Le chien utiliserait des mimiques pour communiquer avec l’homme


Les chiens sont plus expressifs envers les humains s’ils leur attention. Une forme de communication qui irait au-delà des émotions.
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Le chien utiliserait des mimiques pour communiquer avec l’homme

 

Les chercheurs déduisent que face à l'homme, le... (Photo Seth Wenig, archives AP)

Les chercheurs déduisent que face à l’homme, le chien exprime davantage qu’une simple émotion.

PHOTO SETH WENIG, ARCHIVES AP

 

Agence France-Presse
Paris

Oreilles en berne, yeux de chien battu, babines retroussées: le meilleur ami de l’homme pourrait se livrer à ces mimiques pour transmettre un message et pas seulement sous le coup d’une émotion, selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports.

Nous savons déjà que les chiens sont très sensibles à l’attention humaine.

«Mais nos résultats vont plus loin en suggérant que nous devons interpréter les mouvements de leur face comme un mode de communication», explique à l’AFP Juliane Kaminski de l’Université de Portsmouth au Royaume-Uni, un des coauteurs de ces travaux.

Pour en arriver à ces conclusions, Juliane Kaminski et ses collègues ont étudié 24 chiens de races différentes, âgés de un à douze ans. Tous étaient des animaux de compagnie.

Les chercheurs ont filmé les chiens et leurs expressions en les plaçant à un mètre d’un humain, ce dernier étant de face, de dos, attentif ou distrait.

Résultat:

«les muscles de leur face bougent davantage si l’humain est attentif», affirme Juliane Kaminski. Et «les yeux de chien battu» est l’expression qu’ils adoptent le plus souvent.

Les expériences réalisées ont également permis de mettre en évidence que l’animal était moins expressif face à de la nourriture, synonyme de plaisir pour lui.

Les chercheurs en déduisent que face à l’homme, le chien exprime davantage qu’une simple émotion.

«Les résultats pourraient indiquer que les chiens sont sensibles à l’attention des humains et que leurs expressions sont potentiellement des tentatives actives de communiquer, et non pas des simples affichages émotionnels», explique la chercheuse.

Mais il ne faudrait pas pour autant en déduire qu’un animal de compagnie prend son regard de chien battu pour amadouer son maître. Selon l’équipe, ces travaux ne permettent pas d’affirmer que les chiens ont conscience de ce qu’un être humain peut penser ou ressentir face à ses mimiques, une faculté considérée comme un signe d’intelligence élevée, propre de l’homme.

http://www.lapresse.ca

L’alligator qui mangeait des requins


Généralement, les alligators près mangent de petites proies comme des crustacés, des poissons ou des oiseaux de rivage. Alors qu’on constate que les alligators quand ils nagent près de d’autres prédateurs tels que le requin, la raie, ils peuvent faire un repas plus consistant, tout dépend de la grosseur de la proie visée
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L’alligator qui mangeait des requins

 

Un alligator attaque un requin.

La diète de l’alligator consiste habituellement à manger des crustacés, des escargots et des poissons.   Photo : U.S. Fish and Wildlife Service J.N/Darling National Wildlife Refuge

Pour la première fois, des zoologistes américains ont observé et documenté des alligators qui s’attaquaient à des requins.

Les observations de prédation de l’Alligator mississippiensis se sont déroulées sur le littoral et dans des estuaires de l’océan Atlantique. Elles constituent les premières preuves scientifiques de l’existence d’interactions entre les deux espèces de prédateurs.

Les habitudes de vie de l’alligator américain ont largement été étudiées dans des écosystèmes d’eau douce à l’intérieur des terres.

Certaines données montraient que des alligators de populations côtières mangeaient de petites proies comme des crustacés, des poissons ou des oiseaux de rivage.

Mais peu d’études avaient été effectuées sur ces populations qui partagent pourtant leurs environnements avec d’autres grands prédateurs, comme le requin et la raie, et de nombreuses espèces de tortues.

Les travaux du biologiste James Nifong, de l’Université d’État du Kansas, et de ses collègues montrent que les alligators se nourrissent de quatre espèces de requins et d’une espèce de raies.

