Météo de l’extrême


J’ai toujours pensé que le Québec était un endroit privilégié sur le plan de l’environnement. Bien sûr une petite tornade de temps à autre quelque part dans la province, des pluies torrentielles, etc… mais sans plus, enfin, les choses ont accéléré comme partout ailleurs dans le monde. En 2018, jusqu’à maintenant, c’est un avant-goût de ce que nous devrons faire face. Tornade, incendie de forêt, smog, inondation sécheresse, froid intense, canicule, beaucoup plus de neige feront partie de ce que nous devrons affronter et s’adapter.

Nuage

Météo de l’extrême


SARA CHAMPAGNE
La Presse

Une tornade qui a semé la terreur dans Lanaudière jeudi soir, des alertes au smog au cours des derniers jours dans le Grand Montréal, une semaine chaude et humide qui s’annonce : l’été est encore jeune, mais semble vouloir s’inscrire dans une tendance aux extrêmes déjà bien amorcée, selon les spécialistes. Il vaut mieux s’y habituer.

La canicule

De la chaleur incessante, suffocante. Des records fracassés. Deux vagues de chaleur extrême se sont abattues sur le Québec l’été dernier, la première à la fin juin, l’autre au début août. La grande région de Montréal a connu son mois de juillet le plus chaud jamais enregistré avec une canicule meurtrière. Au total, 86 personnes ont perdu la vie, la région de Laval ayant été particulièrement frappée, selon les données de l’Institut national de la santé publique du Québec.

« La question n’est plus de savoir si on vivra un jour une méga-canicule dépassant l’imagination, comme en Europe [en 2003, et à la fin du mois de juin dernier avec plus de six jours de records de chaleur], mais plutôt de savoir quand elle aura lieu », estime Alain Bourque, directeur général d’Ouranos, un consortium d’experts en science du climat. Il vaut mieux s’adapter, résume-t-il.

La sécheresse

Après les canicules, la sécheresse. Les orages n’ont pas été suffisants pour les agriculteurs à l’automne 2018. Les récoltes de brocolis, de choux et de laitues ont été touchées. Mais plus inquiétant : la pénurie de foin, nourriture principale des bestiaux.

« Au moment où l’on se parle, les producteurs ont déjà dû sortir les fauches », déplore Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent.

Face à cette pénurie, les agriculteurs ont le choix de se départir d’une partie de leur cheptel ou d’acheter des balles de foin. En renfort, la Financière agricole du Québec a dû verser près de 60 millions à 4550 producteurs dans le cadre du programme d’assurance récolte (foin et pâturages), indique l’UPA. C’est six fois plus d’indemnités que la moyenne des 10 dernières années.

Tornades

Les météorologues ont peine à en faire le compte exact, mais 49 tornades au pays ont été dénombrées par la Société canadienne de météorologie et d’océanographie (SCMO) en 2018. C’est moins que la normale des dernières années, mais les tornades ont revêtu un caractère exceptionnel au Québec. Le 21 septembre dernier, une tornade a traversé la rivière des Outaouais, balayant le Pontiac, pour ensuite soulever le quartier Mont-Bleu de Gatineau. D’autres tornades ont suivi. À la SCMO, on indique que la tornade a été classée EF3, avec des vents atteignant une pointe de 265 km/h. Il s’agit de la tornade la plus forte depuis 1903. À Environnement Canada, on a dénombré sept tornades au Québec. Même si les tornades demeurent un « phénomène marginal », on peut penser que le climat devient plus propice à leur formation avec des orages violents plus fréquents. En juin dernier, une tornade a encore frôlé un secteur résidentiel de Gatineau et causé des dommages à Ottawa.

Novembre glacial

Le mois de novembre n’avait jamais été aussi froid en 29 ans au Québec. Au petit matin, le 22 novembre 2018, des températures sous la barre des – 18 °C ont été enregistrées dans certaines régions du Québec. Seul novembre 1995 avait été plus froid à Montréal depuis 1936. À Environnement Canada, Simon Legault, météorologue de sensibilisation aux alertes, souligne que le froid a eu ceci de particulier qu’il s’est installé pour rester durant huit mois sous les normales saisonnières.

« À Montréal, même le mois de mai a été le plus froid enregistré depuis 20 ans », ajoute-t-il.

Des toits effondrés

Une bonne tempête laissant de 30 à 40 cm de neige a donné le ton à l’hiver autour de la Saint-Valentin. Un hiver très enneigé. À Gaspé, par exemple, 559 cm de neige ont été reçus. C’est deux mètres de plus que la normale. À la fin de l’hiver, on comptait par dizaines les toitures effondrées à divers endroits : Terrebonne, Joliette, Saint-Jérôme, Montréal-Nord aussi. Les différents observateurs du climat expliquent qu’une croûte de glace s’est formée avec l’alternance de froid et de redoux. Selon Alain Bourque, expert chez Ouranos, il s’agit d’un exemple clair du besoin de s’adapter au climat. Il y a lieu de réviser les codes du bâtiment, estime-t-il.

Verglas

Entre le 8 et le 10 avril, une partie du Québec a été balayée par une tempête de pluie verglaçante. Ce système a eu ceci de particulier qu’il a touché un grand nombre de gens dans différentes régions, dont Laval et Lanaudière. Des gens ont été privés d’électricité durant plusieurs jours. À Hydro-Québec, Cendrix Bouchard, conseiller en communication, indique que 756 pannes de plus de 24 heures ont été répertoriées, pour un total de 174 491 clients.

« À un moment, jusqu’à 315 000 clients étaient privés d’électricité simultanément dans les Basses-Laurentides. Il a fallu des équipes en renfort du Vermont et d’Hydro-Sherbrooke. »

Crue des eaux

« Avec l’érosion des côtes, les inondations sont l’un de nos dossiers les plus importants, explique l’expert du consortium Ouranos Alain Bourque. Je ne sais pas combien de temps on va continuer à s’entêter avec le développement le long du littoral. Il y a eu de mauvaises décisions territoriales. »

Selon le dernier bilan de la sécurité publique du Québec, plus de 10 000 personnes ont été évacuées au plus fort de la crue printanière. Une dizaine de plans d’eau ont dépassé les seuils un peu partout au Québec. Que ce soit à Environnement Canada, à Ouranos ou à l’Union des producteurs agricoles, on s’entend pour dire qu’il faut s’adapter aux changements climatiques.

Juin, on gèle

Il est difficile de prévoir la météo, mais ce qui est clair, c’est que le début du mois de juin a été plutôt froid. Les agriculteurs ont semé en retard, il n’y a pas eu assez de temps chaud, particulièrement dans le Bas-Saint-Laurent. Selon Environnement Canada, la région métropolitaine ne devrait pas être frappée par des canicules comme en 2018.

