Une exposition tout entière consacrée au « caca » à Québec


Disons qu’au premier abord, c’est une idée saugrenue, cependant avec toute les dernières découvertes sur le microbiote intestinal, cette exposition qui sera prête seulement en 2021 dans la ville de Québec promet d’être intéressante.
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Une exposition tout entière consacrée au « caca » à Québec

La cuvette d'une toilette est levée.

L’exposition, qui sera présentée du 17 juin 2021 au 5 septembre 2022, s’intitule provisoirement M comme caca.

PHOTO : ISTOCK

Hadi Hassin

Aussi inusité que cela puisse paraître, le Musée de la civilisation de Québec se prépare à consacrer une exposition d’envergure sous le thème des excréments.

L’exposition, qui sera présentée du 17 juin 2021 au 5 septembre 2022, s’intitule provisoirement M comme caca.

La direction du musée souhaite en faire une attraction à vocation internationale et permettre ainsi à celle-ci de voyager aux quatre coins du monde.

Un appel d’offres a d’ailleurs été affiché plus tôt ce mois-ci sur le système électronique du gouvernement du Québec en lien avec l’une des zones de l’exposition.

Le Musée de la civilisation voudrait notamment réaliser une oeuvre dite « installative » qui sera intégrée dans le parcours de l’exposition. Une zone en soi, à la fois artistique, immersive (et) interactive, peut-on lire dans un appel d’offres publié le 20 décembre.

Les objectifs de l’exposition sont établis, confirme la porte-parole du musée Agnès Dufour, mais il demeure trop tôt pour en étaler tous les détails.

On est rendu à 30-40 % de (la conception de) l’exposition, explique-t-elle. On sait qu’on va l’aborder par l’histoire, l’art et la science.

Briser les tabous

Le Musée de la civilisation de Québec aspire par-dessus tout à transformer le regard des visiteurs sur le caca, tout en les sortant de leur zone de confort, afin qu’ils ne voient plus les excréments comme un déchet, mais bien une ressource.

Si le thème des excréments est encore trop peu abordé artistiquement, c’est en raison des notions de tabou et de dégoût qui l’entourent. Voilà pourquoi on maximisera les contenus sociétaux au détriment de ceux plus anatomiques ou biologiques.

Enjeu d’hygiène planétaire, poison mortel, fuel, source d’énergie écologique, espoir de guérison, le caca est la ressource inépuisable la plus sous-estimée du monde. Extrait de l’appel d’offres

Il sera entre autres question de l’histoire sociétale des excréments, du traitement des déchets et son impact sur l’environnement puis des découvertes scientifiques liées au microbiote intestinal.

Le musée a par ailleurs fait appel à la scénographe Jeanne Poulin afin de faire de l’exposition une oeuvre dans laquelle on pénètre littéralement. L’objectif ici est provoquer un crescendo émotif chez les visiteurs.

Même si l’exposition s’adressera au grand public, la tranche d’âge 18-45 ans est privilégiée.

On va probablement s’adresser aux enfants avec des ateliers ou des activités culturelles sous un angle plus abordable et plus familier. Agnès Dufour, porte-parole du Musée de la civilisation de Québec

Un emoji d'excrément

Un emoji d’excrément

PHOTO : CATHERINE CONTANT

L’émoji caca n’est-il pas celui qui génère le plus de produits dérivés aujourd’hui? s’interroge le musée dans son appel d’offres.

Les excréments au musée en quelques faits insolites :

  • Au zoo de Prague, il n’y a pas que les animaux qui fascinent les visiteurs. Les excréments de ces bêtes y connaissent un certain succès. En y faisant un petit tour, vous découvrirez des échantillons de toutes formes, origines et couleurs. Des excréments moulés d’animaux disparus sont également exposés.

  • Au début des années 2000, l’artiste belge de renommée mondiale Wim Delvoye dévoile une machine-sculpture qui reproduit de A à Z le système digestif humain. L’oeuvre intitulée Cloaca a été exposée à la Galerie de l’UQAM en 2009, d’où plus de 4000 curieux l’ont visitée. Nourrissez-la et vous en récolterez les fruits.

  • Détrompez-vous, la fascination pour les excréments ne date pas d’hier. En 1965, Pablo Picasso peint son tableau La pisseuse, sur laquelle une figure, accroupie, évacue son urine dans un décor naturel. Plus tôt, en 1631, c’est le hollandais Rembrandt qui réalise son oeuvre La Femme qui pisse.

Avec la collaboration de Mathias Marchal

https://ici.radio-canada.ca/

Agressions sexuelles: l’art d’enseigner à dire NON


C’est un sujet qui me tient a coeur, car trop de femmes, d’enfants, et même des hommes subissent des abus sexuels et il est important d’en parler très jeunes avec les enfants sans pour autant être alarmiste et faire n’importe comment. Il faut aller selon l’âge et la maturité des enfants
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Agressions sexuelles: l’art d’enseigner à dire NON

 

Le sujet n'a jamais été autant d'actualité. Après Weinstein, puis Salvail et... (PHOTO THINKSTOCK)

PHOTO THINKSTOCK

 

SILVIA GALIPEAU
La Presse

Le sujet n’a jamais été autant d’actualité. Après Weinstein, puis Salvail et Rozon, le mouvement #MeToo est partout. Faut-il en parler avec nos enfants, et surtout, comment?

Il y a des sujets plus délicats que d’autres à aborder avec nos enfants. Pires encore que la sexualité, encore taboues dans certaines familles: les agressions sexuelles. Pourtant, tous les experts le confirment : prévention oblige, il faut absolument aborder la question. Socialement parlant, le sujet semble aussi urgent. Mais attention, pas n’importe comment.

Avec l’actualité des derniers jours, les prétextes pour aborder la question ne manquent pas. Tout particulièrement si votre enfant est sur Facebook (et on sait qu’ils le sont souvent très tôt). Il a probablement vu passer des statuts mystérieux avec les mots-clics #MeToo ou #MoiAussi. Et du coup s’est questionné.

«C’est une belle porte d’entrée pour en parler», souligne Sophie Bousquet, coordonnatrice des services cliniques à la Fondation Marie-Vincent (vouée à la prévention de la violence sexuelle ciblant les enfants), qui ne se dit toutefois pas surprise de l’ampleur du phénomène: 

«Les chiffres sont parlants. Et on sait depuis longtemps que les cas rapportés sont minimes.»

Selon elle, il faut ici d’abord sonder l’enfant: «Toi, qu’est-ce que tu comprends?» Un angle à privilégier pour tout ce qui a trait aux questions délicates en général, et à la sexualité en particulier.

Et si votre enfant vous questionne à son tour, oui, vous vous devez de répondre à ses interrogations. De manière claire et directe, selon son âge et sa maturité. Et surtout sans vous alarmer. C’est quoi, un abus sexuel?

«Un abus sexuel, c’est quand un grand, quelqu’un en situation de pouvoir, un boss, veut te toucher les organes génitaux, illustre la sexologue Jocelyne Robert. C’est ça. C’est clair, net et précis, et l’enfant comprend.»

La sexualité d’abord

Mais dans un monde idéal, avant ici d’aborder la délicate question de l’abus et de ses préventions, vous aurez abordé la sexualité depuis longtemps avec votre enfant. Les experts sont unanimes:

«Avant de parler d’agressions sexuelles, il faut avoir parlé de sexualité saine, reprend Sophie Bousquet. Il faut d’abord comprendre ce qui est sain, avant de commencer par ce qui ne l’est pas.»

Même son de cloche de la part de Jocelyne Robert, LA référence au Québec en matière d’éducation sexuelle.

