Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine


    Le Sénat américain majoritairement républicain n’a pas suivi Donald Trump pour l’état d’urgence afin de soutirer de l’argent pour construire son mur à la frontière mexicaine. Il faut croire que ce ne sont pas tous les républicains qui suivent les yeux fermer le président des États-Unis.
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    Le Sénat américain rejette le financement d’urgence du mur à la frontière mexicaine

    L'édifice du Capitole, sous les nuages, à l'aube.

    Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté lors d’un vote final jeudi le financement d’urgence pour la construction du mur promis par Donald Trump à la frontière mexicaine. Photo: Reuters / Joshua Roberts

Radio-Canada

Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté jeudi, lors d’un vote, l’état d’urgence décrété par Donald Trump en février et qui visait à débloquer les fonds nécessaires à la construction d’un mur à la frontière mexicaine.

Le Sénat assène ainsi un cuisant revers au président, qui avait promis, si c’était le cas, de riposter avec son premier veto. « VETO! », a d’ailleurs écrit Donald Trump, en lettres majuscules, peu de temps après sur Twitter, confirmant ses intentions.

« J’ai hâte d’opposer mon veto à la résolution tout juste adoptée, inspirée par les démocrates, qui ouvrirait les frontières tout en augmentant le crime et le trafic de drogues dans notre pays. Je remercie tous les républicains forts qui ont voté pour appuyer la sécurité à la frontière et le mur dont nous avons désespérément besoin! », a-t-il ajouté.

Douze sénateurs républicains ont voté avec l’ensemble des démocrates pour la résolution qui proclame que « l’urgence nationale déclarée par le président le 15 février 2019 […] est par la présente annulée ». Le Sénat a ainsi voté contre l’état d’urgence par 59 voix contre 41.

La résolution avait déjà auparavant été adoptée par la Chambre des représentants, à majorité démocrate. Elle doit cependant recevoir l’approbation du président pour entrer en vigueur.

Depuis des semaines, Donald Trump tentait de convaincre les sénateurs républicains d’appuyer sa déclaration d’urgence, soulignant les dangers d’une immigration non contrôlée et affirmant que les sénateurs en faveur de l’augmentation de la sécurité aux frontières devaient se ranger derrière lui.

Cependant, pour plusieurs sénateurs républicains, ce vote ne se limitait pas à la construction d’un mur à la frontière, mais en était aussi un sur la Constitution elle-même.

De nombreux républicains considéraient en effet qu’en promulguant l’état d’urgence nationale afin de contourner le Congrès, le président avait violé la séparation des pouvoirs, puisque la Constitution accorde au Congrès, et non au président, le contrôle des dépenses publiques.

Cela créait, selon eux, un précédent potentiellement dangereux.

De leur côté, les partisans de Trump faisaient valoir qu’en proclamant l’état d’urgence, le président avait agi uniquement dans les limites de son autorité, en vertu de la Loi sur les urgences nationales, et qu’il prenait ainsi les mesures nécessaires pour régler la crise humanitaire et le trafic de drogue existant à la frontière.

Déclaration de l’état d’urgence en février

En février, l’annonce du président américain était survenue après qu’il eut perdu son bras de fer contre la Chambre des représentants au sujet du financement du gouvernement américain, un affrontement qui avait entraîné une paralysie partielle de l’administration pendant plus d’un mois.

Donald Trump, qui réclamait 5,7 milliards de dollars américains pour la construction de son mur avec le Mexique, a finalement dû se contenter d’une somme moindre, de 1,375 milliard, pour financer la construction de 88,5 km de « nouvelles barrières physiques ».

Selon la Maison-Blanche, la proclamation d’une urgence nationale aurait permis au président d’obtenir 8,1 milliards de dollars pour la construction du mur, à la fois des départements de la Défense, de la Sécurité intérieure et du Trésor.

Avec les informations de Agence France-Presseet Washington Post

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Contestée il y a peu, Nancy Pelosi triomphe face à Donald Trump


Nancy Pelosi et son équipe (ainsi qu’une majorité des Américains) ont tenu tête à Donald Trump, sans être insidieuse que son vis-à-vis. Même si l’arrêt du shudown pourrait être de quelques semaines, elle a quand même gagné une manche importante face au Président.
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Contestée il y a peu, Nancy Pelosi triomphe face à Donald Trump

 

La présidente démocrate de la Chambre des représentants,... (Photo Andrew Harnik, AP)

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi

PHOTO ANDREW HARNIK, AP

 

THOMAS URBAIN
Agence France-Presse
New York

Reconnue à gauche et à droite comme la grande gagnante du bras de fer sur le shutdown aux États-Unis, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est affirmée comme chef de file d’un parti où elle était contestée il y a encore peu.

Les propos étaient mesurés, savamment pesés, lorsque Nancy Pelosi s’est exprimée vendredi, après Donald Trump, qui avait accepté de sortir de l’impasse budgétaire dans lequel se trouvait le pays depuis 35 jours, sans obtenir de financement pour son fameux « mur ».

Pressée par des journalistes à qualifier cet incontestable succès politique, la septuagénaire a évité tous les pièges du triomphalisme et a refusé de critiquer ouvertement le président des États-Unis.