Avant notre étude, il n’y avait eu que quelques observations en provenance d’une île au large de la côte de Georgie, mais nos observations documentent l’existence d’interactions (entre les espèces) de la côte atlantique de la Georgie jusqu’à la péninsule de Floride.

James Nifong

Entre deux eaux

Les requins et les raies peuvent nager en eau douce ou salée, où des alligators opportunistes en profitent pour mettre les dents sur de bons repas.

Contrairement aux crocodiles, les alligators ne possèdent pas de glandes à sel. Ils doivent donc stratégiquement voyager entre l’eau douce et l’eau salée.

La diète de l’alligator consiste habituellement à manger des crustacés, des escargots et des poissons.

L’importance du requin dans sa diète reste maintenant à établir. D’autres études devront être réalisées pour le savoir puisque cette information est cruciale pour établir le taux de mortalité juvénile de certaines espèces menacées de requins.

Une question de grosseur

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Southeastern Naturalist  pensent que la dynamique de prédation entre les deux espèces tourne autour de la taille.

Si un petit requin nage près d’un alligator et que celui-ci estime qu’il peut l’abattre et qu’il fera un bon repas, il le fera.

James Nifong

Il existe aussi, selon M. Nifong, des histoires qui racontent des combats de requins attaquant de petits alligators.

Un article de journal du 18e siècle décrit d’ailleurs comment des requins ont été attirés par le sang lorsque des alligators se nourrissaient de poissons.

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Avec l’âge, les biches se rendent invisibles aux yeux des chasseurs


Les biches apprennent par expérience a devenir quasi-invisible surtout en période de chasse. En vieillissant, elles deviennent moins vulnérables au tir de fusil et à l’arc, car elles apprennent avec l’expérience à réduire leurs mouvements et trouvent des lieux plus pour y vivre
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Avec l’âge, les biches se rendent invisibles aux yeux des chasseurs

 

Biche

Avec le temps, les biches élaphes (Cervus elaphus) apprennent à éviter les chasseurs jusqu’à devenir quasiment invulnérables.

© ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Anne-Sophie Tassart

Journaliste

Selon une étude publiée dans PlosOne, les biches élaphes (Cervus elaphus) acquièrent une certaine expérience avec l’âge qui leur permet d’éviter efficacement les chasseurs.

L’humain est loin d’être le seul animal qui gagne de l’expérience avec le temps. D’autres espèces, comme par exemple le cerf élaphe (Cervus elaphus), élaborent des stratégies tout au long de leur vie bien souvent pour réussir à échapper aux dangers qui les guettent. Selon une étude publiée le 14 juin 2017 dans PlosOne, les femelles de l’espèce précédemment citée apprennent à éviter les chasseurs avec l’âge.

Elles sont si efficaces qu’elles « deviennent pratiquement invulnérables aux chasseurs quand elles atteignent l’âge de 9/ 10 ans, indique l’étude. Ce qui confirme que l’expérience contribue à leur survie ».

Des biches suivies pendant plusieurs années

Les scientifiques, issus d’universités canadiennes et européennes, ont tenu à vérifier si la survie de ces biches intervient bien en réponse à un apprentissage au cours du temps plutôt que par un mécanisme de sélection naturelle (les biches les plus douées pour éviter les chasseurs dès la naissance vivent le plus longtemps, expliquant ainsi pourquoi tous les animaux les plus âgés sont quasi invulnérables). Les biologistes ont donc suivi, grâce à un collier GPS, 49 biches élaphes pendant 5 ans dans une zone de 46.000 m2 située au sud de la Colombie-Britannique et de l’Alberta (Canada).

Privilégier certaines zones et réduire le nombre de mouvements

En analysant les données obtenues, les scientifiques ont découvert que chez les biches élaphes, des changements de comportement et des adaptations en présence des chasseurs surviennent avec l’âge. L’expérience a permis à ces animaux de réduire leur nombre de mouvements pour gagner en discrétion et ainsi diminuer la probabilité de se faire repérer. De plus, suivant l’heure de la journée et même la saison, les biches vont savoir privilégier certaines zones plus sûres que d’autres pour vivre. En période de chasse, elles restent à la lisière de la forêt mais évitent de se rendre en son cœur. Elles passent également plus de temps sur des terrains accidentés et pentus tout particulièrement lorsque la saison de la chasse à l’arc a débuté. Dans ce cas, la personne est forcée de se mettre à proximité pour correctement viser. Sur une pente abrupte, l’exercice se révèle particulièrement difficile.

