Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui


Je ne sais pas si Philae va finir son travail sur la comète Tchouri mais, nous pouvons que félicité l’agence européenne pour ce coup de maitre de poser un robot sur une comète en mouvement. En plus de cet exploit, Philae et Rosetta ont pu communiquer entre eux et informer les scientifiques de leur conversation Bref, c’est une année bien remplie avec succès
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Premier anniversaire pour Philae, Rosetta revient vers lui

 

Philae est un héros interplanétaire: au bout de... (PHOTO ARCHIVES ESA/AP)

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

PHOTO ARCHIVES ESA/AP

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

Le célèbre robot Philae fête jeudi son premier anniversaire sur la comète «Tchouri». La sonde européenne Rosetta lui a fait un beau cadeau en se rapprochant plus vite de lui, ce qui pourrait l’aider à reprendre contact avec la Terre et à se remettre au travail.

«Je suis à nouveau à environ 200 km de la comète. Cela améliore les chances d’avoir des nouvelles de Philae», a annoncé lundi Rosetta sur son compte Twitter animé par l’Agence spatiale européenne (ESA), alors que le robot-laboratoire est muet depuis quatre mois.

En un an, le duo a déjà fait nettement progresser la science des comètes.

Philae est un héros interplanétaire: au bout de dix ans de voyage comme passager de Rosetta, il a réalisé le 12 novembre 2014 une première historique en atterrissant sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, un exploit qui a tenu en haleine le monde entier.

Après plusieurs rebonds imprévus, il s’est stabilisé à l’ombre, entre deux falaises. Équipé de dix instruments, le robot a travaillé pendant 60 heures avant de s’éteindre faute d’un ensoleillement suffisant pour ses batteries solaires.

Il s’est réveillé à l’improviste le 13 juin, a établi plusieurs contacts avec la Terre, mais ne communique plus depuis le 9 juillet, laissant craindre qu’il ne soit partiellement endommagé.

Pour qu’il puisse entrer en contact avec Rosetta, celle-ci doit se trouver à moins de 200 km de la comète. Or, durant l’été, Rosetta s’était éloignée prudemment de Tchouri, qui rejetait de plus en plus de poussières à mesure qu’elle se rapprochait du Soleil.

Tchouri a été au plus près de notre étoile le 13 août, mais depuis elle s’en écarte et l’activité de la comète décroît.

«Il y a vraiment d’assez bonnes chances pour que nous puissions à nouveau établir un contact avec Philae. Disons 50/50», selon Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur à l’agence spatiale allemande DLR.

«Nous pourrions avoir quelques contacts avec le robot dès cette semaine. Mais c’est surtout à partir de fin novembre, début décembre, que nous espérons pouvoir redémarrer une série d’opérations scientifiques avec Philae», déclare à l’AFP Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique du robot.

Petits grains au four

Le but de la mission Rosetta, menée par l’ESA, est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d’années. Les chercheurs espèrent trouver des indices sur l’apparition de la vie sur Terre.

Philae a «permis de voir au millimètre près les grains à la surface» du noyau de la comète, déclare à l’AFP Nicolas Altobelli, scientifique à l’ESA.

Lors de son premier rebond, qui a soulevé un nuage de poussière, Philae a reniflé une série de composés volatils, dont plusieurs molécules organiques qui sont des «briques de la vie».

Ses instruments ont aussi mis en évidence la présence d’un matériau organique carboné à la surface, mais aussi sans doute dans le noyau cométaire.

«Il nous reste à poursuivre l’analyse de ce matériau. Comme il est très réfractaire (NDLR résistant), il faut le faire chauffer pour qu’il se fragmente et entre dans nos instruments», indique M. Bibring.

Certains des petits fours de Philae, situés à l’extérieur du robot, ont peut-être déjà capturé un peu de ce matériau qui pourrait être composé de macromolécules complexes.

S’il n’y avait rien dans les petits fours, il faudrait forer le sol pour les alimenter.

Il y a un an, Philae avait tenté un forage, mais cela n’avait rien donné. «Il faudrait tourner Philae de quelques degrés pour que la foreuse puisse toucher le sol, ce qui présente un certain risque», convient M. Bibring.

Rien ne pourra se faire sans une communication stable avec Rosetta.

«Il nous suffit d’avoir des contacts d’une dizaine de minutes par jour pour réaliser nos expériences.»

La comète s’éloignant du Soleil, les températures vont baisser peu à peu. «Nous avons jusqu’à fin janvier» pour tenter de faire travailler Philae, indique M. Bibring.

Ensuite Philae pourra prendre une retraite bien méritée, en attendant que Rosetta le rejoigne en septembre 2016 pour finir sa vie sur la comète.