« Sauf que c’est un peu comme des pools de hockey, la marge d’erreur est grande », dit l’expert Simon Legault.

Du côté des agriculteurs, on souhaite aussi des précipitations.

« Nous, ce qu’on a, les producteurs, c’est de la patience. On a l’agriculture tatouée sur le coeur. En ce moment, ce n’est pas trop mal parti, on souhaite de la chaleur et de la pluie », résume Gilbert Marquis, de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles.

Le temps semble avoir entendu les agriculteurs. Depuis le 21 juin, on a enregistré des journées plus chaudes et plusieurs averses.

Incendies de forêt

Les gigantesques incendies de forêt sont devenus la norme dans l’ouest du pays, au cours des dernières années. À la fin du mois de mai, des pompiers du Québec ont été appelés en renfort dans le nord de High Level, en Alberta, où un ordre d’évacuation a frappé la communauté de 5000 citoyens. L’incendie s’étendait sur 107 000 hectares, à seulement 2 ou 3 km de la civilisation.

« Avec les changements climatiques, le facteur de risque d’incendies de forêt est de quatre à six fois plus probable. Il y a plus de sécheresse dans l’Ouest, mais le Québec pourrait aussi être frappé par d’autres grands incendies », note Simon Legault, d’Environnement Canada.

Smog

Cette semaine, une alerte au smog a retenu l’attention dans la grande région métropolitaine, avec un indice de la qualité de l’air tout juste « acceptable ». Mardi, en fin de journée, Environnement Canada a lancé un avis pour l’île de Montréal, Laval, Longueuil-Varennes et Châteauguay-La Prairie. L’augmentation des particules fines dans l’air serait due aux incendies de forêt dans le nord-est de l’Ontario, précise André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

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Quand la pollution n’a pas de frontières


Si le vent pousse la poussière du Sahara de l’autre côté du monde, alors que penser de la pollution qui ne respecte aucune règle des frontières. Même le mur frontalier de Donald Trump ne peut pas l’empêcher de la pollution des villes les plus polluées au monde de s’étendre. On ajoute les la pollution des voitures, des foyers, et des causes comme des incendies … Les causes naturels nous ne pouvons pas grand chose, mais la pollution fait par l’homme, c’est tous les pays du monde qui doit y voir.
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Quand la pollution n’a pas de frontières

 

Une journée polluée à Shanghai, en Chine... (photo Johannes EISELE, archives agence france-presse)

Une journée polluée à Shanghai, en Chine

PHOTO JOHANNES EISELE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

MATHIEU PERREAULT
La Presse

(WASHINGTON) Notre journaliste assiste au congrès annuel de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), la plus importante rencontre de science généraliste du monde, qui a pris fin hier, dimanche, dans la capitale des États-Unis.

Réduire la pollution atmosphérique est de plus en plus difficile dans les pays occidentaux. Les émissions de pays émergents comme la Chine et l’Inde voyagent beaucoup plus loin que prévu, révèle une nouvelle génération de satellites capables de suivre d’heure en heure les polluants. En Californie, la moitié des impacts des nouvelles normes antipollution sont ainsi annulés, ont expliqué dimanche des chercheurs au congrès annuel de l’AAAS.

Ozone

Depuis 20 ans, malgré un resserrement des normes sur la pollution automobile, le taux d’ozone au sol en Californie n’a presque pas bougé, alors qu’il a diminué dans l’est des États-Unis, où les normes sont moins sévères. Cela est essentiellement dû à la croissance économique en Chine, selon Meiyun Lin, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

« Environ 20 % de l’ozone au sol en Californie provient de la Chine, dit Mme Lin. On peut maintenant le voir grâce aux nouveaux satellites qui font des analyses horaires, mais cela confirme des observations faites il y a quelques années sur la base des autres polluants associés à l’ozone. Il y a moins de monoxyde de carbone lié à l’ozone provenant de la Chine qu’avec l’ozone issu de la combustion de véhicules ou d’usines ou les incendies de forêt en Californie. Cela dit, au niveau régional, par exemple en Asie et en Europe, et à l’intérieur des pays, il y a du transport de monoxyde de carbone d’une région à l’autre. »

Particules fines

La moitié des efforts de réduction de la pollution en particules fines de moins de 2,5 mm (PM2,5) en Californie sont maintenant annulés par l’effet des PM2,5 provenant de la Chine, selon Daven Henze, de l’Université du Colorado, qui participait au même colloque.

« La Chine, depuis quelques années, fait un effort de réduction de ses émissions, alors la croissance de la pollution se rendant jusqu’en Californie diminue depuis quelques années. Mais cet effort antipollution est essentiellement dirigé vers les zones industrialisées dans l’est de la Chine. Dans l’ouest du pays, où l’industrialisation est encore à un stade précoce très polluant, les émissions de PM2,5 à destination des autres pays augmentent. C’est la même chose en Inde. Cela fait que le Bangladesh, par exemple, ne pourrait que rester au même point, sur le plan du taux de PM2,5, même en éliminant totalement ses propres émissions. »

M. Henze a fait une analyse des décès liés à la pollution transfrontalière et a établi pour chaque pays un bilan des morts liées à la pollution qu’il exporte et des morts liées à la pollution qui arrive dans ce pays en provenance de l’étranger. La pollution « exportée » par la Chine et les pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient et d’Afrique cause dans d’autres pays deux fois plus de morts que la pollution « importée ». Le Canada cause légèrement (1,1 fois) plus de morts à l’étranger, selon ce même calcul.

Sécheresse

Un autre phénomène affecte la lutte contre la pollution atmosphérique : dans les zones frappées par la sécheresse, la végétation absorbe moins d’ozone.

« Dans le sud-ouest des États-Unis, frappé par plusieurs vagues de sécheresse, et en Californie, ça accentue le problème de l’ozone exporté par la Chine, dit Mme Lin, de la NOAA. Il faut tenir compte de l’augmentation de la fréquence des sécheresses avec les changements climatiques dans l’évaluation des coûts des nouvelles réglementations sur l’ozone au sol. »

Londres

En novembre dernier, une étude portant sur 2000 enfants de Londres, parue dans la revue The Lancet, a conclu que les règles antipollution sévères mises en place en 2008 dans la capitale britannique – notamment l’interdiction des voitures et camions fabriqués avant 1990 – n’avaient eu aucun effet sur la santé des enfants. S’agit-il d’un effet de la pollution transfrontalière ?

« C’est possible, ce serait exactement ce que nous prédisons », dit Pieternel Levelt, de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas, un autre participant au colloque sur la pollution transfrontalière.