Mais, pour tout ce que Washington compte d’analystes, ou presque, il y a bien un vainqueur à la crise du shutdown.

« Je suis un vigoureux supporteur du président, mais il faut appeler un chat un chat », a commenté le présentateur conservateur Lou Dobbs sur la chaîne Fox Business Network. « C’est une victoire pour Nancy Pelosi ».

L’ancien promoteur immobilier peut encore compter sur un dernier carré de partisans, à l’instar du présentateur vedette de la chaîne Fox News, Sean Hannity, pour qui « tous ceux qui pensent que le président a cédé ne connaissent pas le Donald Trump que je connais. Il a toutes les cartes en mains aujourd’hui. »

Mais beaucoup ont, pour la première fois depuis la prise de fonction de Donald Trump, un discours ouvertement critique face à ce qui s’apparente à une retraite

La présidente de la Chambre des représentants a même affirmé son avantage quelques heures après la sortie de l’impasse budgétaire en refusant que Donald Trump tienne son discours annuel sur l’état de l’Union mardi.

Initialement prévue le 29 janvier, l’allocution avait été repoussée sine die par Nancy Pelosi du fait du shutdown, et la native de Baltimore n’a pas voulu revenir sur ce report.

Trump a-t-il aidé Pelosi  ?

Depuis un quart de siècle que les shutdowns sont devenus récurrents, c’est systématiquement l’opinion et sa perception qui ont dicté qui sortirait vainqueur de la confrontation entre démocrates et républicains.

Avant l’impasse budgétaire, les sondages indiquaient qu’une nette majorité d’Américains était opposée au fameux « mur » de Donald Trump à la frontière avec le Mexique et une majorité également à un shutdown.

Et, dès la publication des premiers baromètres après la fermeture d’une partie des services de l’État, il est apparu clair que cette même opinion considérait, encore plus majoritairement, Donald Trump comme responsable de la crise.

Forte de ce soutien public, Nancy Pelosi a refusé les quelques approches de Donald Trump, notamment lorsque le président a proposé d’inclure dans la discussion la régularisation d’immigrés sous statut précaire.

« C’est Pelosi […] qui devrait être morte politiquement. Mais, au lieu de ça, […] c’est Trump qui a l’air d’avoir perdu sa magie », a écrit Jen Kerns, éditorialiste pour le site conservateur The Daily Caller.

La vétérante démocrate de 78 ans, issue de la plus grande famille de politiques de Baltimore, est aussi parvenue, avec l’appui de son collègue-chef de file démocrate au Sénat, Chuck Schumer, à éviter, le temps du shutdown, les dissensions au sein de son parti.

Le pari était loin d’être gagné, quelque semaines seulement après une fronde anti-Pelosi menée par la jeune garde progressiste, qui estimait qu’elle n’incarnait pas les forces de changement à l’oeuvre au sein du parti démocrate.

L’administration Trump a pourtant tenté d’entamer la cohésion démocrate en invitant à déjeuner des élus considérés comme plus modérés, qui ont tous décliné la proposition.

« Notre diversité est notre force, mais notre unité est notre pouvoir, et c’est peut-être ce que le président a sous-estimé », a estimé vendredi Nancy Pelosi.

« Tout ce qui s’est passé [durant le shutdown], c’est que [Donald Trump] a solidifié la position de Nancy Pelosi comme présidente de la Chambre des représentants », a estimé Chuck Todd, journaliste de NBC et présentateur de l’émission politique dominicale Meet the Press.

« Il a aidé Nancy Pelosi à faire ce qu’elle n’avait jamais réussi à faire, c’est-à-dire s’imposer comme la chef du parti démocrate. »

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Affaire Kavanaugh: la caricature d’un journal d’Halifax devient virale


Généralement, je n’aime pas les caricatures, car elles ont une tendance à prendre un défaut physique pour l’accentuer et ridiculiser. Mais, cette caricature par contre est très significative et rappel comment les agressions sexuelles sont encore difficile à dénoncer ou plus on touche à l’élite, plus on cherche à faire taire les victimes.
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Affaire Kavanaugh: la caricature d’un journal d’Halifax devient virale

 

Publié dans le Chronicle Herald, un journal de Halifax, le... (photo thechronicleherald) 

Publié dans le Chronicle Herald, un journal de Halifax, le dessin de Bruce MacKinnon montre la femme symbolisant la Justice, les yeux bandés, être agressée par un homme, dont les manches sont ornées d’un éléphant – le symbole du parti républicain -, qui l’immobilise et lui couvre sa bouche.

PHOTO THECHRONICLEHERALD

 

ALEX COOKE
La Presse Canadienne
HALIFAX

Une caricature politique illustrant une agression contre la femme symbolisant la Justice est devenue virale au lendemain du témoignage du candidat à la Cour suprême des États-Unis, Brett Kavanaugh, devant le Sénat.

Le dessin de Bruce MacKinnon, publié dans le Chronicle Herald,un journal de Halifax, montre la dame aux yeux bandés être agressée par un homme qui l’immobilise et lui couvre sa bouche – une référence explicite au témoignage de Christine Blasey Ford, qui accuse M. Kavanaugh de l’avoir agressée en 1982.

