Un accélérateur de particules fait renaître des photos anciennes


Les dagurrotyopes sont des photographes sur des plaques d’argent inventé par un Français en 1830. Aujourd’hui, plusieurs de ces photos anciennes ont jauni et ne peuvent être restaurées sans effacer l’image dont certains ne sont plus visibles. Il existe un accélérateur de particules : le synchrotron. Avec cette technologie, il est maintenant possible de restaurer des photos même ceux qui sont vraiment détériorer avec le temps.
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Un accélérateur de particules fait renaître des photos anciennes

 

C'est une photo ancienne montrant les deux hommes assis par terre, dans leurs vêtements de prospecteurs, devant une tapisserie de studio de photo. Ils ont l'air sales et plutôt fatigués.

Ce daguerréotype montre deux prospecteurs d’or aux alentours de 1860. Photo: Institut canadien de la photographie/Musée des beaux-arts du Canada

Dominique Forget

Madalena Kozachuk redonne vie à des hommes et des femmes qui n’ont pas vu la lumière du jour depuis plus de 100 ans. Elle restaure des photographies anciennes grâce à un accélérateur de particules.

Des tuyaux d’acier courent dans toutes les directions et s’étirent sur une surface grande comme un terrain de football. Les fils électriques se comptent par dizaines de milliers. Nous sommes au Centre canadien de rayonnement synchrotron, à Saskatoon. La chercheuse Madalena Kozachuk est venue dans cet endroit aux allures futuristes pour faire revivre des trésors du passé.

On voit les installations complexes du synchrotron.

Le synchrotron de Saskatoon Photo : Radio-Canada

Dans ses bagages, elle a apporté quelques daguerréotypes, prêtés par le Musée des beaux-arts du Canada. Les daguerréotypes sont des photographies du 19e siècle, imprimées sur des plaques d’argent.

Certains sont tellement ternis qu’on n’arrive plus à distinguer les images. Les restaurateurs n’osent pas les nettoyer, de peur de les endommager.

Grâce au synchrotron de Saskatoon, une espèce de microscope géant, Madalena Kozachuk arrive à reconstituer les images.

Sur un daguerréotype complètement noirci, elle a découvert l’image d’un homme en costume, assis sur une chaise en bois sculpté.

On voit un homme, assis sur une chaise en bois sculpté. Il porte un chapeau.

Portrait d’un homme dans ses vêtements de travail, vers 1850. Photo : Institut canadien de la photographie/Musée des beaux-arts du Canada

Sur un autre, le synchrotron a révélé une femme.

« C’est très émouvant. Vous avez ce moment qui était perdu dans le temps et tout à coup, vous lui donnez une seconde vie », raconte celle qui complète un doctorat en chimie à l’Université de Western Ontario.

Il s'agit d'une photo du 19e siècle, montrant une femme.

Le synchrotron permet de voir à travers la couche de ternissure qui recouvre le daguerréotype, révélant le portrait d’une femme. Photo : Institut canadien de la photographie/Musée des beaux-arts du Canada

Le daguerréotype

Le procédé du daguerréotype a été inventé par le Français Louis Daguerre, dans les années 1830

La résolution des daguerréotypes est comparable à celle des caméras numériques d’aujourd’hui. C’est assez incroyable, quand on sait qu’il s’agit du premier procédé photographique jamais commercialisé. Madalena Kozachuk

On voit Mme Kozachuk, penchée, de profil, qui examine des daguerréotypes posés sur une table. Derrière elle, on voit des livres sur les étagères d'une bibliothèque.

Madalena Kozachuk arrive à reconstituer des images à partir des daguerréotypes du 19e siècle. Photo : Radio-Canada

Pour fabriquer ces photographies, on utilise une plaque de cuivre, recouverte d’une mince couche d’argent.

Cette plaque est d’abord polie, puis exposée à des vapeurs d’iode. L’iode réagit avec l’argent pour former de l’iodure d’argent, un composé sensible à la lumière.

On place ensuite la plaque photosensible dans une boîte coulissante, munie d’une ouverture pour la prise de vue.

Pour finir, on expose la plaque à des vapeurs de mercure. Le mercure se combine à l’iodure d’argent et forme un amalgame, uniquement aux endroits où la lumière a agi. L’image se révèle.

Pour protéger les daguerréotypes, les plaques d’argent sont placées à l’intérieur de boîtiers de verre étanches. Il arrive, malgré tout, que l’air arrive à s’infiltrer.

On voit un daguerréotype dans son boîtier.

Les plaques d’argent sont conservées dans des boîtiers de verre étanches pour les protéger de l’air. Photo : Radio-Canada

« C’est de l’argent. Ça ternit, comme l’argenterie de votre mère. Mais vous ne pouvez pas les frotter, parce que ça effacerait l’image », explique John McElhone, expert des photographies anciennes qui, jusqu’à récemment, était chef du département de restauration au Musée des beaux-arts du Canada.

Accélérateur d’électrons

Madalena Kozachuk a fait équipe avec John McElhone pour tenter de sauver des daguerréotypes jugés irrécupérables. Elle a amené les plaques jusqu’à Saskatoon, où se trouve le seul synchrotron au Canada.

Un synchrotron, c’est un immense instrument qui sert à accélérer des particules subatomiques à des vitesses folles. Celui de Saskatoon est un accélérateur d’électrons.

Les électrons sont d’abord éjectés par un canon, puis envoyés vers un premier accélérateur de forme linéaire. Ils atteignent une vitesse qui frôle celle de la lumière.

On voit un gros cylindre métallique bleu et d'autres tuyaux et câbles alignés dans les installations du synchrotron.

Le canon à électrons, au synchrotron de Saskatoon Photo : Centre canadien de rayonnement synchrotron

Ils poursuivent leur course dans un second accélérateur, de forme circulaire, où ils acquièrent encore plus d’énergie.

