Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt



Les conséquences des changements climatiques dans l’archipel norvégien à un effet direct sur les rennes. Ils sont plus nombreux à se réunir sur le même territoire et avec le gel et dégel, la nourriture est emprisonnée dans la glace, laissant le lichen d’une piètre qualité. Il y a donc beaucoup plus de rennes qui meurent de faim l’hiver dernier
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Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt

L'écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d'un... (PHOTO AFP)

L’écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d’un renne découverte sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Oslo

Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué lundi l’Institut polaire norvégien.

Au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1200 km du pôle Nord, trois chercheurs de l’Institut polaire ont recensé cet été environ 200 cadavres de cervidés, morts de faim au cours de l’hiver passé.

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce « très haut degré de mortalité » une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.

«Cette année, on a observé une mortalité très élevée des animaux et cela est dû à des pluies abondantes qui leur posent problème», a-t-elle expliqué. 

«Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises», a-t-elle ajouté.

Les rennes se nourrissent généralement de lichen et autres pousses végétales qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Que des animaux meurent de faim est courant, souligne Mme Ønvik Pedersen, mais un tel niveau de mortalité n’a été enregistré qu’une seule fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans.

Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse.

Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, un territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 80 – là aussi en partie en raison du changement climatique et d’étés plus chauds – pour atteindre aujourd’hui environ 22 000 têtes.

https://www.lapresse.ca/

Un bébé renne blanc fait son apparition en Norvège


Une rencontre intéressante pour un photographe. Un renne blanc, tout blanc, sans être albinos. Idéal pour passer inaperçu aux yeux des prédateurs.
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Un bébé renne blanc fait son apparition en Norvège

 

Jeanne Poma.

Suite à une mutation génétique rare, le petit renne a une tenue idéale pour se camoufler dans la neige.

Le photographe Mads Nordsveen était en randonnée dans les montagnes du nord de la Norvège quand il a eu la chance de croiser un petit cervidé blanc de la tête aux sabots.

« Il est venu très près de moi, raconte le photographe. Et nous nous sommes regardés droit dans les yeux ».

Le petit renne s’est montré très à l’aise devant l’objectif.

« Il était très détendu quand il a vu que j’étais calme et amical, continue Mads Nordsveen. C’était presque comme s’il posait pour l’objectif. Après quelques minutes, la mère du bébé renne est sortie des arbres juste derrière. Il s’est promené encore quelques minutes avant de retourner auprès d’elle en courant ».

Cette mutation génétique est rare et n’est pas de l’albinisme: les yeux et les bois de ces animaux blancs sont plus foncés que leur pelage.

https://www.7sur7.be/

En Sibérie, «les femmes doivent souvent affronter seules les affres de la vieillesse»


 

Vieillir dans un environnement rude pour une femme en Sibérie, c’est s’isoler en perdant sa fonction sociale ne restant que des souvenirs
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En Sibérie, «les femmes doivent souvent affronter seules les affres de la vieillesse»

 

En Sibérie, «les femmes doivent souvent affronter seules les affres de la vieillesse»

 

 

Fanny Arlandis

«Mon dernier voyage m’a conduit au village reculé de Yar-Sale, dans le nord de la Sibérie, raconte le photographe Oded Wagenstein. Je suis allé à la rencontre d’un groupe de femmes âgées, qui faisaient autrefois partie d’une communauté nomade d’éleveurs de rennes nommée Nénètses.»

 Ces femmes passent désormais la majeure partie de leurs journées seules, isolées des leurs. 

«J’espérais qu’avec cette série photographique, je pourrais donner une expression visuelle symbolique de leurs souvenirs et de leurs histoires.»

 

«Dans mon travail, j'explore la relation entre le vieillissement, le désir et la mémoire. Je me suis intéressé au sujet du vieillissement dès le plus jeune âge, après avoir perdu mon grand-père, qui a été un modèle dans ma vie. Vers la même époque, j'ai découvert le pouvoir de la photographie.»

Une jeune femme nénètse rassemble ses rennes avant la migration. Péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Dans mon travail, j’explore la relation entre le vieillissement, le désir et la mémoire. Je me suis intéressé au sujet du vieillissement dès le plus jeune âge, après avoir perdu mon grand-père, qui a été un modèle dans ma vie. Vers la même époque, j’ai découvert le pouvoir de la photographie.»

«J'étais fasciné par la capacité de l'image photographique à geler le temps. La photographie est devenue un moyen pour moi de gérer et d'explorer mes peurs. Autipana, sur cette photo, a traversé de nombreux deuils au cours de sa vie. Elle a perdu son mari, son fils et sa fille à cause de maladies et, il y a quelques années, tout son troupeau de rennes a péri à cause de la famine pendant une vague de froid. Presque incapable de marcher, elle passe la plupart du temps au lit.»

Autipana Audi, née en 1941. Village de Yar-Sale, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«J’étais fasciné par la capacité de l’image photographique à geler le temps. La photographie est devenue un moyen pour moi de gérer et d’explorer mes peurs. Autipana, sur cette photo, a traversé de nombreux deuils au cours de sa vie. Elle a perdu son mari, son fils et sa fille à cause de maladies et, il y a quelques années, tout son troupeau de rennes a péri à cause de la famine pendant une vague de froid. Presque incapable de marcher, elle passe la plupart du temps au lit.»

«J’ai appris la photographie à travers les livres. Josef Koudelka, William Albert Allard, Mary Ellen Mark et Alec Soth sont mes photographes préférés. Je crois qu'apprendre du travail des autres est l'aspect le plus important dans le développement de mon travail aujourd'hui.»

