La ville de New York paye des sans-abri pour les faire aller vivre ailleurs


Je me souviens d’avoir mis un billet sur la ville de New York qui se débarrassait des sans-abris. Un an après, on veut porter plainte contre la New York et avec raison. Payer pendant un an un logement pour des SDF, sans suivi, laisse place à des propriétaires qui profitent de la situation en laissant des loyers sans entretien, ni d’électricité. Après un an, ils retournent à la rue.
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La ville de New York paye des sans-abri pour les faire aller vivre ailleurs

Une personne SDF à New York en décembre 2017. | Spencer Platt / AFP 

Une personne SDF à New York en décembre 2017. | Spencer Platt / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur NJ.com

Newark, une ville voisine qui reçoit des milliers de SDF de la Grosse Pomme, intente un procès à son maire.

Depuis 2017, la mairie de New York a payé plus de 3.000 familles sans domicile fixe afin qu’elles quittent la ville. Le programme assure à certaines familles sans logement un an de loyer prépayé dans des villes moins chères que New York.

Nombre de SDF se sont ainsi installé·es dans des villes du New Jersey, l’État voisin, mais plusieurs mairies ont dénoncé cet arrangement. Newark, une ville qui a déjà reçu plus de 1.000 familles sans domicile depuis le lancement du programme, vient de porter plainte contre le maire de New York, Bill de Blasio.

Un an, et après?

La plainte accuse la mairie de New York de forcer des familles à louer des appartements insalubres. En effet, puisque le loyer de ces familles est payé pour un an en avance par la ville, les locataires ne peuvent pas se plaindre ou menacer de ne plus payer si certains travaux ne sont pas faits. Beaucoup de propriétaires profitent de cette situation pour ne pas entretenir leurs logements. Des articles de la presse locale évoquent des appartements sans chauffage ni eau chaude ou avec des infestations de souris et des plafonds sur le point de s’écrouler.

Plusieurs personnes interviewées par la chaîne CBS New York disent avoir été forcées de quitter leur refuge à New York pour s’installer à Newark dans des logements qui n’avaient pas d’électricité.

«Si vous êtes dans un refuge, ils vous forcent à accepter le premier programme disponible. Vous n’avez pas vraiment le choix», explique une mère de famille.

En février, le directeur de l’agence municipale chargée des sans-abri de New York s’était excusé après qu’il s’est avéré que plusieurs personnes s’étaient retrouvées à vivre dans des conditions dangereuses.

En novembre, le conseil municipal de Newark a adopté une loi qui renforce les obligations en matière d’inspection des logements et interdit aux propriétaires d’accepter plus d’un mois de loyer en avance.

Les associations d’aide aux sans-abri dénoncent aussi le manque de suivi du programme. La ville de New York paye pour que ces familles partent mais après un an de loyer, certaines se retrouvent de nouveau à la rue et deviennent alors un problème que les villes voisines doivent gérer.

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En Austra­lie, ce parking est trans­formé la nuit en dortoir sécu­risé pour les sans-abri


C’est des projets comme cela qui peut faire changer les choses. En Australie, on a décidé de faire des dortoirs la nuit sur des zones de stationnement non occupées pour les SDF. En plus, d’autres services comme se laver, se vêtir ou de voir un médecin.
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En Austra­lie, ce parking est trans­formé la nuit en dortoir sécu­risé pour les sans-abri

Crédits : Beddown

par  Malaurie Chokoualé Datou

Pour éviter que des personnes sans-abri ne dorment dans la rue dans des condi­tions inhu­maines, l’as­so­cia­tion Beddown a décidé d’agir. Elle a eu l’idée géniale d’éta­blir des abris sécu­ri­sés dans des lieux inoc­cu­pés durant la nuit, comme les parkings, rapporte le média austra­lien 9 News. Entre quelques cônes orange, des lits moel­leux n’at­tendent plus qu’à être défaits.

C’est le fonda­teur de Beddown, Norman McGilli­vray, qui a eu cette idée en traver­sant un parking vide la nuit. Après des semaines de cogi­ta­tion, les membres de l’as­so­cia­tion ont décidé de la concré­ti­ser. Inté­ressé par l’ini­tia­tive, l’un des plus grands exploi­tants de parcs de station­ne­ment, Secure Parking, a accepté de lancer un essai de deux semaines à Bris­bane.

