Utiliser la forêt pour éliminer la styromousse


La proposition d’utiliser les résidus de bois pour remplacer le plastique et le styromousse me semble très intéressante.
Nuage


Utiliser la forêt pour éliminer la styromousse

Un arbre coupé dans une forêt.

Les résidus de bois devraient être utilisés davantage pour fabriquer des contenants compostables, selon le Syndicat des producteurs forestiers. (Archives)

PHOTO : RADIO-CANADA / CAMILLE VERNET

Julie Tremblay

Le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent (SPFBSL) demande à Québec d’adopter un décret afin d’éliminer les contenants de styromousse et de plastique dans la province.

Après avoir adopté la Déclaration universelle d’urgence climatique en avril dernier, le Syndicat poursuit ses revendications en matière d’environnement.

Il vient de déposer un mémoire auprès des ministères de l’Environnement, de la Forêt, de la Faune et des Parcs afin d’inciter le gouvernement à trouver des solutions de rechange aux matériaux polluants actuellement utilisés par l’industrie.

On sait que ça ne virera pas de bord demain matin, mais ça va avancer, ça va faire son bonhomme de chemin, et ce sont les consommateurs qui vont faire évoluer cette chose-là, a précisé en point de presse le président du SPFBSLSyndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, Maurice Veilleux.

Qui plus est, le Syndicat souligne que cette façon de faire pourrait être profitable aux producteurs de bois, puisque les résidus forestiers peuvent être utilisés dans la fabrication de contenants compostables.

En plus de valoriser davantage la fibre prélevée en forêt, cela permettrait de réduire la pollution associée à la production de pétrole et à sa transformation en plastique, soutien M. Veilleux.

C’est une façon de valoriser la fibre; on protège l’environnement et, en même temps, on n’importe pas de l’extérieur. Maurice Veilleux, président du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent

La Fédération des groupements forestiers, le Conseil de l’industrie forestière, les quatre députés du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ainsi que le Conseil régional de l’environnement (CRE) ont déjà donné leur appui à la proposition du Syndicat.

On dit souvent que le bois est le matériau de construction écologique par excellence, mais ce n’est pas juste pour faire de la construction, affirme la directrice générale du CREConseil régional de l’Environnement, Luce Balthazar.

Le bois, les résidus du bois, la fibre agroforestière également sont des remplaçants très intéressants pour le plastique et le styromousse. Luce Balthazar, directrice générale du Conseil régional de l’environnement

Mme Balthazar pense que Québec pourrait faire un pas en ce sens, puisque le ministère de l’Environnement révise actuellement sa politique concernant la gestion des matières résiduelles.

C’est le bon moment pour intégrer ça dans la nouvelle politique et intégrer des règlements qui soient fermes, précise-t-elle.

La nouvelle stratégie entourant la gestion des matières résiduelles doit être annoncée en 2020.

https://ici.radio-canada.ca

Dissoudre le polystyrène pour le recycler


Le polystyrène se retrouve dans bien des objets courants et se retrouve au dépotoir faute de pouvoir le recycler. Maintenant, une technique permet de le recycler,  sans pour autant extraire de l’énergie fossile dans le sol comme le pétrole
Nuage

 

Dissoudre le polystyrène pour le recycler

Entrez la légende de la vidéo ici

Près de 92 000 tonnes de polystyrène sont générées chaque année au Québec, dont l’immense majorité est enfouie. Le polystyrène se trouve un peu partout, mais on le recycle très peu. Cela pourrait changer avec l’inauguration, lundi, dans l’arrondissement d’Anjou, de l’usine Polystyvert.

L’entreprise recycle ce plastique grâce à un procédé par dissolution dans une huile naturelle. Le produit est ensuite séparé du liquide afin d’être purifié et récupéré.

« Le polystyrène expansé ici, ça ne pèse rien, c’est constitué de 98 % d’air et seulement 2 % de polymère, mais le transport coûte très cher », explique Roland Côté, chimiste à Polystyvert.

Or, sous forme liquide, 10 fois plus de polystyrène peut être transporté du lieu de collecte à l’usine de recyclage.

La technologie mise au point par Polystyvert permet ensuite de séparer de nouveau le polystyrène du solvant, de le purifier et d’en faire des granules pures à 99 % et prêtes à être réutilisées.

Un exemple d’économie circulaire

« Le polystyrène, c’est le styromousse, donc les emballages blancs, mais aussi les pots de yogourt, les boîtes de sushis, les verres en plastique. Il y en a beaucoup, du polystyrène », explique Solenne Brouard, fondatrice et PDG de Polystyvert.

Son entreprise est basée sur l’économie circulaire, c’est-à-dire qu’elle recycle le produit afin qu’il soit réutilisé pour fabriquer le même genre de produit.

Plutôt que de donner une deuxième vie, genre des pots de fleurs ou des bancs, on peut refaire exactement le même produit en polystyrène. On n’a pas besoin de réextraire du gaz et du pétrole, on laisse les énergies fossiles dans le sol. Donc, c’est là que nous avons un impact majeur sur les gaz à effet de serre.

Solenne Brouard, fondatrice et PDG de l’entreprise Polystyvert

https://ici.radio-canada.ca/