Les Trump tout sourire avec le bébé orphelin après la fusillade d’El Paso


Lors de la visite de Donald et Melenia Trump dans un hopital à El Paso après la fusillade dont l’auteur visait des Mexicains, personnes ne voulaient poser avec ce couple présidentiel. Sauf deux personnes et un bébé. C’est le bébé qui fait réagir. Il est le plus jeune parmi les victimes et s’il a eu la vie sauf, c’est que ses parents l’on protéger de leur vie. Ce bébé, a-t-il eu le choix, alors que Donald Trump a tenu des propos racistes avant, et même après la fusillade. C’est vraiment manqué de respect envers les Mexicains avec son sourire et le pouce en l’air, tout cela pour de la politique de bas étage.
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Les Trump tout sourire avec le bébé orphelin après la fusillade d’El Paso

Les Trump tout sourire avec le bébé orphelin après la fusillade d'El

TWITTER/@FLOTUS


Après la fusillade d’El Paso, Donald et Melania Trump ont visité un hôpital. Toutes les victimes ont refusé les photos, un bébé maintenant orphelin n’a, lui, pas eu le choix.

  • Par Maxime Bourdeau, HuffPost France

Sous le feu des critiques pour la façon dont s’est déroulée sa visite du 7 août dans un hôpital qui accueillait les victimes de la fusillade d’El Paso, le couple présidentiel américain suscite de nouveau l’indignation ce vendredi après la publication d’une photo de ce déplacement.

Alors que Donald Trump a été accusé de vouloir attirer l’attention sur lui en se félicitant de sa popularité au milieu d’une rencontre avec le personnel soignant puis d’utiliser sa visite à des fins politiques en en profitant pour critiquer ses adversaires démocrates, Melania Trump a elle aussi choqué par son comportement.

Alors que la première dame a diffusé sur son compte Twitter une série de photos de ce déplacement à El Paso, des internautes ont remarqué qu’elle et son époux y prenaient notamment la pose tout sourire avec un bébé. Un bébé de deux mois qui se trouve être le plus jeune rescapé de la fusillade et dont les deux parents font partie des 22 personnes abattues le samedi 3 août.

Comme le rapportait le Washington Post et le confirmait CNN le 8 août, aucun des blessés de cet hôpital n’a souhaité rencontrer le président américain et sa femme pendant leur visite. Seules deux personnes qui avaient été soignées et avaient quitté l’établissement se sont proposées de revenir pour les rencontrer et prendre la pose.

Deux personnes, et ce bébé donc. Le petit garçon a été ramené à l’hôpital pour prendre une photo avec Donald et Melania Trump, a expliqué un responsable de l’hôpital à CNN.

La photo écœure d’autant plus que Trump est accusé d’alimenter le racisme a l’origine de cette tuerie et que la tragique histoire de ce bébé avait été largement racontée dans les médias: lors de la sanglante attaque, ses deux parents ont perdu la vie en utilisant leur corps, chacun leur tour, pour le protéger des balles qui pleuvaient.

La mise en scène a immédiatement créé l’émoi après les informations de CNN, notamment sur Twitter ce vendredi 9 août où nombre de personnalités et anonymes ont partagé leur incompréhension et se sont indignés de l’«indécence» du couple présidentiel.

Vous êtes en train de me dire que c’est le bébé dont la mère et le père ont été tués par un suprémaciste blanc nourri par les discours de Trump, tués parce qu’ils étaient hispaniques? Et que Donald Trump trouve ça décent de poser avec lui les pouces en l’air? Imbécile.»

Assistant: «Les parents de ce bébé ont été assassinés à El Paso»
Trump: «Ok»
Assistant: “Il faut un minimum de solennité”
Trump: «Bien sûr»
Assistant: «Pas de sourires ni de pouce…»
Trump: «C’est bon, on se calme, j’ai compris.»


«Pourquoi est-ce que ce monstre a pu porter le bébé orphelin de la fusillade d’El Paso?
Oui, je parle de Melania»

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Les États-Unis confrontés à la violence renouvelée des suprématistes blancs


Internet et les réseaux sociaux ont certes de bons côtés, mais aussi de très mauvais côtés. Il semble en effet que cela aide à faire renaitre plus fort la suprématie blanche. Ce sont des personnes arriérés et ils ne sont pas des êtres humains, mais des bêtes et encore, c’est d’insulter les animaux, mille excuses ! Il est temps d’évoluer ! En seulement un an, il y a plus de violences de l’extrême droite que les attaques djihadistes. On chiale après des émigrés, les qualifiant d’extrémistes, mais qui sont vraiment ceux qui font des actes terroristes aux États-Unis?
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Les États-Unis confrontés à la violence renouvelée des suprématistes blancs

 

Photo prise lors d'une vigile pour les victimes de la fusillade de Poway, en Californie.

