Un camion pris d’assaut par des milliers d’abeilles


Pourquoi une colonie d’abeille s’installe sur camion a cette époque de l’année en France ? Des frelons qui mettaient en danger la colonie ?
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Un camion pris d’assaut par des milliers d’abeilles


 

 

  Source: France Bleu Loire Océan

L’incroyable mésaventure d’un pizzaïolo ambulant.

Un essaim de plusieurs milliers d’abeilles a fait escale sur… le camion d’un pizzaïolo dans le centre de Nantes mardi dernier. Un « nuage d’abeilles » qui s’est agglutiné sur le véhicule pendant plusieurs heures:

« Elles sont arrivées vers 16h et à 22h, on les a poussées gentiment avec un petit balai », confie-t-il à France Bleu Loire Océan, photos à l’appui.

Un phénomène qui rappelle un événement similaire récent dont a été victime un vendeur de hot-dogs à New York.

À cause des frelons?

Selon les experts, les abeilles étaient en transit entre deux ruches. Mais il s’agit néanmoins d’un essaimage tardif, selon l’apiculteur Loïc Leray.

En effet, il se « fait habituellement de mai à août ». « Stressée par les attaques de frelons », la colonie d’abeilles aurait tout simplement été contrainte de quitter sa ruche pour « sauver sa peau ». 

Coup de fatigue de la reine

Mais cette fuite improvisée ne se déroule pas toujours comme prévu.

Ainsi, « si la reine est épuisée, elle fait une escale », ajoute-t-il. Là, elle a fait escale sur un véhicule ».

Et quand la reine se pose, les autres abeilles s’agglutinent autour d’elle pour la protéger.

https://www.7sur7.be/

Quand 30 frelons massacrent une ruche de 30 000 abeilles…


On crains la disparition des abeilles à cause des pesticides, et une des conséquences est le frelon et surtout le frelon asiatique. Le frelon asiatique s’en prend au nid d’abeilles et peut ruiner avec seulement une trentaine de ces frelons, une ruche de 30 000 abeilles en quelques heures.
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Quand 30 frelons massacrent une ruche de 30 000 abeilles…

 

28 occasions lors desquelles la nature nous fait dire « NON »


La nature est magnifique, parfois, elle peut être assez glauque. Elle fait ses propres scènes d’horreur.
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28 occasions lors desquelles la nature nous fait dire « NON »

Dans la nature, tout n’est pas nécessairement aussi beau ou hilarant que ce à quoi nous sommes habitués. Elle a un côté obscur.

D’une mère mille-pattes protégeant ses petits en passant par une colonie de guêpes en construisant un nid autour d’une poupée désarticulée, ces images montrent les choses les plus effrayantes que mère nature a à offrir. Faites défiler la page pour mettre votre courage à l’épreuve et votez pour vos préférées.

N° 1 – Ce cratère de lave semble aspirer les âmes des damnés en enfer.

N° 2 – Un bernard-l’hermite utilisant la tête d’une poupée en guise de coquille.

3 – Des guêpes ayant construit un nid autour d’une poupée désarticulée.

N° 4 – Cette grenouille a été trouvée un matin toute sèche et flétrie à l’extérieur d’un magasin. Le gérant s’est dit : « essayons de la mettre dans de l’eau », et mince, elle est revenue à la vie.

N° 5 – Un nid de frelons abandonné que mon père a trouvé dans son abri de jardin alors qu’il n’y était pas entré pendant quelques années. La tête appartient à une statue en bois avec laquelle le nid abandonné a fusionné.

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N° 6 – Une mère mille-pattes protégeant ses petits.

N° 7 – Une personne en charge du lac a trouvé le renard (qui s’est noyé) dans la glace, a extrait le bloc et l’a posé sur la glace afin d’éloigner les gens de celle-ci.

N° 8 – Le cymothoa exigua est un type de parasite qui pénètre par les branchies des poissons, dévore leur langue, et la remplace.

N° 9 – Des enveloppes de fleurs mortes dans mon jardin. Elles ressemblent à des masques de mort.

N° 10 – Le champignon les doigts du diable.

N° 11 – Quelle tête !

N° 12 – Il y a tellement d’abeilles dans le mur que leur miel dégouline d’une prise

N° 13 – Un ver originaire d’Antarctique appelé Eulagisca gigantea.

N° 14 – Une chenille à tête de serpent.

N° 15 – Cette chouette occupée a tué plus de 70 lemmings et a entouré son nid de leurs dépouilles fraîches.