Un jeune garçon nénètse joue sur un vieux traîneau. Péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«J’ai appris la photographie à travers les livres. Josef Koudelka, William Albert Allard, Mary Ellen Mark et Alec Soth sont mes photographes préférés. Je crois qu’apprendre du travail des autres est l’aspect le plus important dans le développement de mon travail aujourd’hui.»

«Je pense que savoir faire fonctionner l'appareil photo et le matériel est très important, mais si vous voulez créer votre propre langage visuel (ce que je ne suis pas encore sûr de faire), vous devez “entendre” d'autres langages visuels tout le temps. Je passe beaucoup de temps à parcourir internet, à la recherche de nouvelles voix visuelles intéressantes.»

Une image de rennes dans le cadre d’un berger nénètse. Village de Yar-Sale, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Je pense que savoir faire fonctionner l’appareil photo et le matériel est très important, mais si vous voulez créer votre propre langage visuel (ce que je ne suis pas encore sûr de faire), vous devez “entendre” d’autres langages visuels tout le temps. Je passe beaucoup de temps à parcourir internet, à la recherche de nouvelles voix visuelles intéressantes.»

«Au cours des cinq dernières années, j'ai entrepris un voyage et réalisé un travail documentaire sur des personnes âgées, dans des communautés vieillissantes du monde entier –de la Thaïlande à Israël et du Japon à Cuba. J'ai cherché les aspects communs du vieillissement. Je suis intéressé par des questions universelles qui ne sont pas liées à la culture ou à la géographie. Zinaida Evay, sur cette photo, a été mariée pendant de nombreuses années. Depuis le décès de son mari, elle vit seule dans leur petit appartement, avec leurs chats. “Mais maintenant, ils sont vieux aussi”, dit-elle.»

Zinaida Evay, née en 1946, et son chat Persik («pêche», en russe). Village de Yar-Sale, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Au cours des cinq dernières années, j’ai entrepris un voyage et réalisé un travail documentaire sur des personnes âgées, dans des communautés vieillissantes du monde entier –de la Thaïlande à Israël et du Japon à Cuba. J’ai cherché les aspects communs du vieillissement. Je suis intéressé par des questions universelles qui ne sont pas liées à la culture ou à la géographie. Zinaida Evay, sur cette photo, a été mariée pendant de nombreuses années. Depuis le décès de son mari, elle vit seule dans leur petit appartement, avec leurs chats. “Mais maintenant, ils sont vieux aussi”, dit-elle

«Mon dernier voyage m'a conduit au village reculé de Yar-Sale, dans le nord de la Sibérie. Je suis allé à la rencontre d'un groupe de femmes âgées, qui faisaient autrefois partie d'une communauté nomade d'éleveurs de rennes nommée Nénètses. Aujourd'hui, à un âge avancé, les femmes passent la majeure partie de leurs journées dans la solitude, isolées de la nature et de leur communauté migrante. Je me demandais: que ressent-on pour quelque chose qui a disparu depuis longtemps, comme votre communauté et votre ancienne maison?»

Le «Chum», la maison des Nénètses. Péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Mon dernier voyage m’a conduit au village reculé de Yar-Sale, dans le nord de la Sibérie. Je suis allé à la rencontre d’un groupe de femmes âgées, qui faisaient autrefois partie d’une communauté nomade d’éleveurs de rennes nommée Nénètses. Aujourd’hui, à un âge avancé, les femmes passent la majeure partie de leurs journées dans la solitude, isolées de la nature et de leur communauté migrante. Je me demandais: que ressent-on pour quelque chose qui a disparu depuis longtemps, comme votre communauté et votre ancienne maison?»

«Au début, je n'avais pas l'intention de concentrer mon histoire uniquement sur les femmes: je voulais avoir une vision générale du vieillissement dans la toundra. Après plusieurs jours et quelques heures de conversation dans le village, j'ai remarqué que mon guide et moi n'avions rencontré que des femmes. Je me suis demandé pourquoi, et j'ai compris que bien que les hommes soient généralement encouragés à rester dans la communauté et à conserver leurs rôles sociaux dans la toundra, les femmes doivent souvent affronter seules les affres de la vieillesse. Cela a ajouté un paramètre à mon histoire: il ne s'agissait plus seulement de vieillissement et de mémoire, mais aussi de genre et de perte de fonction sociale.»

Un convoi de rennes appartenant à la famille des Serotetto, lors de leur migration sur la rivière gelée de l’Ob. Péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Au début, je n’avais pas l’intention de concentrer mon histoire uniquement sur les femmes: je voulais avoir une vision générale du vieillissement dans la toundra. Après plusieurs jours et quelques heures de conversation dans le village, j’ai remarqué que mon guide et moi n’avions rencontré que des femmes. Je me suis demandé pourquoi, et j’ai compris que bien que les hommes soient généralement encouragés à rester dans la communauté et à conserver leurs rôles sociaux dans la toundra, les femmes doivent souvent affronter seules les affres de la vieillesse. Cela a ajouté un paramètre à mon histoire: il ne s’agissait plus seulement de vieillissement et de mémoire, mais aussi de genre et de perte de fonction sociale.»

«Adolescente, Liliya Yamkina était la seule de son clan à savoir lire. Elle se souvient encore du crédit qui lui était accordé quand elle lisait à tout le monde leurs lettres et leurs documents officiels. Cependant, l’importance de ses compétences en lecture pour le clan était également la raison pour laquelle son père l’empêchait d’aller au collège pour qu'elle devienne enseignante. Maintenant, elle écrit des chansons d'amour sur la Toundra et son rêve est de les publier dans un magazine.»

