Judiciaire ► Rétrospective 2012 : Espionnage, meurtres crapuleux et corruption


L’année 2012 aurait été bien sombre sur le côté judiciaires, meurtres horribles, juste a penser a Magnotta ou encore Sonia Blanchette .. de la corruption incrusté un peu partout … nous laisse un ton amère en cette fin d’année au Québec
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Judiciaire ►  Rétrospective 2012 : Espionnage, meurtres crapuleux et corruption

 

Crédit photo : TVA Nouvelles

Par Hugo Bourgoin | TVA Nouvelles

Espionnage, meurtres crapuleux, corruption, crime d’honneur. Autant de mots pour décrire les dossiers qui ont marqué la scène judiciaire québécoise au cours de l’année 2012.

TVA Nouvelles.ca a préparé, pour vous, une rétrospective de ces histoires qui ont retenu l’attention des médias et de la population souvent pour les mauvaises raisons.

JANVIER – Affaire Ian Davidson
Des informations du SPVM vendues à la mafia

L’année commence à peine lorsque le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se retrouve au cœur d’une histoire digne d’un film d’espionnage. Un de ses anciens agents, le sergent-détective Ian Davidson, est soupçonné d’avoir vendu à la mafia montréalaise le nom d’informateurs de la police.


Le corps de Ian Davidson à sa sortie de l’hôtel de Laval (Agence QMI)

Les autorités enquêtent sur Davidson depuis des mois lorsque l’histoire coule finalement dans les médias. La pression s’accentue sur le policier à la retraite qui s’enlève finalement la vie dans un hôtel de Laval le matin du 18 janvier.

9 JANVIER – Meurtre de Diane Grégoire
L’accusé Paul Laplante se pend dans sa cellule

Triste dénouement dans l’interminable histoire du meurtre de Diane Grégoire, en 2008. Moins d’un mois après son arrestation, Paul Laplante se pend dans sa cellule de la prison Rivière-des-Prairies, à Montréal.


Paul Laplante au quartier général de la SQ, à Montréal (Agence QMI)

Celui qui était accusé du meurtre prémédité de sa conjointe commet ce geste avant même d’avoir enregistré un plaidoyer, emportant du même coup le secret au fond de sa tombe. Les quatre années d’enquête n’auront finalement jamais mené à un procès.

Un mois plus tard, en entrevue à Denis Lévesque, l’avocat de Laplante, Me Marc Labelle, a déclaré que le dossier aurait été difficile à défendre et a laissé entendre que c’est bel et bien son client qui avait tué Diane Grégoire.

29 JANVIER – Procès de la famille Shafia
Quand l’honneur mène au pénitencier

L’histoire a retenu l’attention du Canada tout entier: des parents et leur fils accusés d’avoir éliminé quatre femmes de leur famille pour laver leur honneur.

Mohammad Shafia, sa femme Tooba Mohammad Yahya et leur fils Hamed niaient toute implication et affirmaient même ignorer ce qu’était un crime d’honneur.


Les trois accusés de la famille Shafia (Reuters)

Après des semaines de procès fort médiatisé et une preuve accablante présentée par la Couronne, le jury se range finalement aux arguments de cette dernière et trouve coupables les trois accusés de meurtres prémédités. Les meurtriers prennent le chemin du pénitencier pour un minimum de 25 ans.

9 FÉVRIER – Meurtre de Rémy Allaire
Vanessa Tremblay condamnée

Le 9 août 2010, le propriétaire d’une bleuetière, Rémy Allaire, a été battu puis poignardé à mort à Victoriaville. Son corps a par la suite été découpé à l’aide d’une scie circulaire, les pièces étant placées dans une valise et un sac de sport.


Vanessa Tremblay achetant la scie circulaire ayant servi lors du crime (Gracieuseté)

Au cours du procès, Vanessa Tremblay a tenté de mettre le blâme sur son coaccusé, Patrick Lavoie, affirmant qu’elle avait seulement aidé ce dernier à camoufler le crime. Un an et demi après les faits, Tremblay a finalement été reconnue coupable du meurtre préméditédu sexagénaire.

Lorsque le verdict est tombé, le juge François Huot a été particulièrement dur envers la femme, allant même jusqu’à lui montrer la photo de la tête de Rémy Allaire.

