Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine


    Le Sénat américain majoritairement républicain n’a pas suivi Donald Trump pour l’état d’urgence afin de soutirer de l’argent pour construire son mur à la frontière mexicaine. Il faut croire que ce ne sont pas tous les républicains qui suivent les yeux fermer le président des États-Unis.
    Nuage

     

    Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine

    L'édifice du Capitole, sous les nuages, à l'aube.

    Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté lors d’un vote final jeudi le financement d’urgence pour la construction du mur promis par Donald Trump à la frontière mexicaine. Photo: Reuters / Joshua Roberts

Radio-Canada

Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté jeudi, lors d’un vote, l’état d’urgence décrété par Donald Trump en février et qui visait à débloquer les fonds nécessaires à la construction d’un mur à la frontière mexicaine.

Le Sénat assène ainsi un cuisant revers au président, qui avait promis, si c’était le cas, de riposter avec son premier veto. « VETO! », a d’ailleurs écrit Donald Trump, en lettres majuscules, peu de temps après sur Twitter, confirmant ses intentions.

« J’ai hâte d’opposer mon veto à la résolution tout juste adoptée, inspirée par les démocrates, qui ouvrirait les frontières tout en augmentant le crime et le trafic de drogues dans notre pays. Je remercie tous les républicains forts qui ont voté pour appuyer la sécurité à la frontière et le mur dont nous avons désespérément besoin! », a-t-il ajouté.

Douze sénateurs républicains ont voté avec l’ensemble des démocrates pour la résolution qui proclame que « l’urgence nationale déclarée par le président le 15 février 2019 […] est par la présente annulée ». Le Sénat a ainsi voté contre l’état d’urgence par 59 voix contre 41.

La résolution avait déjà auparavant été adoptée par la Chambre des représentants, à majorité démocrate. Elle doit cependant recevoir l’approbation du président pour entrer en vigueur.

Depuis des semaines, Donald Trump tentait de convaincre les sénateurs républicains d’appuyer sa déclaration d’urgence, soulignant les dangers d’une immigration non contrôlée et affirmant que les sénateurs en faveur de l’augmentation de la sécurité aux frontières devaient se ranger derrière lui.

Cependant, pour plusieurs sénateurs républicains, ce vote ne se limitait pas à la construction d’un mur à la frontière, mais en était aussi un sur la Constitution elle-même.

De nombreux républicains considéraient en effet qu’en promulguant l’état d’urgence nationale afin de contourner le Congrès, le président avait violé la séparation des pouvoirs, puisque la Constitution accorde au Congrès, et non au président, le contrôle des dépenses publiques.

Cela créait, selon eux, un précédent potentiellement dangereux.

De leur côté, les partisans de Trump faisaient valoir qu’en proclamant l’état d’urgence, le président avait agi uniquement dans les limites de son autorité, en vertu de la Loi sur les urgences nationales, et qu’il prenait ainsi les mesures nécessaires pour régler la crise humanitaire et le trafic de drogue existant à la frontière.

Déclaration de l’état d’urgence en février

En février, l’annonce du président américain était survenue après qu’il eut perdu son bras de fer contre la Chambre des représentants au sujet du financement du gouvernement américain, un affrontement qui avait entraîné une paralysie partielle de l’administration pendant plus d’un mois.

Donald Trump, qui réclamait 5,7 milliards de dollars américains pour la construction de son mur avec le Mexique, a finalement dû se contenter d’une somme moindre, de 1,375 milliard, pour financer la construction de 88,5 km de « nouvelles barrières physiques ».

Selon la Maison-Blanche, la proclamation d’une urgence nationale aurait permis au président d’obtenir 8,1 milliards de dollars pour la construction du mur, à la fois des départements de la Défense, de la Sécurité intérieure et du Trésor.

