Le Saviez-Vous ► 13 choses à savoir sur le rire


On peut rire d’une blague, de faits cocasse, des exercices du rire. Il y a les fous rires, les rires nerveux, de rire thérapeutiques enfin bref le rire a plusieurs facettes.
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13 choses à savoir sur le rire


Choses à savoir sur le rire: il est contagieux.JACOB LUND/SHUTTERSTOCK

Tracey Middlekauff

Le rire est-il contagieux? Nerveux ou thérapeutique? L’humour est-il propre à l’humain ou d’autres espèces en font preuve? Auprès de spécialistes, découvrez tout du phénomène!

Quelle est la plus vieille blague au monde?

« Elle se perd dans la nuit des temps et est en tout cas antérieure à l’écriture », rappelle Christie Davies, professeur de sociologie à l’Université de Reading, en Angleterre.

Quant au plus vieux recueil de blagues répertorié à ce jour, il est grec : Philogelos (L’ami du rire). Il date du 4e siècle avant notre ère, bien que les histoires qu’il renferme soient plus anciennes. Le psychologue Steve Wilson, directeur du Mois national de l’humour aux États-Unis, raconte que l’ouvrage contient 265 blagues, dont celle-ci :

« Un barbier demande à son client : “Comment aimeriez-vous que je vous coupe les cheveux ? – En silence”, répond le client. »

Choses à savoir sur le rire: les vidéos de chats sont plus populaires que celles de chiens.ISTOCK/VICUSCHKA

Pourquoi les vidéos amusantes de chats sont-elles plus populaires que celles de chiens?

Cela dépend peut-être de ce qu’on attribue souvent un côté sombre aux félins.

« Je me souviens d’une vidéo dans laquelle un chaton fixe l’objectif pendant que le sous-titre indique qu’il songe à nous tuer, dit Scott Weems, neuroscientifique spécialiste de la cognition. Notre rapport aux chats est ambigu : d’un côté, ils sont terriblement mignons. De l’autre, quelques générations à peine nous séparent de l’époque où ils nous pourchassaient dans la savane africaine. Alors peut-être veulent-ils vraiment nous tuer. Cette idée a quelque chose d’amusant. »

Les animaux peuvent-ils rire?

Tout indique que l’humour est bien présent dans le monde animal. Scott Weems rappelle que les primates et les chiens rient, et même les rats. Et qu’est-ce qui les fait rire ? Les chatouilles!

 « Chatouillez-leur le ventre, comme vous le feriez à un bébé », conseille le scientifique.

Choses à savoir sur le rire: les bébés aussi ont le sens de l'humour.BEBEULZA/SHUTTERSTOCK

Les bébés ont-ils le sens de l’humour?

Scott Weems pense que les bébés ont un grand sens de l’humour, mais différent de celui des adultes.

« Prenez le jeu du “coucou, qui est là ?” ils en raffolent. Il faut savoir qu’à un si jeune âge le fait de voir quelque chose disparaître est inquiétant. Ce choc est suivi d’un grand soupir de soulagement lorsque l’enfant comprend que les choses restent en place même s’il cesse de les voir. À ses yeux, la surprise et le plaisir qui l’accompagne sont très proches d’un grand numéro comique pour un adulte. À cet égard, l’humour en dit long sur la complexité de la pensée. »

Et selon Rod Martin, professeur de psychologie à l’Université Western Ontario, le développement du sens de l’humour chez l’enfant apparaît dès le cinquième mois, au moment où il commence à rire.

Y a-t-il des enfants qui ne manifestent pas le sens de l’humour et en soient dépourvus à l’âge adulte?

Si, techniquement, le sens de l’humour ne vient pas avec la naissance, Rod Martin explique qu’il émerge spontanément au cours de notre développement cognitif et social, tout comme le rire.

« Bien sûr, certains enfants (et adultes) sont d’un naturel sérieux, calme et moins porté à rire, mais cela ne signifie pas qu’ils ne savent pas apprécier l’humour. »

Steve Wilson doute pour sa part qu’il existe des adultes qui en soient dépourvus.

« Presque tout le monde peut l’acquérir, et j’enseigne à le faire, confie-t-il. Il s’exprime différemment selon les personnes qui nous entourent. Il comporte une dimension sociale très importante. »

Choses à savoir sur le rire: c'est parfois un moyen de défense face à autrui.ONEINCHPUNCH/SHUTTESRSTOCK

Quels sont les différents types de sens de l’humour?

Rod Martin s’intéresse à la façon dont on l’utilise au quotidien, ainsi qu’à sa fonction.

« Certains aiment rire et plaisanter avec leur entourage. D’autres sont plus réservés, mais s’amusent beaucoup des absurdités de la vie. D’autres encore en usent de façon plus agressive, par la moquerie, le sarcasme, les blagues à caractère racial ou sexiste, etc. Pour ces personnes, l’humour semble être un moyen de se sentir mieux aux dépens d’autrui. »

Existe-t-il une forme universelle d’humour?

« Toutes nationalités confondues, les maladresses des autres font toujours rire », affirme Christie Davies.

Enfreindre indirectement les règles tacites du langage est universellement amusant ; en d’autres termes, il y a un effet comique à parler en public de sujets tabous. Le professeur de sociologie signale cependant que les interdits varient considérablement d’une société à l’autre. Peter McGraw, directeur du laboratoire de l’humour de l’Université du Colorado, croit néanmoins que la farce est une façon universelle de faire rire parce qu’elle se passe de mots.

« Tout ce qu’il faut, dit-il, c’est trouver la bonne victime. »

A-t-on tendance à avoir un sens de l’humour propre à sa nationalité ?

Le sens de l’humour varie effectivement beaucoup d’un pays à l’autre, confirme Scott Weems. On l’a même mesuré de manière scientifique : l’humour britannique est plutôt absurde de nature, en Amérique il présente un côté plus assuré ou agressif.