Crédits : Beddown

Des volon­taires de Beddown ont mis la main à la pâte pour créer un envi­ron­ne­ment propre et sûr pour les personnes sans-abri, afin qu’elles se reposent dans les meilleures condi­tions possibles. Beddown leur propose égale­ment diffé­rents services, comme de pouvoir consul­ter un·e méde­cin, un·e dentiste ou d’avoir la possi­bi­lité de se laver ou de rece­voir de nouveaux vête­ments.

En Austra­lie comme ailleurs, les chiffres liés au mal-loge­ment sont préoc­cu­pants. Au moins 8 000 personnes dorment dans la rue, chaque nuit, dans le pays. Mais certains autres, comme la Finlande, ont mis en place des solu­tions pour tenter de dimi­nuer dras­tique­ment le nombre de personnes sans-abri.

Crédits : Beddown

En atten­dant que tous les pays se retroussent les manches avec plus de vigueur, des asso­cia­tions, comme Beddown, ont pris le relais et proposent des idées inno­vantes. Lors de leur projet pilote, 41 personnes ont été héber­gées, dont 77 % d’hommes et 23 % de femmes. La plus jeune avait 15 ans.

Source : 9 News

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Google aurait ciblé des sans-abri pour améliorer sa technologie de reconnaissance faciale


Si au moins, ils auraient payé une semaine de repas aux sans-abri, cela aurait été un peu moins pire, mais profiter pour améliorer des produits et faire des millions sans rien au retour et en plus sans dire exactement ce qu’ils attendent de ces personnes est pitoyable
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Google aurait ciblé des sans-abri pour améliorer sa technologie de reconnaissance faciale

Le visage d'un homme est analysé par un ordinateur.

Google est dans l’embarras après avoir utilisé des tactiques douteuses pour améliorer sa technologie de reconnaissance faciale.

PHOTO : GETTY IMAGES

Moins de deux semaines avant le lancement du Pixel 4, son nouveau téléphone intelligent, Google a décidé de suspendre un programme controversé, qui avait pour but d’améliorer sa technologie de reconnaissance faciale, à la suite de révélations déconcertantes sur les tactiques utilisées.

Dans le contexte de ce programme, on offrait des chèques-cadeaux de 5 $ à des volontaires dans plusieurs villes américaines, en échange d’un balayage numérique de leur visage. Or, le New York Daily News a publié un reportage qui démontre que les gens engagés par Google auraient été encouragés à viser des personnes noires et des sans-abri, souvent sans annoncer qu’ils travaillaient pour Google et sans spécifier que leur visage serait enregistré.

Un ex-employé a affirmé au New York Daily News qu’un gestionnaire de Google lui aurait donné comme instruction de viser les sans-abri, parce qu’ils et elles sont moins à risque de dire quoi que ce soit aux médias.

Google aurait également trompé des étudiants et étudiantes en cachant ses intentions réelles et en leur disant qu’on testait une nouvelle application, une espèce de jeu d’égoportraits semblable à Snapchat.

Programme suspendu et enquête lancée

Initialement, Google a prétendu que l’idée était de s’assurer que la fonction de déverrouillage du Pixel 4, activée par la reconnaissance faciale, prenne en compte un large éventail de visages, afin d’éviter les biais notamment envers les personnes de couleur.

L’entreprise a finalement affirmé au New York Times et au magazine The Verge qu’elle suspendait le programme sur-le-champ et qu’on ouvrait une enquête à la suite des révélations du New York Daily News. Sans commenter chacune des allégations, Google a affirmé qu’elle avait bel et bien engagé du personnel de Randstad pour ses recherches, et que les détails rapportés par les médias étaient très troublants.

Google se défend de manquer de transparence

Google a assuré à The Verge qu’elle avait pris les mesures nécessaires pour que celles et ceux qui conduisaient l’étude soient transparents dans leurs démarches. L’entreprise pourrait ainsi éluder certaines des accusations lancées contre elle et rejeter le blâme sur le sous-traitant si les allégations devaient s’avérer.

Nous prenons ces allégations au sérieux et nous avons lancé une enquête afin d’en savoir plus. Les allégations concernant la transparence et le consentement sont contraires à nos exigences et à la formation que nous avons fournie, a déclaré Google dans à The Verge.

Google ne suspend toutefois pas définitivement le programme. L’entreprise affirme qu’il est simplement suspendu le temps que la lumière soit faite sur la situation, et qu’elle continuera à payer entre-temps les personnes engagées.

Le géant du web a dû faire face à ses responsabilités après que Nina Hickson, une avocate d’Atlanta, lui a envoyé un courriel incisif à propos de ses tactiques douteuses.

