Le Saviez-Vous ► 13 choses à savoir sur le rire


On peut rire d’une blague, de faits cocasse, des exercices du rire. Il y a les fous rires, les rires nerveux, de rire thérapeutiques enfin bref le rire a plusieurs facettes.
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13 choses à savoir sur le rire


Choses à savoir sur le rire: il est contagieux.JACOB LUND/SHUTTERSTOCK

Tracey Middlekauff

Le rire est-il contagieux? Nerveux ou thérapeutique? L’humour est-il propre à l’humain ou d’autres espèces en font preuve? Auprès de spécialistes, découvrez tout du phénomène!

Quelle est la plus vieille blague au monde?

« Elle se perd dans la nuit des temps et est en tout cas antérieure à l’écriture », rappelle Christie Davies, professeur de sociologie à l’Université de Reading, en Angleterre.

Quant au plus vieux recueil de blagues répertorié à ce jour, il est grec : Philogelos (L’ami du rire). Il date du 4e siècle avant notre ère, bien que les histoires qu’il renferme soient plus anciennes. Le psychologue Steve Wilson, directeur du Mois national de l’humour aux États-Unis, raconte que l’ouvrage contient 265 blagues, dont celle-ci :

« Un barbier demande à son client : “Comment aimeriez-vous que je vous coupe les cheveux ? – En silence”, répond le client. »

Choses à savoir sur le rire: les vidéos de chats sont plus populaires que celles de chiens.ISTOCK/VICUSCHKA

Pourquoi les vidéos amusantes de chats sont-elles plus populaires que celles de chiens?

Cela dépend peut-être de ce qu’on attribue souvent un côté sombre aux félins.

« Je me souviens d’une vidéo dans laquelle un chaton fixe l’objectif pendant que le sous-titre indique qu’il songe à nous tuer, dit Scott Weems, neuroscientifique spécialiste de la cognition. Notre rapport aux chats est ambigu : d’un côté, ils sont terriblement mignons. De l’autre, quelques générations à peine nous séparent de l’époque où ils nous pourchassaient dans la savane africaine. Alors peut-être veulent-ils vraiment nous tuer. Cette idée a quelque chose d’amusant. »

Les animaux peuvent-ils rire?

Tout indique que l’humour est bien présent dans le monde animal. Scott Weems rappelle que les primates et les chiens rient, et même les rats. Et qu’est-ce qui les fait rire ? Les chatouilles!

 « Chatouillez-leur le ventre, comme vous le feriez à un bébé », conseille le scientifique.

Choses à savoir sur le rire: les bébés aussi ont le sens de l'humour.BEBEULZA/SHUTTERSTOCK

Les bébés ont-ils le sens de l’humour?

Scott Weems pense que les bébés ont un grand sens de l’humour, mais différent de celui des adultes.

« Prenez le jeu du “coucou, qui est là ?” ils en raffolent. Il faut savoir qu’à un si jeune âge le fait de voir quelque chose disparaître est inquiétant. Ce choc est suivi d’un grand soupir de soulagement lorsque l’enfant comprend que les choses restent en place même s’il cesse de les voir. À ses yeux, la surprise et le plaisir qui l’accompagne sont très proches d’un grand numéro comique pour un adulte. À cet égard, l’humour en dit long sur la complexité de la pensée. »

Et selon Rod Martin, professeur de psychologie à l’Université Western Ontario, le développement du sens de l’humour chez l’enfant apparaît dès le cinquième mois, au moment où il commence à rire.

Y a-t-il des enfants qui ne manifestent pas le sens de l’humour et en soient dépourvus à l’âge adulte?

Si, techniquement, le sens de l’humour ne vient pas avec la naissance, Rod Martin explique qu’il émerge spontanément au cours de notre développement cognitif et social, tout comme le rire.

« Bien sûr, certains enfants (et adultes) sont d’un naturel sérieux, calme et moins porté à rire, mais cela ne signifie pas qu’ils ne savent pas apprécier l’humour. »

Steve Wilson doute pour sa part qu’il existe des adultes qui en soient dépourvus.

« Presque tout le monde peut l’acquérir, et j’enseigne à le faire, confie-t-il. Il s’exprime différemment selon les personnes qui nous entourent. Il comporte une dimension sociale très importante. »

Choses à savoir sur le rire: c'est parfois un moyen de défense face à autrui.ONEINCHPUNCH/SHUTTESRSTOCK

Quels sont les différents types de sens de l’humour?

Rod Martin s’intéresse à la façon dont on l’utilise au quotidien, ainsi qu’à sa fonction.

« Certains aiment rire et plaisanter avec leur entourage. D’autres sont plus réservés, mais s’amusent beaucoup des absurdités de la vie. D’autres encore en usent de façon plus agressive, par la moquerie, le sarcasme, les blagues à caractère racial ou sexiste, etc. Pour ces personnes, l’humour semble être un moyen de se sentir mieux aux dépens d’autrui. »

Existe-t-il une forme universelle d’humour?

« Toutes nationalités confondues, les maladresses des autres font toujours rire », affirme Christie Davies.

Enfreindre indirectement les règles tacites du langage est universellement amusant ; en d’autres termes, il y a un effet comique à parler en public de sujets tabous. Le professeur de sociologie signale cependant que les interdits varient considérablement d’une société à l’autre. Peter McGraw, directeur du laboratoire de l’humour de l’Université du Colorado, croit néanmoins que la farce est une façon universelle de faire rire parce qu’elle se passe de mots.

« Tout ce qu’il faut, dit-il, c’est trouver la bonne victime. »

A-t-on tendance à avoir un sens de l’humour propre à sa nationalité ?

