Ces deux momies incas ont été enterrées vêtues de robes empoisonnées


Deux momies au Chili qui date d’environs 500 à 600 ans. Deux jeunes filles incas, qui auraient été sacrifiées. Les archéologues avaient remarqué une poudre, qui fut plus tard identifier comme un poison mortel. Elle provient d’une espèce de piment qui contient du mercure, ce qui est plutôt rare d’utiliser du poison pour un sacrifice.
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Ces deux momies incas ont été enterrées vêtues de robes empoisonnées

 

Crédits : Museo Regional de Iquique

par  Mehdi Karam

 

En 1976, sur la montagne Cerro Esmeralda au Chili, les sépultures de deux jeunes filles âgées de 9 et 18 ans ont été retrouvées. Celles-ci avaient, il y a supposément entre 500 et 600 ans, fait l’objet d’un capacocha, rite sacrificiel inca qui impliquait des enfants.

Au sein de leur sarcophage se trouvaient de précieux biens funéraires, tandis que les deux jeunes filles portaient une robe d’un rouge profond. Toutefois, un élément a intrigué les scientifiques pendant près de 40 ans : un saupoudrage, d’apparence toxique, recouvrant l’intégralité des corps. Le 25 mai dans la revue Archaometry, les chercheurs de l’université de Tarapacá affirment avoir trouvé la nature de cette poudre : il s’agirait de cinabre, pigment rouge sang composé de sulfure de mercure, redoutable poison qui n’a rien à envier à l’arsenic.

C’est la première fois qu’une sépulture retrouvée dans la région contient un tel minéral. Si nous sommes au fait de la signification exacte du capacocha, pratiqué pour commémorer les événements importants de la vie de l’empereur inca, mettre fin à la sécheresse ou encore implorer les dieux, rien ne justifie la présence de cinabre.

Surtout que, comme l’écrivent les chercheurs, l’hématite est une espèce minérale plus courante au Chili, tandis que « le cinabre est une offrande funéraire spéciale et d’origine étrangère ».

Selon les chercheurs, la présence du minéral varie en fonction d’une question : les Incas étaient-ils au fait de sa toxicité ?

Si oui, il se pourrait qu’il ait été saupoudré comme « dissuasion ou punition pour des pilleurs de tombe ». 

Car le cinabre, c’est du sérieux. À peine inhalée, sa poussière provoque l’empoisonnement au mercure. Quoi qu’il en soit, en attendant de déterminer l’histoire exacte derrière l’utilisation du cinabre, cela permet d’alerter les archéologues opérant dans la région : toujours prendre ses précautions avant d’ouvrir un sarcophage inca.

Source : Archaometry

http://www.ulyces.co/

Un gaz mortel s’échappait de la porte des Enfers


La porte de l’enfer en Turquie a servi de sacrifice pour Pluton, le roi de l’enfer dans l’Antiquité. A cet endroit les prêtres sacrifiaient des animaux en les assommant sans pour autant être incommodé par les émanations mortelles du dioxyde de carbone. D’ailleurs, les oiseaux et insectes en meurent s’ils passent dans les parages
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Un gaz mortel s’échappait de la porte des Enfers

Hiérapolis

Ruines de l’ancienne Hiérapolis, dans l’actuelle Turquie.

CRÉDITS: ALEXEI DANICHEV/ RIA NOVOSTI/AFP

Par Bernadette Arnaud le 21.02.2018 à 16h52

Des émanations toxiques de dioxyde de carbone ont été mesurées dans le temple romain de Pluton, dieu des Enfers, à Hiérapolis (Turquie). Dans l’Antiquité, elles avaient servi à sacrifier des animaux lors de rites mystérieux.

Enfer et radiations ! À Hiérapolis, près de Pamukkale en Turquie, le Plutonium, sanctuaire romain dédié à Pluton, roi des Enfers, n’était pas pavé de bonnes intentions… mais plutôt d’ossements d’animaux ! Des bêtes  sacrifiées à la plus redoutée des divinités par un procédé mystérieux. Il y a 2200 ans, les fidèles, installés sur des gradins de pierre, pouvaient assister à un étrange spectacle. Quand les animaux escortés par des prêtres approchaient de  » l’entrée des Enfers « , une petite porte de pierre, les animaux mouraient d’un coup, sans le moindre contact, tandis que les officiants ressortaient indemnes… Par quel miracle ? À l’instar de Pline l’Ancien qui avait évoqué ce prodige, le géographe grec Strabon (65 avant J.-C.-25 après J.-C.), était persuadé que c’est parce qu’ils étaient castrés que les prêtres eunuques* du culte local de Cybèle échappaient à la mort (lire ci-dessous). La vérité, est bien plus prosaïque.