La possibilité qu’on exploite des membres les plus vulnérables de la population pour avancer les intérêts commerciaux de votre compagnie est profondément alarmante, pour de multiples raisons, a-t-elle écrit, selon ce que rapporte le New York Times.

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À San Francisco, des rochers pour déloger les SDF


Mettre des rochers sur les trottoirs n’aide pas à diminuer les sans-abris dans un quartier. Je peux comprendre que les résidents veulent diminuer la violence et le trafic de drogue, mais ils ne font que déplacer le problème ailleurs et les SDF sont souvent les victimes et rien ne garantis que la drogue et la violence diminuera.
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À San Francisco, des rochers pour déloger les SDF


Une personne sans-abri à San Francisco en juin 2016. | Josh Edelson / AFP

Une personne sans-abri à San Francisco en juin 2016. | Josh Edelson / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur Washington Post

Des résident·es ont payé des milliers de dollars pour en installer une vingtaine, afin d’empêcher les sans-abri de camper dans leur rue.

Depuis plusieurs semaines, à San Francisco, une bataille fait rage entre des riverain·es qui ont installé vingt-quatre rochers dans leur rue pour empêcher les sans-abri de s’y installer et des activistes qui dénoncent l’inhumanité du geste. Une trentaine de militant·es à bicyclette ont poussé les rochers sur la route, avant que des personnes employées par la mairie ne les remettent à leur place sur les trottoirs. Les opposant·es les ont ensuite ôtés de nouveau.


Les habitants de San Francisco ont collé des pierres sur leur trottoir pour dissuader les campeurs sans abri de trafiquer des drogues. (Danielle Baskin)

Les résident·es de la ruelle de Clinton Park veulent se débarasser d’un campement de SDF qui est devenu une zone de trafic de drogue et de violence. Leurs doléances vont de hurlements la nuit, de seringues par terre et de l’inaction de la police malgré leurs multiples appels. Leur solution a donc été d’acheter des rocs assez gros pour que les SDF n’aient plus la place d’installer leurs tentes sur le trottoir.

Hausse des prix de l’immobilier

La mobilisation des riverain·es, qui ont payé des milliers de dollars pour cette opération, est symptomatique de la situation extrême dans laquelle se trouve San Francisco. La population de sans-abri y a augmenté de 17% depuis 2017 et les prix de l’immobilier continuent de grimper. Dans le quartier de la dispute des rochers, Mission Dolores, le prix médian des logements est d’un million de dollars. L’un des problèmes majeurs est le manque de construction de nouveaux immeubles, notamment de logements sociaux.

Si l’idée des rochers n’est pas venue de la mairie, plusieurs responsables politiques locaux ont soutenu cette intiative, expliquant que cela avait permis de faire fuir les trafiquants. Plusieurs fois, la municipalité a replacé les rochers que les opposant·es avaient ôtés. Finalement, ce sont les activistes qui dénonçaient les aménagements anti-SDF qui l’ont emporté.

Fatigué·es de la controverse, les résident·es qui avaient dépensé environ 4.000 dollars pour les rochers ont demandé à la municipalité de les enlever. Des e-mails de menace aurait eu raison de leur motivation. Ces personnes ajoutent ne plus supporter d’être au cœur d’une telle controverse médiatique.

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Ce SDF de San Fran­cisco survit grâce à ce qu’il trouve dans les poubelles de Mark Zucker­berg


Bien que la situation de vivre dans la plus grande pauvreté, trouver de quoi pour subsister n’est pas toujours facile. Un SDF a trouvé de quoi pour survivre grâce aux poubelles d’un homme très riche très connu dans le monde …
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Ce SDF de San Fran­cisco survit grâce à ce qu’il trouve dans les poubelles de Mark Zucker­berg

 

Crédits : NYT

par  Servan Le Janne

À quelques kilo­mètres de la piscine de Mark Zucker­berg, à San Fran­cisco, Jake Orta vit ces jours-ci dans un appar­te­ment à une seule fenêtre rempli d’or­dures. Il y a là un casque de vélo pour enfant rose trouvé dans la poubelle du patron de Face­book, mais aussi un aspi­ra­teur, un sèche-cheveux, une machine a café et une pile de vête­ments.

Devenu sans-abri après avoir fait carrière dans l’ar­mée, Jake Orta paye actuel­le­ment un loyer avec l’aide de l’État et gagne un peu d’argent en récu­pé­rant ce que d’autres mettent au rebut. Comme lui, de nombreux habi­tants de San Fran­cisco défilent devant les maisons des milliar­daires faute de mieux, racon­tait le New York Times le 7 avril.

