Le Saviez-Vous ► Le monarque, roi des papillons


Les papillons monarques sont des papillons extraordinaires. A cette époque de l’année, ils  ont quitté le Canada pour passer l’hiver au Mexique et être en état diapose sur des sapins oyamel qui les protègent. Au printemps, lors de la reproduction (forcée) elles repartent vers les États-Unis et 3 a 4 générations arrivent au Canada. Au Canada, nous avons longtemps cru que l’asclépiade était une mauvaise herbe, aujourd’hui, nous savons que ces plantes nourrissent les papillons monarques. Il est très encouragé d’en semer dans nos jardins.
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Le monarque, roi des papillons


Les monarques migrent vers le sud pour survivre à l'hiver.Des papillons monarques   Photo : iStock

Parmi les 175 000 espèces de papillons, le monarque se démarque par son imposante migration. Chaque année vers la fin de l’été, il quitte le Canada pour entreprendre un long voyage de 4000 kilomètres vers les montagnes du Mexique, où il ira se reproduire.

La biologiste Sonya Charest, de l’Insectarium de Montréal, explique le cycle de vie de l’insecte et nous donne des conseils pour nous assurer de leur survie.

Le voyage au Mexique

C’est un Canadien, Fred Urquhart, qui a été le premier à s’intéresser à la migration du monarque, il y a à peine une quarantaine d’années. Pour suivre leur parcours, il a posé des étiquettes sur quelques monarques. Ces papillons ont ensuite été retrouvés au Mexique. Le monarque y passe l’hiver.

« Ce qu’ils aiment du Mexique, ce sont les montagnes centrales, en altitude, où se trouvent des forêts de sapins oyamel. Ces montagnes regroupent toutes les conditions essentielles pour que le papillon puisse passer l’hiver en diapause. Ça veut dire qu’il y fait suffisamment froid pour que son métabolisme descende. Comme ça, il ne dépense pas d’énergie. Si la température tombe sous zéro pendant plusieurs heures, il va mourir. Les sapins protègent le papillon des vents, de l’humidité et des précipitations. »

C’est là que les papillons se reproduisent, au printemps. La biologiqiste explique que ce n’est pas nécessairement un moment romantique.

« Le mâle va trouver une femelle. Dès qu’il la voit passer, il va tomber dessus, la plaquer au sol et s’accoupler de force avec elle. Elle n’a rien à dire. Il peut le faire avec plusieurs femelles. Le mâle va s’assurer qu’elle garde sa semence. Il va injecter un petit bouchon, qui contient des nutriments qui aident la femelle à rendre à terme ses œufs et qui empêche un autre mâle de le faire. »

« Au printemps, le mâle meurt, et la femelle va faire son chemin vers le nord, au Texas. Elle va pondre ses œufs et c’est la 3e et 4e génération qui repart vers le Canada. »

De moins en moins de monarques

Au Mexique, on coupe de plus en plus le sapin oyamel, qui héberge les monarques. Au Canada, les monarques se nourrissent d’une fleur nommée asclépiade. Pour les aider, on peut planter ces fleurs chez soi. On retrouve d’ailleurs ces plantes dans certains centres de jardinage, et les graines sont en vente par la fondation David Suzuki et à l’insectarium.

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Le Saviez-Vous ► Rôle des taches, taille du cou… Chiffres et infos insolites sur la girafe


Quel bel animal la girafe avec son long cou et ses grandes jambes sans oublier ses taches. Vous imaginez que son coeur est à environ 2 mètres de son cerveau ? Et pour boire, c’est un peu compliqué pour cette bête. Ces tâches pas une girafe n’est pareil …
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Rôle des taches, taille du cou… Chiffres et infos insolites sur la girafe


Nairobi (AFP)

La girafe, considérée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), a perdu 40% de sa population entre 1985 et 2015. Voici quelques faits étranges ou cocasses concernant l’une des icônes de l’Afrique, et plus grand animal terrestre au monde.

La hauteur du cou

La girafe peut mesurer jusqu’à 5,5 mètres de haut, et impressionne particulièrement par la taille de son cou.

Comme chez l’homme, le cou de la girafe ne compte que sept vertèbres, mais chacune d’entre elles mesure quelque 25 cm de long.

Ce cou est particulièrement utile pour atteindre les feuilles des arbres dont les girafes se nourrissent. Il est toutefois trop court pour permettre à la girafe d’atteindre le sol avec son museau pour boire de l’eau sans qu’elle plie ou écarte les pattes, une entreprise difficile pour cet animal longiligne.

Heureusement pour elle, la girafe n’a pas besoin de boire tous les jours, car elle s’hydrate avec les plantes qu’elle ingère.

Le cou est aussi utilisé pour un rituel très élaboré dans lequel les girafes s’affrontent en balançant leur cou pour établir leur domination.

Les taches

Avec son pelage tacheté, ses longues pattes et son cou, la girafe – animal charismatique qui ne fait toutefois pas partie du célèbre « Big Five » (lion, éléphant, rhinocéros, buffle et léopard) – a reçu le nom latin de « camelopardalis », qui veut dire chameau-léopard.

