La peau et le retour des rituels tribaux


Autrefois, les clans, les tributs se distinguaient avec des tatouages, des peintures corporelles et des os ou autres en guise de bijou inséré dans la peau. Aujourd’hui, ce genre de rituel tribal revient en force pour se démarquer des autres. Le problème, c’est qu’a chaque fois qu’on transperce la peau, cela est une porte ouverte contre des bactéries comme la bactérie mangeuse de chair, le tétanos et autres microorganismes qui peuvent être mortels.
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La peau et le retour des rituels tribaux

 

Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique

 

Il fut un temps dans l’évolution humaine où l’identification à une tribu ou à une caste quelconque était essentielle à la survie de l’espèce. Il fallait être en mesure d’identifier rapidement dans le feu de l’action d’une attaque, qui était de notre clan et qui appartenait à la tribu adverse. Pour ce faire, tatouages, peintures corporelles et autres signes distinctifs assuraient cette reconnaissance. Plus tard, le vêtement ayant fait son apparition, les costumes militaires, les habits d’apparat, les costumes cléricaux, etc. remplacèrent les tatous, les scarifications et autres identifications corporelles. Faut-il croire que nous assistons présentement à une récession de quelques centaines de milliers d’années de l’évolution humaine lorsqu’on rencontre de plus en plus souvent des personnes tatouées, percées et implantées de toutes parts ? Malheureusement, ces retours aux rituels tribaux n’ont pas que le barbarisme comme traits communs, ils représentent une menace sérieuse à la santé.

Une des fonctions essentielles de la peau est d’établir une barrière entre l’intérieur du corps et l’extérieur, barrière extrêmement efficace contre les infections. Les microorganismes (anciennement, on les appelait les microbes) présents naturellement dans l’environnement sont arrêtés par cette barrière habituellement très étanche. D’ailleurs, le streptocoque béta-hémolytique du groupe A, qu’on appelle communément : la bactérie mangeuse de chair peut trouver son chemin pour entrer dans le corps humain par une éraflure ou une coupure quelconque. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, la bactérie ne mange pas les tissus musculaires, elle émet une toxine qui les dissout. Cette fameuse bactérie provoque la fasciite nécrosante. Chaque année au Canada 90 à 200 cas sont dénombrés dont 20% à 30% sont mortels. Bien d’autres microbes peuvent s’insérer dans l’organisme lorsque la peau est endommagée. Le tétanos et bien d’autres agents infectieux n’attendent qu’une porte d’entrée pour s’infiltrer dans l’organisme et causer des ravages parfois mortels. Chaque fois que cette barrière qu’est la peau est endommagée, il y a donc risque d’infection. Et, comme nous l’avons vu, le danger n’est pas anodin.

Exemples d’infections graves

Il y a quelque temps, à la suite de piercings, deux cas sévères furent relatés dans la littérature médicale. Une femme de 29 ans s’est retrouvée avec une péricardite sévère (infection de la membrane qui entoure le cœur). Cette infection avait provoqué une sécrétion d’un fluide infecté entre la membrane et le cœur, fluide qui compressait le cœur, menaçant même les battements cardiaques. L’analyse de ce fluide révéla la présence d’une bactérie susceptible de provoquer en plus une méningite. La dame aurait facilement pu en mourir si elle avait consulté ne serait-ce que 24 heures plus tard. Dans un autre cas, une bactérie s’est logée dans le sein gauche et a provoqué un abcès qu’on dut drainer et traiter avec des antibiotiques. Dans ces deux cas, la porte d’entrée du microorganisme fut une tige avec un bijou implanté dans la langue.

Plus les tissus où sont insérés ces bijoux sont complexes, plus les risques d’infections ou d’autres complications augmentent. Ainsi, une bague insérée dans le lobe de l’oreille ne représente qu’un danger minime. Il en est tout autrement lorsqu’une tige traverse la langue, le mamelon, l’ombilical ou encore le clitoris. Dans ces cas, en plus de transpercer la peau, le corps étranger traverse aussi du tissu musculaire et du tissu nerveux. Il ne s’agit plus d’une porte d’entrée, mais d’une autoroute en ligne directe avec tous les organes vitaux du corps humain.

Une asepsie douteuse

De plus, contrairement à ce qui est avancé par ces poseurs d’autoroutes à infections, même si toutes les précautions d’asepsies sont prises, le risque demeure. Il faut se rappeler que des infections se produisent même en milieu hospitalier où les mesures de stérilité sont maximales, alors qu’en est-il dans un commerce de tatouage ou de perçage ?