Une étude « invitant des personnes venant du monde entier à évaluer la qualité de diverses blagues a révélé que les Allemands s’amusent généralement de tout ».

Choses à savoir sur le rire: il apporte une sensation de bien-être.VOLODYMYR TVERDOKHLIB/SHUTTERST

Le rire peut-il améliorer le bien-être physique et émotionnel ?

Est-il vraiment le meilleur remède ? Bien que le rire ne puisse remplacer un traitement médical, on croit qu’il peut avoir un impact positif sur la santé et le bien-être.

Christie Davies ajoute que si le rire n’a pas d’effet direct sur la santé physique, « c’est une composante utile d’une stratégie cognitivo-comportementale visant à être joyeux plutôt que déprimé. Et bien sûr, la condition psychologique exerce une influence sur la santé physique. »

 Scott Weems ajoute que le rire est le meilleur remède, pourvu qu’on le combine à une bonne dose de pénicilline.

« Le rire améliore la santé cardiaque, la réaction immunitaire et même la tolérance à la douleur. Cela n’a rien d’étonnant puisque nous savons déjà que les effets du stress et de l’anxiété sur le corps sont terribles. Alors pourquoi l’humour n’exercerait-il pas l’effet contraire ? Je crois qu’il faut le voir comme un mécanisme de protection, un moyen d’occuper notre esprit à des choses positives et de nous préserver du stress. »

Comment l’humour peut-il nous aider dans l’adversité ?

Tout ce qui peut nous distraire de nos préoccupations, même pour un instant, est bénéfique. Steve Wilson le voit comme un amortisseur. À ses yeux, il nous procure un précieux sentiment d’équilibre et la capacité de dédramatiser les épreuves.

« Les pauses humoristiques ont vraiment du bon, soutient-il. Elles permettent de voir les choses autrement, et de rendre un peu plus tolérable ce qui ne l’est pas. »

Quelles sont les meilleures blagues issues de textes sacrés, si tant est qu’il y en ait ?

Si vous aspirez à rire aux éclats, une bonne comédie risque de vous donner davantage satisfaction qu’un passage de l’Évangile.

 « Les textes sacrés renferment quelques traits d’humour, particulièrement des jeux de mots et de l’ironie, affirme Rod Martin, mais ils ne sont pas très drôles. L’expérience religieuse repose sur un état d’esprit très différent. Le comique tourne les choses en dérision et se moque de ce qui est pompeux et trop sérieux. La religion exerce au contraire un effet d’élévation sur des actions triviales ou banales. »

Le rire est-il contagieux?

« On a plus d’une fois démontré que le fait de se trouver à proximité de gens qui rient suffit à nous rendre complices de leur hilarité », confirme Scott Weems.


Choses à savoir sur le rire: il existe un yoga du rire.ISTOCK/PIXDELUXE

Que sont le yoga du rire et la gélothérapie? Ces techniques ont-elles des vertus ?

Nira Berry enseigne le yoga du rire. Elle est aussi conseillère en santé et bonheur et PDG de LaughingRx. Elle a obtenu son « brevet d’enseignement » auprès d’un médecin indien à l’origine de la pratique. Le terme « yoga » n’est pas tout à fait exact, selon elle, dans la mesure où les cours et les ateliers ne tournent pas autour d’une séance classique.

« La technique repose plutôt sur le rire, la respiration profonde, le mouvement et le ridicule. Nous faisons des jeux de rôles ; par exemple, les participants peuvent se serrer la main d’une façon amusante, ou faire comme s’ils conduisaient une voiture en riant… Ensemble, on s’abandonne à des idioties. » Nira Berry ajoute que ses ateliers procurent aux participants des bienfaits émotionnels. « Ils disent se sentir remontés, pleins d’énergie, heureux et de bonne humeur : c’est une formidable expérience. »

L’être humain doit se détendre et avoir un peu de plaisir tous les jours, sans quoi il s’épuise. Même si on ne s’inscrit pas à un atelier, tout le monde devrait avoir sa dose quotidienne de rire. 

« Le rire est l’exercice tout indiqué pour réduire le stress. »

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Le Saviez-Vous ► 38 remèdes de grand-mère qui fonctionnent vraiment


Nos grands-mères avaient leurs propres remèdes. Ils ne sont pas tous efficaces, mais certains ont été approuvés par des études scientifiques. Cependant certains remèdes comme des aliments, des herbes dépendant de la qualité.
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38 remèdes de grand-mère qui fonctionnent vraiment

Essayez l'huile de clou de girofle comme remède de grand-mère pour vos douleur gingivale ou dentaire.GAYVORONSKAYA_YANA/SHUTTERSTOCK

Jen Mccaffery et Tina Donvito avec Jeanne Moncada

Remèdes de grand-mère, vraiment? Du miel pour les blessures, des cerises pour la goutte, de l’huile de foie de morue – berk! – pour la vue: votre grand-mère et ses médecins ne juraient que par ces remèdes maison, et la science moderne leur donne raison.


Au cours des dernières années, des centaines d’études en ont confirmé les vertus. Bien sûr, ils ne sont pas tous efficaces, aussi notre liste ne contient-elle que des traitements ayant fait leurs preuves. N’oubliez pas que même les produits naturels peuvent interagir avec des médicaments. Si vous prenez des pilules régulièrement ou souffrez d’une maladie chronique, consultez un médecin avant d’essayer quoi que ce soit.

Taches brunes: le babeurre

Ce riche dérivé du beurre contient de l’acide lactique et de l’acide ascorbique. Il pâlit efficacement les taches de vieillesse. Appliquez-le avec de l’ouate et rincez à l’eau claire après 20 min.

Allergies: la vitamine C

En plus de combattre le rhume, c’est aussi un antihistaminique naturel. Pas moins de 74 % des participants à une étude qui avaient inhalé de la vitamine C en aérosol ont déclaré que leur nez s’était dégagé, contre 24 % des sujets ayant utilisé un placebo.

