Désertification: Le Canada abandonne les plus démunis de la planète


Je ne sais pas a quoi joue le premier Ministre du Canada en changeant du tout au tout sa politique .. que ce soit au Canada ou ailleurs dans le monde .. Le Canada est un des plus beaux pays au monde et nous avons la chance d’avoir une nature extraordinaire entourer d’eau .. et c’est justement pour cela qu’il ne faut pas oublier qu’ailleurs cette nature est quasi morte .. et qu’on en sait jamais ce que l’avenir avec les changements climatiques nous réservent
Nuage

 

Désertification: Le Canada abandonne les plus démunis de la planète

 

Karel Mayrand

Auteur du livre «Une voix pour la Terre: comment je me suis engagé pour la planète»

Le Canada vient d’annoncer en cachette, sans le signifier officiellement aux Nations Unies et aux Canadiens, qu’il se retire de la Convention des Nations Unies sur la lutte à la désertification.

Ayant eu la chance de travailler à maintes reprises avec cette convention de 2002 à 2008, et constaté moi-même dans le cadre de missions en Afrique l’importance du travail de coopération internationale réalisé par cet accord international, cette décision me désole particulièrement. Il ne fait aucun doute que par cette décision le Canada abandonne sa responsabilité envers les populations les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète.

Au terme de cette décision, 193 pays continueront de coopérer au sein de cette convention. Un seul pays au monde, le Canada, juge aujourd’hui que ce problème ne mérite pas son attention. Questionné sur ce retrait, le gouvernement a d’abord demandé à l’ACDI, une agence qu’il vient tout juste d’abolir, de justifier cette décision. Puis, finalement, on a justifié ce retrait par une volonté d’épargner les 300 000 $ que le Canada verse annuellement au fonctionnement de la coopération internationale sur la désertification. Un mauvais usage de fonds public d’après le gouvernement, qui a pourtant dépensé 87 fois plus en trois mois pour une campagne de publicité de 26 millions $ sur son plan d’action économique.

Mais ce désengagement a peut-être un bon côté : jamais n’a-t-on autant parlé de désertification au Canada. Il s’agit pourtant d’un problème aux proportions globales. La désertification n’est pas l’avancée des déserts, mais plutôt la dégradation des sols à travers le monde dans les zones arides, qui recouvrent 41% de la superficie de la planète. Cette dégradation entraîne pauvreté et insécurité alimentaire puisqu’elle a pour effet de diminuer les rendements agricoles. Les facteurs climatiques comme les sécheresses croissantes causent une partie du problème. Les mauvaises pratiques agricoles, qui contribuent à appauvrir les sols, en sont l’autre cause principale.

Dans Governing Global Desertification, un livre que j’ai édité en 2006 avec Pierre Marc Johnson et Marc Paquin, plusieurs chiffres parlent avec éloquence de l’importance de lutter contre la désertification. Les zones arides comprennent 44% de ses terres cultivées et 31% de la population mondiale. En Afrique seulement, 500 millions d’hectares de terres sont affectés par la dégradation des sols, incluant les deux tiers des terres agricoles productives du continent. Globalement, on estime les coûts de la désertification à plus de 40 milliards par année en production agricole perdue et en perte de ressources naturelles, alors que les coûts estimés d’une lutte efficace à la désertification sont de dix à vingt milliards par année.

Apparemment, ce rendement n’est pas suffisant pour justifier l’utilisation de fonds publics par le Canada.

Le lien entre la pauvreté extrême, l’insécurité alimentaire et la désertification rend encore plus essentiel un effort international. À travers le monde, plus de 1,2 milliard de personnes vivent dans la pauvreté extrême, dont 900 millions vivent dans des zones rurales. De ces populations, une grande proportion vit dans des zones arides, et 250 millions sont directement affectées par la désertification.

Similairement, 850 millions de personnes souffrent de malnutrition sur la planète. On estime que 44% des enfants victimes de malnutrition vivent dans les zones arides rurales et que la moitié des victimes de malnutrition sont des paysans. L’augmentation des rendements agricoles est la meilleure stratégie pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté dans le monde.