Finalement, il en existe plusieurs qui prétendent que ces bijoux qu’on insère dans la langue ou sur la lèvre n’ont aucun effet sur la dentition et sur la santé buccale. Les dentistes pourront vous donner l’heure juste à ce sujet. Dents usées, dents fêlées, dents cassées ou fissurées de l’intérieure (visible seulement à la radiographie) et déchaussement de la gencive entraînant une sensibilité accrue et des caries au niveau de la racine de la dent sont autant de conséquences que doivent traiter les dentistes. Comme l’indique le site Orthodontiste en ligne : Les risques et complications liés au piercing des lèvres et de la langue vont de l’usure dentaire anormale et fracture de dents à la récession gingivale et infections systémiques sévères. ( https://www.orthodontisteenligne.com/blogue/le-piercing-buccal-pensez-y-bien/?amp=1#ixzz4jL4eXoaD )

Il doit surement exister des manières moins barbares et surtout bien moins dangereuses pour se distinguer les uns des autres.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Aînés québécois : Des dents dignes du tiers-monde


Moi qui déteste aller chez le dentiste, je serais prête à passer mon tour, mais la santé buccale a des répercussions sur la santé. Alors une personne en perte d’autonomie, aura probablement des soins pour son état, mais sa santé buccale risque d’être placée très loin derrière des priorités
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Aînés québécois : Des dents dignes du tiers-monde

 

Des dents dignes du tiers-monde

Crédit photo : Gracieuseté

TVA Nouvelles

Les personnes âgées du Québec ont les pires dents du Canadad ‘après des experts qui tirent la sonnette d’alarme comparant la situation à celle observée dans certains pays en voie de développement.

«Il semble que la santé buccodentaire des personnes âgées soit laissée pour compte. Elle retient peu l’attention des gouvernements, des citoyens et des chercheurs», met en lumière une enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) consultée par Le Journal de Québec.

D’après ces chiffres, le quart de population de la province n’a aucune dent naturelle et 58% des Québécois portent des prothèses dentaires.

Les données sont encore plus troublantes chez les personnes de plus de 65 ans. Toujours d’après l’ISQ, ces statistiques révèlent un écart «important» par rapport à la situation observée ailleurs au Canada, où les problèmes dentaires sont deux fois moins nombreux.

(Photo gracieuseté)

Situation inacceptable

Selon l’Ordre des dentistes du Québec, la santé buccodentaire des aînées est «alarmante». Et le vice-doyen aux études supérieures et à la recherche en médecine dentaire de l’Université Laval, Christian Caron, abonde dans le même sens.

«La situation des gens en perte d’autonomie est une situation de tiers-monde qui est inacceptable au Québec, mais aussi au Canada», a-t-il affirmé au Journal de Québec.

Les Québécois doivent «se prendre en main et poser des gestes concrets pour régler ça», poursuit-il. Il faut considérer le lien entre la santé buccale et la santé générale», dit le spécialiste soulignant au passage que les maladies de la bouche ont des répercussions graves.

Mauvaises dents et diabète

«Il est possible aujourd’hui de lier des problèmes cardiovasculaires et des troubles du contrôle du diabète à la mauvaise santé buccale, soutient-il. La bouche, ça fait partie du corps», précise Christian Caron.

Agissant comme dentiste spécialiste auprès des vieux en perte d’autonomie, Christian Caron raconte faire face à des cas«d’horreur», alors que l’état de santé de buccodentaire est désastreuse.

Il craint que le vieillissement de la population engendre de nouveaux problèmes.

«Par exemple, [les personnes en perte d’autonomie]développent la maladie d’Alzheimer, la démence, rappelle-t-il. Et là, ils n’ont plus la capacité de prendre soin eux-mêmes de leur bouche», conclut le dentiste qui traite des patients à domicile.

http://tvanouvelles.ca/

LA BOUCHE, REFLET DE NOTRE SANTÉ


La santé buccodentaire est importante plus ce que l’on peut penser. Cette visite chez le dentiste qui nous stresse est pourtant nécessaire pour évaluer notre état buccal, car une infection de la bouche peut être un symptôme d’un trouble encore plus grand ailleurs …
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LA BOUCHE, REFLET DE NOTRE SANTÉ

 

La cavité buccale est en rapport direct avec l’ensemble de l’organisme. Ainsi, les maladies de la bouche ou des dents peuvent être la manifestation de maladies générales, ou inversement, être à l’origine ou devenir des facteurs d’aggravation de ces affections.

