Une copie du testament politique du patriote De Lorimier trouvée à Rimouski


Lundi, le 21 avril, le Canada jour férié, la fête de la reine, mais au Québec, nous préférons la fête des Patriotes qui ont voulu défendre le Québec des Anglais. Une nouvelle qui tombe bien, avec la découverte d’une copie du testament politique du patriote Chevalier de Lorimier qui dormait dans les archives de Rimouski au Québec
Nuage

 

Une copie du testament politique du patriote De Lorimier trouvée à Rimouski

 

Une copie du testament politique rédigé par le patriote

Une copie du testament politique rédigé par le patriote François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier en 1839 a été trouvée dans des archives de la BAnQ à Rimouski. Photo : Gracieuseté BAnQ

La plus ancienne copie connue du testament politique d’un des grands patriotes, François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier, a été retrouvée dans les archives de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à Rimouski.

Un texte d’Édith Drouin d’après une entrevue de l’émission Le monde aujourd’hui

C’est en cherchant dans une boîte de testaments léguée l’an dernier par le séminaire de Rimouski que Guillaume Marsan, l’archiviste coordonnateur de BanQ Rimouski, est tombé sur un document sur lequel il était inscrit « Prison de Montréal, 14 février 1839, 11 heures PM ». Ce détail a piqué sa curiosité.

Il a par la suite découvert qu’il s’agissait de la transcription exacte du testament politique du patriote De Lorimier et d’une copie du discours de Charles Hindelang, qui a été pendu en même temps que De Lorimier.

Le testament politique trouvé par Guillaume Marsan serait la plus ancienne copie du document rédigé par De Lorimier, en prison, quelques heures avant qu’il soit pendu.

Première page du document retrouvé dans les archives du séminaire de Rimouski.

Première page du document retrouvé dans les archives du séminaire de Rimouski Photo : Gracieuseté – BAnQ

Selon l’archiviste, le patriote l’a rédigé pour que ses idées politiques continuent à circuler après sa mort. Il voulait aussi éviter que ses mots soient déformés par les journaux, comme l’avait été le discours, sur l’échafaud, d’un patriote pendu avant lui.

Des copies du document ont circulé clandestinement à l’extérieur de la prison alors que la loi martiale était en vigueur, mais la version originale rédigée par De Lorimier lui-même n’a jamais été retrouvée.

Les copies auraient pu être écrites par d’autres prisonniers ou par des membres de sa famille, comme sa veuve qui s’était exilée au Vermont.

Une de ces copies s’est retrouvée entre les mains de l’agriculteur Lambert Richard de Saint-Pascal, au Kamouraska, en 1840. Le document a ensuite été légué, de père en fils, et de père en fille. La petite-fille de Lambert Richard l’aurait ensuite donné au curé David Alexandre Michaud de Saint-Octave de Métis en 1937.

Le fils de Lambert Richard s'est servi de la marge du document pour prendre des notes, ce qui a permis à la BAnQ de déterminer l'âge du document.

Le fils de Lambert Richard s’est servi de la marge du document pour prendre des notes, ce qui a permis à la BAnQ de déterminer l’âge du document. Photo : Gracieuseté – BAnQ

Guillaume Marsan croit que le document a été envoyé clandestinement au Kamouraska parce qu’il y était plus en sécurité. Pendant la rébellion des Patriotes, en 1837 et 1838, la région de Côte-du-Sud ne connaissait pas de soulèvement comme ce fut le cas sur les rives nord et sud du Saint-Laurent à Montréal.

Le fait qu’on l’ait retrouvé en 1840, à Saint-Pascal, confirme évidemment toute la clandestinité, mais toute la circulation de ces documents-là à cette époque-là pendant la loi martiale.  Guillaume Marsan, archiviste coordonnateur de BAnQ Rimouski

Cette copie n’est pas la seule à avoir survécu, certaines copies moins anciennes se retrouvent aujourd’hui à Québec et Montréal, selon l’archiviste.

Guillaume Marsan pense que les responsables du séminaire de Rimouski, qui est fermé depuis 1967, n’étaient pas au courant qu’ils possédaient probablement la plus vieille copie du testament. Le document aurait sommeillé dans une boîte de 1937 à aujourd’hui.

Le document numérisé est maintenant accessible sur le portail numérique de BAnQ.