« C’est incroyable ce que les gens jettent », constate l’homme de 56 ans en débusquant un jean de desi­gner à peine usé, une veste noire en coton, des baskets Nike en parfait état et une pompe à vélo. « Vous ne savez jamais ce que vous allez trou­ver. » Dans cette écono­mie paral­lèle, illé­gale en Cali­for­nie, on peut gagner de 30 à 40 dollars par jour, soit près de 300 dollars par semaine. Bien des trou­vailles sont reven­dues sur les marchés de Mission Street ou de Julian Avenue.

Jake Orta garde parfois certains objets, comme cette collec­tion de jour­naux du monde entier qui datent de la Seconde Guerre mondiale. Mais près de la maison à dix millions de dollars de Mark Zucker­berg, il arrive que rien ne soit exploi­table. Alors il conti­nue sa tour­née.

Source : The New York Times

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À San Francisco, des riverains réunissent 70.000 dollars pour faire fuir les SDF


C’est pitoyable comment les gens peuvent changer quand les affaires vont bien. Ils peuvent suivre le coût de la vie qui augmente et sont exaspérer de voir ceux qui ne le peuvent pas. Ils ne veulent pas voir des SDF errer dans leurs rues, et ils ne veulent pas voir non plus des maisons pour les aider. Heureusement que d’autres ont décidé de combattre de la même manière pour aider la fondation de foyer pour SDF
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À San Francisco, des riverains réunissent 70.000 dollars pour faire fuir les SDF

 

Un sans-abri dans les rues de San Fransisco en juin 2016 | Josh Edelson / AFP

Un sans-abri dans les rues de San Fransisco en juin 2016 | Josh Edelson / AFP

Barthélemy Dont

Mais leurs voisins ne comptent pas les laisser faire.

San Francisco a bien changé. Ville bohème qui accueillait les artistes et les vagabonds de la côte ouest, son visage s’est transformé après le boom technologique et le développement de la Silicon Valley.

Hôte de l’industrie la plus florissante du pays, l’habitant type est désormais un ingénieur qualifié qui travaille chez Apple ou Facebook. Et avec lui est arrivée une explosion des prix des loyers, qui a causé une crise du logement sans précédent, jetant des milliers de personnes dans la rue.

Pour y remédier, la ville fait son possible pour bâtir des abris et a promis de rendre disponibles 1.000 lits supplémentaires. Un refuge qui abritera deux cents d’entre eux devrait bientôt être construit dans le quartier de l’Embarcadero, sous le pont qui mène à Oakland.

Seulement, ce quartier est l’un des plus en vue de la ville. Il abrite villas et lofts à plusieurs millions d’euros. Les riches riverains et riveraines ont mis en place une cagnotte sur le site gofundme, qui a rapidement atteint les 70.000 euros. Cet argent ne servira pas à financer la construction du foyer mais à attaquer la ville en justice.

La somme est destinée à payer Andrew Zack, un avocat spécialisé dans l’immobilier et plus particulièrement dans la défense des propriétaires. Un homme sympathique puisqu’en 2017, il avait déjà défendu un propriétaire qui avait triplé ses loyers, les passant de 1.900 à 7.600 dollars.

Colère de la maire

Cette campagne a provoqué la colère de la maire de la ville, London Breed. Au San Francisco Chronicle, elle déclare:

«Les habitants veulent que l’on règle les problèmes dans nos rues, (…) mais c’est très frustrant et très decevant qu’à chaque fois que l’on tente de construire un foyer, on nous menace de nous attaquer en justice».

D’autres habitants et habitantes ont quant à eux décidé de les prendre à leur propre jeu. Voyant la somme amassée par ses voisins peu accueillants, William Fitzgerald a lancé lui aussi un gofundme, destiné à aider la Homelessness Foundation à sauver le projet de foyer.

Cette cagnotte est très populaire et a attiré des grands noms de la Silicon Valley, dont le PDG de gofundme, qui a versé 5.000 dollars. Résultat, la somme récoltée, est à l’heure de la rédaction de cet article, de plus de 92.000 dollars. En une journée.

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Un SDF payé 100 euros pour se faire tatouer le nom du futur marié sur le front


 

Pour 100 euros (153 $ cad) des jeunes on amener un sans-abri chez le tatoueur,pour tatouer le nom et l’adresse sur le front du futur mari.. L’histoire ne doit pas s’il a eu l’argent vue l’inscription est incomplète pour cause de douleur. C’est ignoble et insensé de faire de tel chose à une personne surtout si elle est vulnérable
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Un SDF payé 100 euros pour se faire tatouer le nom du futur marié sur le front

© Facebook.

