Le culte des crânes, plus vieux rituel humain?


Généralement quand les civilisations devenaient sédentaires. Ils contrôlaient l’agriculture et pratiquaient leur culte. Cette découverte aux frontières de la Syrie et la Turquie montre que ces ancêtres pratiquaient le culte des crânes semblent pourtant ne pas être le cas et pourtant site du même genre qu’à Stonehenge, sauf qu’ils sont décorés de gravures en relief
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Le culte des crânes, plus vieux rituel humain?

 

Göbekli Tepe

Vue aérienne du site archéologique de Göbekli Tepe Photo : German Archaeological Institute (DAI)

Des fragments de crânes trouvés sur le site archéologique de Göbekli Tepe, près de la frontière entre la Turquie et la Syrie, montrent que certaines formes de cérémonies mortuaires pourraient être apparues dans l’histoire humaine beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait jusqu’ici.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Ce site archéologique, découvert dans les années 90 et déjà surnommé « le plus vieux temple du monde », n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Situé à flanc de colline, on y trouve des structures construites par les humains, vieilles de 11 000 ans, dont des mégalithes, des colonnes rocheuses en T similaires à ce que l’on observe à Stonehenge, en Angleterre.

Contrairement à ceux du célèbre monument britannique, les mégalithes de Göbekli Tepe sont décorés de gravures en relief. Depuis leur découverte, un détail a attiré l’attention des chercheurs : pourquoi ceux qui ont érigé ce site y ont-ils accordé autant d’attention, à une période où l’humanité ne maîtrisait pas encore l’agriculture ni la poterie?

Des fouilles récentes faites par des archéologues allemands pourraient permettre de percer le mystère; ils y ont trouvé des crânes humains, dont certains étaient marqués de gravures jamais observées auparavant.

Selon les chercheurs, ces altérations laissent croire à la présence d’un culte des crânes, une forme de rituel où les ossements humains se voient attribuer une valeur symbolique. Cette découverte, publiée dans le journal Science Advances, fait reculer de 1500 ans l’apparition de ce type de culte dans cette région du monde.

Quelques-uns des objets trouvés sur le site de Göbekli Tepe.

Des représentations anthropomorphiques trouvées sur le site de Göbekli Tepe. (A) Une statue humaine intentionnellement décapitée. (B) Un porteur de cadeaux tenant dans ses mains une tête humaine. (C) Un pilier avec un haut-relief représentant un individu sans tête. Photo : Nico Becker, Dieter Johannes et Klaus Schmidt/Göbekli Tepe Archive (DAI)

Un symbolisme incompris

Les traces mises au jour par les archéologues montrent que les crânes ont été polis et que les habitants de l’époque les ont sculptés en faisant des entailles profondes. Des trous y ont été percés à des endroits précis, ce qui laisse croire que ces crâines étaient suspendus en guise de décorations.

Le site n’est pourtant pas un cimetière. Aucune tombe ni aucune forme de dépouille humaine n’y ont été découvertes. Les crânes gravés représentaient donc quelque chose de particulier aux yeux des premiers habitants de cette région.

Pour l’instant, les chercheurs n’ont pas recueilli assez d’os pour déterminer la signification des gravures, et les motifs pour lesquels ces crânes étaient modifiés demeurent inconnus. Dans d’autres cultes semblables, plus près de nous dans l’histoire, on modifiait les os pour honorer des ancêtres ou punir des ennemis tués au combat. Jusqu’à présent, les indices trouvés à Göbekli Tepe ne permettent pas de conclure que les habitants de cette époque avaient les mêmes intentions.

Des crânes qui ont subi des altérations

Détails de certaines altérations de crânes Photo : Julia Gresky/German Archaeological Institute (DAI)

Qu’est-ce qui est arrivé en premier?

Malgré l’incertitude, cette découverte ainsi que le site même de Göbekli Tepe pourraient avoir une incidence sur notre compréhension de l’ordre de l’établissement de la civilisation humaine dans la région.

On pense que les humains sont passés d’un mode de vie entièrement nomade à un mode plus sédentaire dès qu’ils ont commencé à pratiquer l’agriculture. Cette nouvelle sécurité alimentaire a mené aux premiers villages et a permis l’établissement des premiers vrais lieux de culte.

Or, les crânes découverts à Göbekli Tepe sont beaucoup plus anciens et datent d’une période où on ne maîtrisait ni l’agriculture ni la poterie.

Pour les chercheurs, d’autres fouilles seront nécessaires pour confirmer l’importance de la découverte de ce culte de crânes ainsi que la nature des rituels qui avaient lieu sur ce site.

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Chez l’Homme de Néandertal, l’esthétique avait aussi sa place


L’homme de Néandertal semble avoir eu le sens de l’esthétique selon des os retrouvé qui ont été taillés avec un silex. Les chercheurs avaient trouvé des griffes de rapaces et des plumes pour en faire des perruques. Pourquoi, sûrement comme parure, mais peut-être aussi comme symbolisme
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Chez l’Homme de Néandertal, l’esthétique avait aussi sa place

 

Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y... (ILLUSTRATION FOURNIE PAR AP)

Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y a environ 200 000 ans et ont cohabité avec l’homme moderne pendant quelque 10 000 ans.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR AP

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
Washington

Un fragment d’os de corbeau gravé, datant de 40 000 ans, laisse penser que les Néandertaliens, proches cousins de l’homme moderne disparus il y a 38 000 ans, avaient bien un sens esthétique voire du symbolisme, conclut une étude française publiée mercredi aux Etats-Unis.

