Selfie : Pete la fougère se prend en photo toutes les 20 secondes


Prendre un égoportrait à toutes les 20 secondes, c’est assez prétentieux, enfin pour une personne, mais une plante, c’est étonnant. C’est en effet une fougère qui se prend toute seule et est très présente sur les réseaux sociaux. Cependant, elle participe à une recherche pour une pile à combustible microbiennes. Quand elle grandit, elle nourrit les bactéries qui produisent de l’énergie à la pile.
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Selfie : Pete la fougère se prend en photo toutes les 20 secondes

Nathalie Mayer

Journaliste

Une fougère surnommée Pete est la première plante au monde à avoir pris un selfie. Mais que Pete devienne une star des réseaux sociaux, ce n’est pas l’objectif des chercheurs à l’origine de cette grande première. Ils affirment s’être littéralement branchés à la nature dans le but de mieux protéger la faune et la flore mondiale.

La mode des selfies semble décidément ne plus épargner personne. Même Pete, une banale fougère qui vit au zoo de Londres (Royaume-Uni), s’est laissé aller dernièrement à se prendre elle-même en photo. Depuis, elle n’arrête plus. Et prend aujourd’hui des selfies à une cadence d’un toutes les vingt secondes.

Mais ce n’est pas pour briller sur les réseaux sociaux. C’est plutôt dans le cadre de travaux de recherches menés par des scientifiques de la Zoological Society of London (Royaume-Uni). Des travaux qui portent sur les piles à combustible microbiennes.

Le selfie pris par Pete n'est tout de même pas de la plus grande qualité. © Zoological Society of London

Le selfie pris par Pete n’est tout de même pas de la plus grande qualité. © Zoological Society of London

Un appareil alimenté par la nature

En effet, en grandissant, les plantes produisent naturellement de la matière biologique qui peut venir alimenter des bactéries présentes dans les sols et capables à leur tour de produire une énergie utile à une pile à combustible. 

« Contrairement à une batterie qui devrait être remplacée ou à un panneau solaire qu’il faudrait manuellement orienter vers la lumière, ce système repose sur la croissance naturelle d’une plante qui ne demande pas d’intervention humaine », explique Al Davis, chercheur à la Zoological Society of London.

Objectif : aider les chercheurs à mieux comprendre les milieux naturels difficiles d’accès. Comment ? En alimentant des caméras pièges et des capteurs divers rendus ainsi autonomes. Ils permettront de récolter des données de température, d’humidité ou de croissance, par exemple. De quoi mieux appréhender les effets notamment de la perte d’habitat et du changement climatique.

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Un harceleur retrouve une star en analysant le reflet des yeux sur un selfie


Ce fan est vraiment extrême. Il a pu trouver grâce à des égoportraits d’une jeune chanteuse sur les réseaux sociaux. En scrutant les photos, il a pu trouver toutes les informations pour se rendre chez elle est même de quel étage et appartement ou elle demeure.
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Un harceleur retrouve une star en analysant le reflet des yeux sur un selfie

Un fan piste son idole en lisant dans ses yeux. © Gordon Wrigley, Flickr

Un fan piste son idole en lisant dans ses yeux. © Gordon Wrigley, Flickr


Céline Deluzarche
Journaliste

Un Japonais de 26 ans a réussi à retrouver son idole en identifiant le lieu de son domicile dans le reflet de ses yeux.

L’agresseur, un fan de la chanteuse de 21 ans, décrite comme une «star locale» par les médias japonais, a été arrêté par la police le 10 octobre dernier. Il a reconnu avoir suivi et molesté la jeune femme devant son domicile.

La façon dont il a avoué avoir pisté sa victime a toutefois sidéré les policiers. L’homme a scruté les selfies postés sur les réseaux sociaux par la chanteuse, et en agrandissant les clichés, il a pu déceler dans le reflet de ses yeux des détails comme la station de train d’où elle sortait. Il a ensuite comparé ces indices avec des photos Google Street View pour l’attendre à la station et la suivre jusqu’à son domicile. Mais ce n’est pas tout : le fan a également avoué avoir décortiqué d’autres selfies pris dans l’appartement de la star. En analysant le placement des rideaux et l’orientation de la lumière naturelle, puis en croisant ces informations avec l’heure à laquelle le selfie avait été posté, l’homme a pu identifier l’immeuble et l’étage où vivait la jeune chanteuse.

« Les gens doivent être conscients du fait que publier des images et des vidéos sur les réseaux sociaux présente le risque de divulguer des données personnelles », a mis en garde un enquêteur au quotidien japonais Sankei Shimbun.

On sait par exemple que les cambrioleurs se servent des messages et photos Facebook pour identifier les plus belles demeures et les annonces de départ en vacances de leurs futures proies.

