Le Saviez-Vous ► Déformation crânienne : pratiquée par les Incas, elle est aussi coutume universelle


La déformation du crâne a été pratiquée pendant des millénaires et faits étonnants, cette coutume a été remarquée dans diverses cultures à travers le monde. Aucun continent n’y a échappé.
Nuage


Déformation crânienne : pratiquée par les Incas, elle est aussi coutume universelle


Lithographie de John Collins (1839) d’après « Crania Americana » de Samuel Norton. Bibliothèque de Médecine de Paris


Author
Jérome Thomas
Chercheur, Université de Montpellier

Barbarie, torture, sauvagerie, telles sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsque les déformations crâniennes sont évoquées.

En 1931, l’anthropologue anglais J. Dingwall a cette réflexion :  « Il est probable que cette curieuse coutume, pourtant généralisée, de déformer artificiellement le crâne est la moins comprise de toutes les mutilations ethniques qui ont été transmises depuis la lointaine antiquité ».

En effet, elles suscitent réprobation et horreur, dégoût et effarement et portent en elles les signes – supposés – de sociétés peu évoluées et surtout exotiques, éloignées de nos contrées européennes.

Crânes d’aliens

Au-delà d’une répulsion quasi épidermique, les déformations inspirent également de nombreux fantasmes et excitent l’imaginaire. Elles seraient la preuve de l’existence de races extraterrestres à l’intelligence supérieure qui auraient colonisé notre planète en de lointaines époques.

En 2012, un journal titrait « Des squelettes d’aliens ? » à propos de la découverte au Mexique de restes humains au crâne déformé. Au XIXe siècle, des anthropologues comme von Tschudi ont même contesté le caractère artificiel des déformations crâniennes.

Loin de ces clichés et de ce sensationnalisme, les manipulations de l’occiput offrent au contraire un vaste champ d’études sur le rapport au corps dans ses dimensions culturelles, sociales, ethniques, religieuses.

Agir sur la croissance de la tête afin d’en modifier de manière volontaire la forme est une coutume largement diffusée chez les humains.

Répartition des pratiques de modifications des crânes dans le monde. J.Thomas, Author provided

Une pratique ancienne et universelle

La déformation artificielle du crâne des nouveau-nés est une antique tradition universelle. De l’Europe aux Amériques en passant par l’Afrique, l’Asie, l’Océanie, aucune région n’échappa au modelage crânien.

Les plus anciennes traces de cette pratique remonteraient aux environ de 45000 av. J.-C. en Irak. Mais les chercheurs débattent toujours d’éventuelles déformations sur les fragments de crânes découverts.

Sur le continent américain, cette coutume accompagne le développement des communautés andines depuis au moins le VIe millénaire av. J.-C. et devient une pratique quasi généralisée. Sur une collection de 500 squelettes d’origine péruvienne conservés à Paris, seuls 60 ne présentent pas de déformation. Dans de nombreux sites fouillés en Mésoamérique, les individus au crâne déformé constituent plus de 90 % des cas observés. Au Mexique, le plus ancien crâne déformé découvert par les archéologues daterait de 8500-7000 av. J.-C.

En Amérique du Sud, les déformations crâniennes se seraient plus sûrement développées sur la côte pacifique vers 3500-3000 av. J.-C.

Différents types de crânes déformés dans la culture Paracas. Museo Nacional de Arqueología, Antropología e Historia del Perú de Lima, Author provided

Certaines sociétés en firent un usage remarquable. La culture Chinchorro (v. 7000 av. J.-C. à v. 1100 av. J.-C.), établie de l’extrême nord du Chili et au sud du Pérou, pratiqua une forme très prononcée de déformation à partir du IIIe millénaire. Plusieurs groupes ethniques adoptèrent ces coutumes dont les plus connues sont les cultures Paracas (600 av.-100 ap. J.-C.), Nazca (200 av.-600 ap. J.-C.) ou encore Tiwanaku (v.700-v.1200 ap. J.-C.) autour du lac Titicaca.

Ces pratiques restent toujours vivaces dans ces régions lorsque les Incas dominent une grande partie de la Cordillère à partir du milieu du XVᵉ siècle. Un certain nombre de communautés sous leur domination avaient depuis longtemps pour habitude de déformer artificiellement l’occiput des nourrissons, à l’instar de leurs vainqueurs.

En 1557, le philosophe italien Girolamo Cardano énumère les régions où elles se pratiquent toujours : Cuba, le Mexique, Cumana (Venezuela), Porto Velho (Brésil) et le Pérou. Dans les années 1550, le religieux Cieza de León mentionne qu’au nord de Cali, en Colombie, vit un peuple dont il décrit les têtes longues et larges et il ajoute qu’en maintes régions les enfants ont la tête déformée, ce qui réjouit leurs parents.

Les Espagnols furent fortement impressionnés par cette coutume qui leur semblait tellement étrange. En effet, au XVIe siècle, elle ne se pratiquait plus que de manière exceptionnelle et résiduelle dans quelques régions d’Europe du Nord..

Les Espagnols luttèrent férocement contre cette pratique. Ils subodorèrent plus qu’ils ne comprirent cette dimension religieuse des déformations. Lors du IIIe concile de Lima (1585), les autorités religieuses décident d’interdire plus fermement les déformations crâniennes et de les punir sévèrement : 20 coups de fouet si une personne se déforme la tête. Pourtant, elles perdurèrent longtemps.

Comment faisait-on chez les Incas ?

Plusieurs techniques sont mises en œuvre pour déformer les crânes. Elles sont universelles. Le crâne de l’enfant est très malléable et cette souplesse permet d’envisager un modelage avant que la forme définitive ne se mette en place. La voûte crânienne est remarquablement plastique et prête bien à ce genre de manipulations. Ce n’est pas avant l’âge de six ans que se produit l’ossification définitive. Les sutures de la voûte crânienne permettent une certaine mobilité entre les os et les forces de compression externes, planchettes ou bandelettes, déterminent cet accroissement des sutures qui subissent directement leurs effets.

Types d’appareillages utilisés par les Mayas pour déformer le crâne. J.T, Author provided

Les têtes étaient déformées selon plusieurs méthodes, l’aplatissement affectant soit le haut du crâne, soit les côtés. Les appareils déformateurs mis en œuvre sont de trois types : le berceau dans lequel la déformation est obtenue par la pression exercée sur la tête du nouveau-né couché et immobilisé dans un berceau de bois ; les planchettes où la tête est enserrée entre deux morceaux de bois disposées sur le front et la nuque, aplatissant ainsi le crâne d’avant en arrière. C’est l’aplatissement appelé « type tabulaire » ; enfin, des liens ou des bandeaux, souvent appelés chuco, où le crâne est comprimé dès la naissance à l’aide d’un bandage très serré. C’est le type « annulaire ou circulaire ». Cette dernière technique est la plus souvent décrite par les Espagnols dans ce qui fut l’Empire inca.

