Les «drogues du viol» sont plus nombreuses qu’on pourrait le croire


Je déteste les drogues, surtout quand elle est imposée a une tierce personne dans le but de profiter d’elle, d’agresser sexuellement et d’en prendre tout le contrôle
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Les «drogues du viol» sont plus nombreuses qu’on pourrait le croire

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Et elles passent facilement sous le radar de leurs victimes.

L’histoire des deux étudiantes de l’Université Concordia présumément piégées et agressées rappelle que les «drogues du viol» sont toujours aussi présentes au Québec.

Voici une liste des drogues les plus fréquemment utilisées par les agresseurs mise sur pied par la Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal.

L’alcool (bière, vin, fort, liqueur)

Il s’agit de la drogue la plus utilisée par les violeurs pour arriver à leurs fins. D’ailleurs, la Table de concertation juge l’expression «drogue du viol» réductrice, puisqu’elle donne un faux sentiment de sécurité vis-à-vis l’alcool. Une technique fréquemment employée est d’encourager les victimes à boire toujours davantage, spécifiquement si elle n’a pas mangé. Un ventre vide diminue la résistance à l’alcool. Plusieurs victimes ont mentionné à des intervenantes de CALACS ne pas avoir bu beaucoup, mais avoir eu le ventre vide, perdant rapidement le contrôle sur la situation.

GHB (GH, jus, ecstasy liquide, X liquide, gamma-OH)

Ou acide gamma-hydroxybutyrate. C’est un dépresseur du système nerveux qui engourdit le cerveau et ralentit le fonctionnement du corps. Le GHB a parfois un goût légèrement salé et savonneux, mais celui-ci disparaît lorsque mélangé à une boisson, ce qui le rend très difficile à détecter. Les effets de la drogue varient selon la dose consommée, mais on note une disparition de la gêne, une sensation de détente et de calme, une relaxation musculaire, une euphorie, un ralentissement des gestes, la bouche pâteuse, la somnolence et la désorientation, entre autres. En grande quantité, le GHB peut provoquer la perte de mémoire, des nausées et des vomissements. Connu principalement sous forme liquide, il peut être ingéré en comprimés ou en poudre.

Kétamine (Spécial K, Vitamine K, Ket, Ketty, Ké, Kétalar)

Il s’agit d’une drogue de synthèse utilisée en médecine comme anesthésiant. La kétamine peut provoquer des hallucinations visuelles, une impression de flottement, la désorientation et une insensibilité à la douleur. Elle peut également entraîner des troubles digestifs, des nausées, des étourdissements et des symptômes de surdose. Certains peuvent vivre le «k-hole», soit une paralysie plus ou moins importante, sans perte de conscience. C’est sans compter des effets psychologiques indésirables comme une perte de mémoire temporaire, de l’agressivité et de la paranoïa ainsi que de l’anxiété.

Rohypnol (la rocha, roche, ropes, roofies, roples, ruffles)

Un tranquilisant, dont le véritable nom est flunitrazépam, qui est environ 10 fois plus puissant que le Valium. En médecine, le Rohypnol permet de traiter l’insomnie de courte durée et de relaxer des patients avant une opération. Comme le GHB, il s’agit d’un dépresseur du système nerveux qui ralentit l’activité cérébrale. Les effets de la drogue peuvent durer jusqu’à huit heures, laissant l’individu vulnérable et sans défense sur une très longue période.

Témazépam (jellies)

Un autre dépresseur, classé comme un somnifère. À des fins récréatives, il est rendu disponible par des personnes qui se le procurent en falsifiant des ordonnances. Il est bien souvent associé à d’autres drogues, comme l’alcool et l’héroïne. Il est plus souvent présenté en comprimé.

La Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal que peu importe si l’intoxication est volontaire ou non, le consentement au contact sexuel ne peut en aucun temps être accordé si la personne est intoxiquée. L’organisme ajoute qu’une personne peut accepté un type d’activité sexuelle et en refuser une autre à tout moment.

Si vous avez besoin d’aide ou souhaitez discuter en toute confidentialité, vous pouvez rejoindre la ligne-ressource provinciale dédiée à cet effet au 1-888-933-9007 ou 514-933-9007.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Vivre avec les caprices du sommeil


Dormir jusqu’à se sentir frais et dispos au matin, c’est le rêve de tous ceux qui dorme mal. Certains vont se tourner vers des prescriptions ou des médicaments en vente libre, mais la plupart du temps il y a des inconvénients qui ne feront qu’empirer le problème. Alors il faut trouver ce qui peut perturber notre sommeil et trouver des trucs comme moi, je lis toujours avant de fermer la lumière et m’endors presque toujours aussitôt
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Vivre avec les caprices du sommeil

Vivre avec les caprices du sommeil

© Shutterstock

S’il y a un dénominateur commun aux 7 milliards d’habitants sur Terre, c’est bien la nécessité pour tous de dormir. Or, malgré cette évidence, il nous faut constater une grande iniquité planétaire.