L’agresseur du dessin porte une chemine ornée d’un éléphant – le symbole du parti républicain – sur chacune de ses manches.

À l’instar de nombreux téléspectateurs, M. MacKinnon a été saisi par le témoignage de Mme Ford devant le Comité judiciaire du Sénat.

« J’ai regardé le témoignage. C’était fascinant, a-t-il raconté. C’était l’une de ces choses qui nous forcent à retenir notre souffle jusqu’à la fin. »

Le caricaturiste s’est dit comme saisi d’une mission pour illustrer ce qu’il considère comme un exemple crucial de la manière dont les allégations d’agressions sexuelles sont traitées en Amérique du Nord.

« Au cours d’une année dominée par le mouvement #metoo et les changements que nous espérons tous en voir découler, cela me semble être un moment décisif et un tournant pour l’Amérique », a-t-il souligné.

L’image est devenue virale depuis sa parution, samedi. Des dizaines de milliers de personnes l’ont aimée, et elle a été partagée par de nombreuses autres sur les réseaux sociaux, comme Reddit, Twitter et Facebook.

L’ampleur des réactions – positives et négatives – a surpris M. MacKinnon. Il s’est dit heureux de pouvoir faire avancer ce débat.

« J’ai été étonné, mais je suis vraiment encouragé par le fait qu’on en parle autant », a-t-il formulé.

Il reconnaît que certaines critiques ont été véhémentes.

« Cela souligne la profonde division et la polarisation réelle de l’opinion ici et aux États-Unis, mais c’est à quoi sert un dessin éditorial : provoquer le débat et espérer, dans l’ensemble, que certains problèmes seront réglés. »

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«La plus grande menace, c’est l’indifférence», déclare Obama


Aux élections québécoises je suis bien embêtée pour savoir a qui je vais donner mon vote, par contre, si j’étais américaine, je profiterai de ces élections législatives pour enlever des plumes au gouvernement Donald Trump.
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«La plus grande menace, c’est l’indifférence», déclare Obama

« La plus grande menace pour notre démocratie n'est... (photo John Gress, REUTERS)

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« La plus grande menace pour notre démocratie n’est pas Donald Trump […] : c’est l’indifférence, le cynisme », a déclaré l’ancien président Barack Obama dans un discours passionné, très largement applaudi, à l’Université de l’Illinois, vendredi.

PHOTO JOHN GRESS, REUTERS

Agence France-Presse

WASHINGTON

L’ancien président Barack Obama a dénoncé vendredi le comportement des républicains qui soutiennent Donald Trump sans réserve et n’ont pas le cran pour défendre « les institutions qui font que notre démocratie fonctionne ».

« Qu’est-il arrivé au parti républicain ? » a-t-il lancé depuis l’Illinois, lors de sa première intervention politique dans la course aux élections de mi-mandat dans moins de deux mois.

L’ex-président démocrate de 57 ans a vivement dénoncé l’idée selon laquelle « tout ira bien parce qu’il y a des gens au sein de la Maison-Blanche qui, secrètement, ne suivent pas les ordres du président ».

« Ce n’est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner ! » a-t-il tonné, en référence aux récentes révélations du journaliste d’enquête Bob Woodward sur le fonctionnement erratique de la Maison-Blanche sous Donald Trump.

Après avoir dressé un tableau très sombre de la situation politique aux États-Unis, l’ancien président a aussi exprimé son espoir.

« Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens dans le pays », a-t-il affirmé, lançant un vibrant appel à tous les démocrates à se rendre aux urnes lors des élections législatives de novembre.

« Vous devez voter, car notre démocratie dépend de vous ! » a-t-il lancé.

« Si vous pensez que les élections n’ont pas d’importance, j’espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception », a-t-il martelé.

« La plus grande menace pour notre démocratie n’est pas Donald Trump […] : c’est l’indifférence, le cynisme », a-t-il encore dit dans un discours passionné, très largement applaudi.

Relativement discret depuis son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier 2017, le 44e président des États-Unis a manifestement l’intention de s’impliquer dans la campagne pour soutenir les démocrates pour les élections législatives à venir.

Il sera en Californie samedi et dans l’Ohio jeudi pour soutenir les candidats de son camp.

En jeu lors des élections du 6 novembre : les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers de ceux du Sénat, et les postes de gouverneurs dans 36 États.

Les sondages prédisent une « vague bleue » (démocrate), et les républicains, aujourd’hui aux commandes du Congrès, redoutent de perdre la Chambre des représentants.

