Jouer à Tetris pour évacuer les souvenirs douloureux


Tétris, un jeu vidéo qui a été conçu il y a 30 ans, pourrait revenir sous forme de traitement pour oublier des souvenirs douloureux, et ceux atteints de stress post-traumatique
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Jouer à Tetris pour évacuer les souvenirs douloureux

 

Jouer à Tetris aide à réduire le nombre de récurrences des souvenirs douloureux, selon cette étude. © Mark Thomas/REX/REX/SIPA

Jouer à Tetris aide à réduire le nombre de récurrences des souvenirs douloureux, selon cette étude. © Mark Thomas/REX/REX/SIPA

Par Lise Loumé

Le jeu vidéo mythique Tetris, qui a fêté ses 30 ans d’existence en 2014, pourrait venir en aide aux personnes souffrant de souvenirs intrusifs après un événement traumatisant.

Vous rappelez-vous de Tetris, ce jeu vidéo mythique des années 80 qui consistait à monter des murs avec des blocs de tailles différentes arrivant à un rythme de plus en plus rapide ? Bien qu’il soit aujourd’hui désuet, ce jeu s’avère être une aide précieuse pour les personnes souffrant de souvenirs intrusifs ou douloureux après un événement traumatisant, met en évidence une étude parue dans la revue Psychological Science. À commencer par les patients atteints du syndrome de stress post-traumatique (voir encadré ci-dessous).

Un protocole d’expérience original

Dans cette étude, l’équipe d’Emily Holmes de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) a réalisé deux séries d’expériences. Dans la première, 52 personnes ont visionné un film de 12 minutes dont plusieurs scènes recréaient les conditions d’un traumatisme (par exemple, des images de blessures graves après un accident de voiture). Un bon moyen d’induire expérimentalement des souvenirs intrusifs. Le lendemain, les chercheurs ont montré aux participants des images extraites du film vu la veille et leur ont demandé de remplir des questionnaires sur leurs souvenirs intrusifs du film. Ensuite, la moitié d’entre eux (26) a joué à Tetris pendant 12 minutes. Enfin, tous les volontaires ont été invités à remplir un carnet de bord pendant une semaine, dans lequel ils devaient inscrire chaque moment de leur journée où un souvenir intrusif de la vidéo se manifestait.

SYNDROME. Plusieurs mois après un accident, certaines personnes souffrent de maux de tête, de peurs incontrôlables ou encore de douleurs diverses (troubles de la vision, de l’équilibre ou irritabilité). Lorsque ces symptômes surviennent conjointement, on parle de syndrome de stress post-traumatique. 

Tetris est inefficace sans une réactivation du souvenir

Le protocole de la deuxième expérience était identique à celui de la première. Mais, en complément, les chercheurs ont demandé à certains volontaires de jouer à Tetris sans avoir regardé la vidéo, et d’autres ont seulement visionné le film. Verdict des deux expériences : jouer à Tetris aide à réduire le nombre de récurrences des souvenirs douloureux. Mais lejeu vidéo seul ne suffit pas : la réactivation du souvenir est indispensable pour qu’il soit efficace.

« Même si les personnes préfèrent oublier les souvenirs traumatisants, elles ont intérêt à les ramener, sous certaines conditions, pour les rendre moins intrusifs », affirme Ella James, co-auteur de l’étude. « Actuellement, les traitements pour soigner le syndrome de stress post-traumatique sont prescrits un mois après l’événement traumatique, pour être sûr du diagnostic, mais nous manquons de traitements préventifs qui puissent être donnés plus tôt », explique Emily Holmes.

Selon les chercheurs, un traitement rapide basé sur leurs résultats pourrait aussi profiter aux personnes souffrant de souvenirs intrusifs, mais qui ne sont pas atteintes de stress post-traumatique, afin qu’un jour, celles-ci cessent de revivre les mêmes scènes traumatisantes encore et encore.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Un homme a perdu la mémoire après être allé chez le dentiste.


Un cas mystérieux de la médecine, d’un homme qui depuis des années ne se souviens que quelques minutes a la fois. Les spécialistes ne comprennent pas comment il a pu perdre ses souvenirs simplement après un traitement chez le dentiste
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Un homme a perdu la mémoire après être allé chez le dentiste.