Déformer les crânes pour fixer l’âme au corps

Mais pourquoi les Incas déformaient-ils les crânes ?

Le modelage crânien permet de distinguer les peuples entre eux, imprime de manière indélébile dans le corps l’appartenance à un groupe, pare et embellit les individus, marque le statut social, renvoie vers la religion, la cosmologie, les croyances et les rites d’initiation.

Cependant, les chercheurs se sont essentiellement intéressés aux dimensions culturelles, sociales et ethniques de ces pratiques alors que la dimension religieuse s’avère fondamentale.

La tête représente le centre de la vie spirituelle de l’individu. C’est le siège de la force vitale et elle symbolise l’esprit. La force animique, c’est-à-dire une puissance bénéfique et spirituelle, présente dans la tête est perçue comme une puissance bénéfique qui procure force, autorité et vitalité à celui qui la détient et que l’on peut s’approprier à condition qu’elle soit contrôlée. La tête peut être associée à deux caractéristiques principales : elle représente métaphoriquement le cosmos et c’est écrin de l’âme.

Dans la cosmologie inca, il existe une opposition corporelle : devant/derrière – les Incas associent le devant du corps avec le passé et la clarté/et l’arrière avec le futur et l’obscurité – et une opposition haut/bas, la tête correspondant au monde supérieur, celui du corps idéal représenté par les corps célestes. Enfin, plusieurs principes spirituels entourent et animent le corps humain. L’un des plus importants est l’animu, terme emprunté à l’espagnol anima, « âme », qui est une « force animique », spirituelle et pas seulement humaine ».

L’animu est réparti dans tout le corps mais il peut être concentré dans certaines zones et substances corporelles : essentiellement la tête, le sang, le cœur. L’animu est une force vitale qui anime toute chose, que ce soient les êtres humains, les plantes, les animaux, les éléments du paysage. L’animu naît au niveau du plexus solaire, circule dans tout le corps et sort par la tête à la mort. Bien serrer la tête de l’enfant à naissance devient par conséquent une démarche impérieuse et vitale car l’âme est encore peu fixée au corps du nouveau-né ce qui peut provoquer cette perte de l’animu. En effet, la fontanelle n’est pas bien refermée chez le nourrisson.

Afin de fixer l’âme au corps, la mise en œuvre de moyens techniques, comme les déformations crâniennes, s’avère indispensable et impérieuse. Déformer la tête c’est durcir et fermer le corps, solidifier, remettre en ordre au moins une de ses ouvertures.

Dessins des différentes techniques employées pour déformer le crâne dans le Pérou et le Chili précolombien. J.T, Author provided

Aujourd’hui disparues, même si elles étaient encore pratiquées dans les Andes par les Chama, communauté établie au nord-est du Pérou, au milieu du XXe siècle, les déformations crâniennes témoignent d’une pratique universelle repérable dans tous les espaces sociaux.

Si dans nos sociétés contemporaines, les pratiques de modifications du corps sont perçues comme des marqueurs de la construction identitaire et l’affirmation d’un « moi souverain », il ne faut pas utiliser cette grille d’interprétation pour les civilisations plus anciennes et celles des Andes en particulier. Il manquerait un élément primordial pour les appréhender : leur dimension cosmologique et religieuse. Symboliquement, dans ces sociétés, la manipulation de l’occiput comme toute forme de parure corporelle tient un rôle primordial puisqu’elle distingue, orne et protège. Elle prémunit contre les mauvaises influences étrangères et défend des sortilèges le corps et ses parties les plus vulnérables. Manipuler la tête, partie la plus visible et la plus exposée du corps, est un signal fort. C’est un langage symbolique extrêmement important et les populations péruviennes n’y firent pas exception.

http://theconversation.com/

L’eau des WC révèle le niveau de vie


    Montre moi tes eaux usées, je te dirais qui tu es ! C’est à peu près ce que viennent de démontrer des chercheurs en Norvège. Grâce à des biomarqueurs des eaux usées,  ils peuvent déduire le statut social, la qualité de l’alimentation, le degré d’éducation, le type de travail etc …

    Nuage


    L‘eau des WC révèle le niveau de vie

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    C’est fou ce que l’on apprend en fouillant dans les égouts : les eaux usées issues des toilettes sont de véritables mouchards de votre mode de vie. Les chercheurs peuvent même en déduire votre niveau de revenu, mais aussi si vous êtes divorcé, manager ou peu diplômé.

    Nous sommes déjà traqués par le fisc, par Google, par notre GPS, notre téléphone et notre carte bancaire. Mais un mouchard insoupçonné se cache dans notre salle de bain : les WC. L’eau usée, qui contient des biomarqueurs de tout ce que nous mangeons ou avalons, apporte en effet une mine d’informations quand ces données sont croisées avec le niveau de vie.

    Pour une étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Institut de recherche norvégien de l’eau ont prélevé quotidiennement durant une semaine des échantillons d’eau usée provenant de 22 stations d’épuration australiennes représentant 21 % de la population, puis ils ont croisé les données avec celles d’un recensement concomitant. Les chercheurs ont ainsi pu comparer la composition de l’eau avec les données socio-économiques issues du recensement, comme l’âge, le niveau d’éducation et de revenu, le taux d’emploi ou la qualité du logement. Quelque 43 biomarqueurs ont ainsi été passés au crible et les chercheurs ont découvert des corrélations parfois étonnantes, mais aussi des constatations assez logiques.

    Alimentation

    Davantage de biomarqueurs de vitamine B se trouvent dans les urines des personnes aisées, ce qui atteste d’une alimentation plus diversifiée, notent les chercheurs. Les auteurs ont également constaté une forte corrélation entre la consommation de fibres et le niveau d’éducation, notamment chez les cadres, ce qui indique que ces derniers mangent davantage de fruits et légumes que les populations défavorisées. L’étude s’est aussi penchée sur les biomarqueurs signalant la consommation d’édulcorants comme le sucralose, l’acésulfame ou la saccharine, qui semblent unanimement appréciés quel que soit le niveau de vie.

