Voyager léger


La vie est un voyage, et nous apportons avec le temps des fardeaux et des plaisirs. Pour continuer, il faut laisser ce qui nous pèse sur nos épaules pour un mieux-vivre
Nuage

 

Voyager léger

 

 

Pour voyager léger, videz vos vieilles valises, de regrets, de remords, de chagrins et de soupirs

Auteur ?

Ne me dis pas


Ce poème est triste, je sais ! Mais c’est ceux que je préfère sans pour autant être moi-même en détresse émotionnelle. C’est peut-être un moyen pour moi de rester positive le fait d’écrire des poèmes sombres .. comme couché sur papier au lieu de les vivre
Nuage

 

Ne me dis pas

 

 

De cette vie, ne me dis pas
Quand dois-je passer à trépas
Mais lorsque la sève du corps
Fuit sans aucun bride ni mors

Le corps à son dernier soupir
Oubli tous ses désirs fervents

Ma place demeurera vide
Parmi la foule si aride
Offrant une scène aux remords
Sur l’inanité des efforts
 
Quand la voile brisant le zéphyr
Pourquoi aller à contrevent ?

Et tu penses que mon passeport
Corrigerait en bien mon sort
Où qu’un simple séjour peut-être
Ouvrira grandes les fenêtres

Ne me dis pas d’être patient
Et puis, que vienne mon destin

Tu ne peux compter les étoiles
Sans que cette vie se dévoile
Puis le ciel s’ouvrira aux anges
Psalmodiant quelques airs étranges 

L’iris de tes yeux est méfiant 
À la lueur de ton écrin

Non, ne me parle plus des rêves 
Mon envie est que tout s’achève
Car comment renaître des cendres
Et laisser après les méandres

Va-t-en, laisse moi regretter
Avant que ma nostalgie sombre
 
J ai greloté sous mes décombre
Pour me consoler de mon ombre
Il s’est plié pour me couver
De mon fiel, il s’est abreuvé

Alors, laisse moi vivoter
Tout au fond des noires pénombres

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
1 Décembre 2004

L’illusion


Une des raisons, que j’ai insisté pour mettre au moins le prénom a mon ami, malgré qu’il ne voulait pas vraiment .. c’est que c’est lui qui a vécu cet amour illusoire qui a fait couler les quelques poèmes
Nuage

 

L’illusion

 

Au passage… des regards se sont croisés

L’innocence d’un sourire m’envahi
Tout comme une mer agréable sans ire 
La fleur de mes passions a mûri
À travers des abîmes de délire

Comme les saisons… le temps a passé

Ta respiration gênée s’estompe
Ton esprit s’éloigne en ma présence
Tes mains pourtant… donne des signes qui trompent
Mais tes lèvres m’imposent un long silence

Les rêves se sont métamorphosés

J’ai voulu à mon âge l’élixir 
Chamboulant mes peines en vagues de rires
Tu m’as mené vers de faux désirs
Comme un vampire cherchant qu’à séduire

La satire de ton amour m’a blessé

Les paroles qui frappaient sur tes cordes
Fécondaient en moi les plus belles odes
À faire bouillonner le coeur des hordes
D’espoirs forgés dans mon épisode
 
Le bleu de mon ciel s’est embrasé

Quelle émotion tu as  fais  jaillir !
À croire l’amour en dernier  soupir
Défier vent et marée pour mourir
Apparaître à tes yeux un martyre

Mais ton cœur à jamais cadenassé

Je narre en ermite, ma nostalgie
Dans mes entrailles c’est l’hémorragie
Meurtri du glaive d’une mythologie 
Ânonner dans une triste liturgie

Je m’enferme dans ma coquille cassée

J’erre dans les pensés de vieux fakirs
Préférant la dureté qu’au plaisir
Je veux faire de l’amnésie  ma mire 
Sans continuer, je veux en finir

Mes rêves sont maintenant épuisés

Déchiré ces pages de naïveté 
Ne soulagerais point ma douleur
Je souffre trop par ma crédulité
Qui a laissé tant de fausse rumeur

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
12 Décembre 2003

Écoute la terre


Je ne sais pas si vous en souvenez mais en 2003 ce fut la guerre en Irak lancé par Bush. Voyant les nouvelles, les bêtises humaines, les erreurs des soi-disant alliés et toutes ces innocentes victimes …
Nuage

 

Écoute la terre

 

Écoute la terre, d’où sort les murmures
De poètes déchus, fréquentant les nuits
Dépeindre sous leurs pierres, de leurs tombes impures
Quelques vies fichues, d’un destin enfuient
Les proses de l’histoire, inscrite à jamais
De soupirs confiés, à l’oreille distraite
D’amour illusoire, d’un semblant de paix
De rêves mystifiés, mit à la retraite

Écoute la terre qui quelquefois tremble
Engouffre dans les abîmes, les peuples insoumis
Victoire de cette guerre, d’où la vie s’affole
Voulant taire les crimes de l’homme ennemi
Entasse ses ossements, réduit en poussière
Mais l’âme en sursis, attend le procès
De son châtiment, dans le cimetière
Sans le paradis, viens les pires regrets