Transcription du testament politique de François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier

Prison de Montréal,14 février 1839, 11 heures PM

Le public et mes amis en particulier attendent peut-être une déclaration sincère de mes sentiments. À l’heure fatale qui doit nous séparer de terre, les opinions sont toujours regardées et reçues avec plus d’impartialité. L’homme chrétien se dépouille en ce moment du voile qui a obscurci beaucoup de ses actions pour se laisser voir en plein jour. L’intérêt et les passions expirent avec son âme. Pour ma part, à la veille de rendre mon esprit à son Créateur, je désire faire connaître ce que je ressens et ce que je pense.

Je ne prendrais pas ce parti si je ne craignais qu’on ne représentât mes sentiments sous un faux jour. On sait que le mort ne parle plus et la même raison d’État qui me fait expier sur l’échafaud ma conduite politique pourrait bien forger des contes à mon sujet. J’ai le temps et le désir de prévenir de telles fabrications et je le fais d’une manière vraie et solennelle, à mon heure dernière, non pas sur l’échafaud environné d’une foule insatiable de sang et stupide, mais dans le silence et les réflexions du cachot. Je meurs sans remords. Je ne désirais que le bien de mon pays dans l’insurrection et l’indépendance.

Mes vues et mes actions étaient sincères et n’ont été entachées d’aucun [des] crimes qui déshonorent l’humanité et qui ne sont que trop communs dans l’effervescence des passions déchaînées. Depuis 17 à 18 ans j’ai pris une part active dans presque toutes les mesures populaires, et toujours avec convictions et sincérités. Mes efforts ont été pour l’indépendance de mes compatriotes. Nous avons été malheureux jusqu’à ce jour. La mort a déjà décimé plusieurs de mes collaborateurs. Beaucoup gémissent dans les fers, un plus grand nombre sur la terre de l’exil, avec leurs propriétés détruites et leurs familles abandonnées sans ressources aux rigueurs d’un hiver canadien. Malgré tant d’infortune, mon coeur entretient encore son courage et des espérances pour l’avenir. Mes amis et mes enfants verront de meilleurs jours, ils seront libres. Un pressentiment certain, ma conscience tranquille me l’assurent. Voilà ce qui me remplit de joie lorsque tout est désolation et douleur autour de moi. Les plaies de mon pays se cicatriseront.

Après les malheurs de l’anarchie d’une révolution sanglante, le paisible Canadien verra renaître le bonheur et la liberté sur le Saint-Laurent. Tout concourt à ce but; les exécutions même. Le sang et les larmes versés sur l’autel de la liberté arrosent aujourd’hui les racines de l’arbre qui fera flotter le drapeau marqué des deux étoiles des Canadas. Je laisse des enfants qui n’ont pour héritage que le souvenir de mes malheurs. Pauvres orphelins; c’est vous que je plains. C’est vous que la main sanglante et arbitraire de la loi martiale frappe par ma mort. Vous n’aurez pas connu les douceurs et les avantages d’embrasser votre père aux jours d’allégresse, aux jours de fête. Quand votre raison vous permettra de réfléchir, vous verrez votre père qui a expié sur le gibet des actions qui ont immortalisé d’autres hommes plus heureux. Le crime de votre père est dans l’irréussite. Si le succès eût accompagné ses tentatives, on eût honoré ses actions d’une mention respectable. « Le crime fait la honte et non pas l’échafaud. » Des hommes d’un mérite supérieur au mien m’ont déjà battu la triste carrière qui me reste à courir de la prison obscure au gibet. Pauvres enfants! Vous n’aurez plus qu’une mère tendre et désolée pour soutien [et] si ma mort et mes sacrifices vous réduisent à l’indigence, demandez quelques fois en mon nom, je ne fus pas insensible aux malheurs de l’infortune.

Quant à vous mes compatriotes! Puisse mon exécution et celle de mes compagnons d’échafaud vous être utiles. Puissent-elles vous démontrer ce que vous devez attendre du gouvernement anglais. Je n’ai plus que quelques heures à vivre, mais j’ai voulu partager ce temps précieux entre mes devoirs religieux et ceux dus à mes compatriotes. Pour eux, je meurs sur le gibet de la mort infâme du meurtrier, pour eux je me sépare de mes jeunes enfants, de mon épouse, sans autre appui que mon industrie et pour eux je meurs en m’écriant : Vive la Liberté, Vive l’indépendance.

Chevalier de Lorimier

https://ici.radio-canada.ca/

Les tatouages peuvent survivre à leur propriétaire


Je trouve que cette idée de conserver la peau tatouer après la mort d’une personne est un peu glauque. Si j’avais un tatouage, je ne crois pas que cela me ferait sentir éternelle en laissant un bout de peu a la prospérité
Nuage

 

PAYS-BAS

Les tatouages peuvent survivre à leur propriétaire

 

AMSTERDAM – Un tatoueur néerlandais a décidé de remédier à l’une des principales faiblesses des oeuvres inscrites dans l’épiderme des clients de sa boutique et d’autres artisans: leur disparition programmée après la mort de la personne qui les accueille.

