Le Saviez-Vous ► Les animaux, "héros" oubliés de la conquête spatiale


Plusieurs pays ont envoyé des animaux dans l’espace. C’est l’URSS et les États-Unis qui ont entamer les premiers pas de la conquête vers l’espace. Il y a eu un chien, chat, singe, ver, souris, rat, lapin. Presque tous ces animaux sont revenus vivants sur terre.
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Les animaux, « héros » oubliés de la conquête spatiale

 

Chat

Lors d’une exposition en 1964, un chat est exposé dans la même position adoptée par Félicette lors de son vol.

© AFP

Par Sciences et Avenir avec AFP

Avant qu’il n’ose se lancer, l’homme a envoyé nombre d’animaux dans l’espace. Avec à la clé des découvertes intéressantes.

Laïka et Félicette ne sont pas les seuls animaux à avoir été utilisés comme cobayes pour la conquête de l’espace. Nombreux sont ceux qui ont précédé l’humain dans cette aventure, avant que Iouri Gagarine ne décolle à son tour en 1960.

Le duel entre Américains et Soviétiques pour la conquête de l’espace

En 1948, le macaque rhésus Albert 1er est le premier mammifère à découvrir l’apesanteur dans une fusée américaine volant à 63 kilomètres d’altitude. Un an auparavant, les États-Unis avaient déjà envoyé des drosophiles à 100 kilomètres d’altitude, dans une fusée V2. Puis est venu le tour de Laïka, cette petite chienne restée célèbre qui a décollé le 3 novembre 1957 revêtue d’une combinaison bardée de capteurs. Elle a quitté la Terre à bord de la capsule soviétique Spoutnik-2. Officiellement, l’animal a bien supporté sa mission à 1.600 kilomètres d’altitude, censée avoir duré entre sept et dix jours. En réalité, elle est morte au bout de quelques heures à cause d’un dysfonctionnement du système de régulation thermique qui causa sa déshydratation. Sa tombe céleste tournera autour de la Terre jusqu’au 14 août 1958, date à laquelle elle se consume dans l’atmosphère. La mission Spoutnik-2 est donc un échec partiel, mais ses enseignements permettent d’envoyer d’autres animaux en orbite, et surtout de les ramener vivants.

En août 1960, l’URSS envoie une véritable arche de Noé : deux chiennes, un lapin, quarante souris, deux rats, des mouches mais aussi des plantes. L »équipage » effectue une série de révolutions autour de la Terre. C’est le premier vol orbital dont les passagers reviennent vivants. L’une des chiennes, Strelka, met bas six mois après son atterrissage et un de ses chiots est offert à la fille de John Fitzgerald Kennedy par Nikita Khrouchtchev.

En janvier 1961, les Etats-Unis répliquent en envoyant dans l’espace le chimpanzé Ham dont le vol définit la trajectoire suivie par le premier Américain dans l’espace, Alan Shepard, un mois après la mission historique de Iouri Gagarine du 12 avril 1961. En novembre 1961, un congénère de Ham nommé Enos devient le premier et le seul animal à être placé en orbite complète par les Américains. L’objectif était de tester la capsule à bord de laquelle devait prendre place John Glenn pour le premier vol orbital américain, en février 1962.

Alan Shepard et Ham Crédit : NASA / AFP

Des animaux envoyés encore envoyés dans l’espace en 2013

Outre les Etats-Unis et la Russie, d’autres pays ont envoyé des animaux dans l’espace. En octobre 1963, la France est le premier pays à envoyer un chat dans l’espace nommé Félicette après avoir envoyé le rat Hector en 1961 (voir photo ci-dessous). En 2001, la Chine envoie à son tour en orbite un vaisseau spatial avec divers animaux à bord. Depuis, Pékin a rejoint le groupe restreint des puissances spatiales, en envoyant en 2003 par ses propres moyens des taïkonautes. Encore plus récemment, l’Iran a testé en 2010 une fusée de conception locale qui avait à son bord plusieurs animaux vivants, dont un rat, des tortues et des vers. En 2013, le pays a envoyé deux singes.