Le sens de l’humour varie effectivement beaucoup d’un pays à l’autre, confirme Scott Weems. On l’a même mesuré de manière scientifique : l’humour britannique est plutôt absurde de nature, en Amérique il présente un côté plus assuré ou agressif.

Une étude « invitant des personnes venant du monde entier à évaluer la qualité de diverses blagues a révélé que les Allemands s’amusent généralement de tout ».

Choses à savoir sur le rire: il apporte une sensation de bien-être.VOLODYMYR TVERDOKHLIB/SHUTTERST

Le rire peut-il améliorer le bien-être physique et émotionnel ?

Est-il vraiment le meilleur remède ? Bien que le rire ne puisse remplacer un traitement médical, on croit qu’il peut avoir un impact positif sur la santé et le bien-être.

Christie Davies ajoute que si le rire n’a pas d’effet direct sur la santé physique, « c’est une composante utile d’une stratégie cognitivo-comportementale visant à être joyeux plutôt que déprimé. Et bien sûr, la condition psychologique exerce une influence sur la santé physique. »

 Scott Weems ajoute que le rire est le meilleur remède, pourvu qu’on le combine à une bonne dose de pénicilline.

« Le rire améliore la santé cardiaque, la réaction immunitaire et même la tolérance à la douleur. Cela n’a rien d’étonnant puisque nous savons déjà que les effets du stress et de l’anxiété sur le corps sont terribles. Alors pourquoi l’humour n’exercerait-il pas l’effet contraire ? Je crois qu’il faut le voir comme un mécanisme de protection, un moyen d’occuper notre esprit à des choses positives et de nous préserver du stress. »

Comment l’humour peut-il nous aider dans l’adversité ?

Tout ce qui peut nous distraire de nos préoccupations, même pour un instant, est bénéfique. Steve Wilson le voit comme un amortisseur. À ses yeux, il nous procure un précieux sentiment d’équilibre et la capacité de dédramatiser les épreuves.

« Les pauses humoristiques ont vraiment du bon, soutient-il. Elles permettent de voir les choses autrement, et de rendre un peu plus tolérable ce qui ne l’est pas. »

Quelles sont les meilleures blagues issues de textes sacrés, si tant est qu’il y en ait ?

Si vous aspirez à rire aux éclats, une bonne comédie risque de vous donner davantage satisfaction qu’un passage de l’Évangile.

 « Les textes sacrés renferment quelques traits d’humour, particulièrement des jeux de mots et de l’ironie, affirme Rod Martin, mais ils ne sont pas très drôles. L’expérience religieuse repose sur un état d’esprit très différent. Le comique tourne les choses en dérision et se moque de ce qui est pompeux et trop sérieux. La religion exerce au contraire un effet d’élévation sur des actions triviales ou banales. »

Le rire est-il contagieux?

« On a plus d’une fois démontré que le fait de se trouver à proximité de gens qui rient suffit à nous rendre complices de leur hilarité », confirme Scott Weems.


Choses à savoir sur le rire: il existe un yoga du rire.ISTOCK/PIXDELUXE

Que sont le yoga du rire et la gélothérapie? Ces techniques ont-elles des vertus ?

Nira Berry enseigne le yoga du rire. Elle est aussi conseillère en santé et bonheur et PDG de LaughingRx. Elle a obtenu son « brevet d’enseignement » auprès d’un médecin indien à l’origine de la pratique. Le terme « yoga » n’est pas tout à fait exact, selon elle, dans la mesure où les cours et les ateliers ne tournent pas autour d’une séance classique.

« La technique repose plutôt sur le rire, la respiration profonde, le mouvement et le ridicule. Nous faisons des jeux de rôles ; par exemple, les participants peuvent se serrer la main d’une façon amusante, ou faire comme s’ils conduisaient une voiture en riant… Ensemble, on s’abandonne à des idioties. » Nira Berry ajoute que ses ateliers procurent aux participants des bienfaits émotionnels. « Ils disent se sentir remontés, pleins d’énergie, heureux et de bonne humeur : c’est une formidable expérience. »

L’être humain doit se détendre et avoir un peu de plaisir tous les jours, sans quoi il s’épuise. Même si on ne s’inscrit pas à un atelier, tout le monde devrait avoir sa dose quotidienne de rire. 

« Le rire est l’exercice tout indiqué pour réduire le stress. »

https://www.selection.ca/

Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs


Le sexisme peut tuer ! En Inde, en plus du manque de protection des femmes et adolescentes, les petites filles subissent des injustices en rapport aux jeunes garçons. Elles souffrent plus de malnutrition, de soins et sont victimes de négligences surtout dans les zones les plus pauvres.
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Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs

 

L'Inde est connue pour la fréquence des avortements... (PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

 

Quelque 239 000 petites Indiennes meurent chaque année en raison de négligences dont souffrent moins les garçons dans une société sexiste, ont affirmé des chercheurs mardi.

«La discrimination fondée sur le sexe ne les empêche pas seulement de naître, elle peut aussi précipiter la mort de celles qui sont nées», a écrit l’un des auteurs de cette étude publiée dans The Lancet, le démographe Christophe Guilmoto, de l’université Paris Descartes.

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

Les formes de cette négligence sont multiples: malnutrition, manque de soins, absence de vaccination.

Elle aboutit à une «surmortalité» chez les filles, la plus marquée dans les régions les plus pauvres, à la plus forte natalité, et au plus fort illettrisme, surtout dans le nord du pays.