N° 16 – Un mille-pattes dévoré par une vipère a trouvé le chemin de la sortie.

N° 17 – Cet arbre dans le Nebraska a été frappé par la foudre la veille.

N° 18 – Une nouvelle patte pousse sur la queue de ce lézard ?

N° 19 – Des fourmis rouges ont créé une île flottante avec leurs corps pour échapper à l’inondation de Houston.

N° 20 – J’étais sur le point de montrer à mes enfants que les carapaces de cigales ne sont ni dégoutantes ni effrayantes, lorsque…

N° 21 – Ces pythons réticulés se sont séparés d’eux-mêmes selon leur couleur juste après l’éclosion.

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N° 22 – Un renne (Rangifer Tarandus) présentant des bois qui perdent leur velours, en Amérique du Nord.

N° 23 – Une ruche construite autour de carillons éoliens chez un ami.

N° 24 – Le rondeau mouton a des dents ressemblant à celles des humains.

N° 25 – La mouche sans ailes Penicillidia se fixe à la tête d’une chauve-souris et ne la quitte jamais.

N° 26 – Ce gecko à trois queues.

N° 27 – Une souris sur mon porche qui porte la tête de son ennemie vaincue.

N° 28 – Un éboulement à Taïwan.

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La nocivité d’un insecticide pour les abeilles est confirmée


On s’en doutait que les pesticides et insecticides nuisent aux abeilles et aux insectes pollinisateurs. Maintenant, la science l’a prouvé.
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La nocivité d’un insecticide pour les abeilles est confirmée

 

Une expérience menée au Canada a montré que... (PHOTO AP)

Une expérience menée au Canada a montré que les abeilles ouvrières et les reines dans les ruches en contact avec des néonicotinoïdes mouraient plus tôt et que la santé des colonies était affaiblie.

PHOTO AP

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
Washington

Deux des expériences les plus étendues menées à ce jour dans la nature, en Europe et au Canada, ont confirmé la nocivité des insecticides agricoles néonicotinoïdes pour les abeilles et autres pollinisateurs qui y sont exposés.

Les résultats de ces études, publiées jeudi dans la revue américaine Science, révèlent aussi que l’environnement local et l’état de santé des ruches peuvent moduler les effets des néonicotinoïdes, dits pesticides «tueurs d’abeilles» et largement utilisés dans l’agriculture.

Mais ces substances chimiques, qui agissent sur le système nerveux des insectes, ont dans l’ensemble «des effets nettement délétères» sur ces pollinisateurs essentiels à de nombreuses récoltes, dont une nette réduction de leur taux de reproduction et une forte augmentation de leur mortalité, concluent ces travaux financés en partie par le secteur, avec les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta.

Après ces études, «on ne peut plus continuer à affirmer  que les néonicotinoïdes dans l’agriculture ne sont pas nuisibles aux abeilles», a réagi David Goulson, professeur de biologie à l’université britannique de Sussex qui n’a pas participé aux travaux.

La première expérience, conduite sur un total de 3000 hectares au Royaume-Uni, en Allemagne et en Hongrie, a exposé trois espèces d’abeilles à des récoltes de colza d’hiver dont les semences avaient été traitées avec de la clothianidine de Bayer Crop Science, ou avec du thiaméthoxame de Syngenta.

Il s’agit de deux des trois néonicotinoïdes interdits temporairement dans l’Union européenne en 2013 en raison des craintes de leurs effets sur la santé des abeilles. Un nouveau projet législatif prévoit de les bannir complètement dans les champs mais pas dans les serres.

Or, les chercheurs ont constaté qu’une exposition à ces récoltes réduisait le taux de survie des ruches durant l’hiver, dans deux de ces trois pays.

Impact plus faible en Allemagne 

En Hongrie, la population des ruches a diminué de 24% au printemps suivant. Au Royaume-Uni, le taux de survie a été généralement faible mais au plus bas dans les ruches où les abeilles avaient été en contact avec du colza traité avec de la clothianidine.

En revanche, moins d’effets néfastes ont été observés chez les abeilles en Allemagne.

«Les néonicotinoïdes, objets de cette étude, ont réduit la capacité des trois espèces d’abeilles à se reproduire et à établir de nouvelles populations l’année suivante, tout au moins au Royaume-Uni et en Hongrie», précise Ben Woodcock, un entomologiste du Centre britannique pour l’écologie et l’hydrologie (CEH), principal auteur de cette étude.