Crédit : AFP

Des retombées scientifiques intéressantes

L’envoi de ces animaux dans l’espace a permis de faire quelques découvertes scientifiques intéressantes. Ainsi, en septembre 2007, des tardigrades, animaux microscopiques connus pour leur robustesse, ont survécu au vide et aux radiations de l’espace. A leur retour, la plupart de ces minuscules invertébrés ne présentaient aucune altération biologique, et se sont même reproduits normalement, suggérant une réparation de leur ADN détérioré par les rayons ultraviolets.

En 2014, des scientifiques japonais réalisent des fécondations in vitro avec du sperme de souris stocké pendant neuf mois dans la Station spatiale internationale (ISS). La naissance de 73 souriceaux en bonne santé montre une régénération de l’ADN endommagé après la fertilisation, une expérience qui selon les chercheurs pourrait avoir des retombées importantes pour de futures colonies humaines dans l’espace.

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Le Saviez-vous ► Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka était envoyée dans l’espace


Il y a 60 ans aujourd’hui, le premier animal envoyé dans l’espace par l’URSS pour montrer leur supériorité sur les Etats-Unis en quête spatiale est une chienne n’appartenant à personne. L’entraînement pour un animal était assez drastique, même, je dirais de la cruauté animale. Elle n’a pas survécu à cause des radiations solaires et elle est morte de déshydratation
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Le 3 novembre 1957, la chienne Laïka était envoyée dans l’espace

 

Laïka

Laïka a décollé le 3 novembre 1957 depuis le Kazakhstan.

© TASS / AFP

Il y a 60 ans, jour pour jour, l’URSS envoyait la chienne Laïka dans l’espace. Un voyage sans retour.

« Je lui ai demandé de nous pardonner et j’ai pleuré en la caressant une dernière fois », se souvient Adilia Kotovskaïa, biologiste russe.

 Le lendemain, le 3 novembre 1957, la chienne Laïka (qui signifie « aboyer » en russe), âgée de 3 ans, s’envolait pour un voyage sans retour et devenait le premier être vivant envoyé dans l’espace. Ainsi, un mois après la mise en orbite du premier Spoutnik soviétique, le deuxième satellite artificiel de l’Histoire décolle vers l’espace avec l’animal depuis le futur cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Laïka, ramassée dans les rues de Moscou, ne survivra que quelques heures à son périple, la technologie pour la récupérer étant encore inexistante.

Des chiens entraînés dans des capsules pressurisées

Pour le numéro un soviétique de l’époque, Nikita Khrouchtchev, l’objectif était de montrer la supériorité de l’URSS sur les Etats-Unis juste avant les commémorations du 40e anniversaire de la Révolution bolchevique, le 7 novembre.

 « Ses neuf tours de la Terre ont fait de Laïka le premier cosmonaute de la planète, sacrifié au nom du succès de futures missions spatiales », souligne Adilia Kotovskaïa, aujourd’hui âgée de 90 ans, toujours fière d’avoir contribué à entraîner les animaux pour les missions spatiales.

La biologiste se souvient que des chiens, tous récupérés dans la rue, avaient été envoyés auparavant à des altitudes suborbitales pour des durées de quelques minutes « pour vérifier qu’il était possible de survivre dans l’apesanteur ».

« Il fallait désormais en envoyer un dans l’espace », raconte-t-elle à l’AFP à Moscou. Pour s’habituer au vol spatial dans une capsule pressurisée de 80 centimètres de long, les chiens avaient été placés dans des cages de plus en plus petites, se souvient la scientifique. Ils passaient par une centrifugeuse simulant l’accélération subie au décollage d’une fusée, étaient soumis à des bruits imitant l’intérieur d’un vaisseau et étaient nourris avec des « repas spatiaux » sous forme de gelée. « 

On sélectionnait des chiennes, parce qu’elles n’ont pas besoin de lever la patte pour uriner et ont donc besoin de moins de place que les mâles, et bâtardes parce qu’elles sont plus débrouillardes et peu exigeantes », explique la spécialiste, aujourd’hui à la tête d’un laboratoire à l’Institut des problèmes médico-biologiques à Moscou.

D’un coup, la température dans la capsule grimpe

Le 3 novembre 1957, le lancement du Spoutnik avec Laïka « ne laissait rien présager de mauvais », se souvient Adilia Kotovskaïa.

 « Certes, lors de la montée de la fusée, le rythme cardiaque de Laïka a augmenté considérablement ».