Les électrons sont ensuite transférés dans un anneau de stockage qui fait 171 mètres de circonférence.

Des aimants les font tourner, puis dévier de leur trajectoire. Ils émettent alors des rayons très intenses, dont des rayons X, concentrés dans un faisceau ultra-puissant, mince comme un cheveu.

Ces rayons sont dirigés vers des stations expérimentales.

La signature du mercure

Madalena Kozachuk a placé les daguerréotypes endommagés dans l’une des chambres expérimentales. Les rayons X ont bombardé les plaques.

Les rayons X transfèrent leur énergie aux atomes individuels qui se trouvent sur le daguerréotype.

Lorsqu’ils relâchent ensuite cette énergie, les atomes émettent une lumière phosphorescente. Chaque type d’atome a une signature phosphorescente unique.

De cette façon, Madalena Kozachuk arrive à repérer précisément où se trouvent les atomes de mercure sur la plaque. Autrement dit, elle arrive à voir où la lumière a agi.

« Sur le col de la chemise blanche, il y a une grande concentration de particules de mercure. Sur les portions plus sombres de l’image, comme les cheveux, les particules sont beaucoup moins concentrées », explique-t-elle en montrant l’image de l’homme dévoilée par le synchrotron.

Nettoyer les daguerréotypes

On voit la surface d'une plaque d'argent ternie.

Voici ce à quoi ressemblent les daguerréotypes avec lesquels travaille Madalena Kozachuk. La couche de ternissure empêche de voir l’image. Photo : Radio-Canada

Les images révélées par Madalena Kozachuk ne peuvent pas être exposées dans un musée. Il faut un synchrotron pour voir à travers la couche de ternissure qui recouvre la plaque. Mais cela pourrait changer.

Car le synchrotron révèle d’autres informations précieuses. Il permet de déterminer très précisément quels éléments chimiques composent la couche de ternissure. Cette information aidera les restaurateurs à nettoyer les daguerréotypes.

On voit des tentes plantées dans un décor naturel d'arbres et de collines. Sur ces tentes est écrit « Our Store » et « Lodging ». Devant se tiennent des hommes et des chevaux qui tirent une charrette.

Un campement dans la région de l’American River, en Californie, au tournant des années 1850. Photo : Institut canadien de la photographie/Musée des beaux-arts du Canada

C’est tout un pan de l’histoire humaine qui reprendra vie.

« Les daguerréotypes sont une mine d’information sur l’Europe et l’Amérique du 19e siècle. Par exemple, nous avons des images des camps miniers dans la région de Sacramento, en 1849. C’est notre seule source d’information sur la ruée vers l’or en Californie », s’enthousiasme John McElhone.

Le reportage de Dominique Forget et Geneviève Turcotte

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Comment une foire alimentaire a-t-elle réussi à éliminer 117 sacs d’ordures par jour?


Ce n’est pas seulement à Toronto que les foires alimentaires dans les centres d’achat sont plus écolo, du moins à comparer à avant. Franchement, les rares fois que je prends des repas dans ces aires de restauration, je trouve agréable de manger dans des vraies assiettes avec de vrais ustensiles. Il est clair que cela doit diminuer grandement la quantité de déchet dans les dépotoirs.
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Comment une foire alimentaire a-t-elle réussi à éliminer 117 sacs d’ordures par jour?

 

Au mail Yorkdale, de Toronto, on a réduit le gaspillage alimentaire grâce à l’utilisation de vaisselle et d’ustensiles réutilisables. On lave hebdomadairement 75 000 assiettes et 53 000 ustensiles.

Au mail Yorkdale, de Toronto, on a réduit le gaspillage alimentaire grâce à l’utilisation de vaisselle et d’ustensiles réutilisables. On lave hebdomadairement 75 000 assiettes et 53 000 ustensiles. Photo : Radio-Canada

Dans le passé, la foire alimentaire du centre commercial Yorkdale, de Toronto, générait 120 sacs d’ordures par jour. Aujourd’hui, malgré les 24 000 clients qu’elle sert quotidiennement, elle n’en produit que trois.

RADIO-CANADA AVEC CBC NEWS

D’après un texte d’Emily Chung, Christine Birak et Melanie Glanz – CBC News

Depuis que Yorkdale a ouvert sa nouvelle aire de restauration plus écologique en 2012, une grande partie des déchets a été éliminée grâce à l’utilisation d’assiettes et d’ustensiles réutilisables. On y lave 75 000 assiettes et 53 000 ustensiles par semaine.

Les clients peuvent toujours opter pour un contenant à emporter au lieu d’une assiette, mais même dans ce cas, le centre commercial a un plan pour éviter que les déchets ne se retrouvent inutilement au dépotoir.

« Nous veillerons à ce que ce qui est recyclable soit recyclé, et que ce qui est compostable soit composté », explique Claire Santamaria, directrice générale du centre commercial Yorkdale.

Selon la directrice générale, ce virage montre à quel point une petite proportion des détritus laissés à la suite d’un repas sont réellement des ordures.

C’est aussi une preuve qu’il existe des moyens pour que les centres commerciaux, les vendeurs et les clients puissent réduire la quantité de déchets générés par la restauration rapide et les foires alimentaires.

La chose la plus déroutante pour les clients, dit Mme Santamaria, c’est d’essayer de trouver les poubelles, car il n’y en a plus.

Les clients n’ont qu’à remettre leur cabaret contenant la vaisselle sale, les contenants à emporter et tout le reste. Le personnel du centre commercial s’occupe du reste, en séparant les déchets des restes de nourriture, qui seront déshydratés.

« Puisque l’eau en est extraite, les déchets alimentaires sont assez légers. Et plutôt que d’avoir des tas d’ordures, nous en accumulons que deux sacs », explique la directrice générale du centre commercial.

