L’appréciation des sens diffère selon les cultures


Il est plus facile de décrire les sons, le visuel et le goût que l’odorat. Cependant, leur description pourrait être différente dépendant des cultures.
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L’appréciation des sens diffère selon les cultures

 

Aucune culture n'est vraiment bonne pour décrire les odeurs | Me Shroud via Unsplash CC License by

Aucune culture n’est vraiment bonne pour décrire les odeurs | Me Shroud via Unsplash CC License by

— Repéré sur Quartz

Repéré par Barthélemy Dont

La capacité à décrire une sensation varie d’une langue à l’autre.

La perception des couleurs est en partie déterminée par la langue que nous parlons. La couleur est un spectre, dont les limites sont fixées par des mots que nous choisissons. Or selon les pays, les cultures et les langages, les limites ne sont pas les mêmes. Les Russes par exemple n’ont pas de couleur bleue semblable à la nôtre. Ce qui pour nous représente deux nuances de bleu (clair et foncé) correspond à deux couleurs distinctes pour eux.

La culture d’un pays joue donc sur l’appellation d’une couleur et par conséquent sa perception. En Europe, la couleur orange n’existait pas avant l’arrivée du fruit. La teinte que nous appelons désormais «orange» était décrite comme «jaune-rouge», voire simplement «rouge».

Une équipe de recherche de l’université de New York a décidé d’étudier le phénomène sur chacun de nos sens. Vingt-cinq scientifiques menés par Asifa Majid, une professeure de psychologie, ont testés 323 personnes locutrices de vingt langues différentes: des langues courantes (anglais, farsi, cantonais…), en danger (yuracaré) ou même la langue des signes.

Différences culturelles

Chaque participant et participante devait écouter, manger, toucher et sentir des objets puis répondre à une question comme «Quelle est cette couleur?». Suivant les réponses, les scientifiques ont classé chaque stimulation sensorielle sur une échelle de «codabilité» –une haute codabilité signifiant que la stimulation est facile à décrire.

«Imaginons que l’on montre une nuance de vert à neuf personnes, explique Majid. Si sept personnes disent “vert”, une “bleu canard” et une “couleur mousse”, la couleur a une forte codabilité».

Pour le dire autrement, elle fait consensus. Si au contraire les réponses sont disparates, alors la codabilité est faible.

L’équipe de recherche est arrivée à la conclusion que la codabilité des sens diverge grandement selon les cultures. Les locuteurs et locutrices anglaises font consensus pour définir des stimuli sonores ou visuels, tandis que les personnes parlant farsi ou tzetal décrivent facilement le goût. L’odorat se révèle difficile à décrire pour la majorité des cultures.

http://www.slate.fr/

Les intelligences artificielles "ont moins de sens commun que les rats"


Est-ce que l’intelligence artificielle peut vraiment tout faire ? S’il est programmé pour des situations oui, mais s’il est devant un problème inconnu, il est possible de programmer une intelligence artificielle à observer un nouveau problème et le résoudre. Alors on ne peut pas faire confiance, heureusement, à une intelligence artificielle a 100%
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Les intelligences artificielles « ont moins de sens commun que les rats »

 

© thinkstock.

Source: Belga

Les systèmes d’intelligence artificielle « ont moins de sens commun que les rats », a affirmé mardi à Paris le chef de la recherche sur l’intelligence artificielle de Facebook, le Français Yann LeCun.

« La machine n’a pas la capacité d’apprendre de nouveaux comportements sans en faire l’expérience au préalable, contrairement aux humains et aux animaux qui, grâce à l’observation, sont capables de prévoir à l’avance », a-t-il expliqué lors d’un point presse.

L’intelligence artificielle, au coeur de nombre d’innovations technologiques en cours comme le véhicule autonome, inquiète aussi par sa capacité à recommander ou prendre des décisions à la place des êtres humains.

Toutefois, ses possibilités restent limitées aux environnements contraints et maîtrisés, selon beaucoup d’experts.

« On ne peut pas faire tomber une voiture d’une falaise pour que l’algorithme apprenne »

« L’apprentissage par le renforcement fonctionne dans les jeux vidéo mais pas dans le monde réel », a renchéri Antoine Bordes, directeur du centre de recherche parisien sur l’intelligence artificielle de Facebook.

« Prenons l’exemple de la conduite autonome, on ne peut pas se permettre de faire tomber une voiture d’une falaise pour que l’algorithme apprenne et progresse », a-t-il expliqué.

