Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados


J’ai comme l’impression que le futur centre pénitentiaire dans le Calvados en France, va attendre longtemps avant d’être construite. Cette région est riche en découverte archéologique. Elle s’étend en plusieurs siècles et même millénaires. Des romains, des gaulois, les celtes ont foulée cette terre et ont laissé leurs traces. Ce qui a le plus surpris, est un char  vieux de 2 500 ans avec les ossements humains et deux chevaux. Les archéologues croient que ces chevaux avaient un statut particulier.

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Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados


Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados© Chris-Cécile Besnard-Vauterin, Inrap

Par Juliette de Guyenro

A Ifs, dans la périphérie de Caen, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), a mis au jour un site archéologique qualifié « d’exceptionnel » par les chercheurs. Parmi les découvertes, des sépultures d’hommes mais également des tombes de chevaux.

Depuis le début de juillet, une équipe constituée d’une dizaine de chercheurs de l’Inrap a débuté une opération de fouilles préventives sur l’emplacement d’un futur centre pénitentiaire à Ifs, dans la périphérie de Caen (Calvados). Le site, qui s’étend sur une surface de 5,8 hectares, a dévoilé de nombreuses découvertes datant des périodes gauloise, romaine et du haut Moyen-Age. Parmi les découvertes les plus surprenantes : deux sépultures de chevaux.

Trois phases d’occupation

Les chercheurs ont pu découper le site en trois phases différentes d’occupation. La première pourrait remonter au Ve siècle avant Jésus-Christ, et serait caractérisée par un site constitué de plusieurs enclos d’habitation présentant des traces de fondation de bâtiments, quelques silos, des traces de parcelles agricoles mais aussi de nombreuses sépultures. Parmi elles, trois ensembles funéraires, réunissant chacun « une dizaine voire une vingtaine de morts inhumés », d’après le rapport de l’Inrap.

L’un de ces ensembles s’organise autour d’un monument funéraire enfermant une tombe à char. Un vestige exceptionnel qui correspond à un type de sépulture qui serait connu dans le monde celtique, dans lequel est enfoui le défunt avec un char de guerre. Dans celui découvert sur le site d’Ifs, les chercheurs ont mis au jour des cerclages de roues du char sur lequel était déposé le défunt.

Des chevaux au statut privilégié

Mais c’est autour de la tombe à char que la découverte qui a le plus émerveillé les chercheurs se situe : des chevaux enterrés à trois endroits différents à proximité de squelettes humains.

« C’est quelque chose d’exceptionnel », estime Chris-Cécile Besnard-Vauterin, responsable scientifique des fouilles, dans un article de Liberté Caen. « Cette tombe sort du commun. Il n’y a qu’un autre exemple de connu dans l’Ouest, à Orval dans la Manche, mais là, il s’agit d’une tombe datant d’il y a 2 500 ans. »

La présence de ces sépultures et leur proximité avec les humains interroge sur le statut particulier de ces animaux. Selon les chercheurs, ces bêtes auraient pu avoir un statut privilégié à cette époque.

Plusieurs siècles d’histoire

Sur deux autres habitats du site, différentes époques ont été étudiées. Plus au nord, un système plus complexe d’enclos d’habitation se dévoile et daterait des trois derniers siècles avant notre ère, selon les chercheurs. Le site se caractérise alors par des fossés profondément ancrés dans le sol et par une abondance de mobilier, notamment à vocations domestique et agricole. Parmi les vestiges, de nombreux restes de faune d’élevage ont été excavés, mais également des fragments de céramiques et de terre cuite ou encore du mobilier métallique.

D’autres vestiges encore appartiendraient à l’époque de l’Antiquité jusqu’au IIe siècle après Jésus-Christ. Et enfin, la partie orientale du site aurait été occupée entre le VIIIe et le Xe siècle, période correspondant au haut Moyen-Age. Là, on pourrait observer les traces de constructions sur poteaux, ainsi que des aménagements abritant des ateliers artisanaux, dont un métier à tisser. Au total, sur l’entièreté du site et les différentes périodes couvertes, 60 tombes humaines ont été découvertes.

Les archéologues, qui se réjouissent d’une telle découverte, voient en ce site l’opportunité d’étudier une occupation continue sur plusieurs siècles.

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La pollution des Romains à l’origine d’un changement climatique


Si nous devions apprendre de l’histoire à propos des changements climatiques, nous pourrions retourner loin dans le temps, bien avant les avions, les automobiles, les usines … Aussi loin que l’Empire romain qui a dégrader l’environnement en incendiant des forêts, brûlant du charbon de bois, le refroidissement à entraîner la chute des Romains. Alors, imaginez à la vitesse que nous allons à dégrader l’environnement ce que le climat sera.
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La pollution des Romains à l’origine d’un changement climatique


Céline Deluzarche
Journaliste

Bien avant les voitures et les centrales à charbon, les Romains ont massivement brûlé du bois et décimé des forêts pour se nourrir et entretenir leur mode de vie. Des activités qui ont significativement modifié le climat de l’époque, preuve que l’Homme était déjà un gros pollueur il y a 2.000 ans.

Plus personne aujourd’hui ne remet en cause l’implication des activités humaines dans le réchauffement climatique. La concentration de l’atmosphère en CO2 a atteint un record de 407 parties par million (ppm) en 2018, contre 280 ppm avant la révolution industrielle, sans compter les particules fines émises par les voitures et les centrales à charbon.

L’Homme n’a cependant pas attendu les avions ni le pétrole pour polluer l’atmosphère. Une nouvelle étude de l’ETZ Zürich montre que les Romains ont eux aussi contribué au changement climatique à travers leurs activités. Plusieurs articles avaient déjà pointé du doigt les nombreux dégâts causés par l’Homme, notamment via la déforestation pour dégager des terres, récolter du bois de construction, ou faciliter les déplacements.

Les Romains brûlaient également du charbon et du bois pour fabriquer du fer, cuire des poteries, se chauffer et cuisiner mais également pour la crémation des corps. Selon les différentes estimations, un habitant brûlait ainsi entre 1,5 et 5 kg de bois chaque jour à l’époque. Mais, entre l’augmentation de l’albédo et les émissions d’aérosols conduisant plutôt à un refroidissement, et la réduction de la capacité des sols à capturer le CO2 favorisant le réchauffement, l’impact sur le climat n’avait pas été clairement établi.

