Une «petite Pompéi» découverte dans le sud-est de France


Une autre page d’histoire renaît de ses cendres. Ces luxueuses demeures au sud-est de la France datent de l’Antiquité. Les archéologues l’appellent la petite Pompéi, car ce site qui a été bien conservé suite a des incendies successifs.
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Une «petite Pompéi» découverte dans le sud-est de France

 

Des archéologues ont découvert de luxueuses demeures et... (PHOTO JEAN-PHILIPPE KSIAZEK, AFP)

Des archéologues ont découvert de luxueuses demeures et de vastes espaces publics très bien conservés à Sainte-Colombe, dans le sud-est de la France.

PHOTO JEAN-PHILIPPE KSIAZEK, AFP

 

MYRIAM CHAPLAIN RIOU
Agence France-Presse
SAINTE-COLOMBE

C’est un «site exceptionnel», «une petite Pompéi» sur les rives du Rhône dans le sud-est de la France, s’enthousiasme l’un des archéologues après la découverte de luxueuses demeures et vastes espaces publics très bien conservés.

«Il s’agit sans doute de la fouille la plus exceptionnelle de l’époque romaine depuis 40 ou 50 ans. Nous avons une chance inouïe», ajoute Benjamin Clément.

Il est le responsable scientifique de cette opération d’archéologie préventive, préalable à la construction d’immeubles à Sainte-Colombe, sur la rive droite du fleuve.

Et c’est un faubourg entier de la Vienne romaine, qui s’étendait dans l’Antiquité de part et d’autre du fleuve, qu’ils ont découvert.

Le site occupé pendant trois siècles est remarquable à plus d’un titre: par sa superficie de près de 7000 mètres carrés en milieu urbain, ce qui est très rare, par la diversité des vestiges et par leur état de conservation, résume Benjamin Clément.

«Ce sont des incendies successifs qui ont permis de conserver tous les éléments en place quand les habitants ont fui la catastrophe, transformant le secteur en une véritable petite Pompéi viennoise», s’exclame-t-il.

Ainsi, le feu a fait s’effondrer le premier étage, le toit et la terrasse d’une somptueuse demeure entourée de jardins, datant de la 2e moitié du Ier siècle et baptisée la Maison des Bacchanales, en raison d’une mosaïque au cortège de bacchantes et de satyres entourant un Bacchus. Les étages effondrés ont été préservés, le mobilier abandonné sur place.

Le faste de la maison avec ses balustrades, les décors de ses mosaïques, ses pavements de marbre, son réseau hydraulique, évoquent aux archéologues un riche marchand venu d’Orient. Et le sinistre qui l’a ravagée est pour eux une bénédiction:

«on va pouvoir restituer cette maison du sol à la toiture, comme à Pompéi ou Herculanum», se réjouit M. Clément.

Après plusieurs autres, une superbe mosaïque préservée dans sa quasi-totalité, dans la maison de Thalie et Pan, est déposée avec mille précautions en ce début de semaine. On y voit Thalie, les fesses dénudées, kidnappée par un Pan lubrique.

Elle devrait être restaurée à l’atelier du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal – Vienne, tout proche, et faire en 2019 l’objet d’une exposition temporaire, précise le céramologue Bertrand Bonaventure, responsable d’opération chez Archeodunum, entreprise spécialisée dans l’archéologie préventive.

«Autoroute A7 de l’Antiquité»

La Vienne romaine se trouvait à un carrefour de circulation, avec le Rhône et la Narbonnaise, voie qui allait de Lyon, capitale des Gaules, à Arles.

«C’était l’autoroute A7 de l’Antiquité !», sourit M. Clément. Un autre axe l’avait sans doute précédée et «c’est aussi exceptionnel de pouvoir analyser les états antérieurs de la Voie de Narbonnaise», l’une des plus importantes de l’époque.

En bordure du Rhône, deux marchés successifs, un temporaire et un permanent, ont été remplacés plus tard par un très grand édifice public au plan atypique, avec une fontaine monumentale ornée d’une statue d’Hercule.

«Cela pourrait correspondre à une «schola», une école rhétorique ou philosophique. On sait grâce aux inscriptions qu’existait une école très importante à Vienne. On pourrait donc l’avoir localisée», espère l’archéologue. Les futures analyses le diront.

D’ici décembre, les archéologues vont fouiller une zone d’ateliers et accéder aux niveaux plus anciens du site.

«En creusant encore, nous allons sans doute découvrir d’autres choses exceptionnelles».

Vienne abrite un riche patrimoine gallo-romain, dont le théâtre antique ou le temple d’Auguste et Livie.