Source: The Sun /HLN

Un enterrement de vie de garçon a complètement dérapé à Benidorm, en Espagne. Une bande d’amis britanniques ont donné 100 euros à un sans-abri pour qu’il se fasse tatouer le nom du futur marié sur le front.

La photo publiée sur les réseaux sociaux par le tatoueur et relayée par de nombreux médias britanniques fait scandale au Royaume-Uni. On y aperçoit Tomek, un SDF originaire de Pologne allongé sur une table. Aiguille pointée sur le front, il esquisse un signe de paix.

Un message recouvre déjà une partie de son visage. Jamie Blake est le nom d’un futur marié qui est venu enterré sa vie de garçon en Espagne. Avec ses amis, il a proposé à Tomek, un sans-abri rencontré par hasard, de se faire tatouer son patronyme et son adresse sur le front contre la somme de 100 euros. Seule une partie de l’inscription souhaitée est finalement encrée, le tatouage s’avérant trop douloureux pour Tomek.

« Inhumain »

« Ce qu’ils ont fait à cet homme est juste inhumain », commente, indignée, la présidente de la British Business Association de Benidorm. « Je suis consternée. Comment des adultes peuvent-ils profiter de la vulnérabilité d’un individu? Cet homme est désormais marqué à vie. » 

Selon Karen Kowles, des commerçants locaux sont prêts à se mobiliser pour permettre au sans-abri d’enlever le tatouage.

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Un "igloo" pour les sans-abri, l’invention d’un Français


Quand il fait froid, les sans-abris ne sont pas tous intéressé de se retrouver au milieu de d’autres SDF qui pourraient avoir des problèmes d’alcool, drogue et autres. Un Français a imaginé un abri temporaire très simple d’utilisation et qui en plus fait augmenter la température intérieure jusqu’à 15 degrés plus haut que l’extérieur
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Un « igloo » pour les sans-abri, l’invention d’un Français

 

Source: France Bleu

Alors qu’un froid polaire s’abat sur l’Europe, l’invention d’un Français pourrait sauver de nombreux sans-abri dangereusement exposés à ces conditions climatiques extrêmes.

Plusieurs communes de Bruxelles ont pris les décisions radicales pour garantir la sécurité des sans-abri. Contre leur gré, s’il le faut. En France, Geoffroy de Reynal a quant à lui conçu un « logement de survie » pour éviter le drame: un « igloo » isotherme qui permet de conserver une chaleur acceptable.

Pas une « solution »

Baptisée « Iglou », l’invention n’est pas une « solution », explique son concepteur, mais plutôt une manière de « rendre la vie un peu moins difficile quand on vit dehors », confie-t-il à France Bleu. « Mon rôle n’est pas de me substituer aux hébergements d’urgence et aux associations (…) Ce n’est pas parce que vous avez un Iglou que vous n’êtes plus SDF, loin de là », prend-il d’ailleurs le soin de préciser. 

Abri de survie

Assemblage de mousse de polyéthylène isolante et d’aluminium, cet abri de deux mètres de long sur 1,20 m de large permet d’obtenir une température environ 15 degrés supérieure à l’extérieur. Bref, davantage un « outil de survie » qu’une réponse à la problématique. Mais l’initiative illustre, comme tant d’autres, l’élan de solidarité qui s’organise et la conscientisation face à la situation des plus démunis en cette période de grand froid.

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À Seattle, on installe des arceaux à vélos contre les sans-abri


Le mobilier urbain n’est pas nécessairement pour l’esthétique ou pour comme ici offrir des supports à vélo, mais pour empêcher des sans-abris de s’y installer. Ce qui veut dire au lieu de trouver des solutions pour les SDF, on préfère se fermer les yeux et les chasser. Et souvent, on investit dans des solutions techniques et on coupe l’aide aux sans-abris. On ne sait jamais ce que sera fait demain. Du jour au lendemain, c’est nous qui pouvons nous retrouver dans la rue
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À Seattle, on installe des arceaux à vélos contre les sans-abri

 

Les nouveaux parkings pour vélos de Seattle | Capture d'écran via Seattle.gov

Les nouveaux parkings pour vélos de Seattle | Capture d’écran via Seattle.gov

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur The Guardian

Le mobilier urbain anti-SDF a proliféré dans les grandes villes, sans solution de secours viable pour les personnes délogées.