 

<a href="https://www.flickr.com/photos/leventlecri/2428230989" target="_blank">À certains égards, le processus de formation des souvenirs est encore flou</a> | Le vent le cri via Flickr CC <a href="crédit photo" target="_blank">License by CC</a>

À certains égards, le processus de formation des souvenirs est encore flou | Le vent le cri via Flickr CC License by CC

Repéré par Aude Lorriaux

William est incapable de se souvenir d’une nouvelle chose pendant plus d’une heure et demie. A l’exception du décès de son père.

Qu’est-il arrivé à William il y a maintenant dix ans? Ce soldat britannique et père de deux enfants, qui semblait en parfaite santé, a perdu la mémoire le 14 mars 2005, après un banal rendez-vous chez le dentiste pour une dévitalisation. Son cerveau est intact, et aucun des multiples scanners et tests effectués sur lui n’ont réussi à montrer la moindre lésion.

Pourtant, William est désormais incapable de se souvenir d’une chose pendant plus de quatre-vingt-dix minutes. Si on ne lui rappelle pas, il imagine que ses enfants ont toujours 8 et 11 ans, et pas les dix ans de plus qu’ils ont pris entre-temps. Comme si l’encre des souvenirs refusait de s’imprimer dans son cerveau. La seule donnée que le Britannique a intégré de manière pérenne lors de cette dernière décennie est la mort de son père, même s’il n’a pas en tête les circonstances exactes.

Ce cas énigmatique, qui n’est pas sans rappeler le scénario du film Memento, questionne aujourd’hui notre manière d’appréhender le cerveau, rapporte le site de la BBC qui détaille l’histoire.

Les souvenirs sont-ils quelque part?

Principal suspect: le processus de fabrication de protéines par les synapses, qui permet de consolider les souvenirs

Dans le cas de William, les médecins ont d’abord supposé qu’il s’agissait d’une hémorragie, mais n’ont rien trouvé. Aucune partie de son cerveau n’avait été atteinte, au contraire d’Henry Gustav Molaison, un patient devenu amnésique à la suite d’une opération chirurgicale en 1953 et l’un des cas de référence pour les pertes subites de mémoire. William n’aurait pas non plus connu de trauma.

Gerald Burgess, le psychologue qui s’occupe de lui et a publié récemment un papier scientifique sur le sujet dans la revue PubMed, suspecte une autre cause: le processus de fabrication de protéines par les synapses, qui permet de consolider les souvenirs dans le temps. Mais, pour l’heure, il n’en a pas la confirmation.

En attendant, le cas de William donne du grain à moudre aux adeptes de la théorie de Bergson, exposée dans Matière et mémoire (1896), selon laquelle les souvenirs ne sont logés nulle part, et l’esprit ne serait pas réductible à la matière. Gerald Burgess espère, lui, que la médiatisation de son cas permettra de faire naître de nouvelles théories. Cinq autres exemples de perte de mémoire sans lésions cervicales sont recensés par la littérature médicale.

http://www.slate.fr/

A 32 ans, elle se réveille persuadée d’en avoir 15


On sait que le stress peut faire des dégâts, mais de cette manière est assez étonnant. Comme cet épisode de remonter dans le temps n’a pas durer trop longtemps, cela doit être une expérience intéressante, mais quand même angoissant de ne pas avoir de souvenirs récents
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A 32 ans, elle se réveille persuadée d’en avoir 15

 

Une femme de 32 ans se réveille en ayant l'impression d'en avoir 15.

Une femme de 32 ans se réveille en ayant l’impression d’en avoir 15. © Seb Oliver / Image Source

C’est une histoire digne d’un film. Naomi Jacobs, une jeune Britannique, a ouvert les yeux un matin de 2008, convaincue de vivre… en 1992.

Un matin de 2008, Naomi Jacobs, 32 ans, se réveille persuadée d’être une adolescente…de 15 ans. Elle est convaincue de vivre en 1992, que John Major est le Premier ministre de Grande-Bretagne, que son portable Nokia est au top de la technologie et se souvient en même temps de tous ses numéros de téléphone, d’événements de sa vie très marquants émotionnellement comme des décès. Très vite, c’est la panique. La jeune femme ne reconnaît plus ni sa chambre, ni même son visage dans le miroir, confie-t-elle dans une interview à la BBC.

