Un fossile assez bien conservé d’un ver qui aurait peupler jadis la terre .. quoiqu’il existent encore de ces vers de la même famille vivant dans le sable ou dans les eaux
Nuage
Étrange créature fossile découverte dans les Rocheuses
Spartobranchus tenuis Photo : Jean-Bernard Caron
Une créature fossile datant de plus de 505 millions d’années a été découverte dans le gisement de fossiles des schistes de Burgess, en Colombie-Britannique.
La forme de la créature nommée Spartobranchus tenuis évoque celle d’un phallus.
Le biologiste Christopher Cameron de l’Université de Montréal et ses collègues affirment que le fossile appartient à la famille des vers à gland, connus sous le nom d’entéropneustes. Cette espèce prospère de nos jours dans le sable fin et la boue des eaux profondes et peu profondes.
Le ver à gland fait lui-même partie des hémichordés, comprenant des espèces marines étroitement reliées aux étoiles de mer et aux oursins actuels.
Selon les chercheurs, cette découverte ajoute 200 millions d’années aux registres fossiles des entéropneustes, les faisant remonter jusqu’à la période cambrienne.
« Cela change fondamentalement notre compréhension de la biodiversité de cette période. » — Communiqué de l’UdM
Cette découverte est d’autant plus surprenante, ajoutent les chercheurs, car ces vers ont un corps mou, ce qui rend leur conservation extrêmement rare.
Les Spartobranchus tenuis se nourrissaient probablement de petites particules tirées d’éléments filtrés depuis l’eau de mer.
Une analyse détaillée laisse à penser que les Spartobranchus tenuis avaient un corps flexible, composé d’un proboscis court, d’un collet et d’un étroit tronc allongé se terminant par un appendice bulbeux. Cet appendice pourrait avoir servi d’ancre.
Les plus grands spécimens complets examinés mesuraient dix centimètres de longueur, leur proboscis comptant pour environ un demi-centimètre.
En outre, plusieurs de ces vers étaient préservés dans des tubes, dont certains étaient subdivisés, suggérant qu’ils servaient d’habitation.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.