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Tourisme animalier et dérives : ce qu’il faut savoir avant de partir à la rencontre des animaux


Dans les réseaux sociaux, nous ne devrions pas encourager les égoportraits fait avec des animaux exotiques. Des animaux dangereux ont été dressés par maltraitance ou droguer. Des bébés, c’est mignons, mais cela les empêche de retourner à la vie sauvage. Nous sommes responsables de ce qui circulent sur le Web en encourageant ces gens qui font du tourisme animalier. Quant à l’écovolontariat, il y a des signes qui montrent si les animaux sont exploités ou simplement aidé pour un bien-être et si possible retourner à la vie sauvage.
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Tourisme animalier et dérives : ce qu’il faut savoir avant de partir à la rencontre des animaux


Tourisme animalier et dérives : ce qu'il faut savoir avant de partir à la rencontre des animauxDes touristes dans un parc à tigres de Thaïlande.© Bronek Kaminski/Barcroft India/Getty Images

Par Emeline Férard

Le tourisme animalier est devenu un marché particulièrement lucratif à travers le monde. S’il permet aux voyageurs de vivre des expériences inoubliables, il est trop souvent synonyme de souffrance pour les animaux exploités.

Partir à l’autre bout du monde à la rencontre d’animaux exotiques, la perspective fait rêver plus d’un voyageur. Et ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à se lancer. En témoignent les réseaux sociaux où fleurissent les publications de millions d’internautes fiers de partager les expériences qu’ils ont vécues avec des lions, des éléphants, des dauphins ou encore des loutres.

Selon l’ONG World Animal Protection (WAP), le tourisme de faune sauvage représente un marché global de quelque 250 millions de dollars (environ 225 millions d’euros) et constitue une source de revenus non négligeables pour les pays en développement. Mais le tableau est moins idyllique que ne le laissent croire les photos de vacances.

Car si les diverses activités proposées sont sources de divertissement pour les voyageurs, pour les animaux utilisés, elles sont souvent synonymes de conditions de vie misérables.

« On estime qu’à l’échelle mondiale, le tourisme animalier condamne quelque 550.000 animaux sauvages à une souffrance généralement invisible » et dissimulée aux touristes, explique World Animal Protection.

Stop aux selfies

En 2016, cette ONG a publié un vaste rapport sur les dessous des activités de divertissement faisant intervenir des tigres en Thaïlande. Cette année-là, 830 félins captifs étaient recensés dans le pays sur des sites proposant des spectacles ou des interactions type photographie. Ce qu’ignorent les visiteurs, c’est que ces performances sont jugées contre-nature et particulièrement stressantes pour les animaux.

Pour les réaliser, les tigres sont soumis à des dressages punitifs et passent l’essentiel de leur vie enchainés ou confinés dans de petites cages. Pour permettre aux touristes de faire des selfies, certains n’hésitent pas à droguer les félins ou ôter leurs griffes. Quant aux bébés, ils sont généralement enlevés à leur mère dès leur plus jeune âge pour être câlinés et nourris par les visiteurs.

Les tigres ne sont pas les seules victimes de la course aux photos. C’est aussi le cas de nombreuses autres espèces telles que les paresseux en Amérique du Sud. Comme l’a révélé World Animal Protection en 2017, il est désormais fréquent que des hommes se rendent en pleine forêt tropicale pour capturer des paresseux qu’ils utilisent ensuite pour proposer des photographies aux touristes.

Des singes, des dauphins, des hiboux ou encore des serpents subissent le même sort dans d’autres pays. Un constat préoccupant qui a poussé l’ONG à mettre en place le Wildlife Selfie Code. Celui-ci incite les touristes à ne pas prendre de photos si l’animal est tenu, porté dans les bras ou enchainé, s’il doit être appâté avec de la nourriture ou s’il risque d’être blessé.

Après avoir été interpellé sur les abus liés à cette pratique, Instagram a décidé de mettre en place un message d’avertissement dès qu’un hashtag associe selfie et un animal sauvage, par exemple #tigerselfie

. « Vous recherchez un hashtag qui pourrait être associé à des publications encourageant des comportements nuisibles pour les animaux ou l’environnement », explique ce message.

Des balades à dos d’éléphants décriées

Les selfies ne sont pas les seules activités touristiques pointées du doigt en matière de bien-être animal. Parmi les plus décriées, figurent notamment les balades à dos d’éléphant régulièrement proposées en Asie. De même que les interactions ou les spectacles de type numéros de cirque, cette performance est considérée comme stressante et nuisible pour les pachydermes.

Surtout, elle implique un processus particulièrement brutal et traumatisant connu sous le nom de phajaan. Cette méthode consiste à briser l’esprit de l’éléphant afin de le rendre docile et malléable. Pour cela, les pachydermes, âgés de quelques années seulement, sont enchainés ou enfermés dans des cages avant de subir des châtiments corporels ou des privations de sommeil, de nourriture ou d’eau.

Si les animaux ne meurent pas durant le processus, une fois leur volonté brisée, ils sont utilisés pour les balades, des safaris ou des spectacles de rue. En 2017, World Animal Protection a mené une enquête sur 2.923 éléphants utilisés pour le divertissement en Asie : trois sur quatre se sont avérés vivre dans des conditions jugées mauvaises ou inacceptables.

Un éléphant captif attaché en Inde. – Easwaran Chand/Getty Images

D’autres animaux, moins exotiques, souffrent également du succès des balades touristiques. L’organisation The Donkey Sanctuary, par exemple, a dénoncé à plusieurs reprises le sort des ânes de l’île de Santorin utilisés pour voyager à travers les falaises et transporter les affaires des visiteurs. Les mulets seraient aujourd’hui de plus en plus nombreux à être victimes de maltraitance et de problèmes de santé.