Comble de l’horreur, dans son salon, elle rencontre un petit garçon qui l’appelle « Maman ».

« J’étais heureuse d’avoir donné la vie mais je n’en avais aucun souvenir. Et en même temps, j’étais terrorisée d’avoir la responsabilité d’un enfant. Ce n’était pas réel tout ce qui m’arrivait » , confie-t-elle.

Le stress à l’origine de l’amnésie

Les raisons de cette remontée dans le temps ? Naomi Jacobs était atteinte d’une forme d’amnésie partielle extrêmement rare causée par un stress important, en l’occurrence une rupture et une grosse pression professionnelle.

Cette expérience peu commune aura duré huit semaines. Une période sur laquelle la jeune femme porte, rétrospectivement, un regard positif :

« Je me sens très chanceuse : Je me sens très chanceuse : regarder ma vie avec les yeux d’une jeune fille m’a offert de nouvelles perspectives, m’a permis de changer et d’améliorer ma vie ».

Elle relate son expérience dans un livre autobiographique, Forgotten Girl, à paraître le 23 avril prochain en Grande-Bretagne.

http://www.lepoint.fr/

Quand les rêves deviennent réalité


Encore une fois, la science-fiction semble nous rattraper. Si on peut changer dorénavant les souvenirs d’une souris, il est probable qu’il sera possible dans un avenir rapproché de le faire pour l’homme. Est-ce une bonne où bien une mauvaise chose ?
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Quand les rêves deviennent réalité

 

Neurones de souris sous colorants fluorescents en 2007 - wikipedia.org

Neurones de souris sous colorants fluorescents en 2007 – wikipedia.org

SOPHIE VANDERMOLEN

Des chercheurs français ont réussi à implanter de nouveaux souvenirs dans le cerveau de souris endormies. Une technique qui pourrait un jour être utilisée pour modifier la mémoire de personnes ayant subi un traumatisme.

Les films de science-fiction Total Recall et Inception deviennent réalité… dans le monde des rongeurs. Des chercheurs français de l’Ecole supérieure de physique et de chimie (ESPCI) ont réussi à introduire de faux souvenirs dans l’esprit de souris endormies. Leurs résultats sont publiés dans la revue Nature Neuroscience.

Menée par Karim Benchenane, l’équipe de scientifiques a « piraté » le processus que le cerveau réalise lorsque nous sommes endormis – assimiler les informations obtenues dans la journée – afin de créer de nouveaux souvenirs dans les réseaux neuronaux.

Associer une sensation de plaisir à un emplacement

A l’aide d’électrodes, ils ont d’abord mesuré l’activité des neurones de lieux (une découverte de ces « cellules GPS » qui avait d’ailleurs valu un prix Nobel de médecine en 2013) lorsque les souris étaient libres de déambuler dans leur cage. Puis, pendant que les souris dormaient, et alors que leurs neurones « s’allumaient » quand les souvenirs étaient réactivés, les chercheurs ont stimulé le circuit de récompense, de sorte qu’une sensation de plaisir soit associée à un endroit précis.

A leur réveil les souris ont passé quatre à cinq fois plus de temps dans les coins pour lesquels elles avaient reçu une stimulation et qu’elles associaient désormais à une récompense.

« C’est la première fois que des souvenirs conscients ont été créés dans la tête d’animaux », explique le magazine New Scientist, qui rappelle que jusqu’ici les scientifiques avaient simplement été capables de former des associations subconscientes dans des esprits en sommeil – notamment chez ceux de fumeurs chez qui ils ont associé l’odeur d’œufs et de poisson pourris à celle de cigarettes.

Après les souris, les hommes ?

Karim Benchenane imagine que cette découverte puisse aider à modifier les souvenirs de personnes ayant subi de graves traumatismes.

« Si on peut identifier quelle zone du cerveau s’active lorsqu’une expérience est associée à une peur irrationnelle, on pourrait être capable de créer ce même type d’association, mais positive », explique-t-il.