Mal de dos: la consoude

Cette plante médicinale est employée depuis des siècles contre les douleurs articulaires et musculaires. Une étude sur 215 patients a établi que l’application d’un concentré de consoude en crème dans le haut et le bas du dos atténue la douleur musculaire. Se trouve dans les magasins de produits naturels et en pharmacie.

Ampoule: la vaseline

Une ampoule, c’est douloureux, et le frottement aggrave les choses. Après l’avoir nettoyée à l’eau et au savon, réduisez le risque de friction en la couvrant de vaseline sous bandage.

Piqûres d’insecte: la farine d’avoine

Elle apaise les démangeaisons depuis l’antiquité gréco-romaine. Sa réputation a un fondement biologique, notamment pour une variété spécifique, l’avoine Rhealba. On trouve des crèmes à l’avoine dans toutes les pharmacies; et on peut fabriquer soi-même une pâte avec des parts égales d’avoine et d’eau. Appliquez sur la peau irritée ou la piqûre d’insecte et rincez après 10 minutes.

Remedes.SHUTTERSTOCK

Brûlures: l’aloes

L’aloès dissipe la sensation de brûlure. Une étude a même prouvé qu’il était plus efficace que tout autre traitement pour les brûlures au deuxième degré. Veillez à l’employer pur, sans parfum. Si vous possédez une plante, cassez tout simplement une feuille et appliquez son suc sur la peau brûlée. Si la lésion est grave, voyez un médecin.

Cals et cors: l’aspirine

Pour ramollir un cor, il suffit de réduire cinq ou six comprimés en poudre fine et de la dissoudre dans une demi-cuillerée à café de jus de citron et le même volume d’eau. Étendez cette pâte sur la partie épaisse de la peau, couvrez-la d’un film plastique puis d’une serviette chaude. Retirez le tout après 10 min et frottez doucement avec une pierre ponce jusqu’à ce que la peau se détache. Seule contre-indication: une allergie à l’aspirine.

Aphte: le lait de magnésie

Les aphtes sont des ulcères buccaux qui peuvent être causés par une infection virale ou une blessure. Pour apaiser la douleur, rincez-vous la bouche avec du lait de magnésie ou appliquez-en sur l’aphte trois ou quatre fois par jour.

Les graines de lin, un atout santéSHUTTERSTOCK

Constipation: les graines de lin moulues

C’est à croire que la nature a conçu les graines de lin pour soulager la constipation. Elles sont très riches en fibres solubles et insolubles qui donnent du volume aux selles et stimulent la croissance des bonnes bactéries. Elles sont aussi une bonne source d’acides gras oméga 3 végétaux qui ramollissent les selles et favorisent le transit intestinal. Ajoutez-en deux ou trois cuillerées à soupe par jour à un régime déjà riche en fibres. Conseil: les graines de lin sont fragiles, elles s’oxydent vite. Conservez-les au réfrigérateur.

Toux: la tisane au thym

Le thym est un expectorant naturel qui décontracte les voies respiratoires et liquéfie le mucus. En association avec la primevère ou le lierre, il réduit la fréquence et la durée des quintes de toux. Pour faire une tisane, mettez deux cuillerées à soupe de thym frais (ou une cuillerée à soupe de thym sec) dans une tasse d’eau chaude, laissez infuser, puis tamisez. Sucrez au miel, si désiré. Vous pouvez aussi ajouter un trait de citron. Conseil: optez pour des ingrédients bio.

Diarrhée: la tisane de mûres

Les mûres contiennent beaucoup de tannins, substances qui tendent à resserrer les muqueuses intestinales. Elles sont employées depuis longtemps contre la diarrhée. Faites-en de la tisane en plongeant une ou deux cuillerées à soupe de mûres fraîches ou surgelées ou encore de feuilles séchées dans une tasse et demie d’eau que vous laisserez bouillir 10 min avant de tamiser. Buvez-en plusieurs fois par jour. On trouve de la tisane aux mûres dans le commerce ; assurez-vous qu’elle contient des feuilles de mûre, et pas seulement un arôme.

Essayez le concombr comme remède de grand-mère contre la fatigue oculaire.TANYA STOLYAREVSKAYA/SHUTTERSTOCK

Fatigue oculaire: le concombre

Étendez-vous sur le dos et posez une tranche de concombre d’environ un demi-centimètre d’épaisseur sur chaque œil fermé. Le concombre contient des antioxydants qui contribuent à atténuer l’enflure et la douleur. Changez les rondelles toutes les deux ou trois minutes pendant un quart d’heure.

Pieds malodorants: l’huile essentielle de lavande

Non seulement elle sent bon, elle possède aussi des propriétés germicides. Avant d’aller au lit, versez quelques gouttes sur vos pieds et massez pour faire pénétrer. Portez des chaussettes pour ne pas tacher les draps.

Reflux gastro-œsophagien et brûlures d’estomac: l’extrait d’artichaut

Les feuilles d’artichaut contiennent de l’acide caféoylquinique qui stimule la sécrétion de bile et atténue donc les nausées, rots, ballonnements et autres symptômes du reflux gastro-œsophagien et des brûlures d’estomac. Comme ces feuilles ne sont que partiellement comestibles, achetez des capsules d’extrait d’artichaut.

Goutte: les cerises

Les personnes qui consomment une vingtaine de cerises par jour sont moins sujettes aux crises de goutte, selon une étude sur 633 patients souffrant de cette maladie. Ces drupes contiennent des substances qui aident à neutraliser l’acide urique. Les tisanes de queue de cerise sont également un diurétique efficace.