Selon lui, les différences d’impact de ces insecticides sur la viabilité des ruches entre les trois pays pourraient s’expliquer par l’accès plus ou moins grand à d’autres plantes que le colza traité ainsi qu’à l’état de santé des colonies.

Ainsi en Allemagne, les ruche avaient des populations plus grandes et en bonne santé, avec un accès à un large éventail de fleurs sauvages pour butiner.

Mais dans les trois pays, le plus faible taux de reproduction a été lié à des niveaux plus élevés de résidus de néonicotinoïdes dans les nids, pointent les auteurs.

Propagation

La seconde expérience menée au Canada a montré que les abeilles ouvrières et les reines dans les ruches en contact avec des néonicotinoïdes mouraient plus tôt et que la santé des colonies était affaiblie.

Les abeilles exposées à du pollen traité avec ces insecticides pendant les neuf premiers jours de leur vie voyaient leur espérance de vie réduite de 23%.

De plus, les colonies étaient incapables de maintenir de bonnes conditions pour permettre à la reine de pondre.

Les chercheurs ont étudié onze ruches. Cinq étaient proches d’un champ de maïs dont les semences avaient été traitées avec des néonicotinoïde. Les six autres ruches étaient loin des cultures agricoles.

Toutes ces colonies ont été minutieusement examinées pour détecter la présence de pesticides entre début mai et septembre.

«La question sur la véritable exposition des abeilles aux insecticides est controversée et suscite un débat depuis longtemps», note Amro Zayed, biologiste à l’université de York et principal auteur de cette étude.

Les scientifiques ont également été surpris de trouver dans les ruches du pollen contenant du néonicotinoïde qui ne provenait pas du maïs ou soja traités mais de plantes situées à proximité.,

«Cela indique que les néonicotinoïdes qui se dissolvent dans l’eau se propagent dans l’environnement» souligne Nadia Tsvetkov, une chercheuse de l’université de York.

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Un cas rare de mutualisme entre hommes et animaux sauvage


Très impressionnant, un oiseau sauvage ne vivant qu’en Afrique subsaharienne ont une grande coopération avec les chasseurs de miel au Mozambique. C’est le respect mutuel pour l’entraide et chaque partie en profite
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Un cas rare de mutualisme entre hommes et animaux sauvage

Un chasseur de miel et son collaborateur animal

Les chasseurs de miel mozambicains de la tribu Yao collaborent avec les grands indicateurs pour la recherche de nourriture dans ce qui est un cas rare de mutualisme entre les hommes et les animaux sauvages en liberté.

William Rowe-Pirra

 

Grâce à un son spécifique, les chasseurs de miel du Mozambique mobilisent des oiseaux sauvages qui les aident à trouver des ruches.

« Il en faut peu pour être heureux : quelques rayons de miel et de Soleil », chante Baloo dans le Livre de la Jungle.

Cet adage n’a jamais été aussi vrai que pour les chasseurs de miel de la tribu Yao au Mozambique, et pour les grands indicateurs, des oiseaux qui les aident à dénicher les ruches dans les arbres de la réserve nationale de Niassa. Claire Spottiswoode, de l’Université de Cambridge, et ses collègues ont montré qu’un son spécifique émis par les chasseurs de miel mozambicains est à la base de cette coopération.

Les grands indicateurs (Indicator indicator, ou honeyguides en anglais) sont une espèce d’oiseau endémique de l’Afrique subsaharienne. Se nourrissant de cire d’abeille, ils connaissent la position des ruches dans les arbres. De leur côté, les hommes, friands de miel, possèdent tous les outils pour chasser les abeilles et ouvrir les ruches. Ensemble, homme et oiseau forment un duo efficace pour la chasse au miel. Leur coopération est un exemple rare de mutualisme entre des humains et des animaux sauvages en liberté. En effet, une fois le miel récolté, les chasseurs laissent la cire derrière eux pour le plus grand bonheur des indicateurs.

Les grands indicateurs sont des oiseaux endémiques d’Afrique subsaharienne. On ne les trouve nul part ailleurs.

© Claire Spottiswoode

Mais comment fonctionne cette collaboration ? Pour attirer l’attention des hommes, les oiseaux se mettent à chanter fort, puis ils volent d’arbre en arbre en direction de la ruche jusqu’à ce que leur coéquipier l’ait trouvée. Réciproquement, les chasseurs de miel utilisent eux aussi un son particulier pour attirer l’attention de leurs guides à plumes : un grognement léger suivit d’un fredonnement (« brrrr-hm »).