Discrète et insidieuse mais pourtant bien sensible, «l’architecture hostile» –plus connue en France sous le nom de «mobilier urbain anti-SDF»– est devenue tellement fréquente dans les villes qu’on en vient souvent à ne plus l’identifier comme telle, remarquant au mieux que certaines installations sont rudement inconfortables ou incongrues.

Le plus souvent présentées comme une affaire de design biscornu ou d’intérêt supposément public, elles visent en réalité à empêcher les personnes sans-abri de se mettre à couvert ou de rester sur les bancs publics et autres surfaces planes pour y dormir.

Des barres de fer contre les tentes

Lorsque Jeff Few a quitté son appartement du quartier de Belltown à Seattle, il y avait un campement de sans-abri sur un tronçon de chaussée, juste en-dessous de l’autoroute 99. Quand il est revenu, «les tentes et les hommes, les femmes et les enfants cherchant là-bas un abri étaient partis et dix-huit nouveaux râteliers à vélos étaient installés à leur place», raconte le Guardian.

Après quelques mails envoyés aux employés du Seattle Department of Transportation, on lui confirma que l’installation de ces racks avait été coordonnée avec l’intervention de la police, afin qu’ils soient prêts dès que les sans-abri auraient été délogés.

«Ce ne sont pas des râteliers à vélo, ce sont des pics anti-SDF sous des airs de râteliers à vélo. En tant que personne qui a été un grand militant pour l’expansion des parkings à vélo dans la ville, il est dérangeant de voir ces arceaux difficilement acquis être utilisés d’une telle manière», écrivait Tom Fucoloro sur le blog Seattle Bike.

Les exemples les plus courants de ce type d’installations destinées à chasser de l’espace urbain un certain type de population sont les bancs avec accoudoirs ou inclinés et les pics ou clous métalliques —du même genre que ceux utilisés pour les pigeons, mais à taille humaine.

On trouve également d’autres mesures plus inventives, telles que les lumières bleues dans les toilettes publiques, destinées à empêcher les toxicomanes de s’y faire des injections —les veines sont plus difficilement repérables éclairées ainsi—, ou la peinture hydrophobe qui recouvre les murs des stations ferroviaires de Cologne et qui fait rejaillir sur les personnes se soulageant en public leur propre urine.

«Les grandes villes riches sont assurément plus enclines à utiliser des “designs désagréables”, car il est difficile de gérer un grand nombre de personnes. Les designs désagréables éliminent le besoin de surveillance et d’intervention humaines», explique Selena Savić, co-éditrice du livre Unpleasant Design.

Des réponses qui nient la dimension humaine du problème

Seattle, comme tant d’autres villes à travers le monde, est devenue spécialiste de ce type de mobilier urbain.

Récemment, l’un de ses habitants publiait sur Twitter un petit thread relevant le nombre d’éléments hostiles aux sans-abri qu’il croisait sur le court chemin entre son arrêt de bus et son bureau: pas moins de quatre exemples en l’espace de trois rues et six supplémentaires en poussant plus avant dans les avenues alentour.

Parfois, ce mobilier est retiré, comme en 2014 à Londres, lorsqu’un supermarché Tesco avait fini par retirer des pics à la suite d’une vague de protestations venant d’activistes et de clients scandalisés. La plupart du temps, il demeure, au prétexte de prévenir les «comportements antisociaux» ou «dangereux».

«Cela revient essentiellement à traiter la réalité désastreuse du sans-abrisme de masse et de la pauvreté comme un problème technique plutôt que comme un problème d’êtres humains qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins», déplore Alison Eisinger, la directrice du Seattle/King County Coalition on Homelessness.

Lors du dernier recensement réalisé par l’association, on estimait le nombre de personnes sans domicile dans la zone métropolitaine de Seattle à 11.643, dont 5.485 sans-abri.

Alors que la ville mène une politique d’évacuation des campements non autorisés sans pour autant augmenter le nombre de places dans les refuges d’urgence –un nouveau plan de «refuges améliorés» avec rangements a conduit à une suppression de 300 lits–, le problème ne fait qu’être repoussé, de même que les sans-abri vers l’extérieur de la ville, dans des conditions toujours plus précaires.

«Il est facile de s’indigner contre l’architecture hostile, mais la question, c’est: “comment ces choses-là arrivent?”, affirme Eisinger. En ce qui me concerne, je trouve que c’est une occasion parfaite pour le nouveau maire de Seattle de dire non seulement que c’était une décision inacceptable, mais aussi que la chaîne de commandement qui a permis à différentes personnes de faire et d’approuver cette utilisation des ressources publiques va changer.»