«La meilleure prévention, c’est l’éducation à la sexualité. Si on sait ce qui est bon, on sait ce qui est moins bon.»

Elle concède que ça n’est pas nécessairement évident pour tout le monde.

«Le nombre d’adultes qui ont vécu des abus ou qui en ont été témoins est inimaginable…»

Concrètement

Alors, comment faire? Non, on ne s’assoit pas à table pour avoir une grande discussion avec nos enfants. On saisit plutôt les petites occasions. Et elles ne manquent pas. Avec un tout petit qu’on surprend à jouer au docteur, par exemple,

Jocelyne Robert suggère de réagir en ces termes: «Oui, c’est normal d’être curieux et excité», et de finir en disant: «Mais attention, jamais avec un grand!»

«Il faut qu’un enfant sache très tôt qu’un adulte n’a pas de droit sur lui!»

Avec un plus vieux, on peut être encore plus explicite:

 «Oui, la sexualité, c’est beau et bon, mais pas avec n’importe qui, et pas n’importe quand. À ton âge, jamais avec un grand.»

Chez les ados, toujours vulnérables (Jocelyne Robert souligne que certains jeunes, plus carencés affectivement, isolés ou en manque de valorisation, le sont plus particulièrement), on suggère des discussions franches et directes. Par exemple: si un adulte, un entraîneur ou un professeur s’intéresse trop à toi, te gâte, fais attention.

«Ça n’est peut-être pas dramatique, mais il y a peut-être lieu de se poser des questions», nuance la sexologue, qui ne veut pas non plus que les parents partent ici en peur, effrayant au passage leurs enfants. «Il ne faut pas en faire un plat, mais utiliser des mots clairs et limpides», insiste-t-elle.

Cohérence

À ce sujet, il est important que les parents soient cohérents. Si un adulte n’a pas de droit sur le corps d’un enfant, si on souhaite que nos enfants l’intègrent, pour qu’ils sachent, le cas échéant, comment dire non, cela a des implications. Cela veut aussi dire qu’ils ont le droit de refuser les bisous des grands-mères à Noël ou des câlins des grands-pères aux anniversaires. Et qu’on se doit de les respecter.

«Parce que sinon, les enfants vont finir par penser qu’ils doivent faire ce que les adultes veulent…»

Il faut aussi être clair: non, amour ne rime pas avec sexualité. Il ne suffit pas de s’aimer pour faire des bébés, illustre la sexologue.

«Si on associe amour et sexualité, les enfants finissent par croire que si ça vient de quelqu’un qu’ils aiment – et c’est ce qui arrive dans 90 % des cas -, c’est correct!»

Parenthèse: la sexologue conseille ici aux parents de vite mettre les choses au clair avec leurs enfants: non, fiston ne se mariera pas avec maman, ni fillette avec papa.

«Ça n’a rien d’effrayant, dit-elle. Ça aide les enfants à grandir.»

Et ça, oui, c’est le boulot des parents. Tout comme aborder tous ces sujets délicats.

Te laisse pas faire ! par Jocelyne Robert... (PHOTO TIRÉE DU WEB) - image 2.0

Te laisse pas faire ! par Jocelyne Robert

PHOTO TIRÉE DU WEB

Deux ressources à lire

Avec les plus jeunes

Te laisse pas faire!, Jocelyne Robert, Éditions de l’Homme 2005

Une référence dans toute la francophonie, ce classique de Jocelyne Robert s’adresse à la fois aux parents et aux enfants. Objectif: informer sans effrayer, et surtout prévenir. Pour ce faire, l’auteure propose une foule de mises en situation, à évaluer en famille, histoire de discuter des risques, des réactions possibles et des solutions. Un outil indispensable pour faire le tour de la question.

Avec les plus vieux

Luna la nuit, Ingrid Chabbert et Clémentine Pochon, Les enfants rouges 2017

Pour aborder le délicat sujet de la pédophilie, les auteures sont passées ici par la bande dessinée. Le texte est simple, les dessins sont à la limite naïfs. Ouvrage à la fois sombre, lourd, quoique pudique, ce n’est finalement qu’à la dernière page que le lecteur devine l’horreur. Une porte d’entrée originale et néanmoins efficace pour amorcer un dialogue avec les plus vieux.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► De l’Inde à l’Ouganda, le terrible sort réservé aux veuves


Le droit des femmes, il y a des pays qui ont encore un très long chemin à faire. En Inde des femmes pour la plus part se sont mariées très jeunes à la puberté. Peut importe de quoi est mort leur mari, être veuve est tabou, ces femmes doivent être expulsées de la société, analphabète et vivent dans la misère. On les accuse souvent d’être la cause de la mort de leur mari, elles risquent d’être maltraités par leur propre famille, d’être empoisonnée, bref leur vie sont en danger. Certaines vont dans des temples pour être payé pour prier, d’autres sont livrées à la prostitution. Ont-elles le choix ? La seule excuse qu’une veuve peut se remarier est que leur mari soit mort pendant une guerre, et si elles n’ont pas d’enfants, elles peuvent se remarier. Une injustice flagrante fait à l’égard des femmes
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De l’Inde à l’Ouganda, le terrible sort réservé aux veuves

 

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

 

«En Inde, les veuves sont marginalisées. La pauvreté, l'analphabétisme, la misère et l'itinérance forcent souvent les veuves à devenir prostituées. Des milliers choisissent aussi, comme Usha Pal, de vivre dans les villes saintes où les temples leur donnent des pennies pour prier six heures par jour. Usha Pal s'habille après avoir pris un bain. Elle est veuve depuis vingt ans et vit à Vrindavan dans une ashram, un ermiatge, pour prier et chanter dans les temples hindous.»

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

TF

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

Fanny Arlandis

Double X

Monde

«Je suis intéressée de manière générale par les questions relatives aux femmes dans le monde, raconte la photographe Amy Toensing. Puis je me suis rendue compte que le statut des veuves est un bon indicateur de la place des femmes en général dans un pays. Que leur arrive-t-il à la mort de leur mari? Quelle place ont-elles ensuite dans la société? Ont-elles le droit de se remarier?»

Son travail, mené depuis 2005, est actuellement exposé au festival Visa pour L’image, à Perpignan jusqu’au 17 septembre.

«En Inde, les veuves sont marginalisées. La pauvreté, l’analphabétisme, la misère et l’itinérance forcent souvent les veuves à devenir prostituées. Des milliers choisissent aussi, comme Usha Pal, de vivre dans les villes saintes où les temples leur donnent des pennies pour prier six heures par jour. Usha Pal s’habille après avoir pris un bain. Elle est veuve depuis vingt ans et vit à Vrindavan dans une ashram, un ermiatge, pour prier et chanter dans les temples hindous.»

Nabadwip, ouest du Bengale, Inde, le 5 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Bhakti Dashi, 75 ans, vient du Bangladesh. Elle vit dans l'ashram Nabadwip Bhajan depuis l'indépendance du pays il y a vingt-cinq ans. Bhakti vit dans un coin reculé de l'ashram, derrière le temple avec quelques autres veuves. Le jour, les autres veuves viennent à l'ashram pour prier et chanter en échange de nourriture.»

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Nabadwip, ouest du Bengale, Inde, le 5 avril 2016 | Amy Toensing

«Bhakti Dashi, 75 ans, vient du Bangladesh. Elle vit dans l’ashram Nabadwip Bhajan depuis l’indépendance du pays il y a vingt-cinq ans. Bhakti vit dans un coin reculé de l’ashram, derrière le temple avec quelques autres veuves. Le jour, les autres veuves viennent à l’ashram pour prier et chanter en échange de nourriture.»

