Presque un an après la fin de la mission, l’ultime image de la sonde Rosetta


On croyait avoir tout eu de la sonde Rosetta avant son ultime saut sur la comète Tchouri. Les scientifiques ont trouvé dans les données de Rosetta une dernière image de la comète
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Presque un an après la fin de la mission, l’ultime image de la sonde Rosetta

 

Rosetta

La toute dernière image de la comète Tchouri prise par la sonde Rosetta juste avant son atterrissage, signant la fin de sa mission, le 30 septembre 2016

CRÉDIT : ESA

Par Erwan Lecomte et Sarah Sermondadaz

Surprise inattendue : quasiment un an après la fin de sa mission, les données envoyées par la sonde Rosetta ont permis de reconstituer une ultime image avant son crash à la surface de la comète Tchouri.

ROSETTA. C’est une surprise inattendue : quasiment un an jour pour jour après la fin de sa mission, le vendredi 30 septembre 2016 à 13h19, Rosetta livre une ultime image, issue des dernières données transmises par le télémètre à la Terre avant le crash de fin. Car la sonde avait déjà transmis l’an dernier une image saisie depuis à peine 51 mètres de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko – dite « Tchouri »… mais n’avait visiblement pas dit son dernier mot !

Le dernier testament de Rosetta

« Bien après l’image finale, nous avons retrouvé des données de télémétrie transmises par Rosetta sur nos ordinateurs, explique Holger Sierks, du Max Planck Institute, à travers un communiqué.

Et nous avons réalisé que ces données nous permettaient d’obtenir une nouvelle image ! » 

En fait, ces données correspondaient à un fragment de photo, qui n’a pas été reconnu comme une image par le système de traitement automatisé des données. C’est pourquoi les ingénieurs du Max Planck Institute ont dû la reconstituer manuellement.

Localisation de l’ultime prise de vue délivrée par Rosetta sur Tchouri

La mission de Rosetta a duré 12 années, qui l’ont emmenée à quelque 8 milliards de kilomètres de la planète Terre. Partie pour larguer le petit atterrisseur Philae sur la comète Tchouri, la sonde a elle-même fini son périple en s’écrasant sur l’astre… puis en coupant toute communication avec la Terre.

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Les scientifiques disent adieu à Philae, endormi sur Tchouri


Il est plus que probablement maintenant, que Philae ne reste silencieuse à jamais. Rosetta ira le rejoindre à l’automne pour sceller leur complicité durant cette magnifique aventure pour l’exploration de la comète Tchouri. Même si cela n’a pas été tout à fait comme les scientifiques auraient espéré, je pense que ce fut quelque chose d’extraordinaire que toutes personnes de près ou de loin au projet ont pu réaliser
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Les scientifiques disent adieu à Philae, endormi sur Tchouri

 

Un dessin d'artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko

Un dessin d’artiste du robot Philae sur la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko Photo :  ESA

Les scientifiques européens ont renoncé à rétablir le contact avec le robot spatial Philae, qui, après avoir atterri sur une comète conformément à sa mission fin 2014, est tombé en panne parce que ses batteries solaires sont restées dans l’ombre.

Le Centre aérospatial allemand (DLR) a annoncé vendredi que les panneaux solaires de Philae devaient désormais être couverts de poussière et que la température était trop froide pour que l’atterrisseur fonctionne à nouveau.

« Malheureusement, la probabilité que Philae rétablisse le contact avec notre équipe au centre de contrôle du DLR est pratiquement nulle. Nous n’enverrons plus d’ordres », a déclaré le responsable du projet Philae au DLR, Stephan Ulamec, dans un communiqué. « Il serait très surprenant que nous recevions un signal maintenant. »

En mission sur Tchouri

Après avoir atterri en novembre 2014 sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (Tchouri) et effectué quelques précieuses expériences, Philae s’est endormi très vite, car ses batteries ne pouvaient être rechargées.

Philae s’est brièvement réveillé en juin 2015 alors que la comète s’approchait du soleil, ce qui avait donné espoir qu’il puisse accomplir quelques expériences supplémentaires. Mais, depuis le 9 juillet, Philae n’a plus repris contact avec son lanceur, la sonde spatiale Rosetta, qui est en orbite autour de Tchouri.

Image de la surface de la comète « Tchouri » alors que le robot Philae effectuait son approche et se trouvait à 40 mètres du sol.