Les chercheurs se sont penchés plus en détail sur ce mode de fonctionnement. Dans un premier temps, ils ont confirmé que cette relation est efficace : 75,3 % des recherches guidées par un oiseau ont effectivement mené à la découverte d’au moins une ruche. Par ailleurs, 74,5 % des ruches ont été dénichées grâce à l’aide d’un oiseau.

Claire Spottiswoode et ses collègues ont ensuite voulut déterminer si le son spécifiquement émis par les chasseurs fournit des informations concrètes aux indicateurs. Tous les hommes de la tribu ont confirmé qu’ils n’utilisent ce son, transmis par leurs pères, que pour rechercher du miel. Pour tester le degré de compréhension de ce signal par les oiseaux, les chercheurs ont utilisé trois sons différents, le « brrrr-hm », un son de contrôle humain (le mot Yao pour désigner le grand indicateur), et un son de contrôle animal (le chant de la tourterelle du Cap). Ces sons ont été diffusés à intervalle régulier, à même amplitude et dans des contextes identiques. Résultat : le son spécifique des chasseurs de miel améliore le guidage des oiseaux et triple les chances de trouver une ruche par rapports aux deux autres sons contrôles. Ceux-ci échouent à mobiliser l’oiseau ou le poussent à abandonner sa collaboration après quelques minutes seulement. Les grands indicateurs sont donc capables de reconnaître ce son et de le comprendre comme une invitation à la coopération mais aussi comme une opportunité de se nourrir.

Cette étude montre qu’un animal sauvage peut correctement interpréter un signal donné par un être humain pour coopérer. Jusqu’à présent, cela n’avait été observé qu’avec des animaux domestiqués, comme les chiens ou encore les faucons.

 

http://www.pourlascience.fr/

Quand les fleurs calment les abeilles


Une avancée en apiculture qui pourrait changer la façon de gérer les ruches quand les abeilles sont particulièrement agressives
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Quand les fleurs calment les abeilles

 

Les gardiennes postées à l’entrée de la ruche assurent la défense de la colonie, une des tâches les plus importantes. © Waugsberg, Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0

Les gardiennes postées à l’entrée de la ruche assurent la défense de la colonie, une des tâches les plus importantes. © Waugsberg, Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0

Une équipe internationale a découvert que certaines odeurs florales ont la capacité surprenante de diminuer l’agressivité des abeilles malgré des intrusions qui déclenchent une phéromone d’alarme. Les résultats de ces expériences ouvrent des perspectives importantes pour l’apiculture.

La relation entre Hommes et abeilles est très ancienne, comme l’illustrent des peintures rupestres âgées de 15.000 ans montrant des figures humaines collectant du miel. Cette relation privilégiée a toujours eu un côté douloureux : les abeilles n’apprécient pas que le fruit de leur travail, le miel si ardûment produit tout au long du printemps et de l’été, leur soit volé par quiconque, y compris l’Homme. Elles répondent par des attaques et des piqûres qui peuvent mettre en danger la vie de l’intrus.

Les abeilles ont toujours exercé une véritable fascination sur les humains de par leur organisation sociale complexe et leurs systèmes de communication sophistiqués. Une des tâches les plus importantes au sein de cette organisation est justement la défense de la colonie assurée par des gardiennes postées à l’entrée de la ruche. Ces individus ont la responsabilité de détecter et de signaler les potentielles menaces pour la colonie. Pour ce faire, elles exposent leur dard et, en battant des ailes, dispersent une phéromone d’alarme, une substance chimique qui déclenche l’attaque des congénères envers l’intrus.

Reproduction d’une peinture rupestre de récolte de miel, datée entre 8.000 et 6.000 av. J.-C., des grottes de la Araña (« de l’Araignée »), proches de Bicorp en Espagne. © Wikipedia, GNU
Reproduction d’une peinture rupestre de récolte de miel, datée entre 8.000 et 6.000 av. J.-C., des grottes de la Araña (« de l’Araignée »), proches de Bicorp en Espagne. © Wikipedia, GNU

Mélanger les odeurs n’empêche pas les abeilles de détecter la phéromone d’alarme

Afin d’étudier l’agressivité des abeilles dans l’environnement contrôlé du laboratoire, Morgane Nouvian, étudiante en thèse en cotutelle entre l’université de Toulouse et celle du Queensland, a mis au point un nouveau test dans lequel deux individus sont placés dans une petite arène circulaire et confrontés à un leurre en mouvement qui déclenche le comportement d’agression. Des odeurs peuvent aussi y être libérées, permettant ainsi aux chercheurs d’étudier leur influence sur l’agressivité des abeilles.

