Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse


On vante souvent et beaucoup trop que certains produits peuvent faire des miracles pour le corps, cependant, la quantité et la manière que certains produits sont présentés peuvent avoir des effets néfastes. C’est ce que les chercheurs soulignent pour la spiruline
Nuage

 

Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

 

Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

Le 1er décembre 2017.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de mettre en garde les consommateurs contre certains effets néfastes de la spiruline, une algue présentée comme un produit miracle.

Des effets indésirables signalés

Il faut toujours se méfier de ces produits qui peuvent à la fois vous requinquer, vous faire maigrir et vous muscler. Cela fait quelques années que les vertus de la spiruline, une algue que l’on trouve en Afrique, en Asie du Sud et en Amérique latine, sont vantées sur les forums ou par certains naturopathes. Riche en protéines, elle est même distribuée dans des pays en développement pour lutter contre la malnutrition des enfants.

Mais, ce que l’on ne savait pas, c’est qu’elle aurait également de nombreux effets indésirables. C’est ce que révèle l’Anses dans un avis rendu public le 30 novembre. 49 signalements d’effets indésirables (troubles digestifs, allergie, atteintes musculaires ou hépatiques…) ont en effet conduit l’agence sanitaire à mener son enquête pour évaluer les risques associés à la consommation de cette algue.

Des traces de plomb, de mercure et d’arsenic

En France, la spiruline est consommée sous forme de compléments alimentaires.

Elle « ne semble pas présenter de risque sanitaire à de faibles doses (jusqu’à plusieurs grammes par jour chez l’adulte) », note l’Anses. « Les produits contenant de la spiruline peuvent en revanche être contaminés par des cyanotoxines (mycrocystines notamment), des bactéries ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, arsenic) ».

L’agence ne conseille pas aux consommateurs de renoncer à la spiruline mais elle demande aux pouvoirs publics d’être plus attentifs aux circuits d’approvisionnement. Elle recommande en revanche aux personnes qui présentent un terrain allergique, qui souffrent de fragilités musculaires ou hépatiques ou de phénylcétonurie (une maladie génétique rare et grave) de ne pas consommer ces compléments alimentaires. 

Marine Rondot

http://www.passeportsante.net/

L’assiette du futur dévoilée à Paris


Si on se pose cette éternelle question en 2030 : qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Les réponses pourraient être très différentes a ce que nous mangeons aujourd’hui
Nuage

L’assiette du futur dévoilée à Paris

 

Que mangerons nous en 2030? Des insectes (notre... (PHOTO AFP)

Que mangerons nous en 2030? Des insectes (notre photo), des microalgues et des aliments «zéro déchet».

PHOTO AFP

 

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

Que mangerons nous en 2030? Entre autres, des insectes, des microalgues et des aliments «zéro déchet», répond le Festival de l’alimentation qui se tient samedi et dimanche à la Cité des Sciences à Paris.

Pour sa première édition, cette manifestation pédagogique et ludique se penche sur les défis de la demande alimentaire et de la gastronomie de demain. Plusieurs chefs, notamment Thierry Marx, des designers culinaires, des associations et des start-up ont été invités à présenter leurs idées, voire à les faire déguster.

Titulaire de la chaire «cuisine du futur» à l’Université Paris-Sud, Raphaël Haumont va dévoiler au grand public ses travaux.

«Il est impératif d’imaginer une cuisine durable car la population mondiale dépassera 9 milliards de personnes en 2050», déclare à l’AFP ce chercheur en physicochimie de la matière.

Afin de limiter les déchets, «il faut utiliser au maximum les coproduits», souligne-t-il. «On peut par exemple tout manger dans une orange, peau comprise», relève M. Haumont qui travaille avec le chef Thierry Marx au sein du Centre français de l’innovation culinaire où ils élaborent ensemble les textures et saveurs de demain.