Image de la surface de la comète « Tchouri » alors que le robot Philae effectuait son approche et se trouvait à 40 mètres du sol. Photo :  ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Outre la poussière qui doit recouvrir les panneaux solaires de Philae, les températures la nuit sont susceptibles de tomber sous les moins 180 degrés Celsius, maintenant que la comète Tchouri s’éloigne du soleil. Philae n’a pas été conçu pour supporter des températures si froides.

Les scientifiques espèrent encore quelques informations en provenance du robot lorsque Rosetta prendra quelques photos pendant ses passages proches de Tchouri, avant d’atterrir elle-même sur la comète une fois sa mission terminée en septembre 2016.

Puis, dans six ans environ, Philae et Rosetta s’approcheront de la Terre à nouveau quand 67P/Tchourioumov-Guérassimenko retournera en orbite autour du soleil.

Rosetta est une mission de l’Agence spatiale européenne (ASE) en association avec la NASA. Philae a été fourni par un consortium dirigé par le DLR.

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Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui


Je ne sais pas si Philae va finir son travail sur la comète Tchouri mais, nous pouvons que félicité l’agence européenne pour ce coup de maitre de poser un robot sur une comète en mouvement. En plus de cet exploit, Philae et Rosetta ont pu communiquer entre eux et informer les scientifiques de leur conversation Bref, c’est une année bien remplie avec succès
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Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui

 

Philae est un héros interplanétaire: au bout de... (PHOTO ARCHIVES ESA/AP)

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

PHOTO ARCHIVES ESA/AP

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

Le célèbre robot Philae fête jeudi son premier anniversaire sur la comète «Tchouri». La sonde européenne Rosetta lui a fait un beau cadeau en se rapprochant plus vite de lui, ce qui pourrait l’aider à reprendre contact avec la Terre et à se remettre au travail.

«Je suis à nouveau à environ 200 km de la comète. Cela améliore les chances d’avoir des nouvelles de Philae», a annoncé lundi Rosetta sur son compte Twitter animé par l’Agence spatiale européenne (ESA), alors que le robot-laboratoire est muet depuis quatre mois.

En un an, le duo a déjà fait nettement progresser la science des comètes.

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

Après plusieurs rebonds imprévus, il s’est stabilisé à l’ombre, entre deux falaises. Équipé de dix instruments, le robot a travaillé pendant 60 heures avant de s’éteindre faute d’un ensoleillement suffisant pour ses batteries solaires.

Il s’est réveillé à l’improviste le 13 juin, a établi plusieurs contacts avec la Terre, mais ne communique plus depuis le 9 juillet, laissant craindre qu’il ne soit partiellement endommagé.

Pour qu’il puisse entrer en contact avec Rosetta, celle-ci doit se trouver à moins de 200 km de la comète. Or, durant l’été, Rosetta s’était éloignée prudemment de Tchouri, qui rejetait de plus en plus de poussières à mesure qu’elle se rapprochait du Soleil.

Tchouri a été au plus près de notre étoile le 13 août, mais depuis elle s’en écarte et l’activité de la comète décroît.

«Il y a vraiment d’assez bonnes chances pour que nous puissions à nouveau établir un contact avec Philae. Disons 50/50», selon Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur à l’agence spatiale allemande DLR.

«Nous pourrions avoir quelques contacts avec le robot dès cette semaine. Mais c’est surtout à partir de fin novembre, début décembre, que nous espérons pouvoir redémarrer une série d’opérations scientifiques avec Philae», déclare à l’AFP Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique du robot.

Petits grains au four

Le but de la mission Rosetta, menée par l’ESA, est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre.

Philae a «permis de voir au millimètre près les grains à la surface» du noyau de la comète, déclare à l’AFP Nicolas Altobelli, scientifique à l’ESA.

Lors de son premier rebond, qui a soulevé un nuage de poussière, Philae a reniflé une série de composés volatils, dont plusieurs molécules organiques qui sont des «briques de la vie».

Ses instruments ont aussi mis en évidence la présence d’un matériau organique carboné à la surface, mais aussi sans doute dans le noyau cométaire.

«Il nous reste à poursuivre l’analyse de ce matériau. Comme il est très réfractaire (NDLR résistant), il faut le faire chauffer pour qu’il se fragmente et entre dans nos instruments», indique M. Bibring.