Un pays de restauration rapide

La restauration rapide pose un problème particulier.

Les Canadiens en mangent une énorme quantité, dépensant, au cours des cinq premiers mois de 2018, 248 millions de dollars par mois pour des « établissements de restauration à service restreint » tel que défini par Statistique Canada.

C’est l’équivalent d’environ 25 millions de repas pris sur le pouce, selon l’organisme fédéral.

Dans des endroits comme les aires de restauration, une signalisation confuse, des règles de recyclage incohérentes et des clients pressés sont autant de facteurs qui expliquent pourquoi les contenants recyclables et les restes d’aliments finissent la plupart du temps dans la poubelle. Cette combinaison est l’une des raisons pour lesquelles les entreprises, les institutions et l’industrie envoient beaucoup plus de déchets dans les sites d’enfouissement que les ménages.

Audit des aires de restauration

Un audit des déchets de l’aire de restauration de l’Université Carleton à Ottawa, l’an dernier, a révélé que seulement 12 % des déchets étaient recyclés ou compostés, même si 22 % des ordures destinées à l’enfouissement auraient pu être recyclés et 71 % auraient pu être compostées.

Parfois, c’est le problème inverse : les bacs de recyclage sont trop de contaminés, entre autres par des ustensiles en plastique non recyclables, des serviettes sales ou simplement un peu trop de restes de nourriture ou de sauce.

De multiples articles de ce type contamineront une cargaison entière, ce qui signifie que le bac au complet devra être jeté. Anthony Cromie, de la firme torontoise Waste Reduction

L’expert recommande de prendre le temps de tout séparer et de placer le plus de nourriture possible dans le bac à matières compostables.

« Le plus difficile, c’est qu’il n’y a pas de postes de rinçage dans une aire de restauration », ajoute M. Cromie.

Cela signifie que les types de contenants qui pourraient être lavés et recyclés à la maison finissent souvent à la poubelle au centre commercial.

Autre obstacle : de nombreux sites commerciaux n’acceptent pas les mêmes types d’articles que les programmes de recyclage résidentiels. Par exemple, le polystyrène, que les ménages de Toronto peuvent mettre dans le bac bleu, n’est pas recyclable dans de nombreuses foires alimentaires.

La bonne nouvelle, c’est que beaucoup plus de déchets d’aires de restauration que vous ne le pensez sont recyclables. Cromie et son équipe ont fouillé une cargaison de déchets ramassés dans une aire de restauration locale par CBC News et ont découvert que 86 % des déchets auraient pu être recyclés.

Mais comment savoir si quelque chose est trop contaminé pour aller dans le bac de recyclage ? Ou dans quel bac mettre des objets en plastique, comme des couverts, s’ils ont des étiquettes, comme « compostable », qui prête à confusion? Malheureusement, dans ces cas, il est souvent plus judicieux de choisir la poubelle et ne pas risquer de contaminer les bacs de matières organiques ou recyclables.

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Une arnaqueuse de sushi ferait cracher le morceau à des restaurateurs


Une arnaqueuse qui joue bien son rôle pour frauder des restaurateurs. Elle semble voyager un peu partout pour réclamer de l’argent pour soi-disant s’être étouffé avec du plastique qui recouvre les plats à amener. Elle menace d’écrire sa plainte dans les réseaux sociaux pour détruire la crédibilité du restaurant
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Une arnaqueuse de sushi ferait cracher le morceau à des restaurateurs

 

COURTOISIE

Si vous travaillez dans l’industrie de la restauration, gardez l’oeil ouvert!

Des restaurateurs de Québec seraient victimes d’une «talentueuse» arnaqueuse qui utiliserait toujours le même stratagème partout où elle passe dans le but de soutirer frauduleusement de l’argent sous menace d’attaquer la crédibilité de l’établissement.

Une dizaine de restaurateurs ont été victimes de cette dame au cours de la dernière semaine à Québec.

Propriétaire du restaurant Sushi Togo sur la rue Saint-Jean, Xuan Phan est du nombre.

«La dame s’est présentée disant s’être étouffée avec un morceau de plastique (Saran wrap) qui se trouvait dans ses sushis. Elle voulait être remboursée sur-le-champ disant avoir acheté les 30 morceaux, l’assiette de luxe à 75$», explique Mme Phan.

Avant de la rembourser, Xuan Phan a longuement discuté avec la dame pour clairement lui faire savoir qu’elle croyait être en face d’une fraudeuse.

«Je me suis dit que c’était tellement absurde comme histoire que ça ne pouvait pas avoir été inventé.»

«J’ai même ajouté que je suis dans les sushis depuis 15 ans et que je n’ai jamais vu pareille histoire.»

COURTOISIE

Devant l’insistance de la propriétaire à ne pas vouloir rembourser ou à remettre un chèque cadeau au lieu d’un montant en argent, la suspecte a alors menacé de salir la réputation du restaurant sur les réseaux sociaux.

«Elle m’a dit « mes amis m’ont conseillé de ne pas revenir au restaurant et d’écrire toute mon histoire sur Facebook, mais comme je suis une femme de valeur, je préférais venir vous voir pour trouver une entente satisfaisante pour tous. Mais je ne repartirai pas sans avoir eu mon argent »», a souligné Mme Xuan au HuffPost Québec en rapportant les paroles de la mystérieuse dame qui serait dans la cinquantaine.

Réanimée sur l’autoroute 20

La voleuse serait finalement repartie avec 75$ en argent comptant. Elle a poursuivi sa visite en s’arrêtant dans un restaurant de sushis sur le boulevard Henri-Bourassa. Son histoire est encore plus rocambolesque.