«Regardez cette photographie, regardez là. Elle va vous suivre jusque dans la froidure de votre tombeau», a-t-il laissé tomber.

MAI – Meurtre de Jun Lin
Une série de macabres
découvertes déclenche une chasse à l’homme internationale

Le 29 mai marque le début d’une série de découvertes toutes aussi macabres les unes que les autres alors qu’un tronc (qu’on saura plus tard être celui de l’étudiant chinois Jun Lin) est découvert à l’intérieur d’une valise dans un amas de vidanges de l’arrondissement Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal.


Luka Rocco Magnotta lors de son retour au Canada (Gracieuseté du SPVM)

Le même jour, un pied humain appartenant à la même personne est reçu par la poste au siège du Parti conservateur, à Ottawa. Une main est quant à elle découverte dans un colis chez Postes Canada. Pendant ce temps, la vidéo du meurtre scabreux circule sur Internet.

Le présumé meurtrier est rapidement identifié par les enquêteurs du SPVM comme étant Luka Rocco Magnotta, 29 ans. Rapidement, la chasse à l’homme se transporte de l’autre côté de l’Atlantique, particulièrement en France. Le 4 juin, il est arrêté dans un café de Berlin avant d’être extradé à Montréal 14 jours plus tard. Il a fallu attendre le 1er juillet pour retrouver la tête de Jun Lin, au parc Angrignon.

Le procès de Magnotta, qui est notamment accusé de meurtre prémédité et d’outrage à un cadavre, devrait se tenir en 2013.

14 JUIN – L’ex-juge Delisle coupable de meurtre
Une condamnation sans précédent au Canada

L’ex-juge Jacques Delisle a marqué les anales judiciaires canadiennes: jamais un magistrat n’avait été reconnu coupable de meurtre au pays. Le procès a beau s’être étendu sur près de six semaines, le jury n’a mis qu’un peu plus de deux jours avant de rendre son verdict de culpabilité sur un chef de meurtre prémédité.


L’ex-juge Jacques Delisle (Agence QMI)

Tout au long du procès, la défense a prétendu que la conjointe de Delisle, Marie-Nicole Rainville, s’était suicidée d’une balle dans la tête puisqu’elle n’acceptait pas d’être partiellement paralysée à la suite d’un AVC. Or, la Couronne rejetait cette hypothèse, affirmant que la trace de poudre noire dans la main de la victime ne pouvait pas concorder avec cette version des faits.

Jacques Delisle en appelle du verdict de culpabilité, mais le tribunal a refusé de le libérer en attendant que la Cour d’appel se penche sur sa cause. Le septuagénaire purge donc une peine de pénitencier à perpétuité sans possibilité de libération avant 25 ans.

4 SEPTEMBRE – Victoire du Parti québécois
Un attentat vient ternir la soirée électorale

Le rassemblement de victoire du Parti québécois, lors de la soirée électorale du 4 septembre, a été assombri par un attentat au Métropolis de Montréal.


Arrestation de Richard Henry Bain (Agence QMI)

Peu avant minuit, Richard Henry Bain aurait tenté de s’introduire dans la salle où étaient réunis des militants et la nouvelle première ministre, Pauline Marois. Bain aurait ouvert le feu sur deux hommes, tuant l’un d’eux. Un incendie a aussi été allumé, sans faire trop de dommages.

Richard Hery Bain est actuellement en attente de son procès. Il fait face à 16 chefs d’accusation, dont meurtre au premier degré.

22 NOVEMBRE – Agression sexuelle d’une inconnue
Le prédateur Jean-Yves Migneault emprisonné pour une période indéterminée

Après avoir été trouvé coupable en janvier, le prédateur Jean-Yves Migneault a été déclaré délinquant dangereux en novembre. Pour protéger la société, la juge Lori Renée Weitzman a décidé d’envoyer le multirécidiviste derrière les barreaux pour une période indéterminée.


Jean-Yves Migneault (Gracieuseté du SPVM)

En avril 2010, Migneault avait enlevé une pure inconnue dans le stationnement d’un supermarché de Montréal avant de l’agresser sexuellement dans un secteur boisé. Plus tôt le même jour, il s’en était aussi pris à son ex-conjointe.

