Comme vous, votre appétit vieillit au fil du temps


À chaque tranche d’âge, l’alimentation change. Cependant, il faut quand même prendre de bonnes habitudes alimentaires pour rester en santé tout en bougeant. Il faut trouver le juste-milieu entre sous-nutrition et la surconsommation. Les problèmes à surmonter quand on est jeune, nous sommes influencé par la publicité de la malbouffe qui est présente pratiquement partout. Puis en vieillissant, l’odorat, la vision baisse, beaucoup ont des prothèses dentaire et son seuls, la nourriture n’est pas toujours adapté pour eux, et est souvent fade.
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Comme vous, votre appétit vieillit au fil du temps

 

Votre appétit n'est pas le même à 20, 30 ou 40 ans. | Martin Reisch via Unsplash License by

Votre appétit n’est pas le même à 20, 30 ou 40 ans. | Martin Reisch via Unsplash License by

Alex Johnstone

L’appétit n’est pas immuable, il change au fil de la vie. Pour vieillir en bonne santé, il est essentiel d’adapter ses habitudes alimentaires à son âge. Et de s’y tenir.

Mange-t-on pour vivre ou vit-on pour manger? Nous entretenons un rapport compliqué avec la nourriture, influencé par son coût, son accessibilité, et même par la pression de notre entourage. Mais nous avons tous un point commun: l’appétit, c’est-à-dire notre envie de manger.

L’augmentation de l’appétit peut avoir une cause physique ou psychologique, et la faim (la façon dont notre corps nous signale qu’il a besoin de nourriture) n’en est pas seule responsable. Après tout, nous mangeons souvent sans avoir faim et sautons parfois des repas malgré notre ventre creux. Des recherches récentes montrent que l’abondance de stimuli en rapport avec la nourriture dans notre environnement (odeurs, sons, publicités) est l’une des principales causes de surconsommation.

Nos choix en matière d’alimentation sont importants pour notre santé et notre bien-être tout au long de notre vie, il est donc important d’acquérir de bonnes habitudes. Or non seulement notre appétit est influençable, mais de plus, il n’est pas immuable. Il évolue à mesure que nous avançons en âge, et l’on dénombre sept «âges de l’appétit».

Mieux comprendre ces phases pourrait nous aider à développer de nouveaux moyens de lutter contre la sous-nutrition et la surconsommation, et contre leurs effets sur la santé, tels que l’obésité.

Première décennie, 0-10 ans

Dans la petite enfance, le corps grandit très vite. Le comportement alimentaire adopté au début de la vie peut avoir des conséquences sur le long terme: un enfant en surpoids est susceptible de le rester à l’âge adulte. Quand les enfants rechignent à manger, les repas sont parfois une véritable épreuve pour eux et pour leurs parents. Mais en leur faisant goûter régulièrement de tout, dans un esprit positif, on peut habituer les petits à des aliments essentiels, comme les légumes.

Autre point important: les enfants doivent garder le contrôle sur la taille des portions qu’ils avalent. Si on les oblige à «finir leur assiette», ils risquent de perdre leur capacité à écouter leur appétit et les signaux de faim que leur envoie leur corps, ce qui peut les conduire à trop manger plus tard.

Par ailleurs, de plus en plus de pays appellent à éviter d’exposer les jeunes enfants aux publicités pour des produits trop gras ou trop sucrés, non seulement à la télévision mais aussi dans les applications de smartphone et sur internet. En effet, ces spots incitent à la surconsommation et contribuent à l’augmentation du nombre d’enfants en surpoids.

Deuxième décennie, 10-20 ans

À l’adolescence, l’augmentation de l’appétit et les poussées de croissance provoquées par les hormones annoncent l’arrivée de la puberté et le passage à l’âge adulte. La façon dont un adolescent se nourrit va influencer son futur mode de vie. Cela signifie que les choix de ces jeunes en matière d’alimentation auront un impact direct sur la santé de leurs propres enfants. Malheureusement, s’ils ne sont pas bien conseillés, les ados adoptent parfois des comportements et des préférences alimentaires néfastes.

