Le Saviez-Vous ► 12 signes que vous faites une intolérance au gluten


Il n’y a pas  (semble-t’il) de test pour la sensibilité au gluten non-cœliaque, mais les chercheurs ont découvert le marqueur biologique de l’intolérance au gluten. Il est donc possible qu’un jour, il y ait des tests pour mieux diagnostiqué ce problème alimentaire. En attendant, il y a des symptômes, il serait judicieux, à mon avis, de tenir un journal de ce que l’on mange et des effets, si on soupçonne une intolérance pour en parler par la suite au médecin. Car les symptômes peuvent aussi être imputés pour d’autres problèmes de santé que l’intolérance au gluten.
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12 signes que vous faites une intolérance au gluten

Certaines personnes éprouvent une intolérance au gluten, sans pour autant souffrir de la maladie cœliaque.GALIYAH ASSAN/SHUTTERSTOCK

Tracy Middleton

On estime que 6% de la population canadienne a des difficultés à digérer le gluten ou éprouve une certaine intolérance au gluten, sans pour autant souffrir de la maladie cœliaque. Est-ce votre cas?

L’intolérance au gluten, en bref

Votre meilleure amie déclare qu’elle renonce au gluten, comme l’ont fait votre tante, votre collègue ou votre ancien colocataire. Cette démarche n’obéit pas à un diagnostic médical préalable, comme celui de la maladie cœliaque auto-immune, qui provoque notamment des lésions permanentes sur l’intestin grêle. Elle répond plutôt à leur conviction qu’ils font une intolérance au gluten et qu’ils se portent mieux en son absence. Cette décision est-elle fondée? Et si c’est votre cas, feriez-vous mieux de proscrire le gluten? Apprenez-en plus sur le régime sans gluten avant d’adopter cette tendance.

La maladie cœliaque touche environ 1% de la population, d’après Santé Canada.

«Les gens qui souffrent de cette maladie auto-immune ne peuvent digérer le gluten, une protéine qui se trouve dans le blé, le seigle et l’orge», explique la Dre Rabia De Latour, gastroentérologue à l’École de médecine de l’Université de New York.

Des études publiées dans The Psychiatric Quaterly et Gastroenterology estiment que de 0,5% à 13% des Américains (1 % à 6 % des Canadiens, selon diverses estimations) pourraient présenter une sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC), moins sévère que la maladie.

«Ils ne subissent pas de lésion de l’intestin grêle comme les personnes atteintes de la maladie cœliaque, mais ont les mêmes symptômes», précise-t-elle.

Les médecins font appel aux tests sanguins et à l’endoscopie pour diagnostiquer la maladie cœliaque et examiner l’inflammation de l’intestin grêle.

 «Il est préférable de faire les tests avant de supprimer le gluten de son alimentation pour éviter de fausser les résultats», recommande l’Association canadienne de la maladie cœliaque (ACMC).

Il n’existe pas encore de test pour la SGNC. Cependant des chercheurs italiens viennent de découvrir un marqueur biologique de l’intolérance au gluten, ce qui pourrait ouvrir la voie au développement de tels tests.

«Pour l’instant, on utilise le diagnostic d’exclusion», explique la Dre De Latour.

Si on élimine la maladie cœliaque, le syndrome du côlon irritable (SCI) et d’autres troubles intestinaux des causes décrites ci-dessous, il serait bon d’essayer un régime sans gluten. En l’absence de résultats, votre médecin pourrait se pencher sur une maladie dont les symptômes se confondent avec ceux de la SGNC.

Ballonnements

«Si vous avez de la difficulté à digérer le gluten, vous aurez des ballonnements et de la sensibilité abdominale», explique la Dre De Latour.

Les affections intestinales chroniques comme le SCI peuvent aussi en être la cause, comme les hormones ou certains aliments – tel le chou de Bruxelles – qui donnent des gaz.

Si vous avez souvent l’estomac enflé et endolori, et plus encore lorsque vous mangez beaucoup d’aliments contenant du gluten, parlez-en au médecin : ça peut être l’un des symptômes d’intolérance au gluten.