Au bout de trois heures la chienne a récupéré son rythme normal. Mais tout à coup, après la neuvième rotation autour de la Terre, la température à l’intérieur de la capsule de Laïka commence à augmenter et dépasse 40°C, faute de protection suffisante contre les radiations solaires.

La chienne meurt alors en quelques heures à cause de la déshydratation. Cependant, la radio soviétique a continué malgré tout à publier des rapports quotidiens sur « la bonne santé de Laïka », devenue héroïne planétaire. Selon la version officielle, longtemps soutenue par Moscou, Laïka a trouvé la mort grâce à un poison qu’elle a reçu avec sa nourriture pour éviter une mort douloureuse lors du retour de l’engin dans l’atmosphère.

Le 19 août 1960, un vol spatial ramène vivantes deux chiennes envoyées dans l’espace, Belka et Strelka suivi en 1961 par le Soviétique Iouri Gagarine. Trois ans plus tard, le 18 octobre 1963, une chatte nommée Félicette décolle depuis la base d’Hammaguir, au Sahara à bord d’une fusée Véronique.

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Le Saviez-Vous ► Il y a 60 ans, Spoutnik


Il y a 60 ans, l’URSS a pris de court les États-Unis en envoyant Spoutnik, le premier satellite artificiel, ce qui a permis plus tard aux Américains d’envoyer Explorer 1. Et tout le monde se souvient de Laïka, un chien qui a sacrifier sa vie pour partir avec Spoutnik 2. Depuis, les années suivantes, la technologie et la télécommunication n’a cesser d’évoluer pour le meilleur et pour le pire
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Il y a 60 ans, Spoutnik

 

 

Photo : Archives

Le 4 octobre 1957, l’Union soviétique lance la sonde Spoutnik

C’est le premier objet de confection humaine à échapper à l’attraction terrestre.

Cette percée technologique majeure donne une longueur d’avance à l’URSS dans ce qui allait devenir une véritable course spatiale avec les États-Unis. Une course qui a atteint son apogée en juillet 1969, avec les premiers pas de l’Américain Neil Armstrong sur la Lune.

Cette sphère métallique de la grosseur d’un ballon de plage, hérissée de quatre antennes, a été lancée à partir du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

Le lendemain de la mise en orbite, les journaux internationaux parlent de l’événement comme d’un exploit scientifique majeur, mais, en URSS, le quotidien officiel La Pravda n’y consacre que quelques lignes.

Si les Soviétiques prennent du temps à réaliser l’importance de leur exploit, la nouvelle frappe les États-Unis comme une bombe.

Spoutnik 1 s’est consumé dans l’atmosphère terrestre le 4 janvier 1958.

De missile à fusée

Le scientifique Sergueï Korolev est considéré comme le père du programme spatial soviétique. Décédé en 1996, il expliquait en entrevue que ce lancement n’était pas inscrit au calendrier spatial de son pays.

Après plusieurs accidents lors de tests du missile militaire R7 durant l’été 57, et un délai de six mois rendu nécessaire après la destruction de la tête du missile, le chercheur Korolev propose de mettre en orbite un premier satellite artificiel.

Il décide, avec l’accord du Kremlin, de construire un satellite plus simple à partir du missile : deux hémisphères, un émetteur radio, des antennes et un système d’alimentation.

Ainsi, en l’espace de deux mois, le Spoutnik était prêt, alors que la création de la fusée avait pris trois ans.

Le lancement du satellite était initialement prévu le 6 octobre, mais il a été devancé à la suite d’informations voulant que les Américains puissent procéder à un lancement dès le 5 octobre.

Les efforts américains

Les Américains redoublent ensuite d’efforts. Le 1er février 1958, ils lancent leur premier satellite, Explorer 1.

Selon plusieurs experts, comme l’ancien astronaute américain Thomas Stafford, la réponse à Spoutnik a permis aux Américains d’accomplir en peu de temps de grandes percées technologiques, qui auraient pris des dizaines d’années dans un autre contexte.

Spoutnik 2

Le 3 novembre 1957, l’URSS lance le Spoutnik 2, avec à son bord la chienne Laïka, qui devient ainsi le premier être vivant à être envoyé dans l’espace. Elle meurt environ 7 heures après le lancement.

Depuis ce jour, une quarantaine de pays ont fabriqué et ont envoyé dans l’espace des satellites. Ceux-ci ont permis des prodiges dans le domaine des télécommunications, mais ont aussi laissé des tonnes de déchets graviter autour de notre planète.