La médecine ayurvédique, née en Inde, est reconnue pour ses multiples bienfaits depuis des millénaires.SHUTTERSTOCK

Maux de tête: l’huile essentielle de menthe poivrée

Elle rafraîchit la peau et atténue la douleur d’un mal de tête dû à la tension aussi bien que le paracétamol. Mélangez-en quelques gouttes à de l’huile d’olive pour ne pas irriter la peau, puis massez délicatement le front et les tempes.

Hoquet: le sucre en poudre

Une cuillerée de sucre fait passer plus facilement les remèdes amers, mais s’agissant du hoquet (contractions du diaphragme), c’est le remède. L’explication est avant tout mécanique: avaler des cristaux de sucre vous oblige à déglutir plus fortement que d’habitude, et ça décontracte le diaphragme et donc stoppe les spasmes.

Indigestion: le fenouil

Les minuscules graines que les restaurants indiens servent souvent dans des bols proviennent du fenouil. Ellescontiennent des agents carminatifs qui expulsent les gaz des intestins. Mâchez-en une pincée pour prévenir les rots de digestion.

De la valériane pour un sommeil régénérateur. SHUTTERSTOCK

Insomnie: la valériane

La valériane est une herbe qui accélère l’assoupissement sans vous «assommer» comme certains somnifères. Elle se lie aux mêmes récepteurs cérébraux que les tranquillisants habituellement prescrits. Prenez une demi à une cuillerée de teinture de valériane ou deux capsules de racine de valériane 30 min avant le coucher.

Douleur articulaire: le thé vert

Un puissant antioxydant du thé vert, le gallate d’épigallocatéchine (EGCG), peut apaiser la douleur articulaire et l’inflammation arthrosique. Deux ou trois tasses par jour sont idéales.

Calculs rénaux: le jus de citron

La plupart des calculs se forment quand l’oxalate — molécule qu’on trouve dans les épinards, le son et les frites, entre autres — s’accumule dans l’urine et «colle» au calcium, donnant des cristaux. Boire au moins 125 ml de jus de citron par jour peut être utile parce que l’acide citrique empêche la cristallisation des molécules de calcium et d’oxalate à l’origine des calculs. Le Dr Olivier Traxer, urologue à Paris et membre du comité «lithiase urinaire» de l’Association française d’urologie recommande également le verre de jus d’orange du matin. Prendre un grand verre d’eau citronnée pour commencer la journée est une habitude quotidienne qui peut vous faire du bien.

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Lèvres gercées: l’huile d’olive

Quand vous avez des gerçures, badigeonnez vos lèvres d’huile d’olive. Ce lubrifiant naturel adoucit et hydrate la peau, de même que toute autre huile végétale d’ailleurs.

Symptômes de la ménopause: l’hypnose

Selon un article publié dans Menopause, des femmes qui ont suivi cinq séances d’hypnose par semaine ont éprouvé 74 % de bouffées de chaleur de moins que le groupe témoin pendant les 12 semaines de l’expérience. Mieux, elles ont déclaré que les bouffées dont elles souffraient étaient moins fortes qu’auparavant.

Nausée: le gingembre

Le gingembre peut atténuer les nausées dues à la chimiothérapie, à la grossesse ou au mal des transports. On suppose qu’il agirait en bloquant, au niveau de l’intestin, l’action de la sérotonine à l’origine de certaines nausées. Il stimule peut-être aussi la sécrétion d’enzymes qui favorisent la digestion. Buvez de la tisane au gingembre ou encore mâchez de la racine de gingembre confite.

Douleur cervicale: la digitopression

Avec le pouce ou le bout des doigts, exercez une pression constante sur la zone douloureuse du cou pendant trois minutes. Il est prouvé que cette pression suffit à relâcher les muscles contractés, donc à atténuer la douleur

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Essayez le soja comme remède de grand-mère contre l'ostéoporose.SOMRAK JENDEE/SHUTTERSTOCK

Ostéoporose: le soya

Selon une méta-analyse de diverses études effectuées à l’université de Caroline du Nord (États-Unis), les personnes qui mangent beaucoup d’aliments riches en soya ont une ossature plus saine et subissent moins de fractures. On ne connaÎt pas encore quels composés produisent cet effet, mais parmi les bonnes sources de protéines de soya, on peut citer les graines et le lait de soya, le miso, le tempeh et le tofu.

Psoriasis: la capsaïcine

C’est ce qui rend le poivre de Cayenne si brûlant, et des recherches ont démontré que, en crème, elle tend à apaiser les démangeaisons psoriasiques.

Feu du rasoir: l’avocat

L’avocat est riche en vitamines et en huiles qui adoucissent et hydratent la peau, atténuant l’échauffement dû au rasage. Appliquez de la pulpe broyée ou de l’huile d’avocat directement sur la peau irritée.

EUCALYPTUS.SHUTTERSTOCK

Sinusite: l’huile d’eucalyptus

Traitez vos sinus congestionnés à la vapeur. Mettez quelques gouttes d’huile d’eucalyptus dans une casserole d’eau, portez à ébullition et retirez du feu. Couvrez-vous la tête et les épaules d’une serviette, puis penchez-vous au-dessus de la casserole. Tenez votre visage à une cinquantaine de centimètres de l’eau et inhalez profondément. La vapeur fera pénétrer des gouttelettes d’huile dans vos sinus et atténuera la congestion. Des études ont révélé que le principal composé de l’huile d’eucalyptus, le cinéol, favorise une guérison plus rapide de la sinusite aiguë.

Mal de gorge: la tisane de marrube

Le marrube est une plante apparentée à la menthe qui réduit l’enflure et l’inflammation des tissus de la gorge tout en diluant le mucus qui l’encombre, ce qui facilite son expectoration. Pour une tisane, laissez infuser deux cuillerées à café de marrube frais haché dans une tasse d’eau bouillante 10 min, puis tamisez.