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Philae va prendre un repos bien mérité sur la comète


L’ESA a dû passer par diverses émotions avec leur robot Philae, surtout quand ils ont cru qu’il ne pourrait émettre les données à cause de sa pile qui ne pouvait pas vraiment être rechargée par les panneaux solaires dû à sa position qui n’est pas idéale, sans parler qu’il n’a pu s’ancrer sur la comète. Mais cela à été au-delà des espérances.
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Philae va prendre un repos bien mérité sur la comète

 

 

Photo ESA / Reuters

La comète Tchourioumov-Guérassimenko, sur laquelle s’est posé le robot Philae.

Véronique Martinache / AFP

 

PARIS – Le robot Philae est désormais en veille sur la comète Tchouri, en attendant des jours meilleurs, mais avant de s’endormir, il a pu transmettre toutes les données scientifiques récoltées depuis son atterrissage historique.

Trois jours après son atterrissage très médiatisé – et quelque peu mouvementé – sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, à plus de 500 millions de km de la Terre, la batterie de Philae s’est déchargée, comme prévu.

Mais Philae a eu le temps de transmettre les données du forage réalisé la veille sur la comète.

«On a tout reçu. Tout s’est déroulé exactement comme prévu», a déclaré samedi à l’AFP le responsable scientifique de l’atterrisseur, Jean-Pierre Bibring.

«On a même pu faire la rotation pour optimiser la réception de la lumière sur les panneaux solaires», a ajouté M. Bibring dans un entretien téléphonique depuis le centre de contrôle de Philae à Cologne (Allemagne).

Cette manoeuvre vise à préparer l’avenir : Philae, qui s’est posé à l’ombre entre des rochers, peut espérer sortir de son hibernation lorsque la comète s’approchera du soleil dans quelques mois, permettant à ses batteries de se recharger.

«L’atterrisseur de Rosetta a achevé sa première mission scientifique après 57 heures sur la comète», a indiqué l’Agence spatiale européenne (ESA) dans un communiqué.

«C’est un énorme succès. Toute l’équipe est ravie», a déclaré Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur au DLR, l’agence spatiale allemande.

Les premiers résultats scientifiques pourraient être publiés dans les prochaines semaines.

Philae est maintenant «en mode veille», en attendant que son second système de fourniture d’énergie, des batteries rechargeables grâce à de petits panneaux solaires, puisse éventuellement prendre la relève.

Il est aujourd’hui un peu dans la situation d’un téléphone portable dont la batterie serait déchargée: il ne fonctionne plus, mais il n’est pas mort.

«L’important c’est qu’on puisse survivre jusqu’à des moments meilleurs», a souligné M. Bibring.

«Différent de ce qu’on imaginait»

Rosetta va continuer de tenter de renouer le contact à chaque fenêtre de communication avec Philae.

«Les communications radio avec Philae sont possibles jusqu’à environ 60 à 100 km et peut-être au-delà», a précisé Andrea Accomazzo, directeur de vol de la mission Rosetta, dans un échange de mails avec l’AFP.

Les scientifiques sont en tout cas déjà extrêmement satisfaits.

«On a terminé cette première phase absolument fabuleuse et rien ne ressemble à ce qu’on avait prévu. Ca nous donne très envie de continuer à l’explorer», a déclaré Jean-Pierre Bibring.

«On travaille, on n’arrête pas, c’est fabuleux. Un seul mot, c’est fabuleux», s’est-il enthousiasmé.

«On s’aperçoit que c’est de plus en plus différent de ce qu’on imaginait, c’est fantastique», a-t-il encore dit, refusant cependant d’en dévoiler plus.

«Les résultats de Philae sont extraordinaires», avait estimé vendredi Marc Pircher, le directeur du CNES, l’agence spatiale française, à Toulouse. «80% du travail du robot a été fait», avait-il assuré.

Sa feuille de route était notamment de trouver dans le sol cométaire des molécules organiques ayant pu jouer un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre, les comètes étant les objets les plus primitifs du système solaire.

Mais Philae a aussi radiographié l’intérieur de la comète, étudié son magnétisme, fait des images du sol, analysé les molécules complexes dégagées.

Quant à Rosetta, plus de 6,5 milliards de km au compteur depuis son lancement en 2004 dans l’espace, elle est repartie sur une orbite à 30 km autour de la comète. Elle devrait revenir à une orbite à 20 km le 6 décembre et continuer à étudier la comète au fur et à mesure qu’elle devient plus active en se rapprochant du soleil.

Dans les prochains mois, Rosetta prendra ses distances vis-à-vis de Tchouri, mais réalisera une série de survols qui la mèneront jusqu’à 8 km du centre du noyau. 80% du programme scientifique de la mission reposent sur ses épaules, contre 20% pour le robot Philae.

Tchouri sera au plus près du soleil le 13 août prochain, mais la mission Rosetta est programmée jusqu’à fin décembre 2015.