Les maladies de la bouche et des dents révélatrices de maladies générales

Un nombre élevé d’affections de la bouche ou des dents découlent d’un problème de santé général et constitue alors le symptôme d’une maladie. Ainsi, les manifestations buccales telles que les candidoses, l’herpès récidivant, les aphtes en poussée ou la maladie de Kaposi sont l’expression d’une altération de l’écosystème microbien local ou du système immunitaire. Elles sont d’ailleurs caractéristiques des patients immunodéprimés (patients porteurs du virus du sida, patients atteints de lupus érythémateux). Dans certaines affections virales telles que les hépatites, on peut observer des lichens. Enfin, les atteintes des gencives (gingivites) et du parodonte (parodontites) suggèrent la présence de maladie métabolique telle que le diabète.

Répercussions des maladies de la bouche et des dents sur la santé générale

Inversement, la bouche peut constituer une porte d’entrée pour une maladie infectieuse qui aura des répercussions dans d’autres parties du corps. En effet, les germes ou les bactéries présentes dans la bouche peuvent être véhiculés par le sang et se transmettre à un autre organe. Ces atteintes peuvent être graves, voire très invalidantes.

Pour exemple, les endocardites infectieuses. Cette lésion de la tunique interne du coeur est due le plus souvent à des streptocoques et on recense 1.500 personnes touchées chaque année. Même si les endocardites à streptocoques oraux sont en diminution, on constate encore dans 15 à 25% des cas le décès du patient.

Ces affections de la bouche et des dents peuvent engendrer d’autres complications générales: des néphrites (infections du rein), des rhumatismes articulaires aigus, des sinusites, des infections O.R.L. récidivantes (laryngites,angines, bronchites,…).

A ces problèmes infectieux peuvent s’ajouter des atteintes fonctionnelles: la perte des dents postérieures (de l’arrière de la bouche) est souvent à l’origine d’une diminution de la capacité masticatoire et, à plus ou moins long terme, d’un dysfonctionnement du système digestif. En effet, la mastication est la première étape de la digestion. On comprend donc aisément qu’une mauvaise mastication puisse provoquer des troubles digestifs (oesophagites, ballonnements,…).

Enfin, la bouche a une influence majeure sur l’esthétisme: l’absence des dents antérieures (incisives et canines) provoquent l’affaissement des traits du visage, le creusement des rides, l’avancée du menton. Autant d’éléments donnant un aspect de vieillissement avant l’âge.

Le tabac et l’alcool: ennemis de la santé bucco-dentaire

Les comportements à risque comme la consommation de tabac ou d’alcool peuvent poser des problèmes sérieux de santé mais ils ont aussi des effets néfastes sur notre bouche, nos dents, et plus particulièrement sur notre flore buccale. En plus de colorer les dents et d’augmenter la quantité de tartre, le goudron et les autres composants de la fumée de cigarette détériorent les moyens de défense et de cicatrisation de la muqueuse et altèrent la micro-circulation sanguine.

C’est ainsi que les fumeurs présentent un risque plus élevé que les non-fumeurs, d’apparition de maladies parodontales dont l’une des conséquences est la perte des dents. De plus, le succès de réponse aux traitements de ces maladies est moindre chez les fumeurs, en raison de l’altération de la cicatrisation de leurs tissus osseux et gingivaux.

Mais les méfaits du tabac et de l’alcool ne s’arrêtent pas là. On estime que 80 à 90% des cancers de la bouche sont reliés à l’usage du tabac. Les fumeurs de cigares et de pipe sont aussi vulnérables que les fumeurs de cigarettes. L’alcool, s’il est consommé régulièrement en grande quantité, augmente également les risques de cancer de la bouche, même chez les non-fumeurs. Il va de soi que les personnes qui abusent des deux substances ont un risque très élevé de développer un cancer de la bouche.

Mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé
Créé initialement par Dr Sophie Emmanuelli

http://www.e-sante.be/

4 choses que vous devriez savoir sur votre langue


La langue est trop souvent négligée et ce même si on se brosse les dents a tous les jours Pourtant, cela fait partie des soins buccodentaires  qui devrait avoir autant d’attention que les dents
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4 choses que vous devriez savoir sur votre langue

La santé buccodentaire implique plus que vos dents et gencives. Votre langue aussi a besoin d’évaluations et de soins quotidiens. Voici ce que vous devez savoir pour la garder en santé.