Il a ainsi mis au point une «confiture d’orange instantanée « zéro déchet »». En mélangeant la purée de fruit avec des pectines spéciales riches en calcium, on obtient immédiatement, sans cuisson ni ajout de sucres, un gel très goûteux. Très pratique pour les sportifs et les randonneurs.

Le scientifique élabore aussi des contenants alimentaires «zéro plastique» à base d’algues. Il réalise des canettes végétales comestibles prometteuses. Elles ont été testées en apesanteur lors d’un vol parabolique avec l’astronaute Thomas Pesquet il y a quelques mois à bord de l’Airbus A310 Zero G de la société Novespace.

Mais pour Raphaël Haumont, «l’avenir de l’alimentation se trouve surtout dans la mer», notamment avec les algues.

Mayonnaise sans oeuf

Georges Garcia, président et fondateur d’Alg&You, est lui aussi convaincu des vertus des microalgues: sa jeune entreprise veut lancer une «révolution» en permettant à tout un chacun de produire chez lui de la spiruline fraîche, très riche en protéines. On en trouve dans le commerce sous forme de compléments alimentaires en comprimés.

La start-up a développé une sorte de «yaourtière à spiruline», en partenariat avec un groupe d’électroménager. Avec un sachet de spiruline, des nutriments, de l’eau et de la lumière, il sera possible de récolter 20 grammes de spiruline bien verte par jour, explique à l’AFP M. Garcia.

À consommer fraîche ou à utiliser comme condiment ou comme ingrédient pour des sauces.

Le public du festival pourra se faire une idée du potentiel de cette microalgue en testant une mayonnaise verte réalisée sans oeuf, mais avec de la spiruline.

«Côté gustatif, c’est à s’y méprendre», assure M. Garcia.

Seront présentées également des pâtes à tartiner salées ou au chocolat.

«La spiruline est la protéine végétale écologique de demain», estime M. Garcia qui est en train de lever des fonds pour pouvoir démarrer la production en petite série de cet équipement en 2017.

Les insectes comestibles, autre source précieuse de protéines, sont également les vedettes du festival.

«Deux milliards d’êtres humains mangent depuis longtemps des insectes, mais culturellement, les Européens sont réticents à en manger», souligne Raphaëlle Browaeys de la start-up Jimini’s qui s’est donné pour mission de «faire entrer petit à petit les insectes dans notre alimentation».

«Les insectes ont le pouvoir de réduire considérablement l’impact environnemental de notre alimentation», explique l’entreprise.

La marque propose des produits apéritifs autour de criquets, de molitors (vers de farine) et de grillons déshydratés, déclinés en différentes saveurs. Et pour les fêtes de fin d’année, elle a étoffé sa gamme avec des grillons à la truffe et des molitors au pain d’épices.

http://www.lapresse.ca/

Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!


Les recettes miracles peuvent marcher mais a très court terme et trop souvent elles peuvent entrainer des problèmes beaucoup plus grave et ce n’est certes pas le but fixé. Il n’y a rien dans ces régimes qu’on essaie de nous vendre a coups de grandes publicités qui remplacera l’activité physique avec une alimentation équilibrée. Tant qu’on a pas compris que l’un ne va pas sans l’autre, on ne peut pas espérer perdre le surplus de poids
Nuage

 

Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!

Brûleurs de graisses, ne tombez pas dans le panneau!

Après les semaines plus ou moins pantagruéliques de la fin de l’année dernière, grande est la tentation d’éliminer très vite les kilos engrangés. Et de céder à la tentation des propositions de produits et d’aliments dits « brûle-graisse ». Certains sont dangereux, d’autres non. Tous relèvent de l’illusion.

Comment brûle-t-on ses graisses?

Ce gras, souvent maudit quand il est mal placé et en trop, est composé de lipides gentiment et bien logés dans des cellules appelées adipocytes.

Les lipides fournissent parfois de l’énergie en se transformant en glucose qui est quasiment le seul carburant de toutes nos cellules.