Douleur gingivale ou dentaire: l’huile de clou de girofle

L’huile de clou de girofle peut parfois calmer la douleur d’une inflammation dentaire. Elle possède des propriétés bactéricides et anesthésiques. Mélangez à un peu d’huile d’olive pour éviter toute irritation et gargarisez-vous.

Bienfaits et vertus des canneberges pour prévenir les infections urinaires.SHUTTERSTOCK

Infection urinaire: le jus de canneberges

Une étude sur 373 femmes souffrant d’infections urinaires à répétition a montré que celles qui buvaient un verre de jus de canneberges (cranberry) par jour avaient réduit le nombre d’infections de 40 % par rapport à celles qui prenaient un placebo. D’autres études ont eu des résultats moins clairs, mais on pense qu’un composé de ce jus empêche les bactéries d’adhérer aux parois urinaires.

Troubles de la vue: l’huile de foie de morue

Cette huile est non seulement riche en vitamine D, mais aussi en acides gras oméga 3 qui augmentent l’irrigation sanguine des yeux et réduisent le risque de glaucome et, peut-être aussi, de dégénérescence maculaire. Prenez-en une cuillerée à café par jour. Consommer de l’huile de foie de morue est l’une des 8 façons de manger plus d’aliments riches en vitamine D.

Verrue: le sparadrap

Une étude a constaté que couvrir une verrue de sparadrap et le remplacer tous les six jours avait un effet supérieur de 25% à celui de la cryothérapie, pour nettement moins cher.

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Blessures: le miel

Depuis l’Antiquité égyptienne, on applique du miel sur les blessures. Il est d’ailleurs régulièrement utilisé au Centre hospitalier universitaire de Limoges pour soigner les blessures qui cicatrisent mal. À l’état pur, le miel contient une enzyme, la glucose-oxydase, qui induit une réaction chimique dégageant du peroxyde d’hydrogène, un antiseptique. La puissance antibactérienne variant beaucoup d’un miel à l’autre, on recommande le miel de manuka néozélandais, qui contient un autre composé accroissant son efficacité. Appliquez-le directement sur la blessure toutes les 12 à 24 heures et couvrez-la de gaze stérile.

Candidose: le sel de mer

Remplissez la baignoire d’eau tiède, versez-y une tasse de sel marin et prenez un long bain pour calmer les démangeaisons et la douleur.

Essayez l'huile de theier comme remède de grand-mère contre votre acné.ISTOCK/CHRISTOPHER AMES

Acné: l’huile de théier

D’après une étude, un gel à 5 % d’huile de théier est aussi efficace contre les poussées d’acné qu’une lotion de peroxyde de benzoyle à 5 %, avec moins d’effets secondaires.

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Des scientifiques de McGill dénoncent l’Oscillococcinum, un «remède de charlatan» contre la grippe


Il y a des gens qui ne jure que par l’homéopathie, pour ma part, j’ai des doutes, du moins pour la grippe. Si vraiment l’Oscillococcinum est fait a base de foie de canard très diluée, je ne voie pas comment il pourrait aider à récupérer plus vite
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Des scientifiques de McGill dénoncent l’Oscillococcinum, un «remède de charlatan» contre la grippe

 

RYAN REMIORZ/PC

Un produit qui «ne fonctionne pas (et) ne peut pas fonctionner selon nos connaissances scientifiques».

  • Morgan Lowrie

  • La Presse Canadienne

Une organisation liée à l’Université McGill, dédiée à la communication scientifique et à la promotion de la pensée critique, s’attaque à un remède homéopathique populaire contre les symptômes de la grippe qu’elle qualifie de «remède de charlatan».

Dans un sondage mené le mois dernier auprès de 150 pharmacies montréalaises, le «McGill Office for Science and Society» conclut que les deux tiers de ces commerces tiennent en stock de l’Oscillococcinum. Un produit qui «ne fonctionne pas (et) ne peut pas fonctionner selon nos connaissances scientifiques», peut-on lire dans le texte publié sur le site de l’organisation.

Ce produit qui prétend réduire la durée des symptômes de la grippe coûtait 37,99 $, pour une boîte de 30 doses, dans une pharmacie Jean Coutu de Montréal mercredi.

L’Oscillococcinum est une pilule homéopathique fabriquée à partir du cœur et du foie d’un canard. Le produit est dilué jusqu’à ce qu’il ne reste aucune trace des organes, selon Jonathan Jarry, un communicateur scientifique qui a participé au sondage.

Titulaire d’une maîtrise en biologie moléculaire, M. Jarry dit avoir ciblé précisément l’Oscillococcinum, parce qu’il représente à son avis le cas le plus «flagrant» de produit homéopathique sur le marché. «Rien dans l’homéopathie n’a vraiment de sens ou de valeur scientifique, mais ce cas-ci, en raison de sa dilution si élevée, est particulièrement ridicule», a-t-il expliqué.

L’homéopathie, qui remonte à 1796, est fondée sur l’idée selon laquelle une maladie peut être soignée en ingérant une faible dose d’une substance qui déclenche les mêmes symptômes chez une personne en santé.
Contrairement à d’autres médicaments à base de plantes ou d’autres remèdes alternatifs, les défenseurs de l’homéopathie croient que plus un produit est dilué, plus il est puissant. Un principe qui «viole les lois fondamentales de la physique, de la biologie et de la chimie»,
dénonce Jonathan Jarry.

M. Jarry évoque des études menées à l’étranger, notamment une revue de littérature scientifique sur l’homéopathie publiée en 2015 par le Conseil australien de la santé et de la recherche médicale, qui concluait qu’«il n’existe aucun problème de santé pour lequel on retrouve une preuve fiable de l’efficacité de l’homéopathie».

Boiron Canada se défend

Malgré tout, Boiron Canada, le fabricant d’Oscillococcinum, prétend que des médecins, des pharmaciens et des patients recommandent et utilisent ce produit depuis des décennies, car il fonctionne.