L’écovolontariat, attention aux pièges

Les dérives associées au tourisme animalier ne sont pas nouvelles et les alertes émises par les ONG ont fait naitre une certaine prise de conscience parmi les touristes. Si ceci a permis de dénoncer certaines pratiques et mettre en lumière la situation de certaines espèces, elle a aussi donné naissance à de nouvelles illusions.

Dans plusieurs pays, sont apparus des sanctuaires ou des refuges qui exploitent leurs animaux sous couvert de participer à la protection des espèces. Certains vont même jusqu’à proposer des missions d’écovolontariat. C’est notamment le cas de projets en Afrique offrant la possibilité à des voyageurs volontaires d’interagir avec des lions.

Frank Seidel, fondateur du portail francophone Guidisto spécialisé dans le volontariat à l’international, connait bien le problème. Dès la création du site en 2016, il a d’ailleurs décidé d’exclure systématiquement toutes les missions impliquant de jeunes félins (lions, léopards, guépards ou tigres). Des missions qui soutiennent très souvent l’élevage intensif et la chasse aux trophées.

« Si un projet propose de manière standard une interaction avec de jeunes lions, par exemple leur donner le biberon ou se balader avec eux dans la savane, il faut qu’il y ait un flux continu d’animaux à disposition et aujourd’hui, cela n’est possible que lorsque les lions sont élevés dans cet objectif », explique à GEO, Frank Seidel.

Une touriste porte un jeune lionceau dans un ranch en Afrique du Sud. – Sinikka Tarvainen/Picture alliance via Getty Images

Or, « lorsque ces lionceaux interagissent avec les humains, il devient ensuite impossible de les réintroduire dans la vie sauvage. A l’âge adulte, ils sont alors mis à disposition dans des chasses appelées chasses en boite parce qu’ils sont enfermés dans des enclos où ils peuvent être facilement tués par des chasseurs de trophées », poursuit-il. « Et le lien [entre ces pratiques] est systématique ».

Sans les exclure intégralement, l’équipe de Guidisto mène une évaluation scrupuleuse des missions d’écovolontariat impliquant des éléphants en captivité.

 « Dans cette catégorie aussi, les dérives sont importantes et fréquentes donc nous menons une évaluation projet par projet et nous excluons tout ceux qui ne sont pas suffisamment axés sur le bien-être des éléphants », souligne Franck Seidel.

Des conseils pour déceler les dérives

Les dérives du tourisme de faune sauvage ne s’observent pas qu’à l’autre bout du monde. On en répertorie également aux Etats-Unis ou en Europe notamment. Et il n’est pas toujours facile de réaliser la souffrance animale que ces activités causent tant les responsables s’appliquent souvent à la dissimuler. Il existe pourtant bel et bien des lieux qui parviennent à allier tourisme et bien-être animal.

Comment alors distinguer ces lieux respectueux des autres qui préfèrent privilégier le profit ? Avant de visiter un site présentant des animaux captifs quels qu’ils soient et de quelque façon que ce soit, il est important de se renseigner sur celui-ci et sur les activités qu’il propose. Les commentaires sur les réseaux sociaux ou des sites de voyage peuvent notamment aider à déceler d’éventuelles dérives.

Dans le cas particulier de l’éco-volontariat, des portails comme Guidisto peuvent aider à faire le bon choix et sélectionner des missions sérieuses. En pratique, plusieurs signes peuvent alerter. En voici cinq.

1 – Les animaux ont-ils assez d’espace ?

Les conditions de vie des animaux est l’un des principaux critères qui doivent alerter. Pour assurer leur bien-être, ceux-ci ne doivent pas être enchainés ou attachés. Ils doivent disposer d’un espace suffisant pour se mouvoir, se tenir debout, éventuellement pour escalader et se baigner si nécessaire. La propreté des enclos, la présence de nourriture et d’eau sont d’autres facteurs primordiaux. Dans l’idéal, l’animal doit disposer d’un habitat suffisamment grand et proche de son milieu naturel et doit lui offrir la possibilité de se cacher des regards s’il le souhaite.

2 – Les animaux semblent-ils en bonne santé ?

Il n’est pas toujours facile d’évaluer d’un simple coup d’oeil l’état de santé d’un animal. Mais là encore, certains signes peuvent alerter. S’il semble maigre, malade, présente des blessures non soignées ou des difficultés à se mouvoir, cela peut être le résultat de conditions de vie inadaptées. Le comportement peut également alerter. Par exemple, si l’animal montre des comportements répétitifs – il peut s’agir de va-et-vient ou de gestes répétés – cela peut être indicateur de stress. Les éléphants captifs, par exemple, y sont particulièrement sujets. Ils ont tendance à se balancer d’une patte sur l’autre ou à agiter leur tête.

3 – Les animaux semblent-ils avoir été dressés ?

Comme expliqué précédemment, les spectacles animaliers n’ont rien de naturel. De la même façon, il est anormal pour un animal né en captivité ou sauvage de se laisser facilement approcher, de poser pour des photographies ou d’accepter de se baigner avec des touristes. Tous ces comportements sont le plus souvent le fruit d’un dressage brutal et punitif qui peut passer par l’utilisation d’outils – un « bullhook » pour les éléphants par exemple – ou la privation de nourriture. Des pratiques qui engendrent souffrance mentale et physique aux animaux.