Cette découverte pourrait toutefois créer des dérives. Les individus ou les gouvernements pourraient altérer les souvenirs d’une personne endormie pour son propre compte.

Pour Loren Frank, professeur à l’université de Californie : « Ce sera très difficile d’arriver à de tels projets, donc je ne suis pas vraiment inquiet, mais il n’est pas impossible que cela se produise. »

http://www.courrierinternational.com/

Truc Express ► Comment retenir le prénom de son interlocuteur ?


 

Difficile de retenir les noms ? Voilà quelques petites astuces qui feront une bonne gymnastique pour le cerveau
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Comment retenir le prénom de son interlocuteur ?

Comment retenir le prénom de son interlocuteur ?

Photo : SIPA

ASTUCE – Si vous êtes du genre à systématiquement oublier le prénom de votre interlocuteur sitôt prononcé, voici une méthode simple pour pallier ce manque de courtoisie involontaire.

Rencontrer une personne familière tout en étant incapable de se souvenir de son prénom au moment de la saluer est une situation classique pour une bonne partie d’entre nous. Mais ce phénomène n’est pas rédhibitoire et quelques astuces simples permettent de s’en tirer à bon compte à tous les coups.

C’est en tout cas ce qu’assure Indira Pun, concierge en chef du Mandarin Oriental à Hong Kong depuis onze ans, interrogé par le NY Times :

« Parfois, je vois un client que je n’ai pas vu depuis des années, et je me souviens tout de suite de son nom. Je travaille ça comme un muscle. »

Il suffit en effet de ne pas se vouer à sa mémoire à court terme, qui intervient quand une personne donne son prénom, mais de stocker ladite information plus profondément dans le cerveau. En commençant notamment par trouver de la matière à laquelle se raccrocher, pour donner du sens à l’information.

► Faire des associations

« Votre cerveau doit être comme une caméra, explique Indira Pun. Écoutez attentivement la personne dire son nom, et prenez une photo dans votre tête d’un seul détail de cette personne avant de l’enregistrer avec le nom ».

Une mouche, une démarche particulière ou une peau très blanche peuvent par exemple faire l’affaire. Mettre en place des moyens mnémotechniques demande un peu de concentration au départ, mais s’avère plus naturel avec la pratique.

► Répéter le prénom

Une fois que cette photo est prise, commencez par dire le nom à voix haute, puis mentionnez-le deux à trois fois pendant l’interaction avec la personne.

► Prendre des notes

Après la rencontre, vous pouvez écrire le prénom de façon à le mémoriser davantage, pour consolider l’apprentissage. Mais il est également envisageable d’entreprendre la démarche avant l’instant T pour préparer une rencontre avec des personnes importantes et faire ainsi bonne impression – lors de son arrivée dans une nouvelle boîte par exemple. La concierge Indira Pun s’entraîne ainsi avec ses collègues en appliquant la méthode à partir de photos tout en inscrivant la prononciation des prénoms sur un papier.

Elle précise néanmoins que les noms à consonances étrangères sont paradoxalement plus simples à retenir.

« Vous vous mettez davantage la pression pour vous en souvenir », précise celle-ci.

En attendant, pas besoin d’une préparation de trois heures ou de rentrer dans un état de stress intense : votre interlocuteur pourra tout aussi bien vous rafraîchir la mémoire

http://www.metronews.fr/

Des souvenirs stockés au cas où…


C’est étrange comment notre cerveau fonctionne, comme par exemple, les souvenirs. Alors qu’on voit mais sans remarquer quelque chose, un évènement viens faire resurgir ce souvenir anodin qui viens renforcer ce souvenir ..
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Des souvenirs stockés au cas où…

 

une femme a des idées

© PathDoc /shutterstock.com

Des expériences montrent que le cerveau stocke temporairement de multiples souvenirs a priori inutiles… et les renforce s’ils prennent de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Vous croisez une femme au supermarché sans la remarquer. Par la suite, vous rencontrez votre nouvelle voisine de palier, qui vous semble étrangement familière. Un peu plus tard, vous y repensez et… surprise : vous vous rendez compte que votre voisine n’est autre que cette femme croisée pendant vos courses !