L’entreprise a fourni des liens vers deux essais cliniques menés en 1989 et en 1998, qui ont démontré que les patients à qui le produit a été administré ont récupéré plus vite que ceux qui ont ingéré un placebo.

«Nous soutenons pleinement la décision (des pharmacies) de respecter le droit fondamental de chaque Canadien de choisir les produits qui répondent le mieux à leurs besoins personnels de santé, et nous continuerons à proposer des options fiables avec nos remèdes homéopathiques», a déclaré le fabricant dans un communiqué.

Jonathan Jarry prévient que les produits homéopathiques coûtent cher et qu’ils pourraient pousser des consommateurs à retarder pour de mauvaises raisons leur quête d’un véritable traitement médical. Il se demande pourquoi ces produits sont vendus par des pharmaciens québécois, dont le code de déontologie les oblige à protéger le public en leur offrant un traitement efficace.

 

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ►Le laudanum était la drogue incontournable du XIXe siècle


Si vous avez déjà entendu parler du laudanum, c’était un camp romain dans Astérix et Obélix. Mais ce n’est pas de ce camp qu’il est question, mais bien une drogue. Le laudanum, un médicament qu’on donnait même aux enfants et qui malheureusement certains en sont mort d’overdose. Et comme toute « bonne » drogue, il était aussi récréatif. Aujourd’hui, cette drogue est disparue. Des drogues plus dures et plus destructrices ont fait leur apparition.
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Le laudanum était la drogue incontournable du XIXe siècle

 

fumerie d opium laudanum

par Louison

Fumerie d’opium en 1874. Crédits : Common Files Wikipédia

Depuis sa création au XVIe siècle et jusqu’au XIXe siècle, le laudanum a fait des ravages en France et en Angleterre. Il faut savoir que si cette drogue a complètement disparu aujourd’hui, c’est seulement car elle a été remplacée par de nouveaux analgésiques.

Le laudanum, c’est quoi ?

Ce “remède” était un mélange d’opium, d’alcool à 30 °C et de safran. On pouvait parfois le trouver additionné de sucre ou de miel pour adoucir le goût et on pouvait l’appeler soit teinture d’opium, soit vin d’opium. Sa recette finale a été mise au point par le médecin suisse Paracelse.

L’opium est une drogue dangereuse à cause de ses effets. En effet, on parle souvent des sentiments de protection, de lassitude et enfin de plénitude que ressentent les consommateurs. D’ailleurs – avant qu’elles soient interdites – les fumeries étaient toujours équipées de couchettes. Ainsi, les clients dormaient sur place, et quand ils se réveillaient, ils recommençaient à fumer. Ce cycle continuait tant qu’ils avaient de l’argent pour payer la drogue. Durant cette période, les addicts ne prennent plus soin d’eux, ne se lavent plus, mangent peu, etc.

Comment était utilisée cette drogue par les médecins ?

Les médecins prescrivaient généralement le laudanum en cas de fortes diarrhées, car les opiacés ont un effet constipant. Cette substance était aussi utilisée pour calmer les douleurs, car elle contient un peu de morphine. Malheureusement, le “médicament” était aussi donné aux enfants, notamment en Angleterre, où certains ne s’en remettaient jamais et mouraient “mystérieusement”. Il s’agissait en fait d’overdoses.

Mais le laudanum était aussi utilisé par la population selon un usage récréatif. Cette drogue était tellement populaire qu’elle a laissé une empreinte dans de nombreux ouvrages de l’époque, témoins de la façon dont la société a été marquée :

  • Le comte Dracula s’en sert pour endormir ses victimes dans le récit de Bram Stoker (1897).
  • Après la mort de son ami, Frankenstein (personnage de Mary Shelley, 1818) va devoir se droguer pour s’endormir et se calmer lors de crises.

Certains auteurs étaient d’ailleurs connus pour utiliser du laudanum :

  • Baudelaire
  • Lewis Carroll
  • Charles Dickens

Il est aussi intéressant de rappeler que “laudanum” est aussi le nom de l’un des camps de Romains basés autour du petit village des irréductibles Gaulois Astérix et Obélix. Alors, hasard ? Ou bien, Goscinny faisait-il de la prévention pendant que nous profitions de ses histoires ?

Sources : analgésique.wikibisCNRTL

https://lesavaistu.fr//

Le Saviez-Vous ► Au XVIe siècle, les Français buvaient de l’or pour ne pas vieillir (et en mouraient)


Au Moyen-Age on utilisait l’or qu’on rendait liquide comme remède à la démence et l’épilepsie, plus tard, il fut reconnu avec d’autres substances tout aussi toxiques comme un élixir de jouvence. Le hic, c’est qu’ils mouraient d’une mort prématurée
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Au XVIe siècle, les Français buvaient de l’or pour ne pas vieillir (et en mouraient)

 

par  Laura Boudoux

 

Il est certainement plus efficace que n’importe quelle crème anti-vieillissement, mais il est aussi mortel.

Au XVIe siècle, l’or était liquéfié pour permettre à la noblesse française de se concocter des élixirs de jeunesse. Le problème ? En combattant ainsi leurs pattes d’oie et autres sillons creusés par des vies bien agitées, ces haters de la ride finissaient par mourir d’intoxication. La Française Diane de Poitiers, membre de la cour du roi Henry II, est ainsi morte d’avoir bu chaque jour un mélange de chlorure d’or et d’éther.

Respectée et influente dans le domaine des arts et de la politique, cette figure de la Renaissance avait à sa charge l’éducation des héritiers du roi, dont elle était l’amante. Mais ce qui distinguait aussi Diane de Poitiers, c’était sa jeunesse éternelle. Quelques mois avant sa mort, à l’âge de 66 ans, elle rencontre Brantôme, et inspire l’historien, qui évoque dans ses textes de « son apparence délicate ». « Je pense que si cette femme avait vécu cent ans de plus, elle n’aurait pas vieilli », assure-t-il, visiblement troublé face au visage si lisse de la comtesse.