Comme on pouvait s’y attendre, beaucoup plus d’abeilles piquent le leurre lorsque la phéromone d’alarme est libérée dans l’arène. À l’inverse, les odeurs florales présentées en l’absence de phéromone d’alarme n’ont aucun effet. Cependant, en présence simultanée de certaines odeurs florales et de la phéromone d’alarme, les abeilles ne répondent plus au leurre de manière agressive, ces odeurs bloquent donc l’effet de la phéromone.

Afin d’écarter la possibilité que ces odeurs florales masquent simplement l’odeur de la phéromone, c’est-à-dire que celle-ci ne soit plus perceptible dans le mélange d’odeurs, les scientifiques ont entraîné des abeilles à associer le mélange de phéromone d’alarme et d’odeur florale calmante avec du sucre. Ils ont constaté qu’après avoir appris ce mélange, les abeilles étaient parfaitement capables de répondre à la phéromone seule, cette fois en étirant leur proboscis (langue) dans l’attente du sucre. De cette manière, ils ont montré que le fait de mélanger les odeurs n’altère pas la capacité des abeilles à détecter la phéromone d’alarme.

Les abeilles françaises et australiennes ont réagi de la même façon aux odeurs calmantes malgré leurs environnements très différents. © courtoisie de David Vogel (CRCA)
Les abeilles françaises et australiennes ont réagi de la même façon aux odeurs calmantes malgré leurs environnements très différents. © courtoisie de David Vogel (CRCA)

Les signaux contradictoires diminuent l’agressivité

Afin de comprendre pourquoi les abeilles perdent leur agressivité lorsqu’elles sentent les odeurs florales calmantes, l’équipe de Martin Giurfa du Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA – CNRS/université Toulouse III – Paul Sabatier) en collaboration avec des chercheurs australiens des universités du Queensland et Monash a exposé des abeilles nouveau-nées à ces odeurs et a découvert qu’elles provoquaient des réponses alimentaires même si les abeilles testées n’avaient jamais été exposées à ces odeurs. De plus, les abeilles françaises et australiennes ont réagi de la même façon aux odeurs calmantes malgré leurs environnements très différents.

Ainsi, les odeurs calmantes agissent probablement comme des signaux innés indiquant la présence de nourriture. En conséquence, lorsque l’odeur florale appétitive et la phéromone d’alarme sont présentées ensemble aux abeilles, ces insectes reçoivent deux signaux contradictoires : l’un qui indique la présence de nourriture à proximité et l’autre qui, à l’inverse, les alerte d’une potentielle menace. Ce conflit provoque une diminution de l’agressivité chez les abeilles, montrant ainsi que le signal alimentaire détourne les abeilles des réponses défensives.

Les chercheurs ont vu dans ce résultat un potentiel important pour gérer efficacement les colonies d’abeilles agressives. Ils ont donc adapté leur test à des situations de terrain où ils ont travaillé avec des ruches entières. Après avoir placé à l’entrée de la ruche un compartiment permettant de délivrer les différentes odeurs, ils ont mesuré l’agressivité des abeilles lorsqu’un drapeau était agité devant la ruche, ce qui déclenche l’agressivité des gardiennes. Ils ont de nouveau trouvé, cette fois au niveau de la colonie, que les odeurs calmantes diminuent significativement les attaques des abeilles sur le drapeau. Cette dernière expérience confirme ainsi leurs résultats, publiés dans la revue Nature Communications, et ouvre des perspectives importantes concernant leur possible application à l’apiculture.

http://www.futura-sciences.com/

Les abeilles et les humains, une relation vieille de 9.000 ans


On s’inquiète avec raison du déclin des abeilles et pourtant, cela fait des milliers d’années que l’être humain profite de leur savoir faire
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Les abeilles et les humains, une relation vieille de 9.000 ans

 

Repéré par Lucie de la Héronnière

L’analyse de poteries anciennes montre que les produits de la ruche sont utilisés par les hommes depuis bien plus longtemps que ce que l’on pensait.

Nos relations avec les abeilles sont très, très anciennes, d’après des chercheurs anglais et français qui ont examiné 6.400 de tessons de poteries retrouvées dans divers sites archéologiques d’Europe, du Proche-Orient et d’Afrique du nord. Sur un petit nombre d’échantillons datés du Néolithique, ils ont trouvé la signature chimique caractéristique de la cire d’abeille.