Douleurs abdominales

Selon des études publiées dans BMC Medicine et l’American Journal of Clinical Nutrition, environ 83% des gens qui souffrent d’intolérance au gluten ressentent de la douleur abdominale lorsqu’ils en consomment.

«Si tel est votre cas, notez tout ce que vous mangez et les inconforts abdominaux que vous avez, recommande la Dre De Latour. Vous pourrez ainsi mieux identifier les aliments qui vous affectent le plus.»

Cerveau embrouillé

«L’intolérance au gluten ne fait pas qu’affecter les intestins. Elle provoque souvent une sensation de brouillard cérébral. Certaines personnes ont des pertes de mémoire et cherchent beaucoup leurs mots», précise la Dre De Latour.

Des études récentes soulignent toutefois qu’un défaut mineur d’attention, de mémoire ou de capacité à résoudre un problème pourrait s’atténuer durant la première année sans gluten (si vous y êtes intolérant). Mais ces oublis peuvent résulter d’autres facteurs déclencheurs

Signe d’une intolérance au gluten : fatigue.SG SHOT/SHUTTERSTOCK

Fatigue

Vous vous sentez fatigué malgré vos huit heures de sommeil? Des études démontrent que l’intolérance au gluten pouvait réduire le taux d’énergie chez des personnes. Celles qui souffrent d’une maladie cœliaque rapportent une sensation de léthargie conséquente à leur état de malnutrition et d’anémie provoqué par l’absorption intestinale incomplète des nutriments.

«Les gens qui font de la SGNC ressentiraient également de la fatigue, constate la Dre De Latour. Beaucoup de gens intolérants au gluten se disent si épuisés qu’ils peinent à terminer leur journée. »

Constipation et diarrhée

Avoir des selles anormales à l’occasion n’a rien d’inquiétant. Mais un changement marqué pourrait indiquer un problème d’intolérance au gluten dont il faut faire part au médecin. Des études ont démontré que plus de 50 % des gens qui avaient cette intolérance étaient sujets à des diarrhées récurrentes, alors que 25 % étaient constipés. Des selles molles peuvent aussi être le signal d’un trouble intestinal.

Maux de tête

Une étude portant sur 40 recherches récentes révèle qu’il existe une plus grande probabilité de migraines chez les gens qui souffrent de la maladie cœliaque et d’intolérance au gluten que chez ceux qui n’en sont pas affectés. La douleur lancinante de la migraine se concentre souvent sur un seul côté de la tête. L’association canadienne de la maladie cœliaque (ACMC) y ajoute des nausées fréquentes et une hypersensibilité au bruit et à la lumière. Ces symptômes peuvent être si invalidants qu’ils perturbent toute activité

Signe d’une intolérance au gluten : une perte de poids involontaire.AFRICA STUDIO / SHUTTERSTOCK

Perte de poids involontaire

« Les patients atteints de la maladie cœliaque perdent souvent du poids en réaction à l’incapacité de leur intestin grêle abîmé à absorber les nutriments », ajoute la Dre De Latour.

Les personnes qui font de la SGNC sont généralement épargnées, mais il peut arriver qu’elles maigrissent un peu : elles excluent en effet souvent toute nourriture potentiellement préjudiciable de leur alimentation.

Dépression

Il est tout à fait normal de se sentir triste ou irritable à l’occasion. Mais un état dépressif ou anxieux prolongé pourrait être la conséquence de votre alimentation. Une étude menée en 2014 et publiée dans Alimentary Pharmacology & Therapeutics dénote une incidence accrue du sentiment dépressif chez des gens intolérants au gluten à peine trois jours après qu’ils en aient consommé. Ceci corrobore les résultats d’études récentes traçant un lien entre les problèmes intestinaux et l’anxiété.

https://www.selection.ca/

Gluten 101


Avant de choisir un régime sans gluten, mieux vaut en parler avec son médecin à savoir s’il y a possibilité d’être intolérant ou sensible au gluten avant de bannir certains produits dans son alimentation, car il faut éviter les carences de certaines vitamines et minéraux
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Gluten 101

 

Gluten

Photo: iStock by Getty Images

Doit-on bannir le gluten de son alimentation? Et ces maux de ventre sont-ils un signe d’intolérance ou de sensibilité? Des réponses afin de dissiper toute confusion.