«Une fertilité élevée est ce qui prédit le mieux la discrimination postnatale contre les filles, laissant penser que les morts supplémentaires de filles sont en partie la conséquence de grossesses non désirées et par la suite d’une négligence», ont souligné les auteurs.

En comparant l’Inde à 46 autres pays, ils ont évalué cette mortalité à 18,5 % chez les filles nées entre 2000 et 2005.

«Environ 22 % de la surmortalité chez les filles est donc due à une forme de sexisme», a déploré dans un communiqué l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA), centre de recherche autrichien.

«Comme le démontre les estimations par régions des morts en excès chez les filles, toute intervention pour réduire la discrimination dans la répartition de la nourriture ou les soins médicaux devrait par conséquent en cibler certaines en priorité (…) où persistent la pauvreté, un faible développement social et des institutions patriarcales», a commenté une démographe indienne de l’IIASA, Nandita Saikia.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Harvey, Irma, Jose ou Katia : d’où viennent les noms des ouragans ?


J’ajouterais sur ces explications qu’un ouragan dévastateur comme Katrina qui a fait beaucoup de victimes et de dégâts, ne sera plus sur la liste qui fait une rotation de 6 ans. On peut penser aussi qu’Irma, sera désormais enlevé de la liste aussi. Si maintenant on donne un prénom tour à tour masculin et féminin, étrangement ce sont les ouragan au prénom féminin qui sont les plus dévastateurs
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Harvey, Irma, Jose ou Katia : d’où viennent les noms des ouragans ?

 

Image d'une webcam à Saint-Martin, ravagé par Irma

Image d’une webcam à Saint-Martin, ravagé par Irma.

©MOREL/SIMAX/SIPA

Par Sciences et Avenir avec AFP l

Harvey sur le Texas, Irma sur les Caraïbes, bientôt Jose et Katia… les tempêtes tropicales et ouragans sont désignés par un prénom choisi à l’avance.

Explications.

« Un nom est beaucoup plus facile à retenir que des chiffres et des termes techniques », explique l’Organisation météorologique mondiale (OMM), institution spécialisée de l’ONU basée à Genève.

C’est une pratique déjà ancienne de baptiser les cyclones tropicaux. Le besoin de donner un nom aux cyclones est apparu dès la fin du XVIIIe siècle.

Jusqu’au début du XXe siècle, les ouragans qui frappaient les îles espagnoles des Caraïbes étaient nommés selon le saint patron du jour. En Australie, vers la fin du XIXe siècle, un météorologue a l’idée de baptiser les cyclones de noms de politiciens qu’il n’aimait pas.

« Accoler un nom à un cyclone tropical facilite le travail des médias, renforce l’impact des avertissements et accroît la préparation des populations », ajoute l’OMM.

SEXISME. Pendant la Seconde guerre mondiale, les marins américains ont commencé à baptiser régulièrement les ouragans. Ils leur donnaient souvent le nom de leur femme ou de leur petite amie. En 1950, le Bureau météorologique américain décide de donner systématiquement un nom aux ouragans et reprend l’alphabet des transmissions (Charlie etc.). Puis à partir de 1953, il se met à utiliser des prénoms de femmes. Mais dans les années 1970, les féministes américaines protestent contre cette association avec des phénomènes dévastateurs. En 1979, la parité est établie : les prénoms féminins et masculins alternent désormais. Inconvénient de cette pratique ? Même là vient se nicher le sexisme ! Ainsi, une étude scientifique de 2014 menée à l’université de l’Illinois avait montré que les ouragans aux noms féminins sont les plus mortels.

Des listes qui suivent l’ordre alphabétique… en sautant les lettres trop rares, comme Q et U !

La surveillance des tempêtes et cyclones dans le monde est confiée à différents organismes en fonction de l’endroit où ces événements prennent naissance. Ils doivent proposer des listes de noms pour les phénomènes climatiques sévères à venir dans leur zone. L’OMM dispose de correspondants dans chaque région : elle donne son avis et intervient au besoin pour éviter d’éventuelles polémiques. Ainsi, en avril 2015, un comité d’experts de l’OMM a retiré le prénom « Isis » de la liste des cyclones à venir en 2016 dans la région Nord-Pacifique car le nom de la déesse égyptienne est devenu également un des acronymes anglais du groupe Etat Islamique (EI). Le cyclone a pris le nom plus anodin d’Yvette…

L’ouragan Irma de catégorie 5 a frappé mercredi 6 septembre 2017 les îles de Saint-Barthélémy et Saint-Martin. Il sévit dans une zone surveillée par le Centre national des ouragans (National Hurricane Center, NHC), basé à Miami (Floride). Tout comme la tempête tropicale Jose qui se dirige vers les Caraïbes. Et la tempête tropicale Katia qui vient de se former au large du Mexique. Pour les Caraïbes, le Golfe du Mexique et l’Atlantique nord, le NHC dispose de six listes de 21 noms chacune, à raison d’une liste par an.