Une pollution ayant plutôt un effet refroidissant

Pour leur étude, les chercheurs suisses se sont appuyés sur un ensemble d’analyses visant à estimer les émissions d’aérosols issus des incendies et le changement d’affectation des sols pour le premier siècle après J.-C, lorsque l’empire romain était à son apogée. Ils ont ensuite appliqué un modèle de simulation climatique pour estimer les conséquences sur le climat. D’après leurs calculs, la déforestation aurait entraîné un léger réchauffement de 0,15 °C tandis que les aérosols issus de incendies auraient à l’inverse refroidi le climat de 0,17 °C à 0,46 °C. Une différence qui peut sembler minime mais qui est en fait considérable si l’on attribue cet effet uniquement aux activités humaines.

Les feux de friches et de résidus agricoles provoquaient une pollution massive déjà à l’époque des Romains. © Melena-Nsk, Fotolia

Les feux de friches et de résidus agricoles provoquaient une pollution massive déjà à l’époque des Romains. © Melena-Nsk, Fotolia

Les estimations climatiques montrent pourtant une période anormalement chaude entre 250 et 400 après J.-C (appelée « optimum climatique romain »), attribuée en grande partie à des phénomènes naturels : activité du soleil, modifications des courants océaniques et faible activité volcanique. Un réchauffement qui aurait été atténué par la pollution anthropique des Romains, estiment les chercheurs. Les fumées des incendies auraient en revanche provoqué une énorme pollution dans les villes et affecté le régime des précipitations.

Un Petit Âge glaciaire à l’origine de la chute de l’Empire romain ?

À cet optimum climatique a succédé le « Petit Âge glaciaire », une longue vague de froid qui s’est étendue de 536 à 660 après J.-C et qui aurait entraîné des décennies d’étés plus froids, parfois jusqu’à 4 °C inférieurs par rapport à la température normale selon les travaux de Ulf Büntgen et de ses collèges publiés dans la revue Nature Geoscience.

Ce refroidissement constitue l’une des nombreuses explications à la chute de l’Empire romain. Dans son ouvrage Comment l’Empire romain s’est effondré, Kyle Harper, professeur d’histoire à l’université d’Oklahoma, explique ainsi comment les changements climatiques et les dégâts causés à l’environnement (forêt coupées et incendiées, construction de routes…) ont favorisé la propagation des épidémies et entraîné des crises alimentaires. Une leçon à retenir pour notre société moderne ?

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les Romains ont largement contribué à la dégradation de l’environnement en incendiant des forêts, et en brûlant du bois et du charbon.

  • Ces modifications auraient, à elles seules, modifié le climat comme on le constate pour la période actuelle.

  • C’est toutefois un refroidissement qui aurait finalement entraîné la chute de l’Empire romain.

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Le Savez-Vous ►Science décalée : 704 traumatismes crâniens… dans les albums d’Astérix


Les scientifiques ne font pas toujours des recherches sérieuses, ils peuvent aussi s’amuser. C’est le cas ici avec les aventures d’Astérix le Gaulois. Ils ont tenu compte des ethnies, des blessures, des situations et de la potion magique pour dénombrer les traumatismes crâniens. Malgré les conflits, un fait qui est rare, est qu’il n’y a eu aucun mort et que la guérison était généralement rapide. Pourtant, la médecine était loin d’être aussi efficace qu’aujourd’hui.
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Science décalée : 704 traumatismes crâniens… dans les albums d’Astérix

 

Par Janlou Chaput, Futura

Des neurologues ont passé en revue les 34 albums des aventures d’Astérix le Gaulois. Ils ont relevé en tout 704 cas de traumatismes crâniens, mais aucun d’eux ne s’est révélé irréversible ou mortel. Leur conclusion : s’il vaut mieux ne pas être Romain, surtout face à un Gaulois qui vient d’avaler de la potion magique, il ne faut pas non plus oublier de bien attacher son casque !

L’image de la science n’est pas toujours des plus drôle. On associe souvent les chercheurs à des rats de laboratoires, perdus dans leurs pensées irrationnelles et déconnectés complètement de la réalité. Certains correspondent au portrait. Mais la recherche se compose avant tout d’hommes et de femmes, dont certains ne sont pas dénués d’humour. La preuve avec ces neurologues germains qui ont consacré du temps et un article scientifique aux traumatismes crâniens qui se sont produits au fil des albums d’Astérix le Gaulois…

Le contexte : Astérix, témoin d’une époque ravagée par les guerres

« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum… »

C’est en ces mots que commencent toutes les aventures d’Astérix, compagnon d’Obélix et de Panoramix, habitants d’un modeste village breton dirigé par le chef Abraracourcix.

L’époque est difficile pour la Gaule. Les légions romaines, réputées pour leur discipline, ont vaincu les troupes celtes de Vercingétorix à Alésia deux ans plus tôt. Jules César, dictateur à vie, a pris le contrôle de la plus grande partie de l’Europe occidentale et du monde méditerranéen au terme de guerres violentes causant des milliers de victimes.

Les techniques de médecine sont beaucoup moins performantes que celles dont on dispose aujourd’hui. Impossible, à l’époque, de regarder les dégâts causés au cerveau par exemple. Heureusement, un témoin de ces temps lointains a laissé des traces dans nos BD pour que scientifiques et historiens reconstituent les conditions de vie de la période gallo-romaine. Des neurologues de la Heinrich Heine Universität de Düsseldorf (Allemagne) en ont profité pour étudier l’ampleur des traumatismes crâniens. Leurs résultats ont été décrits en 2011 dans la revue Acta Neurochirurgica.

Les légionnaires romains ont conquis presque toute la Gaule. Un seul village leur résiste... et leur cause bien des difficultés. Le centurion, à droite, en garde les séquelles au niveau de son œil gauche. Son compagnon prend des risques en n'attachant pas mieux son casque... © webast, Fotopédia, cc by nc nd 2.0

Les légionnaires romains ont conquis presque toute la Gaule. Un seul village leur résiste… et leur cause bien des difficultés. Le centurion, à droite, en garde les séquelles au niveau de son œil gauche. Son compagnon prend des risques en n’attachant pas mieux son casque… © webast, Fotopédia, cc by nc nd 2.0

L’étude : les traumatismes crâniens passés à la loupe

Les scientifiques ont étudié dans le détail les 34 albums de la série des aventures d’Astérix. Ont été relevés : les indices attestant d’une ecchymose périorbitale (œil au beurre noir), les signes d’une parésie du nerf hypoglosse (la langue pendante), l’importance des troubles neurologiques (confusions, aphasies, etc.), mais aussi l’appartenance ethnique des victimes et des coupables, l’absorption ou non de potion magique et la présence ou non d’un casque sur la tête au moment du choc. Il faut être précis pour une analyse statistique fine !

