Allergies aux chaussures : comment les éviter


Une autre allergie bizarre causée par des produits chimiques lors de la fabrication souvent de provenance de la Chine. C’est l’allergie aux chaussures !
Nuage

 

Allergies aux chaussures : comment les éviter

Allergies aux chaussures : comment les éviter

Allergies aux chaussures : comment les éviter

Le magazine 60 millions de consommateurs a reçu près de 40 plaintes de ses lecteurs depuis le début de l’année concernant des réactions cutanées après avoir porté des chaussures neuves. 

Les fraises et le pollen ne sont pas les seuls éléments à provoquer des allergies : ballerines, sandales, escarpins, chaussures de randonnée, etc, peuvent également nous faire souffrir. Le magazine 60 millions de consommateurs déclare avoir reçu, depuis le début de l’année, une quarantaine de témoignages de lecteurs présentant des démangeaisons, plaques rouges et brûlures après avoir porté leurs chaussures neuves pendant quelques jours.

Ce type de réaction n’est pas une nouveauté : en 2008, tous les allergologues européens avaient déjà constaté une épidémie d’eczéma de contact provoqué par des chaussures, souvent importées de Chine. Le responsable était le diméthylfumarate, un agent toxique utilisé pour limiter les moisissures dans le cuir. Interdit depuis, il a été remplacé par d’autres biocides qui sont peut-être responsables de réactions allergiques chez les personnes les plus sensibles.

Comment faire pour l’éviter ?

« Plusieurs substances chimiques allergènes, pas encore toutes réglementées, se trouvent couramment dans les chaussures », indique 60 millions de consommateurs.

 En voici les principales : le chrome VI, le formaldéhyde, le nickel, les thiurames, certaines colles néoprènescontenant de la résine formaldéhyde paratertiaire butylphénol, et les teintures noires dérivés de la phénylènediamine. On peut également trouver du latex dans certaines chaussures, mais c’est rare. Les semelles peuvent aussi provoquer des réactions cutanées.

Pour limiter les allergies, vous pouvez :

  • miser sur la qualité des chaussures ;
  • éviter les chaussures qui viennent de Chine ;
  • ne pas mouiller les chaussures et porter les chaussettes pour limiter l’humidité et la transpiration, qui favorisent l’eczéma de contact ;
  • si vous êtes allergique à un produit en particulier, assurez-vous que vos nouvelles chaussures n’en contiennent pas. Certains fabricants proposent des chaussures hypoallergéniques.

Si, malgré vos précautions, vous remarquez des rougeurs, démangeaisons ou brûlures au niveau des pieds, rendez-vous chez votre médecin, puis chez un allergologue. Gardez vos chaussures pour faire des analyses, puis prévenez le fabricant ou le magasin en adressant une lettre recommandée avec accusé de réception, conseille 60 millions de consommateurs.

http://www.santemagazine.fr

Les chaussures d’été mauvaises pour les pieds


L’été, on aime bien avoir les pieds a l’air, surtout quand il fait chaud. Il y a des souliers qui sont vraiment déconseillés, du moins pour marcher et pratiquer des sports, sinon, on risque d’avoir de sérieux problèmes aux pieds, aux genoux, et même la démarche peut en souffrir
Nuage

 

Les chaussures d’été mauvaises pour les pieds

 

Si votre style estival se traduit en «gougounes», ballerines et sandales à talons compensés, vous risquez des problèmes de pieds, révèlent les experts.

Marcher en ballerines revient à marcher sur du carton, avec aucun support à la voûte plantaire, ce qui peut contribuer à une affection douloureuse: la fasciite plantaire, rapporte le site WebMD.

Si le style vous plaît, essayez d’y mettre des semelles afin de pallier aux douleurs légères. Mais les semelles ne font pas de miracles, et il est déconseillé de porter des ballerines tous les jours.

Les sandales plates sont géniales pour se traîner jusqu’à la plage, ou dans les piscines publiques et les douches. Mais en cas de marche prolongée, les experts conseillent fortement de mettre de vraies chaussures, y compris pour les hommes. Les «gougounes» sont particulièrement déconseillées pour faire du sport, des randonnées ou des promenades en ville. Contrairement aux chaussures robustes, elles n’apportent aucun soutien à la voûte plantaire, aucun amorti au niveau du talon et zéro absorption de chocs, explique laAmerican Podiatric Medical Association. Ces problèmes peuvent causer des fasciites plantaires et des problèmes aux genoux, aux hanches et au dos.