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En Floride, il faut avoir 21 ans pour s’acheter un révolver, mais seulement 18 pour un fusil d’assaut


Surprenant qu’il est impossible de boire de l’alcool dans un bar à 21 ans, ni d’avoir un révolver, mais ils peuvent avoir un fusil d’assaut semi-automatique à 18 ans en montrant patte blanche. Le lobby des armes prétend qu’il y a plus ou moins 5 millions d’AR-15 avec toutefois une restriction de ne pas avoir des chargeurs de plus de 10 cartouches .. Jusqu’en 2004, il était interdit d’avoir aux Américains une arme d’assaut destinée seulement pour les soldats, mais la loi ne fut pas renouvelé par les républicains et continue à ne pas vouloir changer les choses.
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En Floride, il faut avoir 21 ans pour s’acheter un revolver, mais seulement 18 pour un fusil d’assaut

 

Un fusil AR-15 lors d'une foire aux armes à Miami en Floride le 16 février 2018. MICHELE EVE SANDBERG/AFP

Un fusil AR-15 lors d’une foire aux armes à Miami en Floride le 16 février 2018. MICHELE EVE SANDBERG/AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur New York Times

Les fusils d’assaut semi-automatiques étaient interdits jusqu’en 2004 mais les républicains n’ont pas renouvelé cette loi et s’opposent à ce genre d’interdiction.

En Floride, le tueur de la fusillade de Parkland, qui a 19 ans, n’avait pas le droit de boire une bière dans un bar, mais a pu légalement acheter un AR-15, le fusil d’assaut semi-automatique qu’il a utilisé pour tuer 17 personnes dans son ancien lycée. Cette même arme a été utilisée dans les fusillades les plus meurtrières de ces dernières années. Initialement conçue pour les militaires, l’AR-15 est une arme légère et maniable qui permet de tirer 100 balles en juste quelques minutes.

Etonnamment, il aurait été plus compliqué pour le tueur de se procurer un revolver. En effet, une loi fédérale interdit l’achat de revolver pour les moins de 21 ans, avec un délai de trois jours avant d’obtenir l’arme. Ce n’est pas le cas pour les fusils d’assaut semi-automatiques: en Floride, il faut juste avoir 18 ans et ne pas avoir été inculpé de crime ou interné en hôpital psychiatrique.

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La vérification des antécédents est superficielle: la mère du tueur de Parkland, Nikolas Cruz, avait appelé la police une vingtaine de fois ces dernières années car son fils était violent. Mais comme aucune de ces interventions n’avaient mené à une arrestation, Cruz pouvait toujours légalement s’armer.

Le Congrès américain a interdit les fusils d’assaut semi-automatiques en 1994, mais cette loi a expiré en 2004, et le Congrès de l’époque, dominé par les Républicains, ne l’a pas renouvelée. Seuls cinq Etats, dont New York et la Californie, ont légiféré pour les interdire. Selon la NRA, le lobby des armes, les Américains possèdent environ 5 millions d’AR-15.

Selon plusieurs études, l’interdiction des semi-automatiques et des chargeurs de plus de dix cartouches avait permis de réduire drastiquement le nombre de morts dans les fusillades de masse. Après la fusillade de Sutherland Springs au Texas (26 morts dans une église), une sénatrice démocrate a introduit une loi qui renouvelerait l’interdiction mais cette légilsation n’a pas le soutien de la majorité républicaine.

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La prolifération des armes pourrait s’aggraver aux États-Unis


Peut-on vraiment comparer un permis de port d’armes à un permis de conduire ? Ainsi ou qu’une personne peut-être avec son permis de port d’armes, il aura cette permission dans tous les états. Avec les enfants qui tuent par accident, les tueries qui arrivent trop souvent. Est-ce vraiment un moyen pour se protéger ?
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La prolifération des armes pourrait s’aggraver aux États-Unis

 

Va-t-on pouvoir se promener avec une arme à feu au coeur de Manhattan ou autour... (Photo Philip Kamrass, archives Associated Press)

PHOTO PHILIP KAMRASS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

 

SÉBASTIEN BLANC
Agence France-Presse
Washington

Va-t-on pouvoir se promener avec une arme à feu au coeur de Manhattan ou autour de la Maison-Blanche ? La Chambre des représentants vote mercredi une proposition de loi qui permettrait à tout détenteur de permis local de port d’arme de voyager dans tous les États américains.

Cette mesure, devenue une priorité pour la National Rifle Association (NRA), le premier lobby des armes, s’inspire de ce qui existe en matière automobile: quel que soit l’État américain dans lequel on l’a obtenu, le permis de conduire est valide sur l’ensemble du territoire.

Cette idée qualifiée d’«incroyablement stupide» par le Los Angeles Times et dénoncée par les associations luttant contre les violences par balles concerne les autorisations de transport d’une arme dissimulée sous les vêtements, dans le coffre ou la boîte à gants d’une voiture.

Tous les États américains et la capitale fédérale Washington prévoient cette possibilité pour leurs citoyens. Dans 12 États, elle va de soi. Mais, dans 28 États, elle est assortie de la présentation impérative d’un permis plus ou moins aisé à obtenir.

En pratique, il est très difficile d’obtenir un tel permis dans des États comme la Californie ou New York, qui exigent que le candidat avance une «bonne raison» justifiant sa nécessité de se déplacer armé.

Mais, «dans 41 des 50 États, le citoyen lambda n’a pas besoin de montrer grand-chose pour obtenir un permis d’arme dissimulée», explique à l’AFP Gregg Carter, un expert de la Bryant University à Rhode Island.