Le constat est sans appel. Parmi les 704 cas de traumatismes crâniens retrouvés, 698 apparaissent chez des hommes. Dans les deux tiers des cas, les victimes sont romaines. Malgré tout, 120 Gaulois, 59 bandits ou pirates, 20 Goths, 14 Normands, 8 Vikings, 5 Britanniques et 4 extraterrestres comptent parmi les blessés.

Les coupables sont, dans 87 % des situations, des Gaulois. Astérix et Obélix contribuent à eux deux à 57,6 % des lésions crâniennes. Les légionnaires romains ont causé 32 des blessures et ne sont pas uniquement des victimes. Parmi les traumatisés du cerveau, 70,5 % portaient malgré tout un casque. Mais la violence du choc (puisque dans 98,8 % des cas, il s’agissait d’un coup porté, et seuls 8 cas d’étranglements ont été relevés) et la lanière mal attachée ont fait s’envoler la protection dans 87,7 % des situations.

Autre fait marquant : la majorité des traumatismes (83 %) sont intervenus consécutivement à l’absorption par le responsable d’une boisson décrite ainsi par les auteurs :

« Cette substance contient du gui et est supposée conférer une force surhumaine. En réalité, les personnages qui avalent cette potion magique avant de frapper causent des lésions cérébrales plus sévères. »

Cette image obtenue par scanner montre un traumatisme crânien. Le crâne a été déformé suite à un choc qui lèse certaines régions du cerveau. Il n'est pas toujours mortel mais peut entraîner de lourdes conséquences neurologiques. © Rehman et al., Wikipédia, cc by 2.0

Cette image obtenue par scanner montre un traumatisme crânien. Le crâne a été déformé suite à un choc qui lèse certaines régions du cerveau. Il n’est pas toujours mortel mais peut entraîner de lourdes conséquences neurologiques. © Rehman et al., Wikipédia, cc by 2.0

Justement, la gravité des traumatismes a été jugée grâce à l’échelle de Glasgow, établie dans les années 1970 par des scientifiques écossais. En tout, 390 d’entre eux sont sévères, contre 89 modérés et 225 cas bénins. Heureusement, aucun mort ni aucun dommage permanent n’est à signaler. Si la quasi-totalité des individus s’est remis en quelques minutes ou quelques heures, le druide Panoramix a montré des signes inquiétants d’aphasie et de désorientations qui se sont étalés sur plusieurs semaines. Tout a fini par rentrer dans l’ordre.

Ces données étonnent les scientifiques. Eux qui pensaient que les violences de l’Antiquité entraînaient des lésions cérébrales irréversibles ont été surpris, du fait également des méthodes diagnostiques et thérapeutiques nettement inférieures aux nôtres. Ils reconnaissent qu’il faut peut-être creuser davantage la piste de la potion magique pour comprendre les raisons d’une telle résistance. En effet, dans le gui, on retrouve de la lectine, dont on connaît les vertus pour soigner les tumeurs cérébrales. Peut-elle aussi réparer des traumatismes crâniens ?

Cela « nécessite d’être clarifié dans des études ultérieures ».

L’œil extérieur : les scientifiques ne manquent pas d’humour

Bien évidemment, cette étude menée avec tout le sérieux qui caractérise les scientifiques tend à rappeler qu’il faut aussi s’amuser. Au milieu de publications qui traitent toutes des différents problèmes et solutions rencontrés en neurochirurgie, un brin d’humour n’a jamais fait de mal.

L’article a d’ailleurs été bien accueilli dans le monde scientifique. Karl Schaller, un de leurs collègues de l’université de Genève, note tout particulièrement l’intérêt porté sur la lanière du casque bien trop rarement fixée, limitant l’efficacité des protections. Et de conclure que la prochaine étape serait de comparer avec d’autres bandes dessinées, pour voir par exemple si la Panthère rose fait preuve d’autant de violence…

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Une ancienne bibliothèque romaine découverte sous une ville allemande


À Cologne en Allemagne, des archéologues on trouver une vieille bibliothèque datant d’environ 1 800 ans. Ce sont les Romains qui l’auraient construite. Bien sûr, à cette époque, ce n’était pas des livres, mais des parchemins qui semblent absents de cette découverte.
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Une ancienne bibliothèque romaine découverte sous une ville allemande

 

ancienne bibliothèque Allemagne

Crédits : Musée romain-germanique de Cologne

par Brice Louvet

Sous le sol de Cologne en Allemagne, se cache probablement le rêve de chaque bibliophile : une ancienne bibliothèque romaine qui abritait autrefois 20 000 rouleaux. L’édifice a été bâti il y a environ 1 800 ans par les Romains. Il s’agirait ainsi de la plus vieille bibliothèque connue en Allemagne.

Les archéologues ont découvert la structure en 2017, alors qu’ils fouillaient le terrain d’une église protestante pour construire un nouveau centre communautaire. Considérant que Cologne est l’une des plus anciennes villes d’Allemagne – fondée en l’an 50 de notre ère -, il n’est pas surprenant qu’elle possède encore des structures datant de l’époque romaine. Cependant, les archéologues n’ont pas tout de suite compris qu’il s’agissait d’une bibliothèque, jusqu’à ce qu’ils trouvent des trous mystérieux dans les murs, chacun mesurant 80 cm sur 50.

Dirk Schmitz, archéologue au musée romain-germanique de Cologne, note que ces niches dans le mur étaient probablement des « placards pour les parchemins ». « Ils sont très particuliers aux bibliothèques – vous pouvez voir les mêmes dans la bibliothèque d’Éphèse » en Turquie. Impossible ici d’évaluer le nombre de parchemins contenus à l’époque dans cette ancienne bibliothèque, mais ça devait être « énorme », poursuit le chercheur. « Peut-être 20 000 ». Il poursuit : « À une époque où Cologne connaissait un important essor économique, le centre de la ville était construit autour de lieux qui cristallisaient l’éducation ».