Peter van der Helm, dont la boutique est discrètement installée aux abords d’un canal d’Amsterdam, sait déjà qu’une trentaine de clients lui lègueront par voie testamentaire la part tatouée de leur peau.

«Tout le monde passe sa vie à chercher l’immortalité et c’est une manière simple de l’obtenir un peu», explique le tatoueur. «Tous ceux qui ont des tatouages ont eu cette idée. Ce n’est pas une idée originale, nous avons juste trouvé le moyen de le faire.»

Lorsque les donateurs mourront, un pathologiste prélèvera le tatouage et le placera dans du formol au cours des 48 heures suivant le décès. L’oeuvre sera ensuite envoyée à un laboratoire, situé hors des Pays-Bas, où, au cours d’une procédure de 12 semaines, l’eau du tatouage sera remplacée par de la silicone.

«Les gens ont des animaux empaillés chez eux, pourquoi pas de la peau?», résume Floris Hirschfeld, l’un des clients, qui souhaite sauver un portrait, tatoué sur son dos, de sa mère décédée. 

http://www.journaldequebec.com/

Des milliers de testaments détruits à Lac-Mégantic


Une catastrophe comme au Lac-Mégantic, il y a des choses qui vont changer ou du moins accélérer le changement, tel que les testaments. Malgré qu’ils sont conservés dans des endroits ou l’eau et le feu ne peuvent atteindre, nulle ne pouvait se douter qu’une explosion accompagnée d’une chaleur extrême peut détruire le meilleur des coffres-forts
Nuage

 

Des milliers de testaments détruits à Lac-Mégantic

 

La chaleur extrême au centre-ville a fait fondre... (PHOTO PC)

La chaleur extrême au centre-ville a fait fondre au moins une chambre forte de ciment contenant des testaments.

PHOTO PC

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
La Presse

Des milliers de testaments, probablement ceux de certaines victimes, ont été irrémédiablement détruits dans la tragédie de Lac-Mégantic, ce qui pourrait complexifier le deuil de plusieurs familles.

Deux études notariales – accueillant quatre notaires au total – ont été rasées par les flammes et l’explosion. Un seul bureau a été épargné dans la ville.

Même si les notaires ont l’obligation d’archiver les documents dans une chambre forte résistante à l’eau et au feu, ces installations ne sont pas conçues pour résister à la chaleur extrême qui a dévasté le centre-ville samedi dernier.

«Nous, on part de l’hypothèse qu’il n’y a aucun acte notarié d’épargné», a affirmé Martin Scallon, porte-parole de la Chambre des notaires, en entrevue avec La Presse.

Le ciment de la chambre forte de l’étude de Me Suzanne Boulanger «a fondu, entraînant dans cette destruction les actes qu’elle contenait», a-t-il ajouté. L’autre bureau s’en sort un peu mieux.

Les notaires québécois n’archivent pas leurs documents dans un entrepôt centralisé, comme c’est le cas en France, a ajouté M. Scallon. Les deux seuls exemplaires d’un testament sont bien souvent celui du notaire et celui du client.

La Chambre des notaires a confirmé que les deux seuls exemplaires du testament d’au moins une victime de la tragédie – une voisine de la notaire Boulanger – avaient été détruits dans l’incendie qui l’a elle-même emportée.

Dans les dernières années, la notaire Boulanger avait accumulé quelques documents informatiques – notamment des projets de testaments – qui pourraient donner des indices sur les dernières volontés des défunts.

À défaut de pouvoir reconstituer un testament, les règles du Code civil s’appliqueront. Elles prévoient que l’héritage passe au conjoint ou aux enfants de la victime.

Quatre générations de notaires

L’étude Veilleux et Associés a aussi été rasée. Elle avait toutefois une chambre forte de béton armé.

«On voit très bien la voûte sur les photos aériennes. Par contre, on sait que ça a chauffé énormément et on ne connaît pas l’état des documents à l’intérieur», a indiqué la notaire Andréanne Veilleux, qui s’est fait interdire l’accès aux ruines de ses locaux. Des chambres fortes secondaires auraient été détruites, selon la Chambre des notaires.

La notaire incarne la quatrième génération de notaires Veilleux à Lac-Mégantic. Son arrière-grand-père a commencé à pratiquer en 1911. «Il serait fier de moi», s’est-elle réjouie malgré sa tristesse, en parlant des photos aériennes où l’on voit bien un petit bloc gris au milieu des décombres. Elle espère maintenant que son contenu plus que centenaire est en bon état. Si ce n’est pas le cas, ses archives informatiques remontent jusqu’en 1998.

