Comment transformer poissons et crevettes en espions?


L’étude des animaux marins pourrait permettre d’indiquer des intrus comme des sous-marins ou des drones aquatiques sont dans les parages. C’est ce que les recherches militaires explorent pour faire de ces animaux des espions. Cela pourrait aussi à mon avis renseigner l’impact sur la faune marine des activités humaines dans les mers et océans. En autant que cela ne dérangent pas ces animaux ou organismes unicellulaires dans leurs habitudes
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Comment transformer poissons et crevettes en espions?


Une crevettes très colorée vue de près.

Synalpheus modestus, un type de crevette qui claque continuellement ses griffes ensemble. Celle-ci vit en Indonésie. Photo: iStockPhoto / RibeirodosSantos

Radio-Canada

Pourrions-nous un jour devoir nous méfier de la surveillance que pourraient exercer les poissons, crevettes et plancton qui peuplent les fonds marins? Si cette question peut sembler un peu ridicule pour le commun des mortels, certains scientifiques se la posent et des recherches sérieuses ont même été entreprises par des organisations de renom pour vérifier cette possibilité.

Parmi les organisations qui se penchent sur le sujet, on trouve la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), l’agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et du développement de nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Le dernier projet de la DARPA est en effet d’améliorer le renseignement militaire en utilisant une gamme de créatures aquatiques, des gros poissons aux organismes unicellulaires, comme systèmes d’alerte sous-marins.

« Nous essayons de comprendre ce que ces organismes peuvent nous dire sur la présence et les mouvements de toutes sortes de véhicules sous-marins dans l’océan », précise la Dre Lori Adornato, responsable du programme.

Celle-ci explique que les créatures vivantes réagissent de diverses manières à la présence de véhicules. L’une des plus connues, et objet de l’un des axes de recherche de la DARPA, est le phénomène de bioluminescence, qui induit certains organismes marins à se mettre à briller lorsqu’ils sont dérangés.

« Si vous avez un organisme comme la Noctiluca [algue unicellulaire] présent à la surface de l’océan et un véhicule sous-marin proche de la surface, vous pourrez le voir d’un avion grâce à la piste bioluminescente », illustre la spécialiste.

Son équipe espère cependant avoir une compréhension beaucoup plus détaillée des mouvements des sous-marins et des drones aquatiques.

« Nous voulons comprendre s’il est possible de distinguer la réaction des organismes aux perturbations naturelles par rapport aux perturbations causées par les humains, ou peut-être même à certains types d’objets particuliers », note Vern Boyle, vice-président des programmes avancés et des capacités émergentes chez Northrop Grumman, qui participe au projet.

Une longue traînée de plancton qui brille dans l'eau.Phénomène de bioluminescence du plancton. Photo : iStockPhoto / Natthapon Muttabunnakarn

Une variété d’espèces étudiées

Les scientifiques se penchent sur un large éventail de créatures et de comportements. Le mérou Goliath, par exemple, qui peut atteindre 2,5 mètres de long, est connu pour faire un bruit strident lorsqu’il est approché par des plongeurs. Il démontre aussi beaucoup de curiosité lorsqu’un nouvel objet entre dans son habitat.

En fait, de nombreuses espèces de poissons font constamment du bruit pour communiquer entre elles ou en réponse à des menaces extérieures.

Une des études implique la surveillance de l’environnement sonore sous-marin.

« Nous en sommes encore aux premières étapes du projet. Nous revenons d’un voyage aux îles Vierges américaines où nous avons pris des mesures du paysage sonore en présence d’un véhicule et en l’absence d’un véhicule. Nous commençons seulement à analyser ces données maintenant », mentionne Alison Laferrière de Raytheon BBN Technologies, également partenaire du projet.

Mme Laferrière envisage également d’explorer les possibilités qu’offre un certain type de crevette qui claque continuellement ses griffes ensemble, créant ainsi un signal sonore constant qui rebondit sur les objets environnants.

L’idée ici est de mesurer, comme avec les sonars traditionnels, le temps nécessaire au retour de ce signal ainsi que la force de celui-ci, ce qui pourrait révéler la taille, la forme et la distance des objets sous-marins passant près du crustacé.

« Le concept ne repose pas sur le fait que la crevette modifie son comportement de quelque façon que ce soit lorsque le véhicule s’approche, il utilise simplement le son qu’elle crée », souligne la chercheuse.

Ces crevettes pourraient donc constituer un système de surveillance indétectable et très efficace.

« C’est un système passif. Il sera de faible puissance et capable de détecter même les véhicules les plus silencieux », ajoute Mme Laferrière.

Le poisson est au fond de la mer.Le mérou Goliath démontre beaucoup de curiosité lorsqu’un nouvel objet entre dans son habitat. Photo : iStockPhoto / papa1266

Une armée d’espions à peu de frais

Quant au bar, il a été observé en train de plonger au fond de la mer après avoir entendu un bruit fort. Les chercheurs se demandent s’il pourrait réagir systématiquement de la même façon lorsqu’il rencontre un véhicule.

La Dre Helen Bailey, professeure agrégée de recherche au Center for Environmental Science de l’Université du Maryland, envisage avec grand optimisme le succès de cette recherche.

« Nous pouvons implanter des capteurs miniatures sur les poissons pour détecter le mouvement et la profondeur. La technologie existe déjà pour que ce soit un système en temps réel », dit-elle.