20 juin. 2017 Chantal Éthier

 

Qu’est-ce que l’intolérance au gluten ?

Le gluten est une protéine contenue dans le blé, l’épeautre, le kamut, le seigle et l’orge. C’est elle qui donne, entre autres, de la texture et du volume aux produits de boulangerie. Chez 1 % de la population, cette protéine entraîne une destruction d’origine inflammatoire de l’intestin grêle – on parle alors d’intolérance au gluten ou de maladie cœliaque.

« Avec pour conséquences des douleurs abdominales, de la diarrhée, des éruptions cutanées et des carences en vitamines et en minéraux », indique le Dr Idriss Djilali-Saïah, immunologiste au CHU Sainte-Justine.

Les symptômes varient d’un individu à l’autre et sont parfois si légers qu’ils passent inaperçus. Sur 10 personnes affectées, 9 ne le sauraient pas, selon la Fondation québécoise de la maladie cœliaque.

Pourquoi l’autodiagnostic est-il dangereux ?

La seule façon de savoir si l’on est atteint de la maladie cœliaque est de subir des tests sanguins et une biopsie de l’intestin. Retirer le gluten de son alimentation sans avoir reçu un diagnostic peut atténuer les symptômes, mais les dommages causés à l’intestin vont se poursuivre en sourdine.

« La moindre molécule de blé peut causer de l’inflammation, dit la nutritionniste Nicole LeBlanc. C’est une maladie sérieuse, qui ne se traite pas seulement en achetant du pain sans gluten. Pour éviter la contamination avec les céréales proscrites, par exemple, il faut utiliser un grille-pain différent de celui du reste de la famille. »

Sans être intolérantes, certaines personnes se disent « sensibles » au gluten. Est-ce possible ?

« Même si aucun test ne permet de le détecter, ce syndrome existe bel et bien », précise le Dr Idriss Djilali-Saïah.

Les symptômes ressentis sont similaires à ceux de la maladie cœliaque, mais sans les dommages à l’intestin grêle.

« Par contre, on a découvert une certaine forme d’inflammation de la paroi intestinale des gens sensibles au gluten. Et les biopsies de ces patients diffèrent légèrement de la normale. »

On croit qu’une flore intestinale perturbée et une paroi intestinale trop perméable feraient partie des causes. La sensibilité au gluten toucherait moins de 6 % de la population. Le tiers des gens atteints du syndrome du côlon irritable seraient en réalité sensibles au gluten. On a également découvert que le retrait de cette protéine améliore la condition des patients atteints de troubles inflammatoires de l’intestin, comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Le blé contient-il plus de gluten qu’auparavant ?

Les experts ne s’entendent pas sur la question. Ce qui est certain, c’est que le pain en contient davantage, car on ajoute du gluten au moment de sa fabrication pour le rendre plus moelleux. Le blé et l’orge sont également utilisés comme agent épaississant ou rehausseur de goût dans les sauces, soupes, assaisonnements de légumes surgelés, saucisses, cretons

Les aliments sans gluten sont-ils plus santé ?

Pas nécessairement, d’après la nutritionniste Nicole LeBlanc.

« Pour donner de la texture au pain, aux biscuits et aux craquelins, le gluten est souvent remplacé par du gras, du sucre et de l’amidon. Alors, quand on opte pour une diète sans gluten, il faut d’abord choisir des aliments qui n’ont pas été transformés », dit-elle.

Est-ce que des maux de ventre après l’ingestion de pain ou de pâtes de blé sont un signe probant de sensibilité au gluten ?