2 DÉCEMBRE – Triple meurtre à Drummondville
Un nouveau drame familial secoue le Québec

Après les Cathie Gauthier (2008), Guy Turcotte (2009) et Adèle Sorella (2009), voilà que Sonia Blanchette se retrouve au banc des accusés dans une nouvelle histoire d’un drame familial qui bouleverse les Québécois. La femme de 33 ans est accusée d’avoir noyé ses trois enfants l’après-midi du 2 décembre, à Drummondville.


Sonia Blanchette lors de sa comparution (Agence QMI)

Blanchette n’avait pas la garde de ses enfants et devait se soumettre à des visites sous supervision. Il y a un an, elle aurait d’ailleurs tenté d’enlever un de ses enfants.

L’accusée, qui est enceinte d’un quatrième enfant, fait face à trois chefs d’accusation de meurtre prémédité.

Procès de Tania Pontbriand
Une cause qui traîne en longueur

Le procès de Tania Pontbriand, cette enseignante accusée d’avoir eu des relations sexuelles avec un de ses élèves, traîne en longueur depuis plus d’un an. Après deux requêtes en arrêt des procédures, un changement de juge et de nombreux ajournements, le procès a finalement pu reprendre à l’automne, au palais de justice de Saint-Jérôme.


Tania Pontbriand (Agence QMI)

De nombreux anciens étudiants et collègues de Pontbriand ont défilé à la barre des témoins pour venir dire du bien de la femme. De 2002 à 2004, Tania Pontbriand aurait eu entre 200 et 300 rapports sexuels avec l’adolescent qui avait à l’époque de 15 à 17 ans.

Les témoignages des témoins se sont finalement terminés le 13 décembre et les plaidoiries devraient avoir lieu au début de 2013.

Industrie de construction
L’UPAC passe en mode offensif; la commission Charbonneau débute

L’année 2012 a été particulièrement faste en termes de lutte à la corruption dans l’industrie de la construction. L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a non seulement multiplié ses opérations sur le terrain, mais la juge France Charbonneau a commencé à entendre les premiers témoins à la Commission d’enquête sur l’octroi des contrats publics dans l’industrie de la construction.


L’ex-maire de Mascouche, Richard Marcotte (Agence QMI)

En plus de mener des perquisitions dans de nombreuses villes et municipalités du Québec, l’UPAC a aussi procédé à l’arrestation de dizaines de personnes, dont plusieurs noms très connus. Parmi eux, les entrepreneurs Tony Accurso et Normand Trudel, le maire de Mascouche Richard Marcotte (qui a finalement quitté son poste le 30 novembre) et l’ex-grand patron de SNC-Lavalin, Pierre Duhaime. L’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a quant à lui été l’objet de plusieurs perquisitions, mais aucune accusation criminelle n’a été portée contre lui à ce jour.

À la commission Charbonneau, c’est l’ex-entrepreneur Lino Zambito qui a particulièrement retenu l’attention lors de son long témoignage en venant expliquer les dessous d’un important système de collusion. Plusieurs fonctionnaires de la Ville de Montréal sont également venus affirmer sous serment avoir reçu des pots-de-vin de la part d’entrepreneurs. Les travaux se poursuivront en 2013.

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Sonia Blanchette ne pourra garder son enfant en prison


Hier,  les nouvelles parlait des possibilités d’un nouveau-né en prison, mais aujourd’hui, si la mère accusée d’avoir tuer ses 3 enfants est reconnu coupable, l’enfant ne vivra pas avec elle … Aussi une rectification qu’enfin du compte ce n’est pas en 20 minutes comme certaines nouvelles affirmaient que les meurtres ont eu lieu mais 4 heures d’absence de la grand-mère qui je pense que c’est dans ce cas-ci une grande erreur de sa part
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Sonia Blanchette ne pourra garder son enfant en prison

 

En attendant son procès, Sonia Blanchette sera incarcérée... (photo Yanick POISSON, archives La Tribune)

En attendant son procès, Sonia Blanchette sera incarcérée dans un établissement provincial, où elle aura droit à un suivi de grossesse.

