L’ère des sous noirs tire à sa fin, mais ne vous pressez pas pour vous débarrassez de vos sous noirs qui trainent dans le fond de vos tiroirs, dans les tirelires, ou les vides poches, car même après la fin de la distributions des sous noirs dans les banques ils pourront encore être changé
Nuage
Budget fédéral ►Finis les sous noirs
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Les sous noirs seront éliminés
Par Taïeb Moalla | Agence QMI
Ottawa a invoqué dans son budget déposé jeudi des arguments économiques et écologiques pour justifier sa décision de retirer progressivement de la circulation la bonne vieille pièce, dont le coût de production s’élève à 1,6 cent.
Dès le mois prochain, la Monnaie royale canadienne cessera de produire les pièces d’un cent et, dès l’automne, elle arrêtera de les distribuer aux institutions financières. Cela ne signifiera cependant pas la mort automatique du sou noir, puisqu’on pourra malgré tout continuer à l’utiliser «indéfiniment».
«Les pièces d’un cent prennent trop de place sur la commode. Les entreprises qui cherchent à prendre de l’expansion et à créer des emplois y consacrent bien trop de temps», a affirmé le ministre des Finances, James Flaherty, dans son discours du budget.
Pas de hausse des prix
Citant l’exemple de plusieurs pays comme l’Australie et le Brésil, le gouvernement fédéral jure que la disparition de la «pièce de monnaie ayant la plus petite valeur nominale » ne se traduira pas par une hausse des prix à la consommation. «L’effet inflationniste de l’élimination de la pièce d’un cent serait modeste, voire nul», assure-t-on dans les documents budgétaires.
Voulant éviter de légiférer, le gouvernement dit compter sur la bonne foi des commerçants et sur la vigilance des consommateurs.
«On s’attend à ce que les entreprises arrondissent les prix de manière équitable, uniforme et transparente», espère-t-on.
Pour justifier sa mesure, le gouvernement fédéral soutient que la disparition des sous noirs réduira l’utilisation des ressources naturelles et permettra le recyclage du métal contenu dans les pièces existantes.
Ottawa voit également une occasion pour les organismes de bienfaisance de récolter des fonds en organisant des collectes de pièces d’un cent.
Le sou noir en quelques données
– Après la disparition des sous, le prix de vente – après calcul de la taxe fédérale et provinciale – devra être arrondi. Un bien qui vaut 1,02 $ sera payé 1 $. Un autre article, qui coûte 1,03 $, sera réglé à hauteur de 1,05 $.
– Chaque année, le gouvernement fédéral perd 11 millions $ à cause de la mise en circulation des pièces d’un cent. Pour les institutions financières, le coût économique, direct et indirect du maintien de cents était de 150 millions $, en 2006, selon une étude privée.
– Pour les transactions par chèque, carte de débit ou de crédit, il n’y aura aucun changement. La transaction sera réglée au cent près.
– Il sera toujours possible pour les consommateurs de regrouper les pièces d’un cent dans des rouleaux et de les faire échanger dans leurs institutions financières.
– Chaque année, la Monnaie Royale canadienne produit et distribue quelque 7000 tonnes de pièces d’un cent.
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