Le plus ancien vient du site de Çatal Höyük, dans le sud de l’Anatolie, en Turquie, et date de 7 millénaires avant J-C. L’étude, publiée cette semaine dans la revue Nature, montre donc que les humains et les abeilles ont commencé à établir des relations peu après la naissance d’une agriculture dans la région, il y a 9.000 ans –soit 2.000 ans plus tôt que ce que l’on ne pensait. D’autres restes de cire ont été observés sur des tessons un peu plus récents, venant des Balkans, de Grèce, d’Europe centrale, d’Algérie.

La ruche, cette grande inconnue

Les chercheurs résument ainsi:

«Nous démontrons que les produits des abeilles ont été exploités sans interruption et probablement intensivement dans certaines régions, au moins depuis le VIIe millénaire av. J-C, en remplissant sûrement une variété de fonctions culturelles et technologiques.»

Cependant, comme l’explique NPR, «la présence de cire d’abeille ne signifie pas que les anciens agriculteurs étaient des apiculteurs, avec des ruches appropriées».

Les gens ont sans doute d’abord récolté le miel et la cire dans des ruches sauvages. 

Le Temps précise que «des peintures rupestres retrouvées en Espagne et datant du Néolithique montrent en effet des personnages en train de prélever du miel sur des parois rocheuses. Quant aux premières représentations d’abeilles domestiquées, elles datent du Haut Empire égyptien, 2.400 ans avant notre ère. Il est cependant difficile de déterminer avec précision quand les êtres humains se sont mis à fabriquer des ruches».

Poteries, lumière?

Ces traces de cire d’abeille suggèrent en tous cas que tous les produits de la ruche étaient utilisés. Les habitants de Çatal Höyük mangeaient donc certainement du miel, une source de douceur rare à l’époque.

Mais que faisaient-ils de la cire? Les hypothèses sont nombreuses. Elle pouvait servir à imperméabiliser des poteries, ou à réparer des fissures. La cire a peut-être aussi été brûlée dans des lampes pour fournir de la lumière.

C’est en tous cas une raison de plus pour se soucier de la conservation d’une espèce en déclin, avec laquelle on cohabite depuis des milliers d’années. Mark Winston, professeur d’apiculture et spécialiste des insectes sociaux à l’université Simon Fraser,explique ainsi au Washington Post :

«Cette étude démontre la relation proche que les humains ont eu avec les abeilles depuis des milliers d’années, et suggère que l’actuelle crise des abeilles est une chose que nous devons prendre très au sérieux, car c’est un obstacle à cette étroite relation symbiotique.»

http://www.slate.fr/

Langage des abeilles: on écoute aux ruches


Les abeilles ont-elles un langage ? On sait qu’elles communiquent quand elles, mais ont-elles un seul mode de communication ? Bref, cette recherche permettrait même de prévenir en cas de maladie ou de prédateurs que les abeilles fuient la ruche
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Langage des abeilles: on écoute aux ruches

 

Un rayon sorti d'une ruche.... (Photo archives AFP)

Un rayon sorti d’une ruche.

Photo archives AFP

Agence France-Presse
Paris

Les abeilles se parlent-t-elles? Une équipe de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) d’Avignon a isolé des vibrations particulières émises dans les ruches, comme un claquement sec, qui correspondraient à une forme de communication avec une poignée de «mots».

Pour Yves Le Conte, directeur de l’unité Abeilles et Environnement à l’Inra, «cela voudrait dire qu’elles disposent d’un autre mode de communication que celui des phéromones», le langage des hormones.

Pour passionné qu’il soit, le biologiste ne s’avance pas à parler de «sons» mais envisage l’hypothèse d’un «profil vibratoire» de cinq à six «mots» échangés dans la ruche, enregistré grâce à des capteurs hyper-sensibles.

Une fois modélisées, ces vibrations indétectables à l’oreille forment une émouvante bande-son sur l’écran de son ordinateur, des «kak kak» proches des sons du criquet, qui semblent se répondre et dont le chercheur conserve jalousement l’enregistrement en laboratoire dans l’attente d’une publication prochaine de ses travaux.

«Si elles font ça c’est forcément pour communiquer, reste à trouver ce qu’elles se disent et comment elles émettent cette vibration particulière», juge-t-il.

Cette découverte s’est faite grâce à sa collaboration avec un physicien de l’université de Nottingham, en Angleterre: Martin Benzick, spécialiste des vibrations, pensait possible de prédire à l’avance certaines activités des abeilles.