Selon l’experte, il n’y a aucune raison pour qu’une armée de poissons ne puisse pas servir de système d’alerte à peu de frais contre les sous-marins ennemis.

« Il faut comparer avec le système actuel et le montant d’argent qu’ils [les gouvernements] dépensent pour les avions, les navires, l’équipement hydrophone [microphone utilisé sous l’eau] et l’équipement de surveillance. Tout cela leur permet d’obtenir de très petits instantanés, alors que le système dont nous parlons durerait des mois », estime-t-elle

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Un échouage massif de dauphins causé par un sonar


Je suis en colère envers ceux qui ont la possibilité de limiter les dégâts, mais ne font rien ou trouve que les études ne sont jamais suffisantes pour changer la façon de procéder. Un moment donné ces compagnies devrait avoir des sanctions sévères
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Un échouage massif de dauphins causé par un sonar

 

Le gouvernement américain --via la loi sur la... (PHOTOTHÈQUE LA PRESSE)

Le gouvernement américain –via la loi sur la protection des espèces en danger– demande d’interdire les sonars de cartographie à haute fréquence dans certaines zones durant les périodes de reproduction.

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La Presse Canadienne
Washington

L’échouage d’une centaine de dauphins d’Electre près de Madagascar en 2008, dont un grand nombre étaient morts, a été lié à l’utilisation d’un sonar de cartographie à haute fréquence par la compagnie pétrolière ExxonMobil, selon un rapport publié jeudi.

«C’est le premier échouage massif de mammifères marins qui puisse être étroitement associé à des relevés cartographiques avec des sonars à haute fréquence», écrivent ces experts dans leur rapport rendu public par la Commission baleinière internationale.

Ces sonars produisent des sons puissants qui auraient désorienté les cétacés. Ces derniers se sont alors échoués sur la lagune de Loza, dans le nord-ouest de Madagascar.

«ExxonMobil pense que les conclusions de ce groupe d’experts (…) ne sont pas justifiées en raison du manque d’informations au moment du déploiement des secours en 2008», a déclaré à l’AFP un porte-parole du géant pétrolier américain, Patrick McGinn.

«Comme le relève le rapport, plusieurs incertitudes et un manque de données clés limitent la capacité de faire une analyse complète des causes de l’échouage», a-t-il ajouté.

Oceana, l’ONG internationale oeuvrant à la conservation des océans, s’est félicité dans un communiqué de ce rapport «qui pour la première fois établit un lien direct entre l’utilisation de ces sonars et la mort d’animaux marins».

L’ONG rappelle que le gouvernement américain envisage d’autoriser l’utilisation du même système, voire plus puissant, le long de la côte est des États-Unis, du Delaware à la Floride, pour la prospection pétrolière.

Le département américain de l’Intérieur, responsable de la gestion des ressources naturelles, avait estimé en 2012 dans un rapport que des sonars de cartographie à haute fréquence auraient des effets néfastes sur les animaux marins pouvant entraîner des blessures, voire la mort.

Le gouvernement –via la loi sur la protection des espèces en danger– demande d’interdire ces sonars dans certaines zones durant les périodes de reproduction, notamment celles des baleines franches de l’Atlantique, qui sont menacées.

Le département de l’Intérieur estime que l’impact des sonars sur la faune marine devrait être modéré, mais se dit prêt à interdire ces sonars si les risques s’avéraient trop élevés pour les animaux marins.

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La marine américaine menace des milliers de cétacés


De quel droit que l’armée américaine peut s’octroyer le droit de faire des exercices qui va blesser, et même tuer des animaux marins. ? Les espèces marines sont importantes pour l’écosystème et ce sera des victimes gratuites en plus de toutes les causes de maladie et de mortalité causées par l’homme
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La marine américaine menace des milliers de cétacés

 

Au total, la marine américaine prédit un peu... (PHOTO GARY CAMERON, ARCHIVES REUTERS)

Au total, la marine américaine prédit un peu plus de 13 000 blessures graves infilgés aux cétacés (dont les dauphins font partie) pendant cette période de cinq ans (2014-2019).

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Associated Press
Honolulu, Hawaï

Des milliers de cétacés risquent d’être blessés ou tués par des exercices de la marine américaine au cours des cinq prochaines années, démontrent deux études publiées par l’armée vendredi.

Les études portaient sur l’impact des manoeuvres prévues entre 2014 et 2019 au large de la côte Est des États-Unis, dans le golfe du Mexique, dans le sud de la Californie et à Hawaï.

La plupart des décès anticipés seraient causés par l’utilisation d’explosifs, mais certains pourraient aussi être dus à des tests de sonar ou à des collisions avec des navires.

L’amiral Kevin Slates a expliqué que la marine a recours à des simulations là où c’est possible, mais qu’elle doit aussi procéder à de véritables exercices.

Au total, la marine américaine prédit un peu plus de 13 000 blessures graves pendant cette période de cinq ans et 3,6 millions de blessures moins graves. Le comportement de millions d’animaux pourrait aussi être affecté.

Le groupe environnemental Natural Resources Defence Council croit toutefois que la marine sous-estime l’impact de ses activités sur les animaux marins. Le groupe évoque par exemple une étude scientifique publiée le mois dernier qui démontre que l’utilisation du sonar interfère avec l’alimentation du rorqual bleu, ce qui pourrait nuire non seulement à la santé des animaux individuels, mais aussi à celle des populations de cétacés à fanons.

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