Écoute la terre, d’où coulent les ruisseaux
Le murmure du vent, le bruissement des feuilles
Au calme du désert, au chant des oiseaux
Du son sanglotant, d’un nuage en deuil
Tous les secrets que dévoile ce monde
Unissant ses forces à cette création
Oubli le rejet, de cette fausse Joconde
Ce n’est que l’écorce, d’une simple illusion

Rachel Hubert (Nuage)
23 juin 2003

Tends tes mains


Toujours le même ami, qui passait des heures a parler de sa douce inaccessible, la famille lui a tourné le dos devant cet amour impossible d’ailleurs ils avaient un peu participer a mettre des obstacles … je copiais la discussion, enlevais mes réponses puis raccourcissait ses dires et prenait donc le fond de ses pensées pour écrire a ma façon
Nuage

Tends tes mains

 

 

Tends tes mains, tends tes mains
Et essaie de m’entendre
Sans répondre au refrain
Sortir de ce méandre
Sans blâmer, sans médire
Mon chagrin n’est que cendre
Je suis en plein délire
Je ne peux prendre ton corps
Mais peut-être ta conscience
Oublier tout remords
Implorant indulgence

Tends tes mains, tends tes mains,
Touches mon cœur, touches mes plaies
Que provoque ton dédain
La sècheresse de ton âme
A mon être mutilé
Me fait sentir infâme
Ton orgueil, m’a défié
Que dire de l’injustice
Que tu me fais subir
Une vie sans nul délice
Sans regard aux souvenirs

Tends tes mains, tends tes mains
Pour mes derniers soupirs
De mon esprit mondain
Mon audace n’a su fuir
Tu as creusé ma tombe
Devant mon entourage
Tout en larguant ta bombe
J’ai vu mon sarcophage
Les gens perce ma folie
Je n’ai rien su cacher
A toi, mon affection
Tes bras tendu au ciel
Sans atteindre ses piliers
Optant le virtuel
Et ainsi m’humilier

Tends tes mains, tends tes mains
Aux idées de folies
Recherche de mon destin
Cet espoir mon délit
Mes désirs conjuguer
Avec malheur et larmes
La corde est à mon cou
N’ai crainte, tu peux tirer
Je suis tellement à bout
La mort doit m’engouffrer
Mieux que cette solitude
Loin de ton cœur, ma lune
Sans toi, la vie est rude
Je n’ai que de rancune

Tends tes mains, tends tes mains
Avant le grand jugement
Pardon au Dieu Unique
J’ai cru clandestinement
A tes notes, ta musique
Mais, tu jouais si faux
Mensonges et mécréances
Sans guérison des maux
Refusant toutes alliances
Mes membres vont témoigner
D’avoir vouer l’amour
Et ma foi consigner
Dû à tes beaux discours

Tends tes mains, tends mains
Pour ce dernier adieu
Ce roman n’est plus sain
Mon poème un aveu
Mes mots ne sont que vent
Un frisson, au parcours
Ton oreille te touchant
De mes pulsions vautour
L’avenir n’est que désert
J’ai espéré en vain
Mon souffle était pervers
Maintenant c’est la fin

Rachel Hubert (Nuage)
29 Janvier 2003

Agonie de mes rêves


Quelques semaines sont passés après mon retour au Maroc,je crois que cela a influencer ma façon d’écrire,  je devais commencer a amadouer ma solitude, a en faire une amie plutôt qu’une ennemie .. Rassurez-vous, ma solitude, sans être une ermite, est devenue une très bonne alliée, ce qui m’a même permis de prendre la vie d’une façon positive, mais j’ai toujours aimer mieux les poèmes tristes, voir dramatique .. Ah c’est beau la contradiction non ??? !
Nuage

Agonie de mes rêves

Petite je rêvassais à un monde lointain de l’autre côté de l’océan
A des êtres différents sortis tout droit des contes d’antan
A des images des milles et une nuit, tapis volant à la lampe magique
A un décor d’Orient, à toute cette fascination de mes rêves féériques

Mais.. les jours, les années ont éteint ces songes
Laissant place aux déceptions remplies de mensonges
La douleur, le rejet ne cessent de me harceler sans regret
Moi, qui n’est qu’un grain de sable dans cette immensité aux cent reflets

Tous mes rêves reviens à un moment de la vie
Taquiner un épisode difficile de solitude et d’envie
Me laissant sur ma faim sans l’assouvir ni la réaliser pleinement
Blessée dans mon intérieur pour mourir dans l’oubli de mon effondrement

Cette autre étape s’achève immolant tous ces songes à jamais
Pour continuer errante dans un monde sans relais
Cherchant malgré moi, un bonheur caché au fond des mers
Aveuglé par la noirceur des ténèbres pour quémander une vie sans revers

Il me reste que des souvenirs vaguant dans mon esprit agité
Ma solitude devrait devenir mon amie, la prière mon alliée
La vie, mon expérience doivent remonter les marches effaçant mes désirs
Ainsi attendre en silence la fin de la dernière escale, du dernier soupir

Rachel Hubert (Nuage)
18 mai 2002