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Le Saviez-vous ► Que nous rapportent vraiment les programmes spatiaux


Il y a des fois qu’on se demande pourquoi tant d’argent de dépenser autant d’argent pour les explorations spatiales. Disons que je suis septique sur cet acharnement de vouloir coloniser Mars, mais pour le voyage d’exploration, c’est quelque chose de fantastique. Mais, il est important de comprendre que ces explorations spatiales des divers projets ont changé aussi quelque chose pour nous, et ce, nous sommes bien loin de s’imaginer tout l’impact que cela a contribué dans notre quotidien. Voici quelques exemples … Mais tout n’est pas énuméré et il reste encore bien des choses à découvrir
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Que nous rapportent vraiment les programmes spatiaux

Pas une journée ne s’écoule sans qu’un astronome ou un chercheur ne se voit  poser cette question : à quoi ça sert d’investir dans les programmes spatiaux ? Quels sont les bénéfices pour l’humanité ? Ou encore : ça coûte cher, on ferait mieux de s’occuper de ceux qui meurt de faim dans notre propre pays etc. Avec la crise, ce genre de discours se généralise de plus en plus et il est donc indispensable d’apporter un éclairage complet sur cette question.

En plus des acquis incroyables pour la connaissance humaine et pour la science, il faut bien comprendre que l’exploration spatiale bénéficie à toute l’humanité, à tous les niveaux, aussi bien économique qu’environnemental, pour l’industrie ou pour les entreprises, pour la médecine ou pour l’agriculture. Et toutes ces avancées ne sont pas exclusivement le résultat du programme Apollo.

Ce que l’espace apporte à notre vie quotidienne

Nous venons de voir que les technologies développées pour l’espace pouvaient avoir des applications médicales. Et quand on parle d’espace, on pense tout de suite aux satellites et à ce qu’ils nous permettent de réaliser. Grâce à eux, nous avons accès à des données qui permettent chaque année de sauver des milliers de vies humaines. Les satellites météo permettent de prédire les catastrophes naturelles, comme les inondations, les orages, les tornades, les typhons. Ils permettent également de repérer des incendies ou d’analyser leur étendu. Les humains peuvent dans ces conditions êtres prévenus en amont et des mesures de protections peuvent être mises en place.

satellite GPS bénéfice

Le GPS, le Global Positioning System, permet chaque jour de sauver des vies.

L’humanité en dépend pour les transports maritimes. Il a été inventé dès le premier satellite mis en orbite, Spoutnik en 1957. Les changements dans la fréquence radio ont aidé les scientifiques américains à suivre Spoutnik à la trace. C’est le résultat de l’effet Doppler, qui est un changement de fréquence des ondes sonores ou lumineuses selon les changements de position.  Ce principe a permis d’élaborer le système de navigation maritime baptisé TRANSIT conçu pour les sous-marins. Le GPS pour la navigation a été développé par la défense américaine dans les années 1970, ce qui a conduit au lancement du premier satellite GPS en 1978.

De nombreux marins ont également été sauvés grâce au canot de sauvetage développé par la NASA pour récupérer les astronautes en mer. Ce canot peut se gonfler en 12 secondes. Et même des vents forts et une grosse mer ne peuvent le retourner.

Bien sûr, les satellites sont aussi devenus nécessaires pour la télévision, les stations radio, le téléphone…

L’agriculture aussi dépend maintenant des satellites et de l’espace.

Les différentes caméras élaborées pour explorer la composition des planètes lointaines servent aussi à déterminer si des plantes ont besoin d’eau, d’insecticide. Aujourd’hui, les agriculteurs peuvent savoir quelle zone de leur parcelle a besoin d’attention, d’engrais, d’eau, etc.

L’environnement doit aussi beaucoup à l’espace. 

Quand les américains ont démantelé le lanceur Saturn 1B, ils ont découvert quelques années plus tard, que la peinture contenait des polychlorobiphényles (PCB), des polluants d’une grande toxicité qui empoisonnait le sol. Des scientifiques ont donc développé une pâte capable d’extraire le PCB de la peinture sans endommager la peinture elle-même. Ce système a depuis été légèrement transformé et il est régulièrement utilisé pour supprimer de nombreuses formes de contaminations sur terre.