L’étude du Lancet prédisait cependant que des normes encore plus sévères à Londres, qui à partir d’avril vont interdire toute voiture à essence fabriquée avant 2005 ou diesel fabriquée avant 2015, auraient, elles, un effet sur la santé des enfants. L’auteur de l’étude du Lancet, Chris Griffiths, de l’Université Queen Mary de Londres, avait expliqué à La Presse que la pollution transfrontalière avait été prise en compte, mais qu’elle n’avait pas un effet important.

Prédictions

Les nouveaux satellites permettant de suivre les panaches de pollution d’heure en heure pourraient permettre une meilleure adaptation des réglementations antipollution aux circonstances météorologiques.

« Dans plusieurs villes européennes, par exemple, on interdit la circulation de voitures diesel quand il y a des épisodes importants de smog, dit Mme Lin. On pourra réagir à l’avance en détectant les panaches de pollution quand ils se forment dans d’autres pays et se dirigent vers notre ville, et réduire considérablement le nombre d’épisodes de smog au lieu de seulement intervenir quand ils sont déjà actifs. »

Les foyers

La pollution liée aux foyers au bois voyage-t-elle aussi ?

« Il y a beaucoup de PM2,5 dans la fumée, qui voyage sur des milliers de kilomètres, et aussi des particules plus grosses, des PM10, qui voyagent sur des centaines de kilomètres », répond Daven Henze, de l’Université du Colorado, interrogé après le colloque de l’AAAS.

Une ville réglementant les émissions des foyers, comme Montréal, peut-elle donc voir ses efforts annulés par ceux de sa banlieue ?

« Potentiellement, dit M. Henze. Aux États-Unis la réglementation sur les foyers au bois a surtout été appliquée dans le Nord-Est, dans toute la région, alors ce n’est pas vraiment un problème. Mais il pourrait y avoir des effets sur les limites des États réglementant les foyers. »

***

EN CHIFFRES

De 38 à 50 parties par milliard (ppb): Taux d’ozone au sol moyen à Montréal en 2017

De 88 à 105 ppb: Maximum (99e percentile) du taux d’ozone au sol moyen à Montréal en 2017

De 6,2 à 8,6 ppb: Taux de particules fines (PM2,5) moyen à Montréal en 2017

De 25 à 32 ppb: Maximum (99e percentile) du taux de particules fines (PM2,5) moyen à Montréal en 2017

63 ppb: Cible d’ozone au sol au Canada

62 ppb: Cible d’ozone au sol au Canada à partir de 2020

28 microgrammes par mètre cube (µg/m3): Cible de particules fines (PM2,5) sur 24 heures au Canada

27 µg/m3: Cible de particules fines (PM2,5) sur 24 heures au Canada à partir de 2020

Sources : Conseil canadien des ministres de l’Environnement, Ville de Montréal

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MONDE INDE "L’airpocalypse" à Delhi, la mort à petit feu


Faut-il vraiment attendre d’en être rendu à une pollution si intense pour réagir. !! Montrer des poumons artificiels en extérieur en montrant comment l’air les noircit, n’aide pas vraiment, a diminuer ce qui cause ce smog intense
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« L’airpocalypse » à Delhi, la mort à petit feu

 

Tuberculeux, Yogesh Kumar a la respiration sifflante suite à la récente ablation d’un poumon. Ses docteurs indiens ignorent s’il pourra survivre à l’extérieur de cet hôpital de Delhi, dans un des airs les plus pollués au monde.

L’atmosphère de Delhi c’est une condamnation à mort pour lui », commente Srinivas K. Gopinath, chirurgien thoracique à l’établissement Sir Ganga Ram, où le jeune homme de 29 ans est traité.

Comme chaque année, la capitale indienne traverse ces jours-ci un effroyable épisode de pollution atmosphérique. Une brume toxique voile le paysage, s’immisce dans les appartements, les bureaux, les galeries de métro. L’atmosphère dégage une odeur de brûlé.

Toussant, expectorant, haletant depuis la mi-octobre déjà, la mégapole de 20 millions d’habitants est entrée lundi de plain-pied dans l‘ »airpocalypse« . Les niveaux de pollution ont brusquement bondi en raison de l’intensification des brûlis agricoles des régions alentours.

Lundi matin à 07H00 (01H30 GMT), l’ambassade américaine à New Delhi enregistrait une concentration de particules fines PM2,5 supérieure à 620 microgrammes par m3 d’air. L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.

Chaque automne, les hôpitaux locaux voient débarquer des légions de patients toussant et respirant avec difficulté, implacable rappel du grave danger à la santé publique que pose la pollution de l’air.

Pour les plus vulnérables comme Yogesh Kumar, le « smog » peut s’avérer un tueur invisible

. « À l’intérieur (de l’hôpital), la qualité de l’air est maintenue, mais une fois qu’il sortira le mauvais air commencera à l’affecter », explique à l’AFP le médecin Gopinath. « Sa résistance est faible. Il n’a qu’un poumon qui est désormais très précieux. Imaginez devoir affronter un air aussi exécrable avec seulement un poumon. »

Poumons noirs

La pollution atmosphérique est une malédiction qui, au-delà de Delhi, affecte presque tout le nord de l’Inde à cette période de l’année. Le froid et l’absence de vent plaquent au sol les émissions polluantes, les empêchant de se disperser.

La situation culmine fin octobre-début novembre avec les brulis des régions rurales du nord de l’Inde et du Pakistan: les agriculteurs recourent au feu pour nettoyer leurs champs à bon marché des rebuts de la récolte du riz, afin de pouvoir planter le blé. Le pic est généralement atteint pour la fête des lumières hindous de Diwali, qui tombe cette année mercredi, lorsque les fumées de millions de pétards viennent épaissir un air déjà suffoquant.

Les particules en suspension présentes dans le « smog » accentuent les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons. Les plus petites d’entre elles (PM2,5), grandes comme un trentième d’un diamètre de cheveu humain, parviennent à s’infiltrer dans l’organisme et le sang, à travers les poumons.

La pollution de l’air est particulièrement dévastatrice pour les enfants, selon une récente étude de l’OMS. Chaque année, environ 600.000 mineurs de moins de quinze ans en meurent dans le monde. Au-delà des risques entraînés par l’exposition à la pollution durant la grossesse, la toxicité de l’atmosphère peut entraver le développement neurologique de l’enfant et le rend plus vulnérable aux maladies.

« Un enfant qui naît à Delhi prend des goulées d’air pollué équivalent à 20 à 25 cigarettes au premier jour de sa vie », s’alarme Arvind Kumar, un éminent spécialiste des poumons de la capitale. La pollution de l’air est « le nouveau tabac », a averti le mois dernier le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de la première conférence mondiale sur « la pollution de l’air et la santé ».