Les sandales à semelles renforcées, sont une meilleure alternative, car elles sont étudiées pour des activités plus intenses que la marche. Si le American Council of Expertise annonce qu’il n’y a aucune preuve dans ce sens, la semelle plus épaisse pourrait bien protéger davantage le pied. Certaines d’entre elles proposent d’ailleurs de bons supports de voûte plantaire.

Les sandales à talons compensés rigides sont un troisième type de chaussures qui peut conduire à des problèmes de pieds. D’après les experts, ces talons peuvent détraquer la biomécanique de la marche. Mais si vous adorez ces chaussures, il est conseillé d’opter pour un style plus plat, qui demandera moins d’efforts à vos pieds, indique WebMD.

http://fr.canoe.ca

Douleurs au dos et aux pieds. Attention aux gougounes!


Si vous êtes comme moi, l’été a la saison chaude, j’aime bien avoir les pieds a l’air .. et comme je marche beaucoup, les gougounes ou sandales semblable ne sont vraiment pas adapter pour faire de longues promenades. Voici quelques conseils qui peut-être pour les adeptes des tongs, vont comprendre d’ou viennent certains malaises aux pieds et aussi le reste du corps
Nuage

 

Douleurs au dos et aux pieds. Attention aux gougounes!

 

 

attention gougounes

© iStockphoto

Les gougounes semblent inoffensives, mais elles ont un effet nocif sur les articulations, les muscles et les tendons.

Par Dre Geneviève Fournier , chiropraticienne, B.Sc, M.Sc, D.C. , Lavaltrie, Canada

Les gougounes, ou tongs, qu’on s’empresse de sortir dès que le soleil pointe son nez, peuvent être aussi dommageables pour les pieds et le dos que les souliers à talons hauts.

Quelles chaussures sont aussi dommageables pour les pieds et le dos que celles à talons hauts? Les gougounes, ou tongs! À première vue, elles semblent inoffensives, mais elles ont un effet nocif sur la santé musculosquelettique, c’est-à-dire les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments. Il ne faudrait donc pas porter ce type de sandales toutes les journées ensoleillées, au risque de voir notre dos et nos pieds en souffrir.

Problème de pieds… c’est le talon qui souffre!

Les gougounes et les talons hauts entraînent le même type de problème, mais celui-ci touche des parties différentes du pied. La hauteur du talon fait en sorte que les orteils supportent le poids du corps. À l’inverse, la semelle trop plate et trop basse de la gougoune occasionne des souffrances au talon.

Lorsqu’on marche, le pied se dépose au sol par l’entremise du talon, qui encaisse la plus grande part des chocs. Il est donc important de le protéger au moyen d’une bonne semelle, certes assez plate, mais aussi suffisamment coussinée. Ce qu’on retrouve rarement sur les gougounes! De plus, celles-ci n’offrent aucun soutien au pied et à la cheville. Quand on les porte, les ligaments (petites cordes qui relient les os ensemble) de la cambrure du pied subissent une tension constante, ce qui peut provoquer des tendinites (inflammation du tendon), de même que des douleurs au bas du dos, aux hanches, aux genoux et aux chevilles.

Les personnes qui marchent trop souvent avec des tongs risquent de se retrouver avec des douleurs chroniques au talon et même des problèmes plus graves, comme la fasciite plantaire ou l’épine de Lenoir

La fasciite plantaire est une inflammation du fascia de la plante du pied (couche de tissu en soutenant la cambrure) qui peut occasionner des d’importantes douleurs à la cambrure ou au talon. Quant à l’épine de Lenoir, indolore en soi, elle survient souvent en présence d’une fasciite plantaire chronique. Il s’agit d’une excroissance osseuse qui apparaît à l’intérieur du pied au niveau du talon. Malgré les multiples possibilités thérapeutiques pour traiter la fasciite plantaire, les personnes qui en ont souffert risquent de connaître des récidives. Surtout si elles ne changent pas leurs habitudes de vie nuisibles pour la santé des pieds comme le port de chaussures inadéquates.

 

L’orteil en marteau, un problème… d’orteil!