Pourquoi ce souvenir du supermarché, que vous n’avez même pas conscience d’avoir enregistré et que vous auriez vite oublié dans d’autres circonstances, vous est-il revenu ? Joseph Dunsmoor, de l’Université de New York, et ses collègues, ont montré qu’un souvenir anodin peut être renforcé a posteriori s’il prend de l’importance à la lumière d’événements nouveaux.

Au quotidien, nous sommes confrontés à un flot gigantesque d’informations – images, sons, odeurs, etc. Leur stockage à long terme dépasserait largement nos capacités mémorielles. Pourtant, on ne peut savoir à l’avance quelles informations se révéleront utiles par la suite. Les expériences réalisées par les neurobiologistes suggèrent que de multiples traces mémorielles sont créées, et que celles qui se révèlent les plus pertinentes sont ensuite renforcées.

Joseph Dunsmoor et ses collègues ont présenté des images d’outils ou d’animaux à des participants, qui devaient les classer selon ces deux catégories. Dans une première phase, cette présentation était effectuée sans autre stimulus. Lors d’une deuxième phase, les images de l’une des deux catégories (outil ou animal) étaient associées deux fois sur trois à un léger choc électrique au poignet. Enfin, de nouveau, aucun choc électrique n’était administré lors de la troisième et dernière présentation.

Les neurobiologistes ont ensuite testé les souvenirs des participants, en leur montrant les images déjà présentées mélangées à des images inédites. Le sujet devait dire s’il avait déjà vu l’image ou non.

Résultat : les participants se souvenaient mieux des images de la catégorie associée à un choc électrique et présentées lors des deuxième et troisième phases. Ce n’est pas surprenant : la mémorisation est plus efficace quand l’émotion s’en mêle, et la peur du « coup de jus » se révéle stimulante ! Mais les images montrées lors de la première phase correspondant à la même catégorie étaient aussi mieux mémorisées, alors que les participants n’avaient pas encore reçu de chocs électriques à cette étape. Ces souvenirs ont donc été renforcés a posteriori.

De nombreuses expériences avaient déjà montré que les souvenirs pouvaient être renforcés rétroactivement après une émotion. Mais ici, le renforcement est sélectif et ne concerne que les souvenirs acquérant une pertinence nouvelle.

Comment le cerveau opère-t-il ce tri sélectif  ? Un premier souvenir faible (codé par un ensemble de modifications dans les connexions entre neurones) serait d’abord créé et, lorsqu’il se révèle important, serait « marqué » pour être renforcé plus tard. En effet, dans l’expérience menée par Joseph Dunsmoor, l’amélioration des souvenirs n’était constatée qu’à partir de quelques heures après la présentation des images.

Les mécanismes en cause restent à préciser, mais ils diffèreraient en tout cas de ceux à l’œuvre pendant le sommeil – lors duquel le cerveau rejoue les souvenirs, ce qui permet de les consolider. En effet, l’amélioration survenait même avant que les participants n’aient dormi.

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Coma : la voix des proches favoriserait le réveil


Personnellement, je trouve important de parler a une personne qui est dans le coma ou est mourant, de prendre la main et de faire sentir notre présence. Il semble qu’avec l’imagerie prouve que cela a un impact visible sur le cerveau
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Coma : la voix des proches favoriserait le réveil

 

tenir main coma

Crédits : Arba Hatashi

Par Julie Aram

Lorsque des proches racontent à un patient plongé dans le coma des souvenirs de moments passés ensemble, la capacité à recouvrer la conscience de ce dernier est accélérée, et se fait dans de meilleures conditions.

« Peut-il m’entendre ? ». Telle est l’inévitable question que se posent les personnes dont un proche a sombré dans le coma. Et à cette question, il semble bien que la réponse soit « oui ». C’est en tout cas ce que suggère une étude de neuroimagerie menée par des médecins de l’Université Northwestern (Evanston, États-Unis), publiée le 22 janvier 2015 dans la revue Neurorehabilitation and Neural Repair.

