Comment le lobby du sucre a fait croire depuis 50 ans que le seul ennemi, c’était le gras


Tout le monde sait qu’une alimentation trop riche en gras et en sucre peut amener a de graves conséquences pour la santé. Dans les années 60, il était plus facile de corrompre des scientifiques
Nuage

Comment le lobby du sucre a fait croire depuis 50 ans que le seul ennemi, c’était le gras

 

 

L’excès de gras, c’est mauvais pour la santé. Même si l’on apprécie encore son goût, l’idée est ancrée dans notre tête, et ce depuis des années. Rien que le terme « acide gras saturé » porte obligatoirement une connotation négative.

Le gras augmente les chances de développer une maladie cardio-vasculaire, c’est un fait. Mais le sucre aussi. Le risque est même supérieur, selon une étude de 2014.

Le sucre est souvent moins connoté que le gras, même si les choses changent ces dernières années. Ce que l’on ne savait pas, c’était pourquoi. L’étude publiée dans la revue médicale Jama le 12 septembre montre que l’un des fautifs n’est autre que le lobby du sucre.

Stanton Glantz, principal auteur de l’étude, a analysé des milliers de pages, découvertes dans les archives d’Harvard et dans d’autres bibliothèques. Les chercheurs y ont découvert des échanges qui prouvent qu’en 1964, le lobby du sucre, la Fondation pour la recherche sur le sucre (SRF), a payé des scientifiques afin qu’ils affirment que ce sont les acides gras saturés, et non le sucre, qui augmente les risques de maladies cardiaques.

Des scientifiques payés en douce

Au début des années 60, rappelle le New York Times, un débat fait rage dans la communauté scientifique: est-ce le gras ou le sucre qui, consommé en excès, peut poser des problèmes à notre coeur?

Le lobby du sucre a alors une idée: payer trois scientifiques d’Harvard quelque 6500 dollars (50.000 dollars actuels) pour publier une méta-étude sur le sujet du sucre et du gras. Soit une sorte d’analyse des différentes études publiées. Sauf que le lobby a une consigne: il faudra que le résultat accuse le gras et disculpe le sucre.

Et pour en être certain, John Hickson, l’un des dirigeants de cette organisation, a choisi les articles que les scientifiques allaient inclure dans leur analyse. L’étude,publiée en 1967 dans une revue scientifique, fit grand bruit, accusant comme prévu les acides gras saturés et non le sucre.

Une étude qui a influencé les politiques de santé américaines

Les meta-études sont souvent très suivies, car elles regroupent des dizaines, centaines ou milliers d’études, ce qui permet de tirer des enseignements et d’éviter les biais possibles de chaque expérience. Publiée à un moment où la communauté scientifique était partagée, elle influença clairement les recherches des décennies qui suivirent. Et pas que.

Mark Hegsted, l’un des trois scientifiques payés par le lobby du sucre, devint la personne responsable de la nutrition au ministère de l’agriculture américain. Comme le rappelle le NYT, en 1977, il aida à mettre en place ce qui deviendra les « directives diététiques » des États-Unis. En se basant notamment sur cette méta-étude.

Évidemment, suite à la publication de cet article, l’Association du sucre (le nouveau nom de la Fondation pour la recherche sur le sucre), a réagi, critiquant l’auteur qui aurait « recadré les occurrences historiques » pour qu’elles s’alignent avec « la tendance actuelle anti-sucre ».

Un financement secret

Le lobby concède tout de même qu’il aurait pu faire preuve « d’une plus grande transparence dans l’ensemble de ses activités de recherche », tout en rappelant que dans les années 60, il n’était pas nécessaire aux scientifiques de préciser qui les subventionne.

Aujourd’hui, la majorité des revues scientifiques à comité de lecture demandent aux auteurs de signer une clause affirmant qu’aucun conflit d’intérêts ne met en doute leurs travaux et/ou de préciser par qui a été financée l’étude.

Cela ne veut pas dire que les industriels n’essayent plus d’influencer la recherche. Comme le révélait le NYT l’année dernière, avec ce groupe de scientifiques financé par Coca Cola qui affirmait que la prise de poids et le diabète n’avaient rien à voir avec la nutrition et les boissons sucrées.

Mais le financement des scientifiques étant, en général, plus transparent, ces études peuvent être prises avec plus de pincettes par la communauté scientifique que dans le passé.