Toutes ces observations révèlent que le risque pour une biche élaphe de se faire tuer par un chasseur décroît de manière significative avec son âge. Par ailleurs, celles-ci ont une espérance de vie qui dépasse les 20 ans : de quoi devenir de véritables fantômes aux yeux de ceux qui les traquent.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Un étrange mollusque marin mis au jour aux Philippines


Un ver noir appelé taret géant à été découvert par les scientifiques, mais était connu par les habitants d’une région des Philippines.. Ces cousins plus connus se nourrissent de bois, alors qu’eux, se nourrissent de bactéries. Il parait que c’est comestible, pourtant je ne trouve pas cela très ragoutant
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Un étrange mollusque marin mis au jour aux Philippines

 

 

Un étrange mollusque marin mis au jour aux Philippines

Un étrange mollusque marin mis au jour aux Philippines © Marvin ALTAMIA/AFP/Archives/ Marvin ALTAMIA Marvin ALTAMIA/AFP/Archives

Un mollusque étrange semblable à un énorme ver noir et gluant, qui survit dans la vase au fond de la mer grâce à des bactéries, a été étudié vivant par des scientifiques pour la première fois.

Le taret géant peut mesurer jusqu’à 155 centimètres de long et vit une existence sédentaire dans les sédiments de l’océan, ingérant uniquement selon les apparences les rejets produits par les micro-organismes qui vivent sur ses branchies.

« Nous sommes étonnés. C’est la première fois qu’on voit un taret aussi grand. Normalement, ils ne sont pas plus grands qu’une allumette et sont blancs », a déclaré à l’AFP la biologiste marine Julie Albano.

Le mollusque bivalve, de son nom scientifique Kuphus Polythalamia, possède une coquille en forme de tube.

Une nouvelle créature marine © Laurence CHU, John SAEKI AFP

Une nouvelle créature marine © Laurence CHU, John SAEKI AFP

A la différence de ses cousins plus petits qui se nourrissent de bois en décomposition, il survit grâce aux bactéries qui vivent sur lui: celles-ci se servent des sulfures d’hydrogènes — gaz à l’odeur d’oeufs pourris — présents dans les sédiments pour créer du carbone organique qui alimente la créature.

Le Kuphus a un appareil digestif mais il semble s’être rétréci et être devenu largement superfétatoire.

Photo d'un taret géant (Kuphus Polythalamia) dans sa coquille, à Manille aux Philippines © Marvin ALTAMIA Marvin ALTAMIA/AFP/Archives

Photo d’un taret géant (Kuphus Polythalamia) dans sa coquille, à Manille aux Philippines © Marvin ALTAMIA Marvin ALTAMIA/AFP/Archives

« Nous suspections que le taret géant, une espèce jamais étudiée jusqu’alors, était complètement différent des tarets mangeurs de bois. Le fait de trouver l’animal l’a confirmé », a déclaré Margo Haygood, professeure de l’Université de l’Utah qui a participé à l’étude.

D’après un article publié cette semaine dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, c’est la première fois que des spécimens vivants ont pu être étudiés.

« Cette espèce remarquable doit encore être décrite et expliquée de manière exhaustive », dit le journal.

Les créatures ont été découvertes dans la ville côtière de Kalamansing, dans la province méridionale de Sultan Kudarat. Ces animaux étranges sont peut-être une nouveauté pour les scientifiques internationaux mais les habitants du coin les connaissent depuis des années, explique Julie Albano.

« Les tarets sont comestibles, ils le goût de poulpe », dit-elle. « Les habitants les mangent et ils les considèrent comme aphrodisiaques ».

http://www.lepoint.fr/

L’humeur joueuse est communicative… chez les perroquets aussi !