        Corrélation entre 43 biomarqueurs, le niveau de vie (indice IRSAD) et l’âge. En rouge : biomarqueurs alimentaires. En bleu : drogues et médicaments à usage récréatif. En noir : médicaments à usage médical. © Phil M. Choi et al, PNAS, 2019

        Corrélation entre 43 biomarqueurs, le niveau de vie (indice IRSAD) et l’âge. En rouge : biomarqueurs alimentaires. En bleu : drogues et médicaments à usage récréatif. En noir : médicaments à usage médical. © Phil M. Choi et al, PNAS, 2019

          Médicaments

          La consommation d’opioïdes est à peu près équitablement répartie selon le niveau de vie et l’âge. Avec deux exceptions : la morphine, dont la consommation augmente significativement quand on vieillit (révélant une plus forte fréquence de maladies chroniques), et le tramadol, très courant chez les ouvriers (sans doute plus exposés aux douleurs au travail). L’analyse des biomarqueurs d’antidépresseurs est elle aussi très révélatrice. De manière générale, ces derniers sont davantage présents chez les populations défavorisées, mais chaque antidépresseur semble avoir sa cible privilégiée : le citalopram pour les personnes seules et divorcées, la venlafaxine chez les ouvriers, et l’amitriptyline chez les personnes ayant suivi des études supérieures. Autre curiosité : la forte consommation de cetirizine chez les cadres, un anti-allergique utilisé contre les rhinites allergiques et l’urticaire. Peut-être dus à la présence d’un chat ou aux arbustes du jardin ?

          Alcool et café

          Alors que les biomarqueurs du tabac sont répartis de façon équitable dans la population, ceux de l’alcool sont fortement corrélés à trois indicateurs : les personnes ayant un haut niveau de revenu, celles occupant un poste de manager et celles habitant un logement à loyer élevé.

          Autrement dit, les personnes aisées boivent plus, « la consommation d’alcool étant un marqueur de statut social », affirment les auteurs. De même, « la consommation de café semble fortement associée à un niveau d’éducation élevé et à une bonne aisance financière ».

          Une conclusion en contradiction avec le stéréotype qui veut que les personnes défavorisées se saoulent davantage.

          CE QU’IL FAUT RETENIR

      • Les eaux usées des toilettes contiennent des biomarqueurs révélateurs sur la qualité de l’alimentation, la consommation de médicaments et d’alcool.

      • En croisant ces informations avec des données socio-économiques, les chercheurs ont mis en évidence des corrélations étonnantes.

        • https://www.futura-sciences.com

        Chirurgie esthétique pour poisson porte-bonheur à Singapour ! Par Astrid Saint Auguste


        Jusqu’ou peut aller l’imbécilité humaine ? La chirurgie esthétique pour des poissons qui sont en voie de disparition en état sauvage. Ce poisson asiatique est un porte-bonheur pour les riches qui définissent leur statut social. Quel égoïsme pour faire autant de cruauté animal
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        Chirurgie esthétique pour poisson porte-bonheur à Singapour !

         

        Poisson-dragon

        Le scléropage est devenu un symbole de statut social pour les Asiatiques. Celui-ci a coûté 20 000 dollars à l’achat pour son propriétaire, l’ex-Président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.

        © ADEK BERRY / AFP

         

        Non, ce n’est un phénomène de mode qui va bouleverser le monde de l’aquariophilie. Juste une bizarrerie un peu cruelle pointée par le quotidien américain The New York Times.

        Le propriétaire d’une animalerie de Singapour “lifte” les yeux de ses poissons ou redessine leur mâchoire inférieure pour les rendre encore plus attractifs pour sa clientèle.

        Pas n’importe lesquels de ses poissons. Les pauvres victimes, les poissons les plus coûteux de son commerce, sont des scléropages d’Asie appelés aussi Arowanas asiatiques (Scleropages formosus), des poissons d’eau douce en voie d’extinction à l’état sauvage.

         Dans la culture chinoise, leur aspect rappelle le mythique dragon. L’animal est devenu un porte-bonheur et un symbole de statut social pour les Chinois fortunés depuis les années 1970. En quelques décennies, ce qui était un plat du pauvre est devenu le comble du snobisme pour les riches Asiatiques qui les collectionnent dans de gigantesques aquariums.

        https://www.sciencesetavenir.fr/

        Les bonobos préfèrent les tyrans


        Les bonobos sont pacifiques, sauf qu’il semblerait qu’ils se rallient plus facilement à celui qui est agressif, même si cela veut dire qu’il soit injuste, ce qui logiquement serait le dominant
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        Les bonobos préfèrent les tyrans

         

        Photo : iStock/guenterguni

        Alors que les humains préfèrent généralement un leadership consensuel, les singes bonobos (Pan paniscus) – nos cousins les plus proches sur le plan génétique dans règne animal avec les chimpanzés –, sont plus attirés par les chefs dominateurs.

        Un texte d’Alain Labelle

        Les primatologues américains Christopher Krupenye et Brian Hare de l’Université Duke ont été surpris par leurs observations en raison du caractère habituellement pacifique des bonobos, et ce, particulièrement lorsque leurs comportements sont comparés à ceux des chimpanzés.

        En outre, les bonobos sont aussi considérés comme des animaux très sociaux, disposés à la coopération.

        Selon les auteurs, ces observations permettent donc de penser que l’humain est la seule espèce qui évite le leadership d’individus oppresseurs.

        Le saviez-vous?

        Un enfant humain montre une capacité à distinguer les personnes gentilles des méchantes dès l’âge de trois mois. Il préfère aussi interagir avec des individus disposés à aider les autres.

        La réalité du bonobo

        L’équipe américaine de chercheurs a effectué une série de tests avec des bonobos adultes du sanctuaire Lola Ya en République démocratique du Congo afin de déterminer si ces grands singes partagent cette caractéristique sociale avec les humains.

        Dans leurs expériences, les scientifiques ont notamment montré à 24 bonobos un dessin animé dans lequel un personnage tente avec difficulté de gravir une colline. Arrivent ensuite deux autres personnages : l’un cherche à l’aider et l’autre le pousse pour le faire reculer. MM. Krupenye et Hare ont ensuite placé un morceau de pomme sous une représentation imprimée de chacun des deux protagonistes, pour voir vers lequel les bonobos se dirigeraient en premier.

        Ils ont aussi montré une vidéo d’un humain jetant une peluche trop loin pour pouvoir la récupérer. Une deuxième personne intervient pour lui rendre le jouet, mais un troisième individu s’en empare et l’emporte avec lui.

        Un autre choix s’offrait aux singes : accepter le morceau de pomme du voleur ou celui du bon samaritain.

        Les observations montrent que, contrairement aux humains, ces primates se dirigent toujours vers les sujets agressifs et asociaux.

        Un rapport avec le statut social?

        Les primatologues avancent que les bonobos pourraient voir dans la rudesse un signe de statut social élevé et chercheraient tout simplement à se ranger du côté des individus dominants.

        En outre, le fait de se ranger du côté des individus dominants pourrait aussi signifier un meilleur accès à la nourriture ou aux compagnons, ou d’autres avantages, comme un risque moins élevé d’être intimidés.

        Chez les humains, la mise à l’écart de ceux qui brutalisent les autres contribue à la cohésion sociale et permet d’éviter les mauvais partenaires. Elle permet aussi aux humains de travailler ensemble en grand nombre, et ce, même avec des étrangers, d’une manière différente de celle des autres espèces.