Ces taches ne servent pas qu’à se camoufler. Selon la Fondation pour la préservation de la girafe, chaque tache est entourée d’un système très élaboré de vaisseaux sanguins qui fonctionne comme une fenêtre thermique, permettant de réguler la température du corps.

Comme une empreinte digitale pour l’homme, chaque girafe a un pelage au motif unique.

Grosse langue, gros cœur

Chez cet animal hors de proportion, la langue peut mesurer jusqu’à 50 cm et lui permet de brouter avec plus de facilité les étages supérieurs de son arbre favori, l’acacia.

Les scientifiques pensent que la couleur bleue-noire de la langue la protège d’une exposition prolongée au soleil. Il est également largement accepté que la salive de la girafe a des propriétés antiseptiques pour protéger sa langue des épines de l’acacia.

Le coeur d’une girafe pèse 11 kilos et est assez puissant pour relever le défi d’envoyer le sang jusqu’au cerveau, situé à environ deux mètres de lui.

Afin de protéger le cerveau de changements subits de pression sanguine lorsqu’elle se penche en avant pour boire, le système coronaire de la girafe comporte des valves qui régulent le flux sanguin. Il possède également des vaisseaux sanguins élastiques qui se dilatent et se contractent pour réguler ce flux.

Les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont été étudié par la Nasa pour la conception des combinaisons spatiales.

Reproduction

Parmi les mammifères, les girafes ont une des plus longues périodes de gestation: 15 mois. Elles accouchent debout, ce qui signifie que leur progéniture tombe de près de deux mètres de haut en naissant.

Cette étonnante introduction à la vie met les nouveaux-nés sur leurs pattes et prêts à courir en moins d’une heure. Un bébé girafe est plus grand que la moyenne des humains adultes.

Dans la nature, les girafes peuvent vivre jusqu’à 25 ans, contre 35 ans en captivité.

Génétique

L’ancêtre de la girafe est un animal ressemblant à une antilope de près de 3 m de haut, qui sillonnait les forêts d’Asie et d’Europe il y a entre 30 et 50 millions d’années. L’animal vivant qui lui est le plus proche est l’okapi.

En septembre 2016, une étude scientifique a montré qu’il y avait en fait quatre espèces distinctes de girafes et non une seule séparée en neuf sous-espèces, comme on le pensait jusque-là. Des discussions sont en cours pour faire reconnaître cette taxonomie par l’IUCN, ce qui favoriserait la mise en place de mesures de protection spécifiques.

https://www.geo.fr/

Petit poisson n’éclora pas: la faute à la pollution lumineuse


On sait que la pollution lumineuse peut être très dérangeant pour les animaux. Il semble que ce soit aussi le cas pour les poissons-clowns. À cause de la lumière artificiel des ports, docks, les constructions sur le bord des côtes ainsi que les bateaux de croisière et les hôtels flottant, les récifs de corail n’offre plus la noirceur que les poissons clowns ont besoin pour l’éclosion des oeufs.
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Petit poisson n’éclora pas: la faute à la pollution lumineuse


PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

La pollution lumineuse menace l’éclosion des poissons clowns, popularisés par le dessin animé Finding Nemo, alerte mercredi une étude australienne.

Facilement reconnaissable à sa livrée orange et ses bandes blanches bordées d’un trait noir, le poisson clown commun, Amphiprion ocellaris, qui vit près des récifs coralliens, est confronté à un ennemi sournois qui ne cesse de se renforcer : la lumière artificielle.

De fait, le littoral bordant les récifs de corail est de plus en plus exposé à de l’éclairage LED avec l’essor des constructions le long des côtes, le développement des ports et des docks, pointent des chercheurs de l’université Flinders (Australie), auteurs de l’étude. Les navires de croisière et les hôtels flottants éclairent eux aussi la surface des eaux marines qui attirent les touristes.

Pour connaître l’impact de cette lumière artificielle la nuit sur les poissons clowns, l’équipe de scientifiques a étudié en laboratoire dix couples reproducteurs, dont cinq, constituant le groupe témoin, étaient exposés à une luminosité classique, avec alternance de jour et de nuit.

Les aquariums des cinq autres couples-au centre de l’expérience-étaient éclairés par le haut pendant la nuit avec une lumière LED d’intensité modérée (25 à 28 lux), comparable à celle qui éclaire la surface de l’océan près des rivages habités.

Les premières étapes de la reproduction se sont passées normalement.

« Il n’y a pas eu de différences significatives sur la fréquence du frai entre le groupe témoin et le groupe soumis à la lumière artificielle nocturne », note l’étude publiée dans Biology Letters (Royal Society).

Les femelles ont pondu leurs oeufs, qui ont été ensuite fécondés par les mâles. Pendant la période embryonnaire, les parents se sont occupés ensemble des oeufs.