Liliya Yamkina, née en 1944. Village de Yar-Sale, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Adolescente, Liliya Yamkina était la seule de son clan à savoir lire. Elle se souvient encore du crédit qui lui était accordé quand elle lisait à tout le monde leurs lettres et leurs documents officiels. Cependant, l’importance de ses compétences en lecture pour le clan était également la raison pour laquelle son père l’empêchait d’aller au collège pour qu’elle devienne enseignante. Maintenant, elle écrit des chansons d’amour sur la Toundra et son rêve est de les publier dans un magazine.»

«Cette série contient deux parties. La première est celle des portraits en intérieur: chaque femme a été photographiée chez elle, avec un objet précieux de son passé. Je savais dès le départ que je voulais que cette partie ait un style direct, presque documentaire, en mettant l'accent sur l'espace et les murs qui se ferment. La deuxième partie du travail a été menée à l'extérieur, dans le même paysage où les femmes migraient autrefois. Je souhaitais que cette partie exprime le passé, les souvenirs, la migration et les aspirations, qu'elle soit moins réaliste et plus poétique en termes de style visuel et de langage. Sur cette photo, on voit Angelina Serotetto, qui fait partie d'une famille de femmes chamanes; sa mère lui a appris à lire l'avenir en utilisant des objets sacrés de la nature.»

Angelina Serotetto, née en 1942. Village de Yar-Sale, péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«Cette série contient deux parties. La première est celle des portraits en intérieur: chaque femme a été photographiée chez elle, avec un objet précieux de son passé. Je savais dès le départ que je voulais que cette partie ait un style direct, presque documentaire, en mettant l’accent sur l’espace et les murs qui se ferment. La deuxième partie du travail a été menée à l’extérieur, dans le même paysage où les femmes migraient autrefois. Je souhaitais que cette partie exprime le passé, les souvenirs, la migration et les aspirations, qu’elle soit moins réaliste et plus poétique en termes de style visuel et de langage. Sur cette photo, on voit Angelina Serotetto, qui fait partie d’une famille de femmes chamanes; sa mère lui a appris à lire l’avenir en utilisant des objets sacrés de la nature.»

«J'espérais qu'avec cette série photographique, je pourrais donner une expression visuelle symbolique des souvenirs et des histoires de ces femmes âgées. J'ai décidé d'appeler ma série Like Last Year's Snow. Ce titre vient d'une expression yiddish faisant référence à quelque chose ou à quelqu'un qui n'est plus pertinent. Pour les Nénètses, les rennes sont considérés comme faisant partie de la famille et ils occupent une place de choix dans la culture et le folklore locaux.»

Un traîneau rempli, prêt pour la migration. Péninsule de Yamal, Sibérie, Russie. | Oded Wagenstein

«J’espérais qu’avec cette série photographique, je pourrais donner une expression visuelle symbolique des souvenirs et des histoires de ces femmes âgées. J’ai décidé d’appeler ma série Like Last Year’s Snow. Ce titre vient d’une expression yiddish faisant référence à quelque chose ou à quelqu’un qui n’est plus pertinent. Pour les Nénètses, les rennes sont considérés comme faisant partie de la famille et ils occupent une place de choix dans la culture et le folklore locaux»

http://www.slate.fr/

Le Saviez-vous ► Canicule : 10 conséquences inattendues


    Avec les changements climatiques, les experts en environnement peuvent donner un aperçu de ce que l’on doit s’attendre. Il y aussi des conséquences que l’on ne sait pas et voici quelques-unes qui étaient imprévues. C’est surtout en Europe, mais on peut sûrement voir des phénomènes similaires en Amérique.
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    Canicule : 10 conséquences inattendues

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    Les températures relevées ces dernières semaines en Europe et dans plusieurs autres régions du monde battent des records : 33 °C en Laponie norvégienne, 46 °C au Portugal, et même 51,3 °C dans le Sahara australien. Sous l’effet de la chaleur, on observe des phénomènes bien étranges.

    Des températures exceptionnellement élevées sont relevées dans plusieurs pays du monde. Elles ont des conséquences sur la santé humaine mais aussi d’autres, plus inattendues. En voici quelques-unes.

    Les rennes envahissent les tunnels en Norvège

    Avec des températures dépassant les 30 °C dans le nord de la Norvège, les rennes plutôt habitués aux grands froids ont bien du mal à trouver un peu de fraîcheur. Alors, pour se trouver une place à l’ombre, ils se réfugient… dans les tunnels. Les responsables de la sécurité routière appellent donc les automobilistes à la vigilance, même si aucun accident grave n’a encore été signalé. En Finlande voisine, 4.000 accidents impliquant une collision avec un renne sont à déplorer chaque année.

    Pour se protéger de la chaleur, les rennes se mettent à l’ombre dans les tunnels. © Jon, Flickr CC BY 2.0

    Pour se protéger de la chaleur, les rennes se mettent à l’ombre dans les tunnels. © Jon, Flickr CC BY 2.0

    Le plus haut sommet suédois perd son statut de point culminant

    Les chaleurs exceptionnelles enregistrées ces derniers jours en Suède ont fait fondre le glacier recouvrant le sommet sud du massif du Kebnekaise de quatre mètres au cours du seul mois de juillet, rapporte Gunhild Ninis Rosqvist, professeur de géographie à l’université de Stockholm. Son altitude est désormais inférieure à celle du sommet nord (2.096,8 mètres) alors qu’en 2017, il le dépassait de deux mètres. Pour autant, la canicule de cette année ne fait qu’accentuer la tendance, puisque le sommet fond déjà d’un mètre par an depuis les années 1980.