PHOTO YANICK POISSON, ARCHIVES LA TRIBUNE

CATHERINE HANDFIELD
La Presse

Si elle mène sa grossesse à terme, Sonia Blanchette, accusée d’avoir tué ses trois enfants, ne pourra vraisemblablement pas élever son nouveau-né en prison.

Des sources ont confirmé à La Presse mercredi que Sonia Blanchette était enceinte de son quatrième enfant lorsqu’elle a été admise à l’hôpital, le jour du drame.

Mme Blanchette, 33 ans, a été accusée la semaine dernière des meurtres prémédités de ses trois enfants, Lorélie, 5 ans, Loïc, 4 ans, et Anaïs, 2 ans. Elle les aurait tués chez elle, le 2 décembre, pendant un droit d’accès. Selon nos sources, sa mère, qui devait superviser les visites, se serait absentée pendant au moins quatre heures et non pendant 20 minutes comme cela a d’abord été véhiculé dans les médias.

Le père des victimes, Patrick Désautels, a confirmé par l’entremise de sa porte-parole qu’il était «impossible» qu’elle soit enceinte de lui. Le couple était séparé depuis l’automne 2009.

M. Désautels s’est dit «très surpris» que son ex-conjointe soit enceinte, puisqu’elle aurait subi une opération en octobre 2011 pour ne plus le devenir.

En attendant son procès, Sonia Blanchette sera incarcérée dans un établissement provincial.

Les détenues enceintes ont droit à un suivi de grossesse, indique Clément Falardeau, responsable des relations avec les médias au ministère de la Sécurité publique.

«Si le médecin traitant le prescrit, elle peut avoir un suivi externe par un gynécologue», explique-t-il.

Lors de l’accouchement, les détenues bénéficient d’une permission de sortir pendant leur séjour à l’hôpital. Elles sont escortées si nécessaire.

Dans un établissement provincial, les enfants ne peuvent vivre avec leur mère. Ils sont confiés à un membre de la famille ou, dans certains cas, à la Direction de la protection de la jeunesse.

Si Sonia Blanchette est reconnue coupable de meurtre, elle sera vraisemblablement transférée à l’établissement pour femmes de Joliette. Dans un pénitencier fédéral, les enfants en bas âge peuvent cohabiter avec leur mère à temps partiel ou à temps plein grâce au programme mère-enfant. Toutefois, les conditions d’admissibilité sont si strictes qu’aucune détenue de Joliette n’en bénéficie actuellement. Les femmes condamnées pour un crime grave contre un enfant ne sont pas admissibles au programme, selon Serge Abergel, porte-parole de Service correctionnel Canada.

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Des spécialistes se prononcent Qu’adviendra-t-il de l’enfant de Sonia Blanchette?


Apres avoir découvert la mort de trois enfants que la mère est accusé de meurtre avec préméditation, c’est la stupeur de savoir qu’elle serait enceinte … Quel enfance si l’enfant nait et  peut vivre avec sa mère dans un milieu carcéral .. surtout si elle est reconnu coupable de meurtre ?
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Des spécialistes se prononcent

Qu’adviendra-t-il de l’enfant de Sonia Blanchette?

 

Qu'adviendra-t-il de l'enfant de Sonia Blanchette?

Crédit photo : Agence QM

Par Marie-Pier Cornellier | TVA Nouvelles

Sonia Blanchette, qui fait face à des accusations de meurtre prémédité sur ses trois enfants était enceinte au moment des événements, selon le Journal de Montréal.

Cette nouvelle a vite fait de susciter toutes sortes de commentaires et d’analyses. Entre autres, si tel est le cas, qu’adviendra-t-il de cet enfant?

«Une femme enceinte qui purge une sentence d’incarcération ce n’est pas rare, mais une femme qui est accusé de meurtre au 1er degré de ses enfants et qui purge une sentence préventive. Ça c’est rare», a admis Mia Manocchio, criminaliste.

Sur le plateau de Mario Dumont à LCN, le psychiatre Pierre Mailloux a tenu à rappeler ces circonstances : «Cette femme est présumée innocente jusqu’à son procès. Son procès n’aura pas lieu avant au moins un an. Si elle le garde, elle va accoucher présumée innocente.»

Et si Sonia Blanchette voulait garder l’enfant? Sur cette question, les spécialistes se contredisaient.