C’est déjà ça, même si cette dernière révélation rappelle « pourquoi la recherche devrait être financée par des fonds publics plutôt que par des industriels », rappelle le professeur de nutrition Walter Willett, interrogé par le quotidien américain.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Une sculpture à 919 000 $ Le futur CUSM souhaite installer deux œuvres d’art au coût de 1,6 million $


J’ai rien contre les oeuvre d’art, mais que ce soit le gouvernement qui donne des subventions aux artistes au lieu de dons personnels je trouve cela très frustrant Surtout pour un édifice public dont un hôpital .. imaginez comment d’aide aux recherches, aux études ou même des appareils pour des traitements ou diagnostiques ..qui ces derniers ne sont pas donné ..
Nuage

 

Une sculpture à 919 000 $

Le futur CUSM souhaite installer deux œuvres d’art au coût de 1,6 million $

 

HÉLOÏSE ARCHAMBAULT
JOURNAL DE MONTRÉAL,

 

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) va dépenser 1,6 million $ pour deux sculptures dans le cadre du projet de construction d’un nouvel hôpital.

Une première œuvre au coût de 919 000 $ sera installée à l’extérieur près de l’entrée principale. L’autre sculpture aérienne de 690 000 $ sera disposée à l’intérieur de l’institut de recherche, dans la partie supérieure de l’atrium. Au total, quatre millions $ seront investis en projets artistiques au futur CUSM dont le budget de construction est de 1,2 milliard $.

Ces œuvres d’art s’inscrivent dans le cadre de la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments, du ministère de la Culture du Québec. Celle-ci prévoit un budget de 1 % dédié à l’art lors d’une construction.

En avril dernier, un concours a été lancé aux artistes qui souhaitent soumettre des propositions. Dans le cas de la sculpture extérieure, voici ce qu’on pouvait lire dans un communiqué diffusé en avril dernier.

« En synergie avec son environnement, l’œuvre devra susciter un fort sentiment d’accueil, de fierté et d’humanité ».

 Les sept artistes finalistes retenus par l’hôpital ont tous reçu un montant de 11 500 $ pour élaborer leur proposition. Francine Larivée, une des sept finalistes, n’a jamais travaillé avec un budget aussi important.

« C’est intéressant parce que c’est un projet imposant, mais on a les moyens financiers, dit-elle. Très souvent, on finit par travailler pour 3 $ de l’heure avec les budgets qu’on a. »

Cette dernière souligne que les artistes finalistes sont conviés à une rencontre sur le futur site de la cour Glen, aujourd’hui.

« On sera accompagnés de représentants de l’hôpital, d’ingénieurs et d’un représentant du ministère de la Culture », ajoute-t-elle.

Une œuvre lumineuse

Dans le cas de la seconde œuvre située à l’intérieur, on a fait appel à cinq artistes qui ont formulé des propositions à partir de ces indications faites par l’établissement :

« Fragmentée ou d’une seule pièce, l’œuvre pourra tirer profit de la lumière naturelle provenant de lanterneaux disposés au niveau de la toiture », peut-on lire dans la description du concours du CUSM.

Les cinq artistes finalistes ont reçu 10 000 $ pour soumettre une proposition. L’ouverture du nouveau CUSM, construit au coût de 1,2 milliard $, est prévue pour 2015.


  • Hier, le Journal révélait que la sculpture installée en 2011 devant l’hôpital Charles-LeMoyne, au coût de 200 000 $, doit déjà être restaurée. Elle a été abîmée lors de grands vents.

«C’est une façon d’aider nos artistes. Plutôt que de donner des subventions, on leur permet de gagner leur vie en créant des oeuvres. Nos artistes ont besoin d’encouragements. Quoi de mieux que de voir leur art exposé dans des édifices publics, des hôpitaux, des CLSC. Ça fait partie de notre stratégie globale d’encourager les artistes. »

— Le ministre Yves Bolduc a mentionné qu’il n’était pas dans les plans du gouvernement de cesser cette pratique.

«On ne remet pas en question le 1% pour faire la promotion de nos artistes au Québec, notre parti n’a aucun problème avec ça, maintenant, ce n’est pas aux contribuables québécois de débourser des sous additionnels pour remettre l’œuvre d’art comme elle était au début. On ose croire que les assurances peuvent être une porte de sortie pour l’hôpital. »

— François Bonnardel,
député de Shefford CAQ

DESCRIPTIONS DES ŒUVRES RECHERCHÉES

«Une sculpture monumentale dont les qualités, tant conceptuelles que plastiques et esthétiques, lui conféreront un caractère identitaire et signalétique. »

«L’artiste devra notamment prendre en compte l’esprit de recherche, de découverte et d’innovation qui anime les usagers du lieu et la notion de synergie qui caractérise leur travail. »

SOURCE : CUSM

http://www.journaldemontreal.com/