Normalement, l’éclosion doit avoir lieu le soir du huitième jour environ.

Mais pour les oeufs qui avaient été soumis à la lumière artificielle la nuit, « le taux d’éclosion a été de 0 % », constate l’étude. Il n’y a eu aucune progéniture… 

« Repère »

« J’ai été surprise d’obtenir des résultats aussi nets », déclare à l’AFP Emily Fobert, chercheuse associée en biodiversité et conservation à l’université Flinders et co-auteur de l’étude.

« Notre étude montre clairement que la pollution lumineuse a le potentiel d’interférer avec le succès reproducteur des poissons clowns », estime-t-elle.

Les chercheurs n’ont pas étudié le mécanisme précis qui a inhibé l’éclosion des poissons clowns en présence de lumière artificielle la nuit.

« Mais nous pensons que ces oeufs n’ont jamais expérimenté l’obscurité, qui pourrait être un repère nécessaire pour déclencher l’éclosion », avance Emily Fobert.

Pour autant il est difficile pour les chercheurs de prédire comment cette pollution lumineuse nocturne est susceptible d’affecter la dynamique des populations de poissons clowns sur le terrain.

Car contrairement à ce que fait croire Finding Nemo, le film des studios Pixar, produit par Disney, sorti en 2003, « les bébés poissons clowns ne restent pas dans l’anémone (urticante) dans laquelle ils sont nés » et qui les protège de leurs prédateurs, relève Emily Fobert. « Ils peuvent trouver une nouvelle maison à des dizaines voire des centaines de kilomètres de leurs parents ».

« Cela veut dire que même dans une zone frappée d’une forte pollution lumineuse, empêchant l’éclosion, la population locale pourrait être renforcée par des larves arrivant d’autres récifs coralliens », note-t-elle.

La pollution lumineuse touche 23 % de la superficie terrestre (hors pôles), selon une étude de 2016. Et 22 % des régions côtières expérimentent à des degrés divers une illumination artificielle, selon une autre étude parue en 2014.

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi certains couples d’oiseaux décident-ils de rompre ?


Le « divorce » est aussi présent chez les oiseaux, sauf que pour eux, ils ne se retrouvent pas en cour pour le partage des biens et la garde des enfants …. Tout dépend quand même de l’espèce, de la synchronisation de la présence des partenaire ou encore des incidents de parcours.
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Pourquoi certains couples d’oiseaux décident-ils de rompre ?

 

par Brice Louvet

Les humains ne sont pas les seuls à divorcer, certains oiseaux y passent aussi. Une étude récente révèle pourquoi les membres d’une espèce particulière, la mésange bleue eurasienne notamment, rompent parfois leur lien.

Lorsque les ornithologues parlent de “divorce”, cela signifie que deux membres d’un couple de reproducteurs survivent à la saison de reproduction sans se retrouver à la suivante. En effet, les deux parties finissent par s’associer avec de nouveaux partenaires plutôt que de se réunir. Le divorce est commun chez les oiseaux, mais sa fréquence peut varier largement entre et au sein des espèces. Les grands hérons par exemple, divorcent après chaque saison de reproduction et les manchots empereurs dans environ 85 % des cas. À l’opposé, seulement 9 % des couples de canards colvert “divorcent”  alors que de leur côté les albatros ne se séparent presque jamais. De nombreux chercheurs se sont appliqués à comprendre la façon dont ces séparations affectent le succès reproducteur, mais jusqu’à présent peu d’entre eux se sont concentrés sur le processus de séparation en lui-même.

L’écologiste comportementale Carol Gilsenan et son équipe de l’Institut Max Planck d’ornithologie en Allemagne, ont pour ce faire étudié des centaines de mésanges bleues eurasiennes pendant huit ans, en utilisant des nichoirs artificiels dans une forêt protégée du sud de l’Allemagne. Publiées dans Animal Behavior, leurs conclusions démontrent que 64 % des couples reproducteurs se sont séparés durant l’étude. En parallèle, les couples fidèles produisaient plus d’œufs et élevaient par conséquent plus d’oisillons. Si les deux membres d’une paire se retrouvaient sur le lieu de reproduction à peu près au même moment, ils étaient plus susceptibles de s’accoupler, alors que si l’un des deux manquait à l’appel, le couple était plus en état de se séparer.

« Si vous vous présentez tôt, vous ne pouvez pas vous permettre d’attendre », explique la chercheuse. « Il se pourrait que votre ancien compagnon soit blessé ou même mort. Si vous attendez, vous pouvez renoncer à une occasion de reproduction, vous devez donc vous accoupler avec un autre ».

La mortalité adulte chez les mésanges bleues est extrêmement élevée – environ 50 %. L’oiseau qui arrive en premier a donc plutôt intérêt à se reproduire en trouvant un nouveau partenaire plutôt que de risquer d’être complètement exclu. Le divorce ne dépend donc pas du succès de la reproduction de l’année précédente, mais plutôt de la synchronisation des arrivées.