Certains des petits fours de Philae, situés à l’extérieur du robot, ont peut-être déjà capturé un peu de ce matériau qui pourrait être composé de macromolécules complexes.

S’il n’y avait rien dans les petits fours, il faudrait forer le sol pour les alimenter.

Il y a un an, Philae avait tenté un forage, mais cela n’avait rien donné. «Il faudrait tourner Philae de quelques degrés pour que la foreuse puisse toucher le sol, ce qui présente un certain risque», convient M. Bibring.

Rien ne pourra se faire sans une communication stable avec Rosetta.

«Il nous suffit d’avoir des contacts d’une dizaine de minutes par jour pour réaliser nos expériences.»

La comète s’éloignant du Soleil, les températures vont baisser peu à peu. «Nous avons jusqu’à fin janvier» pour tenter de faire travailler Philae, indique M. Bibring.

Ensuite Philae pourra prendre une retraite bien méritée, en attendant que Rosetta le rejoigne en septembre 2016 pour finir sa vie sur la comète.

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Quels sont ces mystérieux cercles qui apparaissent sur Tchouri ?


Tchouri n’a pas fini d’intéressé les terriens. Maintenant ce sont des crop cicle qui intrigue les scientifiques. 
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Quels sont ces mystérieux cercles qui apparaissent sur Tchouri ?

 

Séquence de dix images représentant les changements dans la région d'Imhotep. ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Séquence de dix images représentant les changements dans la région d’Imhotep. ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Par Joël Ignasse

Quelques semaines avant son passage au plus près du Soleil, sur la surface de la comète se sont formées des structures concentriques à croissance rapide.

 

CROP CIRCLE. Si des farceurs peuvent être accusés de dessiner la nuit des crop circle, ces cercles d’épis flétris, en plein champ, ils sont toutefois mis hors de cause quand des configurations similaires se forment sur la comète67P/Tchourioumov-Guérassimenko ! C’est pourtant bien de telles structures concentriques qui sont apparues dans la région d’Imhotep, proche de l’équateur de Tchouri et qui ont été photographiées par la sonde Rosetta, en orbite autour de la comète depuis août 2014.

Les premiers cercles détectés datent de juin 2014. « Un matin, nous avons remarqué que quelque chose de nouveau était arrivé : la surface d’Imhotep avait commencé à changer de façon spectaculaire » relate Olivier Groussin, du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille qui vient de co-signer un article sur le sujet dans la revueAstronomy & Astrophysics.

La première onctionnalité a été photographiée par la caméra OSIRIS de Rosetta le 3 juin, les images suivantes ont montré qu’elle augmentait de taille puis qu’un deuxième cercle apparaissait. Le 2 juillet ils mesuraient respectivement 220 et 140 mètres de diamètre et un troisième cercle était observé. L’ensemble avait fusionné le 11 juillet tandis que deux autres nouvelles structures se formaient. Les observations ont malheureusement cessé à partir de cette date, la sonde étant repositionnée avant le passage au périhélie qui a eu lieu un mois plus tard.

ÉROSION.

« Ces changements se sont déroulés très rapidement avec une expansion des bords de quelques dizaines de centimètres par heure. Cela met en évidence la complexité des processus impliqués » souligne Olivier Groussin.

Quels sont-ils ? Pour une part, ils se sont formés suite à la sublimation de la glace située juste sous la couche de poussière qui tapisse la région d’Imhotep. Cette glace s’est transformée en vapeur sous l’effet des rayons du Soleil, la comète se rapprochant de l’astre et Imhotep est une région proche de l’équateur de la comète qui reçoit une grande quantité de lumière. Mais cette explication n’est pas suffisante pour rendre compte du rapide taux d’expansion des cercles. Il devrait être de quelques centimètres par heure et non de plusieurs dizaines de centimètres. Des mécanismes additionnels interviennent donc dans ce phénomène. Pour les décrypter il faudra mettre en commun les observations réalisées par la caméra OSIRIS et les données provenant des autres instruments de Rosetta.

« Nous pourrons alors reconstituer l’origine de ces curieuses caractéristiques »  conclut Olivier Groussin.

Progression des cercles entre mai et juillet. ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.