Les vestiges se retrouvent sur les deux rives du fleuve et dans deux départements: l’Isère, où se situe la Vienne actuelle, et celui du Rhône, avec Sainte-Colombe, le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal et son musée gallo-romain.

Acquise fin juillet par la ville de Vienne, une mosaïque du dieu Océan d’origine viennoise, dont on avait perdu la trace depuis 1974, doit aussi y être restaurée.

Commencée en avril, la fouille, menée par une vingtaine de spécialistes, devait prendre fin mi-septembre. Elle a été prolongée jusqu’au 15 décembre, après son classement en «découverte exceptionnelle» par le ministère de la Culture.

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Le Saviez-Vous ► Les étranges symptômes du « pain tueur » de Pont-Saint-Esprit


Cette fois-ci, ce n’est pas vraiment une maladie mystérieuse, mais à cette époque, les habitants de ce village devaient se croire maudit. D’autant plus, qu’ils n’ont jamais prouvé hors de tout doute, le responsable de cette contamination
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Les étranges symptômes du « pain tueur » de Pont-Saint-Esprit

 

 | Christelle Henault

Sandrine Cabut

En ce mois d’août 1951, les projecteurs sont braqués sur Pont-Saint-Esprit. En quelques jours, parmi les 4 200 habitants de cette petite bourgade tranquille du Gard, des centaines d’hommes et de femmes sont saisis d’étranges symptômes et des dizaines deviennent subitement fous. La nuit du 24 au 25 août est décrite comme apocalyptique. Un ouvrier se lève d’un coup et se met à courir pour aller se noyer dans le Rhône.

« Je suis mort. Ma tête est en cuivre et j’ai des serpents dans le ventre », crie-t-il à ceux qui parviennent à le retenir.

Cette même nuit, une femme de 60 ans déchire ses draps, « se jette contre les murs et se brise trois côtes ». Un homme, déjà hospitalisé, implore les médecins de l’aider à rattraper son cœur : « Il s’échappe au bout de mon pied ! »

L’historien américain Steven L. Kaplan a repris dans un livre, Le Pain maudit (Fayard 2008), des témoignages publiés dans des journaux de l’époque.

Selon lui, cette nuit est « aussi terrifiante pour la population que pour les gens touchés ».

Son enquête sur une épidémie aux multiples rebondissements s’étale sur plus de mille pages.

Acte un. Le 17 août 1951, les cabinets médicaux de la ville sont débordés par une affluence exceptionnelle. Ils constatent d’abord des troubles digestifs courants : nausées et douleurs abdominales. Mais d’autres le sont beaucoup moins, décrits par les docteurs Gabbaï, Lisbonne et Pourquier (respectivement généraliste à Pont-Saint-Esprit et médecins des Hôpitaux de Montpellier), dans un article paru le 15 septembre 1951 dans le British Medical Journal (BMJ). Le cœur de ces Spiripontains bat à moins de 50 pulsations par minute, leur tension artérielle est basse, leurs extrémités froides. Après quelques jours, ces patients sont pris d’insomnies rebelles et leurs troubles digestifs s’aggravent. Ils souffrent de vertiges, de tremblements, de sudation excessive et malodorante. Certains sont même hospitalisés pour des complications cardio-vasculaires.

Mais c’est l’apparition de crises de folie qui sème la panique. Terrifiés par des hallucinations visuelles d’animaux ou de flammes, certains deviennent très agressifs, se terrent ou tentent de se suicider. Deux personnes se défenestrent et une trentaine de malades sont internés.

PAIN CONTAMINÉ

Face à ces cas qui se multiplient souvent au sein d’une même famille, les médecins évoquent une intoxication alimentaire. Le « coupable » est vite identifié : le pain de Roch Briand, boulanger à Pont-Saint-Esprit. C’est d’autant plus évident que des animaux qui ont consommé celui de la fournée suspecte sont eux aussi touchés.

Un chat « fait des bonds qui atteignent le plafond de la pièce et meurt », un chien « décède brusquement après une sorte de frénétique danse macabre », relate Steven L. Kaplan.

Dans son édition du 22 août 1951, Le Monde évoque cette affaire et indique que :

le service des fraudes a fait des prélèvements dans le fournil de la boulangerie suspectée. « La population, qui ne veut plus manger de pain, a fait des achats massifs de biscottes, et on n’en trouve plus un seul paquet à Pont-Saint-Esprit », note le quotidien. De fait, le « pain empoisonné » est déjà devenu le « pain tueur ». Parmi les quelque 300 personnes touchées, 5 décéderont, dont un jeune de 25 ans.