Pour sensibiliser les résidents de Delhi aux répercussions de la pollution, un hôpital de la ville a installé ce week-end une paire de poumons artificiels en extérieur, montrant comment l’air les noircit petit à petit.

Nombre de patients vus par Arvind Kumar portent déjà les marques d’une vie passée à respirer l’air funeste de Delhi.

« Ce sont des non-fumeurs et même eux ont des poumons noirs », dit-il. « Même des adolescents ont des taches noires dans leurs poumons. C’est effrayant. »

Nation de 1,25 milliard d’habitants aux besoins de croissance immenses, l’Inde est débordée par le fléau de la pollution de l’air. Les quelques mesures prises par les autorités n’ont eu que peu d’effets. En 2015, la contamination atmosphérique, terrestre et aquatique était présumée responsable de 2,5 millions de décès dans ce pays, plus lourd bilan humain de la planète, d’après une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet.

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Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution


Je crois que le Taj Mahal en Inde est aussi connu que la tour Eifel à Paris. Ce mausolée construit dans les années 1650 de marbre blanc et de pierre semi-précieuse. Malheureusement, le Taj Mahal n’a pas été bien entretenu et a perdu son teint dû à la pollution causé par les usines à charbon, des voitures, l’incinération des morts près des bâtiments, des rivières polluées …
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Le Taj Mahal est menacé de destruction à cause de la pollution

 

Taj Mahal matin

Alors, brûme matinale ou smog ? Crédits : Pixabay

par Louison

En juillet 2018, la Cour suprême d’Inde émettait un message très clair :

“Soit nous fermons et demandons la démolition du Taj, soit vous le restaurez ».

La raison de cette menace ? L’absence de restauration décente et de moyens, qui entachent la beauté de la structure.

Aujourd’hui, de plus en plus de clichés du Taj Mahal sont pris alors que celui est passé à une teinte jaunâtre. C’est loin du blanc, du doré et du rose qui sont ses couleurs habituelles selon le moment de la journée. La raison cette dégradation accélérée ? La pollution environnante.

    Les origines du Taj Mahal

    Situé dans la ville d’Agra, dans l’État d’Uttar Pradesh au nord de l’Inde, le Taj Mahal est l’une des 7 merveilles du monde selon le classement de la New Seven Wonders Foundation. Il a été construit par l’empereur Shah Jahan pour témoigner de son chagrin après la mort de sa première femme, Mumtaz Mahal. Le palais est donc un gigantesque mausolée.

    Le Taj Mahal a été construit en marbre blanc translucide, amené à Agra depuis la région du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde. Il a ensuite été incrusté de pierres semi-précieuses, dont le jaspe, le jade, le turquoise, le lapis-lazuli, le saphir et la cornaline. L’ensemble a été achevé en 1653.

    Mais depuis quelques années, le palais s’assombrit

    Même le marbre s’oxyde naturellement : de ce fait, le palais est devenu plus sombre que ce qu’il était à l’époque. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui. Les 3 principaux responsables sont les suivants :

    • les pluies acides

    • la suie

    • les polluants atmosphériques

      En effet, les villes indiennes sont connues pour être parmi les plus polluées du monde. En 2017, la capitale de l’Inde atteignait un taux de particules fines PM 2,5 de 1 000 microgrammes par mètre cube d’air. À titre comparatif, Paris est généralement à 35 microgrammes par mètre cube d’air de moyenne annuelle ces dernières années. L’OMS recommande de descendre en dessous des 25 microgrammes pour ce type de particules.

      Taj mahal

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      Crédits : Pxhere

      L’Inde est l’un des plus gros producteurs de tissus du monde. C’est un pays qui fonctionne encore grâce à des usines à charbon, dont les tanneries sont encore actives et dont les habitants achètent de plus en plus de voitures.

      New Delhi inquiète d’ailleurs énormément les climatologues. Ils craignent que la ville devienne tellement toxique que des smogs similaires à ceux de Londres au XXe siècle finissent par se produire. Si c’était le cas, la densité bien supérieure de la population rendrait la situation catastrophique.

      Les traditions ont la vie dure

      En Inde, il est courant que les morts soient incinérés. En effet, il s’agit d’une tradition hindoue. Le problème, c’est que ces feux sont souvent faits à proximité des bâtiments. Pourquoi ? Car la zone autour du Taj Mahal est censée être protégée contre le trop-plein de pollution, donc l’air y est plus respirable (la zone Taj Trapezium)… Cette situation est contradictoire, mais cause de gros dégâts aux murs et aux statues.

      La pollution de la rivière est en cause

      Les villes – mais aussi les rivières – indiennes méritent le titre d’endroits parmi les plus pollués du monde. Les eaux usées et les déchets industriels non traités se déversent dans la rivière Yamuna, créant des eaux riches en nutriments et en vie bactérienne. Tout cela est ensuite capté par le vent et déposé dans les pierres de plus en plus poreuses du palais. Cette situation permet aux micro-organismes de la rivière de prospérer et de colorer les pierres en vert.

      Une autre source de pollution a été pointée du doigt : les excréments d’insectes. Les eaux polluées de la rivière sont une aubaine pour eux aussi. Cependant, même s’il est prouvé que cela a un impact, ce n’est sûrement pas la source principale de pollution.

      Le point de non-retour est-il atteint ?

      Heureusement non, en se basant sur le précédent cas de la cathédrale de Saint-Paul de Londres construite en pierre poreuse aussi. Les scientifiques semblent penser que des actions décisives peuvent encore être entreprises pour sauver le monument

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      Source

      https://sciencepost.fr/

      Le «cocktail à l’oxygène», remède mongol contre la pollution


      Dans une ville de Mongolie, l’air, y est tellement pollué que les gens essaient tant bien que mal de se préserver des méfaits de la pollution de l’air. Malheureusement, certains y voient la bonne affaire et font la publicité d’un cocktail d’oxygène, qui est en fait un jus. On dit que boire cette boisson équivaut a marcher 3 heures dans une forêt. C’est pitoyable comme publicité pour vendre un produit qui ne peut pas donner ce qu’ils prétendent.
      Nuage

       

      Le «cocktail à l’oxygène», remède mongol contre la pollution

       

      Dans les rayons d'un grand magasin d'Etat, les... (BYAMBASUREN BYAMBA-OCHIR, AFP)

      Dans les rayons d’un grand magasin d’Etat, les consommateurs peuvent acheter pour 1,65 euro (environ 2,50 $CAD) des bombes d’oxygène en aérosol bleues estampillées « L’air c’est la vie ». Chaque bombe permet, à l’aide d’une paille spéciale, de transformer un jus de fruits en cocktail oxygéné à la mousse onctueuse et sucrée. Dans les rues, des publicités promettent que « boire un seul cocktail oxygéné équivaut à une marche de trois heures dans une forêt verdoyante ».