Nager avec les dauphins fait partie des activités très appréciées des touristes au détriment du bien-être animal. – CC

4 – Est-il possible d’interagir avec les animaux ?

Ce facteur est l’un des plus importants pour déceler d’éventuelles dérives. Des interactions trop étroites ou trop fréquentes avec les visiteurs – câlins, balades, photographies – n’ont, là encore, rien de naturel pour les animaux, même en captivité. Encore moins pour des espèces normalement considérées comme dangereuses comme des tigres ou des ours. Ces pratiques doivent donc être évitées. D’autant plus lorsqu’elles passent par une rémunération. A l’inverse, si les interactions entre les animaux et les touristes sont limitées voire interdites, cela peut attester de la prise en compte du bien-être des pensionnaires.

5 – Y a-t-il des bébés animaux ?

Ce signe peut être un bon moyen de distinguer un vrai sanctuaire d’un centre qui sert simplement à exploiter ses animaux. Généralement, les sanctuaires ne pratiquent pas la reproduction, même à des fins de conservation, car ils disposent souvent de moyens limités et ne peuvent se permettre d’accueillir des naissances. Ils peuvent en revanche secourir des bébés ou des femelles enceintes. Si un lieu abrite de jeunes spécimens et qu’il propose des interactions aux visiteurs, il y a donc de fortes chances que la conservation ne soit pas le but premier.

Lorsqu’il s’agit de partir à la rencontre d’animaux sauvages dans leur habitat naturel, il existe de la même façon des règles cruciales pour assurer leur bien-être et leur sécurité. De même que celles des touristes. Il est notamment important de toujours rester à une distance suffisante des animaux. Si ces derniers semblent réagir à la présence humaine, c’est que les curieux sont déjà bien trop près.

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Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusés


Avant de s’extasié devant un égoportrait avec un animal exotique dans les réseaux sociaux, il faut savoir que ces animaux ont été enlevé de leur environnement pendant qu’ils sont bébés. On peut aller jusqu’à tuer les adultes pour être vendu pour le bon plaisir des personnes égoïstes comme par exemple, il existe des café à loutre, les clients achètent de la nourriture pour donner aux animaux en cage. Alors que la loutre vie en communauté, elle se retrouve isolée avec un manque d’eau considérable pour s’épanouir .. Alors, avant de clique j’aime sur les réseaux sociaux pour ce genre de selfie, pensez à ce que la bête sauvage a endurer et endura pour épater les autres. Rien n’est plus important que la liberté pour ses animaux sauvages. P.S : Je n’aime pas le terme sauvage, car à mon avis c’est ce genre de comportement humain qui est sauvage.
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Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusés


Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusésDes enseignes de cafés où se trouvent des animaux exotiques, dont des loutres (en bas), dans le district de Harajuku à Tokyo (Japon), le 21 août 2019.© AFP/Toshifumi KITAMURA

Genève (AFP)

Par AFP

Poster des selfies avec une loutre de compagnie ou d’autres animaux menacés de disparition peut sembler anodin, mais les écologistes affirment que cette mode pourrait conduire à l’extinction de certaines espèces.

« Le commerce illégal des loutres s’est soudainement accru de façon exponentielle », explique Nicole Duplaix, qui co-préside le groupe spécialisé sur les loutres à l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Toutes les espèces de loutres d’Asie sont depuis longtemps considérées comme vulnérables ou menacées en raison du rétrécissement de leur habitat naturel et du commerce illégal de leur fourrure.

Mais les écologistes accusent les réseaux sociaux d’être à l’origine de la frénésie qui a fait bondir la demande de bébés loutres dans certains pays d’Asie, en particulier au Japon, et qui fait peser une menace sur l’avenir de l’espèce.

Les milliers de délégués venus à Genève (Suisse) pour participer à une conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) doivent notamment se prononcer sur la protection de deux espèces de loutres d’Asie particulièrement en danger.

– « Trop mignonne » –

La loutre cendrée, également appelée loutre naine, et la loutre à pelage lisse figurent déjà sur l’Annexe II de la CITES en tant qu’espèces menacées, mais l’Inde, le Népal, le Bangladesh et les Philippines demandent qu’elles soient incluses dans l’Annexe I, ce qui signifierait l’interdiction totale de leur commercialisation internationale.

Les écologistes estiment que cette démarche est vitale pour ces deux espèces, dont la population a chuté d’au moins 30% au cours des 30 dernières années et dont le déclin s’est encore accéléré avec la mode des loutres de compagnie.

« Il y a un vrai désir de posséder ces animaux exotiques qui est alimenté par les réseaux sociaux », selon Cassandra Koenen, de l’ONG canadienne Wildlife not Pets.

Certains comptes sur Instagram et Facebook drainent des centaines de milliers de followers, qui postent à leur tour des commentaires attendris sur les photos de loutres naines, tels que « trop mignonne » ou « j’en veux une ».