    Le sommet sud du massif Kebnekaise en Suède a perdu quatre mètres de neige au cours du seul mois de juillet 2018. © Lukáš Poláček, Flickr CC BY-NC 2.0

    Le sommet sud du massif Kebnekaise en Suède a perdu quatre mètres de neige au cours du seul mois de juillet 2018. © Lukáš Poláček, Flickr CC BY-NC 2.0

    Une hausse de 15 % des accidents de la route

    Le nombre d’accidents les jours de canicule est 15 % plus élevé que la moyenne, indique l’Institut belge pour la sécurité routière. Plusieurs explications sont avancées : d’abord, les piétons et cyclistes plus nombreux sur les routes ; deuxièmement, la diminution de la concentration des conducteurs et, troisièmement, la fatigue due à des nuits peu reposantes et au report des trajets à des heures plus fraîches. En 2016, une étude avait montré une augmentation de 9 % du nombre d’accidents lorsque les températures dépassent les 27 °C.

    De moins bons résultats aux examens

    La chaleur ramollit-elle le cerveau ? D’après une étude de l’université de Harvard, les étudiants qui passent un examen par des températures supérieures à 32 °C ont 12 % de chances en moins de l’obtenir par rapport à ceux qui passent les mêmes épreuves à 22 °C. Une précédente étude de 2016 avait déjà montré une réduction de 10 % des capacités cognitives chez les personnes habitant des logements sans air conditionné. Faut-il alors relever artificiellement les notes des étudiants n’ayant pas bénéficié de la climatisation, comme le suggèrent les auteurs de la première étude ?

    Le prix des céréales explose

    La situation est « catastrophique », s’affole Andrée Defois, une analyste de Stratégie Grains, un cabinet d’études spécialisé dans les marchés des céréaleset oléagineux.

    La récolte de blé dans l’UE ne dépassera pas les 130 millions de tonnes cette année, soit la production la plus faible depuis six ans, estime le consultant. La sècheresse et la chaleur ont dévasté le blé, l’orge et le colza dans les grands pays producteurs comme l’Allemagne, les pays baltes, la Pologne et la Suède. De quoi provoquer une flambée des prix : le blé a dépassé les 200 euros la tonne fin juillet.

    La récolte de blé européenne est au plus bas depuis six ans. © USDA NRCS South Dakota, Flickr CC BY-SA 2.0

    La récolte de blé européenne est au plus bas depuis six ans. © USDA NRCS South Dakota, Flickr CC BY-SA 2.0

    Les routes et les immeubles fondent

    À Glasgow, en Écosse, les températures ont dépassé les 32 °C ces derniers jours. Trop chaud pour le centre des Sciences, dont les jointures en goudron ont commencé à fondre, laissant des traînées noires sur le dôme. Le centre s’est voulu rassurant, expliquant qu’il n’y avait aucun risque sur la solidité de la structure. Aux Pays-Bas, certaines sections d’autoroutes ont dû être fermées car l’asphalte a commencé à fondre sous le soleil écrasant. Il faut dire qu’en plein soleil, la surface de la route peut facilement s’échauffer jusqu’à 60 °C ou 70 °C.

    À Glasgow en Écosse, les jointures du toit fondent sous l’effet de la chaleur. © BBC Scotland News, Twitter

    À Glasgow en Écosse, les jointures du toit fondent sous l’effet de la chaleur. © BBC Scotland News, Twitter

    Des munitions de la seconde guerre mondiale mises au jour

    Vingt-quatre grenades, des mines et autres engins explosifs ont été retrouvés à plusieurs endroits la semaine dernière sur les rives de l’Elbe, en Saxe-Anhalt (Allemagne). Un arsenal découvert par des promeneurs à des endroits généralement recouverts d’eau, mais mis à nu en raison de la sécheresse qui sévit cette année dans la région : à certains endroits, la hauteur de l’Elbe ne dépasse pas les 46 centimètres. 

    « Même après des décennies passées au fond de l’eau, les munitions peuvent encore être dangereuses », a averti le Bureau de la police technique (TPA).

    Les piscines virent au vert

    Dans de nombreux jardins, l’eau des piscines devient soudainement verte. En cause, la hausse de la température de l’eau. Lorsqu’elle dépasse 28 °C, le pH augmente, ce qui favorise la prolifération d’algues et réduit l’efficacité du chlore, utilisé comme désinfectant contre les micro-organismes. En plus, le chlore libre de l’eau a tendance à s’évaporer sous l’effet des rayons ultraviolets. Mais attention, jeter des dizaines de pastilles de chlore dans la piscine peut provoquer des irritations des yeux et de la peau, mettent en garde les professionnels.

    Sous l’effet de la chaleur et des rayons ultraviolets, les algues prolifèrent dans les piscines. © Laura Thorne, Flickr CC BY-NC-ND 2.0

    Sous l’effet de la chaleur et des rayons ultraviolets, les algues prolifèrent dans les piscines. © Laura Thorne, Flickr CC BY-NC-ND 2.0

    Les trains arrivent en retard

    En Bretagne, plusieurs trains ont accusé entre cinq et trente minutes de retard ces derniers jours. Et cette fois, ce ne sont ni la grève ni un incendie qui sont responsables, mais la canicule. À partir de 45 °C, les rails se dilatent et se déforment, obligeant la SNCF à réduire la vitesse pour éviter tout risque de déraillement. Les caténaires aussi s’allongent et se détendent. Si les contrepoids chargés de garder le fil bien tendu atteignent le sol, la caténaire risque de toucher le toit du train et d’être arrachée par le pantographe.