Les plus pauvres parmi les pauvres ont besoin de notre soutien. En se retirant de la Convention sur la désertification, le Canada échoue au test de la compassion la plus élémentaire pour des enfants qui souffrent de malnutrition et des familles qui luttent chaque jour pour les nourrir.

J’ai constaté moi-même, lors d’un voyage au Niger, combien le soutien international peut changer la vie de communautés entières. Près d’Agadez, un puits avait été construit, permettant à des femmes de faire pousser des palmiers dattiers, dont elles récoltaient les dattes, ce qui leur apportait un revenu supplémentaire. La plantation avait poussé dans le désert, véritable oasis financée par la coopération internationale. Grâce à ce projet, la communauté était un peu moins pauvre. Des exemples comme celui-ci, il en existe des milliers dans le monde. La coopération internationale produit des résultats concrets pour des gens qui en ont besoin.

J’ai pris part à plusieurs sessions de négociations internationales à travers le monde, de l’Argentine à la Namibie en passant par Cuba, Genève et Bonn. Le fait d’être Canadien me valait le respect et la considération des Africains, et plus largement des représentants de pays en développement qui voyaient en nous un allié précieux. Le Canada était l’un des pays qui pouvaient jouer le rôle de rassembleur, pour rapprocher le Nord et le Sud, les pays riches et les pays pauvres.

Cette époque est révolue, et comme Canadien je serai désormais perçu comme citoyen d’un pays qui abandonne les plus pauvres de la planète, qui refuse de travailler en équipe, qui tourne le dos au monde.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Pourquoi Idle No More ?


Ceux qui lisent les nouvelles sur le Web, voit comme titre Idle No More Combien de personnes ont cliquer pour lire ce dont il est question .. Pour quoi que Théresa Spence a entrepris une grève de la faim ? Le premier Ministre Canadien n’aime pas les Québécois alors encore moins les amérindiens … alors il semble aveugle et sourd aux revendications des Premières Nations …
Nuage

 

Pourquoi Idle No More ?

 

Depuis un peu plus d’un mois, les Autochtones qui se réclament du mouvement Idle No More multiplient les manifestations à travers le Canada. Des « flash mobs » rassemblent des centaines de participants qui dansent au son des tambours traditionnels. À Sarnia, dans le sud de l’Ontario, un groupe a bloqué les voies ferrées du Canadien National pendant près de deux semaines, avant de devoir démanteler ses barricades suite à une injonction des tribunaux.

À Ottawa, sur l’île Victoria au milieu de la rivière des Outaouais, juste en face du Parlement canadien, la chef Theresa Spence entame sa 4e semaine de jeûne dans l’espoir de pouvoir rencontrer le premier ministre Stephen Harper. Ailleurs, certains chefs parlent d’augmenter la pression en organisant des actions de désobéissance civile, comme l’occupation de postes frontières entre le Canada et les États-Unis.

Ce bouillonnement d’activisme autochtone est largement alimenté par les réseaux sociaux. Les médias traditionnels, eux, s’y intéressent peu, de sorte que la grande majorité des citoyens canadiens n’ont toujours aucune idée des raisons pouvant expliquer la montée de ce mouvement de contestation.

Pourquoi les Autochtones protestent-ils ?

Tout d’abord, pour dénoncer les nombreux changements législatifs contenus dans le projet de loi C-35 du gouvernement Harper, qui modifie à la fois des éléments de gouvernance autochtone ainsi que plusieurs normes environnementales et ce, sans que les Premières Nations aient jamais été consultées.

Mais aussi parce que l’an dernier, lorsque le conseil de bande d’Attawapiskat a décrété l’état d’urgence en raison d’une grave crise du logement, la réponse du gouvernement fédéral a été d’accuser la communauté de dilapider les fonds publics et de la placer sous tutelle. Un geste qui a par la suite été dénoncé par les tribunaux comme « inutile » et « déraisonnable ».

Parce que depuis 1980, au moins 600 femmes autochtones sont portées disparues ou ont été assassinées, des crimes qui demeurent souvent non résolus. Les femmes autochtones sont aujourd’hui cinq fois plus susceptibles de subir une mort violente que les autres Canadiennes.