        Le détail de ces travaux est publié dans la revue Current Biology.

        http://ici.radio-canada.ca

        La somptueuse prison des hauts dirigeants saoudiens


        Être dans la haute société et être suspect de corruption et être dans un grand hôtel 5 étoile en guise de prison, c’est comme prendre des vacances. Nombre de prisonniers changeraient leur place n’importe quand avec ces hauts dignitaires
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        La somptueuse prison des hauts dirigeants saoudiens

         

        © ap.

        Une purge sans précédent a affecté les hautes sphères de l’Arabie Saoudite. Au total, une trentaine de dirigeants ont été arrêtés dans le cadre d’une vaste opération anticorruption menée samedi 4 novembre dernier. 

        Un nettoyage orchestré par Mohammed ben Salmane, le jeune prince héritier, soupçonné d’éliminer des concurrents pour mieux consolider son pouvoir. Dans l’attente d’un procès, les détenus séjournent au Ritz-Carlton de Riyad, l’un des plus majestueux hôtels cinq étoiles de la ville.

        Onze membres de la famille royale, quatre ministres en exercices, plusieurs anciens ministres ou vice-ministres, des responsables militaires et d’importants hommes d’affaires. Tel est le profil des personnalités arrêtées samedi soir en Arabie Saoudite dans ce qui a été qualifié de purge sans précédent dans l’histoire du pays.

        Jusqu’à 900 euros la nuit

        Cette vaste opération anticorruption a été diligentée par le prince Mohammed ben Salmane avec l’objectif inavoué de consolider son pouvoir. Si ces arrestations en série ont surpris par leur caractère aussi soudain qu’inattendu, elles ont eu comme premier effet de déloger la clientèle du prestigieux hôtel Ritz-Carlton de Riyad. Celle-ci a dû plier bagages samedi dernier « vers 23h00 » avant d’être conduite en navettes vers d’autres hôtels de la ville.

        Le luxueux cinq étoiles, dont les tarifs oscillent -hors taxe- entre 270 et 900 euros la nuit, a été en effet réquisitionné pour héberger les prisonniers de haut rang fraîchement privés de liberté. En Arabie Saoudite, être accusé de crimes graves et de haute trahison semble offrir une détention provisoire à la hauteur de son statut.

        © ap.

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        Dans l’attente de leur procès, les accusés peuvent profiter des dizaines d’hectares de jardins, de l’une des 500 chambres spacieuses, d’un spa de classe mondiale et d’une piscine intérieure.

        © ap.

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        Eviter l’insulte et le mépris

        Si de l’extérieur ce traitement de faveur prête à sourire, il est qualifié de normal dans un royaume gouverné par une alliance de diverses branches – parfois concurrentes- de la famille royale.

        Mépriser ou insulter un patriarche d’une famille ou un haut responsable pourrait avoir de lourdes conséquences et rompre les liens qui lient la société saoudienne.

        « Il n’aurait pas pu être mis en prison » atteste un haut responsable dans les colonnes du quotidien britannique. « C’était la solution la plus digne que nous pouvions trouver. »

        Pour autant, comme l’évoque un professeur de Sciences politiques à la retraite de l’université des Emirats, les normes sociétales tendent à s’effondrer en Arabie et les liens entre les tribus et les clans ne sont plus aussi forts qu’autrefois.

        Internet et lignes téléphoniques coupés

        « Il y a une disposition culturelle dans ce pays pour traiter tout le monde à égalité. Si ces princes sont reconnus coupables, ils iront en prison. Il y a plus de 30 millions d’Arabes et une grande classe moyenne qui se comportent comme de la même façon qu’ailleurs dans le monde. Cette classe moyenne, qui aspire à une Arabie Saoudite du 21e siècle, sera heureuse de les voir en prison, s’ils le méritent ».

        La date du procès n’a pas encore été fixée. En attendant, le Ritz-Carlton reste fermé à sa clientèle.

        « En raison de circonstances imprévues, les lignes Internet et téléphoniques de l’hôtel sont actuellement déconnectées jusqu’à nouvel ordre », précise la direction de l’hôtel.

        L’hôtel Ritz-Carlton est situé dans le quartier diplomatique de Riyad. Lieu de séjour des grands de ce monde, il a récemment hébergé Donald Trump. © reuters.

        © reuters.

        © ap.

        http://www.7sur7.be

        Au Congo, des girafes sont tuées pour leur queue


        Une queue de girafe donne un certain statut social dans certaines tribus congolaises. Ce ne sont pas toutes les traditions qui sont bonnes et celle-ci est parmi une des mauvaises traditions. Ce sont des mentalités qui est probablement plus difficile à changer, malgré qu’ils doivent être conscients que tuer une girafe pour ce genre de chose est interdit
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        Au Congo, des girafes sont tuées pour leur queue

         

        Au Congo, des girafes sont tuées par des braconniers uniquement dans le but de leur couper la queue. © ARDEA/MARY EVANS/SIPA

        Au Congo, des girafes sont tuées par des braconniers uniquement dans le but de leur couper la queue. © ARDEA/MARY EVANS/SIPA

         

        Par Anne-Sophie Tassart

        Au Congo, des girafes sont tuées par des braconniers uniquement dans le but de leur couper la queue.

        BRACONNIERS. En juin 2016, le réalisateur de documentaires, David Hamlin, a pris l’avion direction la République Démocratique du Congo. En mission pour le célèbre magazine National Geographic, Hamlin s’est rendu au Parc national de la Garamba, situé à proximité de la frontière avec le Soudan du Sud. Dans ce lieu très boisé de 5.180 kilomètres carrés, il est très difficile d’apercevoir des girafes : il n’en reste qu’une quarantaine dans ce qui est le second parc le plus vieux d’Afrique. Le réalisateur a néanmoins pu en apercevoir trois dans une clairière. Malheureusement, douze heures après, les rangers ont entendu des coups de feu. Une fois sur place, la patrouille a découvert trois corps de girafes de Kordofan (Giraffa camelopardalis antiquorum) étendus sur le sol. Interrogé par le National Geographic, David Hamlin raconte :

        « Ça a été horrible pour moi et mon équipe. Le fait de réaliser que les animaux tués étaient sûrement ceux que nous avions croisé… ». 

        Une dot pour le futur beau père

        La queue des trois mammifères a été coupée mais a. En effet, au Congo, cette partie du corps des girafes peut être utilisée en dot pour le père de la futur épouse lors d’une demande en mariage. Aucun autre « morceau » n’a été prélevé. Le but n’était donc pas de se nourrir mais bien d’obtenir les queues des animauxes queues de girafes sont également le symbole d’un certain statut social dans plusieurs communautés.