D’autres d’études sont nécessaires pour déterminer les moyens les plus efficaces de résoudre le problème de la surnutrition et de la sous-nutrition, lié notamment à la pauvreté et aux inégalités sociales. En général, les jeunes femmes sont davantage sujettes aux carences que les hommes du fait du fonctionnement de leur appareil reproducteur. Les adolescentes enceintes courent encore plus de risques, car leur corps doit assurer à la fois leur propre croissance et celle de leur fœtus.

Troisième décennie, 20-30 ans

Chez les jeunes adultes, les changements de mode de vie comme la poursuite d’études supérieures, le mariage ou la vie de couple et la parentalité peuvent entraîner une prise de poids.

Ces kilos superflus sont souvent difficiles à perdre: le corps envoie de puissants signaux de faim quand nous ne mangeons pas assez, mais les signaux qui nous avertissent que nous mangeons trop sont beaucoup plus faibles. De nombreux facteurs physiologiques et psychologiques font qu’il est difficile de s’astreindre à manger moins sur le long terme.

Des recherches récentes s’intéressent aux moyens de développer le sentiment de satiété, c’est-à-dire l’impression d’avoir suffisamment mangé. Cela s’avère utile quand on cherche à maigrir, étant donné que la faim est l’une des principales difficultés à surmonter quand on veut manger moins que ce dont le corps a besoin, et créer ainsi un déficit en calories.

Les aliments n’envoient pas tous les mêmes messages au cerveau. Il est facile d’engloutir tout un pot de glace, par exemple, car les matières grasses n’envoient pas de signaux pour nous inciter à cesser de manger. En revanche, les aliments riches en protéines, en eau ou en fibres nous donnent une sensation de satiété plus importante et durable. En travaillant avec l’industrie agro-alimentaire, on peut imaginer mettre au point de nouveaux aliments ou en-cas capables d’agir sur la satiété.

Quatrième décennie, 30-40 ans

La vie active apporte aussi son lot de complications: un estomac qui gargouille, évidemment, mais aussi les effets du stress, qui altérerait l’appétit et le comportement alimentaire de 80% des gens. Certaines personnes se gavent, d’autres perdent l’appétit. Ces réactions contrastées sont intrigantes: le phénomène d’«addiction à la nourriture», cette irrépressible envie de manger des aliments spécifiques, souvent riches en calories, est encore mal connu. Beaucoup de chercheurs mettent même en doute son existence. Des traits de caractère comme le perfectionnisme et la rigueur pourraient aussi jouer un rôle dans la gestion du stress et le comportement alimentaire.

Repenser le lieu de travail de manière à éviter le développement d’habitudes alimentaires problématiques comme le grignotage et l’utilisation des distributeurs est un vrai défi. Les employeurs devraient financer des campagnes en faveur du bien-manger et de la gestion du stress pour assurer le bien-être et la productivité de leurs salariés.

Cinquième décennie, 40-50 ans

Nous sommes des créatures d’habitudes. Nous avons tendance à leur céder, même lorsque nous les savons mauvaises. Nous sommes ainsi réticents à changer notre alimentation, quand bien même celle-ci n’est pas diététique. Pourtant, le mot diététique vient du grec diaita qui signifie «mode de vie». Mais malgré tout, nous voulons continuer à manger ce qui nous plaît sans avoir à changer notre façon de vivre. Tout en gardant un esprit sain dans un corps sain…

Le régime alimentaire peut être un facteur majeur de mauvaise santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme, une alimentation mal équilibrée, la sédentarité et l’alcoolisme sont les facteurs liés au mode de vie qui ont le plus d’impact sur la santé et la mortalité.

C’est durant cette décennie que les adultes devraient changer leur comportement dans le sens le plus favorable à leur santé. Mais les symptômes de mauvaise santé (tension artérielle élevée, cholestérol…) sont souvent invisibles, n’incitant pas à l’action.

Sixième décennie, 50-60 ans

La perte progressive de masse musculaire (de 0,5 à 1% par an à partir de la cinquantaine) se poursuit tout au long de notre vieillesse. Ce phénomène, appelé sarcopénie, est accéléré par la diminution de l’activité physique, un apport insuffisant en protéines et la ménopause chez les femmes.