Par ailleurs, les chercheurs ont également découvert que si les couples maintenaient des contacts en dehors de la saison de reproduction, ils étaient plus susceptibles de synchroniser leur retour sur le lieu de reproduction, et donc de se rester fidèles. Ces paires avaient également un meilleur taux de reproduction que les couples “divorcés”.

Source

https://sciencepost.fr/

Une nouvelle espèce de guêpe transforme les araignées en zombies


 

Des araignées on trouver un prédateur inquiétant. En Équateur, une guêpe pour se reproduire choisi de déposer ses oeufs sur une des araignées qui vivent en colonie. Elle fera un cocon pour les larves et sera manger vivante.
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Une nouvelle espèce de guêpe transforme les araignées en zombies

 

Voici à quoi ressemble la guêpe nouvellement découverte. © Université de Colombie Britannique

Jeanne Poma.

Des scientifiques de l’Université de Colombie-Britannique au Canada ont fait une découverte inquiétante en Equateur. En Amazonie, une guêpe jusque-là encore inconnue vient d’être découverte et elle est capable de transformer des araignées en zombies.

La guêpe, qui appartient à la famille des Zatypota, utilise cette curieuse technique pour se reproduire. Elle choisit pour cela un certain type d’araignées: celles qui vivent en colonies pour attraper des proies ensemble et éduquer les plus jeunes.

Œufs

La technique consiste pour la guêpe femelle à déposer un œuf sur le ventre de l’araignée. L’œuf se développe ensuite sous forme de larve, qui va se nourrir de l’hémolymphe, le fluide corporel de l’araignée. Puis la larve grossit et gagne lentement mais sûrement le corps de son hôte.

L’araignée quitte alors sa colonie pour tisser un cocon pour la larve de guêpe. Quand c’est fini, l’araignée est dévorée vivante. La larve de guêpe s’insinue alors dans le cocon de sécurité et réapparaît neuf à onze jours plus tard, à maturité.

C’est au scientifique Philippe Fernandiez-Fournier que l’on doit cette découverte. Ses recherches ont commencé lorsqu’il a remarqué que certzaines araignées, infectées par des larves, partaient loin des colonies pour tisser des toiles très denses. Il a dès lors mené une expérience dans un laboratoire et c’est là qu’il a compris qu’une guêpe était capable d’influencer de manière brutale le comportement des araignées.

Cerveau

Samantha Straus, une collègue de Fernandez-Fournier étudie la manière dont la guêpe s’empare du cerveau de l’araignée pour choisir un comportement suicidaire. Les colonies les plus peuplées semblent attirer d’autant plus ce type de guêpe.

Recherches

La scientifique s’apprête à retourner en Équateur pour poursuivre ses recherches. Elle souhaite, par exemple, savoir si les guêpes visitent les mêmes colonies d’araignées de génération en génération et les conséquences que cela peut engendrer

https://www.7sur7.be/

L’humanité va-t-elle vivre une pénurie de spermatozoïdes?


Depuis 1970, les hommes seraient de moins en moins fertiles. Les causes sont les perturbateurs endocriniens, produits chimiques … De plus, cela est héréditaire, alors peut-on penser qu’un jour, il ne sera plus possible d’avoir des enfants du moins de façon naturelle
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L’humanité va-t-elle vivre une pénurie de spermatozoïdes?

 

Le taux de spermatozoïde par millilitre de sperme a baissé de 50% en moins de 50 ans | eagoravoce via Unsplash CC License by

Le taux de spermatozoïde par millilitre de sperme a baissé de 50% en moins de 50 ans | eagoravoce via Unsplash CC License by

Repéré par Barthélemy Dont

 

Depuis 1973, le taux de spermatozoïde de la population a radicalement chuté et n’est pas près de remonter.

L’humanité pourrait être un jour incapable de se reproduire. Selon une très vaste étude réalisée sur plus de 40.000 hommes résidant en Europe, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, en moins de cinquante ans, le taux de spermatozoïdes par millilitre de sperme a baissé de 50%. Depuis 1973, le nombre de spermatozoïdes global a aussi baissé de 60%. On produit donc moins de sperme, et de moins bonne qualité.

Nos modes de vie ont radicalement changé depuis 1973. Anna-Maria Andersson, une biologiste spécialisée dans la diminution du taux de testostérone, explique qu’une «révolution chimique» a commencé au XIXe siècle.

Révolution qui s’est accélérée après la Seconde Guerre mondiale. Une grande quantité de nouveaux produits chimiques est arrivée sur le marché très rapidement. Elle a eu des effets positifs, sur la médecine par exemple, mais a aussi modifié le corps humain.