Yann LeCun a également donné l’exemple de l’assistant virtuel un temps évoqué par Facebook.

« Nous avons demandé aux gens ce qu’ils demanderaient à un assistant virtuel », mais leurs besoins « dépassent ce que l’on peut faire actuellement », a-t-il dit.

http://www.7sur7.be/

Le sixième sens


On peut perdre un ou plusieurs sens, mais le sens l’envie de vivre, s’il manque alors, il est beaucoup plus difficile de surmonter n’importe quels obstacles
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Le sixième sens

 

“Les 5 sens des handicapés sont touchés mais c’est un 6e qui les délivre ; bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction, ce 6e sens qui apparaît, c’est simplement l’envie de vivre.”

de Grand Corps Malade

Le sixième sens. Et le septième, le huitième, le neuvième.


Si  on demande combien de sens que nous avons et les nommer, tout le monde répondra 5, la vue, l’odorat, le goût, le toucher et l’ouïe. Êtes-vous sûr ? En fait, nous aurions au moins 9 sens et leurs noms ne sont pas tous faciles à retenir , et là encore, certains en ajoutent ou fond des sous-classement des sens
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Le sixième sens. Et le septième, le huitième, le neuvième.

 

On dit d’une personne qui a beaucoup d’intuition qu’elle est dotée d’un « sixième sens ». L’expression est bien mal choisie car, sauf pathologie, nous avons tous beaucoup plus que cinq sens !

Le terme de « sens » est synonyme de « mode de perception ». Or, si notre vue, notre ouïe, notre odorat, notre goût et notre toucher sont bien cinq portes ouvertes sur le réel, elles sont loin d’être les seules ressources physiologiques qui permettent à l’homme de ressentir le monde…

Quatre autres sens ?

6. La thermoception

Il fait chaud, vous ne trouvez pas ? Parfaitement indépendante du toucher, l’aptitude à percevoir la température est un sens sollicité en permanence par l’immense majorité des animaux. Les récepteurs dévolus à cette fonction sont, chez l’homme, essentiellement situés dans l’épiderme (des capteurs thermiques existent également à l’intérieur de notre corps, comme vous en convaincra l’ingestion d’une tasse de boisson chaude).

L’absence (ou la perte) du sens de la thermoception est extrêmement problématique : elle expose l’individu à d’importants risques de brûlures (par le chaud ou par le froid). De nombreuses maladies graves ont pour symptômes cette perte de thermoception, parmi lesquelles les ciliopathies (qui lèsent les cellules ciliées qui composent, notamment, les thermorécepteurs).

7. La nociception (ou « sens algique »)

Ça fait mal ? La « faute » à ce sens essentiel qu’est celui de la perception de la douleur. Ce sens, à ne pas confondre là encore avec le toucher ou la thermoception, n’est assurément pas le plus agréable. Mais c’est également celui qui nous maintient le plus certainement en vie ! De fait, la perte de la sensibilité algique est extrêmement dangereuse. Une atteinte des nerfs et la baisse d’irrigation des vaisseaux sanguins des pieds peuventt être à l’origine d’une perte locale de cette sensibilité (pied du diabétique), de même que certaines maladies graves telles que la lèpre. L’organisme, agressé, ne sait pas qu’il doit réagir.

L’algoataraxie (également appelée analgie ou analgésie congénitale) constitue une forme très rare d’insensibilité totale à la douleur, associée à l’absence de formation des nocicepteurs. Les autres sens (y compris la thermoception et le toucher) ne sont généralement pas touchés. A l’inverse, de nombreuses maladies sont associées à une hyperalgésie (sensibilité accrue à la douleur), une allodynie (perception douloureuse d’un stimulus normalement indolore) ou une hyperpathie (allodynie qui persiste après le stimulus).

Différents récepteurs physiologiques peuvent initier l’influx nerveux qui sera interprété comme une douleur. Certains réagissent spécifiquement aux agressions chimiques (pensez à ces quelques gouttes de citron qui révèlent l’existence de cette minuscule coupure…). D’autres prennent le relais de recepteurs spécifiques au toucher ou à la thermoception, alertant en cas de pression intense (une gifle) ou d’exposition à des températures seuils (chez la plupart des individus, le seuil supérieur physiologique de la douleur thermique est de 42 °C).