        Actuellement, il ne resterait plus que 2.000 girafes de Kordofan dans le centre de l’Afrique. La lutte contre le braconnage dans cette zone est menée par l’ONG African Parks et par une agence gouvernementale : l’Institut Congolais pour la protection de la nature. Les troubles civils dans cette région ont conduit a une augmentation des actes de braconnage ces dernières années. Les spécialistes craignent désormais que les girafes de Kordofan deviennent aussi menacées que les éléphants ou les rhinocéros sur le continent africain.

        http://www.sciencesetavenir.fr/

        Teotihuacan : la femme au sourire de jade Par Bernadette Arnaud


        Vous imaginez se faire enlever une dent pour mettre une pierre de jade, et creuser d’autres dents pour y déposer sur la façade d’autres pierres il y a 16 mille ans. Brrrr, cela fait froid dans le dos.
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        Teotihuacan : la femme au sourire de jade

         

        Crâne d'une femme ayant vécu il y a 1600 ans, découvert dans le quartier des "communautés étrangères" de la cité de Teotihuacan (Mexique), présentant des incrustations dentaires. Crédit: INAH / Aldo Diaz Avelar

        Crâne d’une femme ayant vécu il y a 1600 ans, découvert dans le quartier des « communautés étrangères » de la cité de Teotihuacan (Mexique), présentant des incrustations dentaires. Crédit: INAH / Aldo Diaz Avelar

        Par Bernadette Arnaud

        Un squelette découvert dans les ruines de Teotihuacan, au Mexique, révèle des pratiques de mutilations dentaires.

        Teotihuacan, la cosmopolite… L’examen de la dépouille d’une femme vivant il y a 1600 ans dans cette cité préhispanique*, alors la plus grande métropole du Nouveau Monde (aujourd’hui au Mexique), a révélé des pratiques empruntées à des cultures situées plus au sud : un crâne déformé et des dents serties de pierres fines polies. Selon Jorge Archer Velasco, un des archéologues de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH) impliqué dans cette étude présentée en juillet 2016,

        le crâne de la « Dame de Tlailotlacan », – du nom du lieu où elle a été dégagée -, a « été allongé par compression très forte », une technique de déformation artificielle inconnue à Teotihuacan mais qui était courante dans l’aire Maya du sud-est du Mexique et en Amérique centrale. La sépulture, exhumée en 2014, se trouvait d’ailleurs à l’extrémité ouest de l’antique « cité des dieux » (son nom nahuatl), dans l’ancien secteur de « Tlailotlacan », celui « des gens des pays lointains ».

        Une prothèse en pierre verte de jadéite à la place d’une dent inférieure

        « Les fouilles archéologiques entreprises dès 2008 à Teotihuacan ont permis d’étudier les processus d’intégration des populations étrangères. Elles sont la manifestation du caractère cosmopolite qu’avait cette cité qui a  dû accueillir des populations d’origines variées, comme l’indiquent les découvertes d’enterrements de prestige, telles que la Dame de Tlailotlacan », ajoute Veronica Ortega, à l’origine du projet. Teotihuacan a en effet constitué un grand centre d’attraction pour différentes communautés attirées par le développement économique de la ville, ses échanges de biens et la construction de ses grands sanctuaires. 

        Détail des incrustations dentaires de pyrite de fer et de jadéite Crédit : INAH/Aldo Diaz Avelar

        La présence de pierres rondes de pyrite de fer incrustées dans les dents supérieures, ainsi qu’une prothèse en pierre verte de jadéite à la place d’une dent inférieure, sont en effet la preuve caractéristique de l’origine étrangère de cette femme. Chez certains peuples mésoaméricains, à l’instar des anciens Mayas de la région du Petén et du Belize, les dents pouvaient en effet être décorées de jade, de turquoise, de serpentine, ou d’hématite. Pour perforer la face vestibulaire des dents et y creuser les petites cavités cylindriques destinées à recevoir ces ornements, les « dentistes » de l’époque utilisaient une pierre dure, l’obsidienne, et du quartz en poudre comme abrasif. La pierre était ensuite fixée sur la dent à l’aide de résines naturelles. Si l’on en croit les recherches effectuées sur ces pratiques, les dents étaient percées sans que la pulpe ne soit touchée…

        Teotihuacan a été le plus vaste centre urbain de Mésoamérique

        Pour Stephen Houston, professeur d’archéologie à l’Université Brown, à Providence dans l’Etat de Rhodes-Island (Etats-Unis), ces parures dentaires avaient pour vocation de purifier le souffle et permettre l’expression de paroles élégantes. La bouche affichant le statut social, les dents remaniées étaient toujours disposées sur les parties visibles de la mâchoire. Les pierres auraient eu des vertus magiques et étaient censées assurer une protection divine à l’individu. D’autres types de mutilations dentaires étaient également pratiqués, parmi lesquelles le limage des dents en pointe ou le laquage et la teinture faite à l’aide de bitume ou d’extraits de cochenille. Ces pratiques auraient disparu peu après l’arrivée des Espagnols au 16e siècle.

        L’analyse des pierres d’incrustation devrait être prochainement réalisée, pour tenter d’en connaître la provenance.

        http://www.sciencesetavenir.fr/

        Quand notre cerveau a besoin de fierté


        Un billet intéressant sur la fierté qui est essentiel pour tout individus pour ressentir une reconnaissance, une estime de soi et un encouragement pour aller de l’avant. Perdre cette fierté, c’est de sentir inutile, dépressif, bon à rien » Il ne coûte rien à personne d’encourager une personne pour le remonter dans sa fierté
        Nuage

         

        Quand notre cerveau a besoin de fierté

         

        François Richer

        Chercheur en neuropsychologie, professeur à l’UQAM

        Un enfant qui s’affirme haut et fort pour revendiquer sa place. Un employé qui montre des signes de burn-out parce qu’il n’est ni reconnu ni écouté. Une personne fragile qui se sent insultée au moindre commentaire. La fierté n’est pas un défaut mais un besoin essentiel.

        Chez l’enfant, on a tendance à favoriser la fierté et la confiance en soi pour s’assurer qu’il prenne sa place et qu’il affronte les défis qui l’attendent. Mais chez l’adulte, on est plus ambivalent par rapport à la fierté. Même si on est très préoccupé par notre propre statut, les excès de fierté des autres sont mal vus et on peut facilement négliger ou porter atteinte à la fierté de ceux qui nous entourent par manque de respect, d’égards ou de reconnaissance. On oublie trop facilement que la fierté est utile.