Malgré les tueries

L’idée de la NRA est d’imposer une réciprocité entre les États. New York et la Californie seraient alors contraints d’accepter qu’un habitant de Louisiane ou de Floride, où les armes pullulent et les permis sont facilement attribués, puisse se comporter chez eux comme chez lui.

Si elle est adoptée, la loi «permettra à d’innombrables auteurs de violences conjugales et harceleurs de se déplacer armés dans tout le pays», a averti cette semaine Everytown for Gun Safety, une organisation qui lutte contre la prolifération des armes aux États-Unis.

L’examen de cette proposition de loi au Congrès témoigne qu’en dépit de récentes fusillades qui ont choqué l’Amérique, le lobby des armes parvient à faire progresser ses objectifs.

Un retraité a tué 58 personnes et en a blessé près de 500 en ouvrant le feu sur les spectateurs d’un concert de musique country à Las Vegas en octobre. Le 5 novembre, un ex-caporal a fait 25 morts dans une église du Texas, dont des enfants et une femme enceinte.

Pas moins de 24 procureurs généraux – chefs des autorités judiciaires de leur État – ont adressé vendredi au Congrès une lettre de soutien à la mesure de réciprocité des permis.

«Les États qui empêchent les visiteurs respectueux des lois de porter leur arme dissimulée mettent leurs habitants en plus grand danger de violence armée, et non en moindre danger. Ces États laissent les citoyens sans véritable option pour se défendre», ont-ils écrit.

Soutien républicain

Quelques jours plus tôt, 17 procureurs généraux s’étaient au contraire déclarés contre la proposition de loi.

D’autres organisations représentant les maires ou les parquets judiciaires, comme la Conference of Mayors ou l’Association of Prosecuting Attorneys, ont prévenu que la loi effacerait les restrictions prises localement et compliquerait la mission des policiers.

Un grand rassemblement était prévu mercredi sur la colline du Capitole, réunissant notamment des familles de victimes de récentes tueries comme celle de l’école primaire Sandy Hook (20 enfants tués), l’église de Charleston (neuf paroissiens noirs tués), le cinéma d’Aurora (12 tués) ou San Bernardino (14 morts).

La très vaste majorité des républicains qui contrôlent le Congrès soutiennent la proposition de loi.

Ils ont joint au texte une disposition améliorant les contrôles d’antécédents judiciaires et psychiatriques pour tout acheteur xd’arme, une façon de piéger leurs rivaux démocrates qui exigent depuis longtemps une telle mesure de «bon sens».

Si la proposition de loi est votée à la Chambre des représentants, elle devra alors franchir l’étape du Sénat où son avenir n’est toutefois pas garanti.

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Le Pentagone partage par erreur un message demandant la démission de Trump


Malheureusement, c’est une « erreur » d’un administrateur autorisé du compte Twitter du Département de la défense qui a mit la démission de Donald Trump et d’autres persopnnes. À moins que cela soit un souhait ! Ce message a bien été écrit alors pourquoi !!!
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Le Pentagone partage par erreur un message demandant la démission de Trump

 

ALEX WONG VIA GETTY IMAGES

Oups! Le Pentagone affirme avoir accidentellement partagé un message sur Twitter réclamant la démission du président Donald Trump.

Sans citer le contenu du message d’origine, un porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning, a déclaré que ces propos «ne sont pas approuvés par le Département de la défense».

Le message original a été publié sur Twitter jeudi par le détenteur du compte @ProudResister. Il disait:

«La solution est simple. Roy Moore: Démissionne de la course. Al Franken: Démissionne du congrès. Donald Trump: Démissionne de la présidence. Parti républicain: Arrêtez de traiter les agressions sexuelles comme des enjeux partisans. C’est un crime tout autant que votre hypocrisie.»

Rob Manning a précisé que l’individu qui a partagé le message sur le compte du Pentagone est un administrateur autorisé du compte Twitter du Département de la défense, suivi par 5,2 millions d’utilisateurs.

L’administrateur en question aurait «réalisé son erreur et immédiatement supprimé la publication».

http://quebec.huffingtonpost.ca

Trump, un «danger pour la démocratie», s’alarme un sénateur républicain


À la façon que vont les choses pour le gouvernement américain, on peut se demander combien de personnes vont rester tout au long du mandat de Donald Trump, s’il réussit à faire ses 4 ans, alors que la première année est remplis de scandale, mensonges, d’accusations souvent à tort etc ..
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Trump, un «danger pour la démocratie», s’alarme un sénateur républicain

 

«Nous ne devons jamais trouver normal l'affaiblissement de... (PHOTO AP)

«Nous ne devons jamais trouver normal l’affaiblissement de nos idéaux démocratiques», a notamment déclaré Jeff Flake, mardi.

PHOTO AP

 

Agence France-Presse
Washington

Le sénateur républicain de l’Arizona Jeff Flake a livré mardi une charge solennelle contre le président Donald Trump, dénonçant dans un discours extraordinaire son «mépris flagrant de la vérité», et le dévoiement du parti républicain dans l’ère actuelle.