      BYAMBASUREN BYAMBA-OCHIR, AFP

       

      ANAND TUMURTOGOO
      Agence France-Presse
      OULAN-BATOR, Mongolie

      Tisanes purifiantes pour soulager les poumons et « cocktails à l’oxygène » : face à l’épais brouillard gris-brun qui recouvre Oulan-Bator, capitale la plus froide et la plus polluée au monde, un juteux business se développe, promettant aux Mongols de lutter contre les effets du « smog » sur la santé.

      Avec ses bidonvilles de yourtes chauffées au poêle à charbon pour affronter le rigoureux hiver mongol, Oulan-Bator a dépassé en 2016 New Delhi et Pékin au rang des capitales les plus polluées, selon un rapport de l’Unicef.

      Le 30 janvier, la pollution de l’air était ainsi 133 fois plus importante que la limite fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La pneumonie est maintenant la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, selon l’Unicef.

      Tandis que des parents inquiets pressent le gouvernement d’agir, des industriels exploitent le filon des boissons anti-smog bonnes pour la santé, même si l’OMS met en garde contre la réalité de leurs bénéfices.

      Dans les rayons d’un grand magasin d’Etat, les consommateurs peuvent acheter pour 1,65 euro (environ 2,50 $CAD) des bombes d’oxygène en aérosol bleues estampillées « L’air c’est la vie ». Chaque bombe permet, à l’aide d’une paille spéciale, de transformer un jus de fruits en cocktail oxygéné à la mousse onctueuse et sucrée.

      D’autres commerces et pharmacies proposent à leurs clients de transformer leur jus de fruits en cocktail mousseux grâce à un appareil ressemblant à une machine à café. Coût de l’opération: 0,80 euro (environ 1,25 $CAD).

      Dans les rues, des publicités promettent que « boire un seul cocktail oxygéné équivaut à une marche de trois heures dans une forêt verdoyante ».

      Cocktails « miracle »

      Les femmes enceintes figurent parmi les principaux consommateurs de cette boisson venue de Russie voisine, certaines affirmant suivre les prescriptions de leur médecin.

      Munguntuul Batbayar, une comptable de 34 ans mère de trois enfants, a bu ces cocktails « miracle » lorsqu’elle était enceinte. Pour finir par dépenser bien plus en médicaments.

      « Chaque hiver, nous n’arrêtons pas d’avaler des médicaments », explique-t-elle à l’AFP. « Au point qu’ils sont devenus des produits de consommation courante qu’on achète régulièrement ».

      Comme beaucoup de Mongols, elle a dû s’équiper en purificateurs pour protéger sa famille à la maison. Ses trois machines, qui filtrent les particules présentes dans l’air, lui ont coûté 245 euros (environ 380 $CAD), et à chaque fois qu’elle change les filtres, elle est horrifiée de constater ce qui s’y est déposé.

      Le niveau moyen de particules fines (PM 2,5), très dangereuses, car elles pénètrent dans les poumons, était en moyenne de 75 microgrammes par mètre cube l’an passé à Oulan-Bator. C’est trois fois le niveau recommandé par l’OMS pour une exposition de 24 heures.

      La pollution atmosphérique peut entraîner ou aggraver l’asthme, la bronchite et d’autres maladies respiratoires chroniques.

      « Aucune preuve scientifique »

      Outre les cocktails, certains Mongols s’en remettent à des tisanes spéciales aux vertus présentées comme purifiantes.

      Chantsaldulam Baatar, PDG de Dr. Baatar, l’une des entreprises productrices, explique que ses ventes bondissent de 20 à 30 % chaque hiver.

      « Cette infusion permet tout d’abord d’éliminer les toxines présentes dans le sang. Ensuite, elle transforme les toxines des poumons en mucus. Et les plantes aident à renforcer le système immunitaire », assure-t-il à l’AFP.

      Mais Maria Neira, directrice du département santé publique à l’OMS, juge que la « vraie solution » serait de réduire la pollution atmosphérique et d’éviter d’y être exposé.

      « Les entreprises proposeront toujours de nombreuses solutions de ce genre », déclare-t-elle en référence aux cocktails à oxygène et aux tisanes purifiantes. « Mais nous n’avons aucune preuve scientifique démontrant une quelconque efficacité ».

      Pour l’association « Parents contre le smog », qui a organisé un sit-in de protestation en début d’année, les autorités ne font pas assez pour réduire la pollution de l’air et les Mongols ne devraient pas à avoir à payer autant pour protéger leur santé.

      « La seule manière dont les députés abordent le problème, c’est en parlant de distribuer des réchauds et du charbon propres », se désole Mandakhjargal Tumur, le coordinateur de l’association.

      « Aucun effet »

      Le gouvernement a dépensé 98 millions d’euros (environ 150 millions de dollars canadiens) entre 2008 et 2016 pour lutter contre la pollution, la moitié des fonds provenant de l’aide internationale.

      Une partie de l’argent a servi à distribuer dans les bidonvilles de la capitale des réchauds plus modernes, à faible niveau d’émissions de particules.

      En 2017, le Parlement a par ailleurs voté une exonération fiscale pour les entreprises productrices de purificateurs d’air. Et le premier ministre Ukhnaa Khurelsukh a publié un décret en ordonnant la distribution de tels appareils dans les écoles, pour un coût de 1,3 million d’euros (environ 2 millions de dollars canadiens).

      De leur côté, les ONG distribuent elles aussi des purificateurs et des masques antipollution dans les écoles, les maternelles et les hôpitaux. L’association Smog and Kids a ainsi donné un système sud-coréen de ventilation d’air à une maternelle située dans l’un des quartiers les plus pollués d’Oulan-Bator et la qualité de l’air à l’intérieur s’en est ressentie.

      Mais de tels systèmes coûtent 2000 euros (environ 3100 $CAD), auxquels s’ajoutent 400 euros (environ 615 $CAD) d’installation.

      Pour Davaadalai Tumendalai, représentant de l’association « Smog et enfants », tous ces appareils ne sont de toute façon pas la solution et le fait que le gouvernement en distribue est « une très mauvaise décision ».

      « Cela ne fait que subventionner des entreprises. Et il n’y a aucun effet positif », dit-il. « Car les purificateurs ne produisent pas d’oxygène, ce ne sont pas des plantes ».