Un régime varié et équilibré et une activité physique régulière sont essentiels pour atténuer les effets de l’âge. Or, l’offre actuelle ne permet pas de répondre à la demande d’une population vieillissante à la recherche d’aliments savoureux, peu onéreux et riches en protéines.

Des snacks hyperprotéinés pourraient être la solution idéale mais il n’existe pour l’instant que peu de produits adaptés.

Septième décennie, 60-70 ans et au-delà

Au vu de l’augmentation de l’espérance de vie, l’un des principaux défis actuels est de parvenir à maintenir la qualité de vie des personnes âgées, sous peine de créer une société d’infirmes.

Se nourrir correctement est d’autant plus important que le grand âge provoque une perte d’appétit et même une diminution de la sensation de faim, conduisant à une perte de poids et donc à une plus grande fragilité. L’appétit peut aussi être affecté par des maladies comme Alzheimer.

Manger est aussi une forme d’interaction sociale, qui peut être affectée par des facteurs tels que la précarité, le veuvage ou la perte de proches. Le fait de prendre ses repas en solitaire affecte le plaisir que l’on éprouve à s’alimenter… À quoi s’ajoutent certains effets physiques du vieillissement, tels que la difficulté à déglutir, les problèmes de dents, la perte partielle du goût et de l’odorat.

 «Sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien», ou la vieillesse décrite par le mélancolique Jacques dans la pièce de Shakespeare Comme il vous plaira

Tout au long de notre vie, la nourriture que nous absorbons ne nous sert pas seulement de carburant. Se nourrir est aussi un acte social et une expérience culturelle quotidienne. Nous devrions donc considérer chaque repas comme une chance de savourer ce que nous mangeons, et apprécier les effets positifs d’une nourriture saine sur notre santé.


Traduit de l’anglais par Iris Le Guinio pour Fast for Word

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

http://www.slate.fr/

Protéines : faut-il revoir les recommandations pour les personnes âgées ?


Quand on vieillit, nous sommes porté à moins bien se nourrir, pourtant une bonne alimentation et activité physique sont essentiel. Il semble que les personnes âgées aient d’avantage a prendre plus de protéines pour garder leur masse musculaire.
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Protéines : faut-il revoir les recommandations pour les personnes âgées ?

 

nehophoto/Shutterstock.com

C’est désormais un fait établi, les protéines jouent un rôle structural et participent au renouvellement des tissus musculaires et de la matrice osseuse. En cela, elles revêtent une importance capitale dans la prévention de la sarcopénie (perte de masse musculaire) et de l’ostéoporose chez les personnes âgées. Des chercheurs néo-zélandais ont cherché à savoir si une consommation protéique accrue (au delà des recommandations officielles) pouvait présenter encore plus de bienfaits pour nos aînés.

Contrairement aux glucides et aux lipides, les protéines ne sont pas stockées sous forme de réserve mobilisable. Ainsi, lorsque les apports diminuent, la synthèse des protéines se fait au détriment de certains tissus, essentiellement le tissu musculaire. Une diminution des apports protéiques est donc synonyme d’affaiblissement et de fragilisation de l’organisme.

Concernant la consommation de protéines, les recommandations officielles sont très claires : pour les adultes en bonne santé, elles doivent être de 0,83 gramme par kilo de poids corporel et par jour. L’apport nutritionnel conseillé est légèrement augmenté chez les personnes âgées, de l’ordre de 1 g/kg/j. En clair, si vous pesez 70 kg, vous devrez en consommer 70g par jour.

Revoir les apports à la hausse

Et si l’on augmentait cette consommation, cela résonnerait-il sur l’organisme ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre des scientifiques de l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande. Ils ont donc recruté 29 hommes âgés en moyenne de 70 ans. Séparés en deux groupes, certains devaient respecter les consignes nutritionnelles officielles en matière de protéines. Les autres ont consommé chaque jour, 2 fois les apports recommandés.