M. Benzick a mis au point le «SwarMonitor» qui permet de prévoir à l’avance quand la colonie est prête à essaimer. Quand l’essaimage se produit, explique Yves Le Conte, il cause de lourdes pertes à l’apiculteur: il voit partir l’ancienne reine avec la moitié de ses abeilles pour se reproduire ailleurs en formant un essaim dans les arbres, ou sous les toits.

– Mouchards et caméras –

«L’idée était de permettre à l’apiculteur de prévenir l’essaimage, par exemple en séparant sa colonie en deux. On a décidé de s’en servir plus largement pour prédire la santé des colonies» reprend le biologiste.

Avec l’aide d’un apiculteur «compteur d’abeilles», il a pu installer capteurs et caméras sur les ruches. Didier Crauser a marqué ses abeilles selon un code couleur correspondant à leur état: des minuscules pastilles rouges, bleues ou vertes (malade, traitée ou en bonne santé), collées sur leur dos permettent de suivre chaque battement d’aile dans et autour de la ruche depuis l’ordinateur.

A une centaine de mètres du laboratoire, dans les champs de sainfoin, les ruches sont désormais bardées de mouchards qui enregistrent les vibrations, les entrées et les sorties des abeilles, la durée du butinage. Plus une balance pour évaluer le poids de pollen rapporté dans la ruche par les butineuses.

«Deux fois par mois, on ouvre la ruche pour vérifier l’éventuelle présence de prédateur et ou de maladie» précise M. Le Conte.

«A terme, l’idée est de permettre à chaque apiculteur de s’équiper. Pour un prix modique qui sera sans doute de 2 ou 3 euros par capteur, il pourra être directement alerté par l’activité des abeilles en cas de problème. Elles enverront elles-mêmes le signal: je suis malade, je suis attaquée», prédit le chercheur.

Didier Crauser a déjà déposé deux brevets pour ses inventions qui permettent de surveiller l’impact des modifications environnementales sur les abeilles.

L’inquiétant déclin des abeilles pollinisatrices, avec une mortalité hivernale des ruches de 30 à 30% en France et 40% en Belgique ou en Suède, a justifié une vive riposte de la communauté scientifique.

A Avignon, l’Inra dispose de 400 colonies de 30 000 à 50 000 abeilles chacune dans un rayon de 50 kilomètres, pour étudier leur comportement et les menaces qui pèsent sur elles, combinaison de virus et de prédateurs dans un environnement dégradé par les pesticides et le bétonnage pour mieux les contrer.

«L’affaire est devenue politique», souligne M. Le Conte alors que l’Europe subit déjà un déficit de 13,4 millions de colonies pour ses cultures.

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Les reines des abeilles ne cachent rien de leurs amours


 

Chez les abeilles, la reine a besoin de beaucoup de mâles pour une bonne qualité génétique de ses rejetons et c’est pour cela qu’elle avertit ses sujets de ses rapports avec les mâles. Ce qui aurait pour effet que les ouvrières préparent le terrain pour les nouveaux venus
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Les reines des abeilles ne cachent rien de leurs amours

Crédits photo : Jean-Baptiste Strobel/AFP ImageForum

Via leurs phéromones, les reines disent aux ouvrières si elles ont été correctement fécondées.

Les reines des abeilles ne sont pas menteuses. Elles narrent leurs amours, sans fard ni pudeur, à toute la ruche.

C’est la conclusion d’une équipe internationale d’entomologistes des universités d’État de Pennsylvanie et de Caroline du Nord, et de l’université de Tel Aviv (Israël).

«Les abeilles sont les insectes les mieux étudiés en terme de phéromones », explique Yves Le Conte, directeur de l’unité de recherches «Abeilles et environnement » à l‘Institut national de la recherche agronomique (Inra).

Chez les reines, deux glandes principales produisent des phéromones : la glande de Dufour, dont le rôle n’est pas totalement connu, et la glande mandibulaire dont cinq des composants actifs ont déjà été identifiés. Les ouvrières lèchent la reine ou touchent ses antennes pour, ensuite, répandre ses phéromones dans toute la ruche. Ces phéromones influent sur tout le comportement social de la ruche  ; en particulier, elles inhibent la production ovarienne des ouvrières, la construction d’alvéoles royales, et l’élevage de nouvelles reines.

L’une des questions qui intrigue les entomologistes est de savoir si les reines émettent des phéromones dans le but de dominer leurs filles ouvrières, ou si elles cherchent à envoyer des signaux pertinents quant à leurs qualités de souveraines.