Inévitables perturbateurs

Certains des produits ingérés ont des effets sur les hormones, ce sont les fameux perturbateurs endoctriniens. C’est le cas par exemple des phtalates, qui une fois dans le corps font baisser le taux de testostérone et réduisent le nombre de spermatozoïdes. Les phtalates sont utilisés massivement. Plastiques, aliments, textiles, cosmétiques… impossible d’y échapper. Pour ne rien arranger, ils sont héréditaires. Les générations d’hommes qui suivent celles qui ont été exposées héritent du taux de spermatozoïdes bas de leurs pères, puis sont exposées à leur tour. Et les phtalates ne sont qu’un exemple parmi d’autres. De plus en plus de scientifiques s’accordent à dire que c’est une cause majeure de la chute libre de la fertilité depuis les années 1970.

Ce taux peut-il descendre jusqu’à zéro? Les spécialistes ne peuvent pas se projeter mais cela reste une possibilité.

Pour Hagai Levine, l’auteur de l’étude, «nous devrions espérer le meilleur mais nous préparer au pire. Et le pire est dans ce cas-ci l’extinction de la race humaine».

Ces vingt dernières années, il y a eu des tentatives pour limiter les produits chimiques nocifs. Mais l’industrie chimique est réticente à abandonner un business qui se compte en milliards de dollars. Les produits chimiques interdits sont remplacés par d’autres, parfois tout aussi dangereux.

Pour l’instant, la baisse de la fertilité est compensée par l’assistance médicale à la procréation, qui ne cesse de se répandre et de s’améliorer. Tant que le nombre de spermatozoïdes n’atteint pas zéro, peut-être que la médecine moderne permettra de tenir le choc.

Une autre alternative vient du Japon, où en 2016, des chercheurs et chercheuses ont réussi à l’aide d’une technique appelée la «Gamétogenèse in vitro» à transformer une cellule souche embryonnaire de souris en spermatozoïdes puis à féconder une femelle avec. La cellule en question était elle même issue d’une femelle…

http://www.slate.fr/

Chez ces grenouilles, les mâles chantent pour des femelles… sourdes !


On sait que les grenouilles font des vocalises pour chercher la belle qui permettra de fonder une famille. Au Brésil, une espèce de grenouille très petite se met aussi à chanter, le problème, c’est que les grenouilles femelles sont sourdes. Alors, à quoi sert le chant
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Chez ces grenouilles, les mâles chantent pour des femelles… sourdes !

 

Brachycephalus pitanga

Les mâles Brachycephalus pitanga chantent pour des femelles totalement sourdes.

© SANDRA GOUTTE

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs ont mis en évidence l’apparente inutilité des vocalisations des mâles Brachycephalus lors de la période de reproduction.

La communication nécessite la co-évolution de l’émetteur et du récepteur, sinon, il devient évident que le message a du mal à passer. Chez de nombreuses espèces de grenouilles, la communication sonore – les vocalisations – permet de synchroniser les périodes de reproduction entre mâles et femelles. Cependant, une équipe internationale a fait une étrange découverte chez Brachycephalus ephippium et chez Brachycephalus pitanga : ces minuscules grenouilles brésiliennes n’entendent pas leurs propres vocalisations !

Des mâles qui chantent pour des femelles sourdes

Pendant la saison des amours, les mâles se placent sur des branches ou sur la litière foliaire et « chantent », espérant s’attirer les faveurs d’une femelle. Ces vocalisations de haute fréquence sont particulièrement énergivores pour l’amphibien. Face au sous-développement de l’oreille interne chez ces animaux, les chercheurs ont voulu savoir comment les femelles arrivaient à percevoir ces sons qui leur sont destinés. En étudiant l’anatomie de leur « oreille » et les réponses comportementales pendant que des enregistrements de vocalisations étaient joués, les scientifiques ont pu en conclure que ces grenouilles sont incapables d’entendre les vocalisations d’un congénère. Les mâles chantent donc… pour rien.

Un élément secondaire de la communication

Une nouvelle question s’est alors posée : pourquoi ces signaux sonores persistent alors qu’ils n’apportent aucun bénéfice dans la reproduction et qu’ils sont susceptibles d’indiquer aux prédateurs la position des grenouilles ? Dans leur article paru le 21 septembre 2017 sur le site Scientific Reports, les biologistes pensent que la communication ne se fait plus grâce au son mais par les signaux visuels qui les accompagnent comme par exemple, le gonflement du sac vocal. Ce qui était jusqu’alors un élément secondaire du comportement est devenu le plus important. Le son produit est, quant à lui, devenu secondaire.

Il est possible que ces vocalisations attirent les prédateurs, mais ceux-ci changent de cible quand ils voient à qui ils ont affaire. En effet, les Brachycephalus ont une peau et des organes hautement toxiques.

Il n’est donc pas nécessaire pour la survie de ces grenouilles d’arrêter d’émettre des vocalisations « qui persistent grâce à une inertie évolutive », notent les chercheurs.