Vrindavan, Inde, le 8 décembre 2005 | Amy Toensing

 

«Cette photo montre le corps de Chapla Sundari, veuve de 95 ans, morte dans son sommeil, près de la rivière Yamuna avant d'être incinérée. Les veuves en Inde sont souvent discriminées socialement et légalement. Non seulement il est inacceptable pour elles de se remarier, les éloignant de la reproduction et de la sexualité, mais leurs familles les fuient aussi car elles accusées par leurs belles familles d'être responsables de la mort de leurs maris. Beaucoup fuient leur maisons volontairement, par peur d'être maltraitées si elles restent.»

TF

Vrindavan, Inde, le 8 décembre 2005 | Amy Toensing

«Cette photo montre le corps de Chapla Sundari, veuve de 95 ans, morte dans son sommeil, près de la rivière Yamuna avant d’être incinérée. Les veuves en Inde sont souvent discriminées socialement et légalement. Non seulement il est inacceptable pour elles de se remarier, les éloignant de la reproduction et de la sexualité, mais leurs familles les fuient aussi car elles accusées par leurs belles familles d’être responsables de la mort de leurs maris. Beaucoup fuient leur maisons volontairement, par peur d’être maltraitées si elles restent.»

Vrindavan, Inde, le 21 novembre 2013 | Amy Toensing

 

«Deux veuves se trouvent à l'entrée de l'ashram Merra Sehbhagini Mahila, un ashram gouvernemental soutenu par l'organisation Sulabh International. Ranjana (à gauche) et Lalita (à droite) sont des veuves qui résident dans l'ashram. Ces deux femmes représentent visuellement les changements générationels qu'on vécu les veuves en Inde.»

TF

Vrindavan, Inde, le 21 novembre 2013 | Amy Toensing

«Deux veuves se trouvent à l’entrée de l’ashram Merra Sehbhagini Mahila, un ashram gouvernemental soutenu par l’organisation Sulabh International. Ranjana (à gauche) et Lalita (à droite) sont des veuves qui résident dans l’ashram. Ces deux femmes représentent visuellement les changements générationels qu’on vécu les veuves en Inde.»

Vrindavan, Inde, le 21 mars 2016 | Amy Toensing

 

 «Les veuves des ashram aux environs de Vrindavan jouent avec des couleurs lors d'une célébration religieuse au temple Gopinath. L'événement est organisé par Sulabh International, qui tente de ramener les veuves dans la société –traditionnellement il est tabou pour les veuves de célébrer les vacances.»

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Vrindavan, Inde, le 21 mars 2016 | Amy Toensing

«Les veuves des ashram aux environs de Vrindavan jouent avec des couleurs lors d’une célébration religieuse au temple Gopinath. L’événement est organisé par Sulabh International, qui tente de ramener les veuves dans la société –traditionnellement il est tabou pour les veuves de célébrer les vacances.»

Calcutta, ouest du Bengale, Inde, le 8 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Bisakha, 37 ans, est une veuve prostituée. Elle se lave avant d'aller travailler le soir dans le quartier Sonagachi où se trouve de nombreuses prostituées de Calcutta. Bisakha a été marriée à 13 ans et est devenue veuve à 27. Six mois après avoir perdu son mari, elle a déménagé de son village pour venir à Calcutta pour gagner de l'argent comme prostituée. Elle donne l'argent qu'elle gagne à ses parents et à sa fille de 10 ans. Ils vivent encore tous au village et ne savent pas qu'elle travaille comme prostituée.»

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Calcutta, ouest du Bengale, Inde, le 8 avril 2016 | Amy Toensing

«Bisakha, 37 ans, est une veuve prostituée. Elle se lave avant d’aller travailler le soir dans le quartier Sonagachi où se trouve de nombreuses prostituées de Calcutta. Bisakha a été mariée à 13 ans et est devenue veuve à 27. Six mois après avoir perdu son mari, elle a déménagé de son village pour venir à Calcutta pour gagner de l’argent comme prostituée. Elle donne l’argent qu’elle gagne à ses parents et à sa fille de 10 ans. Ils vivent encore tous au village et ne savent pas qu’elle travaille comme prostituée.»

Village de Rameswarpur, ouest du Bengale, Inde, le 10 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Ganga Chowdhury, 62 ans, se lave dans un bassin de Maheshtala, un village au sud de Calcutta. Ganga vit dans une maison de bambou sur une terre héritée de sa mère. Ses frères vivent dans un immeuble juste à côté et lui ont dit qu'ils voulaient qu'elle parte. Ils veulent la terre sur laquelle elle vit. Ganga a été marriée à 15 ans et est devenue veuve à 20. Sa belle famille a essayé de l'empoisonner et l'a vendu pour des services sexuels. Sa mère l'a secourue et l'a ramené à la maison. Aujourd'hui elle survit avec 300 roupies que son plus jeune fils lui donne chaque mois et en faisant des petits boulots dans le village. Elle ne se rend à aucun événement familial, comme les mariages, parce qu'elle sait qu'une croyance dit que les veuves apportent des malheurs et qu'elle ne veut pas être tenue responsable si quelque chose arrive à la mariée alors qu'elle est présente au mariage.»

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Village de Rameswarpur, ouest du Bengale, Inde, le 10 avril 2016 | Amy Toensing

«Ganga Chowdhury, 62 ans, se lave dans un bassin de Maheshtala, un village au sud de Calcutta. Ganga vit dans une maison de bambou sur une terre héritée de sa mère. Ses frères vivent dans un immeuble juste à côté et lui ont dit qu’ils voulaient qu’elle parte. Ils veulent la terre sur laquelle elle vit. Ganga a été mariée à 15 ans et est devenue veuve à 20. Sa belle famille a essayé de l’empoisonner et l’a vendu pour des services sexuels. Sa mère l’a secourue et l’a ramené à la maison. Aujourd’hui elle survit avec 300 roupies que son plus jeune fils lui donne chaque mois et en faisant des petits boulots dans le village. Elle ne se rend à aucun événement familial, comme les mariages, parce qu’elle sait qu’une croyance dit que les veuves apportent des malheurs et qu’elle ne veut pas être tenue responsable si quelque chose arrive à la mariée alors qu’elle est présente au mariage.»

Tuzla, Bosnie-Herzégovine, le 7 juillet 2015 | Amy Toensing

 

«Hajra Catic, fondatrice et directrice de Femmes de Srebrenica (Zene Srebrenice), est assise sur le canapé des locaux de l'organisation à Tuzla. Les murs sont recouverts des photographies des hommes massacrés pendant la guerre. Ils étaient plus de 8.000. Les veuves en Bosnie peuvent se remarrier si elles n'ont pas d'enfants de leur premier mari.» 

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Tuzla, Bosnie-Herzégovine, le 7 juillet 2015 | Amy Toensing

«Hajra Catic, fondatrice et directrice de Femmes de Srebrenica (Zene Srebrenice), est assise sur le canapé des locaux de l’organisation à Tuzla. Les murs sont recouverts des photographies des hommes massacrés pendant la guerre. Ils étaient plus de 8.000. Les veuves en Bosnie peuvent se remarier si elles n’ont pas d’enfants de leur premier mari.» 

Province de Luweero, Ouganda, le 11 juin 2016 | Amy Toensing

 

«Solome Sekimuli, 54 ans, a perdu son mari Ben à cause du diabète une semaine plus tôt. Sa belle famille a immédiatement essayé de l'expulser de sa maison, un crime dont sont victimes 3 veuves sur 5 en Ouganda. Ils sont arrivés le jour de l'enterrement avec des outils agricoles en guise d'armes et ils ont demandé à tout le monde de partir. Ils l'ont ensuite menacé physiquement. La famille n'a pas contre-attaqué à cause des règles de hierarchie familiale. Deux des assaillants étaient des oncles paternels et personne n'a le droit de leur répondre. Solome a été mariée à son mari depuis 1979 alors qu'elle avait 17 ans et lui 19. Ils étaient meilleurs amis et sont tombés amoureux lorsqu'ils étaient adolescents et le sont restés toute leur vie.»