Parce que pendant plus de 100 ans, le système de pensionnats fédéraux a été l’instrument d’un ethnocide délibéré visant à éradiquer les cultures autochtones. Et parce qu’aujourd’hui, la Commission d’enquête vérité et réconciliation, chargée de faire la lumière sur ces années sombres, doit faire appel aux tribunaux pour que le gouvernement accepte de lui remettre les documents nécessaires à la réalisation de son mandat.

Parce qu’au Québec, les négociations pour signer un traité avec les Attikamekw et les Innus ont commencé en 1975, il y a 38 ans, et que rien n’indique qu’elles aboutiront prochainement. Et parce que cela n’empêche nullement l’exploitation des ressources naturelles sur les territoires revendiqués par ces nations, sans que celles-ci puissent en bénéficier de manière convenable.

Parce que de toute manière, les gouvernements – fédéral et provinciaux – n’ont trop souvent pas respecté les traités négociés avec les Premières Nations.

Parce que les effets du colonialisme canadien se font toujours sentir aujourd’hui.

Parce que le revenu médian des Autochtones qui habitent sur une réserve est de 14 000$, contre 33 000$ pour les autres Canadiens.

Parce que l’espérance de vie des hommes inuit n’est que de 64 ans, soit 15 ans de moins que pour le reste de la population masculine canadienne. Un taux qui s’apparente à celui du Turkménistan ou de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Parce que 33% des Autochtones âgés de 25 à 54 ans n’ont pas terminé leurs études secondaires, soit 20% de plus que le reste de la population canadienne.

Parce qu’en 2006, on évaluait que 45% des logements dans les réserves nécessitaient des réparations majeures, une augmentation de 10% par rapport à 10 ans auparavant.

Parce que même si les Autochtones ne représentent que 3% de la population canadienne, ils comptent pour 18% du total des délinquants sous responsabilité fédérale.

Parce que peu importe le domaine que l’on examine, les indicateurs socio-économiques sont toujours plus défavorables aux Autochtones.

Et surtout, parce qu’au bout du compte, rien n’est véritablement fait pour changer cette situation.

Mais si les Autochtones manifestent, c’est aussi parce qu’ils sont jeunes et qu’ils sont fiers. Parce qu’ils sont prêts à se battre pour leur culture et pour le droit d’exprimer leur réalité.

Parce qu’on s’attend à ce qu’ils se taisent mais qu’ils ont malgré tout quelque chose à dire.

Et parce qu’on a toujours refusé de les écouter lorsqu’ils ne haussent pas la voix.

Idle no More est le signe visible du ras-le-bol des peuples invisibles.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Politique fédérale – Environnement : Harper veut couper les vivres à ses opposants


Vous ne trouvez pas cela inquiétant que le Premier Ministre du Canada ose dire et ce à Paris … qu’il couperait les vivre aux groupes environnementaux si ils ne se rangent pas de son côté ? Ce n’est vraiment pas de la démocratie, ! Vivement qu’arrive les prochaines élections fédérales
Nuage

 

Politique fédérale – Environnement : Harper veut couper les vivres à ses opposants

 

Politique fédérale - Environnement : Harper veut couper les vivres à ses opposants

Comme si les relations entre les environnementalistes et les conservateurs n’étaient pas encore assez tendues, le premier ministre Stephen Harper est venu jeter de l’huile sur le feu jeudi en s’engageant à couper les vivres aux groupes qui s’opposent aux projets énergétiques de son gouvernement.

De passage à Paris pour rencontrer le nouveau président français François Hollande, Stephen Harper y est allé d’une déclaration qui risque d’envenimer davantage les relations déjà difficiles entre les environnementalistes et son gouvernement.

Interrogé sur le financement offert par Environnement Canada à certains groupes qui s’opposent à des projets énergétiques, le premier ministre a répondu sans équivoque : si le gouvernement finance des groupes environnementaux qui ne partagent pas son opinion, leurs vivres seront coupés.

À Ottawa, les réactions ne se sont pas fait attendre.

« Pour moi, pour un premier ministre, dire quelque chose comme ça, c’est incroyable, c’est ignorant et c’est vraiment dangereux », a déploré le leader parlementaire du Nouveau Parti démocratique (NPD), Nathan Cullen.