Les chercheurs estiment que la bibliothèque avait, à l’époque, probablement deux étages et mesurait environ 20 mètres sur 9, avec un panneau devant chaque étagère pour en décrire le contenu. Une extension fut également ajoutée plus tard.

« Cette extension était probablement une alcôve où se dressait une statue de Minerve, l’homologue de la déesse romaine d’Athéna en Grèce », explique le chercheur.

Notons enfin que la communauté protestante a investi 1 million d’euros pour protéger les fondations, annonce le journal Kölner Stadt-Anzeiger. Elles seront intégrées au temple à venir et resteront accessibles au public et aux archéologues.

Source

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Glaces et sorbets : l’histoire d’une fraîcheur millénaire


Le sorbet date d’au moins 2000 ans, et c’était de la neige mélangé à du miel et des fruits en Chine, Chez les Arabes avait donné le nom de Chorbets, d’ou viens le de sorbet. Les Grecs et les Romains ont aussi fait leurs propres glaces, et c’est en Italie que débuta des nouveauté tel que la crème glacée et transporter en France, pour encore plus de nouveauté. Enfin les desserts glacés on traverser l’océan pour être aussi connu par l’Amérique
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Glaces et sorbets : l’histoire d’une fraîcheur millénaire

 

Glaces et sorbets : l’histoire d’une fraîcheur millénaire

Crédits : nolonely/stock.adobe.comLes sorbets ont vu le jour en Chine grâce à un savant mélange de jus de fruit, de neige et de salpêtre !

Rien de plus banal, maintenant, que de déguster à tout moment une glace ou un sorbet. Une appétence gourmande pour ces produits qui ne date pas d’hier puisqu’elle remonte à des temps ancestraux. Jusqu’à l’apparition de la réfrigération, au XIXème siècle, nos ancêtres ont dû accompli de véritables exploits pour satisfaire ce besoin de fraîcheur…

De la neige comme première sorbetière ?

La première sorbetière a aujourd’hui plus de 2000 ans ! En Chine, on préparait des sorbets en mettant des jus de fruits ou du vin dans des tonneaux sur lesquels on faisait couler un mélange de neige et de salpêtre (qui abaisse le point de congélation de l’eau). A la même époque, dans le monde arabe, on fabriquait, de la même façon, des chorbets (ou sharbet), boissons aux fruits glacées : c’est de là que vient le mot sorbet. La neige des montagnes, compressée dans des sacs, était transportée à dos de chameau et stockée dans des maisons construites pour cela. Dans l’Antiquité, à la cour d’Alexandre le Grand, on préparait des boissons glacées en mélangeant des fruits écrasés avec du miel et de la neige.

Cette technique se perpétua chez les Grecs au cours des siècles suivants. Elle fut ensuite reprise par les Romains qui n’hésitèrent pas à faire transporter, depuis les Alpes ou l’Etna jusqu’à Rome, des tonnes de neige tassée et des blocs de glace protégés par de la paille et des fourrures. A l’arrivée, neige et glace étaient enfouies dans des puits pour être conservées. Néron, empereur romain, régalait aussi ses invités de fruits écrasés avec du miel et de la neige, pratiques que Sénèque trouvait fort coûteuses. Combien de temps ces sorbets et fruits glacés ont-ils été consommés ? Les historiens restent muets sur le sujet. Il semble que ces préparations glacées aient perduré en Orient mais pas en Occident. Au XIIIème siècle, le marchand vénitien Marco Polo (1254 – 1324) aurait pour sa part rapporté en Italie le principe de la sorbetière chinoise. Et c’est ainsi que les Italiens auraient, à leur tour, fabriqué des sorbets… avant la crème glacée !

Des sorbets à la crème glacée italienne

On ignore en revanche le nom du pâtissier qui, au XVème siècle, en Italie, eut un jour l’idée de rajouter de la crème, transformant ainsi les sorbets en crèmes glacées. Ce qui justifie pleinement la primauté des Italiens en matière de gelati ! La gourmande Catherine de Médicis, qui s’en délectait quant à elle à Florence depuis son enfance, les fait mettre à sa table française après ses noces avec le roi Henri II de France, en 1533. Les familles royales européennes s’en entichent mais il faudra attendre le XVIIIème siècle pour que les crèmes glacées gagnent réellement du terrain. En effet, il faut de la glace vive – dépourvue de neige – venue de loin, pour les conserver et les stocks étaient rares et chers. La première glacière n’est créée à Paris qu’au XVIIème siècle : on y stocke la glace des étangs de la Bièvre, gelés pendant l’hiver. On en trouve aussi dans les châteaux comme Versailles ou Chantilly. Ce qui n’empêche en rien le développement de recettes de crèmes glacées. On doit la première trace écrite à Menon, dans sa Science du Maître d’hôtel confiseur (1750). Joseph Gilliers, le pâtissier du Roi Stanislas Leczinski (beau-père de Louis XV, gourmand et pour qui fut créé le Baba au rhum) publie aussi dans Le Cannaméliste Français (1751) plusieurs recettes de « neige », dont une d’artichaut (fonds blanchis, pistaches, orange confite, crème et sucre).

La folie des glaces au siècle des Lumières

Ces soufflés glacés au pain d’épice sont directement inspirés du célébrissime soufflé glacé Rothschild.

En 1689, le sicilien Francesco Procopio del Coltelli ouvre à Paris le premier café, Le Procope. Il y sert non seulement du café mais aussi plus de cent sorbets et glaces différents. Toute la bonne société parisienne s’y précipite, y compris les « dames de qualité », ce qui ne se faisait pas jusqu’alors. Et si elles n’osent quitter leur carrosse, un valet leur en apporte. En 1720, il invente les mousses glacées en ajoutant de la crème fouettée dans ses glaces : ces « glaces à la Chantilly » deviennent tout de suite à la mode. Au XVIIIème siècle, les glaciers se multiplient à Paris et la consommation s’étale désormais tout au long de l’année. Les glaces se servent dans des tasses ou en briques, moulées dans des fruits, des coquetiers, des verres.

Les « fromages glacés » apparaissent : en plus d’y avoir ajouté des jaunes d’œufs et supprimé la crème, ces derniers sont parfumés d’épices, de fruits, de chocolat, de café, de liqueurs.