En effet, les travaux menés par ces chercheurs montrent que lorsqu’un patient plongé dans le coma entend de façon régulière et répétitive la voix de ses proches lui racontant des histoires familières (souvenirs…), une augmentation de l’activité cérébrale dans la région impliquée dans la récupération des informations stockées dans la mémoire à long terme se produit.

Plus encore, l’étude montre qu’en moyenne, ces patients recouvrent la conscience plus tôt que les autres, et que leur aptitude à réagir adéquatement à leur environnement, comme participer à des conversations, est sensiblement améliorée.

Pour parvenir à ce résultat, les auteurs de ces travaux ont mené une étude sur six semaines, impliquant 15 patients plongés dans le coma suite à un traumatisme cérébral.

Durant l’expérience, des enregistrements de voix de proches ont été diffusées quotidiennement à huit de ces patients, à raison de quatre fois par jour. Dans ces enregistrements, les proches racontaient des histoires familiales bien connues du patient, et mentionnaient fréquemment le nom du patient.

Dans le même temps, alors que les enregistrements étaient diffusés, l’activité cérébrale des patients était analysée via imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle (fMRI).

Résultat ? Sur les données d’imagerie, des points lumineux jaunes et rouges sont régulièrement apparus dans les régions impliquées dans la récupération des souvenirs enregistrés dans la mémoire à long terme, et dans le traitement du langage.

Cette activation cérébrale était-elle vraiment liée au fait que les sons entendus étaient constituées des voix des proches, ou un tel phénomène aurait-il pu aussi se produire avec n’importe quel autre son ? Pour le savoir, le médecin Theresa Pape, auteur principal de l’étude, et ses collègues ont également diffusé des sons totalement différents, comme des tintements de cloche.

Verdict : si une activation cérébrale a été également enregistrée lors de la diffusion de ces sons non familiers, cette réponse était toutefois beaucoup moins marquée que lors de la diffusion des histoires racontées par les proches.

Selon Theresa Pape, ces résultats suggèrent que les voix des proches peuvent jouer un rôle crucial dans la capacité des patients plongés dans le coma à recouvrer la conscience :

« Nous pensons que le fait d’entendre ces histoires racontées par les parents et les frères et sœurs joue un rôle stimule les circuits cérébraux impliqués dans la mémoire à long terme », explique le chercheur dans un communiqué publié par l’Université Northwestern.

« Cette stimulation aide à déclencher la première lueur de conscience (…) C’est comme le fait de se réveiller d’une anesthésie. C’est le premier pas vers la récupération complète de la conscience ».

Ces travaux ont été publiés le 22 janvier 2015 dans la revue Neurorehabilitation and Neural Repair, sous le titre « Placebo-Controlled Trial of Familiar Auditory Sensory Training for Acute Severe Traumatic Brain Injury ».

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Le Saviez-Vous ►7 façons dont la neige nous rend plus heureux


Je n’aime pas l’hiver, mais oui, l’hiver avec sa neige est une saison vraiment unique, qui peut même de venir apaisant et les paysages et ce même en ville sont magiques. Quand les branches des arbres et arbustes qui sont glacées miroitent au soleil, ou en prenant un raccourci encore praticable de voir l’entendue de cette blancheur quasi-uniforme, c’est magnifique. Quand le ciel est bleu, la neige blanche, c’est étincelant. Et c’est toujours agréable de revenir à la maison après une bonne marche en hiver
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7 façons dont la neige nous rend plus heureux

 

SelectStock via Getty Images

Il n’y a aucun doute que l’hiver amène son lot de désagréments. Les températures glaciales, les routes dangereuses et les trottoirs glacés, mais tout le monde sait que pour passer au travers de cette saison, mieux vaut rester positif!

Nous nous sommes donc attardés à la neige que nous ne pouvons nous empêcher d’admirer chaque fois qu’elle tombe sans trop savoir pourquoi.

On annonce de la neige au bulletin météo? Voici huit raisons de vous en réjouir.