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      La pollution de l’air aurait causé 7700 décès prématurés au Canada en 2015


      La pollution coûte cher, autant pour la santé que la décontamination des eaux, la prolifération des algues, la maladie des abeilles, etc. Cependant, ne rien faire coûterait encore plus cher …
      Nuage

       

      La pollution de l’air aurait causé 7700 décès prématurés au Canada en 2015

       

      La pollution de l'air a coûté aux Canadiens 36 milliards en 2015 à cause de... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)

      PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

       

      MIA RABSON
      La Presse Canadienne
      Ottawa

      La pollution de l’air a coûté aux Canadiens 36 milliards en 2015 à cause de décès prématurés et de maladies, estime une nouvelle étude.

      Le rapport, publié jeudi par l’Institut international pour le développement durable, un organisme indépendant sans but lucratif, s’appuie sur les données scientifiques existantes couvrant différents aspects de la pollution, du smog aux déversements pétroliers en passant par l’utilisation de fertilisants.

      L’auteur principal du rapport, Robert Smith, soutient que plus les scientifiques se penchent sur les coûts de la pollution atmosphérique, plus ils constatent que ces coûts sont élevés.

      Une étude réalisée en 2008 par l’Association médicale canadienne concluait ainsi qu’environ 2300 personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air – une étude considérée comme très sérieuse, indique M. Smith.

      Or, on s’est aperçu récemment que cette étude avait grandement sous-estimé les impacts de la pollution de l’air: un rapport de 2015 concluait que le nombre de décès prématurés attribuables à cette pollution au Canada pourrait plutôt se chiffrer à 7700 par année – cinq fois plus.

      Le rapport de l’Institut international pour le développement durable a compilé divers coûts associés à la pollution, comme la santé humaine et animale, les dépenses des entreprises et des gouvernements, la décontamination, les algues dans les cours d’eau, l’impact des pluies acides ou la maladie des abeilles.

      Ainsi, les pathogènes dans l’eau du robinet coûtent à eux seuls 895 millions, alors que les canicules liées aux changements climatiques ont coûté 1,6 milliard en 2015, estime-t-on. Le coût des tempêtes et des sécheresses est plus difficile à chiffrer parce qu’on ignore jusqu’à quel point ces événements sont liés aux changements climatiques.

      Certains des coûts de la pollution ne sont d’ailleurs pas connus parce que la recherche est inexistante, note le rapport.

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      «Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin


      Nous avons quelques fois des alertes de smog, surtout lors des journées froides, mais jamais aussi polluant qu’en Chine. Cela doit être difficile à vivre surtout pour les personnes à santé fragile. Cela fait réfléchir sur l’importance de préserver l’air
      Nuage

       

      «Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin

      «Airpocalypse»: un immense mur de smog envahit Pékin

      Images captées dans un intervalle de 20 minutes, avant et après l’arrivée d’un nuage de smog sur Pékin.Photo @china_chas / Twitter

      Julien Girault

      En guise de bouffée d’optimisme pour entamer la nouvelle année, Pékin s’est réveillé sous un épais brouillard toxique, avec une concentration de particules nocives 20 fois supérieure aux normes internationales, après le passage d’un nouveau nuage polluant dans le pays.

      Après un long épisode de pollution en décembre, la capitale chinoise était à nouveau recouverte ce 1er janvier d’une dense brume grisâtre à l’odeur âcre, qui limitait la visibilité à quelques centaines de mètres.

      Perdues dans le «smog», des enseignes lumineuses en haut des gratte-ciels semblaient flotter dans le vide, tandis que certains touristes se pressant autour de la Tour du tambour – monument emblématique du vieux Pékin – arboraient des masques respiratoires, a constaté l’AFP.

      Un internaute a publié dimanche sur Twitter une vidéo montrant un dense nuage de pollution roulant sur la capitale chinoise. La séquence de quelques secondes représente en réalité des images captées sur une durée de 20 minutes.

      La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) – particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons – a dépassé dimanche matin 500 microgrammes par m3, selon les relevés de l’ambassade américaine rapportés par le site aqicn.org.

      Un taux très au-dessus du seuil maximal de 25 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de 24 heures.

      Cette pollution atmosphérique endémique provient principalement de la combustion du charbon utilisé pour le chauffage et la production d’électricité, dont la demande augmente durant l’hiver.

      La capitale est placée depuis jeudi en «alerte orange» à la pollution, un niveau qui entraîne l’interdiction des véhicules les plus polluants et une réduction de l’activité de certaines usines.

      Mais entre le 16 et le 21 décembre, Pékin – comme près d’une trentaine d’autres grandes villes du nord de la Chine -, avait été pendant six jours en «alerte rouge», le niveau d’alarme maximal.

      Celui-ci, déclenché quand un très grave épisode polluant est susceptible de durer plus de 72 heures, implique des fermetures d’écoles, l’arrêt de la production industrielle, une circulation alternée, ou encore l’interruption des chantiers.

      «ENVIE DE PLEURER»

      De nouveau dimanche, l’exaspération des Pékinois submergeait les réseaux sociaux.

      «Pourquoi donc n’ont-ils pas déclenché l’alerte rouge? Parce que cela ferait mauvais genre pour le premier jour de l’année?», s’est agacé un internaute sur la plateforme de microblogs Weibo.

      «La pollution possède désormais son « hukou » (permis de résidence) à Pékin, c’est fichu, elle ne s’en ira plus», rétorquait un autre, se désolant qu’il soit impossible d’aller «en plein air» pour célébrer le nouvel an.

      «Sur l’avenue Chang’an (qui longe la place Tianan’men), j’ai brûlé deux feux rouges faute de les voir, j’ai envie de pleurer, ça me mine le moral», se lamentait un autre usager.

      Vingt-quatre métropoles chinoises ont de nouveau été placées vendredi et samedi en alerte rouge, dans le nord et l’est du pays, selon l’agence Chine nouvelle. Quasiment toutes en étaient sorties dimanche, selon des sites officiels, à l’exception notable de divers districts de Shijiazhuang.

      Dans cette ville, capitale de la province très industrielle du Hebei, les compteurs de la pollution avaient littéralement «explosé» mi-décembre, avec une concentration de particules 2.5 dépassant les 1000 microgrammes/m3, soit… 40 fois le seuil maximal recommandé par l’OMC.

      Sur d’angoissants clichés aériens pris alors, on voyait le sommet des gratte-ciel émerger péniblement d’un informe magma grisâtre.

      Durant cette période, un nuage toxique de pollution s’était étendu dans le nord-est de la Chine sur une surface totale de 1,88 million de km2 (soit plus de trois fois la superficie de la France). Il avait affecté – selon Greenpeace – quelque 460 millions de personnes, soit presque la population de l’Union européenne.