On se doute bien que chez les mammifères, le jeu est un apprentissage. Alors chez les oiseaux, les chercheurs ont découvert un perroquet de la Nouvelle-Zélande, le Kéa avait un cri particulier pour inviter ses congénères à jouer. Ce serait la première fois qu’on voit un oiseau ayant des vocalises qui incitent au jeu
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L’humeur joueuse est communicative… chez les perroquets aussi !

 

Un kéa juvénile joue dans les airs.

Un cri spécifique du kéa de Nouvelle-Zélande incite ses congénères à jouer.

Le nestor kéa, un perroquet néo-zélandais, est parfois d’humeur joueuse. Le cri qu’il lance alors « contamine » ses congénères et les pousse eux aussi à adopter un comportement de jeu. C’est ce qu’a découvert une équipe de chercheurs, menée par Raoul Schwing, de l’institut de recherche Messerli, en Autriche.

Partant du constat que le perroquet, lorsqu’il joue, pousse un cri caractéristique, les chercheurs ont voulu savoir quel est l’effet de ce cri sur les autres perroquets. Ils ont donc diffusé des enregistrements de cris de jeux à des groupes de kéas sauvages pendant cinq minutes. Ils ont aussi comparé l’effet sur ces oiseaux d’autres types de cris de kéas ainsi que l’effet du cri d’un Miro rubisole, un oiseau d’une autre espèce.

En entendant les cris de jeu, les kéas, juvéniles comme adultes, jouaient plus et plus longtemps qu’en entendant les autres cris. Ils ne se mêlaient pas à d’éventuels jeux qui auraient été en cours, mais débutaient un jeu seul ou avec des oiseaux qui ne jouaient pas à ce moment-là. Dans les cas de jeu solitaire, les kéas commençaient à manipuler un objet ou à réaliser des acrobaties aériennes. Ceci suggère que les oiseaux n’étaient pas « invités » à jouer mais bien que le cri entraînait chez eux une envie de jouer.

Cette découverte fait du perroquet le premier animal qui ne soit pas un mammifère à avoir une vocalisation « émotionnellement contagieuse ». De précédentes études avaient montré des comportements similaires chez les chimpanzés et les rats.

http://www.pourlascience.fr/

La communication chez le chat et le chien


La communication des chiens et des chats n’est pas si différente que l’on croit, bien sûr, la queue n’a pas la même signification pour ces deux animaux, mais pour le reste ….
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La communication chez le chat et le chien

 

La communication chez le chat et le chien

Shutterstock – Getty

Par Marine Cassoret, Ph.D., éthologue

 

Une croyance populaire veut que les chats se saluent museau à museau, alors que les chiens le font queue à museau. Est-ce toujours vrai? 

Chats et chiens sont deux espèces très différentes qui ont chacune leur mode de communication et leurs protocoles de rencontre. Toutefois, même si les chats et chiens ont une phase d’approche peu semblable, les zones qu’ils inspectent sont sensiblement les mêmes. Les chats se touchent d’abord les vibrisses, puis le nez. Ils sentent également les objets que nous tendons dans leur direction (un doigt tendu vers eux ou un crayon, par exemple), comme le font les chiens.

De plus, il est vrai que la rencontre nez à nez entre deux chats est accompagnée d’un reniflement qui peut commencer par l’avant du corps, puis évoluer vers d’autres zones: le flanc, la queue, la zone anale ou périanale. Et ces zones ne sont pas choisies au hasard. Comme le chien, le chat émet des signaux olfactifs par des glandes situées sur les joues et à la base de la queue.

Toutefois, il est vrai que, pour le chien, la rencontre queue à queue est très importante, puisque les glandes anales jouent un rôle de premier plan dans la reconnaissance des individus. Mais comme le chat, le chien recueille des renseignements olfactifs ou chimiques d’autres sources, comme la base des oreilles et là où sont sécrétés des signaux chimiques.