Ils espèrent, grâce aux Brachycephalus, pouvoir étudier l’évolution et la dégénération des systèmes de communication acoustiques chez les vertébrés.

https://www.sciencesetavenir.fr

L’homme veut coloniser Mars, mais encore faut-il qu’il soit capable de s’y reproduire


C’est bien beau de parler d’envoyer des gens pour coloniser Mars, mais il faut aussi qu’il y ait des enfants. Les scientifiques voient déjà ce que l’espace fait au corps, mais ils ne savent pas comment se dérouleraient une reproduction, une grossesse et enfin la naissance de bébé dans l’espace
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L’homme veut coloniser Mars, mais encore faut-il qu’il soit capable de s’y reproduire

 

La beauté d'Elite Dangerous | Stefans02 via Flickr CC License by

La beauté d’Elite Dangerous | Stefans02 via Flickr CC License by

Repéré par Juliette Mitoyen

Repéré sur Space.com

L’espèce humaine parviendrait-elle à perdurer sur la planète rouge? Les scientifiques n’en sont pas certains.

Matt Damon n’avait pas besoin de se poser cette question, lorsqu’il était seul sur Mars. Mais les scientifiques réfléchissent sérieusement à l’éventualité d’un peuplement de cette planète, selon Space.com. A priori, pas de souci pour faire l’amour en l’air ou dans l’espace. Mais l’on dispose à ce jour de très peu d’éléments sur le fonctionnement même du système reproductif humain loin de la Terre.

Selon Kris Lehnhardt, physicien et professeur de médecine à l’université George Washington, personne n’a étudié la question car «ça n’avait pas d’intérêt avant». «Mais si l’on veut devenir une espèce spatiale, il va falloir se pencher sur la reproduction», a-t-il déclaré le 16 mai au cours d’une conférence pour le magazine The Atlantic.

Des souris, et pourquoi pas des hommes?

La reproduction dans l’espace n’est cependant pas un sujet totalement ignoré par les chercheurs. En mai dernier, des scientifiques japonais ont annoncé que du sperme de souris congelé, qui avait été stocké neuf mois dans la Station spatiale internationale, avait donné naissance à des souriceaux en très bonne santé! Le sperme avait préalablement été ramené sur Terre et les bébés sont nés sur le plancher des vaches. Mais cela suggère tout de même que les radiations subies par les espèces dans l’espace ne sont a priori pas une barrière à la reproduction.

Anne Hathaway et Wes Bentley dans Interstellar de Christopher Nolan (2014). Photo de Melinda Sue Gordon – © 2014 Warner Bros. Entertainment, Inc. et Paramount Pictures Corporation.

Selon Kris Lehnhardt, cette expérience ne suffit pas à prouver qu’un embryon humain se développerait convenablement dans l’espace ou sur une autre planète:

«Le corps humain s’adapte à merveille à de nombreuses situations. Mais les adaptations dont il devrait faire preuve sur Mars pour se reproduire sont considérables. La gravité est beaucoup moins puissante. Les os, les muscles… tout notre corps fonctionnerait et se développerait différemment. Mais si on parvenait à se reproduire sur cette planète, ce serait un tournant dans l’histoire de l’espèce humaine.»

Les premiers humains martiens ne pointeront sûrement pas le bout de leur nez avant de nombreuses décennies. En attendant, en ce qui concerne la reproduction sur Terre, tout est ok, Houston. 

http://www.slate.fr

Comment agir en présence de bébés animaux sauvages


On aimerait bien interagir avec les animaux sauvages, voir même en adopter surtout s’ils semblent abandonnés ou perdus. Pourtant, nous faisons plus de mal que de bien à ces animaux. Certains pourraient devenir agressifs envers ceux qui les avaient adopter et d’autres ne pourraient jamais revenir dans leur environnement, sans oublier que nous nuisons à la reproduction des animaux qui peuvent être en voie de disparition
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Comment agir en présence de bébés animaux sauvages

 

Enfants qui regardent les canards à l'Écomuseum de Sainte-Anne-de-Bellevue.

Enfants qui regardent les canards à l’Écomuseum de Sainte-Anne-de-Bellevue.   Photo : Ecomuseum, Victoria de Martigny

Au printemps, la nature s’éveille, et les femelles de plusieurs espèces mettent bas. Apparaissent alors, dans notre environnement, de jolis bébés animaux. On a parfois le goût de les recueillir et de les nourrir, voire de les adopter. Mais est-ce le bon comportement à prendre?

Un texte d’Ève Christian

Ces jours-ci, en me promenant autour du lac artificiel, à Boucherville, je vois des enfants nourrir les petits du couple de bernaches installé là. J’ai déjà croisé, par un petit matin, un faon qui s’abreuvait au bord d’une piscine, ou, en soirée, une maman raton laveur suivie de ses petits aux yeux maquillés de noir. On en voit de toutes les espèces, ces temps-ci.

En ville, on peut croiser des levrauts, des renardeaux et des oisillons tombés des nids. Ils sont si adorables, ces bébés animaux sauvages!

Parfois, on les pense seuls; on a beau regarder aux alentours, la mère semble absente. Les croyant donc abandonnés et dans le besoin, et rempli de bonnes intentions, on les apporte à la maison pour en prendre soin… presque comme des animaux domestiques. Ce n’est toutefois pas le comportement qu’on devrait adopter : retiré de son milieu naturel et nourri par une main humaine, l’animal ne pourra en effet pas retourner vivre dans son environnement à cause de l’imprégnation.