«La même dame, bien vêtue, avec un bon langage, genre style femme d’affaires, s’est présentée au restaurant disant être une enseignante de l’Université de Montréal de passage à l’Université Laval à Québec. Après le même bla-bla qu’elle a inventé à Mme Phan, elle me sort un morceau de plastique disant avoir un rapport de police, car elle a dû être réanimée sur le bord de l’autoroute 20 après s’être étouffée alors qu’elle mangeait les sushis de notre restaurant», a raconté stupéfaite Catherine Blanchet, gestionnaire du restaurant, dont elle préfère ne pas dévoiler le nom.

Même si elle se doutait qu’elle était devant une arnaqueuse, elle a versé la somme de 75$ à la dame «pour acheter la paix, car je sais très bien que personne n’aurait pu avaler un morceau de plastique aussi gros sans s’en apercevoir.»

Toujours avec une présentation soignée, l’escroc aurait joué la même comédie au restaurant Nihon Sushi. Les tromperies de la dame se seraient déroulées sur une période d’une semaine.

«Comme dans les autres restaurants, elle est arrivée juste avant la fermeture. Elle disait être passée dans notre restaurant et avoir payé en argent comptant les 30 morceaux alors que nous étions dans le jus. Elle ajoutait même avoir téléphoné pour demander de parler au propriétaire du restaurant. Après des vérifications, il n’y avait pas eu de commande de 30 morceaux payée comptant la journée qu’elle disait être passée ni de gens qui avait téléphoné pour se plaindre», a mentionné le gérant Daniel Germain, lui aussi en colère de s’être fait flouer.

Prise à son petit jeu grâce à une photo

Au restaurant Banzai Sushi dans le secteur de Beauport, le propriétaire, Léo Phan, a été plus alerte. Il faut dire qu’il s’agit du frère de Xuan Phan et qu’il a pu profiter de la photo de la suspecte prise avec les caméras de surveillance et publiée sur le compte Facebook de sa sœur.

«Le lendemain qu’elle était passée chez ma sœur, elle s’est présentée chez nous. Je l’ai reconnue et je lui ai demandé une preuve de la facture de son achat. Après avoir fait semblant de téléphoner à une amie avec qui elle serait venue prendre la commande, elle est retournée dans son auto pour aller chercher la soi-disant facture, mais elle n’est jamais revenue. Elle savait que je venais de la démasquer.»

COURTOISIE

Aucune plainte n’a encore été déposée contre la dame.

M. Phan attend depuis trois jours pour rencontrer un policier du Service de police de la Ville de Québec et faire sa déclaration

. «On m’a dit que mardi (24 octobre) je pourrai le faire, après avoir remis mes premiers rendez-vous. Je trouve ça long parce que pendant ce temps, elle continue de voler les gens», a déploré Mme Phan.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a indiqué au HuffPost Québec que les plaintes devront être tout d’abord déposées avant que le dossier puisse suivre son cours.

«Chaque restaurateur qui se dit victime devra porter plainte et ensuite les dossiers seront reliés ensemble pour enquêter sur cette histoire», a mentionné la porte-parole du SPVQ, Cyndi Paré.

Un dossier épais

 

Le HuffPost Québec a enquêté pour découvrir que la dame en question se nommerait Nancy Demers, mais utiliserait le nom de Chantal Côté. Le numéro de téléphone pour la joindre n’est pas en service et l’adresse courriel de l’université où elle dit enseigner est inexistante.

Toutefois, une dénommée Nancy Demers aurait été condamnée dans le passé pour avoir usurpé l’identité de sa soeur pour déplumer des gens d’affaires.

Son dossier judiciaire indique pas moins d’une quarantaine de chefs d’accusation pour fraude, faux ou utilisation de faux et vols.

Selon nos informations, elle aurait été vue, il y a à peine quelques semaines, dans la région de Saint-Hyacinthe où d’autres restaurateurs disent avoir été victimes de fraudes reliées à une histoire similaire à celle des restaurateurs de Québec.

Le HuffPost Québec a tenté de joindre la dame au cours du week-end, mais cela n’a pas été possible.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Illégal, le pourboire sur la facture


J’ai tendance à croire le client qui s’est fait ajouter 15 % à sa facture comme pourboire sans son consentement et qui est illégal. Il semble que ce soit surtout fait aux touristes alors que cette homme quoiqu’asiatique est né au Canada. C’est quand une bonne chose à savoir qu’un 15 % ajouté à une facture sans avis du consommateur n’est pas légal qu’on soit touriste ou pas
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Illégal, le pourboire sur la facture

 

Melvin Pan, de Vancouver, s'est aperçu que l'équivalent... (Photo tirée de yelp)

 

Melvin Pan, de Vancouver, s’est aperçu que l’équivalent de 15 % avait été ajouté en frais de service sans son consentement.

PHOTO TIRÉE DE YELP
Le Soleil

(Québec) L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) rappelle qu’il est illégal d’ajouter des frais de service sans l’accord préalable du client, quel qu’il soit, après qu’un touriste se soit plaint qu’un pourboire de 15 % ait été ajouté au total de sa facture dans un restaurant du Vieux-Québec en raison de ses traits asiatiques.

«Ce n’est pas une pratique qui est commune ni qui est recommandée. En vertu de la loi, c’est illégal», a affirmé d’entrée de jeu le conseiller en communication de l’ARQ Martin Vézina.

La Loi sur la protection du consommateur exige en effet que le prix affiché par le commerçant soit le prix payé par le client.

Melvin Pan, un Vancouvérois de 23 ans, était de passage à Québec le 15 août. Ce dernier prétend avoir eu une bien mauvaise surprise lorsqu’il a reçu sa facture après un repas au restaurant Aux Anciens Canadiens, situé sur la rue Saint-Louis.

Selon sa version des faits, il s’est aperçu que l’équivalent de 15 % avait été ajouté en frais de service sans son consentement. En réaction à sa plainte, on lui aurait expliqué que la pratique était courante Aux Anciens Canadiens pour les touristes asiatiques.