Pour que cette transformation se fasse, il faut qu’il n’y ait plus de glucose de réserve. Or, on en a entre 300 et 500 g, sous forme de glycogène stocké dans le foie et les muscles. Ce qui fait entre 1.200 et 2.000 calories (1 g de glucose = 4 calories). De quoi tenir un bon moment, presque une journée entière, avant que les lipides ne se mettent en branle pour fournir de l’énergie.

Sauf si vous dépensez plus de calories. Et le seul moyen pour cela, c’est d’avoir une activité physique qui vous en fait évacuer plus que vous n’en absorbez. Autrement dit, en vous bougeant et en faisant du sport.

C’est la seule et unique façon de brûler vos graisses. Aucun produit, aucun aliment ne peut se substituer à l’activité physique.

Les pilules « brûle-graisse »

Toutes promettent de vous faire fondre miraculeusement de plusieurs kilos en une ou deux semaines. En prenant soin néanmoins, par mesure de précaution, de recommander en même temps une alimentation équilibrée.

Elles contiennent différents ingrédients, genre caféine, guarana, spiruline, chrome, L-carnitine, censés activer le métabolisme et ainsi à éliminer plus vite vos graisses. Il y a aussi des fibres, comme le chitosan extrait de la carapace des crustacés, qui capteraient les graisses dans le tube digestif.

Il y a également des baies exotiques, donc miraculeuses, du style açai (de l’Amazonie). Certes, elles sont riches en antioxydants mais on voit mal le rapport avec le gras!

Dans ces produits « brûle-graisse », celui qui semble faire fureur actuellement est à base de phentéphine qui combine méthylhexanéamine, caféine, DHEA et carnitine-L. Or, la méthylhexanéamine est classée dans les substances dopantes car proche de l’éphédrine et des amphétamines qui sont catastrophiques pour le cœur et le système nerveux. Tout comme la caféine à des doses élevées (500 mg environ) qui est également présente dans nombre de ces pilules « brûle-graisse ».

Consommez-les si vous voulez mettre votre santé en danger!

Caféine et thé vert

La caféine, stimulant du système nerveux, active aussi, mais très légèrement, votre thermogenèse, c’est-à-dire votre production de chaleur. Cette thermogenèse est un des axes de recherche dans le domaine de l’obésité. Mais, pour le moment, rien de probant n’a été découvert.

Ce qui n’empêche pas que la caféine fait partie des substances censées faire fondre la graisse comme une glace au soleil. Alors que 200 mg (1 à 2 tasses de café) mobilisent environ une vingtaine de calories….

Le thé, vert ou non, contient de la théine (20 à 45 mg pour 250 ml) qui n’est rien d’autre que de la caféine. Il est aussi riche en toutes sortes d’antioxydants, ce qui lui a donné une aura de produit miracle à tout faire.

Il y a aussi beaucoup de caféine dans les boissons énergisantes (70 à 200 mg pour 25 cl) et dans celles à base de cola (35 à 45 mg par canette).

Si l’on songe aux milliards de litres de café, de thé et de toutes ces boissons absorbés et à l’augmentation de l’obésité, le bon sens semble démontrer que la caféine ne fait pas maigrir spontanément. Mais elle stimule la diurèse: malheureusement, quand on fait pipi, on élimine de l’eau, pas de la graisse.

On sait qu’au-delà de 500 mg par jour, la caféine a des effets nocifs sur les systèmes nerveux et cardiovasculaires.

Inutile, donc de vous gaver de café, de thé ou de gélules contenant de la caféine, vous ne maigrirez pas mais vous dormirez mal.

Ananas et citron

Le mythe de l’ananas qui s’attaque aux graisses avec son arme fatale, l’enzyme broméline tient toujours la route. Mais comme cet enzyme se trouve maintenant dans la tige, qu’il est quand même difficile d’avaler, le voilà dans des gélules de poudre de tige d’ananas à 12 /15 € les 120 dont il faut consommer 4 à 6 par jour. Ca n’est pas vraiment dangereux, c’est stupide.