Une famille de bernaches au bord du lac, à Boucherville

Une famille de bernaches au bord du lac, à Boucherville   Photo : Eve Christian

Imprégnation animale

Quand un animal est très jeune, il s’associe à une espèce, idéalement la sienne. Mais s’il est élevé par une autre, il finira par s’y identifier. C’est ça, l’imprégnation.

Et quand l’espèce qui lui donne des soins, l’héberge et le nourrit est l’Homo sapiens, c’est irréversible et très problématique.

La pire chose qu’on puisse faire pour un animal sauvage, c’est de le nourrir : ça le mènera plus souvent qu’autrement à sa mort. David Rodrigue, directeur général du zoo extérieur Ecomuseum, à Sainte-Anne-de-Bellevue

David Rodrigue me racontait l’histoire d’un coyote qui avait été nourri pendant un certain temps par une personne. Ces soins ont créé une habitude pour cet animal sauvage. Mais un jour, ce qui devait arriver arriva : la personne a décidé que c’en était fini, et le coyote a réagi en animal sauvage et a mordu son pourvoyeur. Doit-on accuser le coyote de son agissement?

Bonnes intentions contre gestes adéquats

Ce qui part d’une bonne intention peut donc dégénérer en problème. Qu’arrive-t-il à un animal sauvage quand les personnes qui l’ont recueilli décident qu’elles ne peuvent plus le garder?

  1. S’il est replacé dans son milieu naturel, il aura de la difficulté à subvenir à ses besoins de façon autonome, car il a toujours dépendu des bons soins humains.
  2. S’il est recueilli par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, il pourra être placé dans une institution qui lui fournira une qualité de vie, comme l’Ecomuseum ou d’autres zoos.
  3. Ou alors, il sera euthanasié par un service d’extermination.

Malgré tout son bon vouloir, en recueillant des animaux sauvages, on n’aide ni l’espèce ni l’individu concerné.

Biche de Virginie

Vous avez entendu parler de May, la jeune biche qui a été adoptée par un couple? Elle aurait été recueillie au bord du chemin, sans mère présente dans les environs. Ces gens l’ont amenée et lui ont prodigué des soins comme ils l’auraient fait avec un animal domestique.

Un jour, ils se sont fait prendre par le ministère, car il est illégal de garder un animal sauvage. Mais en raison d’une grande réaction de sympathie de la part de la population, au lieu de reprendre la biche, le ministère a accordé un permis au couple. Selon David Rodrigue, ce n’est pas un bon exemple à donner et c’était l’occasion de passer un message à la population.

Heureusement pour ce couple, May était une femelle.

Si ce cerf de Virginie avait été un mâle, il aurait vécu son rut automnal de façon naturelle et il aurait réagi en animal sauvage devant le mâle de la maison [l’homme]. Il l’aurait probablement attaqué, car malgré l’imprégnation, il reste toujours une portion de comportement naturel. Imaginez le danger. David Rodrigue, directeur général du zoo extérieur Ecomuseum, à Sainte-Anne-de-Bellevue

 

Tortues et ratons laveurs

Vous avez déjà croisé des tortues qui traversent la route? Elles se voient dans certaines régions, comme dans les Cantons-de-l’Est.

Tortue serpentine, Ecomuseum

Tortue serpentine, Ecomuseum   Photo : Ecomuseum, Claude Lafond

Au printemps, des femelles pleines d’œufs se déplacent pour atteindre un plan d’eau afin d’y pondre. En traversant la rue, certaines se font écraser avec leurs œufs, alors que d’autres se font ramasser par des bons samaritains qui pensent qu’il vaut mieux les déplacer dans un endroit sécuritaire – lequel n’est souvent pas leur milieu naturel, ce qui les empêche de poursuivre leurs habitudes de vie.

Plusieurs espèces de ces animaux, qui ont pourtant côtoyé les dinosaures il y a 250 millions d’années, sont en train de disparaître – et ce, en une centaine d’années seulement. Leur taux de reproduction est bas : elles parviennent à maturité sexuelle autour de 10 à 14 ans selon les espèces et elles ne pondent qu’une dizaine d’œufs chaque fois. Et c’est sans compter leurs prédateurs naturels, comme les ratons laveurs, qu’on voit de plus en plus en ville.

Ces animaux sont parfois « adoptés » par des gens qui nourrissent les bébés. Les premières semaines, c’est amusant. Mais ensuite, l’histoire dégénère.

Quand l’automne arrive, une dizaine de ratons se permettent de monter sur la galerie, pensant en avoir le droit, puisque les humains qui les nourrissent y sont! Ils sont bien habiles, ces animaux, et ils ont une grande capacité d’adaptation. Leurs pouces ressemblent aux nôtres, ce qui les rend très agiles. Ils ont appris à ouvrir les barrures des poubelles; d’ailleurs, les femelles enseignent la façon de faire à leurs jeunes.