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Province de Luweero, Ouganda, le 11 juin 2016 | Amy Toensing

«Solome Sekimuli, 54 ans, a perdu son mari Ben à cause du diabète une semaine plus tôt. Sa belle famille a immédiatement essayé de l’expulser de sa maison, un crime dont sont victimes 3 veuves sur 5 en Ouganda. Ils sont arrivés le jour de l’enterrement avec des outils agricoles en guise d’armes et ils ont demandé à tout le monde de partir. Ils l’ont ensuite menacé physiquement. La famille n’a pas contre-attaqué à cause des règles de hierarchie familiale. Deux des assaillants étaient des oncles paternels et personne n’a le droit de leur répondre. Solome a été mariée à son mari depuis 1979 alors qu’elle avait 17 ans et lui 19. Ils étaient meilleurs amis et sont tombés amoureux lorsqu’ils étaient adolescents et le sont restés toute leur vie.»

Province de Mukono, Ouganda, le 20 juin 2016 | Amy Toensing

 

«Christine Namatovu est avec son fils Andrew dans sa maison. Elle a dû se battre pour la garder quand son mari est mort en juillet 2014. La mère, la tante et trois frères du défunt ont fermé à la clé la maison pour l'écarter et lui ont pris ses enfants. L'organisation International Justice Mission (IJM) l'a ensuite aidé à aller en justice pour tenter de récupérer ses enfants et sa maison. Si sa belle famille commet un nouveau crime, ils seront arrêtés et détenus pour deux ans.»

TF

Province de Mukono, Ouganda, le 20 juin 2016 | Amy Toensing

«Christine Namatovu est avec son fils Andrew dans sa maison. Elle a dû se battre pour la garder quand son mari est mort en juillet 2014. La mère, la tante et trois frères du défunt ont fermé à la clé la maison pour l’écarter et lui ont pris ses enfants. L’organisation International Justice Mission (IJM) l’a ensuite aidé à aller en justice pour tenter de récupérer ses enfants et sa maison. Si sa belle famille commet un nouveau crime, ils seront arrêtés et détenus pour deux ans.»

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Quand l’opinion publique désapprouvait les parapluies


Le parapluie si utile en cas de pluie, n’a pas toujours été apprécié. En Angleterre, à une certaine époque, il fut considéré comme un objet ridicule surtout quand un homme l’utilisait. Sans compter que les conducteurs fiacres risquaient de perdre de l’argent les jours de pluies
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Quand l’opinion publique désapprouvait les parapluies

 

Jonas Hanway se rit de l'averse grâce à son parapluie (Photo: Bettmann/Getty Images)

Jonas Hanway se rit de l’averse grâce à son parapluie

Un homme excentrique appellé Jonas Hanway a commencé à porter un parapluie pour se déplacer dans Londres au début des années 1750. Il revenait alors de France ou le parapluie était en très en vogue. Son accessoire a fait grandement débat et provoqué des chocs dans l’opinion publique. On reprochait à l’objet toutes sortes de choses : qu’il était trop efféminé pour être utilisé par un homme, qu’il était une preuve de l’affaiblissement du caractère, qu’il était trop français (hérité du parasol). On trouvait que son utilisation était tabou et ridicule.

Les conducteurs de fiacre et ceux qui proposaient des services de chaises à porteur ont pris Jonas Hanway en grippe et l’ont agressé à plusieurs reprises dans la rue. Ces moyens de transport étaient très utilisés lorsqu’il pleuvait et le parapluie promu par Hanway leur semblait de nature à leur faire perdre de l’argent (ce qui était exact).

Hanway a continué d’utiliser fièrement son parapluie et il a fini par faire des émules dans toute l’Angleterre. Trois mois après sa mort en 1786 une publicité paraissait dans la London Gazette, au grand dam des conducteurs de fiacre. On y vantait « la manufacture des nouveaux parapluies inventés par Gatward », faciles à ouvrir et refermer grâce à leur mécanisme à ressort. Le progrès était en marche.

Des parapluies dans les rues de paris, 1803. Peinture par Louis-Léopold Boilly. (Photo: Public Domain)

Des parapluies dans les rues de paris, 1803. Peinture par Louis-Léopold Boilly

Jonas Hanway, Esquire, 1781. (Photo: Wellcome Images, London/CC BY 4.0)

Jonas Hanway, Esquire, 1781. (Photo: Wellcome Images, London/CC BY 4.0)

http://www.laboiteverte.fr/

Le tabou de l’homme battu


Il est important que les femmes violentées puissent avoir toute l’aide nécessaire, mais aussi pour les hommes qui sont victimes de violences conjugales. On s’imagine que les hommes battus sont souvent frêles alors qu’en réalité, ce n’est pas toujours le cas. S’ils se défendent, ils peuvent être accusés eux-mêmes d’agresseurs
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Le tabou de l’homme battu

 

L'affaire Galchenyuk a soulevé une question souvent passée... (PHOTO MASTERFILE)

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L’affaire Galchenyuk a soulevé une question souvent passée sous silence: celle des hommes victimes de violence physique ou psychologique de la part d’une amoureuse ou d’un amoureux. Un phénomène réel et complexe.

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Est-ce que le hockeyeur Alex Galchenyuk a été victime de violence conjugale ? Ce sera au Directeur des poursuites criminelles et pénales de juger si des accusations doivent être déposées contre sa compagne. Or, l’affaire a soulevé une question souvent passée sous silence : celle des hommes victimes de violence physique ou psychologique de la part d’une amoureuse ou d’un amoureux. Un phénomène réel, complexe et souvent moqué.

Après des années de réflexion, l’Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu a mis en place, l’été dernier, un service d’aide destiné aux hommes qui subissent de la violence conjugale. Ce n’est pas un luxe, selon Geneviève Landry, qui a été intervenante avant de devenir directrice générale de cet organisme qui a pignon sur rue à Saint-Hyacinthe, Beloeil et Longueuil.

« Je me rends compte depuis longtemps qu’il y a des hommes victimes de violence conjugale », dit-elle.

Geneviève Landry relate l’histoire d’un homme qu’elle choisit d’appeler Steven. Il a été dirigé vers l’organisme parce que sa compagne a porté plainte pour violence conjugale. Après quelques séances, il a amorcé une rencontre en déboutonnant sa chemise devant son intervenante médusée : son torse comporte de nombreuses griffures.

«Steven m’a expliqué que ça faisait huit ans que sa blonde lui lançait des assiettes, le griffait et le mordait au visage. Il m’a dit : « Je m’assois et j’attends que ça passe. »» Geneviève Landry
Directrice de l’Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu

Cet homme est beaucoup plus corpulent que sa compagne. Il encaisse. Une fois, il a répliqué. Sa compagne a porté plainte immédiatement. Geneviève Landry ne cherche pas à excuser le geste fait par Steven, simplement à montrer qu’il était aussi une victime dans cette dynamique infernale.

1 cas sur 5

Il ne fait aucun doute que les femmes demeurent les principales victimes de violence conjugale. Or, dans 18 à 20 % des cas, la victime est un homme. Dénigrement, menaces, humiliation, ceux-ci vivent de la violence psychologique, mais aussi physique. Yves C. Nantel, du Service d’aide aux conjoints, parle de tasses d’eau bouillante lancées au visage, de coups de pied, d’agressions avec un ciseau ou un couteau.