Prise de mesures sur l’ancien site du Plutonium de Hiérapolis, en Turquie. Crédits: Hardy Pfanz

Profitant d’un phénomène naturel rare, les Romains avaient en fait dressé ces temples sur des failles géologiques dégageant du dioxyde de carbone CO2. Un nuage concentré de dioxyde de carbone asphyxiait tous ceux qui inhalaient le gaz. Une équipe de recherche dirigée par le volcanologue Hardy Pfanz, de l’université de Duisburg-Essen en Allemagne, s’est rendue sur le site de Hiérapolis pour analyser le potentiel meurtrier de l’antique Plutonium mis au jour en 2011. Dans un article publié dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences, les scientifiques expliquent de quelle façon, à l’aide d’un analyseur de gaz portatif, ils ont mesuré la teneur des gaz s’échappant de la « porte des enfers ». Dans le temple de Pluton et la petite grotte située au-dessous (où les concentrations de CO2 très élevées continuent de tuer oiseaux, insectes et petits mammifères), ces relevés géochimiques ont surtout permis d’établir que les concentrations de gaz censées refléter le souffle hadéen (d’Hadès, nom grec de Pluton), évoluaient en fonction des heures de la journée.

Petites victimes actuelles des émanations de dioxyde de carbone, à proximité de l’ancien sanctuaire du Plutonium de Hiéropolis. Crédits: Hardy Pfanz

Dans cette région de Turquie à la sismicité très active, la fissure profonde située sous le Plutonium émet en continu du dioxyde de carbone sous la forme d’un brouillard. Si dans la journée, la chaleur de l’astre solaire dissipe les gaz, la nuit, et à l’aube, le CO2 plus lourd que l’air forme une nappe flottant au-dessus du sol, d’une quarantaine de centimètres d’épaisseur. Sa densité suffirait à tuer un être humain, selon les spécialistes.

« Les prêtres eunuques ont probablement fait leurs sacrifices le matin ou le soir, quand la concentration de gaz était la plus élevée », estiment les experts.

Grâce à leur haute taille, en se protégeant le nez, ou en interrompant momentanément leur respiration, les prêtres se soustrayaient aux inhalations toxiques, à l’inverse des animaux (parmi lesquels des bœufs), asphyxiés en quelques minutes. Un pouvoir que l’assistance  devait attribuer aux puissances surnaturelles chtoniennes.

Prêtres de Cybèle

Cybèle entre deux lions. Crédits: Jean Bernard/AFP

La pratique de la castration a existé en Europe dès l’Antiquité chez les Grecs et les Romains. Aux époques les plus anciennes, elle concernait essentiellement le domaine religieux et les cultes dits à mystères, comme celui de la déesse phrygienne Cybèle. Pour entrer au service de la déesse, les corybantes, prêtres également appelés “galles” ou “galli”, pratiquaient des rituels d’auto-castration, dits sanguinaria.

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Un aventurier se fait piquer par la fourmi qui inflige la pire douleur du règne animal


Ce n’est pas la première fois qu’on voit ce genre d’expérience extrême, même des documentaires ont été fait sur cette fourmi et d’une tribu en Amazonie qui se font piquer volontairement pour un rite de passage. Mais, aujourd’hui, ce genre d’expérience par des aventuriers est un fou à mon avis, car ils savent que cela est vraiment douloureux par ceux qui ont passé avant eux
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Un aventurier se fait piquer par la fourmi qui inflige la pire douleur du règne animal

 

Repéré par Jean-Laurent Cassely

Le procédé commence à être connu, mais reste divertissant pour les spectateurs.

La fourmi du genre Paraponera est communément appelée fourmi balle de fusil parce que sa piqûre est si douloureuse qu’on la compare… à une balle de fusil ou de revolver. Coyote Peterson, aventurier, animateur de télévision et habitué des expériences extrêmes, a donc voulu montrer face caméra ce que ça faisait d’être mordu par l’insecte connu pour infliger la douleur la plus intenable du règne animal.

La vidéo est en elle-même une performance, tant l’homme parvient à faire monter la pression durant une dizaine de minutes d’approche de la malheureuse fourmi qui, vaquant à ses occupations dans une forêt du Costa Rica, n’est pas irrésistiblement attirée de prime abord par la chair du présentateur.