      Selon les prévisions météorologiques officielles, le nuage de pollution actuel devrait «se dissiper progressivement» à partir du 5 janvier à la faveur d’un courant d’air froid.

      http://fr.canoe.ca/

      Le brouillard meurtrier de Londres de 1952 enfin expliqué


      Une énigme vieille de 64 ans d’un brouillard meurtrier à Londres a été résolue grâce au smog de la Chine
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      Le brouillard meurtrier de Londres de 1952 enfin expliqué

       

      Un épais brouillard sur la place Piccadilly Circus

      Un épais brouillard s’étend sur la place Piccadilly Circus, à Londres, le 6 décembre 1952. Photo : Getty Images

      Le 5 décembre 1952, un épais brouillard recouvre la ville de Londres. Jusque là, rien d’extraordinaire : Londres et le brouillard, ça va de pair. Le problème, c’est que lors des semaines qui ont suivi, des milliers de personnes sont mortes de problèmes respiratoires. Pourquoi?

      Un texte d’Ève Christian

      Cet épisode de pollution, le plus meurtrier de l’histoire européenne, n’a été expliqué que tout récemment, à la suite de recherches sur le smog en Chine.

      Il était une fois…

      Le 4 décembre, un vaste anticyclone recouvre la capitale du Royaume-Uni. Avec lui, une situation d’inversion de températures se produit; c’est-à-dire que la masse d’air chaud surplombe celle d’air froid, alors que la majorité du temps, c’est le contraire qui arrive.

      Les températures chutent; il fait froid. Très froid. Les Londoniens utilisent alors grandement leur poêle à charbon pour se chauffer. La pollution qui s’en dégage s’ajoute à celle déjà omniprésente des usines et des centrales électriques alentour. Le ciel devient sombre.

      Le vent étant léger, la fumée n’arrive pas à se dissiper et en raison de l’inversion thermique, l’air froid et la pollution sont cloués au sol.

      Le phénomène dure cinq jours pendant lesquels les transports sont interdits tant la visibilité est réduite. La fumée pénètre même dans les édifices, causant l’annulation de plusieurs activités (cinéma, spectacles…)

      Les hôpitaux se remplissent de dizaines de milliers de personnes qui éprouvent des difficultés respiratoires. Plusieurs semaines après, on dénombre plus de 12 000 morts de tous âges, certains présentant un haut niveau d’acide sulfurique dans le corps. Des milliers d’animaux aussi perdent la vie.

      Un brouillard pollué

      Que s’est-il passé cette fois-là? Londres est pourtant habituée aux brouillards; pourquoi celui-là a-t-il été aussi meurtrier?

      D’abord, il a duré plusieurs jours et, puisqu’il faisait très froid, le chauffage au charbon a été utilisé en grande quantité. Mais pourquoi ce brouillard a-t-il été si nocif?

      Jusqu’à tout récemment, les scientifiques n’avaient pas la réponse. Bien sûr, on savait que les émissions créées par la combustion du charbon étaient la cause de la plupart des décès. Mais le processus chimique exact qui a mené au mélange meurtrier de brouillard et de pollution n’a été découvert qu’en octobre dernier.

      Le brouillard de Londres expliqué par le smog de Chine

      Une rue de Pékin sous le smog et un soleil obscurci

      Le smog obscurcit le jour à Pékin le 17 mars 2016. Photo : Getty Images

      Ce sont des relevés pris dans l’atmosphère de deux grandes mégapoles parmi les plus polluées de Chine (Pékin et Xi’an) couplés à des expériences de laboratoire et analysés par une équipe de chimistes internationaux qui ont permis de trouver le coupable : le dioxyde d’azote.

      Voici les explications chimiques

      Données connues : Le sulfate contribue grandement au brouillard et des particules d’acide sulfurique se forment à partir du dioxyde de soufre libéré par la combustion du charbon.

      Donnée inconnue : La façon dont le dioxyde de soufre se transforme en acide sulfurique.

      À partir des recherches, on apprend que cette transformation est facilitée par le dioxyde d’azote, un autre sous-produit de la combustion du charbon, et qu’il se forme initialement sur le brouillard naturel. Ce dernier étant constitué de gouttelettes d’eau, ses particules sont plus grandes de plusieurs dizaines de micromètres et l’acide formé est donc suffisamment dilué.

      Mais quand le brouillard s’est évaporé, à Londres en 1952, ce qui est resté au-dessus de la ville, était une brume constituée de fines particules acides. Un peu comme si une pluie acide sèche avait recouvert la ville.

      Après le charbon, le diesel

      À l’époque, les conséquences de ce brouillard funeste ont démontré qu’il était important et urgent de se préoccuper de la qualité de l’air. Quatre ans plus tard, afin d’améliorer la qualité du charbon de chauffage et de contrôler les sources domestiques de pollution, le Parlement britannique adopte une loi, le Clean Air Act.

      Des mesures pour réduire la pollution ont été mises en place : comme le remplacement du charbon par du gaz naturel et l’éloignement des usines et des centrales électriques du centre-ville.

      Évidemment, cela a aidé. Un temps. Mais Londres demeure l’une des villes les plus polluées d’Europe. En grande partie en raison du nombre croissant des voitures fonctionnant au diesel. Au début des années 2000, 18 % des véhicules fonctionnaient au diesel, alors qu’en 2013, c’était 42 % des véhicules qui roulaient avec ce carburant; sans pour autant que la technologie en matière de pollution ait évolué

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      Détection d’une nouvelle forme de pollution des sables bitumineux


      Les sables bitumineux polluent autant que les grandes villes comme Mexico et Paris. C’est sous une forme de fines particules qui ont un impact sur la santé pulmonaire et cardiaque
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      Détection d’une nouvelle forme de pollution des sables bitumineux

       

      Un site d'extraction des sables bitumineux.... (PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE)

      Un site d’extraction des sables bitumineux.

      PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

      CHARLES CÔTÉ
      La Presse

      Les mines à ciel ouvert de sables bitumineux sont une importante source de pollution de l’air non détectée jusqu’ici, selon une étude d’Environnement Canada qui a mesuré pour la première fois cette pollution.

      Les résultats de cette étude gouvernementale sont publiés dans la prestigieuse revue Nature, ce qui ne manquera pas de lui donner une résonnance sur toute la planète.

      Selon les chercheurs d’Environnement Canada, les mines de sables bitumineux émettraient chaque jour entre 45 et 84 tonnes de fines particules polluantes appelées « aérosols organiques secondaires » (AOS).

      La pollution des mines de la région de Fort McMurray serait comparable à celle émise par une grande ville comme Mexico ou Paris. Elle ferait de la région des sables bitumineux une des plus grandes sources d’AOS en Amérique du Nord.

      Les aérosols organiques secondaires font partie du smog. Leur présence dans l’atmosphère est associée à un taux de mortalité pulmonaire et cardiaque plus élevée.

      « Notre recherche suggère qu’on devrait tenir compte de cette pollution dans l’évaluation des impacts environnementaux des installations actuelles et futures d’exploitation de sables bitumineux et de pétrole lourd dans le monde », affirment les auteurs.