Ce bout d’os d’un centimètre et demi de long mis au jour sur un site archéologique de Crimée, en Ukraine, compte huit entailles régulières faites avec un silex.

Une analyse au microscope a montré que l’auteur de ces marques profondes en avait fait initialement six avant de réaliser qu’il avait laissé trop d’espace entre certaines.

Il en a rajouté deux mais de manière à ce que la distance entre toutes les entailles reste égale, a expliqué à l’AFP Francesco d’Errico, un paléontologue de l’Université de Bordeaux, principal auteur de ces travaux parus dans la revue Plos One.

Les chercheurs ont ensuite demandé à un groupe de volontaires de faire huit marques équidistantes sur des os de dinde de la même taille.

L’analyse a montré qu’ils avaient espacé et creusé les huit entailles exactement de la même manière que l’Homme de Néandertal.

«On a pu ainsi démontrer que le Néandertalien a bien fait des entailles avec l’intention de créer un motif harmonieux visuellement et peut-être symbolique», explique le scientifique.

«Il y avait au moins un but esthétique derrière ces marques en raison de leur régularité et du fait de produire cette régularité de façon délibérée (…), qui a d’ailleurs nécessité une certaine expertise», ajoute-t-il.

Des ossements d’oiseaux portant des marques régulières, découverts sur plusieurs sites néandertaliens en Europe, avaient déjà conduit de nombreux chercheurs à penser que ces objets étaient des parures et que ces encoches ne résultaient pas du découpage des carcasses avec des silex pour récupérer la viande.

Des cultures plus complexes

«Cette recherche est la première à produire une indication directe confortant l’hypothèse d’une intention symbolique dans ces modifications volontaires d’un os d’oiseau (…), ce qui est une avancée», souligne le professeur d’Errico.

Il s’agissait peut-être de marques de propriété de l’objet, qui dans ce cas symbolisaient la personne le possédant, suppute-t-il.

L’étude est aussi nouvelle dans le sens qu’elle met des hommes modernes dans les mêmes conditions que les Néandertaliens pour voir s’ils produisent la même chose, relève l’anthropologue.

Au cours des dernières années, poursuit-il, on s’est rendu compte que les Néandertaliens avaient des cultures plus complexes que ce qu’on pensait initialement.

Il cite notamment le fait que les Néandertaliens s’intéressaient aux oiseaux et ramassaient les griffes des gros rapaces comme des aigles ainsi que les plumes pour peut-être en faire des parures, selon les vestiges mis au jour sur une demi-douzaine de sites en Europe, dont le plus récent en Croatie. On connaissait aussi leurs sépultures.

Mais on ne pouvait pas vraiment savoir avant les résultats de cette dernière étude si ce cousin de l’Homme moderne, dont les capacités cognitives sont toujours débattues, pouvait avoir un sens esthétique voire du symbolisme.

Les Néandertaliens sont apparus en Eurasie il y a environ 200 000 ans et ont cohabité avec l’homme moderne pendant quelque 10 000 ans, ce dernier étant arrivé d’Afrique voilà 50 000 ans.

Selon les anthropologues, les dernières traces de l’Homme de Néandertal remontent à 38 000 ans, selon les plus récentes estimations publiées en 2014.

Mais il n’a pas totalement disparu puisque, à la suite de croisements, les humains ont hérité de 2 à 4% de ses gènes.

http://www.lapresse.ca/

Le saviez-vous ► Superstition : le lapin dans la marine


Une superstition qui va jusqu’a bannir le mot lapin sur certains bateaux, tellement que sa présence peut occasionner des gros ennuis ..et ce même si la construction des navires sont plus solides 
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Superstition : le lapin dans la marine

 

Autrefois, les cargaisons des bateaux étaient saisies avec des cordes en chanvre. Des lapins qui par accident s’étaient échappés de leur cage, pouvaient donc les ronger, provoquant ainsi indirectement le naufrage du bateau lorsque les caisses dans les cales cognaient les parois. De plus, sur les bateaux en bois, le calfatage des planches se faisait avec de l’étoupe de chanvre que là aussi l’animal pouvait ronger amenant des voies d’eaux fatales au navire.

Depuis, les lapins vivants sont bannis de tout voyage maritime. Le terme « lapin » est même, pour certains marins, interdit sur leurs navires. On parle à demi-mot de « pollop », de « l’animal aux longues oreilles », de « cousin du lièvre », de « zébro », de « coureur cycliste », voire de la « langoustine des prés ».

L’origine de cette superstition est aujourd’hui largement battue en brèche, en majeure partie par le fait que bien plus souvent que les lapins c’était les rats qui rongeaient les amarres de l’avitaillement, or, le terme rat n’est absolument pas banni des bords.

Par ailleurs, l’Europe ne fut pas la seule à naviguer, les Arabes et les Chinois ne nourrissent aucune appréhension particulière à l’encontre des lapins.

Le tabou qui frappe le mot lapin est plutôt à rechercher du côté du symbolisme médiéval (époque à laquelle se forment les traditions maritimes modernes) et judéo-chrétien : le lapin est à l’époque un animal associé au domaine démoniaque, du fait de sa propension à forniquer fréquemment en premier lieu et de sa gueule bifide en second lieu. La mer étant alors considérée comme la majeure partie des espaces sauvages comme des espaces dévolus au malin, point n’était la peine d’en rajouter…

http://fr.wikipedia.org