Contamination accidentelle d’un lot de farine ou malveillance ? Au fil de l’enquête médico-judiciaire, les rumeurs vont bon train, notamment sur le boulanger, qui, aux yeux de certains, aurait été innocenté trop hâtivement. Avec les premiers résultats d’analyse des échantillons de pain, révélés fin août, les médecins pensent tenir le responsable : l’ergot de seigle, un champignon microscopique qui peut contaminer nombre de céréales.

L’article du BMJ du 15 septembre est d’ailleurs titré : « Empoisonnement à l’ergot à Pont-Saint-Esprit ». Pour ses auteurs, les malades sont victimes d’ergotisme aigu. A l’image des épidémies médiévales de « mal ardent », qui entraînait gangrènes et hallucinations chez les individus qui se nourrissaient de céréales avariées en période de famine. Mais des analyses, effectuées par des experts d’autres pays, ne retrouvent pas de traces d’ergot, ce qui fait douter du diagnostic. Le mercure est ensuite mis en accusation, là encore sans preuve formelle.

À LA RECHERCHE DE BOUCS ÉMISSAIRES

L’historien Steven Kaplan évoque des hypothèses peu explorées à l’époque : une pollution de l’eau ou un procédé de blanchiment du pain. Dans son livre A Terrible Mistake, publié en 2010, un journaliste américain, Hank Albarelli, soutient une autre théorie : les habitants de Pont-Saint-Esprit auraient été volontairement intoxiqués avec du LSD (drogue synthétisée en 1943 et chimiquement proche de l’ergot) par la CIA, dans le cadre de ses opérations secrètes pour tester des méthodes de manipulation mentale.

« L’imaginaire collectif a cherché des responsables humains tels que le boulanger et, plus tard, les Américains. C’est un phénomène classique de bouc émissaire », souligne le sociologue Jean-Bruno Renard, en rappelant qu’il n’est pas rare que des catastrophes naturelles soient ainsi attribuées par la rumeur publique à des personnes jugées malveillantes : virus du sida créé par des savants américains, inondation de la Somme due à des décisions parisiennes…

Pour les spécialistes, la responsabilité de l’ergot de seigle ne fait en tout cas guère de doute.

« Le plus souvent, les intoxications ne sont pas formellement démontrées, car les enquêtes toxicologiques sont difficiles à mener. Mais les symptômes des habitants de Pont-Saint-Esprit, hallucinations et signes de vasoconstriction, font vraiment penser à une crise d’ergotisme », insistent Isabelle Oswald et Olivier Puel, chercheurs au laboratoire de toxicologie alimentaire de l’INRA, qui étudie les mycotoxines, ensemble de molécules produites par les moisissures.

Selon eux, un tel épisode pourrait difficilement se produire aujourd’hui dans les pays développés, grâce au durcissement des réglementations, à de meilleures conditions de stockage…

« Toutefois, les mycotoxines restent un problème très actuel de santé humaine et animale », notent ces chercheurs.

 En 2004, au Kenya, du maïs contaminé par des aflatoxines a ainsi tué plus de 100 personnes.

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Rhône. Bob le chat parcourt 20 km en un mois pour retrouver ses maîtres


Un chat qui a du flair pour avoir retrouver la route pour revenir a la maison. Il a du avoir hâte de revoir son coin douillet avec un bon repas et pleins de calins
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Rhône. Bob le chat parcourt 20 km en un mois pour retrouver ses maîtres

 

Perdu à Pusignan, un chat a parcouru 24km en un mois pour retrouver ses maîtres qui habitent à Villeurbanne près de la ville de Lyon.

Bob est maintenant devenu la star de sa rue et ses habitants ne cessent de raconter son histoire. Le 11 mai, ses maîtres l’avaient embarqué à destination de la maison de famille de Pusignan, à 24km de Villeubanne. Et, parti se dégourdir les pattes, l’animal n’a pas réussi à regagner le domicile la nuit tombée. Au moment de repartir, ce dernier n’était toujours pas revenu.

« Il peut disparaître deux-trois jours mais pas davantage. En plus, je ne lui avais pas remis son collier » avait déclaré sa maîtresse, Dany.

Attristée, la propriétaire de Bob a alors placardé de nombreuses affiches dans Pusignan et une annonce sur le net mais sans succès…

Pourtant, le 13 juin, Dany a entendu un miaulement dans son jardin. Et, miracle ! Le chat avait su retrouver son chemin. En bonne santé d’après le vétérinaire, ce dernier était tout de même écorché et amaigri.

Une histoire qui finit bien !

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