«Deux hypothèses qui ne s’excluent pas forcément », précise Yves Le Conte.

Dans leur étude, publiée dans PlosOne , les entomologistes ont partagé des reines d’Apis mellifera en quatre groupes : deux groupes étaient inséminés avec peu ou beaucoup de sperme, deux autres avec peu ou beaucoup de liquide physiologique. Un cinquième groupe, non manipulé, servait de témoin. Après avoir extrait les phéromones émises par ces reines et les avoir présentées aux ouvrières, ils ont observé le comportement de ces dernières.

Conclusion: non seulement les reines émettent un profil phéromonal différent selon qu’elles ont ou non été fécondées, mais elles indiquent également si leurs amants ont été nombreux et de bonne qualité.

Les abeilles ouvrières mises en présence de ces phéromones «ont un comportement différent. Ces différences ne sont pas toujours importantes, mais c’est néanmoins une brique à l’édifice », précise Yves Le Conte.

L’équipe de l’entomologiste français avait déjà montré, dans une étude parue en 2010 dans le Journal of invertebrate pathology(Alaux et al.), que «le Nosema ceranae, un parasite intestinal de la colonie, pouvait modifier les phéromones de la reine. Nous faisons l’hypothèse que cela peut engendrer son remplacement », explique Yves Le Conte.

Car lorsqu’une reine n’est plus performante, les ouvrières en changent. Une bonne souveraine a, en un accouplement, entre dix et vingt amants qui lui permettront de constituer une «spermathèque », grâce à laquelle elle pondra des œufs tout au long de sa vie.

Plus nombreux auront été les mâles, «plus la reine conservera une diversité génétique dans sa spermathèque, ce qui est bon pour la colonie », notamment en lui permettant de mieux résister aux maladies.

«Si les ouvrières sont capables de détecter les reines qui sont peu inséminées et prennent des mesures pour les remplacer, cela peut expliquer l’important turnover de reines », indique Elina L. Niño, auteur principal de l’étude.

Les apiculteurs, en effet, ont tout intérêt à éviter que les reines de leurs ruches ne soient trop souvent remplacées : le temps d’élever une nouvelle reine, il peut s’écouler jusqu’à trois semaines, et c’est autant de perdu en production de miel. Cette étude est d’autant plus pertinente que les apiculteurs se plaignent actuellement d’une mortalité précoce des reines d’abeilles, sans que l’on puisse vraiment en connaître les causes.

L’étude, signalent ses auteurs, doit encore être validée avec des reines inséminées naturellement. Pour la suite, les entomologistes américains et israéliens veulent étudier les effets de pesticides, des virus et de la dénutrition sur la composition des phéromones émises. Afin de savoir si les reines sont aussi sincères sur leur santé que sur leurs amours…

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Des jardins en mouvement


Cela me semble une bonne idée en autant que cela ne fasse accélérer la rouille des autobus. C’est assez original comme idée. Mais rien ne pourra remplacer des espaces verts auxquels nous pouvons circuler
Nuage

 

Des jardins en mouvement

 

Dans certaines villes, comme New York, la mode est aux jardins sur les toits. Ou encore aux ruches, produisant leur propre miel. Et si les jardins choisissaient désormais comme terrain de jeu les transports publics, et pouvaient ainsi se déplacer?

Un paysagiste espagnol, dénommé Marc Granen et installé dans la région de Bescano, semble avoir trouvé la solution. Il s’agit d’installer sur les toits des bus des jardins. Un prototype, actuellement en fonctionnement à Girona, une station balnéaire située au Nord Est du pays, transporte des touristes, apparemment conquis par cette idée pour le moins originale. Des discussions sont en cours pour rééditer l’expérience dans une ville encore plus touristique, Barcelone.

La technologie, Phyto Kinetic, s’appuie sur une mousse hydroponique beaucoup plus légère que de la terre, ce qui permet de ne pas trop alourdir le toit. En été, l’eau issue de la condensation de l’air conditionné permet d’arroser automatiquement le jardin. En hiver, en l’absence d’air conditionné, il est toujours possible de le faire manuellement. Cette idée pourrait permettre de mettre du vert dans des villes qui ont peu de jardins publics, ou peu d’espace pour en construire. A titre d’exemple, dans une ville comme New york qui compte plusieurs milliers de bus, la mise en place de cette technologie pourrait permettre d’obtenir 100.000 mètre carrés d’espaces verts supplémentaires, purifiant ainsi l’air pollué de la ville…

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