Et comme le souligna à l’époque Pierre Jean-Baptiste Legrand d’Aussy, auteur de Histoire de la vie privée des Français (1782), « on trouva l’art de faire des fromages avec toutes les matières quelleconques qui s’employaient pour les glaces ; et alors la distinction cessa ».

On s’en fait livrer car les glaces de toutes sortes font désormais partie des desserts, différentes pour chaque type de repas ou de réception. Vers 1798, l’italien Tortoni crée un café à Paris très couru de tout le monde politique et intellectuel friand de ses biscuits et bombes glacés.

Les recettes d’entremets glacés ne cessent de se multiplier partout. Des cuisines de Carême sortent ensuite les premiers parfaits glacés et, vers 1820, le célébrissime soufflé glacé Rothschild. On invente aussi toutes sortes de moules : les plus branchés sont ceux en forme d’asperge avec une glace à la pistache, d’écrevisse (glace à la fraise) etc. La Révolution française ne tuera pas les glaces. Au contraire, elle les démocratise. Glacier devient alors une profession à part entière et les sorbetières envahissent les demeures françaises.

Quid des « Ice-Creams » aux Etats-Unis ?

En 1785, Thomas Jefferson, futur troisième Président des États-Unis (1801), est ambassadeur en France. Pris de passion pour ces glaces tellement à la mode, il rapporte avec lui des moules et une recette de glace à la vanille : six jaunes d’œuf, une demi-livre de sucre, deux bouteilles de crème et une gousse de vanille, cuits ensemble puis placés dans ce qui était alors appelée une « sarbottiere ». Pendant sa présidence, des desserts glacés sont alors systématiquement servis aux repas officiels de la Maison Blanche. En 1806, Frederic Tudor, homme d’affaire originaire de Boston surnommé Ice King (le roi de la glace), entreprend de collecter et de vendre la glace des lacs gelés. Et un peu plus tard, Nathaniel Jarvis Wyeth, entrepreneur ayant également participé au commerce de la glace, invente une une machine à découper la glace. En 1843, Nancy Johnson, de Philadelphie, imagine une sorbetière à manivelle qui est brevetée et commercialisée par William Young. La fabrication de glaces se développe vite : la première usine de crèmes glacées ouvre à Baltimore en 1851. Les Américains succombent aux Ice-creams et le célèbre Sundae voit le jour en 1892. Elles deviennent encore plus populaires avec l’apparition du cornet au début du XXème siècle, dont l’invention reste très controversée. Vient-il de Paris ou d’ailleurs ? Nul ne le sait. Quant à la barre glacée enrobée de chocolat, elle est lancée dans les années 1920.

Des glaces artisanales aux glaces industrielles

En France, au XIXème siècle, les glaces artisanales sont aussi devenues populaires mais surtout dans les classes sociales aisées : il faut de la glace vive, matière première chère, pour les fabriquer et les conserver. Ainsi, à l’époque, 40 glacières approvisionnent Paris : si l’on en manque pour cause d’hiver doux, on la fait venir de Norvège. En 1860, la première machine frigorifique est créée par l’ingénieur français Charles Tellier, la pasteurisation est découverte en 1865, et l’homogénéisation à haute pression par Auguste Gaulin, en 1899. Une série de découvertes et d’inventions qui ont participé à l’élaboration des glaces telles que nous les connaissons et consommons aujourd’hui. La première usine de crèmes glacées, inspirée du modèle américain, voit quant à elle le jour en 1924. Sorbets, glaces et desserts glacés se démocratisent. Les marques se multiplient alors et depuis, les artisans-glaciers ont pignon sur rue. Un savoir-faire qui se poursuit encore aujourd’hui avec des associations de parfums toujours plus étonnantes.

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En Allemagne, découverte d’un trésor sur le site d’un des plus grands désastres militaires de Rome


Une découverte en Allemagne d’un conflit entre les germanique et des légions romaines qui fut pour ces derniers un véritable enfer, une humiliation ultime pour la Rome Antique causé par la traîtrise par un gouverneur romain et un chef chérusque
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En Allemagne, découverte d’un trésor sur le site d’un des plus grands désastres militaires de Rome

 

deniers d'argent romains

Deniers d’argent romains du 1er siècle de notre ère découverts sur le site de la bataille de Teutoburg, en Allemagne.

CRÉDITS: VARUSSCHLACHT GGMBH MUSEUM UND PARK KALKRIESE

Bernadette ArnaudSpécialiste archéologie, anthropologie et histoire au magazine Sciences et Avenir

Un trésor monétaire de plus d’une centaine de pièces vient d’être mis au jour sur le site de la plus sévère défaite de Rome, en Germanie. Une catastrophe qui arrêta net la politique d’expansion impériale au-delà du Rhin.

C’est le théâtre d’un des plus grands désastres militaires romain. Là, dans les collines de l’actuelle Kalkriese en Westphalie (Allemagne), trois légions romaines et leurs troupes auxiliaires (25.000 hommes) furent totalement massacrées par des tribus germaniques en l’an 9 après J.-C. Et c’est précisément dans ce sol de Teutoburg, qui recèle encore de nombreux vestiges, que des archéologues allemands de l’université Louis-Maximilien de Munich (LMU) viennent de retrouver un spectaculaire trésor monétaire.

Fin mars 2017, une des monnaies romaines exhumées dans la forêt de Teutoburg. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

« Il s’agit de 102 deniers d’argent. Ce qui porte actuellement nos trouvailles à 220 monnaies du règne de l’empereur Auguste, sans compter les aurei* d’or exhumés l’an dernier », précise Marc Rappe, l’archéologue du musée de Kalkriese responsable des fouilles, contacté par Sciences et Avenir.

Comment ce pactole s’est-il retrouvé enfoui dans le sol ?

« Un légionnaire romain pris au piège aura sans doute voulu dissimuler rapidement sa fortune avec l’espoir de la retrouver à l’issue de la bataille… », imagine-t-il.