Or, M. Pan est né au Canada et le jeune homme s’est senti étranger dans son propre pays, a-t-il dénoncé. Il a donc raconté sa mésaventure sur le populaire site Internet Reddit, en évoquant une forme de «racisme à Québec» et en a rajouté en entrevue dans une radio de Vancouver.

Joint par Le Soleil, Melvin Pan a affirmé que la situation avait assombri son séjour dans la capitale, d’autant plus qu’il n’y restait que deux jours dans le cadre d’un tour du Canada avec sa copine.

«J’ai mis beaucoup d’efforts dans ce voyage», a-t-il affirmé, déçu, déplorant avoir eu à se faire justice devant les autres clients attablés au restaurant. 

Il a souligné qu’il aurait formulé la même plainte s’il avait été dans une autre ville et qu’il aurait été tout aussi estomaqué.

«J’ai voyagé à plusieurs endroits [au Canada] et c’est la première fois que ça m’arrive.»

M. Pan était bien heureux que son histoire soit entendue à Québec. Il espère qu’une telle discrimination ne se reproduira plus et invite les restaurateurs à «parler un peu avec leurs clients», tâter le pouls avant d’ajouter arbitrairement du pourboire en se basant uniquement sur les apparences.

L’accusation de racisme rejetée

Serge Duval, directeur du restaurant Aux Anciens Canadiens, a balayé la théorie de la discrimination et a affirmé ne pas être le seul restaurant du Vieux-Québec où les serveurs invitent les touristes à laisser un pourboire.

«On explique aux clients et on leur offre de l’inclure», a-t-il commenté brièvement.

Il assure de son côté que M. Pan avait été informé par trois fois qu’un 15 % allait être ajouté à sa facture.

«C’est un mensonge», a rétorqué le client mécontent au Soleil, précisant qu’il avait eu «un bon service» et qu’il aurait même laissé «entre 18 et 20 %» si on l’avait laissé décider.

L’ARQ ne croit pas qu’il s’agisse d’une action ciblée vers une «catégorie» de clientèle, mais elle reconnaît que des touristes en provenance d’Asie ou d’Europe ont moins tendance à laisser un pourboire, ce qui peut causer des frustrations chez les serveurs. Elle fait savoir que ces derniers peuvent rappeler les normes en vigueur au Québec.

L’ARQ indique qu’il existe des moyens pour les restaurateurs d’inviter les clients, surtout les touristes asiatiques et européens peu familiers avec les normes d’ici, à donner un pourboire. Une note dans le menu ou des exemples de montant sur les factures sont des façons tout à fait légales, précise M. Vézina. Un serveur peut même ajouter le pourboire à une facture, s’il s’est entendu préalablement avec le client du taux à appliquer.

http://www.lapresse.ca

Quand les ordures des uns font les repas des autres


Un endroit où il y a beaucoup de gaspillage alimentaire, c’est bien dans les restaurants. Ce chef cuisinier et restaurateur agit de façon très responsable d’offrir au plus démunis des repas gratuits avec une alimentation équilibrée et qui a semble-t-il à meilleur goût que les soupes populaires.
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Quand les ordures des uns font les repas des autres

 

Le chef Jagger Gordon attire les passants devant son stand de nourriture, près du centre-ville de Toronto.

Le chef Jagger Gordon attire les passants devant son stand de nourriture, près du centre-ville de Toronto.   Photo : Christian Noël

Un restaurateur torontois lutte contre le gaspillage alimentaire, un repas gratuit à la fois. Le chef Jagger Gordon récupère des aliments destinés aux poubelles par les grandes chaînes et prépare des repas gratuits pour les plus démunis.

Un texte de Christian Noël

« Avez-vous faim? Venez, venez, c’est gratuit! » Le chef Jagger Gordon attire les passants devant son stand de nourriture, près du centre-ville de Toronto. Stephany Grieve s’arrête pour commander un sandwich au salami.

Je n’ai plus d’argent jusqu’à la fin du mois. Mais ici, je peux manger gratuitement. Stephany Grieve

« C’est délicieux dit-elle, c’est mon troisième sandwich cette semaine. »

C’est meilleur que les autres soupes populaires qui offrent aussi de la nourriture gratuitement parce que c’est frais et fait juste pour moi, dit-elle.

Les ordures des uns…

Le restaurant Soup Bar du chef Gordon n’est pas encore officiellement ouvert, mais déjà, des dizaines de personnes viennent s’approvisionner à son comptoir de rue. Gratuitement.

Stephany Grieve profite d'un repas gratuit au Soup Bar pour l'aider à joindre les deux bouts.

Stephany Grieve profite d’un repas gratuit au Soup Bar pour l’aider à joindre les deux bouts.   Photo : Radio-Canada

Ses clients (ils les appellent ses « invités ») viennent de toutes les couches de la société. Des assistés sociaux, des étudiants, des femmes monoparentales, des personnes âgées, des travailleurs qui peinent à joindre les deux bouts.

Au menu, des sandwichs, et bientôt, de la soupe. Tous les repas sont préparés avec des ingrédients « recyclés ».

Le pain, la viande, le fromage à la crème, tous les ingrédients utilisés sont passés à deux doigts de se retrouver aux poubelles. Chef Jagger Gordon

Il convoite les fruits et légumes meurtris ou imparfaits et des produits qui approchent de leur date de péremption. Le chef conserve les morceaux de choix afin de préparer des repas nutritifs et équilibrés.

Dans sa sélection d’ingrédients cette journée-là : du capicollo mal tranché, d’une épaisseur inégale; des sachets de biscuits mal emballés; et du fromage à la crème végétalien qui n’expire que dans 10 jours.