Ces listes suivent l’ordre alphabétique, en sautant les lettres trop rares (Q ou U par exemple). 2017 a commencé avec Arlene suivie de Bret, puis de Cindy et de Don. Irma figure en neuvième position. Alberto inaugurera 2018. Et ainsi de suite jusqu’à 2022 qui attaquera par Alex. Les prénoms sont anglais, espagnols ou français en référence aux pays potentiellement concernés. Dans le cas d’une année record où le nombre de tempêtes tropicales et ouragans dépasse le nombre de 21 comme en 2005, les tempêtes suivantes font appel à l’alphabet grec, en commençant par Alpha.

https://www.sciencesetavenir.fr

Japon: des gouverneurs "enceintes" pour encourager les hommes à participer aux corvées ménagères


C’est une idée que des hommes politiques puissent faire ce genre d’expérimentation, cependant avoir un faux-ventre n’est pas suffisant pour vraiment ressentir ce qu’une femme enceinte vit.. En tout cas, si cela peut faire avancer les choses, quoique cela risque d’être long
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Japon: des gouverneurs « enceintes » pour encourager les hommes à participer aux corvées ménagères

 

Le gouverneur de Saga, Yoshinori Yamaguchi, portant un faux-ventre de femme enceinte sur une image extraite d'une vidéo diffusée le 3 octobre 2016 par Kyushu-Yamaguchi Work Life Balance Promotion Campaign

Le gouverneur de Saga, Yoshinori Yamaguchi, portant un faux-ventre de femme enceinte sur une image extraite d’une vidéo diffusée le 3 octobre 2016 par Kyushu-Yamaguchi Work Life Balance Promotion Campaign

Des hommes politiques japonais se sont attaché de faux ventres de femmes enceintes pour appeler les hommes à se retrousser les manches dans un pays où la quasi totalité des corvées ménagères est laissée aux femmes.

Ces trois gouverneurs de préfectures du sud-est du pays se sont engagés dans une campagne intitulée

« Le gouverneur est une femme enceinte ».

Le spot de trois minutes, lancé la semaine dernière, montre ces responsables politiques encombrés d’un gilet de sept kilogrammes censé simuler le ventre d’une femme enceinte de sept mois.

Le gouverneur de Yamaguchi, Tsugumasa Muraoka, portant un faux-ventre de femme enceinte sur une image extraite d'une vidéo diffusée le 3 octobre 2016 par Kyushu-Yamaguchi Work Life Balance Promotion Campaign © STR KYUSHU-YAMAGUCHI WORK LIFE BALANCE PROMOTION CAMPAIGN/AFP

Le gouverneur de Yamaguchi, Tsugumasa Muraoka, portant un faux-ventre de femme enceinte sur une image extraite d’une vidéo diffusée le 3 octobre 2016 par Kyushu-Yamaguchi Work Life Balance Promotion Campaign © STR KYUSHU-YAMAGUCHI WORK LIFE BALANCE PROMOTION CAMPAIGN/AFP

On les voit montant des escaliers, transportant les courses ou attendant que quelqu’un veuille bien leur céder sa place assise dans l’autobus. Sur fond d’un air de trompette entraînant, l’un d’eux peine à enfiler ses chaussettes tandis qu’un autre s’essuie le front après avoir mis à sécher une grande quantité de linge.

« Je vois bien comme il est difficile de porter un enfant et de s’acquitter des tâches ménagères », dit alors Shunji Kono (52 ans), gouverneur de la préfecture de Miyazaki. « Je pense qu’il faut que je sois beaucoup plus gentil », ajoute ce père de trois enfants.

Les hommes japonais sont de peu de secours à la maison: ils ne consacrent en moyenne qu’une heure par jour à des activités non rémunérées contre cinq pour leurs épouses, selon une étude réalisée en 2014 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui comprend 35 pays.

Le Premier ministre Shinzo Abe a fait de la promotion des femmes un des piliers de son programme destiné à revigorer l’économie japonaise. Mais la partie n’est pas gagnée tant le sexisme est ancré chez nombre de Japonais.

Selon une enquête diligentée par le ministère japonais du Travail il y a quelques mois, 48% des femmes qui étaient intérimaires au moment de leur grossesse disent avoir subi des brimades (le plus souvent verbales) de la part de leur supérieur hiérarchique direct ou de collègues. La proportion est de 21% pour les salariées à temps plein sous contrat à durée indéterminée.

Pas une seule entreprise japonaise n’avait souhaité il y a plus d’un an participer à un programme de subventions destiné à permettre à plus de femmes d’accéder à des postes de responsabilité.

http://www.lepoint.fr/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi les vestes des hommes ont-elles des poches, et pas celles des femmes?


Il est vrai que le fait de vouloir prendre une bonne marche santé tout en ayant argent, cartes, téléphone au cas, il faut des poches que ce soit dans une veste ou manteaux. Bon, il y a des poches mais souvent trop petites
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Pourquoi les vestes des hommes ont-elles des poches, et pas celles des femmes?

 

Poche ou pas poche | Blue Inc via Flickr CC License by

Poche ou pas poche | Blue Inc via Flickr CC License by

Aude Lorriaux

Double X

Les vestes et manteaux des femmes n’ont très souvent pas de poches, du moins pas de poches intérieures, voire pas de poches du tout. Et c’est à cause d’une histoire sexiste.

Il m’est arrivé assez souvent d’avoir envie de sortir légère. Je veux dire, sans sac à main, avec juste un portefeuille dans une poche, et un livre dans une autre. Mais ce n’est tout simplement pas possible quand on est une femme. Je m’explique: les manteaux et vestes des femmes n’ont le plus souvent pas de poches, ou alors, juste des poches extérieures, absolument pas faites pour y mettre un portefeuille ou des papiers. Quand je me balade avec mon copain, j’ai donc deux options: prendre un sac, ou lui demander de me prendre mon portefeuille dans une de ses nombreuses poches intérieures, dont il a la chance, lui, d’être pourvu.

Quand j’utilise cette deuxième option, je ressens un petit sentiment d’injustice. Je contemple mon manteau qu’habituellement je trouve très confortable et douillet avec un autre regard, cette fois inquisiteur:

«À cause de toi, me voilà dépendante d’un sac, ou d’un homme!» et je me lance dans une diatribe féministe sur le sexisme de ces vêtements féminins sans poches, mi-sérieuse, mi-rigolarde. Mon amoureux acquiesce généreusement.