Au CADMOS par exemple, j’ai pu voir personnellement une expérience qui est actuellement menée dans l’espace. L’objet de cette expérience est d’étudier le comportement du goudron sans gravité afin de trouver un moyen qui permettra dans les années à venir de recycler le goudron.

Les pneus de nos voitures utilisent aussi une technologie initialement inventée pour le parachute de Viking sur Mars. Ces parachutes étaient fabriqués avec une fibre qui sert aujourd’hui dans le pneu « radial » qui ont une durée de vie bien plus longue que les pneus classiques.

La détection de ressources naturelles se fait également depuis les satellites aujourd’hui. Et trouver du pétrole ou de l’eau qui se trouvent en profondeur sous la croûte terrestre est envisageable sans creuser n’importe au petit bonheur la chance. sans

Il ne faut pas oublier que les satellites doivent être régulièrement remplacés. Ainsi, si nous voulons continuer de vivre avec le même confort et la même sécurité, nous sommes aujourd’hui « obligés » d’envoyer de nouveaux satellites pour prendre le relais des satellites en fin de vie.

L’électronique

L’exploration spatiale a permis qu »aujourd’hui nous ayons des téléphones portables dans nos poches ou des ordinateurs dans des sacs. Les astronautes ont fabriqués dans les navettes spatiale ou dans la Station spatiale internationales des composants électroniques miniatures  qui ne pouvaient être fabriqués que dans l’espace. De plus, la nécessité de réduire le poids embarqué à bord des fusées a largement contribué à la miniaturisation des composants, ainsi qu’à l’invention des microprocesseurs et des ordinateurs modernes. Les piles à combustible inventées pour les programmes spatiaux sont actuellement à l’étude pour alimenter nos voitures à la place du pétrole.

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Charge-Couple Device, CCD

Concrètement, les CCD (les capteurs photographiques) qui se trouvent sur les téléphones portables, convertissent un rayonnement électromagnétique en valeur numérique. Ces CCD étaient à l’origine développé pour l’astronomie. Les CCD sont aujourd’hui utilisés dans la plupart des appareils photos, webcams et téléphones.

Les technologies de l’information

Les systèmes d’information et de données d’observation de la Terre de la NASA enregistrent et archivent quotidiennement un grand nombre de données sur l’atmosphère terrestre, les océans et la végétation. Ces données cumulées représentent plus de 4,5 Pétabytes, soit les mêmes données que 90 millions de placard à 4 tiroirs remplis de papiers. (Et ces chiffres datent de 2010). Pour accéder simplement à ces données, la NASA a développé un logiciel capable de gérer un grand nombre d’informations. Aujourd’hui, les hôpitaux, les fournisseurs d’accès, les entreprises, les organisations utilise la même technologie pour conserver leurs informations.

Forth, le langage informatique développé pour le télescope de 11 mètres en haut de Kitt Peak, est actuellement utilisé par FedEx pour suivre les colis.

AT&T, le plus grand fournisseur de services téléphoniques aux États-Unis, utilise un logiciel développé par le National Optical Astronomy Observatory pour analyser ses ordinateurs.

La sécurité

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Un détecteur de fièvre dans un aéroport

Les ­télescopes européens Herschel et Plancks sont 10 fois plus sensibles dans le domaine infrarouge et dans celui des rayons gamma que ceux lancés avant eux. Ils pourraient être utilisés sur Terre pour la surveillance des forêts et la détection précoce des incendies. Ou encore dans les aéroports pour repérer les gens fiévreux.

La Terre est fragile et de nombreuses menaces peuvent remettre en cause son équilibre. La chute d’un astéroïde a déjà bouleversé cet équilibre à de nombreuses reprises et il y aura forcément un nouvel astéroïde qui viendra nous menacer.

Les lanceurs de fusée servent aujourd’hui à lutter contre les incendies. Rory Groonwald, l’ingénieur en chef d’Orbital Technologies Coroporation, a travaillé en partenariat avec le groupe de recherche des pompiers de l’armée de l’air américaine pour concevoir un système similaire à haute-pression pour éteindre un feu en quelques secondes. Cette technologie a réduit la quantité d’eau nécessaire.

Les aéroports utilisent les avancées technologiques initialement conçues pour l’astronomie. La technologie d’observation par rayon-X est utilisé sur les tapis des bagages des aéroports. Et la chromatographie à gaz (un instrument conçu pour mission martienne) est utilisée pour détecter les explosifs dans les bagages.