Pour Mia Manocchio, élever un enfant en prison est impensable. «En plus, si elle purge un peine de prison à vie, c’est sur qu’elle ne sera pas apte à prendre soin de son enfant.»

Mais le criminologue Jean-Claude Bernheim affirme le contraire: «Elle peut garder son enfant 3, 4 ans dans un contexte carcéral.» Par la suite, il a nuancé: «On ne peut pas donner une réponse absolue sans connaître l’ensemble de la situation.»

Le Service correctionnel du Canada est formel: les détenues reconnues coupable de meurtre ne peuvent pas garder leur enfant en prison pour les deux premières années. Ensuite, elles sont admissibles à un programme mère-enfant, seulement si elles n’ont pas commis de crime avec violence, par exemple.

Dans un cas comme celui ci, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) peut intervenir seulement à la naissance de l’enfant.

Tout d’abord, elle vérifie si un père est reconnu. Si oui, a-t-il l’intention de s’occuper de l’enfant?

«À défaut qu’un père soit reconnu, la DPJ vérifiera si un membre de la famille pour prendre la relève», a expliqué Alain Trudel, directeur de la Protection de la jeunesse en Estrie.

Si personne n’est apte. La DPJ devra se tourner vers une famille d’accueil.

Tous ces dires de spécialistes demeurent des suppositions. Aucun médecin n’a confirmé que le fœtus, une semaine après la tragédie, est encore vivant.

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Drummondville: la mère est accusée de meurtre prémédité


Même s’il est difficile de ne pas accuser avant les accusations formelles et avant procès .. tout le monde s’en doutait .. que c’était la mère qui a tuer ses 3 enfants .. et pour avoir agit en 20 minutes environ,  elle savait ce qu’elle faisait
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Drummondville: la mère est accusée de meurtre prémédité

 

Vêtue d'un manteau bleu pâle, Sonia Blanchette est... (PHOTO RYAN REMIORZ, PC)

Vêtue d’un manteau bleu pâle, Sonia Blanchette est entrée lentement dans le box des accusés, la tête basse.

PHOTO RYAN REMIORZ, PC

CATHERINE HANDFIELD
La Presse

(Drummondville) Sous le regard de son ex-conjoint, Sonia Blanchette a été accusée du meurtre prémédité de ses trois enfants, mercredi après-midi, au palais de justice de Drummondville. Sa comparution a été reportée à la semaine prochaine parce qu’elle a demandé une évaluation sur son aptitude à comparaître.

Vêtue d’un manteau bleu pâle, Sonia Blanchette est entrée lentement dans le box des accusés, la tête basse. La femme de 33 ans, qui a l’air plus vieille que son âge, s’est assise sans regarder dans la salle d’audience. Le père des enfants, Patrick Desautels, et son propre père étaient assis à l’avant, la fixant du regard. Ils ne se sont pas adressé aux médias.

Comme Sonia Blanchette n’avait pas d’avocat, c’est une amie de la cour, Me Catherine-Valérie Levasseur, qui l’a représentée. Elle s’est engagée à lui trouver un avocat d’ici à la semaine prochaine.

Sonia Blanchette a été arrêtée vers 11h30 ce matin après avoir reçu son congé de l’hôpital, où elle avait été admise dimanche. 

«Son état de santé permettait que nos enquêteurs la rencontrent pour obtenir sa version des faits», a indiqué Daniel Thibodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La SQ refuse toujours de dire pour quelle raison elle était hospitalisée. Selon certains médias, elle aurait pris des médicaments pour mettre fin à ses jours. 

Lorélie, 5 ans, Loïc, 4 ans, et Anaïs, 2 ans, ont été trouvés morts par leur grand-mère maternelle peu après 16h, dimanche. Ils pourraient avoir été noyés dans le bain. Des autopsies ont été pratiquées en début de semaine.