Voilà maintenant que je sais que mon intuition était bonne, grâce à une passionnante enquête de la journaliste Chelsea G. Summers (et à quelques recherches complémentaires). L’aspect sexiste de cette absence de poches sur les vêtements de femmes est résumé brillamment dans une phrase qu’a prononcée le styliste Christian Dior, en 1954:

«Les hommes ont des poches pour ranger des choses, les femmes pour la décoration».

Bon sang mais c’est bien sûr! Les femmes n’ont pas besoin de poches, car ce sont des potiches. Quand elles s’habillent, c’est pour être belles, et c’est tout. Voilà ce que suggère l’absence de poches sur les vêtements de femmes.

Les poches des femmes comparées à des vagins

Mais le plus intéressant dans cette enquête est qu’elle montre que cette absence de poches n’est pas toujours allée de soi. Elle est le résultat d’une discrimination sexiste, apparue au XIXe siècle.

Il fut un temps en effet, il y a quelques deux cents ans, où tout le monde avait des poches. C’était de grandes poches, détachables, que l’on portait par-dessus ou en dessous du vêtement. Les femmes s’en servaient pour glisser leurs courses, et tout un tas de petits objets. Il était indispensable d’avoir des poches que l’on puisse enfouir sous les vêtements, pour ne pas attirer le regard d’éventuels brigands.

Poupée en jupon et chemise portant une paire de poches, c.1760 (détail). Manchester Art Gallery.

L’utilité des poches est telle qu’à la fin du XVIIe, celles des hommes sont désormais cousues sur leurs pantalons et vestes. Mais les vêtements de femmes ne connaissent pas la même transformation. Leurs poches restent détachables, et la vision qui est portée sur elles est assez ambiguë, comme le raconte l’historienne Ariane Fenneteaux .

Si pour les femmes des classes moyennes, les poches sont «l’accessoire indispensable de la femme d’intérieur précautionneuse lui permettant d’avoir sur soi fil et aiguilles», les poches des femmes de milieu populaire ne sont pas regardées avec la même«bienveillance sexiste».

Les poches sont implicitement comparées à des vagins exhibées à l’extérieur, et des outils d’émancipation qu’il faut mater:

«Dans la satire graphique, des mœurs légères sont souvent associées à des poches visibles ou suggérées dont l’accessibilité semble signaler la disponibilité sexuelle (…). Les commentateurs et les satiristes se complaisent à imaginer le chaos supposé des poches gigantesques des femmes, sorte de terra incognita à la fois fascinante et légèrement inquiétante, dont la confusion pléthorique reflète les transformations sociales amenées par la révolution de la consommation.»

«Le sexe féminin ne peut pas rivaliser s’il n’a pas de poches»

Les contempteurs des poches féminines ont fini par gagner, à la fin du XVIIIe siècle. Celles détachables ont disparu, remplacées par le réticule, l’ancêtre du sac à main. Finies les poches qu’on pouvait cacher:

«Enlevez ces poches que les femmes pouvaient cacher sous leurs vêtements, et vous limitez instantanément la capacité des femmes à se mouvoir dans l’espace public, à transporter sur elles des écrits séditieux ou des lettres d’amour compromettantes, ou tout simplement à voyager seules», commente l’article de Racked.

A la fin du XIXe, des associations de femmes et de féministes vont se rassembler pour demander des vêtements plus confortables et pratiques, comme la «Rational Dress Society», fondée en 1891. Huit ans plus tard, un article du New York Times se fera le relais de leurs revendications, estimant que

«maintenant que nous sommes civilisés, nous avons besoin de poches (…), le sexe féminin ne peut pas rivaliser s’il n’a pas de poches».

Peu de choses ont changé depuis cette déclaration aux allures de manifeste du New York Times, du moins pour ce qui concerne les poches des femmes sur leurs vestes et manteaux. Hillary Clinton arbore dans ses meetings des pantalons, mais aussi des vestes parfaitement sans poches. Comme les femmes du XIXe siècle, elle doit aussi, à sa manière, montrer aux électeurs masculins qui lorgnent vers Donald Trump qu’elle n’a rien à cacher.

Aude Lorriaux

http://www.slate.fr/

Le coup de gueule d’une maman contre les magazines pour adolescents


On veut donner à nos enfants un héritage d’équité entre les filles et les garçons, mais qu’en est-il vraiment quand toute une société semble endormie vers les stéréotypes qui circulent juste sur notre nez ?
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Le coup de gueule d’une maman contre les magazines pour adolescents

 

D’un côté, des astuces de coiffure et des confessions sur le premier baiser. De l’autre, un avion, un microscope, un ordinateur et une invitation à explorer le futur. Vous l’avez peut-être deviné, dans le premier cas il s’agit d’un magazine pour filles et dans le second pour garçons. Et cela n’a vraiment pas plu à cette mère de cinq enfants.

Shoshanna Keats-Jaskoll, maman de trois garçons et deux filles, a voulu écrire une lettre ouverte sur son compte Facebook pour dénoncer cette différence de traitement entre ces deux magazines (qui ne sont pas liés malgré les noms similaires), Girl’s Lifeet Boy’s Life (La vie des filles et La vie des garçons, en français).

«Parmi tout ce qui est bon, que voulez-vous vraiment apprendre aux filles? Est-ce que c’est le message que vous voulez envoyer à votre fille?», s’insurge-t-elle.