À force de malice et d’insistance et après une première tentative ratée (10 minutes 30 secondes sur la vidéo), il finira par obtenir la piqûre redoutée et recherchée (à partir de 12 minutes 30 secondes) en attrapant la fourmi à l’aide d’un petit forceps et en la posant sur son bras…

Filmer sur YouTube sa souffrance après une piqûre auto-infligée de fourmi balle de fusil est devenu une sorte de rite de passage, un marronnier Internet au même titre que l’instagram de burger, quoique réservé à une population d’internautes plus jusqu’au-boutiste dans sa quête d’attention. L’une des plus pathétiques est celle d’un comédien australien qui se prête au jeu un peu usé de l’ethnologie télévisée avec une tribu amazonienne dont il teste les rites. Parmi ceux-ci, figure donc la piqûre de fourmi, ici dans une variante intéressante: des gants à enfiler, à l’intérieur desquels ces fourmis sont insérées.

En 2008, déjà, un candidat à la souffrance ultime était filmé lors du rite de la piqûre par la chaîne Discovery.

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Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes


Cela promet d’être une belle exposition au Musée des Civilisations à Gatineau. Le thème des Vikings pour apprendre un peu mieux ces ancêtres scandinaves.
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Les Vikings, au-delà des clichés et des mythes

 

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Un texte de Catherine François

Ils sont les ancêtres des peuples scandinaves et leur civilisation a régné sur ces terres nordiques de 750 à 1100 après Jésus-Christ. C’est pour nous les faire découvrir en les présentant sous un autre jour, hors des clichés et mythes auxquels ils sont associés, que cette exposition nous est offerte au Musée canadien de l’histoire à Gatineau.

Tout d’abord, il paraitrait que le mot « Viking » n’identifiait pas au départ des populations, mais plutôt des activités, comme aller faire du commerce ou aller faire la guerre. On disait alors qu’on allait faire « viking ».

Ensuite, parcourir cette exposition nous permet de déboulonner certains mythes sur ces fameux Vikings que l’on associe spontanément au féroce guerrier moustachu avec un casque à cornes. Eh bien non, les casques des Vikings n’avaient pas de cornes!

Aucun des rares casques retrouvés lors de fouilles ne portait de cornes. Par contre, oui, les Vikings étaient un peuple de guerriers et de conquérants. Ils partaient en exploration à bord de leurs célèbres drakkars et ils sont allés loin, en Afrique du Nord, en Orient, et jusqu’aux côtes de Terre-Neuve.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

De leurs expéditions, ils ramenaient des esclaves et des objets que les artisans vikings transformaient avec adresse. Car l’artisanat était très développé : orfèvrerie – bijoux finement ciselés en argent, perles semi-précieuses -, travail du fer, du fer forgé et du bronze avec, bien sûr, les armes pour les guerriers, travail du bois et fabrication de cornes, de loupes, de vêtements colorés en lin et en soie.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Une civilisation raffinée

Quand on se promène dans cette exposition, on réalise que la civilisation viking était raffinée. Ils prenaient soin d’eux, de leur hygiène et de leur apparence et ils aimaient les vêtements colorés.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Et dans cette société d’artisans, de commerçants et de paysans, les femmes tenaient une place importante.

« Elles s’occupaient de la ferme, d’élever les enfants. Elles avaient le droit d’hériter et elles avaient aussi le droit de divorcer », explique Bianca Gendreau, gestionnaire au Musée canadien de l’histoire.

Voilà qui pourrait expliquer en partie pourquoi les sociétés des pays nordiques sont parmi les plus égalitaires dans le monde entre les hommes et les femmes. On a notamment retrouvé dans les tombes de femmes issues de l’aristocratie des bijoux attestant de leur rang dans la société, ainsi que des clés en bronze ou en argent qui symbolisaient leur statut et le fait qu’elles régentaient l’ensemble de la vie domestique et la vie dans les fermes, qui étaient au cœur de la société.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Rites et croyances vikings

Les femmes étaient aussi présentes dans la mythologie viking. Frigg était la femme du puissant Odin et sur le champ de bataille se promenaient les « Valkyries », qui décidaient qui, des guerriers en train de combattre, allaient survivre ou allaient rejoindre le « Valhalla », le paradis où règne Odin.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Les Vikings cultivaient leurs propres cultes, alors que le christianisme commençait à s’implanter dans ces régions, avant de devenir la religion dominante en 1100.

Les drakkars

Peu de bateaux drakkars ont été retrouvés intacts. On présente donc dans l’exposition une sorte de squelette avec les rivets qui composaient ces légendaires navires

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Le visiteur peut aussi s’amuser à construire virtuellement un drakkar, une opération qui était complexe et demandait de nombreux matériaux, dont du bois, bien sûr, mais aussi du fer pour les rivets, du lin et de la laine de mouton pour les voiles et des crins de chevaux.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

À noter que les Vikings étaient des marins exceptionnels, car ils naviguaient sans instruments, se fiant uniquement à leur connaissance des marées, des vents, des courants, des astres et des conditions météorologiques. Des connaissances qui se transmettaient de génération en génération.