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Drame à Drummondville: la grand-mère maternelle sous le choc


20 minutes aurait suffit pour que 3 enfants soient sans vie … Il est clair que cela donne une leçon et qui servira probablement de recommandation qu’un parent ne peut superviser la visite d’enfant. La grand-mère n’a surement pas pu mesurer le danger que représentait sa fille face a ses petits enfants ..
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Drame à Drummondville: la grand-mère maternelle sous le choc

 

 

CATHERINE HANDFIELD et TRISTAN PÉLOQUIN
La Presse

(Drummondville) Au surlendemain du drame familial de Drummondville, la grand-mère maternelle des trois victimes, qui a découvert les corps, a demandé le soutien d’une amie pour encaisser le choc. En juin, un juge avait ordonné qu’elle soit «constamment» en présence des enfants lors des droits de visite de leur mère.

Jointe à son domicile de Drummondville, mardi matin, Nicole Grenier a répondu d’une voix fatiguée.

 «Oui, ça va bien, a-t-elle dit. J’ai quelqu’un avec moi.»

En après-midi, dans l’embrasure de la porte, elle a poliment refusé de donner des détails sur les évènements qui ont précédé la découverte des corps. Mme Grenier se serait absentée une vingtaine de minutes lorsque le drame s’est produit.

Elle a affirmé qu’elle avait rencontré les policiers, mais qu’elle n’a aucune nouvelle de sa fille, Sonia Blanchette, hospitalisée depuis le drame.

«Je n’ai pas le droit de la voir actuellement», a-t-elle précisé avant de refermer la porte.

Tous les volets de sa résidence étaient fermés.

Vers 16h dimanche, Nicole Grenier a découvert les corps de Laurélie, 5 ans, Loïc, qui venait de fêter ses 4 ans, et Anaïs, 2 ans. Selon nos sources, les enquêteurs étudient l’hypothèse selon laquelle ils seraient morts noyés dans le bain. Les autopsies ont été terminées mardi. En début de soirée, la mère n’avait pas encore été interrogée par les enquêteurs. Elle est toujours considérée comme un «témoin important».

Le père s’adresse aux médias

Le père des victimes, Patrick Desautels, s’est brièvement adressé aux médias mardi après-midi, au restaurant de Sainte-Christine, à une quarantaine de kilomètres au sud de Drummondville

«La douleur que nous éprouvons est inexplicable», a-t-il dit après avoir remercié la population pour son «soutien» et ses «bons mots».

 

Les trois enfants retrouvés morts dimanche soir à Drummondville, Laurélie, Anaïs et Loïc.

Un comité de soutien a été mis en place pour appuyer la famille Desautels, bien connue dans le village de Sainte-Christine, qui compte 745 habitants. Les villageois récoltent des fonds pour la famille, préparent des plats et donnent un coup de main à la pépinière familiale.

«Tout le monde se sert les coudes pour aider la famille à traverser une épreuve comme ça», a expliqué la mairesse Huguette St-Pierre Beaulac.

Une longue saga judiciaire

Les trois enfants habitaient avec leur père depuis l’automne 2011. Selon les documents de la cour, Patrick Desautels a demandé la garde complète après que Sonia Blanchette fut partie quatre semaines en Gaspésie sans l’avertir. Le juge s’était notamment basé sur les expertises psychosociales pour rendre sa décision.

«C’était compliqué, a raconté Dominic Anger, patron de la pépinière l’Avenir, où Sonia Blanchette, horticultrice, a travaillé il y a deux ans. Elle agissait de façon bizarre. Par exemple, elle ne ramenait pas les enfants à l’heure à leur père.»

Le couple, qui se fréquentait depuis 2006, s’est séparé à l’automne 2009. En vertu d’une entente, Sonia Blanchette a d’abord obtenu la garde des deux premiers enfants. Ils ont continué à se fréquenter après leur rupture, si bien que Mme Blanchette est tombée enceinte en février 2010.

À la naissance d’Anaïs, en octobre 2010, Sonia Blanchette n’a pas inscrit le nom du père dans sa déclaration de naissance. Le 12 décembre 2011, un juge a reconnu la paternité de Patrick Désautels et lui a confié la garde d’Anaïs. Le jour même, Sonia Blanchette l’a enlevée. Elle a été accusée relativement à cette affaire.

De décembre 2011 à juin dernier, Sonia Blanchette avait le droit de voir ses enfants sous la supervision de la Maison de la famille de Drummondville. En juin, la cour lui a accordé le droit de les voir chez elle en présence de leur grand-mère maternelle.