« C’est clair que ce gouvernement n’est pas intéressé à avoir ce dialogue, n’est pas intéressé à avoir des différents points de vue et n’aime pas la recherche qui n’est pas d’accord avec [son] idéologie », a pour sa part affirmé le chef intérimaire du Parti libéral du Canada, Bob Rae.

Cette sortie du premier ministre survient au moment où les conservateurs viennent d’abolir la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, dont le mandat est de conseiller le gouvernement fédéral.

Même l’ancien député conservateur et réformiste qui siège au sein de l’organisme, Bob Mills, estime que le gouvernement Harper va trop loin.

« Nous n’avons pas besoin de meneuses de claque, mais des gens intelligents », a-t-il lancé.

Le ministre de l’Environnement, Peter Kent, se défend en disant que le budget de 5 millions de dollars peut être mieux utilisé pour protéger l’environnement et l’économie.

Quoi qu’il en soit, jamais le gouvernement n’a été aussi clair dans son désir d’atténuer la contestation. Cette nouvelle déclaration survient au moment où il s’apprête à modifier une série de lois et de règlements dans son controversé projet de loi omnibus C-38.

Le projet de loi propose entre autres d’accélérer le processus d’évaluation environnementale, et confirme le retrait du Canada du protocole de Kyoto.

Projet de loi C-38

C’est un document de 431 pages touchant 69 lois portant sur différents thèmes, tels que l’environnement, la fiscalité, l’immigration et la sécurité de la vieillesse. Au lieu d’être examinées par un comité parlementaire, ces questions seront débattues par un sous-comité du comité des finances.

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Un portrait de la reine Elisabeth II à 100 000 $


Est-ce que cela était vraiment nécessaire de payer 100 000 dollars pour un tableau sans compter toutes les dépenses superflu relier a la monarchie anglaise que notre Premier ministre Harper a voulu dépenser que l’on soit d’accord ou non …
Nuage

 

Un portrait de la reine Elisabeth II à 100 000 $

 

La reine Elisabeth II a assisté au dévoilement de son portrait, hier, au palais de Buckingham, en présence du premier ministre du Canada Stephen Harper (à gauche), de l’artiste peintre Phil Richards et du gouverneur général du Canada David Johnston (à droite).

PHOTO: PC

Martin Croteau
La Presse

(Ottawa) Un portrait de la reine Élisabeth II mesurant trois mètres de haut sur deux mètres de large, dévoilé hier par le premier ministre Stephen Harper, coûtera 100 000$ aux contribuables. Une dépense «indécente» aux yeux des partis de l’opposition.

En visite à Londres à l’occasion du jubilé de diamant d’Elisabeth II, M. Harper a présenté le tableau au cours d’une cérémonie à laquelle prenait part la monarque.

Le portrait a été réalisé par l’artiste canadien Phil Richards, qui a mis deux ans à l’achever. La toile sera exposée à la Maison du Canada à Londres jusqu’au 14 juin. Elle sera ensuite expédiée à Ottawa pour être installée dans la résidence officielle du gouverneur général, Rideau Hall.

Au bureau du ministre du Patrimoine canadien, James Moore, on n’a pu fournir la somme exacte versée pour l’acquisition de la toile puisque certaines factures doivent encore être comptabilisées. Le porte-parole du ministre, Sébastien Gariépy, affirme toutefois que la facture finale sera d’environ 100 000$.

Le jubilé de diamant, le 60e anniversaire du règne d’Elisabeth II, est un événement majeur que le ministère du Patrimoine canadien doit souligner, a fait valoir M. Gariépy. D’autant plus que des liens étroits unissent le Canada à la Couronne britannique.

«On est fiers de célébrer cet événement, a-t-il souligné. Ça fait partie de l’histoire du pays au même titre que le 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008. C’est important de le faire.»

«Indécent»

Le penchant du gouvernement Harper pour les symboles de la monarchie britannique a défrayé la chronique à maintes reprises ces derniers mois. Le premier ministre a notamment fait retirer deux toiles d’Alfred Pellan au ministère des Affaires étrangères pour les remplacer par une représentation de la monarque. Il a également greffé de nouveau le mot «royale» à la marine et à l’aviation.

