Polynésie: l’apnéiste Pierrick Seybald endort les requins-tigres


L’océan appartient non pas à l’humain, mais aux animaux marins. Une association pour la protection des requins en Polynésie française ont une façon très originale et respectueuse d’approcher des requins pour leur venir en aide. L’exemple de l’apnéiste qui a enlever un hameçon dans la gueule d’un requin-tigre est extraordinaire.

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Polynésie: l’apnéiste Pierrick Seybald endort les requins-tigres


Polynésie: l'apnéiste Pierrick Seybald endort les requins-tigresPierrick Seybald manipule un requin en Polynésie le 2 octobre 2019© AFP/Archives/Cameron Grant

Papeete (AFP)

À la Vallée Blanche, un site de plongée sous-marine renommé pour ses requins-tigres en Polynésie française, Pierrick Seybald enfile ses palmes et saute du bateau: loin d’avoir peur de ces redoutables prédateurs, l’apnéiste utilise une méthode pour les caresser et même les endormir afin de les protéger.

Sur les lieux, quelques requins à pointes noires ou pointes blanches de récif côtoient des centaines de poissons et deux requins citron. Très vite, une femelle requin-tigre de trois mètres arrive, suivie d’une autre de plus de quatre mètres. Les autres squales décampent: ici, personne ne conteste la domination des tigres.

Les deux squales tournent autour de Pierrick, sans agressivité. En surface, Kori Garza, une biologiste marine originaire de Hawaii, observe toute modification de leur comportement.

Les deux femelles arborent les rayures caractéristiques de leur espèce et une ligne de pêche cassée dépasse de la gueule de la plus grande. Elle a un hameçon coincé dans la mâchoire.

Pierrick, 34 ans, qui a grandi à Rangiroa, un atoll des Tuamotu devenu la Mecque des plongeurs, reprend son souffle en surface. Kori filme la scène. L’apnéiste replonge près de la femelle, à dix mètres de profondeur. Il s’immobilise et laisse l’animal s’approcher.

Lorsqu’il arrive au contact, Pierrick place une main gantée sur le museau du requin. L’animal semble alors s’endormir, et Pierrick le retourne sur le dos, une position que les femelles n’adoptent que lorsqu’elles s’accouplent.

Le plongeur ouvre la gueule du requin, y plonge les deux mains et ôte l’hameçon en quelques secondes. Il retourne ensuite la bête de plus de 500 kilos, qui se réveille aussitôt et s’éloigne d’un puissant coup de caudale.

Cette forme de catalepsie, appelée « immobilité tonique », est encore mal comprise. Elle semble liée à l’organe sensoriel des requins, appelé « ampoules de Lorenzini », concentré sur leur museau.

C’est « un système de pores pleins de gel, sur la tête du requin, qui détectent les fréquences électromagnétiques à proximité » explique Kori Garza. « Habituellement, les requins s’en servent pour détecter leurs proies, il est possible qu’ils les utilisent aussi dans leurs migrations, en utilisant les champs magnétiques de la Terre », précise-t-elle.

– « Esprit du requin » –

Le plus souvent, les scientifiques qui étudient les grands requins doivent les pêcher, les maintenir immobiles et les relâcher de longues minutes plus tard, parfois une heure. La méthode utilisée par Pierrick et Kori permet de minimiser les risques de blessure et de stress des requins, affirment-ils.

Tout deux ont fondé l’association de protection des requins Ma’o Mana Foundation (l’esprit du requin, en tahitien) pour que les regards évoluent sur cet animal. Ils espèrent obtenir un permis des autorités locales pour que leur association puisse développer cette méthode, car les interactions avec les requins sont très réglementées en Polynésie.

« Ça permettrait peut-être de mettre ces requins en immobilité tonique non pas après les avoir pêchés, mais carrément dans le milieu (…) et ça nous permettrait par exemple de faire très rapidement un prélèvement d’ADN », ambitionne le docteur Eric Clua, directeur de recherches au Criobe (centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement) de Moorea et spécialiste des requins.

En Polynésie, où le requin-tigre coexiste avec des requins-marteaux ou encore des orques, les incidents impliquant des squales sont rarissimes.

Mais en octobre, l’attaque d’une touriste au large de Moorea a provoqué une forte émotion. Isolée de son groupe de plongeurs en apnée, elle avait été mordue par un requin pointe blanche du large, une espèce appelée le « parata » en Polynésie et considérée comme l’une des plus imprévisibles. La touriste a perdu ses deux mains et un sein.

Selon Pierrick Seybald, il est possible de se mettre à l’eau avec des parata, mais en observant des règles de prudence:

« Dans l’eau, il faut toujours conserver un contact visuel avec le requin, ne pas lui tourner le dos, et de préférence rester groupés », précise-t-il.