Si Diane de Poitiers a succombé à sa volonté de devenir immortelle, elle n’est pas la seule à avoir été tenté par l’or comme élixir de jouvence. Tout commence au , lorsqu’un alchimiste découvre comment dissoudre l’or pour en faire un liquide. Avant d’être prisé par les nobles au XVIe siècle, le précieux métal est tour à tour considéré comme le remède à la démence, ou encore à l’épilepsie. Plus tard, en 1578, le pape Jean XXI rédige sa propre recette de potion anti-vieillissement, qui mélange notamment l’or, le cuivre, le plomb, et du blanc d’œuf pour la bonne mesure. Concoction qu’il préconise de placer « dans l’urine d’un enfant vierge ». L’histoire ne dit pas quels étaient les effets secondaires de cette mixture, prescrite pendant six jours. Au moins un bon vomito.

Source : Universalis

https://www.ulyces.co

Le Saviez-Vous ► Les remèdes contre la peste les plus inefficaces de l’histoire


La médecine a fait de grands progrès et c’est une chance pour nous, même s’il y a encore beaucoup trop de maladies sans traitements et que des épidémies sévissent encore. Imaginez être né pendant que les épidémies de pestes faisaient des millions de victimes sas savoir l’origine de la maladie, ni comment la soigner et ne pas connaître non plus les règles d’hygiène de bases. Il y a eu plusieurs traitements au Moyen-Age, qui étaient totalement inutile, jusqu’à temps qu’on instaure la quarantaine, qu’on procède au ménage et désinfection et enfin l’arrivé des antibiotiques.
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Les remèdes contre la peste les plus inefficaces de l’histoire

 

Peinture illustrant les effets de la peste à Bâle, en Suisse, en 1349.

Peinture illustrant les effets de la peste à Bâle, en Suisse, en 1349.   Photo : Getty Images

 

PAR MARINE GASC

Aujourd’hui je vous parle de la peste, principalement la peste bubonique, qui a dévasté l’Europe durant tout le Moyen-Age. Les connaissances de l’hygiène, du corps et de la médecine n’étant pas les mêmes qu’aujourd’hui, on a essayé vraiment beaucoup de choses complètement inefficaces et c’est ce dont je vous parle aujourd’hui.

Tout d’abord, la peste bubonique, c’est quoi ?

Quels sont les symptômes ? Il y en a quatre.

– Une grande fièvre
– Une atteinte profonde de l’état général accompagnée de délire et hallucinations
– Un désordre digestif
– Un bubon, un ganglion enflammé soit à l’aine, soit au creux de l’aisselle.

Aujourd’hui on sait que les piqûres de puces en sont à l’origine, tout comme tous les animaux qui transportent ses petites bêtes nuisibles dans leurs poils, comme les rats.

    Les grandes épidémies de peste

    La première grosse épidémie de peste touche l’Europe en 1348. Et elle fait 28 millions de victimes. Eh oui ! La France perd environ 40% de sa population, soit environ 7 millions sur les moins de 18 millions. Et la population Européenne chute de presque 50%. Puis en 1410, rebelote, mais l’épidémie est moindre. Puis à nouveau en 1522 où on retrouve de nombreux cas dans l’ouest du royaume, notamment à Lyon et Grenoble. Ou encore en 1720, à Marseille.

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    Les engraisseurs : à Grenoble, on raconte qu’il existait des personnes mal intentionnées qui allaient récupérer du pus sur les bubons des pestiférés pour le déposer sur les portes et serrures de leurs ennemis afin de les éliminer de la surface de la terre. Lorsqu’ils étaient pris en flagrant délit, on les tuait sur place, sinon, c’était le bûcher pour eux ! Gallica

    On peut aussi parler d’une épidémie qui a touché tout le bassin méditerranéen au VIème siècle, la peste de Justinien, mais les informations sont minimes. Plusieurs villes ont perdu la moitié de leur population, mais difficile d’étendre les statistiques à la population européenne. La ville de Clairmont (aujourd’hui Clermont-Ferrand) a connu des journées avec plus de 300 cadavres…. Et pour cause… On ne sait pas comment soigner la peste et surtout, on ne sait pas comment on l’attrape !

    Les pires remèdes inefficaces

    On ne peut pas reprocher aux médecins du Moyen Age de ne pas avoir nos connaissances actuelles sur la peste, ses causes et ses traitements… Mais quand même… Ils nous donnent des explications pour le moins douteuses comme l’alignement des planètes ou le courroux divin et pour tenter de soigner ou maîtriser les épidémies, les efforts mis en place sont pour le moins étonnant.

  • Les éponges de vinaigre des quatre voleurs

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    On pense que la peste, comme de nombreuses maladies, se transmet par la bouche, le souffle et la salive. Alors pour se protéger, on imbibe une éponge de vinaigre blanc, d’absinthe, de genièvre ou encore de marjolaine, sauge, clou de girofle, romarin et camphre qu’on considère comme désinfectants et on se le met devant la bouche. C’est d’ailleurs pour ça que le médecin De Lorme a créé le masque au bec de canard que l’on connaît bien, on y plaçait les éponges ou les plantes aromatiques désinfectantes et en avant ! Les médecins se vêtaient d’une grande cape, d’un chapeau, de gants et de leur masque pour entrer en contact avec les victimes et tenter de les soigner. En vain. Tout le monde pensait que le masque et les plantes permettaient aux médecins de ne pas attraper la peste, en réalité, c’est leur grande cape en cuir qui les protégeaient des piqûres de puce ! Gallica

  • La religion

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    Pour calmer la colère de dieu, l’homme n’est jamais en perte d’imagination. Certains priaient pour demander la clémence, notamment Saint-Roch après le Xvème siècle, mais d’autres sont carrément allés dans un autre délire. C’est le cas du mouvement des flagellants qui devient très important en 1349. Les mecs pensent que la peste est un chatiment divin contre les pêchés commis par les humains. C’est en Europe centrale, en Pologne, Allemagne, Pays-Bas et France que le mouvement prend de l’ampleur. Les flagellants se déplacent de ville en ville, nus jusqu’à la ceinture, par groupe de 50 ou 100 personnes et ils se filent des coups de fouets tout en chantant des cantiques pour se purifier mais aussi pour purifier l’humanité toute entière. Petit à petit, le mouvement s’essouffle.