8. Equilibrioception (ou « sens vestibulaire »)

Si vous savez que vous êtes penché quand vous êtes penché (et, indiscutablement, si vous êtes sujet au mal de mer), le récepteur situé au plus profond de votre oreille interne fonctionne parfaitement.

Le sens de l’équilibre est souvent associé à celui de la vue et au toucher et pourtant, vous pouvez faire de nombreuses pirouettes dans le noir, sur la pointe des pieds, sans tomber, en vous reposant sur lui. Attention toutefois à effectuer cette expérience dans un espace dépourvu de table basse…

9. La proprioception

A la fin de cette phrase, vous fermerez les yeux, taperez dans vos mains, puis toucherez le bout de votre nez, puis vous rouvrirez les yeux. Si vous êtes parvenu à effectuer ces deux tâches sans encombre, c’est que votre sens de la proprioception fonctionne : vous êtes capable de ressentir et de localiser, sans utiliser votre vue, vos différents membres et organes.

L’alcool perturbe le sens de proprioception. C’est la raison pour laquelle la maréchaussée peut vous demander, à l’occasion d’un contrôle routier, de fermer vos yeux puis de toucher votre nez… (attention, si vous parvenez à toucher le nez du gendarme, cela ne compte pas).

La propioception peut également être altérée par des crises d’épilepsie, la migraine, ou l’âge (croissance, presbyproprie). Certaines formes du syndrome d’Elher-Danlos sont associés avec une perte avancée et définitive de la proprioception.

Le terme de proprioception a été proposé au début du vingtième siècle par le physiologue anglais Charles Sherrington. Toutefois, de nombreux autres scientifiques avaient décrit avant lui un « sens kinesthésique », ou « sens musculaire », décrits comme un ensemble d’informations issues des différents organes internes.

Pas assez de nos doigts pour tous les compter !

Un sens étant caractérisé par l’existence d’un récepteur, d’un influx nerveux et de sa transcription en perception au niveau du cerveau, certains auteurs jugent un peu courte la liste des neuf sens que nous venons d’achever.

Ainsi, un dixième est souvent mentionné : la faim (distincte de la douleur, même si des signaux associés à la douleur peuvent s’activer si le taux de glycémie reste bas trop longtemps).

Mais nous pouvons également ressentir notre tension musculaire – ce que les spécialistes nomment la toniception.

Nous voilà donc avec deux autres sens sur les bras… Mais cela n’est probablement pas suffisant : nous manquons d’oxygène ? Nous le ressentons. Notre pression artérielle chute brutalement ? Des influx nerveux courent vers notre cerveau, qui nous alerte. Deux sens de plus ! Et la soif ? Pensiez-vous à la soif, qui nous renseigne sur les déséquilibres dans la concentration en eau de nos fluides internes ? Quant à la sensation de démangeaison, elle pourrait également constituer un sens en soi (elle possède en tout cas son recepteur spécifique).

Quelques scientifiques un tantinet pinailleurs subdivisent aussi certains sens déjà mentionnés en sous-catégories, en fonction de la nature des récepteurs réellement impliqués. La vue recoupe en effet au moins deux sens : la capacité à percevoir la lumière, et celle à percevoir les couleurs. Le goût se compose de la perception de cinq saveurs fondamentales (salé, sucré, amer, acide, umami), incitant une poignée d’auteurs à considérer qu’il existe « cinq sens du goût ». La thermoception pourrait également être distinguée entre « perception du froid » et « perception du chaud », différents types de capteurs entrant en jeu selon l’écart de température avec le corps…

Et l’équilibre ? Il faut, pour certains enquiquineurs scientifiques, distinguer celui lié à la perception de la rotation de celui en lien avec les mouvements linéaires…

A les écouter, nous n’avons plus assez de tous nos doigts pour égrener(1) tous les sens qui nous connectent au réel

(2) !

(1) Si, à l’image d’Aristote, nous cherchons à associer chaque sens aux éléments connus qui structurent la nature, il nous faudra encore beaucoup d’imagination pour atteindre… le chiffre de 118 !

(2) Et la télékinésie ? Et la capacité à percevoir le futur ? Celle à communiquer avec « les gens qui sont morts » ? Malheureusement, ces nombreux « sixième sens » fantasmés n’ont jamais pu être observés et reproduits dans des conditions rigoureuses de laboratoire. Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas à les ajouter à notre liste déjà bien longue des sens humains !

 

http://www.allodocteurs.fr/