« Certaines personnes qui se croient sensibles au gluten vont éviter le pain et se sentir effectivement mieux, explique le Dr Mickaël Bouin, gastroentérologue au CHUM. Mais, en fait, elles pourraient réagir aux fructanes, des sucres ­présents dans le blé, le seigle et l’orge. »

On a réuni sous l’acronyme FODMAPs des sucres difficiles à digérer qui, chez certains, provoquent des gaz et des douleurs abdominales. Le fructane en fait partie. (On trouve également ce sucre dans les oignons, les échalotes et les artichauts.)

Selon le Dr Bouin, la découverte des FODMAPs ne remet pas en question l’existence de la sensibilité au gluten.

« Certains malaises intestinaux ont des causes multiples qu’on commence seulement à mieux comprendre. »

Comment détecter le gluten qui se cache dans les aliments transformés ?

« Sur la liste des ingrédients, les mentions protéines végétales hydrolysées, extraits de levure, malt, sirop de malt ou amidon modifié ­signifient que ce produit peut contenir du ­gluten », explique la nutritionniste Nicole LeBlanc.

Que peut-on mettre dans son assiette quand on souffre d’intolérance ou de sensibilité au gluten ?

Des céréales naturellement sans gluten, comme le millet, le quinoa, le riz, le maïs, l’avoine non contaminée [cette céréale est souvent en contact avec le blé au moment de sa commercialisation]

De même que des produits nature : yogourt, viandes, poisson, fruits de mer, légumineuses, œufs, noix, graines, tofu, fruits et légumes.

 « J’ai moi-même reçu un diagnostic de maladie cœliaque il y a 17 ans, confie la nutritionniste. Et, croyez-moi, il y a tout de même moyen de bien manger… »

http://fr.chatelaine.com

Percée dans le traitement du syndrome du côlon irritable


Ceux qui souffrent du syndrome du côlon irritable, c’est-à-dire la maladie de Crohn ont maintenant un nouveau médicament qui semble atténuer les douleurs abdominales ainsi que les diarrhées
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Percée dans le traitement du syndrome du côlon irritable

 

Le syndrome du côlon irritable se manifeste essentiellement... (Photo Thinkstock)

Le syndrome du côlon irritable se manifeste essentiellement par des douleurs abdominales chroniques, des ballonnements et des urgences fécales.

PHOTO THINKSTOCK

 

JEAN SIAG
La Presse

Bonne nouvelle pour les personnes qui souffrent du syndrome du côlon irritable (SCI). Santé Canada vient d’approuver un nouveau médicament, le Viberzi, qui soulagerait les symptômes à la fois de douleurs abdominales et de diarrhées.

La nouvelle est importante quand on sait que le syndrome du côlon irritable (SCI) touche entre 4 et 6 millions de Canadiens, soit environ 12 % de la population.

Ce trouble du fonctionnement gastro-intestinal, que l’on qualifie souvent «d’hypersensibilité intestinale», se manifeste essentiellement par des douleurs abdominales chroniques, des ballonnements et des urgences fécales, mais à l’examen, il n’y a aucune anomalie ou inflammation – contrairement aux maladies inflammatoires intestinales (MII) comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.

Pour diagnostiquer un SCI, le Dr Marc Bradette, gastroentérologue à l’Hôtel-Dieu de Québec, explique qu’il doit y avoir un inconfort ou une douleur abdominale au moins trois jours par mois dans les trois derniers mois.

«Cette douleur est habituellement soulagée en allant à la selle, détaille-t-il. Le tiers sera constipé, le tiers alternera entre diarrhées et constipation, et le dernier tiers aura tendance à avoir des diarrhées.»

C’est ce dernier groupe, baptisé SCI-D, qui pourrait aujourd’hui bénéficier du traitement au Viberzi que Santé Canada vient d’approuver.