Aurei d’or provenant de Teutoburg. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Cette bataille vit s’affronter les légions de Publius Quinctilius Varus aux hommes d’une puissante coalition de peuples germaniques (Chérusques, Bructères..) conduits par Arminius. Son emplacement a été longtemps discuté. En effet, depuis le XIXe siècle, Teutoburg est outre-Rhin ce qu’Alésia est à la France : un mythe national longtemps manipulé à des fins politiques, assorti de fortes tensions entre localités, plusieurs d’entre elles s’étant disputé l’honneur d’avoir été le lieu de l’antique affrontement. Des discussions finalement closes en Allemagne depuis la fin des années 1980 avec la localisation définitive du site à Kalkriese au nord d’Osnabrück. Plus de 5500 vestiges d’objets romains et d’éléments d’équipements militaires y ont déjà été récoltés : des épées, des poignards, des pointes de javelots, des flèches, des fragments d’armure, des casques, – dont un extraordinaire masque facial en bronze que l’on peut admirer dans le musée de la ville. Sans oublier tout ce que pouvait transporter une armée en campagne : chaudrons, haches, clous, marteaux, amphores, etc.

Les archéologues de l’université Louis-Maximilien de Munich (LMU), en compagnie de Marc Rappe du Museum and Park Kalkriese, le responsable des fouilles, sur le site de Teutoburg (Allemagne), en avril 2017. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Le dernier livre Histoire des guerres romaines, de l’historien Yann Le Bohec (Taillandier, 2017), permet de revivre ces trois journées terribles qui virent la chute – et le déshonneur –  par la perte de leurs aigles, des légions romaines XVII, XVIII et XIX. Des nombres à jamais bannis ensuite des enseignes de Rome ! Deux hommes sont au cœur de cette tragédie sur fond de trahison : le gouverneur romain Publius Quinctilius Varus, légat consulaire commandant l’armée de Germanie, et Arminius, un chef chérusque. Ce dernier, qui avait obtenu la citoyenneté romaine et le rang de chevalier, s’était en fait secrètement rallié aux révoltés germains. Accompagnant les troupes impériales sur ces terres de Germanie qu’il connaissait bien, il avait ainsi conseillé à Varus d’emprunter un raccourci pour rejoindre ses camps d’hiver sur le Rhin, en traversant la forêt de Teutoburg.

Un conseil « d’ami » qui s’est révélé être en fait « une véritable souricière », écrit Yann Le Bohec.

Un des plus célèbres vestiges de la bataille de Teutoburg: un masque facial de cavalerie romaine. © Varusschlacht gGmbh Museum und Park Kalkriese

Les soldats de Rome se sont en effet retrouvés acculés dans une épaisse forêt. Parti en éclaireur, Arminius a en fait rejoint les Germains qui décident alors de passer à l’attaque. Lorsque les premiers bruits de combats parviennent aux oreilles du chef romain, Varus entraine son armée au cœur de la forêt pour porter secours à l’avant-garde… Le piège se referme : réparties en cohortes habituées à combattre en formation, les légions ne peuvent se déployer. Au milieu des arbres, cuirasses et boucliers gênent les légionnaires. En outre, impossible de manœuvrer les machines de guerre ! De leur côté, les Germains, dont Arminius a pris la tête, mènent des embuscades. Pris entre marais et collines d’où dévalent les combattants germains en flots continus, les soldats romains sont mis en pièces. Plus tard, les descriptions de l’historien romain Dion Cassius (155-235) raconteront que ceux qui étaient à l’arrière, ignorant les massacres à l’avant, continuaient à se jeter dans la gueule du loup. Le désastre est tel que Varus préfèrera se suicider plutôt que de tomber aux mains de ses ennemis. Et son nom sera à jamais associé au clades Variana, le « désastre de Varus ».

Le suicide de Varus, dans une illustration du XIXe siècle. © Leemage/AFP

« Vae victis… Malheur aux vaincus » !

Vécu comme un traumatisme, le désastre de Teutoburg porte un coup d’arrêt à la politique d’expansion impériale romaine. La légende raconte que l’empereur Auguste se réveillait la nuit en hurlant :

« Varus, rends-moi mes légions ! ».

 A la mort de celui-ci, le nouvel empereur Tibère envoya un nouveau corps expéditionnaire en Germanie. En l’an 15, revenant sur les lieux de la bataille, les légionnaires romains dont les croyances voulaient que les défunts connaissent une vie dans la tombe après la mort, découvriront horrifiés que pour les humilier un peu plus, les vainqueurs Germains avaient laissé les corps des 25.000 soldats pourrir sans sépulture…

« Vae Victis… Malheur aux vaincus » !

Germanicus, célèbre général romain envoyé par Tibère à la tête de huit légions fit inhumer sur place ce qui restait des dépouilles, dont beaucoup avaient été crucifiées et mutilées. Quant à Arminius, qui avait infligé à Rome l’une de ses pires défaites, il mourra assassiné en l’an 21… trahi à son tour par un proche!

*Aureus : (pluriel aurei ) ou denier d’or est une monnaie romaine. Son émission date de la République romaine, et sera régulière sous le règne de Jules César, puis d’Auguste (fin 1er siècle av.J-C.). Elle sera ensuite frappée pendant tout l’Empire romain. Un aureus d’or équivalait à 25 deniers d’argent, soit 100 sesterces. 

https://www.sciencesetavenir.fr

Du temps des Romains déjà, Londres était cosmopolite


Les squelettes ont une histoire à raconter si on les interroge. Pas besoin d’incantation, mais bien d’ADN pour nous informer couleur des cheveux, des yeux … et même de ses origines l’immigration pour s’installer dans une ville, un pays
Nuage

 

Du temps des Romains déjà, Londres était cosmopolite

 

Ville-monde par excellence, Londres était déjà cosmopolite du temps des Romains, révèle une étude du musée de Londres publiée lundi.

Des chercheurs ont analysé l’ADN de quatre squelettes montrant que les premiers habitants de la cité fondée il y a presque 2000 ans par les Romains avaient déjà des origines multi-ethniques.

Deux des squelettes appartenaient à des personnes nées hors de Grande-Bretagne: un homme dont le patrimoine génétique s’oriente vers l’Europe de l’Est. Et une adolescente aux yeux bleus, venant d’Afrique du Nord.

L’homme présentait des blessures au crâne qui suggèrent qu’il a été tué et ensuite jeté dans une fosse. Il avait les cheveux noirs et les yeux marrons. Comme l’adolescente, il souffrait d’une maladie parodontale.

Les deux autres squelettes venaient de personnes a priori nées sur l’île. Mais là aussi, les chercheurs ont trouvé des traces témoignant d’ancêtres originaires respectivement d’Europe du Nord et d’Afrique du Nord.