La santé de votre langue

Vite! Sortez la langue et dites… beurk? Personne n’a jamais prétendu que la langue est jolie. Et c’est peut-être pourquoi on la néglige quand il s’agit de santé buccodentaire. Mais la langue est une partie importante de votre bouche et elle devrait toujours entrer dans votre routine d’hygiène. Voici quatre choses qu’il faut savoir pour garder une langue en santé.

1. La langue doit être nettoyée

Loin d’être lisse, la langue est couverte de minuscules bosses, appelées papilles.

 «La surface de la langue peut héberger un grand nombre de bactéries», explique le Dr Euan Swan, directeur des programmes de soins dentaires à l’Association dentaire canadienne à Ottawa.

En fait, une étude réalisée à l’école de médecine de l’University of Michigan a démontré que près d’un tiers des espèces de bactéries trouvées sur les langues des sujets ne se retrouvaient sur aucune autre surface de leurs bouches.

Les germes emprisonnés sur la langue peuvent causer la mauvaise haleine et altérer le goût. De plus, les bactéries peuvent se déplacer vers d’autres parties de votre bouche. La prolifération des bactéries peut rendre votre langue jaune, blanche ou noire avec un aspect velu.

Prenez l’habitude de nettoyer votre langue chaque fois que vous brossez vos dents. Vous pouvez aussi utiliser un nettoie langue, un petit outil destiné à racler la langue, disponible sous diverses formes et tailles. Votre brosse à dents peut également faire le boulot. Essayez d’atteindre directement l’arrière de la langue. Si cela déclenche un réflexe nauséeux, persistez. Avec le temps, votre réflexe se relâchera. Il est possible qu’un nettoie langue cause moins de réflexe que votre brosse à dents.

2. Certaines langues nécessitent plus de soins

Si la langue n’a jamais reçu beaucoup d’attention, elle pourrait être chargée et craquelée. Les gens qui ont des problèmes de dextérité physique, qui comptent sur les autres pour les soins buccodentaires, qui respirent par la bouche ou qui prennent des médicaments qui assèchent la bouche peuvent être plus susceptibles d’avoir une langue chargée.

Si votre langue est trop sèche et craquelée, vous risquez d’endommager le tissu musculaire lorsque vous la curez. Essayez de la gratter après le nettoyage des dents, alors que la bouche est encore humide. Vous pouvez également enduire votre langue d’un hydratant buccal en pulvérisateur ou en gel et attendre 10 à 15 minutes avant de la brosser.

3. La langue peut développer un cancer

Il y a environ 2400 Canadiens qui recevront cette année un diagnostic de cancer buccal, bien souvent quand il est avancé. Il y a peu de cancers de la bouche détectés à un stade précoce. Une inspection régulière de la langue, soit une fois par semaine, peut aider à dépister ce type de cancer.

«Tirez-vous la langue devant le miroir et regardez-la bien», explique le Dr Swan.

Vérifiez le dessus, le dessous et les côtés. Cherchez une décoloration de la peau, des coupures ou des plaques blanches ou rouges qui ne seraient toujours pas guéries après une semaine ou deux.

Votre dentiste ou l’hygiéniste dentaire devrait examiner votre langue lors des rendez-vous réguliers, surtout si vous êtes âgés de plus de 40 ans. Au cours d’une étude menée en Inde auprès de dizaines de milliers de personnes examinées pour le cancer buccal, le taux de mortalité dû à cette maladie a chuté de plus d’un tiers. Si votre professionnel des soins dentaires n’y a pas déjà jeté un coup d’œil, demandez-lui de le faire la prochaine fois.

4. Les bijoux linguaux blessent votre bouche

Tous les perçages entraînent un risque d’infection. Mais selon l’Association dentaire canadienne, le risque d’infection d’un perçage lingual est plus élevé parce que la bouche est déjà pleine de bactéries. De plus, le métal des bijoux linguaux peut gravement abimer les dents et les gencives, en usant l’émail, en déchaussant les gencives et en fissurant les dents. Il a même été prouvé que le processus de perçage de la langue lui-même mutile les nerfs, provoquant un écoulement de bave constant ou modifiant le sens du goût.

En général, les dentistes n’encouragent pas le perçage lingual. Mais si vous souhaitez aller de l’avant, assurez-vous d’avoir recours à un professionnel et d’être bien informé des complications possibles et des mesures à prendre pour y remédier.

http://www.plaisirssante.ca