Résultat, les membres du second groupe ont vu leur masse musculaire augmenter, principalement dans la région du tronc et du bassin et des jambes. Les auteurs encouragent ainsi les décideurs à « revoir les recommandations nutritionnelles pour les personnes âgées ». Et n’oublient pas d’insister sur l’importance d’une activité physique régulière…

Rappelons que les produits carnés participent à hauteur de 31% pour les apports en protéines des adultes, suivis par les produits laitiers (17%), et notamment les fromages (9%).

  • Source : The effects of dietary protein intake on appendicular lean mass and muscle function in elderly men: a 10-wk randomized controlled trial, The American Journal of clinical Nutrition, Décembre 2017
  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par: Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com

 

Pourquoi nous prenons du poids avec l’âge


Ceux qui ont 40 et plus, peuvent remarquer qu’ils ont pris ont pris du poids. Plusieurs causes en sont responsables, la sédentarité, mauvaises alimentations …, mais aussi la perte de masse musculaire. Il est possible quand même d’améliorer cette masse avec de l’exercice et une bonne alimentation. Et oui, on ne s’en sort pas, il faut bouger
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Pourquoi nous prenons du poids avec l’âge

 

© thinkstock.

Et comment faire pour l’éviter.

Beaucoup d’entre nous s’en sont rendus compte: au fil des années, nos kilos en trop deviennent de plus en plus difficiles à perdre, et ce, malgré un régime alimentaire identique. Pire, nous aurions même tendance à grossir davantage. Mais savez-vous pourquoi, en prenant de l’âge, nous sommes plus susceptibles de grossir?

Selon le Dr. Caroline Apovian, directrice du Centre de nutrition et de gestion du poids au Boston Medical Center, il y a plusieurs explications possibles à ce phénomène, parmi lesquelles un changement dans les hormones, un mode de vie plus sédentaire, une augmentation du stress et une diminution du sommeil en raison de responsabilités supplémentaires qui pèsent sur nous.

Mais la principale raison, c’est que nous perdons, en vieillissant, une partie de notre masse musculaire:

« L’une des raisons majeures du gain de poids en prenant de l’âge est que nous éprouvons tous une perte musculaire », a ainsi déclaré le Dr. Apovian, dans des propos rapportés par Redbook.

« Plus nous avons une importante masse musculaire, plus nous brûlons les calories. Or, notre masse musculaire commence naturellement à diminuer vers l’âge de 30 ans et ce processus, appelé ‘sarcopénie’, s’accélère vers l’âge de 40 ans. À moins que quelque chose ne soit fait pour protéger activement cette masse musculaire, nos corps auront besoin de moins de calories, nos métabolismes ralentiront et le muscle perdu sera remplacé par la graisse », a-t-elle ajouté.

Le mieux à faire, pour ralentir au maximum ce processus, est de faire du sport, de bien dormir et de suivre un régime alimentaire riche en protéines.

http://www.7sur7.be/

Sarcopénie : prévenir la perte du muscle au grand âge


La perte musculaire est une conséquence du vieillissement et pour le moment, le seul moyen est la prévention par l’exercice et une bonne alimentation. Et il n’est jamais trop tard pour bien faire
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Sarcopénie : prévenir la perte du muscle au grand âge

 

La sarcopénie, une diminution de la masse et de la force musculaire est une maladie due au vieillissement qui constitue un important facteur de chute chez les personnes âgées. ©SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

La sarcopénie, une diminution de la masse et de la force musculaire est une maladie due au vieillissement qui constitue un important facteur de chute chez les personnes âgées. ©SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Par Sylvie Riou-Milliot

Maladie méconnue, la sarcopénie se caractérise par une diminution anormale de la masse et de la force musculaire. Un important facteur de chute chez les personnes âgées, et les traitements se font attendre.

MUSCLE. Si tout le monde (ou presque) a déjà entendu parler de l’ostéoporose, cette perte osseuse due à l’âge, la sarcopénie est en revanche méconnue. Or cette diminution anormale de la masse et de la force musculaire est également due au vieillissement. Et sa prévention était au cœur d’un symposium organisé par le Centre d’études et de recherches d’informations nutritionnelles (Cerin) dans le cadre du dernier congrès mondial de l’ostéoporose qui s’est tenu récemment en Espagne.