Moins de douleurs

«La nouveauté est qu’il atténue à la fois les symptômes de douleurs abdominales et de diarrhées, insiste le Dr Bradette. Jusqu’à présent, les personnes atteintes d’un SCI avec diarrhées pouvaient soulager leurs symptômes en prenant de l’Immodium, mais bien souvent leurs douleurs abdominales augmentaient. Ce qui est contre-productif puisqu’ils viennent d’abord nous voir à cause de la douleur.»

Évidemment, ces symptômes désagréables ont des répercussions importantes sur la vie sociale et professionnelle de ces personnes qui hésitent à s’éloigner de chez elles.

Le Viberzi, disponible au Québec depuis trois mois, agirait sur les récepteurs opioïdes de l’intestin en modulant le récepteur de la douleur, en ralentissant le transit et les sécrétions du côlon, ce qui diminuerait le risque de constipation, résume le Dr Bradette.

Une très bonne nouvelle, selon lui, puisqu’il ne pouvait pas grand-chose pour ses patients aux prises avec un SCI-D.

L’approbation du Viberzi repose sur les résultats d’essais cliniques menés auprès de 2425 adultes provenant du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni.

«Les études publiées dans le New England Journal of Medicine ont été bien faites, constate le Dr Bradette. Lorsqu’on regarde l’amélioration de la douleur abdominale et de la diarrhée, 50 % des personnes ont bien répondu au traitement, alors que le groupe placebo était à 25 %, ce qui est quand même bien. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans ce qu’on appelle les troubles digestifs fonctionnels pour lesquels nous n’avons pas de traitements miracles.»

Pas pour tout le monde

Les personnes atteintes de MII pourraient-elles bénéficier de ce traitement pour soulager leurs symptômes de diarrhées et de douleurs abdominales?

«Le Viberzi n’a pas été fait pour soulager des diarrhées seules. Pour cela, l’Immodium sera plus efficace, nous dit le Dr Bradette, ou le cholestyramine dans le cas de malabsorption des acides biliaires. C’est vraiment pour les gens qui ont des douleurs abdominales et des diarrhées. Par contre, 40 à 50 % des personnes qui ont des maladies inflammatoires ont aussi un syndrome du côlon irritable. Dans ces cas, ça pourrait être utile.»

Ceux qui souffrent du syndrome du côlon irritable avec constipation sont traités depuis plusieurs années avec un médicament appelé Constella, qui agit lui aussi à la fois sur la douleur et la constipation (SCI-C). Ceux qui ont un SCI avec des épisodes de diarrhées et de constipation en alternance sont les plus démunis. Ils doivent être traités en fonction de leur état du moment.

Selon Marc Bradette, le syndrome du côlon irritable devrait pouvoir être diagnostiqué en clinique, en fonction des symptômes énoncés plus haut.

«Quand j’étais étudiant, c’était un diagnostic d’exclusion, explique-t-il. Il fallait d’abord faire tous les examens à notre disposition. Quand on avait éliminé tous les autres scénarios et qu’on ne trouvait rien, on concluait à un SCI. Aujourd’hui, on s’est rendu compte que lorsqu’il n’y a ni inflammation, ni température, ni sang dans les selles et qu’il y a des douleurs abdominales trois jours par mois [soulagées par la défécation], on peut conclure que c’est un SCI.»

Quelques chiffres

Prévalence du syndrome du côlon irritable: 12,0 %

Prévalence des maladies inflammatoires: 0,6 %

Prévalence de la maladie coeliaque: 0,4 %

http://www.lapresse.ca/

Le syndrome du côlon irritable


Beaucoup de personnes vivent avec le syndrome du côlon irritable, mieux connu peut être sous le nom de la maladie de Crohn. Même si les chercheurs ne savent pas vraiment les causes et n’ont pas de solutions miracles, il est possible par certains changements alimentaires d’apprendre a vivre avec ces désagréments
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Le syndrome du côlon irritable

 

 

Au Canada, près d’un Canadien sur six, majoritairement des femmes, souffre du syndrome du côlon irritable (SCI). Découvrez comment réduire les symptômes de cette condition inconfortable tant sur le plan physique que sur le plan social.