Étant donné que les gougounes offrent un support inadéquat aux pieds, ceux-ci et les jambes doivent compenser. Les orteils se contractent, ce qui force les muscles du devant de la jambe à travailler alors qu’ils devraient être au repos. Ce mouvement trop souvent répété peut causer la formation d’orteils en marteau. Il s’agit d’une déformation du deuxième, troisième ou quatrième orteil qui se recourbe au niveau de l’articulation vers l’intérieur du pied, ce qui lui donne l’apparence de l’outil duquel il tient son nom.

Risque de blessures en tout genre

L’absence de support au pied et à la cheville peut également avoir une incidence plus élevée quant au risque d’entorses, de foulures et de fractures. C’est pourquoi il est déconseillé de faire du sport en gougounes.

Problèmes de dos

Le port de tongs entraîne de mauvaises postures et peut être à l’origine de divers problèmes de dos. Lorsqu’on marche avec ce type de chaussures, toute la démarche est modifiée, puisque les orteils sont la plupart du temps recroquevillés pour empêcher les pieds de sortir. De plus, on a tendance à faire de plus petits pas, ce qui a pour effet de changer l’angle de la cheville lors de l’attaque du talon au sol. Les risques de se retrouver avec des problèmes aux hanches ou au dos sont alors considérablement accrus.

Que faire pour réduire les risques?

Malgré ces mises en garde, les gougounes restent une chaussure de choix pour les chaudes journées d’été. Heureusement, on n’est pas obligé de s’en passer complètement. Il est toutefois important d’alterner le port de tongs avec celui d’autres chaussures mieux adaptées à notre corps. On fait cependant attention aux ballerines, qui possèdent plusieurs lacunes similaires à celles des gougounes, comme le manque de support et une semelle trop mince. Il est préférable d’opter pour un soulier de sport ou de marche.

Impensable pour vous de laisser les gougounes dans la garde-robe? Voici quelques conseils pour vous aider à trouver les sandales qui seront les moins dommageables possible pour vos pieds!

Une semelle légère qui procure du support

L’avant de la sandale doit être relevé et plus souple que le reste de la chaussure. De plus, la semelle devrait être légère et offrir un bon soutien, ce qui permet d’absorber les chocs occasionnés par la pose du pied au sol.

Une semelle pas trop flexible

Si l’avant de la semelle est relevé, les deux tiers arrière doivent être rigides. Le pied bénéficie d’un meilleur support lorsque la surface sur laquelle il repose n’est pas trop flexible, car la torsion est alors contrôlée.

Un intérieur coussiné

Une doublure spongieuse permet d’éviter que les pieds soient stressés, puisqu’une infime fraction des chocs est transmise au talon.

Un effet antipronation

Des sandales antipronation (dotées de renforts pour limiter la pronation excessive, le mouvement qui permet d’atténuer le choc du contact entre le pied et le sol) corrigeront l’effondrement du pied. Une bosse au centre de la semelle intérieure permet d’en supporter la cambrure.

Un petit talon

De quelle hauteur doit-il être? Celle qu’on recommande est de deux à quatre centimètres. Et on choisit un modèle pourvu d’un support autour du talon afin de réduire le risque de foulure.

Des sandales bien attachées

On essaie de trouver des chaussures qui ont des attaches robustes. On opte pour des modèles à bande velcro ou, dans le cas des sandales de sport, pour un système de fermeture à lacets qui contribue à bien maintenir le pied.

http://www.servicevie.com

Le saviez-vous ►Origine de la chaussure


Il fallait bien que les souliers soient inventer un jour ou l’autre pour se protéger des blessures du a la marche et au travail. Les chaussures ont évoluer lentement mais sûrement. Aujourd’hui, c’est un gros commerce et surement plus pour chausser la femme qui peut mettre des soulier pratico-pratique mais aussi pour un peu de coquetterie Alors que l’homme on commence tout juste a oser sur les couleurs ..
Nuage

 

Origine de la chaussure

HISTOIRE

C’est l’Espagne qui nous fournit la preuve que l’homme a adopté les chaussures à un stade très ancien de son évolution. En effet, des peintures rupestres, datant de douze à quinze milles ans avant notre ère, montrent un homme en bottes de peau et une femme en bottes de fourrure. Des vases funéraires persans en forme de botte (3000 ans avant Jésus-Christ) montrent que des formes rudimentaires de souliers et sandales existaient à l’époque.