Le chef Jagger Gordon

Le chef Jagger Gordon   Photo : Radio-Canada

« Les grandes chaînes se débarrassent de ce type d’aliments, afin de libérer l’espace sur les tablettes ou dans leurs entrepôts pour des produits plus frais. Je les achète à bas prix, parfois 10 fois moins cher. »

Il recueille ainsi de 100 à 200 kilogrammes de nourriture par jour, « assez pour nourrir une centaine de familles ».

Donner au suivant

Le modèle d’affaires survit grâce au système de paiement que le chef Gordon a mis en place.

« C’est une approche communautaire », explique-t-il.

Le client qui a les moyens de payer donne un montant d’argent de son choix. Pour chaque tranche de 2,50 $, il reçoit un jeton, qu’il glisse ensuite dans un bocal sur le comptoir.

Les clients du Soup Bar peuvent laisser un montant d'argent de leur choix ou acheter leur repas à l'aide d'un jeton payé par quelqu'un d'autre.

Les clients du Soup Bar peuvent laisser un montant d’argent de leur choix ou acheter leur repas à l’aide d’un jeton payé par quelqu’un d’autre.  Photo : Christian Noël

Si le prochain client n’a pas d’argent, il peut payer son repas à l’aide d’un de ces jetons. C’est une façon de donner au suivant. Chef Jagger Gordon

C’est une initiative « merveilleuse » aux yeux de Jennifer Hind, une étudiante de niveau collégial.

« Nous avons tellement de gens à Toronto qui se nourrissent mal ou pas du tout, faute d’argent. C’est une véritable crise. » L’initiative du chef Gordon, selon elle, redonne une certaine dignité aux gens affamés.

Et en plus, la nourriture est excellente, ajoute Jennifer. « La viande est fraîche, le pain goûte comme tout droit sorti de la boulangerie. On ne peut pas demander mieux. »

Des milliards de dollars de gaspillage

Pendant que le chef Gordon sert ses « invités », un camion d’une grande boulangerie industrielle de l’Ontario (qui préfère rester anonyme) s’arrête pour effectuer une livraison. Près d’une centaine de petits pains, de baguettes et de focaccias se retrouvent sur la table du restaurant.

Tout ce pain allait se retrouver aux ordures d’ici la fin de la journée Chauffeur de la boulangerie

Photo : Christian Noel

« Nous offrons du pain frais du jour aux restaurants et aux hôtels de Toronto poursuit le chauffeur. À la fin de la journée, il faut se débarrasser des restants pour préparer la commande du lendemain. »

Du gaspillage de nourriture qui atteint une ampleur sans précédent au Canada, selon une étude de VCM International, une firme de consultants dans le domaine de la restauration.

En 2010, 27 milliards de dollars de nourriture se sont retrouvés aux dépotoirs. En 2014, c’était 31 milliards de dollars. Dans les restaurants, les épiceries, les hôtels, mais surtout, à la maison.

Le Canada, selon le chef Gordon, devrait s’inspirer de la France, qui a adopté une loi l’an dernier afin de réduire le gaspillage alimentaire, dans les secteurs de la restauration et du commerce de détail.

Je lance un défi au premier ministre Trudeau de s’attaquer au gaspillage alimentaire. Chef Jagger Gordon

« Un projet comme le mien offre une solution symbolique », concède le chef Jagger.

Mais il espère sensibiliser les Canadiens à faire leur part, afin d’éliminer le gaspillage tout en nourrissant les plus démunis.

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Voir une carte du XVIIe siècle «arrivée en boule» être restaurée a quelque chose de relaxant


C’est extraordinaire de voir la restauration d’une carte du XVIIe siècle qui est dans un piteux état reprendre vie dans les mains d’experts
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Voir une carte du XVIIe siècle «arrivée en boule» être restaurée a quelque chose de relaxant

 

 

Comment une boule de tissu devient un vestige du XVIIe siècle.

Quand une carte datant du XVIIe siècle est arrivée en boule à la Bibliothèque Nationale d’Écosse, une petite équipe s’est mise en tête de la restaurer.

«J’étais horrifiée, je n’avais jamais vu quoi que ce soit dans un état si détérioré. Je pensais que l’on ne travaillerait pas dessus», raconte Paula Williams conservatrice à la Bibliothèque Nationale d’Écosse.

Mais si rien que toucher à cette carte sans la détruite semblait quasi-impossible, l’équipe de la Bibliothèque Nationale a finalement trouvé un moyen de sauver cette vieille carte et en restaurer petit à petit une très grande partie.

«La transformation est vraiment impressionnante, ils ont pris ce qui était concrètement des ordures et ont réussi à rassembler tous les petits morceaux de tissu et de papier et essentiellement sauver l’histoire», résume Gizmodo, qui a repéré les vidéos.

Vous pouvez regarder le processus étrangement relaxant et filmé par Trina Mckendrick un peu plus haut, ou cliquer ici, pour en savoir plus sur toute l’histoire de cette carte.

http://www.slate.fr/

Les restes d’une frégate datant de la Nouvelle-France restaurés au Texas


Le Texas aurait-il pu appartenir à la France, si explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle et son équipage n’auraient pas fait naufrage, même si ce n’était pas l’endroit qu’ils devaient se rendre en réalité ? L’histoire de l’Amérique du Nord aurait-elle pu être différente ?
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Les restes d’une frégate datant de la Nouvelle-France restaurés au Texas

 

Des vestiges du navire La Belle exposés au musée d'État Bullock, au Texas.

Des vestiges du navire La Belle exposés au musée d’État Bullock, au Texas.   PHOTO : FACEBOOK/ BULLOCK TEXAS STATE HISTORY MUSEU

La restauration des restes d’une frégate ayant transporté des colons français en Amérique avant de s’échouer au large des côtes du Texas, il y a 300 ans, est désormais terminée.