        Les systèmes motivationnels de notre cerveau, comme la faim, la peur et la libido, ont évolué pour augmenter nos chances de survivre et de nous reproduire. Le besoin de fierté est aussi fondamental. C’est un instinct de compétition sociale qui sert à prendre et maintenir sa place dans une hiérarchie ou un réseau et à obtenir sa part des ressources. Chez le primate, le statut social prédit l’accès à la nourriture et aux partenaires sexuels. L’instinct de compétition sociale est aussi impliqué dans la territorialité et dans l’agressivité calculée, y compris la manipulation, la mesquinerie, l’intimidation et les luttes de pouvoir. Machiavel a souligné dès 1513 l’utilité de talents comme la tromperie, la formation d’alliances et la manipulation pour le succès politique. Mais les chimpanzés ont aussi développé plusieurs de ces talents pour assurer leur succès reproducteur (De Waal, 1982).

        Chez l’humain, le besoin de fierté se traduit d’abord par le besoin de respect, de reconnaissance et de statut social. La compétition sociale donne lieu à de nombreuses émotions dont l’envie ou le respect du pouvoir, mais aussi la sensibilité aux affronts et aux manques de respect de la part des autres. La fierté est utile. Elle est une source importante de confiance en soi et d’ambition. Grâce à ses propriétés euphorisantes, elle inhibe l’anxiété, réduit nos doutes sur nos capacités, nous fait anticiper des succès et nous donne de l’assurance. Grâce à elle, on se sent plus volontaire et on formule des plans plus ambitieux où l’envie de conquête domine sur la peur de l’échec.

        La fierté freine aussi l’irritabilité. Le manque de fierté rend souvent susceptible. Les commentaires sont perçus comme des insultes blessantes, les jeux de compétition normaux sont vus comme des attaques personnelles. Pour plusieurs, plus le système de fierté est plombé, plus le système de grogne ou d’irritation est amplifié. Un grognon frustré est souvent une personne en manque de fierté et plusieurs ont suggéré qu’une bonne façon de réduire l’irritabilité est l’augmentation des succès et de la reconnaissance.

        Les pertes de fierté (pertes de capacité, humiliation, rejet social, soumission prolongée) sont des stresseurs importants. Ils peuvent en outre favoriser l’anxiété, la dépression et la violence. Quand notre fierté tombe en panne, tout notre fonctionnement en souffre. Dans la dépression ou le stress post-traumatique, notre assurance et notre confiance en soi est ébranlée. On est envahi par un sentiment d’impuissance, on devient hypersensible au moindre signe de difficulté et notre cerveau nous fait croire qu’on ne vaut rien. Cette évaluation faussée nous rend anxieux et elle favorise les erreurs ce qui confirme notre auto-évaluation négative. C’est l’extrême opposé de «Yes we can!». On perd notre ambition et notre combativité. En plus, cette perte d’assurance nous rend plus vulnérable au manque de respect, à l’intimidation et à l’abus.

        Chez l’enfant, la confiance en soi se développe naturellement, renforcée par la découverte de ses capacités, par les succès et les encouragements. Mais prendre sa place est aussi une question d’affirmation et le niveau de compétition dans les cours de récréation rivalise parfois avec les milieux de travail les plus compétitifs. Plusieurs enfants montrent des comportements d’opposition (argumenter excessivement, défier l’autorité…) qui reflètent en partie un besoin de pouvoir. L’irritabilité de l’enfant peut aussi refléter un manque de fierté et être un signe précurseur de dépression.

        Chez la femme, le système de fierté est influencé par les œstrogènes qui fluctuent à de nombreuses périodes (périodes prémenstruelles, grossesses, pré-ménopause). Ces fluctuations peuvent augmenter la sensibilité aux critiques ou au rejet ou favoriser la dépression.

        Les hommes (en particulier les jeunes) ont parfois un système de fierté plutôt sensible qui se gonfle rapidement avec les succès, la reconnaissance et les flatteries, mais qui est aussi sujet au dégonflement rapide quand leurs attentes sont déçues, qu’ils perdent leurs statuts (responsabilités, rôle de soutien de famille …) ou autres sources de fierté. Chez le mâle, les circuits cérébraux de la fierté sont liés à la testostérone, car les succès dans les conflits sociaux augmentent le niveau de testostérone tandis que les échecs le diminuent.

        Le statut, on y prend goût et il devient même rapidement une nécessité. Les propriétés euphorisantes de la fierté peuvent parfois créer une dépendance et un excès de fierté peut s’installer qui peut nous rendre myope, prétentieux ou arrogant. La surévaluation de nos capacités, de notre influence ou de notre leadership peut nous exposer à des revers coûteux. L’orgueil peut nous faire négliger les signes de danger et quand surviennent l’échec ou la rebuffade, la perte de fierté soudaine peut être une cause de détresse majeure. Le narcissisme et le délire de grandeur sont des exemples pathologiques d’une fierté excessive. Dans certains cas, l’aveuglement rend la personne imperméable aux réactions et au changement, ce qui peut mettre en danger notre entourage et nos projets. La fierté montre aussi des excès dans la violence déclenchée par les atteintes à l’orgueil pour sauver la face (jalousie, vengeance, humiliation, représailles …).

        La fierté est une composante essentielle de la condition humaine et ses fluctuations ont des répercussions majeures. Même si ses excès sont parfois ridicules, elle mérite d’être prise au sérieux. La reconnaissance, les compliments et le partage des pouvoirs ne coûtent presque rien et, en cultivant la fierté, ils fournissent un service presque aussi essentiel pour la santé mentale que la nourriture.

        http://quebec.huffingtonpost.ca

        Chine : Condamné pour des banquets à la viande de tigre


        Les traditions sont difficiles à changer, tuer et manger du tigre dans la société chinoise serait signe de richesse et pour épater ces invités quoi de mieux que d’aller dans l’illégalité. Si une vidéo n’avait pas été mise en ligne, ils auraient continué à festoyer, mais ils se retrouvent devant une facture salée
        Nuage

         

        Chine :  Condamné pour des banquets à la viande de tigre

        Condamné pour des banquets à la viande de tigre

        Crédit photo : archives

        Un homme d’affaires chinois, qui avait acheté trois tigres et consommé leur viande lors de fêtes privées, a été condamné à 13 ans de prison, a rapporté mardi la presse officielle.

        Ce promoteur immobilier, identifié sous le nom de M. Xu, avait développé un goût particulier pour les grillades d’os de tigre ou les dégustations alcoolisées de sang de tigre, selon l’agence Chine nouvelle.

        Il aimait aussi désosser les pattes de tigre et prisait comme un organe très recherché le pénis du félin.

        M. Xu a été reconnu coupable d’avoir organisé l’an dernier trois voyages à Leizhou, dans la province méridionale du Guangdong, pour une quinzaine de convives ayant acheté «pour un montant très élevé» un tigre, mis à mort et dépecé devant ses acquéreurs.

        Les policiers ont saisi huit morceaux de tigre dans le réfrigérateur du promoteur, a précisé mardi le site gouvernemental d’informations gxnews.com.cn.