En Egypte, des sandales datant du Ier siècle de notre ère, faites de palmes tressées et cousues, n’étaient guère que des semelles avec une lanière à la cheville et aux orteils.

Des sandales plus tardives ont une semelle taillée dans un bloc de bois, assez semblable aux patins du XVIIe siècle. On ne sait pas si elles étaient beaucoup portées; peut-être ne servaient-elles qu’à mieux protéger le pied durant les crues du Nil. Au musée Bally, à Schoenewerd, en Suisse, se trouve une sandale étrusque du VIe siècle, à semelle de bois fendue et articulée par des liens de cuir pour être plus confortable. Cela révèle une habileté que les fabricants de patins ne possédaient guère car les patins articulés du XVIIe sont plutôt rares.

Les Etrusques furent sans doute les plus habiles cordonniers jusqu’aux Grecs et aux Romains. Partant de l’habitude primitive d’envelopper le pied d’une peau, ils produisirent un précurseur des fameux brogues irlandais: un soulier sans semelle, fendu sur le coup-de-pied et attaché par un lacet.

Les paysans continuèrent à en porter jusqu’à l’époque de Charlemagne. Il faut rappeler que les premières chaussures ne subirent guère de modifications pendant des siècles.  La chaussure est un domaine où la mode évolue lentement et où l’apparition d’un nouveau style ne sonne pas forcément le glas des précédents, si bien que l’on trouve dans le monde occidental des chaussures de marche dont la forme n’a pas changé depuis les années 40.

La production en série permet aux fabricants de chaussures de fournir de nouveaux modèles à des prix compétitifs, mais il ne s’agit que de variations sur les styles de base d’où sont issues toutes les chaussures d’homme et de femme. Dans le derby, l’empeigne se prolonge sous les quartiers pour former une languette par-dessus laquelle on noue les lacets. Le mocassin, à l’origine en daim, est l’archétype du soulier facile à enfiler, coupé très bas sur les côtés auxquels est cousue une empeigne surélevée. La sandale, enfin, est  une chaussure ouverte maintenue par des brides ou lanières.

Beaucoup de stylistes attachent une importance suprême à la matière du soulier, et pourtant de nos jours, en dépit des progrès considérables du synthétique, la plupart des tiges sont en cuir. Quant aux semelles de cuir, elles sont désormais réservées aux souliers de meilleure qualité.

 
    Comme au XVIIIe siècle, la matière varie avec le sexe. Les chaussures d’homme sont surtout en cuir – glacé, verni, daim ou croûte de porc – et reflètent le conservatisme des hommes et leur sens pratique. Les femmes sont bien plus aventureuses. L’emploi de brocart, velours, satin, moire, laine, tapisserie et verroterie n’est pas nouveau, puisqu’il a commencé au XVIe siècle.

Différents types de chaussures

LES JOYAUX DE LA CHAUSSURE

 

Les chaussures de femme ont rarement atteint l’extravagance décorative qui caractérise celles du début du XVIII siècle,à l’exception des créations de Roger Vivier. Ce dernier s’est ingénié avec constance et splendeur à créer des modèles qui possèdent tout le raffinement des chaussures d’antan, avec un surcroit d’invention. Ses souliers ne sont pas, cependant, de simples copies ou pastiches des originaux d’époque, comme peuvent l’être parfois ceux de stylistes de moindre envergure. Les soulier de Vivier sont uniques parce que, en dépit de leur extravagance, ils sont résolument modernes. Ils ne peuvent appartenir qu’à notre siècle, notamment à cause de la façon dont ils exploitent les principles de l’ingénierie et de l’aérodynamisme. D’autres, notamment Andrea Pfister, l’ont imité.

 

LES  HAUTES TALONS 

Déjà, à l’époque où les robes longues dissimulaient les souliers aux regards, les bottiers se livraient à des fantaisies décoratives sur les talons. Au XX siècle, à mesure que les pieds et les chevilles se sont progressivement découverts, les créateurs ont été obsédés par l’idée de pousser la ligne du talon jusqu’aux limites du pratique. Les grands bottiers de notre temps notamment Pérugia et Ferragamo, ont toujours aimé  essayer de nouvelles matières, formes, textures et, ce faisant, mettaient souvent au point des formes de talon d’une originalité surprenante. Ce n’était pas forcément beau, mais toujours intéressant. Malheureusement, ces innovations s’adaptent mal à la production en série. Elles restent l’apanage du modèle « exclusif », pour lequel le coût n’entre pas en considération.