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Le «canard» de Tchouri formé par l’impact de deux comètes


Rosetta va continuer son aventure encore un an, mais en attendant, les scientifiques ont pu constater qu’au temps de la formation du système solaire deux comètes se sont rencontrées pour former un petit canard au nom de Tchouri qui survole l’espace. En tout cas,, c’est vraiment une belle réussite pour les Européens
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Le «canard» de Tchouri formé par l’impact de deux comètes

 

La forme de Tchouri est le résultat d'un... (Photo archives Agence France-Presse/Agence spatiale européenne)

La forme de Tchouri est le résultat d’un impact à faible vitesse entre deux comètes qui a dû avoir lieu il y a quelque 4,6 milliards d’années.

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE/AGENCE SPATIALE EUROPÉENNE

Agence France-Presse
PARIS

Une tête, un corps et un cou affiné, la drôle de forme en canard de bain de la désormais célèbre comète Tchouri serait le résultat de la fusion de deux corps distincts il y a des milliards années selon les dernières données de la mission Rosetta.

Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, le 6 août 2014, la sonde européenne Rosetta se mettait en orbite autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko et envoyait, trois heures plus tard, de nouvelles images étonnantes.

Relief lisse ou escarpé, rochers à la surface, «cou» reliant deux lobes du noyau, un grand et un petit: on découvrait des détails inédits de la comète, baptisée Tchouri.

Sa forme si particulière fait alors naître une question: quelle est l’origine de ces deux lobes et de ce cou? Est-ce le résultat de la fusion de deux blocs ou celui d’une forte érosion ou de dégazages, localisés dans la région centrale de la comète ?

En utilisant les images à haute résolution réalisées par la caméra OSIRIS embarquée sur Rosetta, Matteo Massironi, du département de géosciences de l’université de Padoue en Italie, et ses collègues ont pu établir que les deux lobes, les deux parties de la comète sont constitués de couches stratifiées un peu comme un oignon.

Et que le corps et la tête du canard «sont deux objets distincts avec leur propre structure en oignons», explique à l’AFP Matteo Massironi, coauteur de l’étude publiée lundi dans la revue britannique Nature.

«Collisions douces»

En utilisant les données récoltées par les instruments de Rosetta, les chercheurs ont pu établir que la partie la plus large de la comète est constituée de strates allant jusqu’à 650 mètres de profondeur et que ces couches sont différentes de celles de la «tête» de Tchouri.

La forme de Tchouri est donc le résultat d’un impact à faible vitesse de deux comètes stratifiées avant leur fusion qui a dû avoir lieu à l’époque des premiers stades de la formation du système solaire, il y a quelque 4,6 milliards d’années.

«Pour la première fois, cette étude donne des explications sur la façon dont les corps originaux se sont formés au début du système solaire», précise à l’AFP Matteo Massironi.

Autre élément: la similitude des structures et de la composition des deux lobes indique que les deux morceaux ont été formés par des processus similaires d’accrétion, de capture de matière par un astre sous l’effet de la gravitation.

«Notre étude prouve pour la première fois que des collisions douces et des fusions se sont produites, conduisant à la formation de ces corps à deux lobes», précise le chercheur.

«La collision et la fusion des deux corps ont dû être très lentes, sinon nous n’aurions pas cette structure ordonnée, en oignons», ajoute-t-il.

Il y a plusieurs autres comètes comme Borrelly, Hartley 2 et peut-être Halley qui montrent une forme à deux lobes, mais les images disponibles ne permettent pas de définir leur structure interne.

«Nous ne pouvons donc pas encore en conclure qu’elles ont toutes été formées à partir de deux éléments», tempère le chercheur.

L’objectif de la mission Rosetta, lancée il y a plus de 20 ans, est de mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.

Et les aventures de la sonde vont se poursuivre. L’Europe a prolongé la mission jusqu’en septembre 2016.

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Les vitamines viennent-elles de l’espace ?


L’Étude de l’espace nous apprend beaucoup sur ce qui est sur terre. Les scientifiques ont recréé l’environnement de l’espace en laboratoire pour vérifier l’hypothèse si les vitamines pourrait venir de comètes ou de météorites
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Les vitamines viennent-elles de l’espace ?

 

 

La plaque d'Aluminium avec un dépôt de mat!ères chimiques après l'expérience. Karen Smith/NASA Goddard

La plaque d’Aluminium avec un dépôt de mat!ères chimiques après l’expérience. Karen Smith/NASA Goddard

Par Joël Ignasse

Une partie de la vitamine B3 pourrait avoir une origine extraterrestre et avoir été livrée sur Terre par les comètes et les météorites !