    Lors des fortes chaleurs, les rails se dilatent et les trains doivent circuler à vitesse réduite. © Tara R, Flickr CC BY-NC-ND 2.0

    Lors des fortes chaleurs, les rails se dilatent et les trains doivent circuler à vitesse réduite. © Tara R, Flickr CC BY-NC-ND 2.0

    Les centrales nucléaires au ralenti

    Malgré les besoins en énergie pour alimenter les climatiseurs, EDF a dû mettre à l’arrêt un réacteur nucléaire et en ralentir deux autres pour respecter les normes environnementales de température de l’eau. Les centrales se servent en effet de l’eau des fleuves pour refroidir les turbines et la rejettent dans l’environnement. Or, avec les fortes chaleurs, l’eau est déjà trop chaude : plus de 28 °C dans le Rhône. Pour autant, EDF assure qu’il n’y aura aucun problème d’approvisionnement, d’autant que la production solaire est elle à son zénith : elle a battu un record en juin, à 1.284 GWh.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Le plus haut sommet de Suède a fondu de quatre mètres en juillet.

  • Les rennes se réfugient dans les tunnels pour se mettre à l’ombre.

  • La sécheresse et la chaleur dévastent les récoltes de céréales.

  • Température de l’eau trop élevée : les piscines virent au vert et des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt.

    https://www.futura-sciences.com/

Arctique : ces rennes tournent en rond et personne ne sait pourquoi


En Russie, des rennes dans un enclos ont été filmés grâce à un drône. Ils ont un comportement des plus étranges sans qu’il n’y ait une explication scientifique. Ils tournent en rond. Certains y vont avec des hypothèses plus ou moins farfelues tant qu’il n’y a pas d’études concrètes, cela restera un mystère
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Arctique : ces rennes tournent en rond et personne ne sait pourquoi

 

Crédits : Capture YouTube / Noppera-bō

par Yohan Demeure

Une incroyable vidéo tournée dans le nord-ouest de la Russie et publiée par un chercheur local laisse songeur. On y voit des troupeaux de rennes tourner en rond sans s’arrêter, une véritable course circulaire sans fin dont personne n’a encore trouvé la véritable raison.

Le 1er mai 2018, le chercheur Andrei Golovnev, par ailleurs directeur du musée d’ethnographie et d’anthropologie de l’Académie des sciences de Russie (Kunstkamera), a publié une vidéo surprenante sur sa page Facebook. Les images obtenues par un drone fin avril ont été tournées dans la péninsule de Kola, située dans l’extrême nord-ouest de la Russie.

Il est possible de voir sur ces images trois troupeaux de rennes tournant littéralement en rond à toute vitesse dans leur enclos. À défaut de donner une explication à ce phénomène, Andrei Golovnev a commenté la vidéo d’une façon non moins étonnante :

« Un de mes amis dit que les combats et les tourbillons sont un chemin vers une réalité différente. »

Le fait est que ce phénomène reste toujours un épais mystère, puisque personne n’a donné d’explication jugée acceptable. Les images ont également été relayées sur le site officiel du musée de la Kunstkamera, et les internautes y sont allés de leur commentaire alors que certains évoquent des théories plus ou moins folles.

En effet, certains internautes pensent à des « cercles aliens » ou à « l’impact du champ magnétique de la Terre » puisque les animaux vivent près du Pôle Nord. D’autres personnes ont avancé des explications plus terre à terre. Il pourrait s’agir d’une technique de défense afin de protéger les individus les plus faibles contenus au centre du cercle, ou encore une manière de générer de la chaleur afin de résister au froid polaire. En revanche aucune de ces explications n’a été validée par un quelconque organisme scientifique, mais il ne serait pas surprenant que la question intéresse réellement quelques chercheurs.

http://sciencepost.fr/

106 rennes tués en Norvège


106 rennes  tuées par des trains de marchandises en 3 jours, c’est beaucoup et en 12 mois 250 bêtes qu’on perdu les propriétaires des troupeaux. Espérons qu’en diminuant la vitesse des trains, cela sera suffisant
Nuage

 

106 rennes tués en Norvège

 

John Erling UtsiJohn Erling Utsi / The Associated Press

Par Mark Lewis

The Associated Press

 

STAVANGER, Norvège — Plus de 100 rennes ont été tués au cours des trois derniers jours par des trains de marchandises en Norvège, a indiqué un éleveur local.

Torstein Appfjell a précisé que la pire tragédie est survenue samedi alors que 65 bêtes ont été fauchées.

Il a déclaré à l’Associated Press qu’un si grand nombre de morts était «tout à fait tragique et sans précédent». En tout, ce sont 106 rennes qui ont été tués depuis jeudi.

M. Appfjell représente quatre familles d’éleveurs de sa région. Leurs troupeaux comptent en tout environ 2000 rennes. Au cours de la pire période de 12 mois, 250 animaux avaient été tués par des trains.

Un journal local a indiqué que la compagnie ferroviaire de la région, Bane Nor, avait réduit la vitesse de ses trains dans le secteur.

http://journalmetro.com

28 occasions lors desquelles la nature nous fait dire « NON »


La nature est magnifique, parfois, elle peut être assez glauque. Elle fait ses propres scènes d’horreur.
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28 occasions lors desquelles la nature nous fait dire « NON »

Dans la nature, tout n’est pas nécessairement aussi beau ou hilarant que ce à quoi nous sommes habitués. Elle a un côté obscur.