      En plus du nord de l’Alberta, le pétrole lourd bitumeux est présent en Utah et au Venezuela, des lieux où son exploitation est à l’étude.

      La recherche d’Environnement Canada s’appuie sur des analyses réalisées lors de vols dans des panaches de pollution qui se forment sous le vent de mines à ciel ouvert dans la région de Fort McMurray.

      La pollution a été mesurée à 600 mètres d’altitude à des distances variant de 39 à 72 km des mines à ciel ouvert. Une partie de la pollution proviendrait aussi des installations de séparation du bitume et du sable par eau chaude.

      Les chercheurs ont été frappés par le fait que le taux de pollution dans l’air ne diminuait pas avec la distance.

      « Cela nous indique qu’il y a une formation considérable d’AOS dans ces panaches, qui dépasse l’effet de dilution », précisent les chercheurs.

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      L’hiver, un tueur en série?


      C’est donner un autre visage de l’hiver au Québec ! Vue de cette façon, il est vrai que l’hiver apporte nombres de soucis, d’accidents, de maladies et de morts. Cependant, l’hiver fait moins de victimes que les armes aux États-Unis, que les attentats, guerres, les saisons des tornades, inondations, et autres phénomènes naturels dans le monde
      Nuage

       

      L’hiver, un tueur en série?

       

      Dans son livre «Guide de survie des Européens à Montréal» (Ulysse), l’auteur et conférencier Hubert Mansion parle de son expérience avec l’hiver au Québec. Cette saison, écrit-il, n’est pas seulement une source de petits tracas comme en Europe, mais une menace pleine de périls et de dangers.

      Bref, pour les immigrants qui affrontent l’hiver du Québec pour la première fois, l’hiver québécois est un tueur en série. Et le pire, c’est qu’il y a une bonne part de vérité là-dedans.

      Après la tempête du siècle du 4 mars 1971, plus de 11 cadavres ont été ramassés dans les rues de Montréal par les camions de déneigement, rapportaient les journaux de l’époque.

      La neige qui tombe chaque hiver est une vraie menace publique. Au Canada, les souffleuses viennent au troisième rang pour les causes d’amputations, tout juste après les accidents de travail.

      L’hiver n’est pas vraiment la saison romantique qu’on imagine. La période des grands froids, qui survient vers le début janvier, coïncide avec l’apparition de nombreuses maladies. Voilà qui explique pourquoi les Québécois meurent davantage en hiver. Au Québec, le nombre de décès par jour en juillet tourne autour de 154. En janvier, ce chiffre grimpe à 190. Un Québécois court 20% plus de risque de mourir en hiver que dans toute autre saison. Le premier colon français au Québec, Louis Hébert, est mort en hiver des suites d’une chute sur la glace. C’est tout dire.

      En plus d’aggraver la sévérité de plusieurs types de maladies, l’hiver est aussi réputé pour être la saison des incendies. Plus la saison est froide et plus le nombre de victimes est grand. Les hivers plus froids que la moyenne, comme l’hiver 2014, le plus froid en 30 ans, sont davantage meurtriers. On n’a qu’à penser au drame de la résidence du Havre, près de Rimouski, où 32 victimes ont perdu la vie dans l’incendie d’un centre d’hébergement le 30 janvier 2014. Les conditions extrêmes de température et de poudrerie avaient même entravé le travail des pompiers.

      À lui seul, le froid n’explique pas la plus grande mortalité dans la population en hiver. La pollution est plus nocive durant la saison froide. Les taux de concentration de polluants automobiles sont plus élevés et il y a davantage de smog selon Environnement Canada.
      En hiver, le manque de soleil et d’activité physique contribue à dégrader la vitalité. Il y a aussi les maladies contagieuses, comme le virus de la grippe, dont les pics d’infections correspondent à l’arrivée des grands froids. Les taux de vitamine C et D, de calcium et de magnésium sont à la baisse en hiver. Ce manque de nutriments nuit à l’efficacité du système immunitaire.

      On pourrait s’attendre à ce que l’hiver soit la saison la plus meurtrière sur les routes. Avec toutes ces tempêtes et ces millions de personnes affaiblies et déprimées au volant, sans compter les conditions du réseau, on pourrait le croire. Or, c’est le contraire. Le nombre d’accidents mortels diminue de 30 % en hiver selon les chiffres de Transport Québec. Les gens roulent moins vite et conduisent plus prudemment.

      Malheureusement, cela n’est vrai qu’après la première tempête de l’hiver. En effet, les premières chutes de neige importantes de la saison ont toujours un effet démesuré. Non seulement dans les médias, mais aussi chez les automobilistes qui ne modifient pas leurs façons de conduire. C’est dans les premières semaines de l’hiver que le nombre de morts sur les routes est le plus élevé, avant que le froid et la neige s’installent pour de bon. Mais surtout, une fois que les gens sont acclimatés aux conditions météo et à la conduite automobile en hiver.

      L’hiver est peut-être la saison de la Saint-Valentin et des amoureux, mais c’est aussi la saison des divorces. C’est en janvier que les demandes de divorce atteignent un sommet.

      L’hiver est aussi la saison des caries, du diabète et des maladies cardiaques. Les ongles et les cheveux poussent moins vite en hiver. Après la peau, l’organe qui paye le gros prix en hiver est le cœur. Les maladies du cœur sont des maladies caractéristiques des pays aux hivers froids et neigeux. Le taux de mortalité de ce type de maladies, au Canada comme aux États-Unis et en Europe, grimpe chaque hiver pour atteindre un maximum en janvier et février. En fait, les crises cardiaques, angines et infarctus confondus, sont 30 à 40 % plus susceptibles de se produire en hiver que dans toute autre saison.

      Partout dans le monde, les hivers sont plus difficiles pour le cœur et les artères. Aux États-Unis, les infarctus sont deux fois plus nombreux en janvier qu’en juillet. Même à Hawaii, les crises cardiaques augmentent en hiver. Mais heureusement pour les victimes, il n’y a pas de neige sur les routes pour ralentir les ambulances!

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      Les Baromètres humains (Éditions Québec-Livres). Un bilan pointu et fouillé des dernières études sur l’influence des conditions météorologiques sur la santé, les humeurs et les comportements. Trente ans de recherches. Des conclusions percutantes. Des contenus rigoureux et un ton léger. Et surtout, des conseils avisés pour vous garder hors de l’oeil de la tempête. Vous êtes sensibles aux variations de température, d’humidité et de soleil? Ce livre est pour vous! En librairie et en version électronique. Consultez le site Les Baromètres humains

      http://quebec.huffingtonpost.ca/