Alain Roy, professeur de droit à l’Université de Montréal, se questionne sur l’idée d’ordonner la supervision des droits d’accès à un proche parent. C’est rassurant pour l’enfant, mais cela soulève certaines difficultés, affirme-t-il.

«Est-ce que le grand-parent est toujours en mesure de s’imposer auprès de son propre enfant?», demande-t-il.

Il est rare qu’une personne chargée d’assurer la supervision des droits d’accès soit accusée d’outrage au tribunal. Pour y être passible, la personne doit être partie au dossier et avoir eu l’intention de ne pas respecter l’ordonnance.

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Trois enfants trouvés morts à Drummondville


Un autre drame ou que des enfants sont des victimes innocentes .. Que c’est t’il passé. Est-ce la mère ? Il est trop tôt pour spéculé mais aux nouvelles ce matin a la télévision, ils disaient que la mère devait avoir des visites supervisés  Alors pourquoi ces trois enfants sont mort ?  Il semble qu’il y a eu un manque a quelque part, car même si c’est la mère ou non … il devait avoir une personne responsable pour la protection des enfants
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Trois enfants trouvés morts à Drummondville

 

Deux soeurs âgées de 2 et 5 ans... (Photo: Hugo Sébastien Aubert, La Presse)

Deux soeurs âgées de 2 et 5 ans ainsi que leur frère de 4 ans ont été trouvés sans vie vers 16h au domicile familial, un duplex de brique rouge situé au 596, rue Turcotte, à Drummondville.

PHOTO: HUGO SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
La Presse

(Drummondville) Trois jeunes enfants de la même famille ont été tués dans une résidence de Drummondville, dimanche en fin d’après-midi.

Anaïs, Loïc et Laurélie, âgés respectivement de 2, 4 et 5 ans, ont été trouvés sans vie vers 16h dans le logement de leur mère, à l’étage d’un duplex de brique rouge situé au 596, rue Turcotte. Les prénoms des enfants ont été confirmés àLa Presse par une source près du dossier.

La mort par noyade ou par strangulation sont les hypothèses que retient la police, a-t-on aussi indiqué.

La mère des victimes, Sonia Blanchette, a été transportée aux soins intensifs de l’hôpital Sainte-Croix, où elle se trouvait toujours en milieu de soirée hier. Sa vie ne serait pas en danger. Elle est considérée comme un «témoin important», a confirmé la Sûreté du Québec.

Les policiers ne l’ont pas encore interrogée, a affirmé hier Christine Coulombe, porte-parole de la police. Ils le feront «dès que son état de santé le permettra».

Le statut de témoin important «n’écarte pas la possibilité» de devenir un suspect, a précisé Mme Coulombe.

Mme Blanchette, 33 ans, s’était séparée de son conjoint, selon un couple d’amis accourus sur place et dont les propos ont été confirmés. L’homme, qui a refusé de s’identifier, avait les yeux rougis par l’émotion. Ils ont rapidement repris le volant pour se rendre chez la mère de Mme Blanchette.

Dans une fenêtre du logement, un dessin d’enfant forme les lettres «Lorelie», tout près d’un dessin qui semble représenter un bateau voguant sur l’eau.

Mauvaise réputation

La voisine immédiate, qui s’est identifiée par le prénom Véronique, a affirmé avoir entendu un cri retentissant vers 16h.

«Je me suis rendu compte que c’était la grand-mère quand elle est revenue et elle s’est aperçue qu’ils étaient morts», a-t-elle rapporté, encore sous le coup de l’émotion. «J’ai vu qu’ils la sortaient elle [Sonia Blanchette] et qu’elle n’était pas morte. Et après ça ils ont descendu les trois corps.»

Le père des victimes a accouru après l’arrivée des ambulances, selon la voisine. Il a rapidement fait demi-tour est remonté dans sa fourgonnette.

Mme Blanchette avait mauvaise réputation dans le quartier.

«Toute la rue la connaît et la trouve bizarre», a indiqué la voisine. Elle a ajouté qu’elle avait mené une âpre bataille pour la garde de ses enfants, qu’elle avait toutefois perdue aux mains de leur père.

«Ça ferait un an à peu près qu’elle ne les avait pas vus et elle avait demandé à les voir», selon Véronique.