Sans oublier que sans les instruments développés pour l’astronomie, on ignorerait la présence du trou dans la couche d’ozone, ou encore la faible intensité du champ magnétique terrestre en Amérique du Sud.

Quelles applications l’espace peut avoir dans la médecine ?

De nombreuses recherches effectuées pour l’exploration spatiale ont eu des applications pratiques inattendues dans la médecine de tous les jours.

Cœur artificiel français

Cœur artificiel : une minuscule ­pompe d’assistance ventriculaire, utilisée dans les cœurs artificiels, est dérivée des pompes à carburant de la navette spatiale américaine (2000). Et le premier cœur artificiel français est développé par des ingénieurs d’EADS et de MATRA (2008).

Pompes à insuline : le design s’inspire du concept du laboratoire biologique du vaisseau spatial Viking (1986) et plus précisément sur le bras robotique mécanique. Pensez-y la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un avec le diabète.

Les machines de dialyse : le système de recyclage des fluides lors des missions Apollo na servi à élaborer le système de dialyse qui permet de filtrer les éléments toxiques de l’urine en cas d’insuffisance rénale.Cette technologie permet au patient de bénéficier d’une plus grande liberté pendant sa dialyse.

Détection des tumeurs : Lorsque le télescope Hubble a été mis en orbite, il était myope et ses images étaient floues. Les ingénieurs ont alors mis au point un logiciel pour améliorer la lecture des images. Ce logiciel est aujourd’hui utilisé en radiographie pour détecter des tumeurs cancéreuses à un stade très précoce. Cette technologie a permis de sauver des milliers de vie et justifie presque à elle seule l’investissement dans le spatial.

Les IRM :  La NASA n’a pas inventé l’IRM, mais l’agence spatiale a grandement amélioré la technologie. Dans le milieu des années 1960, le Jet Propulsion Laboratory de la NASA a mis au point un système de traitement d’images numériques afin de permettre aux ordinateurs d’agrandir les photos de la Lune. Aujourd’hui, ce procédé sert à créer et à améliorer les images des organes du corps humain dans les tomographies axiales informatisées et les IRM.

Pacemakers : le premier pacemaker utilise de nombreuses innovations développées par la NASA. Le pacemaker intègre une batterie rechargeable à longue durée directement inspiré des systèmes électriques des vaisseaux Apollo, une puce résultat de la miniaturisation développée grâce aux programmes spatiaux,  et un système de télémétrie bidirectionnelle utilisé pour communiquer avec les satellites. (1995)

Les matériaux à mémoire de forme servent bien sur pour nos matelas et aujourd’hui, notre qualité de sommeil s’est grandement amélioré. Ces matériaux étaient développés pour réduire la force des impacts quand les vaisseaux atterrissaient. Ils sont aujourd’hui également utilisés pour les voitures, les casques de moto ou les selles de chevaux.

D’autres alliages en nickel et en titane à mémoire de forme ont des propriétés intéressantes. Ils sont capables de revenir à leur état initial après avoir été déformé. Ils servent par exemple à fabriquer des « stents », des petits tubes que l’on glisse dans les artères pour les déboucher. On réduit leur taille avant de les poser, et ils reprennent leur forme sous l’action de la chaleur du corps. Certaine agrafes chirurgicales utilisent ce même matériaux développé à l’origine pour l’exploration spatiale. Et il y a actuellement d’autres voies en cours d’exploration, comme les vêtements. A suivre…

En construisant des télescope spatiaux, il a fallu inventer des environnement extrêmement propres pour éviter que des particules de poussières viennent obscurcir les miroirs ou les instruments. Des méthodes identiques sont utilisées dans les hôpitaux et les laboratoires pharmaceutiques.

Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive. Le nombre d’application est absolument incalculable.