Cette maman décrit précisément les deux couvertures des magazines et s’interroge sur ce que ces magazines veulent enseigner aux enfants et adolescents.

Aux filles, on apprend à «se réveiller en étant magnifique, glaner des secrets, faire rire dès le premier jour, s’amuser, se faire des amis, embrasser…». Aux garçons, poursuit-elle, on apprend à «être ce que vous voulez être, et voici certaines possibilités géniales!»

En s’adressant directement au mannequin posant pour la couverture, elle ajoute :

 «Je sais que vous n’êtes qu’un parmi de nombreux magazines qui contribuent à cette culture, mais je crois que vous pouvez prendre part au changement de tout ce qui ne va pas ici».

Le sexisme ordinaire, tel qu’illustré par ces deux couvertures, ne se retrouve pas que dans les magazines. Il opère dès le plus jeune âge, que ce soit à la maternelle ou dans les catalogues de jouets.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Cette journaliste de 9 ans se fait critiquer pour avoir couvert un meurtre. Elle les remet à leur place


Une jeune fille qui ne se laisse pas démonter par la critique parce qu’elle est un enfant de 9 ans et pire parce qu’elle est une fille. Comme si les filles ne peuvent pas faire de journalisme. De plus, elle est quand même encadrée par ses parents et semble bien avec son travail qu’elle prend au sérieux
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Cette journaliste de 9 ans se fait critiquer pour avoir couvert un meurtre. Elle les remet à leur place

 

The Huffington Post  |  Par Hillary Hanson

Les gens disent qu’il n’y a pas de futur dans le journalisme, mais Hilde Kate Lysiak leur prouve qu’ils ont tout faux.

La fillette de neuf ans a sorti les détails sur un meurtre survenu dans son quartier samedi, plusieurs heures avant les chaînes d’informations locales, rapporte leWashington Post. Hilde dirige le Orange Street News (OSN), qui se concentre sur ce qui se passe dans sa communauté de Selinsgrove en Pennsylvanie. Le OSN – qui a une édition imprimée ainsi qu’un site web – couvre divers sujets allant du vandalisme, à la qualité de l’eau dans le quartier en passant par les problèmes de drogues dans les écoles, mais cet assassinat était la plus grosse exclusivité sortie jusqu’à maintenant par la petite fille.

« C’est la première fois qu’elle sort une histoire de cet ampleur », a dit son père, journaliste au New York Daily News, Matthew Lysiak à nos collègues du Huffington Post américain.

Il admet toutefois que ce n’est pas la première fois que sa fille sort une histoire avant les médias locaux.

Hilde n’a pas été en mesure de commenter au moment d’écrire ces lignes, mais son père a expliqué qu’une source avec qui elle avait fait affaire avant lui avait transmis l’information sur le meurtre, et Hilde s’est immédiatement rendue sur la scène pour parler aux voisins.

Bien qu’il se peut qu’elle ait eu la piqûre du journalisme en regardant son père, ce dernier affirme que sa femme Bridget Reddan Lysiak et lui interviennent très peu dans les reportages de leur fille.

« Elle m’a dit qu’une fois que les gens passent par-dessus le choc initial qu’une fille de neuf ans leur pose des questions, les gens la traitent bien, confie-t-il. Ils la traitent comme une journaliste adulte.»

hilde kate lysiak

Ses parents formatent ses articles et les publient sur le site Web d’OSN, mais ils font très peu de corrections. Ils filtrent aussi les courriels que Hilde reçoit pour s’assurer qu’il n’y ait pas du contenu inapproprié. Mais c’est à peu près tout, affirme Lysiak.

Hilde est indéniablement une pro, mais récemment, certains adultes ont critiqué ses reportages.

« Tout le monde aimait Hilde quand elle a commencé ses reportages en novembre 2014 » quand elle se concentrait sur des histoires mignonnes, dit-il. Mais depuis qu’elle couvre des sujets plus sérieux, les gens ont commencé à la dénigrer à cause de son âge et le fait qu’elle soit une fille.

« Quand les gens me disent que je ne peux pas parce que je suis une fillette, ça me fâche, a confié Hilde à Yahoo. Ça me fâche de penser que parce que j’ai neuf ans, je ne peux pas faire du bon boulot. »

Sur la page Facebook d’OSN, son histoire sur le meurtre a provoqué beaucoup d’éloges, mais aussi des commentaires comme

 « Peut-être que vous êtes trop jeune pour comprendre la différence entre la décence/respect et le sensationnalisme » et «Une fille de neuf ans devrait jouer avec des poupées, pas essayer de faire du journalisme ».

La sœur de 12 ans de Hilde, Izzy – qui fait des chroniques pour le média local Daily Item – a eu l’idée de faire une vidéo de Hilde qui répond à ses détracteurs.

« À cause de mon travail, j’ai été en mesure d’informer la population qu’il y avait un terrible homicide des heures avant que la compétition ne se rende sur le terrain », dit Hilde dans la vidéo (en haut de l’article), qu’Izzy a tourné et monté. « Certains de ces journaux alimentés par des adultes rapportaient la nouvelle incorrectement. Ou pas de nouvelles du tout. »

Elle a aussi des conseils à donner à ceux qui ont un problème avec elle.