La gorge nouée, le sénateur de 54 ans, un conservateur considéré comme pragmatique sur de nombreux sujets comme l’immigration, a annoncé depuis l’hémicycle du Sénat, à la surprise générale, qu’il renonçait à briguer un nouveau mandat lors des élections législatives de novembre 2018.

Déclarant refuser d’être «complice» d’un pouvoir qu’il considère indigne, Jeff Flake a décrit pendant 17 minutes le «danger pour la démocratie» représenté par la présidence Trump.

«Nous ne devons jamais trouver normal l’affaiblissement de nos idéaux démocratiques», a déclaré le sénateur. «Les attaques personnelles, les menaces contre les principes, les libertés et les institutions, le mépris flagrant de la vérité et de la décence, les provocations dangereuses pour des raisons le plus souvent mesquines et personnelles».

«Nous devons arrêter de faire comme si le comportement de certains au sein du pouvoir exécutif était normal», a-t-il dit. «Il n’est pas normal», a martelé Jeff Flake, décrivant un comportement «dangereux, scandaleux et indigne».

Puis il s’est interrogé sur les enfants américains grandissant dans la période actuelle.

«Quand la prochaine génération nous demandera, « Pourquoi n’avez-vous rien fait? » Que répondrons-nous?» s’est-il demandé.

«Le silence peut s’assimiler à de la complicité», a-t-il résumé. «J’ai des enfants et petits-enfants à qui rendre des comptes».

«Je ne serai ni complice ni silencieux», a conclu le sénateur. «J’ai décidé que je serai plus à même de représenter les habitants de l’Arizona et de servir mon pays et ma conscience en me libérant des considérations politiques (…) qui me forceraient à bien trop de compromissions sur les principes».

Jeff Flake avait déjà critiqué la dérive de son parti sous l’emprise de Donald Trump, notamment dans un livre paru cet été et intitulé, en anglais, La conscience d’un conservateur.

Il avait lui-même été critiqué par Donald Trump en août et septembre, le milliardaire ayant encouragé une candidature rivale aux primaires de l’an prochain.

Mais jamais Jeff Flake n’était allé aussi loin, dénonçant non seulement le risque pour son parti mais pour la démocratie américaine.

Il ajoute ainsi ses critiques à celles de John McCain, son collègue de l’Arizona, et du sénateur du Tennessee Bob Corker, qui lui aussi dénonce vertement la personnalité du président américain depuis qu’il a annoncé qu’il quitterait le Congrès l’an prochain.

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Donald Trump sera destitué, mais quand?


Donald Trump veut changer la politique selon sa vision des choses sans pour autant consulté consultations essentiels avant de faire ses décrets, changer la couverture de santé et autres décisions irresponsables. Même son parti républicain  se détache peu à peu de lui. Beaucoup croient qu’il ne fera pas son mandat, mais en attendant, il peut faire bien des dégâts
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Donald Trump sera destitué, mais quand?

 

Robert Kuttner

Écrivain et économiste, fondateur du magazine The American Prospect

Donald Trump tente de gouverner de manière impulsive, sur des coups de tête, par animosité personnelle, dans son propre intérêt et par décret… comme s’il était dictateur. Mais ça ne fonctionne pas, et il va déjà droit dans le mur au bout d’une semaine !

Les appels à sa destitution se multiplient parce que c’est le seul moyen de se débarrasser de lui, parce que beaucoup de républicains sont en train de l’abandonner, parce que cet homme est psychologiquement incapable de s’assurer de la légalité des choses avant de les faire, et parce qu’il est de plus en plus évident qu’il n’est absolument pas qualifié pour diriger le pays.

Les adultes qui l’entourent, même les plus serviles, passent le plus clair de leur temps à tenter de réfréner ses ardeurs, mais c’est tout simplement impossible. Le reste du temps, ils répondent aux coups de fil frénétiques des dirigeants républicains, du monde des affaires et des chefs d’Etat étrangers. Il a fait quoi ??? Le pauvre Reince Priebus, chef de cabinet du président, évolue enfin dans les hautes sphères, mais il ne doit pas vraiment s’amuser.

C’est une chose de vivre dans son monde quand on est candidat, et qu’on peut dire à peu près tout ce qui nous passe par la tête. En trompant suffisamment de personnes suffisamment de fois, on peut même parvenir à se faire élire. Mais quand on tente de gouverner ainsi, la réalité vous rappelle à l’ordre.

Donald Trump a édicté des décrets impulsifs, qui n’ont pas été évalués par des juristes, des experts gouvernementaux, ni des responsables politiques, et n’ont fait l’objet d’aucune réflexion stratégique sérieuse. Le voilà presque aussitôt contraint de faire marche arrière en raison des pressions politiques et juridiques… et à cause du monde réel.

Contrairement à ce qui se passe dans les différentes dictatures qu’affectionne le président, l’écheveau de mesures de contrôles politiques et juridiques mis en place pour défendre la constitution et empêcher l’avènement d’un régime tyrannique aux États-Unis tient bon, dans l’ensemble. Plus il est irresponsable, plus ces mesures se renforcent.