Les bottiers modernes ont cherché par tous les moyens à alléger le talon. L’arrivée de nouvelles matières leur a permis de les faire plus hauts et plus effilés que jamais, et, en s’inspirant des recherches des ingénieurs, on a  même créé des chaussures à talons hauts sans talon.

Dans les années 50, on avait obtenu cette légèreté et cette transparence de façon mois onéreuse en adaptant au prêt-à-porter des talons en verre incassables dans lesquels étaient parfois enfermées des pierres semi-précieuses ou des décorations, sans oublier ceux, mémorables, que l’on avait remplis d’eau où  nageaient de minuscules poissons rouges.   

LES SEMELLES COMPENSEES

Le passage du temps n’est pas tendre pour les semelles compensées. Elles paraissent presque toujours laides et ridicules, comme elles l’étaient d’ailleurs à leur époque. Au cours de notre siècle, on ne les a ressuscitées que trois fois. Dans les années 30, elles étaient souvent en liège et réservées surtout aux sandales de plage. Dans les années 40, elles furent de bois et offraient une solution pratique aux problèmes liés à la pénurie de cuir. Ce fut dans les aberrantes années 70 qu’elles devinrent une véritable mode, faisant appel à presque tous les matériaux connus. Mais finalement elles sont retournées dans les années 90.

LE  DERBY

Le derby est désormais bien loin du modèle irlandais original, le brogue, dont les Britanniques ont conservé le nom. En effet, ce fut d’abord la plus simple et la plus pratique des modes paysannes, dont le seul objet était de protéger le pied avec un maximum d’efficacité. D’ou les trous dans le cuir, moyen le plus simple et le plus rapide de laisser s’écouler l’eau qui s’infiltrait dans la chaussure durant la traversée des marécages irlandais. Le modèle arriva en Angleterre où il fut adopté par les garde-chasses, puis par les ghillies écossais, qui avaient besoin d’un soulier tout temps et tout terrain. Sa popularité le signala alors à l’attention des nantis qui y virent la chaussure idéale pour les battutes et la chasse. Ainsi arrivé au sommet de l’échelle sociale, le derby se fit raffiné; sans rien perdre de sa solidité, il devint de plus en plus élégant, et on le vit même aux pieds des dames se livrant à des activités compagnardes.

Il connut son apothéose dans les années 30, lorsque l’arbitre de la mode mondiale qu’était le prince de Galles le porta pour jouer au golf et en fit, sous une forme allégée en daim, l’accessoire indispensable du costume gris « décontracté » qu’il arborait en ville.  Avec de pareils antécédents, on ne s’étonnera plus de voir le derby rester un des inébranlables favoris des élégantes et des élégants.

LE SABOT 

 Le sabot est l’un des modèles les plus réussis de la civilisation. En tant que moyen simple et résistant de protéger les pieds des pauvres et des travailleurs, de force  comme de façon et peu coûteuse, il confine à la perfection. C’est pourquoi son style et sa fabrication sont inchangés depuis des siècles. Il y a deux modèles de base. Le plus ancien est tout simplement un bloc de bois évidé pour y longer le pied, et façonné selon ses contours. La variante est le sabot fait d’une semelle de bois adaptée à la forme du pied, à laquelle est fixée une tige dont la matière est entièrement au goût du savetier. Il s’agit le plus souvent de cuir, mais on trouve aussi du raphia tressé. Les sabots utilisés dans l’industrie lourde ont parfois des tiges en caoutchouc, en matière plastique calorifuge, voir en métal.
     Quoique essentiellement conçus pour le travail, les sabots ont été portés au fil des siècles par tous les campagnards soucieux de parcourir les sentiers bourbeux les pieds au chaud et au sec. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements encouragèrent le port des sabots, pour résoudre le problème posé par la pénurie de matières premières. Dans un élan de patriotisme, les revues de mode photographièrent des  sabots portés par d’élégants mannequins, dans l’espoir de tordre le cou à l’image péjorative du « soulier de pauvre ». Rien n’y fit cependant, et la bourgeoisie ne l’adopta que contrainte et forcée.