Au Service d’aide aux conjoints, 10 % de la clientèle – exclusivement masculine – a vécu de la violence physique. Paul*, la soixantaine, a vécu pendant une dizaine d’années avec un coloc avec lequel il avait des relations sexuelles occasionnelles.

« On était comme un vieux couple », dit l’homme, qui a subi une intervention chirurgicale au coeur à l’hiver 2015.

Un vieux couple dysfonctionnel : il décrit son ancien colocataire et amant comme une personne manipulatrice, profiteuse et violente.

« Avant l’opération, j’étais capable de le remettre à sa place », assure Paul.

Affaibli par ses problèmes de santé, il a fini par appeler les policiers, qui lui auraient fait réaliser que son amant était dangereux pour lui. Il l’a fait expulser. En décembre, il recevait encore des appels de menaces de cet homme.

L’agresseur peut aussi être l’épouse ou la petite amie. Ce qui brouille complètement les cartes. Un homme victime de violence conjugale est une idée qui va à l’encontre du discours dominant.

« Il n’est pas normal que l’homme se soit fait agresser, c’est un agresseur, caricature Yves C. Nantel, intervenant et coordonnateur au Service d’aide aux conjoints. Ça reste très marginalisé. Cocasse… »

L’idée qu’un homme puisse être battu semble en effet un sujet de rigolade, si on en croit des commentaires glanés sur la page Facebook d’un site sportif où il était question de l’arrestation de la copine d’Alex Galchenyuk dans un dossier traité comme une histoire de violence conjugale. Un grand nombre de messages tendaient aussi à banaliser la situation.

Devant soi-même

Geneviève Landry confirme que ce sujet peut en effet susciter la moquerie.

« Ça va à l’encontre d’une vision de la virilité voulant que l’homme soit fort, indépendant et capable de se défendre tout seul. Ça ne correspond pas à l’image que ces hommes eux-mêmes ont de ce que c’est que d’être un homme », dit-elle.

Les victimes masculines vivent de la honte et mettent beaucoup de temps à révéler les sévices qu’ils subissent.

« Ils doutent d’eux-mêmes, ajoute Yves C. Nantel. Vu qu’il n’y a pas de reconnaissance sociale de la violence conjugale envers les hommes, c’est souvent une collègue ou une soeur qui dit à l’homme qu’il devrait consulter. Eux-mêmes ne savent pas si ce qu’ils vivent est de la violence… »

«La situation de violence envers un homme ou une femme, c’est la même chose, à quelques nuances près.»Yvon Dallaire
Psychologue

« Je trouve que ce que dit Sophie Torrent [auteure de L’homme battu : un tabou au coeur du tabou] est très pertinent, souligne le psychologue Yvon Dallaire. La femme qui est violentée, lorsqu’elle dénonce la situation, gagne un réseau. Des associations autour d’elle vont la défendre et la prendre en charge. Les hommes, lorsqu’ils sont violentés physiquement, ils perdent un statut. Un statut d’homme. »

Devant le système

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que la violence conjugale faite aux hommes soit reconnue. Il n’est pas certain que les hommes eux-mêmes aient envie de mener ce combat.

« Contrairement aux femmes, les hommes n’ont pas envie d’aller sur la place publique pour faire parler d’eux », estime Yves C. Nantel.

Parce qu’ils ont honte, parce qu’ils ont peur qu’on se moque d’eux ou que leurs enfants subissent des railleries à l’école…

Plus encore, les hommes auraient une confiance « très mitigée » dans un système judiciaire qui, à leurs yeux, a un préjugé favorable aux femmes. Ainsi, ils prendraient très au sérieux une conjointe qui menace de les accuser, eux, de violence conjugale, de se sauver avec les enfants ou d’inventer des histoires d’agression sexuelle sur un enfant…

Yves C. Nantel estime que le système – structuré pour accueillir et soutenir les femmes victimes de violence – se méfie, lui aussi, des hommes victimes de violence conjugale. Des intervenants (souvent des intervenantes) aux policiers, peu de gens sont formés pour faire face à une situation où l’agresseur n’est pas l’homme. Sans compter que, dans bien des cas, la violence est « mutuelle », selon Geneviève Landry.

« Il faut une reconnaissance sociale de ce problème-là. Il faut offrir les services, estime le coordonnateur du Service d’aide aux conjoints. Il faut améliorer tout ce qui relève du dépistage et de l’intervention. »

* Nom fictif

Quatre chiffres pour comprendre

Difficile d’établir un portrait statistique précis de la violence conjugale. Les données que possède le ministère de la Sécurité publique ne sont basées que sur les interventions policières. Les chiffres révèlent toutefois que de plus en plus d’hommes se retrouvent du côté des victimes. Regard sur la situation en quatre statistiques issues du rapport de 2013 sur la criminalité dans un contexte conjugal au Québec.

>>>Consultez le rapport complet.

En hausse?

29,9 %

Le taux de victimes masculines de violence conjugale a grimpé de 29,9 % entre 2004 et 2013. À l’opposé, le taux de victimes féminines a diminué de 1,2 % pendant la même période. Cet écart est toutefois probablement dû au fait que la violence faite aux hommes est de moins en moins taboue.

« Avant les années 20, on ne parlait pas de violence faite aux femmes. Ça a commencé avec le mouvement féministe. Avec raison, on a ouvert un oeil sur la violence domestique subie par les femmes. On est en train d’ouvrir le deuxième oeil avec celle vécue par les hommes », croit Yvon Dallaire, psychologue et notamment auteur du livre La violence faite aux hommes 

Une réalité taboue et complexe. Éric Couto, travailleur social et étudiant au doctorat à l’Université Laval, nuance :

« À ma connaissance, il n’y a pas d’hypothèse admise pour expliquer [une telle hausse], puisque ce qui amène une personne à dénoncer la violence dépend de plusieurs variables. »

Des agressions plus violentes

19,8 %

Lorsque les femmes sont accusées de violence, dans 19,8 % des cas, elles ont commis une agression armée ou ayant causé des lésions corporelles (contre 10,1 % chez les hommes). Cela s’explique souvent par la différence de force physique entre les deux sexes.

« Les femmes vont compenser en utilisant un objet, alors que les hommes vont utiliser leurs poings comme objets de violence », explique le psychologue Yvon Dallaire.

Éric Couto propose une explication similaire et souligne néanmoins que, selon les données disponibles, les femmes sont malgré tout trois fois plus nombreuses à avoir craint pour leur vie dans une situation de violence conjugale.

La pointe de l’iceberg?

111

En 2013, le taux d’hommes victimes de violence conjugale était de 111 par 100 000 habitants. La même année, le taux de femmes qui en ont été victimes était de 415 par 100 000 habitants.

« Selon les chiffres issus du « cycle sur la victimisation » de Statistique Canada, les victimes de violence conjugale qui ont porté plainte à la police sont de l’ordre de 20 % à 25 % pour les femmes et de 7 % à 8 % pour les hommes, expose Éric Couto. Les femmes dénoncent trois fois plus la violence conjugale à la police que les hommes, selon ces chiffres-là. »

« Il faut prendre en considération que la violence physique fait beaucoup moins peur aux hommes que la violence psychologique, juge pour sa part Yvon Dallaire. Dès le plus jeune âge, les hommes sont habitués à se tirailler entre eux. Ils le disent si bien : ils sont capables d’en prendre. Dans une relation où une femme frappe, bien des hommes vont voir ça comme « de l’amour féroce ». Ça peut changer le portrait. »

Les jeunes plus à risque

37,8 %

En 2013, plus du tiers des victimes de crimes contre la personne dans un contexte conjugal (hommes et femmes) étaient âgées de 18 à 29 ans. Et entre 2009 et 2013, c’est chez les adolescents que le taux d’infractions a le plus augmenté. Éric Couto ne s’en étonne pas.

