Aux États-Unis, on s’inquiète des cyberattaques sur des voitures connectés. Je suis persuadé que même les appareils les mieux sécurisés ne sont pas à l’abri de piratage. Avons-nous vraiment besoin d’être hyer-connecté ? Une voiture est utile, mais si une personne ou un groupe commence à pirater des automobiles, il y a de gros risques pour la sécurité des gens.
Nuage
Les voitures connectées, des « machines à tuer » potentielles
Selon le Consumer Watchdog, les véhicules connectés à Internet, qui s’imposent rapidement comme étant la norme, constituent une menace à la sécurité nationale.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JARED WICKERHAM
Un groupe américain de défense des consommateurs et consommatrices prévient que les nouveaux véhicules sont de plus en plus exposés aux risques de piratage, ce qui pourrait entraîner la mort de milliers de personnes en cas de cyberattaque de grande ampleur.
Dans un rapport intitulé Bouton d’arrêt : pourquoi les voitures connectées peuvent être des machines à tuer et comment les désactiver, le Consumer Watchdog tire la sonnette d’alarme.
Selon cet organisme, les véhicules connectés à Internet, qui s’imposent rapidement comme étant la norme, constituent une menace à la sécurité nationale.
Les systèmes de sûreté-critique de ces véhicules sont liés à Internet sans sécurité adéquate et sans moyen de les déconnecter en cas de piratage de l’ensemble d’une flotte [automobile], s’inquiète-t-il.
Le Consumer Watchdog assure que les responsables de l’industrie sont au courant des risques, ce qui ne les empêche pas de pousser pour déployer cette technologie dans les nouveaux véhicules, au détriment de la sécurité.
Son rapport est le résultat d’une étude de cinq mois basée sur les informations de plus de 20 lanceurs et lanceuses d’alerte au sein de l’industrie automobile.
Ce groupe de spécialistes anticipe qu’un piratage de l’ensemble d’une flotte automobile à une heure de pointe pourrait conduire à la mort de 3000 personnes.
Une question de sécurité nationale
Vous pouvez contrôler toutes sortes d’aspects de votre voiture depuis votre téléphone intelligent, y compris le démarrage de l’engin, de l’air conditionné, la vérification de sa localisation, décrit un lanceur d’alerte (non identifié).
Le rapport préconise que tous les véhicules connectés soient équipés d’un bouton d’arrêt (kill switch) pour la fonction Internet.
Connecter des systèmes de sûreté-critique à Internet est fondamentalement un projet dangereux, a avancé Jamie Court, président du Consumer Watchdog.Les entreprises de fabrication doivent mettre fin à cette pratique, ou le Congrès doit intervenir afin de protéger notre système de transport et notre sécurité nationale.
Des porte-parole de plusieurs groupes automobiles mentionnés dans le rapport, comme Ford, General Motors ou Toyota, n’étaient pas joignables dans l’immédiat.
Les entreprises de construction automobile savent que leur clientèle est attachée à la sécurité et elles adoptent plusieurs mesures de protection, comme concevoir les véhicules avec des dispositifs de sécurité et ajouter des mesures de cybersécurité, a réagi Gloria Bergquist, de l’association des constructeurs automobiles, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.