Mme Duplaix reconnaît que ce sont des « créatures très charismatiques », tout en déplorant que « ce soit justement leur côté mignon qui cause leur perte ».

Les selfies masquent les souffrances endurées par ce petit mammifère qui vit en communauté dans la nature et que l’on place brusquement en captivité et à l’isolement.

Mme Koenen a notamment cité les nombreux « vidéos gags » montrant des loutres tournant sur elles-mêmes, ce qui, pour un oeil exercé, est la manifestation d’une « énorme souffrance ».

Face à cette demande en pleine croissance, des chasseurs et des pêcheurs en Indonésie tuent les loutres adultes et emportent les bébés qui sont mis dans des cages et expédiés pour servir d’animaux de compagnie.

La principale destination est le Japon, où un bébé loutre peut valoir jusqu’à 10.000 dollars.

– Cafés à loutres –

Des « cafés à loutres » ont également fait leur apparition dans l’archipel nippon, où les clients sont encouragés à acheter des petits morceaux de nourriture pour les animaux en cage et à faire des selfies avec eux en buvant leur café.

« C’est un environnement totalement anormal pour elles », a relevé Mme Koenen.

Elle déplore que les loutres domestiquées aient un accès limité à l’eau, qui fait pourtant partie de leur élément naturel, et qu’elles ne vivent plus en communauté.

Pour elle, les photos racontent une histoire totalement différente de la réalité, car ces animaux sauvages ont une odeur forte et ont tendance à mordre:

« Ce sont des animaux de compagnie très inadaptés. »

Elle reproche aux plateformes des réseaux sociaux de faciliter le commerce d’animaux exotiques comme les loutres et de déclencher des achats impulsifs sans réfléchir à ce que signifie d’avoir un animal sauvage chez soi.

Les loutres ne sont pas les seules espèces impactées par ce phénomène de mode.

Parmi les 56 propositions soumises à la CITES pour réclamer une plus grande protection, 22 concernent des espèces, comme les lézards, les geckos, les tortues et les araignées, qui sont elles aussi chassées pour ce commerce qui brasse des milliards de dollars.

« Des bébés loutres meurent, et pour quoi? Un selfie », se désole Paul Todd de l’ONG américaine Natural Resource Defense Council (NRDC). « Nous devons arrêter ça. »

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Ils font des selfies avec une pieuvre capable de tuer 26 personnes en une morsure


Un gars chanceux ! En Australie, des vacanciers ont été en contact avec une pieuvre aux anneaux bleus. Et pourquoi pas un égoportrait avec cette créature sur le bras !! Le hic, c’est que cette petite pieuvre a un poison vraiment puissant. Il en a un qui a été chanceux de ne pas avoir eu une morsure.
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Ils font des selfies avec une pieuvre capable de tuer 26 personnes en une morsure

Crédits : Ross Saun­ders / Face­book

par  Nicolas Pujos

Une simple morsure aurait pu tuer sur le coup Ross Saun­ders et John-Paul Lennon. En vacances en Austra­lie, ces deux back­pa­ckers irlan­dais ont risqué leur vie en jouant avec une petite pieuvre aux anneaux bleus toute mignonne dont le venin est assez puis­sant pour tuer 26 hommes adultes, rela­tait l’Irish Post le 16 juillet 2019.

C’est lors d’une partie de pêche que les deux Irlan­dais ont remonté un animal inha­bi­tuel que les habi­tants ne semblaient pas recon­naître, a confié Ross Sanders à la chaîne de télé­vi­sion austra­lienne 7News :

« J’ai demandé à tout le monde si c’était dange­reux, et tout le monde m’a répondu que non, alors j’ai pensé que ce serait sympa de prendre une photo. »

John-Paul Lennon confirme les propos de Saun­ders.

« Ross a essayé de prendre des photos de tous les animaux, notam­ment des koalas. Il voulait une photo avec la pieuvre sur son bras. »

Ce qu’il a fait. Or l’ani­mal en ques­tion a la parti­cu­la­rité de diffu­ser un venin 1000 fois plus fort que le cyanure.

En quelques minutes, les premiers symp­tômes appa­raissent : un engour­dis­se­ment des lèvres et de la langue, puis la respi­ra­tion devient de plus en plus diffi­cile. S’en­suit une para­ly­sie complète des muscles respi­ra­toires. Les victimes semblent alors perdre conscience, certaines ne pouvant pas répondre à l’ap­pel de leur nom.

Ross Saun­ders a résumé leur séjour en Austra­lie sur sa page Face­book :

« Regar­der deux couchers de soleil incroyables, voir des dauphins et attra­per une pieuvre aux anneaux bleus, l’un des animaux les plus dange­reux du monde sans même s’en rendre compte. »

Sources : The Irish Post/7News Bris­bane

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Les selfies tuent cinq fois plus de gens que les attaques de requins


Les égoportraits peuvent être de vraies plaies. Ce sont les femmes qui utilisent le plus de selfies, mais ce sont surtout les hommes qui prennent des risques inutiles et stupides. En plus des morts pour ne pas avoir pris en considération les dangers, il y a ceux qui n’ont aucun respect. Le fait de prendre un égoportrait devant une tragédie humaine. Il y a un manque de jugeotte de certaines personnes.