Qu’est ce que le SCI?

Le syndrome du côlon irritable est un trouble du fonctionnement du gros intestin qui donne lieu à des douleurs abdominales importantes et à des selles anormales. Le SCI est aussi appelé côlon fonctionnel, colite muqueuse, colite spastique ou intestin nerveux. Il ne faut pas le confondre avec la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn.

Les symptômes les plus souvent rapportés sont les suivants :

    Ballonnements et gaz
    Besoin urgent d’aller à la selle
    Constipation
    Diarrhée
    Changements dans la consistance habituelle des selles
    Douleurs abdominales et crampes
    Sentiment d’évacuation incomplète

Quelles sont les causes du SCI?

Les causes du SCI sont mal connues. À l’heure actuelle, quelques hypothèses sont proposées.

1.  La première stipule que les contractions de l’intestin des gens atteints du SCI sont anormales et qu’elles occasionnent de la douleur et des changements dans la consistance habituelle des selles. Un intestin qui se contracte trop serait associé à la diarrhée. Plus précisément, la nourriture avancerait trop rapidement dans l’intestin pour permettre à toute l’eau contenue dans les aliments d’être absorbée, donnant lieu à des selles plus liquides. Par ailleurs, un intestin paresseux serait lié à la constipation et aux ballonnements.

2.  La seconde hypothèse suppose que l’intestin des gens atteints du SCI est trop sensible. En effet, il semblerait que les individus soufrant du SCI ressentent les mouvements de l’intestin, qui sont normalement imperceptibles, ce qui occasionnerait de la douleur.

3.  Il est possible aussi que les gens souffrant de cette maladie soient affectés par des perturbations de la flore intestinale, qui pourraient causer une diminution des bonnes bactéries et, par conséquent, une augmentation des taux de bactéries pathogènes.

4. Finalement, bien que le stress ne soit pas reconnu comme étant une cause directe du syndrome, il semble en accentuer les symptômes. En effet, le stress est reconnu pour activer les mouvements de l’intestin, et ce, même chez les individus ne présentant pas de problèmes gastro-intestinaux.

 

Comment savoir si je souffre du SCI?

Deux des symptômes suivants doivent être présents au moins 25 % du temps depuis 3 mois pour qu’un diagnostic de SCI soit posé :

    Modification de la fréquence des selles
    Modification de la forme des selles
(dures ou liquides)
    Modifications au cours de l’évacuation (besoin urgent d’aller à la selle, difficulté à évacuer, sensation d’évacuation incomplète)
    Gonflement du ventre
    Présence de mucus dans les selles

Si vous pensez être atteint du SCI, consultez votre médecin pour éliminer toute autre condition médicale et pour un traitement adéquat.

Quels sont les traitements pour le SCI?

Certains médicaments sont prescrits pour soulager les symptômes du SCI. Ces médicaments ont pour but de diminuer la douleur en agissant sur les mouvements et les spasmes de l’intestin.


Le meilleur traitement du SCI reste encore la modification de l’alimentation. Les changements proposés visent surtout à diminuer les flatulences et les gaz, en plus de contrôler la constipation et la diarrhée.

Aliments à favoriser

Augmentez graduellement votre apport en fibres, particulièrement les fibres solubles. Il existe deux grandes familles de fibres : les fibres insolubles, présentes entre autres dans les grains entiers et le son de blé, et les fibres solubles présentes dans le psyllium, les fruits, les légumineuses et le son d’avoine. Soyez attentif à l’effet des fibres insolubles, puisque ces dernières peuvent être moins bien tolérées par certaines personnes et qu’elles peuvent même exacerber les symptômes, surtout chez celles qui souffrent de constipation.