Avec les informations de Agence France-Presseet Washington Post

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Lois anti-piratage : Sous la pression, Washington fait machine arrière


On peut comprendre qu’une loi d’antipiratage pour les droits d’auteur, peut prendre forme, mais les USA ont semble t’il été trop loin … Les internautes, les sites tel que Google, Facebook et autre ainsi qu’Anonymous, se sont unis pour contester ce projet qui était trop drastique. Est-ce que la partie est gagnée .. l’avenir le dira
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Lois anti-piratage : Sous la pression, Washington fait machine arrière

Lois antipiratage - Sous la pression, Washington fait machine arrière

© AFP / Mario Tama

Agence France-Presse
Emmanuel PARISSE

WASHINGTON – Face à la levée de boucliers sans précédent contre des lois antipiratage controversées à l’examen au Congrès des États-Unis, le pouvoir politique à Washington a prudemment fait machine arrière cette semaine.

L’influence des géants d’internet Google et Wikipédia et de plusieurs dizaines d’autres sites est parvenue à entraver des projets de loi américains controversés destinés à combattre la piraterie en ligne.

«À la lumière des événements récents, j’ai décidé de reporter le vote de mardi» sur le PIPA («Protect Intellectual Property Act»), a annoncé vendredi le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid dans un communiqué.

M. Reid espère un «compromis» dans les semaines qui viennent.

Il a ajouté que «la contrefaçon et la piraterie coûtent à l’économie américaine des milliards de dollars et des milliers d’emplois chaque année» et qu’il revient au Congrès de légiférer sur la question.

Dans la foulée, le président de la commission Judiciaire de la Chambre des représentants Lamar Smith – auteur du SOPA («Stop Online Piracy Act»), le pendant du PIPA à la Chambre basse – a annoncé que sa commission allait «reporter tout examen du projet de loi jusqu’à ce qu’un consensus plus large sur une solution se dégage».

Ces rétropédalages interviennent après une vague de protestation en ligne inédite mercredi, qui a vu notamment la version anglaise de Wikipédia afficher un écran noir et Google.com masquer son logo.

Plusieurs sénateurs des deux partis, qui avaient accepté au départ d’associer leur nom à PIPA, ont demandé à ce qu’il soit retiré cette semaine. C’est le cas du républicain Orrin Hatch, qui dit avoir «écouté les inquiétudes» soulevées au sujet des projets de loi.

La Maison Blanche avait pris ses distances par rapport à ces textes dès le week-end dernier. Mercredi, le porte-parole de la présidence, Jay Carney, a défendu une lutte contre le piratage en ligne qui «ne vienne pas empiéter sur l’accès ouvert et gratuit à internet».

Jeudi soir, les quatre candidats à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre 2012 – Mitt Romney, Newt Gingrich, Rick Santorum et Ron Paul – se sont aussi démarqués des deux projets de loi lors d’un débat télévisé.

Mais jeudi, la justice américaine a ordonné la fermeture du site Megaupload.com, plateforme emblématique et controversée du téléchargement direct sur l’internet.

Cette initiative a été applaudie par le sénateur Patrick Leahy, chef de la commission Judiciaire du Sénat, qui évoque la nécessité de rédiger «une loi significative» pour faire cesser la piraterie.

En représailles, les pirates informatiques d’Anonymous ont affirmé avoir bloqué jeudi des sites internet américains, dont celui du FBI.

De son côté, la commissaire européenne aux Nouvelles technologies Neelie Kroes a qualifié vendredi de «mauvais» les projets de loi antipiratage aux États-Unis, ouvrant un débat féroce au sein de l’exécutif européen avec le Français Michel Barnier, partisan de la répression.

Vendredi, Google a annoncé avoir collecté plus de sept millions de signatures pour sa pétition qui demande au Congrès de voter «non» aux projets de loi antipiratage.

Google, Wikipédia, Facebook, Twitter, Yahoo!, ou encore eBay, jugent que les textes donneraient suffisamment de pouvoir aux autorités américaines pour faire fermer à leur guise des sites accusés de piratage.

Face aux géants de la Silicon Valley, PIPA et SOPA ont en revanche reçu le soutien de Hollywood, de l’industrie musicale et de la Chambre de commerce américaine.

L’ex-sénateur démocrate Chris Dodd, désormais président de la Motion Picture Association of America qui défend les intérêts d’Hollywood, en a fait les frais, son site ayant été visé par un acte de représaille, selon Anonymous.

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