Aliments de dépanneur: troquer les jujubes contre des fruits


Dans mon coin du monde, il y a les petits dépanneurs qui vendent surtout des bonbons, chocolats, cigarettes, journaux, quelques denrées non-périssables pour dépanner, ainsi que des produits laitiers, boissons gazeuse, bières, etc. Et il y a les plus gros dépanneurs et poste d’essence qui vendent beaucoup plus. Ce sont surtout ceux-là qui peuvent vendre des denrées plus santé, mais la malbouffe est vraiment difficile à combattre.
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Aliments de dépanneur: troquer les jujubes contre des fruits

 

IGA Express fait figure d'ovni dans ce paysage... (Photo Robert Skinner, La Presse)

IGA Express fait figure d’ovni dans ce paysage de camelote alimentaire. La chaîne mise sur les produits frais et santé.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

 

ÉMILIE BILODEAU
La Presse

Trouver des aliments santé lorsqu’on s’arrête au dépanneur, ce n’est pas une mince affaire. Même si ces commerces offrent peu à peu des produits plus sains, les consommateurs devront changer leurs habitudes. Pas si évident dans un milieu qu’on associe presque toujours aux croustilles et aux friandises.

Lorsqu’on pense aux aliments vendus dans les dépanneurs, les chips et les tablettes de chocolat viennent spontanément en tête. Certains endroits, comme les 600 Couche-Tard de la province, proposent également de la pizza, des sous-marins, des hamburgers et des hot-dogs. Ces options de repas, aux qualités nutritives discutables, fonctionnent bien, même très bien, selon Karine Grandmont, gestionnaire marketing chez Couche-Tard.

«On ne sait pas si c’est le fait qu’on est un dépanneur, mais le virage santé est plus lent dans notre milieu. Notre offre de produits est élaborée selon la demande de nos clients et, pour le moment, on ne sent pas vraiment qu’il y a un intérêt pour ce genre d’aliments», précise-t-elle.

Les Couche-Tard ne vendent pas seulement de la malbouffe. Pour qui veut bien manger, il y a des oeufs cuits durs, des noix, des smoothies et du fromage. Plus récemment, les magasins ont ajouté du houmous, des yogourts granolas et des crudités à leur offre alimentaire. Le pain blanc de quelques sandwichs a aussi été changé pour du pain multigrains.

Mme Grandmont admet que l’offre d’aliments sains est encore mince et qu’il y aurait moyen de faire mieux… si les consommateurs en manifestaient le désir.

Dans la région de Québec, une dizaine d’organismes ont mobilisé quatre dépanneurs dans un projet-pilote visant à promouvoir des aliments santé. Les nutritionnistes du projet Aliments sains ici ont réalisé que les commerces offraient déjà des options saines, mais qu’elles étaient peu mises en valeur. En offrant de la visibilité à ces aliments, ils ont constaté que beaucoup de clients continuaient à les bouder.

«Même si on avait identifié les choix santé, les gens qui venaient au dépanneur pour payer leur essence et acheter un sac de chips voyaient rarement nos affiches promotionnelles. Changer des comportements de consommateur, ça prend du temps», Pascale Chaumette, nutritionniste à la Direction de santé publique.

Dans le cadre du projet, Mme Chaumette et ses collègues ont réalisé que les clients qui disaient vouloir bien manger avaient de la difficulté à passer de la parole aux actes.

«Nous avons sondé les élèves d’une école secondaire pour savoir quels aliments ils voulaient retrouver au dépanneur du coin. Ils avaient plein de bonnes idées comme des sushis, des fruits, des légumes, des sandwichs. Quand on a changé l’offre alimentaire, les jeunes ont quand même continué à acheter du chocolat, des croustilles et des bonbons.»

Notons que les résidants du voisinage ont aimé cette nouvelle offre alimentaire et le dépanneur a décidé de conserver les collations et repas santé.

Question de rentabilité

Jacques Nantel, expert du commerce au détail à HEC Montréal, rappelle que plusieurs petits dépanneurs indépendants peinent à être rentables. En troquant les jujubes contre des fruits, les risques pour ces propriétaires de magasins sont grands.

Les loyers des dépanneurs de grandes chaînes sont très élevés, ajoute-t-il. Pour compenser, les commerces misent sur des aliments qui offrent une grande marge de profit… comme les arachides et les boissons gazeuses.

«Un dépanneur se trouve souvent dans un endroit qui coûte cher, comme une bretelle d’autoroute ou une artère commerciale. Les administrateurs veulent rentabiliser leurs pieds carrés», explique M. Nantel.

«Mais en rentrant des aliments périssables comme des fruits et des légumes, la marge nette se voit considérablement réduite.»

IGA Express fait figure d’ovni dans ce paysage de camelote alimentaire. Les plateaux de thon, pita et concombre, les duos de fraises et ananas ou encore les assiettes de fruits séchés, de noix et de raisins ne sont pas cachés dans un recoin de l’une des 20 succursales affiliées à Shell (propriété d’IGA-Sobeys depuis 2011). Au contraire, la chaîne mise sur les produits frais et santé.

Luc Blais, vice-président national, dépanneurs et postes d’essence chez Sobeys, est d’avis que l’industrie n’a d’autre choix que d’entamer ce virage santé, une tendance déjà remarquée aux États-Unis. Pour y arriver, il explique que les IGA Express peuvent compter sur le réseau de distribution des épiceries IGA et aussi sur un logiciel qui permet de mieux analyser les aliments les plus populaires, un outil inestimable lorsqu’on travaille avec des denrées périssables.