C’est seulement parce qu’il a bêtement tenté de refouler certaines catégories de réfugiés (mais en laissant entrer ceux qui viennent de pays qui soutiennent le terrorisme, comme l’Arabie saoudite et l’Égypte, où il a investi à titre personnel) qu’il s’aperçoit aujourd’hui que les États-Unis ont des tribunaux. Des tribunaux, vous dis-je ! Incroyable.

Plus il se montrera imprévisible, moins les juges conservateurs accepteront de servir la soupe aux républicains, comme ils l’ont fait si souvent par le passé. De la même manière, il serait imprudent de penser que la Cour suprême validera sans sourciller ses décisions les plus controversées.

Depuis une semaine, les républicains, connus et moins connus, s’empressent de se distancer des propos qu’il tient sur Vladimir Poutine, et tournent en ridicule ses soupçons infondés de fraude électorale massive.

Même le cabinet de Donald Trump a dû l’empêcher de poursuivre sa croisade insensée contre les Mexicains.

Ils ne savent plus où se mettre quand il s’agit de liquider le programme de couverture sociale universelle, l’Obamacare, sans nuire aux patients ni à leurs propres espoirs de réélection. C’est une mesure complexe, et Donald Trump ne fait pas vraiment dans la nuance. Tom McClintock, représentant de la Californie, a résumé les inquiétudes de nombre de ses confrères :

« Il va falloir assumer les mesures que nous allons mettre en place » suite à l’abrogation de la loi. « Nos adversaires appelleront ça le Trumpcare, et les républicains seront jugés sur pièce lors des prochaines élections, qui auront lieu dans moins de deux ans. »

Le sénateur Lindsey Graham n’a, quant à lui, pas hésité à se moquer des habitudes du président sur les réseaux sociaux, en qualifiant dans un tweet la guerre commerciale avec le Mexique de « mucho sad ».

Même le cabinet de Donald Trump a dû l’empêcher de poursuivre sa croisade insensée contre les Mexicains, notamment lorsqu’il oblige le président du Mexique à annuler sa visite officielle, avant de le rappeler 24 heures plus tard pour se rabibocher.

Le président américain a aussi proposé de légaliser à nouveau la torture, mais les leaders républicains s’y sont opposés. John Thune, le sénateur républicain du Dakota du Sud a ainsi déclaré mercredi 25 janvier que l’interdiction de recourir à la torture faisait jurisprudence, et que les républicains au congrès s’opposeraient à tout retour en arrière. Un point de vue que partage le ministre de la Défense, pourtant nommé par Donald Trump. Après avoir claironné à qui voulait l’entendre que sa décision était prise, le président a docilement accepté de s’en remettre à ses conseillers militaires.

Tout cela en une semaine seulement ! Et, aujourd’hui, des tribunaux fédéraux commencent à restreindre ses prérogatives.

Il y a deux semaines, au vu de ce que nous avions constaté pendant la période de transition, j’ai écrit un article proposant la constitution d’une commission et d’une campagne citoyennes de destitution du président.

Depuis, l’association apolitique Free Speech for People a lancé une campagne similaire. Elle a déjà recueilli quelque 400 000 signatures. L’organisation bipartisane Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW) constitue de son côté un dossier, car ses juristes ont introduit une action en justice suite aux multiples violations de la clause d’inéligibilité, dont le but est d’empêcher le président de tirer profit des actions d’un gouvernement étranger.

Il existe déjà bien d’autres motifs de destitution, notamment liés au fait que Donald Trump place ses propres intérêts financiers devant ceux du pays, et son étrange alliance avec Vladimir Poutine, qui relève presque de la haute trahison. Moins connu que la clause d’inéligibilité, le Stop Trading ou Congressional Knowledge (STOCK) Act de 2012, est l’équivalent du délit d’initié français. Il s’applique au président, comme à n’importe quel autre fonctionnaire.

Bien entendu, la procédure de destitution est une mesure aussi politique que juridique, comme le souhaitaient les pères fondateurs des États-Unis. Or, une semaine après son investiture, ce n’est pas seulement Trump qui abandonne la constitution, mais ses alliés qui l’abandonnent, lui.

En dépit de son comportement alarmant, les républicains ont cru qu’ils pourraient se servir de lui pour parvenir à leurs fins. Mais entre sa déclaration d’amour à Poutine et son désir d’initier une guerre commerciale mondiale, Donald Trump n’a rien d’un républicain. On ose à peine imaginer l’inquiétude et l’horreur que doivent exprimer en privé les cadres du parti.

En 1984, le psychiatre Otto Kernberg a décrit le narcissisme malfaisant, un trouble psychologique qui, contrairement aux autres formes de narcissisme, est considéré comme une pathologie grave. Il se caractérise par une absence de conscience, une grandiloquence alliée à une immense soif de pouvoir, et une tendance au sadisme.

Étant donné le danger qu’il représente pour la république et pour le parti républicain, la destitution de Donald Trump n’est qu’une question de temps. La question est de savoir quelles catastrophes l’Amérique devra surmonter d’ici là.