D’une mère mille-pattes protégeant ses petits en passant par une colonie de guêpes en construisant un nid autour d’une poupée désarticulée, ces images montrent les choses les plus effrayantes que mère nature a à offrir. Faites défiler la page pour mettre votre courage à l’épreuve et votez pour vos préférées.

N° 1 – Ce cratère de lave semble aspirer les âmes des damnés en enfer.

N° 2 – Un bernard-l’hermite utilisant la tête d’une poupée en guise de coquille.

3 – Des guêpes ayant construit un nid autour d’une poupée désarticulée.

N° 4 – Cette grenouille a été trouvée un matin toute sèche et flétrie à l’extérieur d’un magasin. Le gérant s’est dit : « essayons de la mettre dans de l’eau », et mince, elle est revenue à la vie.

N° 5 – Un nid de frelons abandonné que mon père a trouvé dans son abri de jardin alors qu’il n’y était pas entré pendant quelques années. La tête appartient à une statue en bois avec laquelle le nid abandonné a fusionné.

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N° 6 – Une mère mille-pattes protégeant ses petits.

N° 7 – Une personne en charge du lac a trouvé le renard (qui s’est noyé) dans la glace, a extrait le bloc et l’a posé sur la glace afin d’éloigner les gens de celle-ci.

N° 8 – Le cymothoa exigua est un type de parasite qui pénètre par les branchies des poissons, dévore leur langue, et la remplace.

N° 9 – Des enveloppes de fleurs mortes dans mon jardin. Elles ressemblent à des masques de mort.

N° 10 – Le champignon les doigts du diable.

N° 11 – Quelle tête !

N° 12 – Il y a tellement d’abeilles dans le mur que leur miel dégouline d’une prise

N° 13 – Un ver originaire d’Antarctique appelé Eulagisca gigantea.

N° 14 – Une chenille à tête de serpent.

N° 15 – Cette chouette occupée a tué plus de 70 lemmings et a entouré son nid de leurs dépouilles fraîches.

N° 16 – Un mille-pattes dévoré par une vipère a trouvé le chemin de la sortie.

N° 17 – Cet arbre dans le Nebraska a été frappé par la foudre la veille.

N° 18 – Une nouvelle patte pousse sur la queue de ce lézard ?

N° 19 – Des fourmis rouges ont créé une île flottante avec leurs corps pour échapper à l’inondation de Houston.

N° 20 – J’étais sur le point de montrer à mes enfants que les carapaces de cigales ne sont ni dégoutantes ni effrayantes, lorsque…

N° 21 – Ces pythons réticulés se sont séparés d’eux-mêmes selon leur couleur juste après l’éclosion.

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N° 22 – Un renne (Rangifer Tarandus) présentant des bois qui perdent leur velours, en Amérique du Nord.

N° 23 – Une ruche construite autour de carillons éoliens chez un ami.

N° 24 – Le rondeau mouton a des dents ressemblant à celles des humains.

N° 25 – La mouche sans ailes Penicillidia se fixe à la tête d’une chauve-souris et ne la quitte jamais.

N° 26 – Ce gecko à trois queues.

N° 27 – Une souris sur mon porche qui porte la tête de son ennemie vaincue.

N° 28 – Un éboulement à Taïwan.

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Ce photographe parti à la rencontre d’une tribu perdue de Mongolie


Un peuple qui a réussi un coup de maître en gardant leur manière de vivre malgré le tourisme intéressé par cette tribu qui vit en harmonie avec la nature
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Ce photographe parti à la rencontre d’une tribu perdue de Mongolie

 

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La civilisation humaine a parcouru beaucoup de chemin depuis les premiers jours de notre espèce. Quittant les grottes et les terres non aménagées, les humains ont bâti des cités auxquelles les premières générations n’auraient pu rêver.

La croissance généralisée de la mondialisation a rendu difficile la préservation de cultures historiques. C’est ce qui rend le peuple Doukha de Mongolie si fascinant et étonnant. La tribu nomade vit dans la même région depuis des siècles. Durant cette période, ils ont développé une relation spéciale avec les animaux sauvages. En fait, cette relation est si extraordinaire qu’elle va vous laisser bouche bée.

Heureusement pour nous, le photographe Hamid Sardar-Afkhami a récemment rendu visite à cette tribu perdue et a documenté ce qu’il a vu à travers une série de superbes clichés.

À travers sa culture unique, le peuple Doukha a développé une relation exceptionnelle avec les cerfs voisins. Ils les utilisent comme moyens de transport dans la région périlleuse dans laquelle ils ont élu domicile.

 

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Ils apprennent aux enfants à dresser un cerf dès le plus jeune âge.

 

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Les cerfs sont des compagnons dociles et doux, même pour les plus petits des enfants Doukhas.

 

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cette jeune fille se prépare pour laver un bébé cerf.

 

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Les Dhoukas sont aussi connus sous le nom de « Tsaatan », un mot qui signifie « éleveur de cerf ».

 

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Aujourd’hui, il ne reste qu’environ 44 familles Doukha, ce qui correspond à 200-400 individus. La population de cerf diminue elle aussi.

 

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Les Doukhas survivent principalement grâce à l’industrie du tourisme. Les gens visitent et payent pour assister à des représentations, pour de l’artisanat, et bien sûr, pour des promenades sur les cerfs.

 

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Ils ne font pas que dresser des cerfs. Ils dressent également des loups !