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Froid extrême: sillonner le centre-ville à la recherche des sans-abri


Il fait très froid ces jours-ci, s’il faut sortir, il faut être bien emmitouflé. Même s’il fait froid, l’hiver est une période difficile pour les sans-abris a raison avec des températures que nous connaissons cette semaine. Des équipes d’intervenants s’affairent pour des rondes et repérer des personnes en difficultés pour les habiller et ou leur offrir un gîte pour la nuit, malgré que certain refuse toute aide
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Froid extrême: sillonner le centre-ville à la recherche des sans-abri

 

Les refuges pour sans-abri de Montréal étaient mobilisés,... (PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE)

Les refuges pour sans-abri de Montréal étaient mobilisés, mercredi, en vue de fournir un refuge à toute personne qui en aurait besoin durant la vague de froid extrême qui frappe la métropole.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

 

PHILIPPE MERCURE FANNY LÉVESQUE
La Presse

Les organismes venant en aide aux sans-abri étaient mobilisés, hier, afin d’offrir vêtements chauds, nourriture et refuge pour la nuit à toute personne qui en aurait besoin

 La Presse a suivi l’équipe de la mission Old Brewery qui sillonnait le centre-ville de Montréal, à la recherche de gens en détresse dans la nuit polaire.

« On forme une équipe. » Yolette prend place devant et Yahia, au volant, fait démarrer le minibus d’une vingtaine de places.

Sur le coup de 17h30, le duo de la mission Old Brewery sillonne les rues du centre-ville à la recherche de sans-abri qui auraient bien besoin d’un peu de chaleur. Encore plus par une nuit de froid sibérien.

« On fait la navette toute l’année, mais des soirs comme ce soir, c’est particulièrement occupé », raconte Yolette.

Elle et son collègue ouvrent l’oeil, roulent lentement. « Yolette, regarde. Va voir. » La femme s’exécute. L’intervenante entre ici, dans un restaurant de la rue Sainte-Catherine, ou là, à l’entrée du métro Atwater. Elle parle avec ceux qui errent.

« Il y a en qui sont reconnaissants, d’autres moins, mais c’est rare », explique Yahia pendant que sa collègue vérifie les alentours d’une autre station de métro.

« Je ne travaille avec la [mission Old Brewery] que l’hiver. Ce n’est pas difficile, au contraire. C’est quelque chose que j’aime. C’est venir aider les gens qui en ont besoin. »

Une femme finit par entrer à l’intérieur de la navette garée le long de la rue, raccompagnée par Yolette. Peu vêtue, elle empoigne le premier manteau d’une pile déposée sur la banquette avant. « Je peux le prendre ? Merci, thank you. » Son visage s’illumine un instant, en l’enfilant. Yolette lui tend une paire de chaussettes sèches et une bouteille d’eau. « Thank you! »

La tournée au centre-ville est plutôt calme.

« Les magasins sont encore ouverts. Ça va bouger plus tard, vers 22h », estime l’intervenante.

Il n’est pas rare non plus, les soirs de grand froid que les sans-abri aient déjà trouvé refuge. Sinon, Yolette et Yahia se chargent de raccompagner les autres, comme Mario, vers la bonne ressource.

Un autre « bien équipé » préfère attendre un peu plus tard, assis dans le petit portique d’un commerce vide de la rue Sainte-Catherine. Il prendra quand même la bouteille d’eau et la boîte de craquelins que lui tend Yolette. Elle essuiera par contre quelques insultes un peu plus loin, allant offrir la même aide à un homme demandant la charité près d’un guichet automatique.

« Il faut être humain », résume-t-elle, le sourire rempli d’empathie.

Intervenante depuis des années, la dame d’origine haïtienne oeuvre depuis deux ans à la mission Old Brewery. Sur le terrain, dans « la navette », elle dit arriver à apaiser les plus agités.

« Il faut garder une voix calme », confie celle que les habitués appellent affectueusement « Madame Navette ».

Gaston quitte le minibus de la mission Old Brewery après s’être fait donner des vêtements chauds.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Des bottes et un manteau

Autour de 20h, le duo se déplace vers le métro Guy-Concordia, où un homme a composé trois fois le numéro de la navette pour recevoir de l’aide. Gaston attend devant les portes tournantes quand Yahia gare le minibus. Il entre rapidement. Il a besoin de bottes de pointure 10. Les 11 sont trop grandes pour lui. Les 9 feront. « Mes bas sont minces, minces », dit-il.