NIACINE. La vitamine B3 (appellation qui regroupe deux composés : la niacine et la nicotinamide) a été isolée pour la première fois par un chimiste allemand à partir de la nicotine du tabac, d’où son appellation. C’est, comme toute les vitamines, un élément indispensable à la vie humaine. Des traces de cette vitamine ont été repérées en 2011 et 2014 dans des météorites riches en carbone et de nouvelles expériences de laboratoire confirment qu’elle peut être synthétisée dans les glaces moléculaires au cœur de l’espace.

Une source plausible

C’est au Cosmic Ice LAB du Centre Goddard de la Nasa qu’ont eu lieu les nouvelles expériences. L’une d’elles consistait a mettre une plaque d’aluminium refroidie à -253°C (qui représente la surface d’un grain de poussière cosmique) en présence de gaz contenant de l’eau, de dioxyde de carbone et de pyridine (une molécule carbonée simple). Le tout dans une chambre sous vide pour représenter les conditions spatiales. La plaque a ensuite été bombardée avec des protons provenant d’un accélérateur de particules pour simuler le rayonnement cosmique. Les scientifiques ont obtenu après ce traitement différentes molécules dont de la vitamine B3.

« Ce résultat suggère que des composés organiques importants peuvent provenir des poussières de l’espace. Ce type de chimie peut aussi être pertinent pour les comètes, qui contiennent de grandes quantités de glace d’eau et de dioxyde de carbone. Ces expériences montrent que la vitamine B3 et d’autres composés organiques complexes pourraient être fabriqués dans l’espace et il est plausible que les impacts de météorites et de comètes aient ajouté une composante extraterrestre à la fourniture de vitamine B3 sur la Terre antique » résume Karen Smith, une des auteures de ce travail publié dans la revue Chemical Communications.

TCHOURI. Cette étude conforte la théorie selon laquelle la vie est apparue sur Terre grâce à l’apport de molécules biologiquement importantes en provenance de l’espace et convoyées par les météorites et les comètes.

« Les observations de la mission Rosetta, actuellement en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, pourraient encore renforcer cette idée si la sonde repère quelques une de ces molécules organiques complexes dans le gaz libéré par la comète ou dans son noyau » conclut Karen Smith.

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Rosetta pourrait terminer ses jours sur la comète Tchouri


C’est probablement le meilleur scénario que la sonde Rosetta pourrait faire, aller rejoindre son compagnon de toujours le robot Philae.
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Rosetta pourrait terminer ses jours sur la comète Tchouri

 

Rosetta

Représentation artistique de la sonde Rosetta à proximité de la comète Tchouri. Photo ESA

PARIS – L’Europe a décidé de prolonger jusqu’en septembre 2016 la mission Rosetta et envisage de faire «atterrir» la sonde sur la comète Tchouri, où se trouve déjà le petit robot Philae, pour clore en beauté une aventure scientifique qui passionne le grand public.

«Je vais peut-être prendre ma retraite à la surface de la comète 67P à la fin de ma mission. Mais d’ici-là, j’ai plein de nouvelles expériences scientifiques très excitantes à réaliser», a tweeté Rosetta via l’Agence spatiale européenne (ESA).

Mardi, le comité scientifique de l’ESA a donné officiellement son accord pour prolonger de neuf mois la mission qui jusqu’à présent n’était financée que jusqu’à fin décembre 2015. «L’aventure continue», souligne l’ESA dans un communiqué.

Puis, en septembre 2016, selon le scénario «le plus probable», la sonde sera envoyée sur le noyau de la comète, indique l’ESA.

Les comètes sont des petits corps du système solaire constitués d’un noyau fait de glace, de matériaux organiques et de roches, et entouré de poussières et de gaz. L’objectif de la mission, lancée il y a plus de vingt ans, est de mieux comprendre l’évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.

Lancée en mars 2004, la sonde Rosetta a voyagé pendant dix ans, en compagnie du robot Philae, avant de rejoindre 67P, devenant le premier engin spatial à réussir cet extraordinaire rendez-vous à 100 km d’une comète.

Rosetta, qui compte onze instruments, a ensuite largué avec succès le 12 novembre l’atterrisseur Philae sur le noyau de la comète, réalisant une autre première historique.