« On se doutait que le Londres romain était une ville cosmopolite et la science nous en donne aujourd’hui la certitude. Des gens nés sur place et d’autres venus de tout l’Empire romain échangeaient idées et cultures, comme dans le Londres contemporain », a commenté Caroline McDonald, spécialiste de la période au musée.

Associée à l’étude, l’Université de Durham a analysé les isotopes stables à partir de l’émail des dents. Une dent de chaque squelette a également été envoyée à l’Université McMaster au Canada pour établir la couleur des yeux et des cheveux de chacun, leur sexe et les maladies dont ont souffert les personnes concernées.

L’étude sur les quatre squelettes est présentée lors d’une exposition gratuite qui ouvre vendredi au musée de Londres.

« Pour la toute première fois, une étude permet d’avoir une photographie détaillée des habitants de Londinium », le nom romain de Londres, a souligné le musée.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Un trésor romain découvert au large de la Bretagne


Une épave de l’époque romaine retrouvée en Bretagne avait beaucoup de lingots qui avaient de la valeur pour les Romains, mais pas aujourd’hui
Nuage

 

Un trésor romain découvert au large de la Bretagne

Des tas de lingots d'étain gisant par le fond, en Bretagne.

Des tas de lingots d’étain gisant par le fond, en Bretagne.

Loïc Mangin

Une cargaison précieuse a été retrouvée dans une épave d’époque romaine au large de Roscoff, en Bretagne. Ce magot était constitué de près de 800 lingots d’une matière précieuse… pour les Romains : de l’étain.

Lorsqu’on compare les échanges maritimes de l’Empire romain avec l’Orient et ceux avec l’Occident, on se rend compte que ces derniers ne pesaient pas lourds dans la balance commerciale romaine. De fait, vers l’Ouest, l’essentiel des marchandises étaient transportées vers la Bretagne (l’actuelle Grande-Bretagne), conquise en 43 par l’empereur Claude. Il s’agissait surtout de ravitailler les armées cantonnées le long des murs d’Hadrien et d’Antonin, à la frontière avec l’Écosse. Et en retour ? Les navires rentraient-ils à vide d’outre-Manche, ou bien la Grande-Bretagne exportait-elle quelque chose vers Rome ?

La seconde hypothèse semble l’emporter. Elle a justement été confirmée par une découverte récente des archéologues du Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), rattaché au ministère de la Culture. Cet été, ils ont fouillé une épave romaine, repérée il y a 20 ans par des pêcheurs d’ormeaux à proximité de l’île de Batz, au large de Roscoff, dans le Finistère, et y ont mis au jour 800 lingots d’étain, ce qui représente la bagatelle de 5,5 tonnes !

Selon Olivia Hulot, la responsable des fouilles, l’embarcation, qui devait faire route vers Rome via le détroit de Gibraltar, daterait d’une période comprise entre le iie et le ive siècle. C’est la seconde épave romaine retrouvée en Bretagne, la précédente ayant été mise au jour en 1983 dans l’archipel des Sept-Îles, au large de Ploumanac’h, dans les Côtes-d’Armor. Datée de la même époque, la cargaison était cette fois composée de plomb (270 lingots pour un total supérieur à 20 tonnes).

Revenons à Roscoff. Les lingots sont d’une grande diversité de formes (ronds, ovoïdes, coniques, triangulaires…) et de poids. De fait, le plus léger pèse 500 grammes, contre 34 kilogrammes pour le plus lourd. Ils sont tous gravés, mais les inscriptions (lettres et symboles) ont souffert de leur long séjour dans la mer. On distingue néanmoins des A, des B, des M, ainsi que des demi-cercles et des traits disposés à la façon de rayons d’un soleil. Une étude approfondie de ces signes, ainsi que des analyses de la composition isotopique des lingots, renseigneront sur l’origine de la cargaison. Peut-être sont-ce les mines de Cornouaille, une région grande productrice d’étain connue depuis longtemps.

À quoi servait cet étain ? Sans valeur aujourd’hui, il était précieux au temps des Romains qui l’utilisaient pour fabriquer du bronze, matériau dont on faisait de la monnaie et des armes. De plus, 10 à 30 % des lingots sont constitués d’un alliage d’étain et de plomb qui a pu servir à la fabrication d’objets manufacturés, peut-être de la vaisselle. Cette découverte, avec celle de Ploumanac’h, met l’accent sur le rôle, plus important qu’on ne le pensait, des voies maritimes de l’arc Atlantique.

http://www.pourlascience.fr/

Les balles de frondes abandonnées de la XIXe légion


Les guerres ont toujours existé, mais au moins, ils étaient moins meurtriers qu’aujourd’hui. Des pierres de fontes ont été retrouver dans le temps des légionnaires Romains. C’est pierres étaient utilisées avec une fronde, on peut dire qu’aujourd’hui, nos armes sont beaucoup plus destructrices
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Les balles de frondes abandonnées de la XIXe légion

 

Les 81 balles de frondes en forme d'olive retrouvées à Haltern.

Les 81 balles de frondes en forme d’olive retrouvées à Haltern.

LWL/Burgemeister

François Savatier

Les archéologues fouillant le camp romain d’Haltern, en Allemagne, ont trouvé des balles de fronde en plomb. Un légionnaire les a sans doute jetées en évacuant le camp avec les restes de sa légion défaite par les Germains.

 

Cristiano64/François Savatier/PLS

Le camp de Haltern faisait partie du dispositif romain sur la Lippe. Dans leur tentative pour inclure dans l’Empire les terres comprises entre Rhin et Elbe, les Romains installèrent au moins sept camps sur la Lippe, qu’ils furent sans doute les premiers à aménager pour la rendre navigable. Ces camps furent tous abandonnés peu après la bataille de la forêt de Teutoburg, en 9 de notre ère.

Cristiano64/François Savatier/PLS

Un frondeur romain représenté sur la colonne de Trajan, à Rome. Il s’agit d’un fantassin léger armé d’un glaive et d’un bouclier, qui se sert de sa fronde sans doute temporairement. Le plus souvent, des frondeurs auxiliaires étaient placés en avant du rang et bombardaient l’ennemi avant le choc, puis se retiraient. Les projectiles, en forme de grosses olives, pesaient une soixantaine de grammes (du moins ceux de Haltern). Des expériences ont montré qu’un frondeur pouvait expédier sa balle à environ 130 mètres. À 10 mètres, les balles de frondes peuvent percer une plaque de contreplaqué de 5 millimètres d’épaisseur. La portée étant en rapport avec le volume de la balle, on comprend l’usage du plomb (d’une masse volumique quatre fois plus élevée que la pierre), qui même s’il était coûteux, était adapté à la fois au tir balistique et au tir tendu de précision.