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La vie sexuelle des animaux : chez les lémuriens, les femelles ont le pouvoir


Voilà des primates très évolués. Le pouvoir appartient aux femelles, alors le mâle a beau être le plus fort, le plus attrayant, ce n’est pas lui qui décide. Malheureusement, leur territoire est de plus en plus petit et leur avenir est moins assuré
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La vie sexuelle des animaux : chez les lémuriens, les femelles ont le pouvoir

 

Les lémuriens descendent de l’une des plus anciennes branches de l’arbre généalogique des primates : leurs ancêtres remontent à l’éocène, une époque qui a commencé il y a 55 millions d’années. Ces créatures intelligentes ont donc eu largement le temps d’évoluer, d ‘adopter des comportements efficaces et de peaufiner leurs systèmes sociaux. Et à quoi ont-ils abouti ? À une mainmise des femelles.

Alors que le matriarcat est rare chez les primates, la domination des femelles est la norme chez la plupart des espèces de lémuriens, dont le propithèque de Coqueret, que l’on voit sur la photo ci-dessus. Comme l’explique Chris Smith, du Duke Lemur Center (Caroline du Nord), même les plus jeunes peuvent s’imposer face à n’importe quel mâle, et elles ont la priorité quand il s’agit de choisir leur nourriture ou les sites pour nicher.

« Nous avons vu des femelles prendre de la nourriture de la bouche des mâles. Et si l’un d’eux occupe un emplacement au soleil convoité par une femelle, cette dernière n’a qu’à s’approcher de lui pour qu’il pousse un petit cri de soumission et lui cède sa place. »

Quand un mâle contrarie une femelle, elle peut très bien le pousser, le frapper, voire lui arracher un morceau de pelage.

Chaque année, quand elles veulent s’accoupler, les femelles « choisissent leurs partenaires et leur nombre », commente Lydia Greene, chercheuse à l’université Duke.

Pourtant l’avenir des deux sexes restera sombre si les perspectives pour les lémuriens ne s’améliorent pas. Sur leur terre d’origine, à Madagascar, ceux-ci ont perdu 90 % de leur habitat, principalement à cause de l’agriculture sur brûlis.

Par Patricia Edmonds

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Veiller sur sa progéniture ou en croquer une partie, pourquoi choisir ?


Une espèce de crapaud est très paternelle est protecteur, à la condition bien sûr qu’on regarde ailleurs quand il a une envie pressante de manger un de ses petits
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Veiller sur sa progéniture ou en croquer une partie, pourquoi choisir ?

 

Ce mâle Crapaud buffle africain tente de sauver sa descendance, menacée par l’assèchement de la mare qui l’abrite. © globalzoo/YouTube

Tous les pères du règne animal n’abandonnent pas leur descendance à la naissance. Le Crapaud buffle africain, malgré ses petits travers cannibales, veille sur elle jusqu’à sa maturité. Un vrai papa poule (ou presque) !

 

PROTÉGER. Chez le Crapaud buffle africain (Pyxicephalus adspersus), le mâle ne chôme pas ! Choisir une mare, la défendre contre d’autres reproducteurs, utiliser cette démonstration de force pour conquérir la femelle, s’accoupler, veiller sur ses petits… N’étant pas un père parfait, il lui arrive cependant de grignoter un ou deux de ses enfants. Eux-mêmes ajoutent souvent leurs frères et sœurs à leur régime alimentaire, traditionnellement composé d’insectes et d’invertébrés aquatiques. Malgré ces penchants cannibales, le Crapaud buffle reste un père très protecteur. Depuis la ponte jusqu’à la métamorphose des petits en adultes, il protège ses descendants. Une longue entreprise de 3 semaines qui amènera ce mastodonte sud-africain de plus de 1,5 kilos pour 20 cm de long à affronter prédateurs et éléments naturels. Le mâle adopte donc une posture agressive, n’hésitant pas à mordre les inopportuns à l’aide de deux protubérances qu’il a sur la mâchoire inférieure.

Autre sujet d’alarme : la sécheresse. L’eau de la mare s’évapore en effet rapidement, menaçant les têtards d’asphyxie et de déshydratation. Quand plusieurs mares sont attenantes, comme ici, le mâle entreprend la construction d’un tunnel pour les relier. À l’aide de ses pattes arrière, munies d’une callosité en forme de pelle, il creuse la barrière de terre séparant les deux points d’eau. Il effectue cette opération à reculons, en chassant la terre sur les côtés avec ses pattes. L’eau revient dans la mare, les têtards sont sauvés, jusqu’à la prochaine alerte.

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