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Les selfies tuent cinq fois plus de gens que les attaques de requins

Les selfies tuent cinq fois plus de gens que les attaques de

ABADONIAN VIA GETTY IMAGES

Oui, nous vivons à une époque formidable.


Le selfie, qui a déferlé sur la planète en une décennie, tue cinq fois plus de personnes que les attaques de requins. Et de plus en plus chaque année, avec les perches et la sophistication croissante des smartphones.

D’octobre 2011 à novembre 2017, au moins 259 personnes sont mortes en prenant des selfies dans le monde, selon la publication indienne Journal of Family Medecine and Primary Care, contre à peine 50 tuées par des requins.

Si les femmes prennent le plus de selfies, les trois quarts de ces drames photographiques touchent des hommes, jeunes, avec des conduites à risque: noyades, accidents de transport, chutes, feu ou armes.

L’Inde, avec ses 800 millions de téléphones portables, détient le record mondial en cumulant plus de la moitié des décès (159), devant la Russie, les Etats-Unis et le Pakistan. Un résultat apparemment imputable au goût national pour le selfie de groupe et à la jeunesse de la population.

Groupe de jeunes happés par un train ou noyés quand leur bateau chavire à l’instant du selfie, l’Inde vient d’instaurer des “zones sans selfies” ― 16 dans la seule ville de Bombay.

En Russie, 16 accidents mortels ont été enregistrés sur la même période. En quête du selfie “parfait”, des Russes sont morts en chutant de ponts ou de tours ultramodernes, en déclenchant un pistolet ou même en maniant une mine-antipersonnel.

En 2015, la police russe a publié un guide de “selfies sans danger” avertissant: “un selfie cool peut vous coûter la vie”.

Mais c’est aux Etats-Unis (14 décès sur la période), que la plupart des selfies mortels par arme à feu ont été enregistrés. Le parc national du Grand Canyon a aussi vu des touristes chuter et se tuer pour un selfie.

Dans les montagnes de Croatie, les secouristes ont enjoint sur Twitter aux touristes d’“arrêter de prendre des selfies stupides et dangereux”, après une chute de 75 mètres près des lacs de Plitvice à laquelle un Canadien a miraculeusement survécu.

En janvier, la mort de la “randonneuse en bikini” taïwanaise Gigi Wu, a choqué la foule de ses “followers”. Elle s’est écrasée au fond d’un ravin, après avoir gravi plus de 100 sommets pour y faire des selfies en deux-pièces.

“La question de la dignité”

Sans être mortel, le selfie peut être morbide: voir le hashtag #funeral et ses déclinaisons sur Instagram.

Une Brésilienne avait indigné les internautes en 2014 après avoir pris un selfie lors des obsèques d’Eduardo Campos, souriant près du cercueil du candidat à la présidentielle mort tragiquement.

L’“influenceuse” Sueli Toledo a, elle aussi, fait un mauvais buzz en postant en 2017 sur Instagram un selfie légendé: “Mon look du jour pour les obsèques d’une super amie”.

Le selfie peut poser la question de la dignité.

En Pologne, le musée d’Auschwitz, qui accueille 2,1 millions de touristes chaque année, autorise selfies et photos au nom de la transmission de la mémoire. Mais le memorial n’hésite pas à contacter les visiteurs qui publient des photos “inappropriées” sur les réseaux sociaux.

Il n’est pas rare non plus de voir des selfies pris par des témoins d’accidents de la route, du Brésil, au Vietnam en passant par l’Allemagne.

De plus en plus, le selfie rime avec nuisance. Voire avec enfer, comme pour les habitants de la très flashy rue Crémieux à Paris, qui faute de pouvoir endiguer le défilé des touristes ou “influenceurs” sous leurs fenêtres, ont ouvert le compte Instagram clubcremieux où ils publient, avec des commentaires vengeurs, les selfies les plus ridicules. Et il y a matière.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Quand les instagrameurs envahissent Tchernobyl


Nous devrions exprimer l’indignation face aux gens ne font que se faire valoir sur des sites ou la mort, la souffrance, la tristesse à dévasté une population. Tout le monde connait Tchernobyl. Comment peut-on faire des égoportraits pour épater ses abonnés, au lieu de saisir toutes les conséquences de cette tragédie d’accident nucléaire …
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Quand les instagrameurs envahissent Tchernobyl



  • Par Jean-François Vandeuren

Le créateur de la série HBO demande aux touristes de faire preuve d’un peu plus de respect…


Depuis la diffusion de la série Chernobyl, portant sur la catastrophe nucléaire du 26 avril 1986, la zone d’exclusion de la désormais célèbre centrale est devenue un site touristique à la mode. Si bien qu’une hausse de 40% a été enregistrée par les organisateurs de visites guidées au cours des dernières semaines.

Et une nouvelle tendance signifie évidemment qu’une horde d’instagrameurs et d’aspirants influenceurs vont s’empresser d’envahir la région pour tenter d’y prendre les plus beaux clichés de leur personne.

Plusieurs photos ont d’ailleurs commencé à circuler sur le web, montrant de jeunes femmes et de jeunes hommes utilisant le territoire dévasté de Prypiat et ses environs pour une petite séance photo.