Privilégiez:

    le psyllium (poudre ou flocons),céréales avec psyllium,
    les céréales d’avoine,
    le son de riz, de maïs d’orge et de seigle,
    certains fruits comme la pomme, prune, orange, pamplemousse, fraise, framboise, bleuet, poire et banane,
    la carotte et la betterave,
    et n’oubliez pas de bien vous hydrater

De récentes études font un lien entre un changement dans la flore intestinale et le SCI. En effet, l’altération de la flore aurait comme conséquence d’augmenter la formation de gaz par les bactéries pathogènes, d’initier des changements de la capacité motrice et sensitive de l’intestin, et plus d’activer des processus inflammatoires de l’intestin.

Selon de recentes meta-analyses, la prise de certaines souches de probiotiques de la famille des bifidobacteries (souches infantis, lactis, animalis) aurait comme conséquence de diminuer les ballonnements, la distention abdominale, les gaz, la difficulté de défécation. De plus, la prise de ces probiotiques augmenterait le bien être général des personnes souffrant de cette condition.

Évitez les laxatifs pour traiter la constipation.


Cette pratique peut être nocive à long terme, car elle risque d’aggraver le problème en rendant l’intestin encore plus paresseux. De plus, les laxatifs peuvent entraîner des carences en vitamines et en minéraux, puisque les aliments passent trop rapidement dans l’intestin pour permettre l’absorption de tous les nutriments. Pour traiter la constipation, prenez plutôt l’habitude de consommer une variété d’aliments riches en fibres et allez à la selle dès que vous en ressentez le besoin.

Aliments moins bien tolérés

Bien qu’aucun aliment ne soit la cause directe du SCI, certains peuvent en aggraver les symptômes. C’est le cas notamment des aliments suivants :

   Les aliments trop épicés
    Les aliments très gras
(aliments frits, sauces à la crème…)
    Les aliments qui causent des gaz et des ballonnements tels les légumineuses, les crucifères (brocoli, chou-fleur…), le maïs, les oignons et les pois. Les boissons gazeuses peuvent aussi avoir cet effet chez certains.
    L’alcool et les aliments contenant de la caféine, du sorbitol et du fructose.
    Certains produits laitiers riches en lactose.

Puisque nous réagissons tous différemment aux aliments, il importe de vérifier sa tolérance aux aliments énumérés plus haut. Cela permet d’éviter de se priver inutilement de certains aliments et de mettre sa santé en danger.

Bien que le lait et les produits laitiers soient bien tolérés par la majorité des personnes atteintes du SCI, il arrive parfois que ces aliments amplifient les symptômes. Si c’est votre cas, il est possible que vous soyez intolérant au lactose. Cela signifie que votre corps ne possède pas la lactase, l’enzyme nécessaire à la digestion du sucre du lait, le lactose. Vous trouverez sur le marché des produits conçus spécialement pour les gens intolérants au lactose. Par exemple, les laits LacteezeMD ou LactaidMD que l’ajout de lactase a rendus digestes pour tous. Il est aussi possible d’acheter des comprimés de lactase qui vous aideront à digérer le lactose. Votre médecin ou votre diététiste-nutritionniste sera en mesure de vous conseiller sur les meilleures façons de contrôler ce problème.

Si vous souffrez du SCI, rassurez-vous, cette condition, quoique désagréable, n’est pas dangereuse. En plus des changements alimentaires, la gestion du stress et des émotions ainsi que l’apprentissage de techniques de relaxation et l’activité physique peuvent réduire les symptômes. Consultez votre médecin et demandez-lui de vous suggérer des méthodes efficaces pour contrôler votre stress. Si votre condition physique vous le permet, commencez graduellement à incorporer de l’activité physique dans votre journée, cela vous aidera non seulement à évacuer le stress, mais aussi à améliorer votre santé de façon générale.

Le SCI ne pose pas de risque important pour la santé et n’est pas associé à une plus forte prévalence de cancer ou autre condition médicale. Par conséquent, les symptômes ne semblent pas s’amplifier avec le temps, quoique certains événements puissent parfois les exacerber. Et bien que le SCI ne se guérisse pas, il est possible, en modifiant vos habitudes de vie, d’en contrôler les symptômes. Vous améliorerez ainsi votre qualité de vie.

http://www.extenso.org