Un « dialogue » entre l’os et le muscle

Pour comprendre, il faut rappeler que le muscle est un tissu vivant qui – comme l’os – se renouvelle et s’autodétruit en permanence. Il est constitué de 20% de protéines et « 50% des protéines de l’organisme se situent au niveau des muscles », rappelle le Pr René Rizzoli, président du comité scientifique de l’European Society for Clinical and Economic Aspects of Osteoporosis and Osteoarthritis (Esceo). Or, les chercheurs commencent à décrypter son fonctionnement, en particulier ses interactions avec les os. 

« On sait aujourd’hui qu’un ‘dialogue’ existe entre l’os et le muscle qui ont d’ailleurs la même origine cellulaire, détaille ainsi Véronique Coxam, directrice de recherche à l’Inra et responsable de l’équipe alimentation squelette et métabolismes au sein de l’unité de nutrition humaine. Nous commençons ainsi à identifier de nouvelles substances émises par les cellules osseuses et musculaires. »

Activité physique et apports protéiques

Exemple avec les ostéokines, les myokines et autres chimiokines, autant de molécules du « dialogue » entre os et muscle et qui régulent les mécanismes de construction et de destruction des deux tissus. Nombreux sont déjà les laboratoires qui développent des anti-sarcopéniques (comme l’anti-myostatine Gdf8) pour luter contre la perte musculaire. Mais pour l’instant, les travaux sont en cours et ne permettent pas encore d’envisager une mise sur le marché à court terme. Seule alternative pour l’heure : les moyens de prévention que sont l’activité physique et l’apport protéique. Il n’est ainsi jamais trop tard pour commencer une activité sportive et un entrainement régulier. Soit 2 à 3 séances par semaine d’exercices réalisés en résistance avec un élastique, des haltères ou des séances de marche rapide qui améliorent significativement les performances. Ce qui se traduit par une augmentation de la vitesse de marche, une plus grande facilité à se lever d’une chaise ou encore une meilleure préhension musculaire, qui peut être évaluée par le biais d’un dynamomètre. Autant de tests réalisés par des gériatres, des médecins généralistes ou des kinés et utilisés dans le cadre du dépistage et du suivi de la sarcopénie.

Quant aux apports protéiques pour les seniors, ils sont estimés par le Esceo à environ 1g – voire 1,2g – par kilo et par jour (contre 0.8g/kg/j pour un jeune adulte). En sachant que 20g de protéines sont présentes dans : 100g de viande ou de poisson ; 2 œufs ; 500 ml de lait ; 4 yaourts ; 250 g de semoule cuite associée à 100 g de pois chiches.

La sarcopénie, facteur de chute

Avec l’âge, dans environ 20 à 30 % des cas, la destruction naturelle du muscle n’est plus suffisamment compensée par son renouvellement. Résultat, la force musculaire diminue, ce qui se traduit par une faiblesse généralisée, facteur de chute et donc de fracture. 2 millions de chutes sont ainsi recensées chaque année en France pour un coût sociétal de 3 milliards d’euros.

« On estime que la sarcopénie multiplie le risque d’ostéoporose par 12, celui de chute par 2 et de fracture par 2,7 », résume le Pr Jean Yves Reginster de l’université de Liège, modérateur du symposium et président de l’Esceo.

http://www.sciencesetavenir.fr/

SARCOPÉNIE : QUAND LES MUSCLES FONDENT AVEC L’ÂGE…


    Quand on vieillit, tout notre corps change et devient moins alerte qu’avant. Nos tonus musculaires diminuent aussi. Cependant, nous pouvons retarder certains effets du vieillissement ou voir évité ce genre de désagréments soient précoces
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    SARCOPÉNIE : QUAND LES MUSCLES FONDENT AVEC L’ÂGE…

    La sarcopénie est un syndrome qui se définit par une diminution progressive de la masse musculaire liée au vieillissement, mais que certains facteurs peuvent accélérer.

    Quels sont les risques et comment prévenir la sarcopénie ?

    Sarcopénie : quand la fonte musculaire s’accélère

    La fonte musculaire avec l’âge est un processus normal, mais qui peut dans certaines conditions s’accentuer et accélérer la survenue des troubles.