La neige stimule notre capacité d’émerveillement.

looking at snow

La neige apporte du changement, de la nouveauté aux décors extérieurs. Même ceux qui n’aiment pas l’hiver admettent que la première neige a quelque chose de magique et de merveilleux. La neige donne lieu à des décors époustoufflants. La neige donne aussi lieu à des tempêtes qui nous donnent envie de rester emmitoufflés dans la maison ou de sortir dehors faire des bonhommes de neige. Des réunions de travail et des écoles fermées… Il y a tout plein de magie là-dedans!

Elle nous calme.

snowfall at night

La neige qui tombe en plein milieu de la nuit a un effet apaisant sur nous. Ça dort tellement bien une nuit de tempête de neige! Même lors des journées stressantes, si on prend quelques minutes pour regarder les flocons tombés par la fenêtre, ça relaxe instantanément. Essayez!

Elle nous rappelle l’enfance.

happy kid in snow

Avez-vous déjà remarqué que c’est en devenant adulte que la majorité des gens se mettent à détester l’hiver? Pour les enfants, la neige est associée au plaisir de jouer dehors, de faire des bonhommes de neige, de patiner, de boire un bon chocolat chaud en rentrant. Nous devrions retrouver notre coeur d’enfant cet hiver!

L’hiver est un remède à l’ennui.

laughing in snow

Il y a toujours quelque chose à faire en hiver. Sortir déblayer les marches, pelletez l’entrée, faire du ski, de la raquette, du patin, faire des forts. L’hiver est tout sauf ennuyeuse!

L’hiver nous ramène dans l’instant présent.

footsteps in snow

Il n’y a rien comme prendre une bonne bouffée de l’air froid et de sentir la bonne odeur de l’hiver pour nous connecter avec le moment présent.

L’hiver rassemble les gens.

fireplace cuddling winter

On ne peut pas nier l’effet rassembleur de la neige qui nous donne envie de se coller sous d’épaisses couvertures avec ceux qu’on aime incluant nos animaux. Devant un feu de foyer, c’est encore mieux!

L’hiver nous rappelle la beauté de la nature.

pine trees in snow

Alors que la pluie laisse place à des paysages gris et sombres, la neige en contrepartie illumine les espaces. Avouez qu’une journée d’hiver avec un ciel bleu clair, les sapins verts et les flocons blancs est un spectacle pour les yeux qui nous émerveille chaque fois.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Convaincre quelqu’un d’un crime fictif ? Cela ne prend que trois heures


Avec quelques sources d’informations véridiques de l’adolescence d’une personne adulte, il est possible de manipuler les souvenirs d’une personne pour reconnaitre des actes graves qu’ils aurait commis alors qu’il est innocent.
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Convaincre quelqu’un d’un crime fictif ? Cela ne prend que trois heures

 

 

Par Alain Tranet

En seulement trois heures, il est possible de convaincre un individu d’un crime qu’il n’a jamais commis, révèle une nouvelle étude.

C’est une étude pour le moins troublante : en effet, elle révèle qu’en quelques heures seulement, il est possible de convaincre un adulte parfaitement innocent qu’il a commis un crime lorsqu’il était adolescent, et ce même si ce crime est une attaque à main armée.

Ces travaux, menés par des psychologues de l’université de Bedfordshire (Royaume-Uni), montrent en effet qu’en choisissant soigneusement les questions qui sont posées à un individu, il est possible de l’entraîner à fabriquer des souvenirs d’un crime qu’il n’a jamais commis, et ce en trois heures seulement.

Qui plus est, l’étude révèle que les faux souvenirs ainsi fabriqués peuvent receler des détails tout aussi complexes que s’il s’agissait de véritables souvenirs

Pour parvenir à ce résultat, la psychologue Julia Shaw, auteur principal de l’étude, a recruté 60 volontaires qui n’avaient jamais commis de crimes, de quelque nature que ce soit. Dans un premier temps, les scientifiques ont secrètement demandé à des personnes connaissant bien ces volontaires de leur donner des indications sur les évènements d’enfance de ces volontaires, survenus entre l’âge de 11 à 14 ans.

Une fois ces informations récoltées, les scientifiques ont organisé trois séances d’interview avec chaque volontaire, à une semaine d’écart à chaque fois.