« Je sais que quelques-uns d’entre vous veulent seulement que je m’assoie et demeure en silence parce que j’ai neuf ans. Mais si vous voulez que j’arrête de couvrir les nouvelles, alors lâchez votre ordinateur et couvrez les nouvelles »

Dans les dents.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été adapté de l’anglais.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Donald Trump inocule son racisme aux enfants américains


À quel point que les élections présidentielles aux États-Unis viennent embrouiller les enfants américain, l’article qui suit dénoncent plusieurs situations racistes en plus d’une vidéo que des enfants réagissent devant les discours de Donald Trump. Un des enfants dit qu’elle a confiance aux adultes pour ne pas élire Trump … A-t-elle raison d’être confiante ?
Nuage

 

Donald Trump inocule son racisme aux enfants américains

 

Lors d'un meeting de Donald Trump à North Charleston (Caroline du Sud), le 19 février 2016. SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP.

Lors d’un meeting de Donald Trump à North Charleston (Caroline du Sud), le 19 février 2016. SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP.

Nadia Daam

Plusieurs incidents liés au discours du candidat républicain ont été signalé dans des établissements scolaires.

Des enfants et des rapports qu’ils peuvent entretenir avec les personnalités politiques américaines, on aime, en général, ne retenir que le meilleur et le plus photogénique. Ainsi, on se repaît en poussant de petits cris énamourés des photos de Barack Obama posant avec des enfants, recensées sous le hashtag #ObamaAndKids. On glousse quand des enfants interviewent Hillary Clinton, sous la houlette de Jimmy Kimmel, et lui demandent d’inscrire la «nourriture gratuite au restaurant» dans son programme. Et bien sûr, la vidéo dans laquelle des enfants lèvent les yeux au ciel en écoutant les saillies racistes et sexistes de Donald Trump procure une forme de soulagement.

Ouf, ces enfants, soumis quotidiennement à une campagne pour les primaires américaines de plus en plus grotesque, nous paraissent alors épargnés, ou en tout cas peu perméables à l’obscénité des propos tenus, d’abord par Donald Trump, puis par ceux qu’il a encouragés à niveler leurs discours par le bas.

Le problème de cette vision fort confortable, c’est qu’elle occulte un phénomène inquiétant,décrit par l’éditorialiste Petula Dvorak sur le site du Washington Post.

Dans un billet volontairement pessimiste, la journaliste relate une série d’événements qui tendent à prouver que la rhétorique xenophobe employée par Donald Trump a pénétré jusque dans les esprits des plus jeunes. Certes, on pourra arguer qu’il s’agit là de cas isolés, mais ils témoignent de ce qu’elle appelle «l’effet Trump». Soit le fait que des écoliers peuvent, avec la même décontraction que le candidat à la primaire républicaine, appeler à l’expulsion des immigrés ou invectiver d’autres élèves en raison de leur origine.

C’est ce qu’il s’est passé dans une école de Virginie, dans le sud des États-Unis. Une mère d’élève a raconté sur Facebook ce que des élèves de third grade (notre CM1) ont fait à leurs camarades non blancs:

«Je viens de recevoir un appel du professeur de mon fils. Deux de ses camarades de classe ont désigné « les immigrés » de leur classe qui seront renvoyés quand Trump sera président. Ils les ont pointés du doigt et rigolé de leur couleur de peau.»

La version de la mère a été confirmée par l’établissement, qui promet avoir tout fait pour ramener le calme, et aussi par les élèves moqués par leurs camarades. L’un deux a confié à Petula Dvorak sa certitude d’être bientôt «banni». Tous les enfants attaqués par leurs camarades sont musulmans, a relevé la journaliste.

La même semaine, lors d’un match de basket-ball disputé dans un lycée catholique de l’Indiana, des jeunes ont brandi un portrait de Donald Trump et ont scandé «Build the wall» («Construisez le mur») ainsi que de nombreuses insultes racistes à l’intention des jeunes joueurs d’origine latino-américaine. Ils avaient également pris soin d’arborer des bandanas aux couleurs du drapeau américain ainsi que des t-shirt Captain America.

Autre État, autre mode opératoire. Dans une université californienne, des étudiants ont jeté des oeufs sur un étudiant fraîchement arrivé de Hong-Kong. L’un des agresseurs aurait également crié «Ching chang chong motherf—– gay».

«J’avais choisi l’université de Californie du Sud dans le but de fuir le racisme, et en espérant m’établir dans une communauté moderne et empreinte de diversité. J’imagine que je me suis trompé», a confié Ivan Tsang, l’étudiant victime de ces attaques.

Six mois auparavant, sur le même campus, la présidente des étudiants Rini Sampath, d’origine indienne, avait été qualifiée publiquement de «tas de merde indienne» par un camarade.

Dans l’école du fils de Petula Dvorak, des élèves ont traité les joueurs noirs de niggers.

Autant d’événements qui rappellent à la journaliste «les années 60 et les foules hurlant sur le passage d’étudiants noirs» et qu’elle lie à la façon dont «la nation tolère désormais l’expression decomplexée du sectarisme».

C’est également l’accusation portée par la journaliste Cokie Roberts, lors d’une interview du candidat à la primaire républicaine sur la NPR:

«Bonjour M. Trump. Il y a eu des incidents avec des enfants. Des enfants blancs qui ont désigné leurs camarades de classe à la peau noire en leur disant « Vous serez expulsés lorsque Donald Trump sera président ». Il y a eu des incidents avec des enfants blancs criant à des Hispaniques lors d’un match de basket « Nous allons construire un mur pour vous tenir à l’écart ». Êtes-vous fier? Est-ce quelque chose que vous avez créé dans le discours politique et social américain dont vous êtes fier?

(…)

Donald Trump: « Cokie, je parle de construire un mur mais souvent, je dis aussi: « Il va y avoir une grande et belle porte dans ce mur et les gens vont venir dans notre pays parce que nous voulons que les gens viennent ». Nous voulons que les gens viennent dans notre pays, mais nous voulons qu’ils viennent dans la loi.