SANDY HUFFAKER VIA GETTY IMAGES

Photo prise lors d’une vigile pour les victimes de la fusillade de Poway, en Californie.

Dernière attaque en date, un tireur a ouvert le feu samedi dans une synagogue

 

  • Charlotte Plantive

  • Agence France-Presse

Les suprématistes blancs représentent une menace croissante aux États-Unis où, nourris par une rhétorique raciste et antisémite facilement accessible sur internet, ils passent de plus en plus souvent à l’acte.

Dernière attaque en date, un tireur a ouvert le feu samedi dans une synagogue californienne, tuant une fidèle et faisant trois blessés. Si son fusil d’assaut ne s’était pas enrayé, le bilan aurait probablement été beaucoup plus lourd.

Son auteur, arrêté peu après, est un jeune Américain de 19 ans, John Earnest, inconnu jusque là des services de police. Une lettre à son nom, louant les attaques contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande (15 mars, 50 morts) et une synagogue de Pittsburgh (27 octobre 2018, 11 morts), a été mise en ligne peu avant la fusillade.

« C’est plus qu’une tirade haineuse », a relevé Rita Katz, directrice de SITE, un organisme qui surveille les mouvances extrémistes. « C’est un produit de l’idéologie du nationalisme blanc, qui utilise un jargon, des arguments et des références à internet bien spécifiques. »

« Cela prouve à nouveau à quel point cette rhétorique d’extrême droite est dangereuse et inspire la violence », a-t-elle ajouté dans une série de tweets.

De fait, l’observatoire des groupes extrémistes, Southern Poverty Law Center, recense 81 personnes tuées aux États-Unis depuis 2014 par des « individus influencés par la droite radicale » et assure que l’année 2018 a été « la plus meurtrière » avec une quarantaine de victimes.

Les juifs ont payé le prix fort des dernières attaques, mais cette haine vise aussi les Noirs, les musulmans, les immigrés, les femmes, les homosexuels, l’Etat fédéral… Dans son manifeste, John Earnest assure d’ailleurs qu’il a essayé d’incendier une mosquée à la fin du mois de mars.

«Théories du complot»

Au sein de l’extrême droite blanche, « il y a beaucoup de mouvances, de factions », relève pour l’AFP Daryl Johnson, spécialiste des violences extrémistes de la société de conseils DT Analytics. Au sein du Ku Klux Klan, note-t-il, « il y a des anti-juifs et des anti-Noirs ».

Mais quelle que soit leur cible de prédilection, ces groupuscules partagent une même peur de l’immigration et du multiculturalisme, accusés de diluer une identité blanche fantasmée.

Ces idées ne sont pas nouvelles aux États-Unis, où le médecin eugéniste Madison Grant a publié dès 1916 « Le Déclin de la grande race », mais comme dans le reste du monde occidental, elles ont repris de la vigueur grâce à internet.

Des forums de discussion comme GAB, Stormfront ou 8chan, ont permis le développement d’un corpus idéologique dans lequel les vieux stéréotypes antisémites jouent un rôle central.

« Il y a beaucoup de théories conspirationnistes qui lient les Juifs à la finance, aux médias, à Hollywood », souligne Daryl Johnson.

L’auteur de la tuerie de Pittsburgh avait fait la synthèse entre ces obsessions, en s’en prenant à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux à une association juive d’aide aux migrants HIAS.

 « HIAS aime amener des envahisseurs pour tuer les nôtres. Je ne peux pas rester assis et voir les miens se faire massacrer, j’y vais », écrivait-il juste avant l’attaque.

«Identité blanche»

Au-delà d’internet, le président Donald Trump a été accusé d’avoir encouragé les discours radicaux en reprenant à son compte l’idée d’une « invasion » de migrants et en refusant de condamner les manifestations d’extrême droite à Charlottesville en août 2017.

Dans un manifeste publié sur internet, l’auteur des attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande qualifie d’ailleurs le milliardaire républicain de « symbole de l’identité blanche renouvelée ».

Le président Trump a condamné samedi « avec force les maux de l’antisémitisme et de la haine ». Il a également « promis de faire la lumière sur beaucoup de choses qui se produisent dans ce pays », sans en dire plus.

La veille, le directeur de la police fédérale, Christopher Wray, avait assuré que ses services étaient « très actifs » face à la menace posée par les suprémacistes blancs.

« L’an dernier, nous avons procédé à davantage d’arrestations liées à du terrorisme intérieur » qu’au « terrorisme international », avait-il ajouté.

En 2017 et 2018, selon le centre d’analyse New America, les violences d’extrême droite ont fait plus de victimes aux États-Unis que les attaques djihadistes.

https://quebec.huffingtonpost.ca/