Photo : Radio-Canada/Catherine François

Interactive afin de plaire aux jeunes visiteurs, l’exposition est le fruit d’un partenariat avec le Musée de l’histoire de Stockholm (Statens historika museet) et a déjà été présentée dans plusieurs capitales dans le monde. Une bonne occasion de découvrir cette civilisation qui a imprégné les sociétés des pays nordiques, en laissant également des traces partout où ils sont passés.

http://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Le tatouage, toute une histoire


Le tatouage n’a pas toujours été une mode, une tendance. Il s’est retrouvé gravé sur la peau des gens pour différentes raisons, volontairement ou non. Aujourd’hui, cependant, ceux qui se font tatouer doivent faire appel a des professionnels reconnus pour éviter les mauvaises surprises autant par le dessin que pour la santé
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Le tatouage, toute une histoire

 

tatouage

Séance de tatouage rituel aux îles Samoa, en 1877.Photo : MARY EVANS/SIPA

À l’origine, le tatouage était un signe d’appartenance à un peuple. Popularisé par les populations marginales durant le XXème siècle, il est aujourd’hui devenu plus esthétique et touche beaucoup plus de monde.

 

Pratique universelle et ancestrale, le tatouage fait partie des coutumes de nombreux peuples. Les plus anciennes traces auraient été retrouvées sur un homme mort il y a plus de 5000 ans. Il arborait des petits traits parallèles, probablement pour leurs vertus considérées comme thérapeutiques.

Rite initiatique, signe d’identité ou marque protectrice chez les Celtes, les Japonais, les Egyptiens ou les Polynésiens, le tatouage avait presque fini par disparaître des traditions tribales au fil des siècles. Mais au XVIIIe siècle, il revient sur la peau des marins, inspirés par les coutumes tahitiennes découvertes dans le Pacifique par James Cook.

Le marquage des prisonniers

L’usage se propage alors en Occident et devient l’apanage des marginaux, notamment dans les prisons. Puis, peu à peu, les techniques ont évolué et la pratique s’est professionnalisée, permettant aux premières boutiques d’ouvrir à la fin du XIXe siècle. Mais le tatouage n’a pas toujours été choisi et fut parfois imposé en guise de punition.

Par exemple, dès l’Antiquité, les esclaves sont tatoués comme le bétail pour indiquer leur propriété. Cette pratique est d’ailleurs encouragée par le Code noir qui réglemente l’esclavage au XVIIIe siècle. Lors de la seconde guerre mondiale, ce sont les prisonniers du IIIe Reich, notamment les juifs, qui sont tatoués de force par des numéros permettant leur identification tout en appuyant leur déshumanisation.

Le phénomène « mauvais garçons »

En 1891, à New York, Samuel O’Reilly invente la première machine à tatouer électrique. Celle-ci fait souffler un vent de modernité sur la pratique du tatouage et le professionnalise un peu plus. En Europe, les premiers studios de tatouage ouvrent leurs portes au milieu du XXe siècle mais ne se généralisent qu’à partir des années 70. Ce sont alors les « mauvais garçons », bikers, rockers ou punks, qui sont touchés par le phénomène de la pigmentation de l’épiderme.

Autrement dit, une population marginale qui choisit d’en faire un signe de rébellion et de protestation. C’est au cours des années 90 que le tatouage devient finalement un phénomène de mode, revêtant une dimension plus esthétique. Les amateurs de décorations corporelles sont alors de plus en plus nombreux.

Une démarche artistique et populaire

Les boutiques se multiplient rapidement, passant par exemple de 15 boutiques en France au début des années 80 à plus de 2000 aujourd’hui. La popularisation de cette pratique a permis au matériel et aux techniques d’être considérablement améliorés. Les conditions d’hygiène sont aujourd’hui très encadrées par le code de la santé publique. Le tatouage devient plus sûr et plus sain. Le perfectionnement des graphismes et de la dimension artistique a fait évoluer les mœurs permettant à tout un chacun de se faire tatouer quasiment ce qu’il souhaite, transformant certains tatoués en véritable œuvre d’art.

Au fil des siècles, le tatouage est devenu tendance. Si sa pratique et sa symbolique ont considérablement évolué, la raison pour laquelle on choisit d’être tatoué reste sensiblement la même : se démarquer par une démarche artistique.

http://www.metronews.fr/