ASSOCIATED PRESS

Les morceaux restaurés de la coque du navire La Belle seront mis à la disposition du musée d’État Bullock, à Austin, au Texas, a annoncé l’Université texane A&M par communiqué de presse.

Lors de l’excavation initiale par des archéologues sur le site où se trouvaient les restes de La Belle, une foule d’artéfacts avaient été trouvés, notamment des couteaux, des haches, de la poterie, des bouteilles et des billes de verre, a rappelé un restaurateur de l’A&M, Peter Fix. Plusieurs pièces d’artillerie avaient également été découvertes.

La frégate de 17,5 mètres de long a fait naufrage en 1686 lors d’une expédition menée par le célèbre explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle connu pour ses expéditions au long du fleuve Mississippi.

Une carte erronée aurait mené les colons français 643 km plus loin que leur destination initiale, qui était le delta de la rivière Mississippi. Ils auraient plutôt atteint les côtes du Texas.

Le naufrage de La Belle est vu comme annonciateur de l’échec de la France dans la poursuite de son exploration de la région qui allait devenir ce que nous connaissons aujourd’hui comme le Texas et le Sud-Ouest américain. Le Fort St-Louis, construit près de l’épave, aurait toutefois convaincu les Espagnols de l’importance d’augmenter leur présence dans la région en cas de visées expansionnistes de la France.

C’est en tentant d’aller chercher des secours pour les colons français que René-Robert Cavelier de La Salle a été assassiné par un membre de l’expédition.

Illustration du meurtre de Robert de La Salle

Illustration du meurtre de Robert de La Salle   PHOTO : HULTONARCHIVE

Lors de la découverte des restes en 1995, les archéologues de la Commission historique du Texas avaient aussi trouvé une quille et d’autres parcelles de grandes structures. Un barrage avait alors été construit pour pomper l’eau et assécher le site. La coque du bateau, quasi intacte, a ensuite pu être retirée de près de deux mètres de boue et conservée.

Les pièces gorgées d’eau avaient été transportées à l’Université A&M du Texas, où le bois a été entreposé à 60 degrés au-dessous de zéro pour enlever la moisissure qui s’était accumulée pendant trois siècles.

L’explorateur René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle, a été le premier Européen à voyager du sud de la rivière Mississippi jusqu’au golfe du Mexique, réclamant la conquête par la France de tout le territoire bordant le cours d’eau et ses affluents, en 1682.

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Un restaurateur interdit l’entrée de son établissement aux banquiers


Je me demande si légalement, il peut interdire à un groupe de personne, mais le message est très clair !
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Un restaurateur interdit l’entrée de son établissement aux banquiers

L'ardoise anti-banquiers (capture d'écran Le Parisien TV) - DR (Le Parisien TV) - DR (Le Parisien TV)

L’ardoise anti-banquiers (capture d’écran Le Parisien TV) DR (Le Parisien TV)  /  DR (Le Parisien TV)

On ne peut pas se tromper. A l’entrée de son restaurant de Rueil-Malmaison, Alexandre Callet, propriétaire du restaurant Les écuries de Richelieu a déposé une ardoise sur laquelle on peut lire : « Chiens acceptés, banquiers interdits (sauf droits d’entrée de 70000 euros).

Pourquoi tant de haine ? L’entrepreneur se serait –il lancé dans une croisade anticapitaliste ? Pas tout à fait. Âgé de 30 ans, le patron de ce restaurant s’est vu refuser un crédit à hauteur de 70000 euros qui lui aurait servi à lancer une seconde affaire. Il justifie cette provocation, dans les colonnes du Figaro, par le fait que son établissement marche pourtant très bien et que la demande de prêt n’aurait pas dû poser de problème :

« Cela n’aurait dû être qu’une formalité, puisque mes crédits sont totalement remboursés et le restaurant génère une excellente marge ».

Une fronde contre le système

Non content de son action, Alexandre Callet a lancé un message à l’attention de ses confrères :

« Restaurateurs, entrepreneurs, nous sommes tous dans la même situation: à chaque fois que nous souhaitons lancer un business, nous devons nous mettre à quatre pattes ».

Il a également rajouté que selon lui, « aujourd’hui, les banquiers ne font pas leur métier ».

Une initiative soutenue par Jean-Luc Mélenchon.

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Restaurer le masque de Toutânkhamon, un défi de taille


Il y a plus d’un an la barbe de Toutankhamon, lors d’un nettoyage a été brisée et recollée avec de la colle époxy. Ce fut un vrai scandale. Maintenant, on cherche à réparer les dégâts sans trop savoir quelle est la meilleure méthode
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Restaurer le masque de Toutânkhamon, un défi de taille

 

Le directeur de l'équipe de restauration, Christian Eckman,... (Photo AP)

Le directeur de l’équipe de restauration, Christian Eckman, a dit que ce travail nécessiterait une période d’un à deux mois, en fonction du temps que l’équipe mettra à décoller la barbe.

PHOTO AP

BRIAN ROHAN
Associated Press
LE CAIRE

L’équipe qui tentera de restaurer le célèbre masque funéraire du pharaon Toutankhamon a expliqué comment elle entendait procéder, mardi.

Il y a un an, la barbe dorée du masque est tombée. Quelqu’un a tenté de réparer le bris en recollant maladroitement la barbe avec de la résine époxyde.

Une équipe germano-égyptienne d’experts a indiqué comme elle allait retirer la résine époxyde et décoller prudemment la barbe. Celle-ci sera replacée selon une méthode qui n’a pas encore été déterminée.

Le directeur de l’équipe de restauration, Christian Eckman, a dit que ce travail nécessiterait une période d’un à deux mois, en fonction du temps que l’équipe mettra à décoller la barbe. L’équipe tentera ensuite de comprendre comment celle-ci avait initialement été rattachée au masque.