Ce blogue, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Seuls les pro-armes peuvent stopper Clinton, dit Trump


Je crois que les élections américaines sont les plus suivies au monde à cause des frasques de Donald Trump. Ces propos sont vraiment ambigus qu’une personne moindrement dérangée pourrait pour le prendre au mot pour se sentir d’une forme de mission
Nuage

 

Seuls les pro-armes peuvent stopper Clinton, dit Trump

 

La campagne de Trump a immédiatement trouvé le... (PHOTO REUTERS)

La campagne de Trump a immédiatement trouvé le soutien du puissant lobby des armes à feu, la NRA, qui a appelé à voter pour le second amendement et par conséquent pour le candidat répulicain.

PHOTO REUTERS

MICHAEL MATHES
Agence France-Presse
Washington

Donald Trump a laissé entendre mardi que seuls les défenseurs du port d’arme étaient à même de stopper son adversaire démocrate Hillary Clinton ou les juges qu’elle pourrait nommer à la Cour suprême américaine, provoquant un nouveau tollé.

La déclaration du milliardaire et candidat du parti républicain dans la course à la Maison-Blanche a en effet été interprétée par de nombreux médias et observateurs comme un appel à user de la violence pour stopper Mme Clinton ou des juges.

«En gros, Hillary veut abolir le second amendement» de la Constitution, qui garantit le droit de posséder des armes, a déclaré M. Trump lors d’une réunion électorale à Wilmington, en Caroline du Nord.

«Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n’y a rien que vous puissiez faire, les gars», a dit M. Trump. «Quoique, avec le second amendement – peut-être qu’il y a une solution, je ne sais pas», a-t-il ajouté, laissant sa phrase en suspens.

L’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas tardé à publier un communiqué face au déferlement de critiques, intitulé «communiqué de la campagne Trump sur les médias malhonnêtes».

Elle y affirme que le milliardaire voulait dire que le groupe très soudé de défenseurs du port d’armes empêcherait Mme Clinton d’être élue en votant massivement pour Donald Trump.

Soutien du lobby des armes 

«Cela s’appelle le pouvoir d’unifier – les supporters du second amendement sont très dynamiques et sont complètement unis, ce qui leur confère un grand pouvoir politique», a écrit Jason Miller, principal conseiller en communication de M. Trump.

Et l’ancien maire de New York Rudolph Giulani de lui venir en aide:

«Ce qu’il (Trump) voulait dire, c’est que vous avez le pouvoir de voter contre elle (Clinton)», a-t-il dit lors d’un autre meeting du candidat républicain en Caroline du Nord.

M. Trump a immédiatement trouvé le soutien du puissant lobby des armes à feu, la NRA, qui a appelé sur Twitter à soutenir le second amendement et par conséquent à voter pour Donald Trump.

Seule la Cour suprême serait à même de modifier cet amendement. L’un des neuf postes est vacant depuis la mort mi-février du juge ultra-conservateur Antonin Scalia, et la Cour est désormais divisée entre 4 progressistes et 4 conservateurs.

Il y a de fortes chances qu’il revienne au successeur de Barack Obama – dont le candidat désigné est dans les limbes devant le blocage du Sénat républicain – de nommer le nouveau juge.

C’est l’un des enjeux cruciaux de cette présidentielle. Nommés à vie, ces juges ont un pouvoir énorme sur les questions de société.

Mais l’argument de la campagne du milliardaire n’a pas vraiment convaincu, si l’on en croit la réaction sur les réseaux sociaux.

Le directeur de campagne de Hillary Clinton, Robby Mook, a lui aussi rapidement réagi, en accusant M. Trump d’utiliser un «langage dangereux».

«Une personne qui cherche à devenir président des Etats-Unis ne devrait pas lancer un appel à la violence sous quelle que forme que ce soit», a-t-il souligné. 

«Saisissants» 

Chris Murphy, sénateur démocrate du Connecticut, où 20 enfants ont été abattus dans une école par un déséquilibré armé d’un fusil-mitrailleur en 2012, s’est dit dégoûté.

«Ce n’est pas un jeu, des gens instables armés de puissantes armes à feu et une haine irrationnelle pour Hillary vous écoutent, @realDonaldTrump», a tweeté le sénateur. «Abject», a renchéri le parlementaire démocrate David Cicilline.

La réprobation s’est élevée également dans le camp républicain.

L’ex-directeur de la CIA Michael Hayden a qualifié ces propos d’«extrêmement saisissants», qui «suggèrent soit une référence de très mauvais goût à un assassinat politique et une tentative d’humour, soit un incroyable manque de sensibilité».

Il fait partie de cinquante républicains ayant exercé d’importantes fonctions dans l’appareil américain de sécurité nationale qui ont dénoncé lundi l’ignorance et l’incompétence de Donald Trump.

Dans une lettre ouverte publiée dans le New York Times, ils ont estimé que le milliardaire serait «le président le plus dangereux de l’histoire américaine».

L’influente sénatrice Susan Collins est allée dans le même sens mardi, affirmant dans le Washington Post qu’il «ne mérite» pas la Maison-Blanche et qu’elle ne le soutiendra pas.

Le Secret Service – qui assure la sécurité de hautes personnalités et notamment des deux candidats – a dit être «au courant» des commentaires de M. Trump, sans préciser s’il avait l’intention d’enquêter.

http://www.lapresse.ca/