Le Saviez-Vous ► 8 faits au sujet du mucus


 

Cet hiver, on peut dire que bien des gens se sont moucher, voir cracher le surplus de mucus accumulé à cause du rhume ou de la grippe. Pourtant, le mucus est important, car il permet d’humidifier des tissus fragiles.
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8 faits au sujet du mucus

HÉLÈNE LAURIN

En ces temps de rhumes, on aimerait bien qu’il y ait un peu moins de mucus partout.

Pourtant, le mucus est essentiel à notre bien-être. Voici pourquoi, en 7 points.

LE MUCUS, C’EST L’HUILE À MOTEUR DU CORPS

Le mucus offre une couverture protectrice à plusieurs surfaces à l’intérieur du corps (la bouche, le nez, les sinus, la gorge, les poumons et l’appareil digestif). Le mucus aide à garder les tissus délicats humides et donc, fonctionnels. Si ces tissus séchaient, il y aurait des fissures, ce qui laisserait la voie libre aux virus et divers germes.

LE CORPS PRODUIT 1,4 LITRE DE MUCUS PAR JOUR

Le corps est une machine à produire du mucus. Il est composé d’eau, de protéines et de sel. La grande majorité de la production quotidienne de mucus est simplement avalée.

LE MUCUS EST LE PAPIER ATTRAPE-MOUCHES DU CORPS

Le mucus emprisonne tous les intrus malveillants (les virus, bactéries et poussières) qui passent par là. Ensuite, on les avale et les enzymes de notre estomac font le reste de la job d’élimination.

MALADE OU NON, LA PRODUCTION DE MUCUS EST PLUTÔT STABLE

Ce sont les sérosités (du fluide corporel semblable à du sérum) qui font en sorte que le mucus est plus ou moins liquide.

LE MUCUS CHANGE DE TEXTURE SELON NOTRE CONDITION

Parfois, le mucus épaissit lors d’une infection. Le rhume rend le mucus plus épais. L’air sec et la déshydratation rendent également le mucus plus épais, d’où le fait qu’on se réveille bien souvent congestionné.

D’autres fois, il est plus clair et il coule librement de notre nez. Les réactions allergiques, manger épicé et l’air froidaugmente la production de sérosité, rendant le mucus plus liquide.

LA COULEUR DU MUCUS RACONTE UNE HISTOIRE

Une personne en santé a un mucus clair. Il change de couleur quand on est malade. Il devient jaune-vert, indiquant la présence de globules blancs combattant l’infection. Le mucus rosé, rouge ou même brunâtre indique plutôt la présence de sang.

CE N’EST PAS LE SURPLUS DE MUCUS QUI CAUSE LE CONGESTIONNEMENT

La production de mucus reste plutôt stable, malade ou non. Lorsque vous êtes bouchés ben raide, ce sont les cornets nasaux qu’il faut blâmer. Les cornets nasaux enflent lorsque l’air est sec et froid, et aussi lorsqu’il y a une infection (pour augmenter les globules blancs dans la région).

LES CROTTES DE NEZ SONT DU MUCUS SÉCHÉ

La rhinotillexomanie (le nom très savant du décrottage de nez), bien que tabou, est particulièrement répandu. Une petite étude américaine stipule de 91% (!) des adultes se récurre le nez.

Pour en savoir davantage sur le mucus, vous pouvez consulter cet article de Vox, celui de WebMD et celui de Health.

https://www.journaldemontreal.com

Le Saviez-Vous ► Pourquoi se cure-t-on le nez ?


Le rhinotillexomanie,  vous connaissez ? Vous l’avez sûrement en privé ou en public, même si vous savez que ce n’est pas très ragoutant. Et bien imaginez-vous que depuis plusieurs années des recherches sont fait sur le fait de se curer le nez, et des chercheurs continuent à se pencher sur le sujet
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Pourquoi se cure-t-on le nez ?

 

Ralph Wiggum, célèbre personnage des Simpson, est surtout connu pour sa fâcheuse propension à se curer le nez à longueur d'épisode. ©Archives du 7eme Art / Photo12

Ralph Wiggum, célèbre personnage des Simpson, est surtout connu pour sa fâcheuse propension à se curer le nez à longueur d’épisode. ©Archives du 7eme Art / Photo12

Par Lise Loumé

Combien de personnes se curent régulièrement le nez ? Est-ce bon ou mauvais pour la santé ? Plusieurs équipes de chercheurs se penchent depuis plus de 20 ans sur ces questions.