        Un spectacle pour personnalités locales

         

        Les banquets spectacles de M. Xu, évoquant les jeux du cirque, avaient été révélés grâce à une opération policière dans la commune de Zhanjiang, qui avait permis de saisir le cadavre d’un tigre récemment tué et divers produits dérivés du félin.

        Les fauves étaient tués devant des personnalités locales, fières d’afficher ainsi leur fortune.

        En plus de M. Xu, qui devra également verser une amende de 1,55 million de yuans (205 000 euros), ses 14 compagnons de festivités ont été condamnés à des peines de cinq à six ans et demi de prison.

        Une vidéo apparemment tournée de façon clandestine et publiée sur Internet avait permis de dévoiler le déroulement de leurs soirées. On y voyait un tigre prisonnier d’une cage exiguë subir une électrocution avant d’être découpé en morceaux.

        Malgré des interdictions officielles, il existe une demande persistante en Chine pour des produits dérivés du tigre (os, griffes, moustaches, pénis..), parés de vertus très controversées dans la médecine traditionnelle chinoise.

        Ceci alimente le braconnage de ce félin qui a toujours été associé à un statut social élevé dans l’histoire et la mythologie chinoises.

        http://tvanouvelles.ca/

        Le vrai règne de la beauté


        Malgré que l’article est long, je le trouve intéressant et cela vient appuyer ce que j’ai remarqué depuis que je suis petite, que l’on ment quand on dit que ce n’est pas la beauté qui compte, mais l’intérieur d’une personne, car en réalité, c’est tout le contraire qui se produit … Et, si nous sommes un peu observateurs de nos réactions ou ceux des autres, la beauté est quasi toujours un aspect important
        Nuage

         

        Le vrai règne de la beauté

         

        Vous en doutiez encore? On savait que les gens plus séduisants avaient tendance... (Photo Masterfile)

        Photo Masterfile

        Silvia Galipeau
        La Presse

        Vous en doutiez encore? On savait que les gens plus séduisants avaient tendance à décrocher de meilleurs boulots, de meilleurs salaires, même carrément à être plus heureux. Voilà qu’une nouvelle étude démontre que les gens qui se croient beaux s’estiment de surcroît supérieurs. La supériorité de la beauté serait en quelque sorte intériorisée. Explications. Comparaisons. Et critiques.

        Personne n’aime se sentir moche. Mais saviez-vous que quand on se lève du bon pied et qu’on se sent plutôt avantagé, plutôt joli ou carrément canon, on a aussi l’impression (l’illusion?) de graviter dans les hautes sphères de la société? Fini, la classe moyenne, un coup de rouge à lèvres et on se sent sinon riche et célèbre, du moins parmi les mieux nantis du pays. Avec toutes les implications psychologiques que cela entraîne. Une étude un poil troublante fait le point.

        Troublante, cette étude réalisée par une équipe de l’Université Stanford, en Californie, notamment parce que l’inverse est également vrai. Quand on se sent plutôt moche, on a aussi tendance à croire qu’on fait partie des moins choyés de la société. La supériorité de la beauté, vous dites? Ouille.

        C’est une équipe de deux chercheurs, dont Peter Belmi, étudiant au doctorat à la Business School de Stanford, qui est arrivée à ce dérangeant constat, après cinq enquêtes sur le sujet. Toutes arrivent à la même conclusion.

        «Quand on se sent physiquement très attirant, on a tendance à se croire mieux placé sur le plan social. Et inversement, quand on se sent physiquement peu attirant, on a tendance à se rabaisser, à l’autre bout de l’échiquier», explique Peter Belmi en entrevue.

        Le chercheur a commencé à s’intéresser à cette question pendant la récession.

        «Je me suis rendu compte que malgré la récession, l’industrie américaine de la beauté continuait de faire bien des affaires. C’est fascinant. Cela voudrait donc dire que malgré les difficultés, les gens continuent de prendre soin de leur look. Et c’est là que j’ai commencé à faire des recherches sur les raisons pour lesquelles les gens investissent autant dans leur apparence. Et je me suis posé la question: se pourrait-il que notre apparence influe sur la perception que nous avons de notre statut social?»

        Un statut bien mérité

        Mais la deuxième découverte est encore plus troublante. En effet, les chercheurs ont aussi cherché à savoir quelles étaient les perceptions des répondants quant aux inégalités sociales. Et c’est là que le bât blesse. Car non seulement les gens qui se trouvent les plus beaux se croient les mieux nantis, mais ils ont aussi tendance à penser que s’ils sont arrivés là où ils sont, c’est parce qu’ils l’ont bien mérité. Bref, que ceux qui n’ont pas eu leur chance sont moins travaillants, plus paresseux, moins méritants.

        Les plus beaux se montrent à cet égard les moins généreux, ayant moins tendance à donner aux pauvres, entre autres. Et les moins beaux? Exactement le contraire…

        «C’est comme si les gens se sentaient fiers d’eux. Ils ont le sentiment qu’ils méritent d’être là où ils sont parce qu’ils ont travaillé fort. À l’inverse, quand on est moins favorisé, on ne veut pas non plus s’autoflageller.»

        En effet. Ceux qui se trouvent moins beaux, moins choyés par la société croient du coup que s’ils sont moins fortunés, cela tient à des facteurs non pas personnels, mais au contraire «contextuels», liés à l’éducation, l’économie, la discrimination.

        Beaux et privilégiés

        Soit. Mais pourquoi les gens qui se trouvent beaux se croient-ils en prime socialement «supérieurs»?

        «Parce que dans la vraie vie, les gens voient bien que la beauté est associée à certains privilèges, répond le chercheur. Il existe une foule d’études pour le confirmer: les gens beaux réussissent mieux dans la vie. Les gens le voient et associent du coup le statut social à une certaine beauté.»

        Est-ce à dire que les gens qui se trouvent beaux sont aussi très sûrs d’eux, à la limite méprisants?

        «C’est sûr que ma recherche démontre un peu ça, conclut-il. Mais cela démontre surtout que tout est une question de perception. C’est sûr que les gens aimeraient m’entendre conclure que ceux qui se trouvent beaux sont de méchants douchebags. Mais ça, je ne peux pas le confirmer. Ce que je peux dire, en revanche, c’est que l’on a clairement une psychologie différente, qu’on se croie en haut ou en bas de la hiérarchie sociale, et que tout cela dépend finalement de la perception que l’on a de sa propre beauté. Et ça, c’est fascinant.»

        Tout ce que vous ignoriez sur la beauté… et préfériez ne pas savoir

         

        MÊME LES NOUVEAU-NÉS PRÉFÈRENT LES BEAUX

        À peine nés, les poupons sont déjà davantage attirés par les visages symétriques, les traits harmonieux, bref, les belles personnes, et non les moches. Une psychologue française a soumis des bébés de trois jours au test: devant des photos de femmes préalablement évaluées par un public adulte, les bébés passent systématiquement plus de temps à observer les visages séduisants.