FANTASTIQUE POUR LA SCIENCE


Les prochains mois seront très intenses pour la sonde et son robot car la comète file vers le Soleil. Elle envoie de plus en plus de jets de gaz et de poussières, ce qui oblige Rosetta à se tenir à une distance respectueuse d’environ 200 kilomètres.

Le 13 août, la comète atteindra sa «périhélie», c’est-à-dire le point sur son orbite qui est le plus proche du Soleil. Il se situe à 186 millions de kilomètres pour Tchouri.

Puis la comète s’éloignera à nouveau du Soleil.

La prolongation de la mission est «une nouvelle fantastique pour la science», a souligné Matt Taylor, scientifique de la mission Rosetta. «Nous pourrons observer le déclin de l’activité de la comète alors que nous nous éloignerons de nouveau du Soleil, et nous aurons la possibilité de voler plus près de la comète afin de recueillir plus de données encore», explique-t-il.

Les comètes captivent les scientifiques parce qu’ils pensent qu’elles ont pu apporter de l’eau et des molécules carbonées sur la Terre, contribuant ainsi à l’apparition de la vie sur la Planète bleue.

La prolongation de la mission devrait aussi permettre de localiser visuellement Philae de façon précise car la sonde sera autorisée à prendre plus de risques et à réaliser à nouveau des survols proches.

Puis, la comète s’éloignant du Soleil, les panneaux solaires de la sonde finiront par ne plus recevoir assez de lumière pour lui permettre de fonctionner correctement.

«La façon la plus logique de terminer la mission est de poser Rosetta à la surface» du noyau de la comète, déclare Patrick Martin, le responsable de la mission Rosetta.

Si ce scénario est retenu, Rosetta devra entamer une descente en spirale vers la comète sur une période de trois mois, tout en continuant à travailler.

La sonde n’ayant pas été conçue pour atterrir, son arrivée sur la comète impliquera sa détérioration et sans doute la fin de ses communications avec la Terre.

«Cela mettra fin à l’une des missions d’exploration de l’espace les plus réussies à ce jour», selon l’ESA.

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Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence


Philae fait encore de belles surprises en envoyant des données à la Terre via la sonde Rosetta. Peut-on espérer que les scientifiques pourraient eux aussi envoyer des demandes pour en savoir plus sur Tchouri avant qu’il atteigne le Soleil ?
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Philae redonne de ses nouvelles après plusieurs jours de silence

 

PHILAE

Le robot européen Philae, qui se trouve sur la comète « Tchouri » et n’avait pas donné de ses nouvelles depuis plusieurs jours, a réussi à communiquer vendredi pendant 19 minutes avec la sonde Rosetta, a annoncé le DLR, l’agence spatiale allemande.

Le robot-laboratoire, qui s’est réveillé le 13 juin après sept mois d’hibernation, avait réussi ce jour-là à communiquer pendant deux minutes avec la Terre via la sonde et à transmettre des données. Le lendemain il y avait eu à nouveau un contact mais de mauvaise qualité. Depuis il était resté silencieux.

Ce troisième contact confirme que « Philae va très bien », indique le DLR dans un communiqué.

Pour améliorer les communications avec Philae, les équipes de Rosetta qui escorte la comète dans sa course vers le Soleil, ont décidé de modifier le plan de vol de la sonde.

Le contact a été rétabli vendredi entre 13H20 et 13h39 GMT , précise le DLR qui se charge du pilotage du robot pour l’Agence spatiale européenne (ESA).

Le robot-laboratoire a envoyé des données notamment sur l’état du module.

« A présent, l’atterrisseur opère à une température de 0 degré Celsius, ce qui signifie que la batterie est assez chaude pour stocker de l’énergie », indique le DLR.

« Cela veut dire que Philae pourra aussi travailler pendant la nuit », ajoute le DLR.

Ces derniers temps, Philae fonctionnait la journée grâce à ses panneaux solaires mais sa batterie était trop froide pour se recharger.

Sur la comète, le jour dure un peu plus de 12h00.

Le robot, qui s’est posé entre des falaises et est resté à l’ombre pendant plusieurs mois, a aussi envoyé des données enregistrées la semaine dernière. Les ingénieurs ont pu constater que la luminosité s’était accrue car la comète se rapproche du Soleil.

« A la fin du contact, ses quatre panneaux solaires recevaient de l’énergie », précise le DLR.

Vendredi, « la communication a subi plusieurs interruptions mais sinon c’était la première fois que le signal était stable sur une longue période », relève le DLR.

