Fumer du lait de crapeaud veni­meux pour­rait soigner la dépres­sion


Qui aurait cru qu’une sécrétion toxique d’une espèce de crapaud pourrait servir pour soigner le stress, l’anxiété et la dépression ?
Nuage


Fumer du lait de crapeaud veni­meux pour­rait soigner la dépres­sion


par  Mathilda Caron


D’après une nouvelle étude publiée dans le jour­nal Psycho­phar­ma­co­logy le 13 mai 2019, le lait d’un crapaud veni­meux pour­rait être la clé pour soigner la dépres­sion. 

Le crapaud du désert de Sonora, que les scien­ti­fiques connaissent sous le nom de Bufo alva­rius, a la parti­cu­la­rité d’avoir des sécré­tions toxiques pouvant tuer ses préda­teurs, mais aussi faire « planer » l’être humain.

Les cher­cheurs se sont penchés sur la 5-méthoxy-dimé­thyl­tryp­ta­mine (5-MeO-DMT), une substance présente dans ses sécré­tions qui s’avère être un puis­sant psycho­trope, cousine de la DMT. Ce « lait » psyché­dé­lique est d’ailleurs convoité par un nombre crois­sant de consom­ma­teurs de drogues, et il est classé comme stupé­fiant dans certains pays d’Amé­rique du Nord et du Sud.

Cela n’a pas empê­ché une équipe inter­na­tio­nale de cher­cheurs – issus des univer­si­tés de Maas­tricht, aux Pays-Bas, et de Prague, en Répu­blique tchèque – de se pencher sur ses pouvoirs médi­ci­naux. Après plusieurs semaines d’ex­pé­rience sur des cobayes victimes de troubles mentaux, les symp­tômes de stress, d’an­xiété ou de dépres­sions auraient dimi­nué, dès la première inha­la­tion, chez les personnes testées.

Source : Psycho­phar­ma­co­logy

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La seringue a tué le rire


Il y a des gens qu’ils ont compris qu’ils ont été trop loin dans leur aventure avec la drogue, ils ont tout perdu, amour, ami, bonheur, et l’ont remplacer par des chimères. Dire qu’on demande la légalisation de certaine drogues dites douce … Il y a une chose que je suis contente, tous mes amis ont essayer moi non, j’ai pas voulu faire le mouton …
Nuage

 

La seringue a tué le rire

 

 

Plus d’une fois j’ai pensé atteindre la rive, chaque fois je suis retombé ; sur mon bras droit est tatouée une seringue.
Mon esprit est marqué.

Combien d’années ont passé depuis que j’ai, mon sac de couchage sous le bras, fermé la porte de ma maison, depuis que j’ai fumé ma première pipe de hachich ? Quatre, cinq ?

Je ne veux pas y penser ! Je veux oublier !

Quelques amis ont essayé de m’aider, puis sont repartis. Que pouvaient-ils faire ? Je ne vois pas la lourde porte de ma prison ni les barreaux à ma fenêtre. Quelque part dehors, dans Oslo qui se réveille après un long hiver, mon fils et ma femme m’attendent.

Je rêve ! Des images défilent devant mes yeux, des souvenirs… Paris, l’Afrique, le hachisch, puis, en relief, une seringue, Istamboul, l’opium, Téhéran, l’héroïne…

Tout est vague !
Une seringue à mort lente !
Ai-je vingt et un ans ou un siècle ?
La seringue a tué le rire.

La prison ne m’a pas changé. Souvent j’y ai séjourné, puis je suis reparti, de ville en ville, de pays en pays, pour fuir l’obsession. J’ai tenté avec violence de toucher la rive sans jamais y parvenir. Un jour je suis retourné à la maison, les bras percés, et lentement j’ai guéri. C’est très loin.

Le brouillard se dispersait, je suis reparti, mes vieilles bottes aux pieds, retrouver les amis de la dernière heure.
Les amis ? Non, la seringue !

J’ai renié mes amis. J’ai renié jusqu’à l’idée de l’amour.
J’ai renié la vie. J’ai vécu frileux et caché, sans lever la tête, une seringue dans la poche. Des jours, des années !

Puis le soleil délicatement est venu sur mon couvre-lit à la clinique de Cery. Les semaines ont passé, j’ai refait mes premiers pas, le voile se levait mais des périodes sont restées obscures, puis j’ai pu rentrer chez moi quelques heures, avant de repartir.  J’avais été expulsé !

La route, un cahier de vers dans la poche, un livre de Nerval, les nuits dans les villes étrangères… sans fin… Dans un parc d’Oslo, j’ai rencontré une jeune fille merveilleuse avec un enfant.

La veille de notre mariage j’ai été arrêté une fois de plus pour possession illégale de stupéfiants. Les journées passent, les semaines aussi.


Dehors on m’attend.

Deux fois par semaine elle vient me voir dix minutes, un geôlier me conduit au parloir…

Encore une fois je vais essayer, je ne suis pas seul, et je lui dirai : Voilà, cette fois j’y arriverai !

Combien d’années ont passé ?


J’aimerais que cette lettre soit publiée. Si d’autres peuvent ainsi éviter cette voie, tout n’aura pas été inutile.

Anonyme, Prison d’Oslo, le 31 mai 1970