Conclusion

Le champ d’application des avancées liées à l’exploration spatiale ou à l’observation de l’univers est absolument gigantesque. Il est dit que chaque euro dépensé dans la recherche spatiale rapporte de 4 à 20 euros dans les 10 ans qui suivent. s’il y a bien un domaine qui peut nous aider à sortir de la crise et à regarder l »avenir avec espoir, c’est bien celui-ci. En plus, il ne faut pas sous-estimer le sens que donnent ces recherches à notre humanité. En cherchant à découvrir de nouvelles planètes habitables ou habitées, nous avons découverts que nous étions nous-mêmes de la poussière d’étoiles. Les hommes que nous envoyons dans l’espace sont également une source d’inspiration qui nous rappelle sans cesse que l’homme est un explorateur, physiquement et intellectuellement. En regardant au-delà de notre planète, nous découvrons que l’univers est immense et que nous sommes juste un minuscule fragment mais que nous en faisons partie. L’autre chose, c’est que la vie est rare et précieuse et que la Terre, notre maison, doit donc être protégée.

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Le Saviez-Vous ►Pendant la Guerre Froide, les Etats-Unis ont planifié de bombarder la Lune


Ce que peut faire l’humiliation envers un pays en cas d’échec. Imaginez si le plan d’envoyer un missile sur la lune dans le but de montrer sa supériorité aurait pu devenir une réalité ? C’est à se demander si un jour, il y aurait un fou qui pèserait sur le bouton rouge et provoquerait un désastre sans précédent qui affecterait le monde entier
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Pendant la Guerre Froide, les Etats-Unis ont planifié de bombarder la Lune

 

« Voyage dans la Lune », de Méliès, 1902 (capture d’écran)

En 1957, en pleine Guerre Froide, l’URSS a un coup d’avance sur les Etats-Unis dans la conquête de l’espace. Elle vient d’envoyer le premier satellite en orbite autour de la Terre, le fameux Spoutnik. Blessés dans leur orgueil et inquiets de perdre cette course de vitesse, les Etats-Unis adoptent en 1958 la loi qui met sur pieds la NASA, l’agence spatiale civile américaine.

Cette époque où la conquête de l’espace faisait fantasmer coïncide avec l’âge atomique. Mais le discours gouvernementale des Etats-Unis est à l’apaisement en la matière. Hiroshima étant passé par-là, le nucléaire n’est plus considéré pour sa force de frappe, mais pour la formidable source d’énergie qu’il pourrait constituer.

Pourtant, dès 1958, le gouvernement américain lance un plan top secret pour bombarder la Lune. L’objectif, d’après Priceonomics, qui relate cette histoire, était de provoquer une explosion tellement considérable qu’elle serait visible de la Terre. Cela devait permettre de redonner confiance dans leur gouvernement aux citoyens Américains minés par le succès de Spoutnik, et d’impressionner les Soviétiques.

Le physicien Léonard Reiffel, qui était en charge de ce projet (nom de code: A-119), a été interrogé en 2012 par CNN, alors qu’il avait 85 ans. Il explique ainsi le contexte dans lequel a été élaborée cette mission:

«Les gens étaient très inquiets à cause de Spoutnik et des très remarquables exploits de l’Union Soviétique à cette époque, et en comparaison, les Etats-Unis craignaient d’avoir l’air minables. C’était donc un concept qui visait en quelque sorte à convaincre les gens que les Etats-Unis étaient capables de maintenir un effet dissuasif mutuel, et d’éviter ainsi une énorme déflagration sur Terre».

D’après lui, il y avait également des raisons «militaires et politiques» à ce projet:

«il y avaient des discussions pour faire de la Lune un champ de bataille en surplomb», depuis lequel les Etats-Unis pourraient envoyer des missiles, a-t-il déclaré à CNN.

Un plan précis, qui semble tout droit sorti de l’imaginaire de Méliès, croisé avec le pessimisme nucléaire de Stanley Kubrick, est échafaudé: les scientifiques prévoient de viser la face cachée de la Lune, pour que la poussière projetée par la détonation soit éclairée par le soleil, et gagne ainsi en visibilité depuis la Terre, en créant un contraste.

Finalement, le plan des chercheurs et du gouvernement fut abandonné en janvier 1959. Les risques estimés sur l’effet d’une telle initiative sur la population (allait-elle l’approuver ou non?), et les doutes sur les capacités du missile à réellement atteindre sa cible (n’aillait-il pas retomber sur Terre en cas d’échec?), en ont finalement eu raison. De plus, Leonard Reiffel plaçait de grands espoirs dans la colonisation de la Lune, et craignait que la radioactivité à sa surface ne complique la tâche. Jacques Cheminade, qui prévoyait pendant la campagne présidentielle de 2012 l’industrialisation de la Lune, peut lui être redevable.

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