« Nous avons besoin d’un contact stable et long pour pouvoir lancer les expériences comme prévu », souligne le DLR.

Philae est doté de dix instruments. Les scientifiques espèrent notamment qu’il permettra de trouver des molécules organiques complexes qui pourraient donner des clefs sur l’apparition de la vie sur Terre.

Le robot a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Il a travaillé pendant 60 heures avant de s’assoupir faute d’un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.

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Rosetta : sur la comète Tchouri, le robot Philae s’est réveillé


C’est surprenant, moi-même, je n’aurais pas cru que Philae se serait réveillée pour transmettre des données. Même si ce ne fut qu’un bref instant, on peut espérer qu’il communiquera encore avec Rosetta
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Rosetta : sur la comète Tchouri, le robot Philae s’est réveillé

 

Par Joël Ignasse

Le robot Philae s’est réveillé ! ESA

Après sept mois d’hibernation, le robot Philae a donné un signe de vie dans la nuit de samedi à dimanche. Une nouvelle que les scientifiques n’espéraient plus.

 

DARMSTADT. C’est au Centre opérationnel de l’Agence spatial européenne (ESA) à 22h28 dans la nuit de samedi à dimanche que le signal émis par le robot Philae a été reçu. Il s’agit d’une transmission d’environ deux minutes avec 40 seconde et 300 paquets de données qui laissent penser que le robot pourrait reprendre ses activités scientifiques dans quelques jours. Une formidable surprise pour toute la communauté spatiale.

Le réveil d’un condamné

Après dix ans de voyage à bord de la sonde européenne Rosetta, le robot Philae a connu son heure de gloire en novembre dernier quand il s’est posé sur sa cible, la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko  (« Tchouri » pour les intimes). Malheureusement, Philae a atterri, après deux rebonds, entre des falaises dans un lieu peu éclairé. Ses panneaux solaires ne recevaient pas assez de lumière pour recharger ses batteries et le robot s’était mis en veille depuis le 15 novembre.

Après avoir pensé qu’il pourrait se réveiller vers le mois de mars, quand la comète Tchouri se rapprochant du Soleil recevait plus de lumière, les scientifiques de l’ESA avaient peu à peu perdu espoir de voir leur robot reprendre vie. Ils maintenaient tout de même une veille attentive qui vient d’être récompensée.

OPERATIONNEL.

« L’atterrisseur est prêt à reprendre ses opérations », a déclaré Stefan Ulamec, responsable du robot, dans un communiqué de l’agence spatiale allemande DLR.

Philae a retrouvé un peu de chaleur puisqu’il a atteint sa température opérationnelle de -35°c et a rechargé ses batteries avec 24 watts disponibles. Pour pouvoir entrer en contact avec la sonde et recevoir ses télécommandes, Philae a aussi besoin de 12 watts au minimum. Et pour pouvoir répondre et envoyer des données, il lui faut 19 watts au minimum.

L’analyse des données envoyées par Philae a révélé que le robot s’est sans doute réveillé quelques jours avant samedi mais qu’il n’était pas en mesure d’établir un contact plus tôt. Les scientifiques espèrent qu’il réussira un nouveau contact prochainement, il y a encore 8000 paquets de données non transmises dans la mémoire de l’atterrisseur. Ils sont en train de d’améliorer la communication entre Philae et Rosetta, la sonde qui est en orbite autour de la comète Tchouri et qui sert de relai vers la Terre.

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Mission Rosetta : l’atterrisseur Philae a été retrouvé !


Il semble que Philae ne soit pas disparue. Bon, il faut encore quelques vérifications, mais selon les indices, il serait toujours sur la comète Tchouri qui se dirige vers le soleil. On croit qu’il serait impossible qu’une communication s’établisse entre la Terre et Tchouri dû au manque d’ensoleillement pour recharger les batteries. En tout cas, la mission du robot Tchouri a quand même donné de bons résultats et des renseignements inestimables
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Mission Rosetta : l’atterrisseur Philae a été retrouvé !