Mais un tableau géant, voilà un pas «indécent» aux yeux du député libéral Denis Coderre.

«Ce gouvernement qui nous fait honte en cachant des chefs-d’oeuvre d’Alfred Pellan dépense 100 000$ pour un portrait de la reine, c’est scandaleux, a-t-il dénoncé. Même la reine ne serait peut-être pas d’accord avec ça, elle qui aime la culture.»

«Je me demande où ça va s’arrêter», renchérit le député du Bloc québécois, André Bellavance, qui souligne que la multiplication des références à la monarchie sous le gouvernement Harper entraîne des coûts en cette période de restriction budgétaire.

L’opposition rappelle en effet que le dévoilement de la toile représentant la reine survient deux mois après que le gouvernement Harper eut déposé un budget qui prévoit des compressions de 5,2 milliards par année en trois ans et la suppression de 19 000 postes dans la fonction publique.

«C’est correct qu’on paye des artistes, convient le critique du Nouveau Parti démocratique en matière de Patrimoine, Pierre Nantel. Mais je me demande si on a bien choisi le moment pour investir une somme pareille alors qu’on parle de précarité financière.»

Le portrait est le troisième commandé par le gouvernement fédéral depuis le début du règne d’Elisabeth II, et le premier en 33 ans.

– Avec La Presse Canadienne

http://www.lapresse.ca

Sondage ►Le Québec ne se reconnaît pas dans le Canada de Harper


Les valeurs entre les Québécois et le reste du Canada ont de grands écarts et comme nous avons très souvent contesté la politique de Premier ministre Harper, nous en payons le prix … Nous valeurs sont bafoués et nos attentes d’un gouvernement se font toujours attendre C’est normale pourtant qu’un Nation soit différente d’une autre .. les valeurs entre la France et le Québec ont des similitudes mais aussi des grandes différences .. alors pour le Québec et le monde anglais … c’est sans doute la même chose sauf qu’en politique c’est désastreux
Nuage

 

Sondage ►Le Québec ne se reconnaît pas dans le Canada de Harper

 

Le Québec ne se reconnaît pas dans le Canada de Harper

Crédit photo : archives Reuters

Par Huguette Young | Agence QMI

Les Québécois ne se reconnaissent pas dans le Canada de Stephen Harper. Et ce courant est encore plus prononcé depuis que le premier ministre a remporté une majorité de sièges lors du scrutin du 2 mai.

C’est ce que révèle un vaste sondage de Léger Marketing mené pour le compte de l’Agence QMI.

Confinés dans l’opposition à la Chambre des communes, sans «porte-parole important» du Québec, les Québécois sont plus pessimistes que jamais face à l’avenir sous ce gouvernement «qu’ils ne souhaitaient pas», affirme le sondeur de Léger Marketing, Christian Bourque.

En effet, près des deux tiers des Québécois estiment que le Canada va moins bien qu’il y a 10 ans alors qu’ailleurs au pays, c’est moins que la moitié des répondants qui ont cette opinion. À peine un Québécois sur cinq estime que le Canada va dans la bonne direction. Moins d’un Québécois sur 10 envisage l’avenir avec optimisme.


(Crédit: TVA Nouvelles)

À l’instar des autres Canadiens, les Québécois sont préoccupés face à la perspective d’une deuxième récession mondiale, mais l’insatisfaction va plus loin. Face au gouvernement Harper, il y a une «crise de confiance» à l’égard des symboles et des principes de conservatisme social, reprend M. Bourque.

«C’est une droite qui ne nous ressemble pas», affirme-t-il.

Ce «choc» des valeurs se mesure dans plusieurs dossiers où les Québécois et les Canadiens ont des points de vue opposés. Les Québécois sont contre l’extraction de pétrole des sables bitumineux et le financement accru de l’armée canadienne. Ils sont deux fois moins favorables à l’achat de chasseurs F-35, très réticents face au retrait du Canada du Protocole de Kyoto et encore plus réfractaires à la promotion des symboles de la monarchie, mais plutôt favorables au droit à l’avortement. Moins d’un Québécois sur cinq appuie l’abolition du registre des armes d’épaule alors que le tiers des citoyens hors Québec s’y dit favorable.