Toujours selon cette voisine, Sonia Blanchette a enlevé sa fille cadette l’an dernier. À l’époque, La Tribune avait révélé qu’une mère de 32 ans avait enlevé sa fillette de 14 mois. L’identité de ces deux personnes était toutefois protégée par une ordonnance de non-publication.

Selon une autre voisine, trois ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Toutes avaient déjà quitté le logement vers 18h.

L’enquête commence

«Les enquêteurs des crimes contre la personne ont commencé leur travail», a indiqué Mme Coulombe vers 23h. Plus d’une dizaine d’enquêteurs sont affectés au dossier, selon l’un deux.

Toutes les lumières du logement dans lequel le drame se serait déroulé sont restées allumées pendant la soirée. On pouvait encore voir des pots de fleurs séchées par les fenêtres. L’entrée a toutefois été scellée par les policiers.

Le coroner Yvon Garneau a été mandaté pour faire les autopsies. C’est lui qui, plus tôt cet automne, avait servi une mise en garde aux médias quant à leur couverture des drames familiaux.

L’avertissement était contenu dans son rapport d’enquête sur le meurtre de deux enfants de 8 et 2 ans à Saint-Edmond-de-Grantham, en mai 2011. Leur père avait fait exploser un véhicule dans lequel ils se trouvaient.

***

Une longue liste de jeunes victimes

9 juillet 2012 > Un père de famille, Jocelyn Marcoux, 48 ans, et ses enfants de 11 et 13 ans sont trouvés morts brûlés dans leur garage à Warwick, au Centre-du-Québec. Les enquêteurs croient que l’homme était désespéré à l’idée de perdre la garde de ses enfants.

4 novembre 2011 > Au milieu d’une dispute sur la garde des enfants et au sujet du logement familial, Emmanuelle Phaneuf et sa fille de 13 ans, Laurie Phaneuf, sont assassinées à Longueuil. François Tartamella, son conjoint, a été accusé des meurtres.

2 mai 2011 > Deux enfants de 8 ans et 18 mois sont trouvés morts brûlés dans une camionnette, à Saint-Edmond-de-Grantham, près de Drummondville. Leur père, Martin Houle, 37 ans, est trouvé mort dans un bois près de là.

25 janvier 2011 > Un père et son fils sont trouvés morts dans la maison familiale à Saint-Julie. Selon la police, Serge Vézina, 50 ans, a tué son fils de 4 ans, Jérémie, avant de s’enlever la vie.

12 juin 2009 > Mohamed Lamine Keita asphyxie son fils de 11 mois en lui mettant des sacs de plastique sur la tête. Il était en dépression grave au moment du drame. Il a été déclaré non responsable de ce crime, pour cause de troubles mentaux.

20 février 2009 > Le cardiologue Guy Turcotte poignarde à mort ses enfants, Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, à Piedmont, dans les Laurentides. En juillet 2011, il est déclaré non responsable criminellement.

31 décembre 2008 > Cathie Gauthier-Lachance et son conjoint, Marc Laliberté, font un pacte de suicide qui emporte le père et leurs enfants âgés de 4, 7 et 12 ans, à Saguenay. Elle est déclarée coupable du meurtre prémédité de ses trois enfants et condamnée à la prison à perpétuité. Elle réclame un nouveau procès en Cour suprême.

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Drames familiaux en chiffres

35% Les homicides familiaux représentent 35% de tous les meurtres perpétrés au Québec en 2011. Ce taux se compare à celui du Canada, de la France, de l’Australie et du Royaume-Uni.

32% Diminution du taux d’homicides familiaux, au Québec et au Canada, entre 1980 et 2009.

80% Proportion des homicides familiaux commis par un homme.

50% Plus de la moitié des homicides familiaux se produisent dans un contexte de séparation conjugale, réelle ou appréhendée.

30 à 35 Nombre moyen d’homicides familiaux commis chaque année au Québec.

1200 Nombre moyen de suicides commis chaque année au Québec.

Source: Rapport du comité d’experts sur les homicides familiaux, ministère de la Santé et des services sociaux, novembre 2012

(Note: ces statistiques se rapportent aux homicides familiaux comportant la mort d’enfants, de conjoints ou de parents)

http://www.lapresse.ca