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Des oiseaux terrestres dévorés par des requins


Des scientifiques ont découvert par hasard que les requins-tigres étaient de redoutables prédateurs pour les oiseaux migrateurs. Déjà, ces oiseaux doivent affronter plusieurs obstacles que les jeunes requins sont en grand nombre à la période de migrations. Parmi les victimes, aucun oiseau étaient marins. Ce n’est que des oiseaux venant des forêts de l’Amérique du Nord.
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Des oiseaux terrestres dévorés par des requins


Des biologistes recueillent le contenu de l'estomac des requins-tigres afin de savoir ce qu'ils mangent.

Des biologistes recueillent le contenu de l’estomac des requins-tigres pour savoir ce qu’ils mangent. Photo: Université d’État du Mississippi/Marcus Drymon.

Renaud Manuguerra-Gagné

Les oiseaux migrateurs doivent affronter d’innombrables périls durant leurs longs voyages. Or, des chercheurs américains ont découvert que, pour plusieurs de ces oiseaux, ces périples peuvent se terminer entre les dents de prédateurs inattendus : des requins.

La prochaine fois que vous voyez certains oiseaux voler près de vos maisons, comme des hirondelles des pics-bois ou même certains moineaux, dites-vous qu’il y a un risque non négligeable que ces oiseaux finissent leurs jours dans le ventre d’un requin.

C’est ce qu’ont montré les travaux de chercheurs américains publiés dans la revue Ecology (Nouvelle fenêtre) qui ont démarré totalement par hasard pendant que ces scientifiques étudiaient le comportement de requins-tigres dans le golfe du Mexique.

Ces importants prédateurs sont connus pour leur tendance à être bien peu sélectifs dans leur alimentation. D’autres études ont montré qu’ils s’attaquaient à certains poissons, à des mammifères marins, à des tortues de mer et même à des déchets rejetés par les humains, comme des pneus.

En 2010, alors que les scientifiques étaient en train de capturer certains spécimens au large du Mississippi pour les baguer, l’un des plus jeunes requins, fort probablement stressé par sa capture, a régurgité son dernier repas sur le quai du navire de recherche.

Parmi les restes se trouvaient des plumes d’oiseaux, que les scientifiques ont décidé de récupérer pour analyse. S’attendant à un oiseau marin, ces derniers ont été très surpris lorsque les tests de laboratoire ont indiqué qu’il s’agissait d’un moqueur roux, un oiseau qui se trouve habituellement dans les forêts, les zones agricoles et les banlieues, bien loin du golfe du Mexique.

En fouillant dans la littérature scientifique, ils ont trouvé d’autres cas de requins ayant mangé un oiseau terrestre, mais chaque fois, l’événement était classé comme anecdotique.

Voulant voir s’il n’y avait pas autre chose de plus important derrière ces coïncidences, les chercheurs ont lancé une étude sur le sujet.

Des oiseaux forestiers au menu

L’équipe a entrepris de systématiquement évaluer le contenu de l’estomac des requins qu’ils attrapaient pendant leurs recensements. Entre 2010 et 2018, ils ont capturé 105 spécimens de requins-tigres jeunes. De ce nombre, 41 avaient dévoré un oiseau terrestre peu de temps avant leur capture.

En utilisant le séquençage ADN, les chercheurs ont identifié 11 espèces d’oiseaux différentes, tous des migrateurs qu’on trouve normalement dans des forêts d’Amérique du Nord, et aucun oiseau marin n’était parmi les victimes.

Deux éléments ont émergé de leurs données : d’abord, la vaste majorité des oiseaux dévorés ont été trouvés dans des requins entre les mois d’août et de novembre, exactement au moment où les espèces migratrices entament leur parcours vers l’Amérique du Sud.

L’autre découverte est que cette période coïncide presque toujours avec une augmentation de la population des requins-tigres. Il y a presque trois fois plus de jeunes requins-tigres durant cette période que le reste de l’année, comme si ces requins adaptaient leur cycle de reproduction à cette arrivée de nourriture venue du ciel.

Les périls du voyage

Les migrations d’oiseaux sont parmi les plus importants déplacements de populations animales du monde. Deux milliards d’oiseaux terrestres survolent le golfe du Mexique pendant leur périple au cours duquel ils devront affronter de nombreux événements météorologiques extrêmes, surtout à l’automne.