«Un des défis, c’est d’optimiser nos heures en magasin pour que le modèle tienne la route économiquement. Dans un dépanneur traditionnel, on retrouve souvent un caissier qui place aussi la marchandise. Si vous rentrez chez IGA Express, vous allez trouver au moins six personnes pour la caisse, pour placer la marchandise et pour cuisiner les aliments.»

Ça coûte plus cher à exploiter, dit M. Blais. Mais ça vaut amplement la peine pour la clientèle grandissante.

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Changements climatiques: Shell savait depuis 30 ans


La pétrolière Shell avait fait un documentaire, il y a 30 ans sur les changements climatiques et des réfugiés climatiques. Ce qui est aberrant, c’est que Shell a aussi contribué financièrement à des groupes climatoseptiques pendant des décennies. C’est quoi la logique ?
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Changements climatiques: Shell savait depuis 30 ans

 

Shell a contribuer financièrement pendant des années à... (Photo archives REUTERS)

Shell a contribuer financièrement pendant des années à des groupes climatosceptiques.

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Agence Science Presse

Il y a deux ans, on apprenait que la pétrolière Exxon connaissait depuis longtemps les conséquences possibles des gaz à effet de serre sur le climat. Voilà qu’un film produit en 1991 braque cette fois les projecteurs sur Shell.

Des changements climatiques se produisent « plus vite qu’à tout autre moment depuis la fin de l’ère glaciaire – des changements trop rapides pour que la vie puisse s’adapter » 

: c’était ce qu’on pouvait entendre dans le documentaire de 30 minutes Climate of Concern, signé non pas par Greenpeace mais par la pétrolière Shell.

Celle-ci avait produit ce film à des fins éducatives -il était destiné à être distribué dans les écoles et les universités- ce qui n’a pourtant pas empêché Shell de contribuer financièrement, pendant les deux décennies suivantes, à des groupes climatosceptiques.

Climate of Concern est manifestement tombé dans l’oubli, puisque son existence a été « révélée » cette semaine par le média en ligne néerlandais The Correspondant et le quotidien britannique The Guardian. Ce dernier a également mis la main sur un document « confidentiel » de 1986, dans lequel la direction de Shell prévient du risque que des changements « rapides et dramatiques » feront peser sur « l’environnement humain, les futurs niveaux de vie et les ressources alimentaires ».

Climate of Concern, qui expliquait correctement le consensus scientifique commençant alors à se cristalliser, évoquait même le risque de millions de réfugiés climatiques, un concept qui n’entrerait pas dans le langage courant avant les années 2000. 

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Les forages dans l’Arctique remis en question


L’environnement de l’Arctique est fragile, et c’est vraiment une question de vie ou de mort si cette zone est endommagée et je trouve que le Canada a un grand manque sur ce dossier … Comme cela s’est passé dans la zone de USA … on a l’impression que de toute façon ils s’en lavent les mains Peut-être qu’ils se croient meilleur ??
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Les forages dans l’Arctique remis en question

 

Les amarres qui liaient la plateforme Kulluk à son... (PHOTO TIM AUBRY, GREENPEACE, AFP)

Les amarres qui liaient la plateforme Kulluk à son remorqueur se sont rompues le 28 décembre et elle s’est échouée le 31 décembre à une soixantaine de kilomètres au sud de Kodiak.

PHOTO TIM AUBRY, GREENPEACE, AFP

Le département américain de l’Intérieur a lancé mardi une réévaluation des règles de forage sous-marin dans l’Arctique, après qu’une plateforme de Shell se fut échouée en Alaska lors d’une tempête. L’Office national de l’énergie du Canada promet d’être attentif aux résultats de la réévaluation.

«Nous examinerons avec intérêt la réévaluation américaine quand elle sera complétée», a indiqué la porte-parole de l’Office, Whitney Punchak, en entrevue depuis Calgary.

Mme Punchak a cependant précisé que l’Office ne s’occupe «que de ce qui survient en eaux territoriales canadiennes», et donc ne compte pas faire sa propre évaluation des problèmes qu’a connus le programme de Shell en Alaska.

Les amarres qui liaient la plateforme Kulluk à son remorqueur se sont rompues le 28 décembre et elle s’est échouée le 31 décembre à une soixantaine de kilomètres au sud de Kodiak. La plateforme devait commencer l’été prochain des forages exploratoires profonds, qui n’avaient pas pu être faits l’été dernier parce que le gouvernement américain n’était pas satisfait des mesures de sécurité de Shell. Une autre plateforme de Shell a dérivé légèrement l’été dernier parce que son ancre n’était pas bien fixée.

Au coeur du débat: les équipements nécessaires pour faire face à une fuite comme celle de la plateforme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique en 2010. Les États-Unis exigent non seulement qu’une plateforme supplémentaire soit sur place pour creuser un puits parallèle en cas d’urgence, mais aussi qu’un dôme submersible soit prêt à être immergé pour recueillir le pétrole. C’est ce dôme qui ne satisfaisait pas le gouvernement, l’été dernier.

Au Canada, l’Office a ouvert la porte en 2011 à des mesures équivalentes, si les compagnies peuvent faire la preuve qu’elles le sont vraiment.

«J’espère que le Kulluk va pousser l’Office à exiger que les compagnies aient la capacité de forer un puits de secours dans la même saison, explique Patrick Bonin, responsable du dossier chez Greenpeace. Il faut même aller plus loin: le Kulluk contenait du carburant qui aurait pu dévaster la côte. Il ne faut pas forer en Arctique.»

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