« Depuis le début des années 2000, les 18-40 ans ont toujours été le groupe le plus représenté dans les statistiques sur la violence conjugale, dit-il en rappelant que ceux-ci représentaient 69 % des cas en 2001. Plus on est jeune, plus on est à risque de déclarer vivre ce genre de situation. »

Très souvent, dans les couples, la violence est mutuelle, croit Yvon Dallaire.

« À travers la violence, il y a une grande souffrance, rappelle-t-il. Il y a l’incapacité à exprimer des besoins de façon adaptée. C’est la même chose chez les hommes et chez les femmes, mais, en général, les hommes ne sont pas portés à dénoncer cette violence. »

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A quel point connaissez-vous votre caca ?


Un sujet tabou qui souvent porte a faire des blagues ou certaines vulgarité et pourtant nos étrons ont des informations à divulguer sur notre état de santé
Nuage

 

 

A quel point connaissez-vous votre caca ?

 

Parlons d’un sujet tabou… qui n’a pourtant pas lieu d’être : nos « besoins ». Ceux que l’on fait… aux toilettes.

Une fois soulagé de ce poids, un conseil : ne tirez pas la chasse d’eau tout de suite ! Jetez (au moins) un coup d’œil au « résultat ». Car oui, votre caca peut vous en apprendre beaucoup sur votre santé et sur les mesures à prendre « au cas où ».

 

Traduction et adaptation graphique : Demotivateur.fr

http://www.demotivateur.fr/

Maladies mentales: éviter de sombrer


La maladie mentale est encore en 2015 un sujet tabou, pourtant tout le monde est sujet à une maladie mentale au cours de sa vie. Cependant certaines maladies comme la schizophrénie ont son lot de préjugés difficiles à se défaire
Nuage

 

Maladies mentales: éviter de sombrer

 

Elle n'est pas contagieuse, mais touche lourdement ceux qui vivent avec le... (123RF/Brian Jackson)

ISABELLE DUBÉ
La Presse

Elle n’est pas contagieuse, mais touche lourdement ceux qui vivent avec le malade, notamment en raison des préjugés de la société. Comment faire pour tenir le coup lorsqu’un de nos proches est atteint d’une maladie mentale ? Où trouver les ressources pour garder le moral et éviter à notre tour de sombrer ? Isabelle Dubé fait le point.

Selon un sondage mené par l’Association médicale canadienne en 2008, 50% des Canadiens n’avoueraient pas qu’un membre de leur famille a une maladie mentale, contrairement à 72% pour un cancer. Aujourd’hui, le combat contre les préjugés envers les personnes atteintes de problèmes de santé mentale est loin d’être terminé. La Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM) rêve que la stigmatisation cesse et que les aidants ne vivent plus la honte.

«Quand deux voitures de police et une ambulance débarquent chez toi, ce n’est pas discret, raconte Pierre*. Les voisins assistent à la scène et jugent. C’est comme une histoire de lépreux.»

L’homme de 67 ans a un fils atteint de schizophrénie. Les préjugés de la société envers les personnes souffrant de maladie mentale, il les connaît. Depuis que son fils a reçu son diagnostic, il y a une dizaine d’années, Pierre a tout fait pour ne pas tomber dans l’autostigmatisation.

Christiane Trudel, de son côté, n’a pu y échapper. Son fils souffre aussi de schizophrénie.

«Les préjugés sont tellement forts dans la société qu’on se les applique à soi-même. On se sent coupable, on cherche où on a fait l’erreur, on s’isole et on a honte.»

Lorsqu’elle a reçu le diagnostic de son fils, elle s’est effondrée.

«Je ne voyais plus d’avenir pour lui, explique-t-elle. Ce qui m’a aidée, ce sont les groupes de soutien. Quand on est plus solide, c’est plus facile d’accompagner un proche.»

«Aujourd’hui, [mon fils] est un père de 34 ans qui s’occupe seul de ses deux filles et je suis très fière du chemin parcouru, je suis très fière de lui.» Christiane Trudel

C’est Pierre qui a appelé les secours quand son fils a voulu se suicider pour une énième fois. Il n’a pas été impressionné par l’intervention policière. Selon lui, les ambulanciers étaient beaucoup mieux formés pour faire face à une personne souffrant de maladie mentale.

«Débarquer avec leurs pistolets pour faire face à des crises de suicide, ce n’était peut-être pas la meilleure idée. Ils l’ont amené à l’hôpital armés. Ça encourage la stigmatisation. C’était il y a 10 ans. Maintenant, je crois que c’est mieux.»

Afin d’être bien outillé face à la maladie, Pierre est allé chercher de l’aide dès le départ.

«Ça m’a aidé à comprendre la schizophrénie, à comprendre comment ça se passait dans sa tête, à comprendre son comportement. J’ai pu faire une distinction entre les crises de colère et les crises suicidaires.»

Aujourd’hui, son fils âgé de 36 ans vit seul en appartement et réussit à équilibrer son budget.

«J’ai atteint mon but. Il s’adresse au centre de crise ou à la travailleuse sociale quand il en a besoin. Il prend ses médicaments. Je suis fier de lui. Je suis aussi conscient que rien n’est jamais sûr à 100%.»

*À cause des préjugés, Pierre souhaitait taire son véritable nom.

À éviter avec un proche atteint

Les personnes qui vivent ou s’occupent d’une personne atteinte d’une maladie mentale en ont lourd sur les épaules. Pour éviter de craquer, voici quelques points à éviter, selon Mélanie Tremblay, directrice générale de l’association OASIS santé mentale à Granby et vice-présidente de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM).

La prise en charge complète de la personne

«C’est un piège! Les proches ont l’impression que c’est de cette façon qu’ils auront du pouvoir sur la maladie: s’assurer que son loyer est payé, que l’épicerie est faite, qu’il prend ses médicaments. Mais ça déresponsabilise la personne atteinte.»

Affronter la personne

«Quand on parle à des gens qui sont psychotiques, qui ont des symptômes très présents, il faut éviter de dire: « Ce n’est pas vrai que tu entends des voix, ce n’est pas vrai qu’il y a quelqu’un qui est menaçant pour toi. » Pour la personne qui est malade, c’est bien réel.»

Diagnostiquer son proche

«Avec internet, on a tendance à le faire, ça semble facile. Mais la maladie mentale est difficile à diagnostiquer. Le diagnostic n’est pas une fin en soi. Il faut tout d’abord s’assurer du bon fonctionnement au quotidien de la personne atteinte.»

Être enragé contre le système

«On veut impliquer la famille dans le traitement pour diminuer les risques de rechutes. Si le proche est enragé contre le psychiatre, par exemple, ou une autre personne-ressource, il risque d’être exclu du processus. Le système de santé ne peut pas répondre à tous les besoins. Il faut accepter de prendre ce qui est disponible.»

S’attendre à une guérison

«Certaines personnes me demandent: « Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour qu’il soit guéri? » Il n’y a pas de pilule miracle. La personne atteinte, tout comme le proche, doit apprendre à vivre avec la maladie.»

À éviter en tant que proche 

  1. S’isoler.
  2. Se victimiser et s’apitoyer.
  3. Se sentir responsable de la maladie de son proche.

Où chercher de l’aide?