 

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Les Doukhas chassent des petits animaux des bois comme les lapins. Cela leur rapporte environ deux euros.

 

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Les Dhoukas dressent également des aigles royaux pour les aider à chasser

 

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La chasse à l’aigle est considérée comme un privilège. Ceux qui peuvent la pratiquer sont très respectés au sein de la tribu.

 

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Ils croient avoir une connexion spirituelle avec tous les animaux.

 

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Cette connexion leur permet de se sentir comme chez eux dans la nature et de préserver leur culture malgré l’influence grandissante du monde extérieur.

 

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C’est impressionnant de découvrir la tribu Doukha et sa relation avec le monde naturel. La façon dont ils ont préservé leur mode de vie est tout simplement incroyable.

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Fonte du pergélisol en Russie: l’anthrax contamine 21 personnes


Nous voyons de plus en plus les conséquences des changements climatiques dans le monde. En Sibérie, un coin de la Russie reconnu pour son climat difficile, a un été particulièrement très chaud et des bactéries en dormance sous la gelée depuis des dizaines d’années se réveillent et provoque des épidémies chez l’homme et les rennes
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Fonte du pergélisol en Russie: l’anthrax contamine 21 personnes

 

C'est dans le district autonome de Yamalo-Nenets qu'a... (Photo Sergei Karpukhin, archives Reuters)

C’est dans le district autonome de Yamalo-Nenets qu’a ressurgi la maladie du charbon qui a infecté plusieurs personnes et tué plus de 2300 rennes. Sur cette photo, un garçon se tient devant un troupeau de rennes dans une région adjacente.

PHOTO SERGEI KARPUKHIN, ARCHIVES REUTERS

 

Agence France-Presse
MOSCOU

La maladie du charbon, ou anthrax, a contaminé au moins 21 personnes dans le Grand Nord russe dont un enfant qui est mort, la fonte du pergélisol libérant des bacilles mortels piégés dans le sol, ont rapporté mardi les autorités locales.

« Malheureusement, le diagnostic a été confirmé pour 20 personnes » actuellement hospitalisées, a déclaré à l’agence de presse russe RIA Novosti une porte-parole de la région de Yamalo-Nenets, Natalia Khlopounova.

Par ailleurs, un garçon de 12 ans est mort lundi de cette maladie mortelle, dont aucun cas n’avait été constaté depuis 75 ans dans cette région située à 2000 kilomètres au nord-est de Moscou et peuplée en partie de populations nomades.

Un été anormalement chaud, avec des températures dépassant les 35 degrés Celsius, a fait fondre le pergélisol, les sols gelés du Grand Nord, et exposé selon les autorités un cadavre de renne infecté.

« Les spores d’anthrax se conservent dans le pergélisol pendant plus d’un siècle », ont expliqué les services sanitaires.

La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l’animal que l’homme. La bactérie (Bacillius anthracis) existe dans la nature et est aussi considérée comme une arme bactériologique, car elle peut être facilement disséminée sous forme de spores. Elle est mortelle, à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.

La ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova, s’est rendue dans la région, placée sous quarantaine depuis une semaine après l’infection par l’anthrax des troupeaux de rennes d’au moins neuf éleveurs nomades.

Elle a rendu visite aux personnes contaminées, dont une famille « qui a mangé de la viande de renne crue et bu son sang », a indiqué Natalia Khlopounova, précisant qu’il s’agissait d’une coutume des populations nomades.

Au total, 90 personnes restent hospitalisées dans la principale ville de la région, Salekhard, pour limiter les risques de contagion dans la population.

Le ministère de la Défense a annoncé avoir envoyé plus de 200 spécialistes, avec hélicoptères et drones, pour décontaminer la zone et brûler les cadavres des animaux infectés.

Près de 160 éleveurs de rennes nomades ont été évacués et plus de 2300 rennes contaminés sont morts.

http://www.lapresse.ca/

Une épidémie d’anthrax en Sibérie tue 1500 rennes avec la fonte du permafrost

 

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Une épidémie d’anthrax touche des troupeaux de rennes en Sibérie, certainement à cause de la fonte du permafrost (image d’illustration) | AFP

Le HuffPost  |  Par Grégory Rozière

SCIENCE – Une des conséquences du réchauffement climatique est la fonte du permafrost, ce sol éternellement gelé, que l’on trouve notamment au Groenland, en Alaska ou encore en Russie. En Sibérie, notamment, la fonte de cette couche de glace sur laquelle pousse la terre provoque la libération de gaz, tel le méthane, et crée des cratères dans le sol ou encore des bulles incroyables.

Si ces gaz représentent un danger à long terme pour le climat, le sol sibérien commence à libérer d’autres substances très dangereuses. Ainsi, depuis une semaine, au moins 1500 rennes ont été tuées dans la péninsule de Yamal, intoxiquées par de l’anthrax, rapporte le Washington Post.

63 personnes ont été placées en quarantaine et 40, pour la plupart des enfants,hospitalisées de manière préventive, précise le site pro-Kremlin RT. L’état d’urgence a été déclaré lundi 25 juillet par le gouverneur de la région. Depuis, des militaires sont arrivés sur place pour décontaminer la zone, notamment en enlevant les carcasses des animaux morts à cause de l’anthrax, toujours selon RT.

Une carcasse contaminée vieille de 75 ans décongelée

C’est la première fois que l’anthrax tue de cette sorte en Sibérie depuis 1941. Selon NBCNews, l’origine de l’épidémie serait due à une carcasse de renne vieille de plusieurs décennies. Celle-ci aurait été décongelée avec la fonte du pergélisol (permafrost) sibérien.