Mangez de l’ananas en dessert, les recettes pour l’accommoder ne manquent pas.

C’est un excellent fruit, riche en fibres, bienvenu en hiver.

Quant au citron, il est lui aussi censé vous faire maigrir, vous détoxifier et, après cette période festive, voilà le régime citron qui revient en piste.

Utilisez le citron largement pour assaisonner vos légumes, vos salades, vos poissons et même vos viandes. Il est riche en vitamine C.

Ces deux fruits vous feront le plus grand bien mais ne comptez pas sur eux pour maigrir. Ils n’en ont pas le pouvoir comme d’ailleurs tous les autres aliments.

Poivron et piment

Lorsqu’on consomme du poivron ou du piment, ça chauffe et ça pique. C’est l’effet de la capsaïcine. Selon certaines études, cette molécule aurait le pouvoir d’augmenter (un peu) le métabolisme de base, donc la dépense calorique. Elle aurait aussi un effet sur la satiété qu’elle augmenterait également et ainsi on mangerait moins, donc on maigrirait.

Les fabricants de gélules se sont engouffrés dans ce créneau et ont mis sur le marché des produits contenant non seulement cette capsaïcine mais aussi de la caféine et d’autres molécules plus ou moins recommandables. Et ils vous promettent de brûler chaque jour 278 calories en plus. On appréciera la précision fantaisiste du chiffre!

Si vous l’aimez, mettez du piment dans votre alimentation, vous ne risquez rien mais n’espérez pas pour autant fondre dans les jours qui suivent.

Quant au poivron, ça n’est pas la saison. Vous aurez tout loisir d’en mariner et de les consommer en entrée l’été prochain. Il est riche en fibres, en antioxydants et en vitamine C.

Alors, on fait quoi?

On mange de la soupe tous les soirs, ce qui est la meilleure façon de consommer beaucoup de légumes sans gras. Et les légumes, ça apporte peu de calories, mais beaucoup de fibres, de vitamines et de sels minéraux.

La soupe de légumes, bien épaisse et mixée, ne fait pas maigrir mais elle y contribue en rassasiant, en déclenchant le processus de la satiété, donc on mange moins ensuite. Différentes études l’ont montré.

Alors, qu’est-ce qui vous empêcherait d’en prendre aussi au déjeuner ? Avec une tranche de viande froide, un yaourt et un fruit, une bonne soupe peut s’emporter facilement et remplacer le repas trop gras de la cantine et/ou le McDo ou le sandwich.

Avec des légumes nature surgelés, un autocuiseur et un mixeur plongeant, une soupe se cuisine en 15 minutes. De plus, c’est vraiment un mets de saison.

Et on se bouge! Cela demande bien sûr plus d’efforts, mais c’est indispensable.

Article publié par Paule Neyrat, Diététicienne le 06/01/2012 – 14:18

Sources : eufic.org/article/fr/nutrition/aliments-fonctionnels/artid/Cafeine-sante/;
nature.com/ijo/journal/v29/n9/abs/0802999a.html;
Doucet E, Tremblay A. Eur J Clin Nutr 1997 December;51(12):846-55;
Lejeune MP, Kovacs EM, Westerterp-Plantenga MS. Br J Nutr 2003 September;90(3):651-9;
Westerterp-Plantenga MS, Int J Obes (Lond) 2005 June;29(6):682;
Yoshioka M, St-Pierre S, et al. Br J Nutr 1999 August;82(2):115-23;
Rolls BJ., Bell EA., Thowart ML., AM J Clin Nutr. 1999 Oct ; 70(4) : 448-55;
Flood JE., Rolls BJ. Appetite. 2007 Apr 14;
Mattes R. Physiol Behav. 2005 Jan 17 ; 83(5) : 739-47. Epub 2004 Nov 11.

http://www.e-sante.be/