Au cours du premier interview, les scientifiques ont raconté au volontaire qui était convoqué deux histoires : l’une était vraie, basée sur les informations recueillies préalablement, et l’autre, fictive bien qu’émaillée d’une foule de détails très précis, impliquait la réalisation d’un crime violent, parfois à l’aide d’une arme. Il leur a ensuite été demandé d’expliquer ce qui avait bien pu se passer, tout en maintenant une atmosphère détendue et conviviale.

Au cours des deux interviews suivants, les chercheurs ont demandé à chaque volontaire de leur raconter, avec le plus de détails possible, les deux histoires qui leur avaient été racontées, en leur proposant diverses méthodes pour parvenir à s’en « souvenir ».

Enfin, au terme de ces interviews, il a été demandé à ces volontaires à quel point ils accordaient de la véracité à chacune de ces deux histoires.

Résultat : parmi les volontaires à qui un « souvenir » d’agression violente leur avait été raconté, 71% d’entre eux avaient fini par développer de faux souvenir relatifs à cet évènement. Plus encore, 55% d’entre eux étaient même capables de raconter ces évènements avec un incroyable luxe de détails.

Ce résultat a été publié dans la revue Psychological Science sous le titre « Constructing Rich False Memories of Committing Crime ».

http://www.journaldelascience.fr/

L’obsession de la photographie est une menace pour nos souvenirs


Il est facile de prendre des photos avec les téléphones intelligents, n’importe où, n’importe quoi, n’importe quand, mais après qu’en faisons-nous ? Avant l’ère numérique, nous prenions des photos puis déposons dans un album pour les regarder de temps à autre en famille ou avons certains visiteurs. Aujourd’hui, certaines photos sont partagées, d’autres restent dans l’oubli. Moi ce que je préfère, c’est de les imprimer pour le scrapbooking et me remémorer certains événements
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L’obsession de la photographie est une menace pour nos souvenirs

 

 

C’est un paradoxe, avec le passage de la photographie argentique à la photographie numérique, nous n’avons jamais fait autant de photos et nous ne les avons jamais aussi peu regardées. Maintenant que la technologie nous permet de prendre des dizaines de photos en quelques secondes sans coût ou presque, elles sont devenues banales et sans intérêt au lieu d’être les précieux souvenirs qu’elles représentaient quand elles étaient rares et chères explique le site Quartz.

Une étude menée par Shutterfly confirme ce changement d’attitude face à la photographie. Les Américains prennent plus de 10,3 milliards de photos par mois. Et les smartphones prennent maintenant 60% de ses images.

«C’est une différence considérable quand il y a quelques décennies, le coût de la photographie signifiait que nous ne capturions seulement que les moments qui méritaient d’être sauvegardés et qu’il fallait passer aux générations suivantes», écrit Quartz.

La raison qui nous fait prendre des photos n’a pas changé. Dans l’étude de Shutterfly, les personnes interrogées expliquent toujours qu’elles prennent des images pour se souvenir de leurs expériences.

Mais aujourd’hui, ces moments figés s’entassent sur de multiples plateformes numériques déconnectées les unes des autres et oubliées…

«Les photos du dîner en famille d’hier soir, les selfies et nos orteils dans le sable lors de nos dernières vacances que nous irons très rarement regarder. N’est-il pas incroyable que nous sommes de moins en moins capables de retrouver les photos qui représentent nos souvenirs?»

Cela est d’autant plus dangereux que plusieurs expériences montrent que quand nous faisons des photos, notre cerveau prête moins d’attention à enregistrer les évènements comme s’il déléguait inconsciemment à la photographie la mémoire.

«En faisant l’effort de nous rappeler en voyant le monde à travers l’objectif d’un appareil photo, nous renonçons en partie à nous souvenir par nous même».

Il n’y qu’une seule solution, regarder plus souvent nos photos et surtout les partager. Regarder les images est une manière de renforcer et consolider nos souvenirs et nous rappeler les histoires derrière les photos. Mais l’étude de Shutterfly montre que si nous n’avons jamais pris autant de photographies, nous les partageons peu. Moins de la moitié des images prises sont transmises à d’autres. Et plus perturbant encore, la majorité des personnes interrogées n’ont pas récemment regardé des photos qui avaient 10 ans ou plus.

http://www.slate.fr