HABITUDE. La rhinotillexomanie, vous connaissez ? C’est la fâcheuse tendance qu’ont de nombreuses personnes à se curer le nez régulièrement, même en public. Pourquoi est-on amené à faire ce geste alors qu’il paraît dégoûtant ? Selon les scientifiques, il serait stimulé par la combinaison de deux choses : la satisfaction que nous tirons du fait de « nettoyer » et le fait que notre nez soit toujours à notre disposition. Ou peut-être est-ce juste une preuve de paresse : les doigts sont eux aussi toujours à disposition, ce qui n’est pas toujours le cas de la boîte de mouchoirs. Malheureusement, peu d’études scientifiques ont essayé de répondre à cette question. Mais quelques chercheurs ont tout de même tenté de déterminer à quel point cette pratique, plutôt inavouable, reste répandue dans la population.

Une pratique très répandue chez les adultes et les enfants

Selon le site de la BBC, la première étude scientifique qui a cherché à évaluer la fréquence de ce geste dans la population remonte à 1995 et a été réalisée par deux américains. Ces derniers ont envoyé une enquête à 1.000 adultes résidant dans le Wisconsin. Parmi les 254 personnes qui ont accepté de répondre, 91 % ont avoué se curer le nez régulièrement, et 1,2 % admettait le faire au moins une fois par heure. Cinq ans plus tard, deux médecins indiens du National Institute of Mental Health and Neurosciences de Bangalore ont voulu savoir si cette habitude était répandue chez les enfants et les adolescents. Ils ont donc posé la question à 200 jeunes gens issus de quatre écoles et appartenant à des classes socio-économiques différentes. Presque tous ont admis se curer le nez, en moyenne quatre fois par jour. 7,6 % des sondés ont affirmé faire ce geste plus de 20 fois par jour, mais près de 20 % pensaient qu’il était la preuve d’un « problème sérieux » chez eux.

La plupart ont avoué se curer le nez pour soulager une démangeaison ou enlever leurs crottes de nez, mais 12 % d’entre eux ont déclaré qu’ils se curaient le nez simplement pour se sentir bien…

Et de manière surprenante, les enfants et adolescents n’utilisent pas que leurs doigts pour se curer le nez. 13 d’entre eux ont expliqué se curer le nez avec une pince et 9 avec un crayon. Et 9 ont avoué manger leurs crottes de nez. Les chercheurs n’ont constaté aucune différence de résultats selon la classe socio-économique des enfants, mais une divergence entre les sexes : les garçons auraient davantage tendance à se curer le nez que les filles, qui sont plus nombreuses à penser qu’il s’agit d’une « mauvaise habitude ». Les garçons étaient également plus nombreux à avoir d’autres « mauvaises habitudes », comme celles de se ronger les ongles (on parle d’onychophagie) ou de s’arracher les poils et les cheveux (la thrichotillomanie).

Est-ce dangereux pour la santé ?

Le trou dans la cavité nasale est représenté par les deux petites flèches (image obtenue par tomodensitométrie). © American Society of Neuroradiology / Ronald D. Caruso

Dans de rares cas, se curer le nez n’est pas sans risque. L’étude réalisée en 1995 dans le Wisconsin relate le cas de deux personnes ayant déclaré avoir un trou dans leur cloison nasal, le tissu fin qui sépare les narines gauche et droite. Une patiente de 53 ans a même fait un trou dans ses sinus parce qu’elle n’arrêtait pas de se curer le nez (voir ci-contre), rapporte une étude américaine.

De plus, des chercheurs néerlandais ont expliqué dans une étude publiée en 2006 que le fait de se curer le nez peut favoriser la présence de bactéries pathogènes, en particulier Staphylococcus aureus, responsable de nombreuses infections nosocomiales. Pour autant, malgré la fréquence et la dangerosité potentielle de la rhinotillexomanie, celle-ci n’est pas reconnue comme un trouble obsessionnel compulsif (TOC). Contrairement au fait de se ronger les ongles ou de s’arracher les cheveux.

Manger ses crottes de nez, c’est bon pour la santé ?

Le Pr Scott Napper, chercheur à l’université de Saskatchewan (Canada),prétend que l’ingestion de mucus séché pourrait protéger contre d’éventuelles infections, en stimulant notre système immunitaire (qui produirait des anticorps). Son hypothèse reste contestée dans la communauté scientifique. Le Pr Napper mène actuellement une série d’expériences auprès de ses étudiants. Affaire à suivre…

http://www.sciencesetavenir.fr/