«Lorsqu’on apprend qu’un proche est atteint de maladie mentale, la détresse est élevée, soutient Christiane Trudel, présidente de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM) dans le Bas-Saint-Laurent. On ne peut pas rester seul avec ça. C’est important d’aller vers les organismes pour avoir du soutien et de l’information. Si on ne va pas chercher de l’aide, on peut finir par avoir soi-même des problèmes de santé mentale et physique. Plus on attend, plus la détresse et les problèmes augmentent.»

Quelques adresses: 

Montréal

Parents et amis du bien-être mental du sud-ouest de Montréal

www.pabemsom.org/

Greenfield Park

APAMM Rive-Sud

www.apammrs.org

Dorval 

Les Amis de la santé mentale / Friends for mental health

www.asmfmh.org

Sorel-Tracy

Le Vaisseau d’Or

www.levaisseaudor.org

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Fière de son corps couvert de psoriasis


Le psoriasis peut être très invalidant pour l’estime de soi. Cette jeune fille est un cas sévère de psoriasis et bien sur, les gens au lieu de comprendre, aiment mieux se moquer ou avoir un air de dégoût.
Nuage

 

Fière de son corps couvert de psoriasis

 

Crédit photo : gracieuseté SWNS.com

Pendant près de dix ans, victime de regards persistants et de moqueries, Giorgia Lanuzza s’est sentie «monstrueuse» en raison du psoriasis qui couvre son corps à 97%, mais tout a changé.

La jeune Anglaise de 24 ans a maintenant décidé de se montrer comme elle est alors qu’elle se cachait sous des couches de vêtements par le passé.

(Photo gracieuseté SWNS.com)

Mort de son père

C’est à la suite de la mort de son père que la peau de Giorgia, 11 ans, s’est couverte de plaques rouges douloureuses, rapporte The Daily Mail.

«C’est souvent déclenché par un traumatisme. Quand j’ai perdu mon père, c’était la fin du monde. Tout était en morceaux, nous étions si proches. J’étais incapable de supporter de le perdre», rapporte le quotidien anglais.

À 13 ans, le verdict tombe: l’adolescente souffre de psoriasis. Stressée, victime de méchancetés de ses compagnons de classe et des gens dans la rue, sa dermatose ne fait qu’empirer.

(Photo gracieuseté SWNS.com)

Dégoûtante

«Les gens me regardaient comme si j’étais dégoûtante, qu’ils allaient attraper quelque chose. J’étais si préoccupée par ma condition que ça ruinait ma vie», ajoute la jeune femme qui a décidé de voir les choses autrement.

«Être stressée à propos de mes poussées de psoriasis et de ma peau qui desquame aggravaient les choses, maintenant je vois les choses de façon positive. Je me sens belle», soutient Giorgia qui n’hésite plus à se montrer en bikini.

Le psoriasis fait partie intégrante de sa vie et elle l’accepte.

 

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Le Saviez-Vous ► Les problèmes auxquels, pendant leurs règles, les femmes du monde entier sont confrontées (et comment leur simplifier la vie)


Parler de règles menstruelles n’est pas très intéressant, mais sachez que ce sujet est tabou dans bien des endroits. Imaginez des femmes ne pouvant pas avoir accès a une hygiène adéquate (pensez aux femmes sans abris) ou des croyances qui ne font qu’exclure les femmes à l’école ou au travail. Un manque d’information ne fait qu’aggraver les choses
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Les problèmes auxquels, pendant leurs règles, les femmes du monde entier sont confrontées (et comment leur simplifier la vie)

 

Les habitantes des régions déshéritées redoutent la période des règles, qui fait pourtant partie du cycle de la santé féminin.

En raison d’un manque d’accès aux protections hygiéniques, les jeunes filles sont souvent obligées de rater l’école et les femmes à faible revenu sont davantage sujettes aux infections et à toutes sortes de désagréments. Dans les régions où le corps des femmes inspire la méfiance, la stigmatisation sociale et les rumeurs les placent au ban de leur communauté, ce qui limite leurs choix professionnels et leurs interactions, avec des conséquences incalculables sur leur bien-être physique, mental et socioéconomique.

Ce problème a été évoqué lors de la dernière Journée internationale d’hygiène menstruelle, mais les militants continuent à lutter contre les tabous dans le monde entier, et à en finir avec les mythes nocifs sur les règles.

Voici quelques exemples d’injustices auxquelles les femmes du monde entier sont confrontées, et ce qu’elles font pour y remédier.

1. Dans de nombreux pays, les jeunes filles utilisent des bouts de matelas ou des feuillages en guise de tampon, ce qui favorise les infections

menstruation

A 0,80$ l’unité environ, un paquet de serviettes hygiéniques, même bas de gamme, est bien trop cher pour une jeune Kenyane, selon Project Humanity. Résultat : les filles utilisent des torchons, des feuilles, du papier journal, des bouts de matelas ou même de la boue pour se protéger pendant leurs règles. Ces solutions de fortune sont non seulement inconfortables et inefficaces mais également problématiques au niveau hygiénique.

Pour faire en sorte que les jeunes filles disposent des produits sanitaires dont elles ont besoin, et que leurs règles ne les obligent pas à rater l’école, Femme International distribue des kits en Afrique de l’Est. Chacun contient une coupe menstruelle ou des tampons réutilisables, un bol pour laver la coupe, une petite serviette pour s’essuyer, un savon et un petit miroir.

2. Dans certaines régions du Japon, les femmes n’ont pas le droit d’exercer des métiers traditionnellement masculins comme celui de chef sushi parce que le cycle menstruel entraîne un “dérèglement”

Vous avez plus de chance de trouver le nom d’une espèce de thon rouge en voie de disparition sur un menu que celui d’une chef sushi.

En 2011, Yoshikazu Ono, le fils d’un chef sushi japonais très connu, expliquait au Wall Street Journal que les femmes étaient traditionnellement exclues de la profession parce qu’elles ont leurs règles.

“Un vrai chef sushi doit avoir des papilles gustatives fiables, or les règles introduisent un dérèglement gustatif chez les femmes. C’est la raison pour laquelle elles ne peuvent pas faire ce métier”, croyait savoir M. Ono.

Le seul dérèglement quantifiable étant la manière dont on traite les candidates à cette fonction, les Japonaises et leurs consœurs étrangères se démènent pour se faire une place dans cet univers traditionnellement masculin.

Votée en 1999, une loi imposant la non-discrimination dans les pratiques d’embauche, qui supprimait aussi l’interdiction faite aux femmes de travailler après 22 h, a permis d’améliorer l’égalité des chances au Japon, indique le New York Times. Afin de susciter des vocations, un homme d’affaires a ouvert il y a quatre ans un restaurant de sushis qui n’emploie que des femmes, ajoute le Wall Street Journal.

3. Dans certaines régions du Népal, les femmes qui ont leurs règles doivent rester cloîtrées

menstruation

Bien qu’elle ait été abolie en 2005, la tradition chaupadi, qui veut que les femmes qui ont leurs règles soient cloîtrées pendant une semaine, persiste dans les villages ruraux de l’ouest du pays, d’après Women eNews.

On demande généralement à ces femmes d’aller vivre dans une cabane pendant qu’elles sont indisposées. Elles n’y sont pas toujours à l’abri des éléments, et de maladies potentiellement mortelles, et n’ont quasiment aucun contact avec l’extérieur.

Déterminée à mettre un terme à ces pratiques, Rupa Chand Shah donne des cours de sensibilisation et encourage les jeunes filles à y assister même quand elles ont leurs règles. Elle espère que son travail permettra d’abolir Chaupadi, selon Reuters.