Dépôt central

Le désastre de Lac-Mégantic accélérera sans aucun doute la création d’un «minutier central» où tous les notaires de la province devront déposer les documents qu’ils conservent dans leurs propres archives.

«Il faut toujours un événement comme celui-là pour nous rappeler qu’en définitive, il faudrait qu’éventuellement les notaires se dotent d’un minutier central», a avancé Martin Scallon.

En France, il existe un tel système, avec des copies situées à des kilomètres les unes des autres.

Certains notaires de la vieille école sont moins chauds à cette idée. Mais l’instauration d’un tel système «est une question de temps», selon M. Scallon.

http://www.lapresse.ca

Succession ►Payer pour ne pas hériter


Devenir un héritier, normalement c’est pour recevoir des avoirs du défunt, mais ce n’est pas toujours le cas. Certains laissent trop de dettes en guise de testament et ce que les héritiers. Ce qui devient un cauchemar pour ceux qui reste. Bien sur on peut refusé mais encore une grosse dépense a prévoir pour renoncer au testament
Nuage

 

Succession ►Payer pour ne pas hériter

 

Payer pour ne pas hériter

Crédit photo : Journal de Montréal

Manon Brunet a eu une mauvaise surprise en octobre lorsque la fille de son ex-mari lui a appris que ses enfants de 25 et 19 ans héritaient des dettes de son ex-conjoint

Par Christine Bouthillier | Journal de Montréal

De plus en plus de Québécois doivent débourser des centaines de dollars pour éviter de se retrouver avec des dettes léguées par testament.

Le nombre de renonciations à une succession en est constante progression depuis cinq ans, ayant passé de 2446 en 2006 à 3136 pour les 11 premiers mois de 2011.

Selon la loi, refuser une succession doit se faire par acte notarié ou, plus rarement, devant le tribunal. Si les héritiers n’y renoncent pas officiellement, ils sont présumés de l’avoir acceptée.

«Les créanciers vont demander des preuves de la renonciation, explique le notaire David Dolan. Devant un notaire, on est sûr de l’identité de la personne et de la validité de la date. Celle-ci est très importante, car un refus doit être fait à l’intérieur de six mois.»

Trop cher?

Le prix habituel d’une telle démarche varie entre 300 et 500 $, sans les taxes.

«Pour moi, je n’ai pas ça, 600 $ (taxes incluses) dans un coussin à la banque», déplore Manon Brunet.

Cette serveuse a eu une mauvaise surprise en octobre lorsque la fille de son ex-mari lui a appris que ses enfants de 25 et 19 ans héritaient des dettes de son ex-conjoint. Ce dernier n’avait pas modifié son testament après son divorce.

Elle a décidé de payer elle-même le refus de succession.

«Je ne vois pas pourquoi mes enfants, dont mon ex-mari n’est pas le père, paieraient pour mon choix d’homme», explique-t-elle.

Elle voit mal comment elle pourrait débourser une telle somme tout de suite. Par contre, elle a appris qu’elle pourra effectuer le paiement en plusieurs versements.

Frustrant, mais justifié

«C’est vrai que c’est frustrant, mais ce n’est pas payé cher pour se libérer l’esprit, ne pas avoir de dettes et se protéger», estime M. Dolan.

Il explique que la préparation d’un avis de renonciation de succession peut prendre plusieurs heures au notaire, dont les honoraires s’élèvent en moyenne à 100- 150 $/heure. Des frais d’environ 50 $ s’ajoutent en documents et copies.

Le notaire doit notamment prendre connaissance des documents (testament, etc.), s’assurer de la validité des informations et transmettre des écrits à divers organismes gouvernementaux, sans compter son travail auprès du client.

Pour Manon Brunet, toutes ces démarches n’ont servi qu’à enrichir des notaires : celui avec qui la renonciation de succession a été effectuée et celui avec qui le testament a été rédigé.

«Ça a changé au complet ma façon de voir un testament. Pour moi, c’était une façon de protéger les proches, confie-t-elle. Si j’avais été là quand on a fait le testament, si j’avais accepté cette responsabilité, ça irait. Là, tu peux mettre qui tu veux sur ton testament et qu’il s’arrange avec, qu’il paye!»

REFUS DE SUCCESSION:

2011 : 3136 (11 mois)

2010 : 3167

2009 : 3017

2008 : 2787

2007 : 2660

2006 : 2446

Source: ministère de la Justice

http://tvanouvelles.ca