Un phénomène qui était déjà existant avant la diffusion de la série, mais qui a pris de l’ampleur au cours des six dernières semaines.

Le créateur de la remarquable série diffusée sur les ondes de HBO, Craig Mazin, s’est prononcé sur cette tendance, ce mardi 11 juin, par l’entremise de son compte Twitter.

Ce dernier s’est d’abord réjoui que son oeuvre ait pu inspirer tant de gens à en apprendre davantage sur la catastrophe et à visiter la zone d’exclusion, mais s’est tout de même indigné face à certains clichés qu’il a vu passer sur les réseaux sociaux.

«Si vous visitez, souvenez-vous qu’une terrible tragédie s’est produite dans cette région. Comportez-vous avec respect pour tous ceux qui ont souffert et qui se sont sacrifiés», a sagement rappelé le scénariste et producteur.

Les dérapages touristiques sont devenus monnaie courante dans certains lieux au lourd passé.

Plus tôt cette année, le mémorial d’Auschwitz avait dû demander à ces visiteurs de faire preuve de respect envers les victimes de l’Holocauste, après avoir constaté que plusieurs touristes s’amusaient sur les rails, en quête de la photo parfaite en ce lieu on ne peut plus symbolique.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Une chasseuse pose fièrement à côté d’un puma en sang


Je déteste la chasse pour le plaisir ! Si la chasse est pour se nourrir, c’est autre chose. Cette femme qui a tuer un puma prétend l’avoir mangé, mais j’ai un peu de misère à croire cela. Quoiqu’il soit, le puma n’est généralement pas dans l’alimentation humaine
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Une chasseuse pose fièrement à côté d’un puma en sang

© Facebook.

« Je suis au septième ciel », a déclaré l’Américaine.

Franchesca Esplin, originaire du Colorado, aux États-Unis a publié sur sa page Facebook une photo d’elle et du puma qu’elle avait abattu. Elle a posé ensuite avec ses mains en sang et un grand sourire. 

Bucket list

La jeune femme annonce qu’elle a toujours rêvé d’abattre un animal. Elle qualifie l’expérience « d’exceptionnelle ». Le puma a été tué sur un arbre et c’est le mari de la chasseuse qui est venu le déloger. Elle a ensuite invité ses enfants à venir contempler son trophée.

Une « pratique sadique »

Prairie Protection Colorado, une association de protection des animaux, est en colère et souhaite mettre un terme à cette pratique, « qui consiste à tuer des prédateurs pour le plaisir ». L’association critique également l’usage des chiens de chasse. Le puma est un animal particulier.

« Même si elle prétend l’avoir mangé, cela reste une pratique sadique », déclare Deanna Meyer, qui est à la tête de l’organisation. « Je mange aussi des animaux, poursuit-elle, mais je ne fais pas de selfie avec des animaux que j’aurais tués ».

Une pratique légale

La chasse du puma et le port d’armes sont deux choses parfaitement légales aux États-Unis. Franchesca Esplin ne sera donc pas poursuivie. L’association a partagé la publication de la jeune femme pour faire évoluer les mentalités.

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Le Saviez-Vous ► Le “selficide” : une mention de plus en plus courante ?


Entre 2011 à 2017, les égoportraits tuent plus que les requins. Les gens, surtout des jeunes se mettent dans des situations dangereuses juste pour un égoportrait …
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Le “selficide” : une mention de plus en plus courante ?

 

selfie homme noir et blanc

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Crédits : Goodfreephotos.com

par Louison

Une étude parue en septembre 2018 avait pour objectif d’étudier les décès pour cause de selfie. L’étude a pu trouver 137 incidents qui ont entraîné 259 morts entre octobre 2011 et septembre 2017. À titre comparatif, il y a environ 35 attaques de requin par an, qui entraînent 3 à 4 morts par an. Le selfie est donc devenu plus mortel que l’un des plus grands prédateurs de la planète. 

Qui sont les premières victimes des décès pour cause de selfie ?

L’étude a pris en compte les incidents concernant les personnes entre 10 et 69 ans. Le selfie est apparu comme une mode, mais s’est ensuite installé dans les us et coutumes des plus jeunes. C’est donc malheureusement sans surprise que la moyenne d’âge des victimes est assez basse : 22,94 ans. Les scientifiques pensent aussi que le fait de vieillir rend aussi moins aventureux.

Cependant, l’étude pointe du doigt la difficulté à trouver des données. En effet, “mort pour cause de selfie” est une mention qui n’est pas établie partout. Malgré tout, l’étude a étudié la répartition géographique des incidents. L’Inde arrive en tête de ce classement funèbre, avec 159 morts durant la période, suivi de la Russie avec 16 décès et des États-Unis avec 14 victimes. La France ne recense aucune mort ayant été officiellement entraînée par la prise d’un selfie.

La mort par selfie semble aussi davantage concerner la gent masculine. 72,5 % des décès enregistrés sont des hommes. L’étude explique ce phénomène par le fait qu’il y aurait davantage d’hommes que de femmes qui se mettent en situation de risque pour se prendre en photo.

Comment sont décédées les personnes se prenant en photo ?