L’histoire des deux aventuriers mise en scène par l’ESA a d’ores et déjà conquis le public: Rosetta compte 264 000 abonnés sur son compte Twitter, et Philae 350 000 fidèles.

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Philae va à son tour sortir de son hibernation


Vous connaissez Philae ? Un robot qui joue à la Belle au bois dormant, mais qui bientôt va se réveiller pour aller travailler jusqu’à sa mort à la manière d’Icare. Espérons que tout se passera bien pour mieux connaitre sa comète d’accueil et la transmettre aux Terriens que nous sommes
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Philae va à son tour sortir de son hibernation

 

Philae est éteint depuis plus de trois ans,... (Photo AFP)

Philae est éteint depuis plus de trois ans, pour réduire au minimum sa consommation.

PHOTO AFP

VÉRONIQUE MARTINACHE
Agence France-Presse
Paris, France

Un peu plus de deux mois après le réveil de la sonde européenne Rosetta, c’est au tour de son passager, le robot Philae, de sortir de l’hibernation pour préparer son atterrissage sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko.

Lancée dans l’espace en 2004, Rosetta a repris ses esprits comme prévu le 20 janvier, après deux ans et demi de coma artificiel. Depuis elle poursuit sa route vers la comète, une boule de glace d’environ 4 km de diamètre, qu’elle doit escorter vers le Soleil.

Mardi, Rosetta se situait à 664 millions de kilomètres de la Terre et à 4 millions de km de sa cible.

Rosetta a comme passager Philae, un petit robot de 100 kg bardé de 10 instruments scientifiques, qui doit se poser sur la comète, une première dans l’histoire de l’exploration spatiale.

Philae est éteint depuis plus de trois ans, pour réduire au minimum sa consommation. Seule sa température était contrôlée, «exactement comme un animal qui hiberne», explique Philippe Gaudon, chef du projet CNES (Agence spatiale française) de la mission Rosetta.

Vendredi, fini de dormir. «On va réveiller le logiciel de vol central, un peu comme on rallumerait un PC éteint pendant trois ans».

Philippe Gaudon est confiant. «L’atterrisseur a été conçu pour ça», assure-t-il.

C’est le Centre de Contrôle de Cologne (LCC) qui aura la charge de cette phase, tandis que le SONC (Science Operation and Navigation Center), à Toulouse, calculera les trajectoires permettant à Philae de se poser en toute sécurité et suivra les opérations scientifiques.

À partir du 10 avril, les dix instruments de Philae vont être réveillés à leur tour les uns après les autres. Les scientifiques auront trois semaines pour vérifier leur bon fonctionnement.

Coup de chaud

En mai commenceront les manoeuvres de freinage de Rosetta pour son approche de la comète.

«Début juillet Rosetta sera à peu près à 50 000 km de la comète, début août, elle ne sera plus qu’à 150 km», précise Philippe Gaudon.

Dès que les instruments de Rosetta commenceront à observer la comète, début juillet, la procédure de choix du site d’atterrissage va démarrer.

«On va déjà avoir une idée de son apparence, de sa forme, de sa rotation, puis après de son relief, de manière de plus en plus précise», explique Philippe Gaudon.

Le grand saut pour Philae est prévu pour le 11 novembre. «Une opération délicate, difficile et automatique», résume l’ingénieur.

Pour larguer son passager, Rosetta, qui sera sur une orbite «sûre» à 30 km de la comète, devra se rapprocher au plus près, entre 2 et 3 km. Au contact de la comète, le petit robot devra s’ancrer, grâce à deux harpons, sur un sol dont on ne connaît pas la nature.

Une fois bien en place, si tout s’est bien passé, Philae pourra commencer à travailler, avec une espérance de vie de 4 à 6 mois. Au fur et à mesure que la comète se rapprochera du Soleil, l’engin sera en effet exposé à un coup de chaud fatal.

Mais les scientifiques espèrent bien avoir le temps d’explorer le noyau de la comète «sous toutes ses coutures». Des caméras donneront des images du paysage. Des microscopes et des spectromètres de masse diront quels sont les composants du sol. Philae pourra forer jusqu’à 25 cm de profondeur.

Les scientifiques attendent beaucoup notamment de l’exploration des molécules complexes, «celles qui seraient à l’origine de la vie sur Terre», explique Philippe Gaudon.

Dans l’hypothèse où Philae ne se rallumerait pas ou raterait son atterrissage, la mission se poursuivrait avec le seul orbiteur qui, lui, a été conçu pour fonctionner y compris quand la comète passera au plus près du Soleil, en août 2015.

«On veut connaître la comète sur la durée», souligne Philippe Gaudon. Au moins jusqu’en décembre 2015, a prévu l’Agence spatiale européenne (ESA).

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