Par Diane Lamarre, pharmacienne, présidente de l’Ordre des Pharmaciens du Québec

 Pour certaines personnes, une bonne nuit de sommeil semble si facile et bienfaisante alors que pour tant d’autres, ce moment de douce extase semble impossible et le sommeil tant attendu, se transforme en moment de vie frustrant et exténuant.

La semaine dernière, on citait dans leJournal de Montréal une étude dans laquelle un chercheur tentait de mieux comprendre les facteurs qui régularisent le sommeil, entre autres, en bloquant une enzyme pour améliorer le sommeil. Il faut admettre que l’on a encore beaucoup à apprendre sur le sommeil. Mais d’ici là, on peut tout de même appliquer quelques mesures simples qui pourront aider.

Des mesures simples

Il est recommandé d’avoir un horaire de sommeil régulier. Il faut aussi prendre le temps d’identifier et, si possible, de diminuer les facteurs dérangeants comme une chambre trop chaude ou trop éclairée tôt le matin.

Il faut aussi contrôler des facteurs reliés à certaines maladies qui perturbent le sommeil comme la douleur, une difficulté à respirer à cause de maladies respiratoires ou d’insuffisance cardiaque, de l’angine, des difficultés à digérer, etc. Des ajustements à votre médication peuvent faire toute une différence. L’insomnie peut aussi être le résultat d’anxiété, de dépression, de démence, de désordres neurologiques comme le Parkinson qu’il faut traiter.

L’incontinence urinaire occasionne également de nombreux réveils nocturnes. On peut la diminuer, par exemple en évitant de boire au moins cinq heures avant le coucher. Si vous ressentez le besoin de boire, un verre de lait pourra assouvir votre soif sans augmenter le volume de liquide dans votre vessie, car le lait se transforme en résidus solides et ne vous fait donc pas uriner davantage. Éviter cependant des repas copieux juste avant de vous coucher.

Beaucoup de personnes essaient de s’endormir sous l’effet de l’alcool, mais l’alcool donne une fausse illusion. Il donne envie de dormir, mais a été démontré comme responsable de réveils précoces le matin.

Il faut éviter la nicotine et la caféine. La caféine se retrouve aussi dans le thé et dans certains médicaments en vente libre comme le Tylenol Ultra ® qui contiennent environ 65 mg de caféine, soit autant que dans une tasse de café filtre.

Faire de l’exercice durant le jour, même une simple marche de 20 minutes, est bénéfique. Certaines méthodes de relaxation peuvent aussi vous aider.

Les médicaments pour dormir

Jusqu’à 60 % des personnes de 65 ans et plus souffrent d’insomnie et jusqu’à 1/3 des personnes âgées en Amérique du Nord prennent un médicament de la famille des benzodiazépines pour dormir, par exemple le lorazépam (Ativan ®),l’oxazepam ou le témazépam. Il faut traiter 13 personnes pour que l’une d’entre elles en ressente les avantages.

Ces médicaments sont censés améliorer la qualité du sommeil, mais une revue de la littérature indique qu’ils ont des bénéfices limités. Ils prolongent le sommeil en moyenne de 30 minutes seulement sur une nuit complète. Le nombre moyen de réveils nocturnes est diminué en moyenne de moins d’un réveil (0,6 réveil) par nuit.

Avec ces avantages surviennent des risques. Une personne sur six ressentira des inconvénients à leur usage comme une fatigue durant le jour, des cauchemars, une moins bonne concentration, des chutes et des blessures.

D’autres médicaments que les benzodiazépines peuvent être plus appropriés pour les personnes âgées. Il faut aussi se rappeler que l’arrêt soudain des benzodiazépines peut causer un sevrage avec des tremblements et des cauchemars. Une diminution très progressive, à raison d’un quart de comprimé aux semaines ou aux deux semaines, est donc nécessaire et le sevrage doit se faire sur 8 à 12 semaines.

Les médicaments en vente libre

Les médicaments pour dormir en vente libre comme le Sominex ® ou Unisom ®contiennent en fait des antihistaminiques utilisés contre les allergies comme la diphenhydramine, retrouvée dans le Benadryl ® par exemple. Ces médicaments peuvent causer de la somnolence jusqu’au lendemain durant la journée et peuvent aussi causer une rétention urinaire chez certaines personnes.

Produits de santé naturels

La mélatonine peut être tentée pour une brève période. La valériane peut être utilisée, mais son début d’action peut prendre quelques nuits. Certains autres produits naturels peuvent être utiles, mais peuvent aussi comporter certaines interactions avec d’autres médicaments que vous prenez. La prise d’une tisane en soirée peut toutefois augmenter le besoin d’uriner la nuit.

La recherche nous aidera peut-être à mieux comprendre le sommeil et à apprivoiser ses caprices.

http://fr.canoe.ca