Un ado soupçonné d’avoir menti sur son cancer pour s’enrichir


Je me méfie déjà des personnes à titre personnel à demander de l’argent pour des traitements sans être affilié a des associations. Cependant, ce cas, aurait réussi de renter dans une association pour récolter de l’argent et cadeaux en spéculant qu’il avait lutté contre le cancer, mais sans confirmation formelle.
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Un ado soupçonné d’avoir menti sur son cancer pour s’enrichir

 

Illustration © thinkstock.

L’histoire de cet ado de 19 ans atteint d’un cancer en phase terminale avait ému le Royaume-Uni. Aujourd’hui, l’enquête semble se diriger vers une supercherie émotionnelle à but lucratif…

Le Daily Mirror a révélé cette troublante histoire ce dimanche. La police doute en effet de l’authencité de la maladie d’Eli Stewart, un jeune musicien écossais de 19 ans devenu symbole de la lutte contre le cancer.

« Combat » contre la maladie

Il y a deux ans, l’ado avait en effet confié à l’association Clutha Trust qu’il avait survécu à un cancer des poumons et de l’estomac. Une photo le montrait notamment à l’hôpital, cheveux rasés et sonde nasale à l’appui. Cette prise de contact lui avait ensuite permis de participer régulièrement à des concerts de soutien pour récolter des fonds et de bénéficier d’avantages en nature et de cadeaux, comme cette guitare d’une valeur de 1200 euros.

Suspicions

Or, des oeuvres de charité se plaignent aujourd’hui de ne pas avoir reçu l’argent récolté lors de ses concerts, tous frais payés, à Belfast ou à Glasgow. Par ailleurs, il est désormais avéré que le jeune ado a fourni des preuves frauduleuses pour confirmer sa maladie, notamment une lettre soi-disant rédigée par le Dr Fiona Cowie, du centre Beatson West of Scotland Cancer, avant que cette dernière ne démente les faits. 

Supercherie ou exagération?

En réalité, il est reproché au jeune garçon d’avoir volontairement exagéré son état de santé pour bénéficier de la générosité du monde associatif. Au départ, selon ses dires, il était en phase terminale et il lui restait six mois à vivre. Puis, il s’agissait d’une épilepsie, ensuite d’une transplantation cardiaque, puis d’une chimiothérapie, etc. Sans que rien de tout cela ne soit officiellement confirmé.

No comment

La page Facebook consacrée à son « combat » a disparu depuis les révélations de la presse britannique. Quant à la famille, elle n’a pas souhaité commenter l’affaire. Un silence synonyme d’aveux? L’enquête semble évoluer dans ce sens…

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Le Saviez-Vous ► Le chat qui avait écrit dans un journal scientifique


C’est spécial, une histoire réelle qui fait sourire ! Ce chat aurait participé à un journal scientifique. Malgré la découverte de la supercherie, sa renommée a continué à grandir
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Le chat qui avait écrit dans un journal scientifique

 

Hiding behind his words | PSEUDO via Flickr CC License by

Hiding behind his words | PSEUDO via Flickr CC License by

Elise Costa

En 1975, un visiteur se rend au département de physique de l’Université du Michigan. Il tient à rencontrer les deux auteurs d’un article qui a particulièrement retenu son attention. Seulement, c’est impossible. Si le premier auteur est en déplacement, il s’avère que le second est en réalité un chat. Retour sur la carrière du fameux F.D.C. Willard.

Jack H. Hetherington est un homme respecté et respectable. Il est chercheur en physique et mathématiques à l’Université du Michigan. En septembre 1975, il écrit un papier sur le comportement des atomes à basses températures intitulé «Two-, Three- and Four Exchange Effects in bbc 3He». 3He est le petit nom de l’Hélium 3, qui serait apparu peu après le Big Bang. Jack H. Hetherington compte bien envoyer cet article à la tout aussi respectée et respectable revue Physical Review Letters.