    Au cours du vieillissement, notre masse musculaire diminue progressivement.

    On estime qu’entre 20 et 80 ans, nous perdons la moitié de nos muscles squelettiques.

    Mais outre le vieillissement, certains facteurs peuvent contribuer à cette fonte musculaire, particulièrement à partir d’un certain âge.

    Ce sont essentiellement :

    • la sédentarité,

    • les maladies, dont les troubles nutritionnels,

    • les dysfonctionnements endocriniens (carence en hormones anabolisantes).

            Lorsque ces trois types de facteurs sont présents (vieillissement, manque d’activité physique, maladies), on parle de sarcopénie.

            On estime que 25 % des personnes âgées de plus de 70 ans et 40 % des plus de 80 ans seraient atteints de sarcopénie.

            Quelles sont les conséquences de la sarcopénie ?

          • Diminution des défenses

          • En cas d’infection sévère ou lors d’une intervention chirurgicale, le système immunitaire est fortement mobilisé.

          • Les besoins en acides aminés (les composants de base des protéines) sont accrus pour fabriquer des protéines inflammatoires et assurer le bon fonctionnement des cellules du système immunitaire. Ces acides aminés sont directement puisés dans nos « réserves » que sont les muscles.

          • Or chez le sujet âgé, cette réserve n’est plus systématiquement restaurée, menant à la sarcopénie et diminuant ses capacités à répondre aux agressions et notamment aux infections.

          • Diminution de la motricité et risque de chute

          • Avec la diminution de la masse musculaire, la motricité devient difficile et le risque de chute augmente.

          • D’autres fonctions sont altérées comme le tonus et les facultés de mastication.

          • Baisse de la thermorégulation

          • La fonte musculaire entraîne une baisse de la thermorégulation.

          • Les personnes atteintes de sarcopénie ont plus souvent froid et peinent à réguler leur température corporelle lors des variations thermiques.

          • Anomalie de la sensibilité à l’insuline

          • La sensibilité à l’insuline diminue, avec un risque de développer un diabète ou de contrôler de moins en moins bien un diabète existant.

          • Diminution du capital osseux

          • Par défaut de sollicitation (en raison d’une réduction globale de la motricité), la baisse du capital osseux s’accélère, menant à un risque accru de fracture en cas de choc, même minime.

          •  

                  La sarcopénie affecte fortement la qualité de vie : fragilité, troubles de santé, baisse de l’autonomie…

                  Comment prévenir la sarcopénie ?

                • Veiller à des apports suffisants en protéines

                • Les besoins en protéines doivent représenter 12 % de la ration énergétique.

                • Mais en raison des variations d’apports alimentaires chez les sujets âgés, il est préférable de se référer au poids, soit 1,1 à 1,2 g de protéines / kg de poids corporel par jour.

                Les protéines d’origine animale sont à privilégier, idéalement à hauteur de 60 % de l’apport protéique total, car leur composition en acides aminés est mieux équilibrée que celle des protéines végétales.

                Bien entendu, cet apport protéique doit s’organiser autour d’une alimentation variée, équilibrée et attrayante.

                • Rester physiquement actif

                • Le meilleur moyen de lutter contre la sarcopénie est de garder une activité physique régulière et adaptée aux possibilités de chacun.

                • Il n’existe pas de limite, ni inférieure ni supérieure, mais le plus serait le mieux.

                • À noter que l’activité physique englobe toutes les activités, la marche, mais aussi les courses, le ménage, le jardinage ou tout simplement la préparation des repas. Tout doit donc être fait pour maintenir l’autonomie.

                Les problèmes de santé pouvant nuire à la pratique de l’activité sont à régler au plus vite : troubles articulaires, circulatoires, visuels, de l’équilibre, etc.

                    Article publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé

                    Sources : Corpus de Gériatrie, http://www.chups.jussieu.fr/polys/geriatrie/tome1/05_nutrition.pdf. Cruz-Jentoft AJ, et al., Age Ageing. 2010;39(4):412‑423. Boirie Y., et al., J Nutr Health Aging. oct 2009;13(8):717‑723.

                    http://www.e-sante.be/