Ils utilisent plusieurs crevasses, ou encore des endroits urbains ou périurbains pour se cacher. D’ailleurs, pour hiverner, ils creusent sous la galerie, défont les toits des maisons, ou s’installent alors dans le cabanon – pas par méchanceté, mais parce qu’ils veulent s’y cacher, comme ils le feraient en milieu naturel dans le tronc d’un arbre.

Un raton laveur dans la cavité d'un arbre

Un raton laveur dans la cavité d’un arbre   Photo : Ecomuseum, Claude Lafond

Et là, les gens paniquent et font intervenir des services pour les relocaliser. Voyez-vous le non-sens?

Tant que ces animaux ne font pas de dommages, le conseil de David Rodrigue est de les laisser évoluer et de ne pas interagir ou les nourrir, car cette attitude contribuerait à réduire les taux de reproduction, qui sont actuellement très élevés.

Selon les régions, au lieu d’en trouver un ou deux au kilomètre carré, il y en a de 16 à 18. Et ils menacent la survie des tortues, car ils vident les nids au complet. Voyez le lien, qui peut sembler non évident au départ : quand on nourrit les ratons laveurs, on nuit aux tortues.

D’ailleurs, cette pratique de la non-adoption vaut pour les oiseaux qui tombent des nids, les faons qu’on croise dans les parcs, les bernaches qu’on voit en ville ou les renards qu’on aperçoit dans les boisés. On peut les observer, mais de loin.

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Se reproduire dans l’espace? Pas de problème pour les souris


On va finir par voir des extraterrestres s’ils réussissent à concevoir un bébé hors terre. Ils ont réussi avec des souris, mais ce n’est que le sperme qui a été émit aux radiations sur la Station spatiale internationale. Et malgré que l’ADN du sperme a été endommagé à cause des radiations, le sperme congelé puis fertilisé in vitro, les cellules ont pu s’auto réparer pour donner naissance à 73 bébés de plusieurs souris femelles. Est-ce un espoir pour une nouvelle colonie sur Mars ?
Nuage

 

 

Se reproduire dans l’espace? Pas de problème pour les souris

 

Les souriceaux de l'espace sont en parfaite santé.

Les souriceaux de l’espace sont en parfaite santé.   Photo : Université de Yamanashi/S. Wakayama

Des souriceaux en bonne santé sont nés à partir de sperme congelé et entreposé dans la Station spatiale internationale (SSI) pendant neuf mois. Des résultats qui représentent une bonne nouvelle pour les astronautes qui ont effectué de longs séjours dans l’avant-poste orbital et qui veulent devenir parents à leur retour.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Selon le scientifique japonais à l’origine de cette première expérience du genre sur des mammifères, ces résultats pourraient avoir des retombées importantes sur les « éventuelles » colonies humaines dans l’espace.

La dose quotidienne de radiations à bord de la SSI est environ cent fois plus grande que sur la Terre, ce qui représente une menace importante pour la reproduction de tout organisme. Le sperme de douze souris a séjourné 288 jours dans la station à moins 95 degrés Celsius entre août 2013 et mai 2014.

Le Pr Teruhiko Wakayama de l’Université de Yamanashi a également entreposé dans son laboratoire du sperme provenant des mêmes souris et à la même température de congélation durant ces neuf mois.

Quand les échantillons de sperme ont été rapportés de la SSI, lui et son équipe les ont examinés pour déterminer s’il y avait des signes d’altération de l’ADN résultant des radiations dans l’espace.

Comme ils le pensaient, le sperme exposé aux radiations de l’espace à la SSI avait davantage d’ADN fragmenté que celui qui est resté sur Terre.

Les cellules congelées ne pouvaient pas réparer ces dommages génétiques qui sont liés à des niveaux plus bas de fertilité.

Cependant, ce sperme a fertilisé des ovules in vitro implantés ensuite dans des souris femelles qui, trois semaines plus tard, ont donné naissance au total à 73 souriceaux en bonne santé.

Cette étude laisse à penser que les altérations subies par l’ADN du sperme dans l’espace ont été réparées après la fertilisation sans effets néfastes sur les souriceaux.

Ces résultats représentent donc une bonne nouvelle pour les astronautes qui ont effectué de longs séjours dans l’avant-poste orbital et qui veulent devenir parents à leur retour.

Il reste encore beaucoup à faire dans ce champ de recherche avant le départ des premiers explorateurs vers Mars, que la NASA prévoit dans les années 2030 au plus tôt.

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue PNAS pensent qu’il faudrait effectuer la même expérience avec du sperme d’autres espèces de mammifères, entreposé pendant de plus longues périodes dans l’espace.

Des études devraient aussi être réalisées dans l’espace plus lointain, bien au-delà de l’orbite terrestre, où les radiations sont beaucoup plus intenses.

http://ici.radio-canada.ca/