Mais d’abord, il fait ce que tout auteur fait avant de soumettre un texte à publication: il le fait relire. Y a-t-il des incohérences, des erreurs, dans ses recherches ? Bien lui en a pris. Son collègue, avec son regard neuf, remarque que quelque chose ne colle pas. Jack H. Hetherington a écrit tout son papier à la première personne du pluriel:

«Nous prenons seulement en considération trois niveaux d’échange…» ; «Nous notons que la température T donnée détermine e2… ».

Or, lui explique le collègue, le périodique n’accepte de publier des papiers contenant le «nous» qu’à condition d’être effectivement cosignés par plusieurs auteurs.

Qui est F.D.C. Willard?

 

En 1975, Microsoft vient à peine d’être crée. Pour écrire un papier formel, il faut se mettre devant sa machine à écrire et taper les touches qui viendront une à une déposer l’encre sur le papier. Autrement dit en cas de syntaxe qui laisse à désirer ou de fautes d’orthographes, il n’y a pas mille solutions: l’auteur doit tout retaper. Le papier d’Hetherington ne fait que trois pages mais c’est l’apanage des génies que de mettre leur intelligence au service de leur flemme. Au lieu de tout reprendre, le scientifique trouve une parade. Un co-auteur qu’il connaît très bien et qui l’a aidé à sa façon: son chat siamois Chester. Il ne peut pas apposer le simple nom de «Chester» à côté du sien, alors il décide d’écrire «F.D.C. Willard». Soit Felis Domesticus Chester, fils de Willard (Felis Domesticus étant l’autre nom du chat domestique).

L’article passe et le jour où le visiteur arrive à l’Université du Michigan pour féliciter les auteurs, la supercherie est publiquement dévoilée. Les éditeurs du «Physical Review Letters» ne sont pas très jouasses à l’idée de s’être fait berner, mais il se trouve que le papier d’Hetherington est vraiment bon. Et puis Hetherington n’est pas dupe. Il sait aussi que si ses recherches sont intéressantes, elles marqueront d’autant plus les esprits qu’elles auront été réalisées par un chat.

L’homme pousse le vice jusqu’à réimprimer son papier avec cette fois la signature de Chester (soit deux-trois empreintes de coussinets). Le doyen en physique de l’Université du Michigan, Truman Woodruff, envoie même une lettre à Jack H. Hetherington l’invitant à convaincre F.D.C. Willard –alias Chester– de rejoindre leur équipe en tant que professeur honoraire.

Auteur à part entière

 

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Cinq ans plus tard, en 1980, le nom de F.D.C. Willard se retrouve pourtant dans une revue française. Dans le numéro 114 de «La Recherche», il est cité en tant qu’auteur d’un nouveau papier sur l’Hélium-3 («L’hélium-3 solide: un antiferromagnétique nucléaire»). L’animal a pris du gallon. Il n’est plus co-auteur, mais auteur à part entière. Comment le chat, alors âgé de douze ans, a-t-il pu remettre le couvert?

Derrière l’article se trouve bien sûr Hetherington. Sauf qu’alors, il n’est plus vraiment le seul à l’écrire. Ils sont plusieurs chercheurs français et américains à avoir rédigé le papier. Le problème, c’est qu’à la date butoir ils ne sont pas parvenus à un terrain d’entente. Qu’arriverait-il si les points mis en exergue venaient à être faux? La réputation d’Untel ou Untelle pourrait être mise en jeu! Afin de mettre tout le monde d’accord, Hetherington a proposé de signer sous le nom de F.D.C. Willard. Car qui pourrait en vouloir à un chat de s’être trompé?

Chester le siamois s’est éteint peu de temps après sa dernière publication. Les éditions APS reconnurent, lors du poisson d’avril 2014,

 qu’«aucun chat depuis Schrödinger n’avait eu une telle opportunité en physique».

Il a aujourd’hui sa propre page wikipédia.

Elise Costa

http://www.slate.fr/