Cokie Roberts: Mais les enfants, M. Trump? Qu’en est-ce que les enfants entendent de vous et comment ils réagissent à cela?
Donald Trump: Eh bien, je pense que les gens réagissent de façon très positive.»

Nadia Daam

http://www.slate.fr/

Pour chaque courriel sexiste reçu, cette étudiante crée la page Wikipedia d’une femme scientifique


Wowww, voilà une leçon que cette jeune scientifique donne à ces hommes qui sexistes, misogynes et pervers. Un peu de savoir sur les femmes qui ont marqué l’histoire et sortie enfin de l’ombre
Nuage

 

Pour chaque courriel sexiste reçu, cette étudiante crée la page Wikipedia d’une femme scientifique

 

Par Lucas Dru

Emily Temple-Wood aurait-elle trouvé la parade idéale contre le sexisme? Cette étudiante en biologie moléculaire à l’Université Loyola de Chicago est confrontée quotidiennement au harcèlement sur internet. Chaque jour, elle reçoit des courriels sollicitant des rendez-vous où des faveurs sexuelles, ainsi que des torrents d’injures et de commentaires sexistes.

Afin de lutter contre la misogynie à laquelle elle doit faire face, la jeune femme de 21 ans a eu l’excellente initiative de répondre à l’ignorance par le savoir: pour chaque email sexiste qu’elle reçoit, elle crée la page Wikipédia d’une femme scientifique.

Même si ses études lui prennent évidemment beaucoup de temps, elle s’est donnée pour mission d’apporter la reconnaissance qu’elles méritent aux femmes ayant beaucoup apporté à la science en contribuant à la création du Wiki projet pour les femmes scientifiques.

Constatant que certaines scientifiques émérites ne possédaient pas de page Wikipedia, Emily Temple-Wood a décidé d’agir:

« Un soir, alors que j’étais très énervée (…) je me suis assise dans le couloir du dortoir jusqu’à deux heures du matin pour écrire un article sur la première femme scientifique ».

Depuis, son projet rencontre un énorme succès. Selon le blog Wikimedia qui a raconté cette histoire, l’initiative de la jeune scientifique a permis à quelques 370 de ses consœurs d’apparaître sur la première page de la session « Le saviez-vous? » de Wikipedia.

L’initiative d’Emily Temple-Wood a par ailleurs beaucoup plu à ses pairs. Siko Bouterse, un ancien membre du personnel de la fondation Wikimedia, qualifie d’énorme l’impact de la jeune femme sur l’écart entre les sexes au sein de l’encyclopédie en ligne:

« Elle a écrit des centaines d’articles à propos de femmes scientifiques, dont certains compensent les multiples lacunes de Wikipedia — il est très important qu’elle n’ait pas écrit seulement à propos de femmes scientifiques blanches, elle travaille également à traiter la sous-représentation des femmes de couleur sur Wikipedia. Et, peut-être le plus important, parce qu’on est bien plus fort collectivement que seul, Emily a fait des émules ».

Parmi les 370 entrées créées par Emily Temple-Wood, quelques-unes ont particulièrement retenu l’attention des médias:

barbara

Ici Barbara McClintock, récompensée par le prix Nobel de médecine en 1983 pour sa découverte des transposons.

fatimata seye sylla

Fatimata Seye Sylla, informaticienne sénégalaise, connue pour avoir défendu l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le système éducatif du Sénégal, aujourd’hui présidente de la « Digital Freedom Initiative » au Sénégal.

chienshiung wu

Chien-Shiung Wu, physicienne Sino-Américaine qui a apporté une importante contribution au domaine de la physique nucléaire et qui a notamment travaillé sur leprojet Manhattan.

 

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Un maire porte le même costume pendant plus d’un an pour dénoncer le sexisme


Une expérience intéressante qui montre que, quoi que l’on en dise, les femmes sont toujours jugées pour leur apparence, alors que ce sont les compétences qui devraient primer
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Un maire porte le même costume pendant plus d’un an pour dénoncer le sexisme

 

RICHARD STEWART

Richard Stewart, le maire de Coquitlam, à l’est de Vancouver, a porté le même costume pendant 15 mois sans que personne ne s’en rende compte. Derrière cette anecdote, il y avait la volonté de la part de l’élu de dénoncer la pression faite aux femmes quant à leur apparence.

Un costume « prêt-à-porter bleu marine, uni et tout à fait ennuyeux ».

C’est ainsi que Richard Stewart décrit sa tenue portée au cours de la dernière année à chacune de ses apparitions publiques et lors des conseils municipaux.

« Personne n’a jamais rien remarqué et je me suis rendu compte que personne ne remarquerait rien. Ce n’est pas une chose à laquelle on prête attention quand il s’agit d’hommes politiques », a commenté le maire de Coquitlam dans l’émission On The Coast de CBC, ajoutant quil s’était inspiré de l’idée d’un journaliste australien.

Aucun de ses collègues ni même sa famille n’ont noté ce qu’il portait tout au long de sa petite expérience.

« J’ai moi-même des filles et lorsque je vois les barrières involontaires que la société met aux femmes dans l’avancement de leur carrière, j’ai envie de montrer cela du doigt », a-t-il expliqué.

Ancien député, Richard Stewart raconte que certaines de ses homologues femmes au sein de la législature lui avaient confié faire l’objet de remarques régulières sur leur apparence.

« Elles reçoivent souvent des courriels disant que leur tenue est inappropriée, trop bariolée et même trop souvent portée. Des commentaires que je n’ai jamais eu à subir », souligne le maire.

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