4. Pour les sans-abri américaines, les règles sont une des pires épreuves de leur existence

L’immense majorité des femmes en ont besoin jusqu’à la ménopause, mais les tampons et les serviettes hygiéniques sont rarement disponibles dans les centres d’accueil pour femmes, indiquait Al Jazeera en début d’année. Ces produits sont chers et les donateurs pensent rarement à en amener.

Le problème est accentué par le fait que les femmes sans domicile fixe ne peuvent pas prendre régulièrement des douches, ce qui augmente vraiment le risque d’infections pendant les règles.

Pour les aider, Distributing Dignity est l’une des nombreuses organisations à but non lucratif qui s’efforcent de distribuer des produits d’hygiène intime aux centres d’accueils de l’Etat de New York, du New Jersey et de Pennsylvanie.

5. Les règles doivent rester « secrètes » au Malawi

menstruation

La honte qui entoure les règles est si répandue au Malawi que les parents n’en parlent même pas à leurs enfants, selon l’Unicef.

Les filles tirent les rares informations dont elles disposent de leurs tantes, qui leur apprennent à fabriquer des serviettes hygiéniques avec des vieux vêtements et leur interdisent de parler aux garçons quand elles ont leurs règles.

Le programme de gestion de l’hygiène menstruelle de l’Unicef vise à briser les tabous et à fournir aux jeunes filles l’éducation et les ressources dont elles ont besoin pour vivre de manière confortable et sans encombre pendant leurs règles. Les membres de ce programme construisent des équipements scolaires destinés à donner aux filles et aux garçons un peu d’intimité dans leur hygiène, distribuent des serviettes hygiéniques aux adolescentes et encouragent les mères à parler des règles à leurs filles.

6. En Bolivie, les filles ne doivent pas jeter leurs serviettes à la poubelle. On leur fait même croire que celles-ci provoquent parfois des cancers.

L’humiliation liée aux règles est encore très vive en Bolivie. Par conséquent, tout le monde (y compris leurs professeurs) incite les jeunes filles à ne pas jeter leurs serviettes dans la poubelle commune.

Selon des croyances ancestrales, jeter une serviette usagée dans la poubelle peut entraîner des maladies et même des cancers, selon l’Unicef. Même quand un réceptacle est spécialement prévu à cet effet, les filles gardent souvent leur serviette dans leur sac pendant les cours et attendent d’être rentrées chez elles pour s’en débarrasser.

Après avoir observé les pratiques de dix établissements scolaires à travers le pays, l’Unicef a identifié les obstacles principaux auxquels sont confrontées les jeunes filles, et notamment le sentiment de honte ou l’accès limité à des toilettes individuelles. L’organisation a mis en place un plan d’action qui vise à améliorer sensiblement l’environnement scolaire de ces adolescentes, avec des cours approfondis sur les règles, un accès simplifié aux produits absorbants, et de meilleures toilettes.

7. Dans certaines régions de l’Inde, on dit aux femmes et aux jeunes filles que leurs règles peuvent “contaminer” les aliments

menstruation

Le folklore a persuadé certaines Indiennes que le fait de toucher un cornichon pendant leurs règles le rendait automatiquement impropre à la consommation, à en croire un éditorial paru dans le New York Times. Mais cette interdiction de toucher certains aliments ne se limite pas aux cucurbitacées.

Les femmes et jeunes filles ne doivent pas non plus cuisiner quoi que ce soit, étant donné qu’elles peuvent “contaminer” la nourriture.

Pour rétablir la vérité chez cette frange de la population, Menstrupedia tente de dissiper les mythes nocifs pour la santé des femmes par le biais de contenus multimédia interactifs.

8. En Afghanistan, on dit aux femmes qu’elles deviendront stériles si elles prennent des douches pendant leurs règles, ce qui a de lourdes conséquences sur leur estime de soi

Selon une idée fausse très répandue en Afghanistan, le fait de se laver les parties génitales pendant les règles est responsable du “gazag” (la stérilité), d’après Afghan Zaria.

Afin d’intervenir en amont, et d’apprendre les règles d’hygiène de base aux jeunes filles, le programme WASH de l’Unicef comprend l’installation d’équipements hygiéniques et l’apprentissage de bonnes pratiques liées aux règles dans les écoles du pays.

9. Près de la moitié des écolières iraniennes pensent que les règles sont une maladie

Les règles sont tellement stigmatisées et entourées de tant de désinformation en Iran que 48% des jeunes filles pensent qu’il s’agit d’une maladie, selon une étude de l’Unicef.

Ces idées reçues ont la vie dure mais des initiatives se sont avérées efficaces.

Selon une étude publiée par le Centre américain de biotechnologie, les écolières iraniennes suivent avec assiduité les cours sur les règles qui leur sont proposés dans certains établissements, et 61,6% commencent à se laver quand elles ont leurs règles.

The Huffington Post  |  Par Eleanor Goldberg

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Une clinique pour les victimes de viol s’ouvre aux hommes


En Suède, ceux qui sont violés peuvent avoir de l’aide dans une clinique et cette aide est oui pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Oui des hommes peuvent se faire violer et que ce soit homme ou femme ont droit a des soins physique et psychiatrique
Nuage

 

Une clinique pour les victimes de viol s’ouvre aux hommes

 

Une clinique pour les victimes de viol s'ouvre aux hommes

La question du viol des hommes reste encore un tabou.Photo Fotolia

STOCKHOLM, Suède – Une clinique de Stockholm accueillant les victimes de viol va bientôt s’ouvrir aux hommes et aux transsexuels, contraints aujourd’hui d’aller aux urgences, a indiqué à l’AFP mercredi le responsable de cette clinique.

«La nouveauté est que cette clinique ne sera plus exclusivement réservée aux femmes: elle sera ouverte, sans égard au sexe, à toute personne ayant besoin de soins en raison d’abus sexuels (…) hommes, femmes ou autres», a expliqué Karl Norwald, sexologue à l’hôpital Sud de la capitale suédoise.

Il a dit «espérer que la clinique contribuera a diminuer la stigmatisation entourant le viol des hommes et amènera les hommes et les personnes transgenre à demander des soins, physiques et psychologiques».

«Nous espérons et travaillons pour que tous les grands hôpitaux puissent bientôt traiter toutes les victimes d’abus sexuels», a déclaré à l’AFP une porte-parole de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle RFSU, la psychothérapeute Suzanna Boman. «C’est une question d’égalité».

«Il y a près de 40 ans, en 1977, notre premier centre d’aide aux femmes victimes de viol ouvrait ses portes à Stockholm. Depuis, la lutte pour les droits des femmes [victimes de violence sexuelle] a beaucoup avancé. Mais pour les hommes, nous sommes encore en 1977», a déploré Mme Boman.

La question du viol des hommes reste encore un tabou, d’après elle.

«Il est très difficile pour les hommes d’en parler, d’être crus», a précisé la porte-parole de RFSU, organisation qui au cours des trois ou quatre dernières années est venue en aide à une quarantaine d’hommes abusés sexuellement.

Mme Boman et M. Norwald ont invoqué des études démontrant que les hommes gardaient davantage de séquelles d’un viol que les femmes.

«Ça touche à l’image profondément ancrée dans notre culture de la masculinité et de la sexualité masculine… à l’image selon laquelle l’homme est fort et combattif et ne peut pas être violé. [Mais] le seul fait qu’on en parle est un premier pas pour détruire les mythes et donne une voix à cette cause.»

Sur 6700 victimes des viols rapportés en Suède en 2014, 370 étaient de sexe masculin, selon le Conseil national suédois pour la prévention de la délinquance, Brå.

L’organisme affirme que ces données ne sont que la partie immergée de l’iceberg, puisque seules 10 à 20 % des atteintes sexuelles sont portées à la connaissance de la police.

http://fr.canoe.ca/