Détection d’une nouvelle forme de pollution des sables bitumineux


Les sables bitumineux polluent autant que les grandes villes comme Mexico et Paris. C’est sous une forme de fines particules qui ont un impact sur la santé pulmonaire et cardiaque
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Détection d’une nouvelle forme de pollution des sables bitumineux

 

Un site d'extraction des sables bitumineux.... (PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE)

Un site d’extraction des sables bitumineux.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

CHARLES CÔTÉ
La Presse

Les mines à ciel ouvert de sables bitumineux sont une importante source de pollution de l’air non détectée jusqu’ici, selon une étude d’Environnement Canada qui a mesuré pour la première fois cette pollution.

Les résultats de cette étude gouvernementale sont publiés dans la prestigieuse revue Nature, ce qui ne manquera pas de lui donner une résonnance sur toute la planète.

Selon les chercheurs d’Environnement Canada, les mines de sables bitumineux émettraient chaque jour entre 45 et 84 tonnes de fines particules polluantes appelées « aérosols organiques secondaires » (AOS).

La pollution des mines de la région de Fort McMurray serait comparable à celle émise par une grande ville comme Mexico ou Paris. Elle ferait de la région des sables bitumineux une des plus grandes sources d’AOS en Amérique du Nord.

Les aérosols organiques secondaires font partie du smog. Leur présence dans l’atmosphère est associée à un taux de mortalité pulmonaire et cardiaque plus élevée.

« Notre recherche suggère qu’on devrait tenir compte de cette pollution dans l’évaluation des impacts environnementaux des installations actuelles et futures d’exploitation de sables bitumineux et de pétrole lourd dans le monde », affirment les auteurs.

En plus du nord de l’Alberta, le pétrole lourd bitumeux est présent en Utah et au Venezuela, des lieux où son exploitation est à l’étude.

La recherche d’Environnement Canada s’appuie sur des analyses réalisées lors de vols dans des panaches de pollution qui se forment sous le vent de mines à ciel ouvert dans la région de Fort McMurray.

La pollution a été mesurée à 600 mètres d’altitude à des distances variant de 39 à 72 km des mines à ciel ouvert. Une partie de la pollution proviendrait aussi des installations de séparation du bitume et du sable par eau chaude.

Les chercheurs ont été frappés par le fait que le taux de pollution dans l’air ne diminuait pas avec la distance.

« Cela nous indique qu’il y a une formation considérable d’AOS dans ces panaches, qui dépasse l’effet de dilution », précisent les chercheurs.

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Poissons difformes: les sables bitumineux soupçonnés


Le gouvernement Harper a fermer des recherches sur certains lacs expérimentaux afin de voir les effets sur les sables bitumineux. Je doute  que les gens de Pêche et Océans Canada soient objectif avec une telle politique pour mieux comprendre ce qui se passe avec les poissons malades et malformés
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Poissons difformes: les sables bitumineux soupçonnés

 

Poisson déformé péché dans le lac Athabasca.

Poisson déformé péché dans le lac Athabasca.  Photo :  PC/HO

Il semble y avoir des « similarités remarquables » entre des poissons difformes trouvés en aval des sables bitumineux de l’Alberta, et ceux observés après le déversement pétrolier de l’Exxon Valdez en Alaska, et après le désastre de la plateforme Deepwater Horizon, en Floride, affirme un écologiste de renom.

David Schindler de l’Université de l’Alberta a écrit une lettre ouverte à deux ministres fédéraux pour mentionner les récentes découvertes de scientifiques oeuvrant aussi loin que le golfe du Mexique.

Dans sa lettre, M. Schindler affirme qu’en vertu des parallèles entre ces différents endroits, il semble logique de penser que des produits chimiques présents dans le pétrole brut provoquent les malformations.

À lire aussi: Des poissons malades et difformes

Il propose que le Canada prenne la tête des recherches dans ce dossier en isolant les différents composés chimiques et en les testant sur des stocks de poissons dans des environnements contrôlés.

M. Schindler précise que la région des lacs expérimentaux — qui a été fermée aux chercheurs par Ottawa pour des économies annuelles d’environ 2 millions $ — est le laboratoire naturel idéal pour ces travaux.

Selon le chercheur, on ne pourrait pas établir la liste des produits chimiques impliqués même si le gouvernement fédéral surveillait plus étroitement ce qui se passe dans la région de la rivière Athabaska.

Une porte-parole de Pêche et Océans Canada n’a pas directement répondu aux préoccupations de M. Schindler, mais a indiqué que

« le gouvernement continue de travailler activement à mettre en place un nouvel exploitant pour la région des lacs expérimentaux afin que la recherche puisse s’y poursuivre. »

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Poissons déformés: les sables bitumineux montrés du doigt


Un moment donné nous aurons quelques choses de très graves causer par nos exploitations. Les autochtones qui vivent des ressources naturelles voient leur territoire changer pour le pire … Le gouvernement prétends qu’il surveillera plus les plan d’eau de la réserve des Chipewyan, mais va t’il le faire vraiment …
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Poissons déformés: les sables bitumineux montrés du doigt

 

En 2010, le conseil de bande avait montré des poissons déformés pêchés dans le lac, pressant les autorités d’effectuer de plus amples études sur la qualité des plans d’eau situés en aval des gisements de sables bitumineux.

PHOTO: JASON FRANSON, ARCHIVES PC

La Presse Canadienne
Fort Chipewyan

Les autochtones habitant en aval des gisements de sables bitumineux, dans le nord de l’Alberta, ont déclaré avoir pêché d’autres poissons déformés dans le lac Athabasca. Les spécimens seront envoyés dans des laboratoires pour être soumis à des tests.

Les photos de deux poissons, une carpe noire et un grand brochet, ont été fournies par les résidants de la réserve des Chipewyan d’Athabaska. Elles ont été publiées dans un communiqué de presse appelant à une meilleure protection des plans d’eau de la région.

Le brochet semblait avoir une lésion rouge au bas du dos et plusieurs autres sur son ventre, tandis que la carpe semblait recouverte de tumeurs.

En 2010, le conseil de bande avait montré des poissons déformés pêchés dans le lac, pressant les autorités d’effectuer de plus amples études sur la qualité des plans d’eau situés en aval des gisements de sables bitumineux.

L’Alberta accroît présentement sa surveillance dans la région, dans la foulée des critiques émises par des scientifiques canadiens et étrangers à l’égard de son ancienne approche.

Le gouvernement a confirmé cette semaine qu’il allait de l’avant avec le projet d’augmenter de plus de 50% le nombre de sites de surveillance dans les prochaines années.

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