Les Québécois et les Canadiens partagent certaines valeurs, mais celles-ci se comptent sur le bout des doigts: la construction de l’oléoduc Northern Gateway, l’imposition de peines d’adultes pour les jeunes contrevenants coupables de crimes graves et la réduction de 10% des dépenses de l’État. La peine de mort pour certains criminels dangereux et une présence militaire accrue dans l’Arctique sont les valeurs pour lesquelles les opinions des Québécois et des Canadiens sont les plus rapprochées.

Ce sondage fait ressortir également que les personnes du ROC (Rest of Canada) vivent, eux aussi, des déchirements existentiels.


(Crédit: TVA Nouvelles)

S’ils trouvent les Québécois «chialeux» au sujet de leur relation avec Ottawa et estiment que ceux-ci représentent un «fardeau», une majorité souhaite que le Québec demeure au sein du Canada.

«À ce titre, les Albertains sont ceux qui sont les plus irrités par les Québécois, peut-être parce que l’Alberta leur envoie un chèque de péréquation directement de leurs poches», croit M. Bourque. En Ontario et dans les provinces atlantiques, l’attitude à l’égard du Québec est beaucoup plus positive.

Quant aux Québécois, plus de la moitié d’entre eux estiment qu’ils représentent un atout pour le Canada. Or, plus du tiers sont d’avis contraire pour des raisons qui demeurent obscures.

Pour le politologue Louis Massicotte, de l’Université Laval, ce sondage montre avant tout que le programme du gouvernement Harper «reflète les priorités d’autres électeurs que ceux du Québec».

«Les Québécois sont dans l’opposition et ils en paient le prix», a-t-il noté.

Historiquement, les Québécois «étaient bien installés» au pouvoir à Ottawa, avec les conservateurs de centre-droite de Brian Mulroney et les libéraux de Jean Chrétien qui décrochaient 44% du vote au Québec en l’an 2000.

En fait, l’un des «reproches» qui était fait au gouvernement Mulroney, «c’est qu’il s’écrasait devant le Québec», qu’il s’agisse du défunt Accord du lac Meech, du traité canado-américain de libre-échange ou du renforcement de la Loi sur les langues officielles, a rappelé M. Massicotte.

Aujourd’hui, le refus du gouvernement Harper «de pousser le bilinguisme plus loin», passe mal.

«On a l’impression de vivre une régression historique», résume-t-il.

Ce sondage a été réalisé auprès de 2509 répondants du 28 février au 5 mars. La marge d’erreur est de 2% dans 19 cas sur 20.

Dossiers où les Québécois et les Canadiens ne se rejoignent pas
(Opinions favorables)

Le droit à l’avortement
Québec: 85%
Reste du Canada: 66%

L’extraction du pétrole des sables bitumineux
Québec: 36%
Reste du Canada: 63%

L’abolition du registre des armes à feu
Québec:18%
Reste du Canada: 48%

Le financement accru de l’armée canadienne
Québec: 19%
Reste du Canada: 37%

L’achat des avions F-35
Québec: 17%
Reste du Canada: 33%

Le retrait du Canada du Protocole de Kyoto
Québec: 11%
Reste du Canada: 32%

La promotion des symboles monarchiques
Québec: 9%
Reste du Canada: 36%

Valeurs communes partagées par les Québécois et les Canadiens des autres provinces
(Opinions favorables)

La construction de l’oléoduc Northern Gateway
Québec: 24%
Reste du Canada: 31%

L’imposition de peines adultes pour les jeunes contrevenants accusés de crimes graves
Québec: 60%
Reste du Canada: 70%

Compressions de 10 % dans les dépenses de l’État
Québec: 74%
Reste du Canada: 65%

Peine de mort pour les criminels dangereux
Québec: 49%
Reste du Canada: 49%

Présence militaire accrue/Arctique canadien
Québec: 44%
Reste du Canada: 48%

http://tvanouvelles.ca