M. Eckman a reconnu que l’équipe devait composer avec certaines incertitudes pour le moment. Elle ne sait pas à quelle profondeur la colle a pénétré l’intérieur de la barbe et ne peut déterminer avec précision le temps qui sera nécessaire au retrait de la pièce.

Il a aussi indiqué que tout le travail serait fait avec des moyens mécaniques. L’équipe utilise des bâtons de bois, une technique qui semble bien fonctionner pour le moment. M. Eckman a ajouté qu’elle pourrait employer une autre stratégie en réchauffant la colle.

«Malheureusement, la réside époxyde n’est pas soluble», a-t-il souligné.

Le masque aurait été fabriqué il y a 3300 années. Il fut découvert dans la tombe de Toutânkhamon, avec d’autres objets, par des archéologues britanniques en 1922. Cette découverte avait soulevé l’intérêt des égyptologues de partout sur la planète. Il est incontestablement l’une des pièces de choix de la collection du Musée égyptien du Caire, inauguré en 1902, qui abrite plusieurs objets et momies datant de l’Antiquité égyptienne.

M. Eckman a dit que des experts profiteraient de la restauration pour étudier les anciennes techniques de fabrication de l’époque des pharaons afin de déterminer quels matériaux avaient été utilisés.

«Nous avons la chance d’obtenir de nouvelles informations au sujet de la fabrication», a-t-il mentionné.

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Pompéi : des fresques traitées aux antibiotiques


La restauration des peintures de Pompéi n’est pas faite à la légère, les techniques peuvent varier dépendant de ce qui s’y trouve. Ces peintures peuvent en effet être contaminées et donc les antibiotiques peuvent venir en aide à la restauration. Les conservateurs demeurent prudents, car même sur ces oeuvres, les bactéries peuvent devenir résistantes aux antibiotiques et ne pas donner l’effet désiré
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Pompéi : des fresques traitées aux antibiotiques

 

Restauration des fresques dans le triclinium de la villa des mystères à Pompéi. ©MIBACT

Restauration des fresques dans le triclinium de la villa des mystères à Pompéi. ©MIBACT

Par Bernadette Arnaud

Pour lutter contre les outrages du temps, des restaurations ont été faites sur les superbes fresques de la célèbre Villa des Mystères à Pompéi, en Italie

 

RESTAURATION. Traitement aux antibiotiques à la Villa des Mystères ! En mars dernier, après deux ans de travaux, la célèbre demeure patricienne située sur le site de Pompéi, en Italie, a rouvert ses portes, permettant ainsi au public de venir admirer à nouveau certaines des plus belles fresques du monde antique. Toutes ont été restaurées sous la direction de Stefano Vanacore, directeur du laboratoire de restauration de la Surintendance archéologique de Pompéi.

Avant

Après

Cette image interactive montre les effets de la restauration. ©Mibact

Parmi les traitements appliqués à ces chefs-d’œuvre abîmés lors de l’éruption du Vésuve en août 79, les spécialistes n’ont pas hésité à opter pour une cure innovante… d’antibiotiques !

« Les conservateurs ont utilisé de l’amoxicilline, un type de pénicilline, pour traiter les souches de bactéries vivant dans la frise dionysiaque de la salle à manger », rapporte ainsi le journal The Art Newspaper. A Pompéi, c’est une première.

Des streptocoques à éliminer

Des streptocoques prospéraient en effet sur les pigments naturels des peintures, les transformant par endroit en vilaines excroissances poudreuses. Mais ce remède radical n’a pas été le seul. Les conservateurs de l’entreprise Atramentum (noir en latin) chargée de cette réhabilitation, se sont employés à nettoyer les milliers de mètres carrés de parois ornées de la demeure du IIe siècle av. J.C.

« Il leur a fallu retirer la cire retrouvée sur les murs et celle ajoutée par les restaurateurs modernes antérieurs », explique Alix Barbet, spécialiste des peintures murales romaines (ENS).

L’aspect poli et brillant des surfaces peintes de Pompei avait fini par oxyder et assombrir les fresques, modifiant leur apparence.

Pour protéger l’éclatant rouge cinabre (sulfure de mercure) ou vermillon, et lui éviter de se transformer en métacinabre noir sous l’action du soleil, de la pluie et du vent, les Anciens le protégeait en effet par de la « cire punique fondue au feu et additionnée d’un peu d’huile ».

Les archéologues ont délicatement retiré les tâches sombres présentes notamment sur la fameuse mégalographie illustrant un rituel d’initiations dédié à Dyonisos et présente sur les murs du triclinium (salle à manger) de la Villa des Mystères. Des ablations de quelques microns à peine.

Les peintures retrouvent leur éclat

Débutées en 2008, les restaurations auront permis de renforcer les structures de la villa aux soixante pièces, tout en redonnant tout son éclat aux peintures. En espérant toutefois que le traitement antibiotique ne soit pas pire que le mal ! Difficile en effet de ne pas se souvenir des malheurs de la grotte de Lascaux (Dordogne) ou pour traiter des invasions fongiques sur les parois ornées, des mélanges d’eau formolée et d’antibiotiques à large spectre furent vaporisées… débouchant sur des phénomènes de résistance qui furent bien difficile à enrayer (lire Sciences et Avenir n°750 août 2009).

La technique des fresques

Les fresques (a fresco) sont une application de peinture sur un enduit de chaux et de sable encore frais qui, en séchant, fixe les couleurs. L’évaporation de l’eau fait migrer l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 vers la surface, en traversant la couche picturale. Il réagit avec le gaz carbonique de l’air CO2 en donnant du carbonate de calcium CaCO3.


Pour en savoir plus : « La Peinture romaine, du peintre au restaurateur ». Alix Barbet, 1996.

http://www.sciencesetavenir.fr/