De plus, ces espèces continentales ne possèdent pas les mêmes huiles que celles qui recouvrent le plumage d’oiseaux marins, dont le rôle est de les protéger de l’eau salée. Si ces oiseaux tombent dans l’océan, que ce soit par accident ou d’épuisement, l’eau dans leurs plumes les rendra trop lourds pour redécoller, ce qui en fait une proie facile pour les requins.

Avec le nombre gigantesque d’oiseaux migrateurs passant au-dessus du golfe, même un petit nombre d’accidents peut fournir une grande quantité de nourriture facilement accessible pour des prédateurs.

Bien que d’autres études soient nécessaires pour avoir une meilleure vue d’ensemble de cette situation, l’ingestion d’oiseaux terrestres par de jeunes requins-tigres représente un type d’adaptation qu’on n’avait encore jamais observée et qui pourrait s’avérer très importante pour le mode de vie des requins.

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Une baleine sauve une biologiste d’un requin tigre


C’est assez spécial comme comportement des baleines à bosse. On peut comprendre que par instinct que les baleines se protègent entre elles des requins. Mais à protéger un humain, c’est étonnant. C’est ce qu’une baleine à bosse a fait pour protéger une biologiste qui travaille pour protéger les baleines, et cette fois-ci, ce sont les baleines qui l’ont protégé d’un requin-tigre
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Une baleine sauve une biologiste d’un requin tigre

 

Christophe Da Silva

Pour Nan Hauser, cette scène serait le premier cas enregistré de protection d’humains par des baleines contre des requins.

« J’ai passé les dernières 28 années à protéger les baleines, et jusqu’à maintenant, je ne savais même pas qu’elles me protégeaient », a avoué la biologiste.

La scène s’est déroulée près des îles Cook, dans le Pacifique Sud. Sur les images, la biologiste Nan Hauser nageait avec une baleine à bosse et n’a pas vu le requin tigre d’environ trois mètres de long s’approcher d’eux.

« Elle n’a pas arrêté de me pousser »

C’est alors que la baleine à bosse de 25 tonnes a protégé la femme, la recouvrant de ses nageoires. Le mammifère marin a même soulevé Nan Hauser sur son dos à la surface de l’eau.

« Je n’étais pas sûre de ce que la baleine faisait quand elle s’est approchée de moi et elle n’a pas arrêté de me pousser pendant plus de 10 minutes. Cela semblait être des heures », a confié Nan Hauser au journal The Independent.

Question d’instinct

Pour Nan Hauser, qui assure qu’une seconde baleine tentait aussi de repousser le requin, c’est la preuve de l’instinct des baleines à protéger les autres êtres vivants.

« J’ai passé les dernières 28 années à protéger les baleines, et jusqu’à maintenant, je ne savais même pas qu’elles me protégeaient », a conclu la biologiste.

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L’Australie autorise l’élimination préventive des requins


En plus de prendre de plus en plus de terrain sur la terre ferme, voilà qu’on décide de s’approprier une partie de la mer pour les loisirs En effet, il faut éliminer des requins juste pour s’amuser dans l’eau. Cela n’a aucun bon sens
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L’Australie autorise l’élimination préventive des requins

 

Des lignes à appât pourront être lancées à... (PHOTO STEFAN SAUER, AFP)

Des lignes à appât pourront être lancées à un kilomètre des plages fréquentées de l’État à partir du 30 avril. Le gouvernement local souhaite pouvoir détruire tout requin de plus de trois mètres capturé par ce moyen : grand blanc, requin-bouledogue et requin-tigre (ci-dessus).

PHOTO STEFAN SAUER, AFP

Agence France-Presse
Sydney

L’Australie a donné mardi son feu vert à l’élimination des requins repérés à proximité des plages très fréquentées de la côte ouest après une série d’attaques mortelles, une décision vivement critiquée par les écologistes.

Le gouvernement fédéral a approuvé un programme de réduction des risques liés aux requins présenté par l’Australie-Occidentale où six nageurs ont été tués au cours des deux dernières années.

Concrètement, des lignes à appât pourront être lancées à un kilomètre des plages fréquentées de l’État à partir du 30 avril. Le gouvernement local souhaite pouvoir détruire tout requin de plus de trois mètres capturé par ce moyen : grand blanc, requin-bouledogue et requin-tigre.

L’ONG The Humane Society a dénoncé une «honte absolue» «dénuée de justification scientifique» et contraire aux conventions internationales sur la protection du grand blanc.

Les requins sont communs en Australie, mais les attaques fatales sont rares avec seulement un mort sur 15 incidents par an en moyenne.

Les incidents se multiplient toutefois en raison d’une hausse de la population de requins et la popularité des sports aquatiques.

La dernière attaque fatale en Australie-Occidentale remonte au mois de novembre.

http://www.lapresse.ca/