Gaston prendra aussi des bas et une tuque. Louis est monté avec lui. C’est Louis qui a appelé pour Gaston, un peu plus tôt. Louis, qui a subi un traumatisme crânien, est aussi passé par la rue, à une autre époque. Il en est sorti, il y a maintenant quatre ans, mais il « regarde » encore ceux qui ont besoin d’aide, comme il en a eu besoin. « J’ai pas peur des yeux », illustre-t-il.

Pendant qu’il raconte son parcours à La Presse, Gaston a eu le temps de dénicher un grand manteau rouge à sa taille.

« C’est beau, ça », s’exclame-t-il en remontant la fermeture éclair. « Demain matin 8h, tu peux te présenter à la mission Old Brewery », lui explique Yolette.

Les hommes ressortent aussitôt. Louis reviendra pour noter les informations, Gaston les ayant oubliées.

Yolette et Yahia devaient veiller jusqu’à 22h avant qu’une autre « équipe » ne prenne le relais jusqu’au petit matin.

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Yolette, intervenante de la mission Old Brewery, effectue une tournée du centre-ville à bord d’un minibus, à la recherche de sans-abri qui auraient besoin de vêtements, d’eau ou d’un refuge pour la nuit.

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Des refuges débordés

À la mission Old Brewery, les hommes vêtus de gros manteaux faisaient la file pour obtenir un café. De bons Samaritains y apportaient des manteaux et des bottes. Le refuge, qui compte 266 places d’urgence, en a ajouté 10 supplémentaires au début de l’hiver. Dans la nuit de mardi à mercredi, les 276 places étaient occupées.

« On est complets, mais on ne refuse personne, précise Émilie Fortier, directrice des services du refuge du boulevard Saint-Laurent. Si toutes les ressources sont pleines, on peut garder les gens à la cafétéria. »

À la Maison du Père, on a aussi ajouté 24 lits aux 170 habituellement offerts. Une quinzaine étaient vides dans la nuit de mardi à mercredi, mais on s’attendait à ce qu’ils soient occupés rapidement.

« Quand il fait froid comme ça, ce n’est pas jojo. Ça joue sur la tension. Les gars sont plus sensibles, plus fébriles », explique Manon Dubois, directrice du développement et des communications. Elle dit aussi voir plusieurs cas de pneumonies.

L’Accueil Bonneau, qui accueille les personnes sans domicile fixe le jour, a ouvert ses portes dès 7h30, mercredi, une demi-heure plus tôt que d’habitude.

« On les fait entrer plus tôt, on leur donne du café et on leur permet de se réchauffer. On est attentifs aux gars qui rentrent. On s’assure qu’ils sont bien vêtus, sinon on leur fournit ce qui manque. Et on porte attention aux engelures – jambes, pieds, mains », dit André Leroux, chef d’équipe de la première ligne à l’Accueil Bonneau.

Deux intervenants patrouillent aussi à l’extérieur.

« On regarde dans les entrées d’immeubles pour s’assurer qu’il n’y a personne en situation de détresse. »

Une ligne d’urgence a aussi été créée pour les propriétaires de bâtiments.

« Ils peuvent nous appeler s’ils trouvent quelqu’un et nous allons sur les lieux », explique M. Leroux.

La St. Michael’s Mission connaît aussi la popularité que lui vaut déjà sa « halte-chaleur », un endroit sur l’avenue du Président-Kennedy ouvert la nuit où les sans-abri peuvent se réchauffer. Ici, il n’y a pas de lits, mais on se montre plus tolérant que dans les refuges. Même les gens avec les facultés affaiblies ou accompagnés d’un chien peuvent y passer quelques heures, voire la nuit entière. En principe, l’endroit peut accueillir 60 personnes, mais pas moins de 88 y sont passées dans la nuit de mardi à mercredi. Au pic de la nuit, 74 personnes s’y trouvaient en même temps.

« Il y a beaucoup de va-et-vient. Ce soir, on se prépare. On sait que ça risque d’être encore occupé », dit à La Presse George Greene, directeur de la St. Michael’s Mission.

« Il y en a beaucoup qui arrivent presque gelés – les mains, les pieds. Nous avons des partenaires comme Médecins du monde, les CLSC ou les hôpitaux, où on peut les envoyer si le gel a déjà gagné les doigts ou les pieds », dit M. Greene.

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