        «C’est l’insondable pouvoir de la beauté, écrit L’Express, dans la foulée de ces résultats. Si même de tout petits bébés sont sensibles à l’esthétique, qu’en est-il de nous?»

        LES BEAUX ONT LES PLUS BELLES CARRIÈRES

        Est-ce parce que les patrons préfèrent embaucher des employés séduisants? Ou plutôt parce que les belles personnes ont davantage confiance en elles et décrochent du coup de meilleurs jobs? Toujours est-il qu’une enquête longitudinale réalisée par une équipe de chercheurs britanniques et italiens sur une cohorte de 8000 jeunes diplômés américains est limpide: ce sont les beaux candidats qui décrochent le plus rapidement des postes, et qui connaissent de surcroît les plus prestigieuses carrières.

        La beauté serait un facteur plus déterminant encore que les différences socio-économiques, l’éducation des parents et même le QI des candidats, conclut l’étude, publiée dans la revue Research in Stratification and Mobility.

        LES HOMMES MARIÉS À DE BELLES FEMMES SONT PLUS HEUREUX

        «Avoir une femme belle, c’est un marqueur social, une façon d’affirmer sa puissance», écrit le sociologue Jean-François Amadieu dans Le poids de l’apparence, une véritable bible sur la question de la beauté.

        Aucun doute ici: la beauté de madame est aussi clairement liée au bonheur conjugal de monsieur, conclut une étude récente, réalisée par une équipe de psychologues auprès de 450 couples de jeunes mariés, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology.

        Et surprise: si la beauté est ici un facteur clé, c’est vrai seulement pour les hommes. En d’autres termes, chez les femmes, la beauté du conjoint n’est pas du tout liée au bonheur. Tiens, tiens.

        PLUS LES FEMMES SONT MINCES, PLUS ELLES GAGNENT D’ARGENT

        Un homme qui pèse 30 kilos de plus que la moyenne gagnera environ 67 000$ par année, nous apprend une enquête de l’American Psychological Association (dont les chiffres sont publiés par Statistic Brain). S’il pèse 30 kilos de moins que la moyenne? 35 000$. En revanche, mieux vaut être mince pour une femme: celles qui pèsent 30 kg de trop gagnent à peine 21 500$, contre 62 000$ pour les plus minces (30 kg de moins). À noter qu’il vaut non seulement mieux être mince, mais aussi maquillée. Plus une femme a un beau maquillage, plus elle dégage de compétence, de fiabilité et de confiance, apprend-on.

        LES BEAUX SONT PLUS HEUREUX

        Celui qu’on surnomme l’économiste de la beauté, Daniel Hamermesh, a publié un article plutôt provocant: La beauté, la clé du bonheur, en 2011. Selon lui, le bonheur lié à la beauté serait en fait le fruit de différents facteurs purement économiques. Ainsi, écrit-il, comme les hommes beaux ont tendance à décrocher les meilleurs jobs, toucher les meilleurs salaires et épouser les plus belles femmes (et vice versa), les belles personnes seraient finalement les plus heureuses. Pour appuyer ce constat, le chercheur a analysé des données récoltées auprès de 25 000 foyers, tant aux États-Unis, au Canada et en Allemagne qu’en Grande-Bretagne. Les personnes les plus séduisantes se sont classées parmi les 10% plus heureuses, alors que les plus moches se sont retrouvées dans la catégorie des plus malheureuses.

        Trois regards sur ce pouvoir discriminatoire

        On aime bien se faire croire que c’est faux. Que le beau ne règne pas. Mais quelque part, n’est-ce pas l’hypocrisie qui règne? Réactions.

        DISCRIMINATOIRE

        Léa Clermont-Dion, féministe et auteure de La revanche des moches

        «Plein d’études prouvent qu’on est attirés par les beaux, c’est fou. Cela part peut-être d’un instinct naturel chez les gens. On est attirés par la beauté en architecture, en art. Mais il faut se rendre compte que cela peut être extrêmement discriminatoire. Ce n’est pas juste une question de race, on voit maintenant que quelqu’un de beau est aussi privilégié dans le milieu du travail. Est-ce qu’on est en train de créer, par les moyens technologiques, une « société de classes »? […] Parce que ça n’est pas donné à tout le monde. […] Mais pourquoi se priver quand on en a les moyens? C’est tellement facile. […] Cependant, une nuance s’impose. Être beau, des fois, cela a des inconvénients. On accorde parfois moins de crédibilité à quelqu’un de beau, notamment une femme, tout particulièrement en politique. Je dirais donc que c’est une arme à double tranchant, la beauté, et qu’elle est doublement discriminatoire pour les femmes.»

        PAS UN CRITÈRE D’INTELLIGENCE

        Jean-Jacques Stréliski, professeur associé à HEC Montréal, expert en stratégie de l’image

        «Est-ce que la beauté fait vendre en pub? C’est très vrai que globalement, en publicité, on demeure toujours dans le domaine de la projection, de l’image. Chez L’Oréal, par exemple, on a opté pour encore plus que la beauté, une beauté sublime, une beauté vers laquelle on voudrait tendre. […] Bien sûr, Dove a essayé de ramener des critères plus naturels et plus normés, pour que les gens puissent se reconnaître. Sur le plan du discours, cela passe très bien. Sur le plan des achats, par contre, cela passe moins bien. On est habitués, je dirais presque drogués, à ce que la publicité nous amène dans un autre univers. […] Mais de là à dire que le beau fait vendre? Je garderais une certaine pudeur. Vous savez, j’ai rencontré tellement de gens beaux et cons. La beauté n’est certainement pas un critère d’intelligence. Parce qu’on peut être beau et con à la fois, comme le chantait Brel…»

        UNE QUESTION DE PERSONNALITÉ

        Denis Desro, rédacteur en chef mode, Elle Québec

        «Ce n’est pas une surprise, et c’est sans doute une espèce de vérité: les gens beaux ont accès à plus de choses que les gens moins beaux, ils ont certainement plus de facilité dans la vie. Les gens moins beaux ont autre chose, d’autres talents. Mais en même temps, beaucoup de gens beaux ne le savent pas, ou encore il y a des gens qui sont beaux, mais qui n’ont pas la personnalité qui va avec. Moi, je pense que c’est finalement une question de personnalité. Une belle personne aura plus de chances de réussir si en plus elle a une belle personnalité. Si on prend les mannequins, c’est sûr qu’il y a de très belles filles, par exemple, qui réussissent, mais il y a aussi de très belles filles qui ne réussissent pas, parce qu’elles n’ont pas une personnalité forte ou qu’elles ne dégagent pas. Et pour avoir une belle personnalité, ça prend beaucoup d’entregent, une facilité pour établir le contact, dégager quelque chose, du charisme…»

        http://www.lapresse.ca