 

Un montage réalisé pour montrer la position, plutôt inconfortable, de Philae, posé sur la comète. Une des trois jambes ne touche pas le sol. © Esa/DLR

Un montage réalisé pour montrer la position, plutôt inconfortable, de Philae, posé sur la comète. Une des trois jambes ne touche pas le sol. © Esa/DLR

Caché dans le relief tourmenté de la comète 67P/Churyumov-GerasimenkoTchouri, l’atterrisseur Philae, au terme de sa course folle du 12 novembre 2014, semblait avoir échappé aux caméras de Rosetta. L’analyse des données de l’instrument Consert a permis de cerner la zone où il devrait se trouver et un examen attentif des images prises par la caméra Osiris en décembre dernier a finalement montré quelque chose qui ressemble fort au petit robot.

Il y a un peu plus d’un mois, le 8 mai, débutait une nouvelle période de dix jours pour tenter d’établir le contact avec Philae, le petit atterrisseur de la mission Rosetta. Les équipes de l’Esa et celle de mécanique spatiale du SONC (Cnes) se sont relayées pour tenter de capter un signal de l’engin qui s’est posé le 12 novembre 2014 quelque part sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Depuis le 15 novembre, il reste silencieux et sourd à toutes les tentatives d’entrer en contact avec lui et les caméras de la sonde Rosetta ne sont toujours pas parvenues à le voir.

Mais, très bonne nouvelle, Philae a été retrouvé. Non pas lors de cette nouvelle campagne d’écoute mais en comparant des images acquises le 22 octobre 2014 avec d’autres prises les 12 et 13 décembre 2014. Une découverte remarquable, qu’explique le Cnes sur son site Internet, que l’on doit à Guillaume Faury, d’Akka Technologies, une entreprises qui travaille sous contrat pour le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) et l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP).

Entre l'image de gauche, prise par la caméra Osiris, à bord de Rosetta, le 22 octobre et celles de droite, saisies avec le même instrument les 12 et 13 décembre 2014, une tache blanche apparaît. Sa forme en trèfle correspond à celle de l'atterrisseur Philae, avec deux de ses pattes. © Esa/Rosetta/MPS for Osiris Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Entre l’image de gauche, prise par la caméra Osiris, à bord de Rosetta, le 22 octobre et celles de droite, saisies avec le même instrument les 12 et 13 décembre 2014, une tache blanche apparaît. Sa forme en trèfle correspond à celle de l’atterrisseur Philae, avec deux de ses pattes. © Esa/Rosetta/MPS for Osiris Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Philae retrouvé mais dans une position bien inconfortable

La première piste est venue de l’instrument Consert, qui a fonctionné dès l’atterrissage de Philae. Grâce à un échange radar avec Rosetta, il a réalisé à travers la comète une sorte de scanner pour mieux comprendre la structure interne. L’analyse fine des signaux reçus a permis de situer Philae dans une ellipse de 16 x 160 m. La comparaison des images entre octobre et décembre a ainsi pu être réduite à une petite zone.

Toutefois, s’il ne fait guère de doute que les pixels blanchâtres repérés sont bien ceux de Philae, le conditionnel reste de mise tant que la sonde Rosetta ne l’a pas vu. En supposant qu’il s’agit bien de Philae, seules de nouvelles images à haute résolution de la zone avec un bon éclairage permettraient de trancher, mais les survols rapprochés du noyau sont à présent proscrits à cause de l’accroissement de l’activité de la comète à l’approche du Soleil. Il faudra donc attendre l’automne et la baisse de cette activité pour revenir à proximité et avoir la certitude qu’il s’agit bien de Philae et non pas d’un morceau de glace sale réfléchissant la lumière solaire. D’ici là, on espère que les modifications locales de la surface n’auront pas de facto mis un terme aux recherches en enfouissant Philae ou en le catapultant dans l’espace !

Les rebonds (non prévus) qu'a effectués Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. © Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Les rebonds (non prévus) qu’a effectués Philae lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. © Esa/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Philae se réveillera-t-il ? La question reste posée…

Cette découverte est évidemment une bonne nouvelle. Certes, cela ne va ramener Philae à la vie. Les conditions d’ensoleillement restent nettement insuffisantes pour qu’il recharge ses batteries et enclenche un cercle vertueux lui permettant de fonctionner normalement. Mais pour l’équipe scientifique le fait de connaître sa position avec exactitude est primordial pour exploiter pleinement les données récoltées par ses instruments, notamment celles de Consert.

Le repérage de Philae permettra aussi de déterminer la période à partir de laquelle l’évolution des conditions d’ensoleillement à l’approche du Soleil favorisera le réveil de l’atterrisseur et sa reprise de contact avec l’orbiteur. Mais cela, c’est une autre histoire…

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