On ne peut pas mourir simplement en se prenant photo. Ce simple fait a pourtant énormément compliqué les recherches d’incidents ayant entraîné des morts après la prise d’un selfie. Ainsi, les accidents de la route (51 décès), les noyades (70 décès), les chutes (48 décès), le feu (48 décès) sont les quatre causes les plus courantes. On retrouve aussi la mort par électrocution, par arme à feu et par attaque animale.

Les autorités de certains pays ont-elles déjà pris des mesures préventives ?

Il existe dans certains pays des zones “no selfie”. Mais il s’agit surtout d’actions très localisées mises en place par les structures qui gèrent les lieux, et qui ne visent que rarement à sauver des vies. Il n’existe qu’une seule zone ayant un tel dispositif soutenu par les élus locaux : la ville de Bombay, capitale économique de l’Inde.

Une conclusion inquiétante

Parmi les conclusions de l’étude, les scientifiques ont ajouté ceci :

«Bien que notre étude ait recensé le plus grand nombre de morts et d’incidents de selfies à ce jour, il ne s’agit que de la pointe émergée de l’iceberg. De nombreux cas ne sont pas signalés. La limite de notre étude est que nous avons inclus les informations uniquement en anglais. Par conséquent, les rapports d’informations dans les langues locales ont été manqués». Mais en plus, «certains décès dus à des selfies peuvent être déclarés comme des accidents de la route ou issus d’autres facteurs, ce qui conduit à la sous-déclaration d’un grand nombre de cas». 

Source

https://lesavaistu.fr/

En six ans, 259 personnes sont mortes en prenant un selfie


Les égoportraits tuent plus que les attaques de requins dans le monde. On pense mettre des zones interdites pour des égoportraits, cela fera-t-il réfléchir pour autant, sachant que la plupart des victimes ont moins de 30 ans, donc plus téméraire
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En six ans, 259 personnes sont mortes en prenant un selfie

 

La première cause de mort par selfie est la noyade | Ben_Kerckx via Pixabay CC License by

La première cause de mort par selfie est la noyade | Ben_Kerckx via Pixabay CC License by

Repéré par Nina Pareja

Repéré sur VICE

Des scientifiques indiens ont fait les comptes.

 

Vous avez peut-être déjà posé vos yeux sur un article indiquant que les selfies sont plus meurtriers que les attaques de requins. C’est vrai. En moyenne, chaque année six personnes trouvent la mort à cause d’une attaque de requin. Entre octobre 2011 et novembre 2017, 259 personnes sont mortes en prenant un selfie.

Une équipe de recherche indienne est parvenue à obtenir ce résultat, publié dans un journal indien de médecine et recherche, en analysant les données de la presse mondiale avec les mots-clef «mort par selfie», «accident de selfie», «mort et mobile», etc. Comme les selfies ne sont jamais indiqués comme cause de mort dans les bases de données officielles, les scientifiques pensent même sous-estimer le nombre de morts. En revanche, d’après eux, leur nombre ne cesse d’augmenter, trois en 2011, deux en 2013, treize en 2014, cinquante en 2015, quatre-vingt-dix-huit en 2016 et quatre-vingt-treize en 2017.

Passé 30 ans, le risque de mourir par selfie diminue

Certaines de ces morts par selfie ont fait couler beaucoup d’encre. En mai, un homme est mort en tentant de faire un selfie avec un ours blessé, certains médias osent même le diaporama des photos capturées avant le drame.

En moyenne, les victimes ont entre 22 et 23 ans, selon les scientifiques. Passé 30 ans, le risque de mourir à cause d’un selfie diminue drastiquement. Il est également plus élevé pour les hommes, qui comptabilisent les trois quarts des décès.

L’équipe de recherche s’est également penchée sur l’origine géographique des personnes décédées: le plus grand nombre d’accidents et de morts ont eu lieu en Inde, suivie de la Russie, puis des États-Unis et enfin du Pakistan.

L’Inde comptabilise à elle seule 50% des décès, sûrement à cause de la jeunesse de sa population estiment les scientifiques. Le pays compte en moyenne deux victimes par accident mortel, contre une pour le reste des pays concernés, «ce qui devrait être attribué au fait que les selfies de groupe sont plus à la mode en Inde que dans les autres pays», peut-on lire dans l’étude.

«No selfies zones» nécessaires?

L’étude indique également les différentes causes de morts et les classifie. En premier, on trouve la noyade, suivie des accidents de transports –surtout à cause des trains car certaines personnes posent directement sur les lignesdevant un train à l’approche– et des chutes. Sans grande surprise, les États-Unis comptabilisent le plus grand nombre de morts par armes à feu en prenant une photo.

Pour les auteurs et autrices de l’étude, il est nécessaire de renforcer les «no selfies zones», ou zone sans selfies, que l’Inde a déjà commencé à mettre en place dans plusieurs grandes villes.

«Les selfies en eux-mêmes ne sont pas dangereux, mais le comportement humain qui accompagne les selfies l’est. Les individus ont besoin d’être éduqués face à certains comportements à risques et endroits risqués où sont pris des selfies», conclut l’étude.

Pour les scientifiques indiens, les «no-selfies zones» doivent comprendre les zones touristiques avec de l’eau, les sommets des montages et les très haut bâtiments.

http://www.slate.fr/