Il faut dire que l’été en Sibérie pour ce mois de juillet a été extrêmement chaud: 35°C contre 17°C en moyenne. Une température qui a d’ailleurs affaibli les rennes, précise le site. L’anthrax arrive à survivre à des températures très faibles, dans une sorte d’hibernation. Puis, quand celles-ci remontent, les bactéries redeviennent infectieuses.

Le Washington Post précise que d’autres épidémies sont possibles. En 2011, deux chercheurs russes ont travaillé sur le risque posé par le réchauffement climatique et la fonte du pergélisol sur une résurgence de contamination à l’anthrax. Ceux-ci rappelaient que quelque 200 cimetières d’animaux à l’est de la péninsule de Yamal étaient contaminés par l’anthrax et que la bactérie pouvait survivre plus de 100 ans dans le sol gelé.

http://www.huffingtonpost.fr/

Les yeux marrons des rennes deviennent bleus en hiver


Outre les légendes que l’on donne aux rennes en cette période de l’année, un fait surprenant à été découvert autour de 2013 sur le changement de couleur des yeux en été et en hiver. Jusqu’à maintenant, cette étrangeté n’a jamais été observée chez d’autres mammifères
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Les yeux marrons des rennes deviennent bleus en hiver

 

Un renne Philip Lee Harvey / Cultura Creative Un renne Philip Lee Harvey / Cultura Creative

Marrons durant l’été, les yeux des cervidés changent de couleur durant la saison froide. Une première dans le monde animal.

DELTA. La vie d’un renne en Arctique n’est pas de tout repos. D’abord, il lui faut endurer des températures glaciales, inférieures à -40°C. Mais il doit aussi encaisser d’incroyables écarts de luminosité. Et pour cause. Durant les trois mois que dure l’été, les jours sont très longs et la luminosité est particulièrement importante, du fait de la réflexion des rayons du Soleil sur le sol recouvert de neige et de glace. En revanche, durant le long et rigoureux hiver polaire qui suit, la nuit est alors interminable. Ce qui facilite alors grandement le travail des prédateurs tels que les loups et les ours.

Une découverte fortuite

ÉVOLUTION. Pour survivre dans cet environnement hostile, les rennes ont développé une étonnante capacité qu’une équipe mixte de chercheurs du Collège Universitaire de Londres (UCL) et de l’université norvégienne de Tromso a découvert récemment. Les scientifiques ont en effet remarqué que durant l’été, les yeux des rennes ont une belle couleur brun doré. Mais lorsque l’hiver arrive, ils se teintent d’un bleu profond.

Cette découverte, Glen Jeffrey, chercheur à l’institut d’ophtalmologie de l’UCL, l’a faite de manière fortuite. En effet, chaque année, le chercheur effectuait un voyage à la même période afin d’examiner les yeux de rennes. En effet, son équipe travaille depuis plusieurs années sur la capacité qu’ont développé ces cervidés à percevoir la lumière ultraviolette. Mais pour des raisons techniques, le scientifique a un jour été amené à décaler son voyage. Au lieu d’arriver en été comme de coutume, le chercheur a donc effectué son déplacement pour la première fois en hiver. Ce qui lui a permis de constater cet incroyable changement de coloration.

Une adaptation à la vie nocturne

La découverte a été une sacrée surprise :

« Il y avait une nette distinction de couleur entre les yeux d’été et les yeux d’hiver, a-t-il expliqué aux journalistes de Reuters. Nous ne nous attendions pas du tout à cela ». 

Leur curiosité piquée au vif, les chercheurs se sont alors donnés pour mission de percer ce mystère. Et la solution de cette énigme a fait l’objet d’une publication dans la revue Proceedings of the Royal Society B en octobre 2013.

TAPETUM LUCIDUM. Les chercheurs y expliquent l’étonnant mécanisme qui régit ce changement de couleur. Il serait le fait d’un tissu de cellules réfléchissantes situé derrière la rétine, connu sous le nom de tapetum lucidum. Ce dernier, présent chez de nombreux vertébrés (dauphins, crocodiles, chauve souris…) qui pratiquent la chasse de nuit, a pour fonction de réfléchir la lumière de manière à améliorer la vision nocturne. C’est cette couche de cellules qui fait briller les yeux des chats dans le noir lorsqu’une lampe torche est braquée sur eux.

Haute pression dans l’oeil

À l’aide d’électrodes les chercheurs ont mesuré la pression qui régnait dans le tapetum lucidum des rennes à différentes périodes de l’année. Ce qui leur a permis de constater que durant l’hiver, la pression augmentait considérablement dans l’oeil des animaux, du fait d’un ralentissement de certains mécanismes cellulaires de drainage des fluides oculaires. Du fait de cette augmentation de pression, les cellules qui composent le tapetum lucidum se rapprochent, ce qui modifie la longueur des ondes lumineuse qu’elles réfléchissent. Le tapis cellulaire réfléchit alors principalement de la lumière bleue.

D’après les chercheur, cette lumière permettrait aux rennes de mieux percevoir les mouvements des prédateurs dans l’obscurité. Mais, en contrepartie, les images imprimées sur la rétine seraient moins nettes. Ce qui expliquerait l’intérêt évolutif pour l’animal de retrouver une vision plus nette durant les mois d’été à la forte luminosité. 

Pour le moment on ne connait aucun autre mammifère capable de modifier ainsi la couleur de leurs consécutivement à un changement de saison.

http://www.sciencesetavenir.fr