Malgré leurs armures, les soldats sont souvent plus gênés par les balles rondes des frondes, qu’ils ne le sont par toutes les flèches des ennemis. Les pierres tuent sans mutiler le corps ni verser le sang. Il est bien connu que les Anciens employaient des frondeurs dans toutes leurs batailles. Il y a toutes les raisons d’instruire les troupes dans l’art de la fronde, et cela sans exception puisque la fronde ne peut être considérée comme encombrante…

Végèce, De re militari, fin du IVe siècle ou début du Ve siècle

Facile à emporter la fronde ? Oui, mais les balles de plomb, elles, sont lourdes. C’est sans doute ce qu’a pensé Fenestela, vieux soldat des légions romaines, lorsqu’il a jeté discrètement son sac de cuir rempli de six kilogrammes de « glands » — le nom que les soldats romains donnaient aux balles de fronde — dans une rigole du camp de Haltern, en Germanie. Un abandon passé inaperçu pendant près de 2000 ans, jusqu’à ce que l’équipe de Bettina Tremmel, archéologue du service d’archéologie du land de Westphalie, retrouve les 81 projectiles groupés en un petit tas.

Depuis 150 ans, 70 balles de frondes avaient déjà été retrouvées dans ce camp situé sur la Lippe, un affluent du Rhin courant sur 220 kilomètres, le long duquel les romains implantèrent pas moins de sept garnisons. Le grand camp de Haltern jouait manifestement un rôle logistique important, puisqu’il comprenait pas moins de cinq installations fortifiées, dont au moins un port (Hofestatt). Les romains l’abandonnèrent vers l’an 9 de notre ère, après que le chef Chérusque Arminius eut terrassé trois légions lors d’une bataille dans la forêt du Teutoburg. Le projet de faire de la Germanie en une province romaine, comme les Gaules, fut ainsi découragée pour longtemps. Depuis la découverte du camp de Haltern vers 1816, les découvertes d’objets romains s’y succèdent. Les archéologues allemands fouillent le site depuis 1899 !

Récemment, outre les balles de frondes, ils ont trouvé des résidus de fonderie en plomb de la taille d’une main, qui semblent être des déchets de fabrication de projectiles de plomb. Ainsi, ces balles de fronde auraient aussi pu être destinées à être refondues, comme l’étaient certainement les résidus. Dans ce cas, Fenestela ne les aurait pas abandonnées…

En réalité, nous ignorons si ce légionnaire était vraiment frondeur et s’il a vraiment jeté un sac de balles de fronde. Pour autant, nous avons appris par une assiette sur laquelle il a inscrit son nom qu’il a mangé à Haltern. Et nous savons aussi qu’il a fait partie de la 19e légion, l’une des trois légions anéanties lors de la bataille du Teutoburg, par l’inscription su sa tombe retrouvée à… Fréjus (Forum Julii) ! Le vieux soldat a donc vraisemblablement survécu à Teutoburg. Par ailleurs son nom – un surnom de légionnaire, sans doute –, proche du latin fenestra (fenêtre), signifie « petite fenêtre » signifie meurtrière. Un surnom qui irait bien à un frondeur, puisqu’ils étaient toujours postés derrière les meurtrières des forteresses pour les défendre lors des assauts. L’hypothèse de l’abandon des balles de fronde lors de l’évacuation du camp n’est pas infondée !

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DES ARMES CHIMIQUES UTILISÉES EN SYRIE IL Y A 1700 ANS


Depuis plusieurs semaines, on sent le monde en ébullition, entre autre avec l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il semblerait que malheureusement, ce procédé date de beaucoup plus longtemps que l’on croit
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DES ARMES CHIMIQUES UTILISÉES EN SYRIE IL Y A 1700 ANS

 

Sulphur / Bruce McAdam via flickr cc license by

Par Jean-Laurent Cassely

Alors qu’une intervention américaine —et française— pourrait être délenchée en représailles de l’attaque chimique de la banlieue de Damas par le régime syrien le 21 août dernier, un article de News Discovery révèle que l’usage d’armes chimiques est plus ancien dans la région qu’on ne le croit.

En 2009, le chercheur Simon James de l’université de Leicester s’est appuyé sur des fouilles menées à partir de 1920 et jusqu’en 1986 en Syrie pour établir que l’usage d’armes chimiques rudimentaires pourrait remonter à 1700 ans, écrit News Discovery.

Les faits se sont déroulés lors d’une bataille autour de l’an 256, opposant les Romains aux Sassanides. Originaires de Perse (Iran), les Sassanides ont regné sur une partie du Moyen-Orient et de l’Asie centrale jusqu’à l’invasion de la Perse par les Arabes en 651. Leur Empire s’étendait notamment sur une partie de l’actuelle Syrie.

Lors du siège d’un fort romain, leurs opposants auraient creusé des tunnels pour piéger leurs ennemis, qui auraient répliqué. Mais 20 corps de soldats romains ont été retrouvés coincés à l’intérieur. Les archéologues pensaient à l’époque qu’ils avaient été tués par l’effondrement des galeries souterraines. Sauf que des crystaux de souffre ont été retrouvés dans un pot près des corps. Les Sassanides auraient, pense James, placé des brasiers à des points stratégiques du tunnel, ajoutant le souffre et de l’asphalte pour les empoisonner leurs ennemis.

«Il paraît clair d’après les preuves archéologiques que les Perses sassanides en savaient autant sur l’art de la guerre et du siège que les Romains», déclare James sur le site de la BBC. On ignore en revanche comment les assaillants ont pu pénétrer dans la ville par la suite, les fortifications n’ayant pas été détruites.

En 429 avant notre ère, les historiens grecs ont raconté qu’au cours la guerre du Peloponnèse, les Spartiates avaient fait brûler de la résine de pin et du souffre durant le siège de Platée.

Mais la plus ancienne preuve archéologique de l’utilisation d’une arme chimique daterait de la bataille de Gandhara, royaume à cheval entre le Pakistan et l’Afghanistan. En 327 avant J.-C., les belligérants avaient lancé une boule de feu contenant de l’asphalte et du souffre.

http://www.slate.fr/