CHAUSSURES ET MAGIE 

CHAUSSURES PORTE-BONHEUR

Rares sont les pays où il n’existe pas de croyance superstitieuse voulant que les chaussures portent bonheur aux amoureux ou aux jeunes mariés. La plus répandue est l’habitude d’attacher un vieux soulier à l’arrière du véhicule qui emporte le jeune couple vers son nouveau foyer ou sa lune de miel. La chaussure fut choisie parce
qu’elle représentait non seulement la fertilité, mais la stabilité, la prospérité et l’harmonie. Elle était la marque du confort et de la chaleur, indispensable pour un mariage réussi.
   

Au siècle dernier, il était de coutume d’offrir à ses proches, en guise de porte-bonheur, des souliers miniatures en porcelaine ou en terre cuite; on marquait souvent ainsi les événements familiaux: baptêmes, noces d’argent ou d’or et anniversaires. Dans tous cas, la chaussure était censée représenter et encourager les vertus domestiques.
   

Ceci dit, les souliers magiques ne portent pas toujours bonheur. Dans Les Chaussons rouges, réalisé en 1948 par Michel Powell, les ravissants chaussons écarlates de Moira Shearer étaient si maléfiques qu’ils l’obligèrent à danser jusqu’à la mort.

Cendrillon est le plus populaire de tous les contes de fées. Il en existe des centaines de versions, mais celle de Perrault (1697) est la première où l’on rencontre la  pantoufle de verre. La chose parut si incongrue à certains qu’ils crurent à une erreur typographique, le mot « verre » s’étant, selon eux, substitué à « vair » (fourrure  analogue au petit-gris). Peut-être. En tout cas, l’erreur était heureuse car le verre fragile et rigide semble bien fait pour interdire toute tricherie lors de séance  d’essayage. En outre sa transparence et son brillant en font un symbole idéal à la fois pour la pureté de Cendrillon et pour le luxe qui l’attend.

CHAUSSURES ET PEINTURE

Les Vieilles Bottes que Van Gogh peignit en 1886 furent les premiers souliers jugés dignes d’intérêt par un grand artiste. Jusque-là, les peintres les avaient souvent représentés dans le plus grand détail, mais uniquement en tant qu’accessoires de leur modèle et dénués de personnalité propre. Van Gogh a su donner à des objets inanimés quelque chose de poignant qui préfigure les souliers de Charlot dans ses premiers films.

 Le Péché originel, peint par Salvador Dalì en 1941, est porteur d’un message beaucoup plus compliqué. Les bottines – vieilles et usées, mais bien entretenues – ont été ôtées à la hâte (les lacets ne sont mêmes pas dénoués), manifestement à cause du pied de la femme orné d’un serpent. Dalì oppose exotisme et banalité. Bottines et pied nu sont les paradigmes de la vie quotidienne de l’homme assujetti à son labeur, et de la femme libre comme l’air et
prête à s’envoler vers des univers inusités et romantiques. 

le SURREALISME

Le surréalisme se distingue des autres mouvements artistiques par son sens de l’humour; il n’est donc pas étonnant que ses adeptes des années 20 et 30 aient été prompts à réagir aux absurdités de la mode, s’en servant pour faire une satire spirituelle des attitudes modernes.
   

Les surréalistes aiment choquer et surprendre par d’inattendues juxtapositions d’objets. La chaussure-chapeau de Schiaparelli est un excellent exemple de cette technique. Quant aux chaussures en forme de pied de Pierre Cardin, elles sont merveilleusement absurdes. 

 

LE FETICHISME 

Le fétichisme n’a rien de nouveau; il est lié à la sexualité depuis que la chaussure existe. Allen Jones donne à sa Maîtresse des talons aiguilles parce que les hommes pour qui le plaisir sexuel est lié au châtiment les considèrent comme des symboles de cruauté et de souffrance.
   

Robert Mapplethorpe, dont les photographies ont exploré dans les années 70 et 80 les allées du sexe, a porté à son paroxysme le désir qu’éprouve le fétichiste d’embrasser et de lécher les chaussures de sa partenaire.

 

http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/9899/lun05/histoire.htm