    SaintRoch

    Quant à Saint-Roch, c’est un montpelliérain qui est né environ en 1350 et qui est décédé 28 ans plus tard de la peste. Durant ses dernières années de vie (et il n’en a pas eu beaucoup), il a passé son temps à visiter les pestiférés pour tenter de soulager leurs souffrances et leur apporter un peu de réconfort. Jusqu’au jour où il choppe lui aussi la peste. Saint Roch décide alors de s’isoler dans une forêt afin de ne pas contaminer d’autres personnes. Pendant plusieurs jours, le chien du voisin lui apportait de la nourriture, c’est pourquoi on le représente toujours avec un bubon sur la jambe et un chien. Gallica

  • Les régimes alimentaires pour lutter conte la peste

    En 1400, l’abbé Carton de Bruges rédige une ordonnance pour lutter contre la peste, il y note qu’il faut manger en grande quantité des légumes légers et de la viande après les avoir faits mariner durant de longues heures dans du vinaigre. Il existe aussi de nombreuses recettes mi-magiques mi-cheloues….

    pigeon et coq au cul plumé

  • Les remèdes magiques

    Un peu comme le Grand Albert pour les philtres d’amour, on trouve de nombreuses recettes pour éloigner la peste. Notamment à base d’animal mort, ou encore de sécrétions, de sang ou de bave. Par exemple, il est conseillé de placer une grenouille vivante sur les bubons des malades pour rééquilibrer les humeurs. Le seul truc qui devait fonctionner plutôt bien, c’était les recettes à base d’opium. Bah oui… C’est pas de la magie, mais de la chimie.

    Les saignées

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    Les saignées et les purges sont pratiquées sur tous les malades. Et comme on le sait, c’est non seulement inefficaces mais en plus c’est mortel. En vidant le sang des pestiférés, on ne fait que les épuiser encore plus. Jusqu’au XIXème siècle, on pratique les saignées sur les parties proches du bubon car on ne connaît pas du tout le principe de circulation du sang dans le corps. Alors on pense que le sang infecté est juste à côté de la plaie.

  • La chaleur d’un bain chaud

    Autre solution inefficace, utiliser la chaleur pour atténuer la maladie. Les personnes qui souffrent de fièvre, il faut à la limite les mettre dans un bain frais pour tenter de faire chuter la température, mais surtout pas dans un bain chaud… C’est pourtant bien ce que certains médecins recommandent. En revanche, ils pensent aussi que faire bouillir l’eau avant de la boire ou la viande avant de la manger permet de la désinfecter et c’est tout à fait vrai, or, la fièvre ne s’attrape pas en consommant de la viande.

    Les méthodes contre la peste qui fonctionnent

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    Heureusement pour l’humanité, au bout d’un moment, on a trouvé des solutions qui fonctionnent. Certaines par hasard, d’autres parce qu’on a fait de gros progrès médicaux avec de meilleures connaissances du corps humain. Gallica

  • La quarantaine pour lutter contre la peste

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    Dès le XIIIe siècle, on chasse les pestiférés hors de la ville et on leur demande d’aller mourir dans les campagnes. On monte même des murailles pour éviter de les voir revenir et un garde est chargé de vérifier qui entre et qui sort de la ville. Ambiance quoi. A partir du XVème siècle, on ne chasse plus les malades hors de la ville mais on les confine dans des quartier ou des rues bien précises. Les bulletins de santé du XVIIIe siècle permettent une mise en quarantaine de 9, 20, 40 jours ou plus. Si t’es pas mort au bout d’un certain délai et que tu sembles aller mieux, tu peux sortir de chez toi. Pas avant ! En 1720, un capitaine de santé est chargé de frapper à toutes les portes de son secteur pour vérifier qu’il n’y a pas de nouveaux malades. Si c’est le cas, il doit quitter sa maison. Si un malade tente de cacher sa contamination, il risque la mort. Si quelqu’un cache la maladie d’un autre, même principe : au bûcher. Tout le monde est responsable de la santé publique et il ne faut pas prendre de risque.

    Ils pratiquent aussi l’abstinence sexuelle pour éviter de propager la maladie d’un humain à l’autre.

  • Le ménage, nettoyage et les latrines

En 1580, on demande à la population de ne plus jeter les pots de chambre dans la rue, qu’on soit malade ou non. On enterre les cadavres plus rapidement que d’habitude et on ne laisse pas les pendus durant des semaines sur les gibets. On tue les chiens errants et il est interdit de rentrer les animaux (porcs, vaches, moutons) dans la ville, ne serait ce que pour traverser. Même les prostituées ne peuvent pas rester dans les ruelles pour travailler. Les maisons étaient rarement nettoyées mais en période d’épidémies de peste, on fait appel à un parfumeur et on désinfecte (sans le savoir vraiment) avec des plantes comme la marjolaine, le thym la menthe, ou encore l’origan et la lavande. Ces plantes sont encore aujourd’hui réputées comme désinfectantes et antiseptique. (voici une recette). Dans la mesure du possible, si une victime de la peste décède chez elle, on brûle tout, les tissus, les meubles… Sinon, on tente de désinfecter avec des encens de plantes antiseptiques.

En 1720, même le courrier est désinfecté. Gallica

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Et toutes ses petites habitudes, figurez-vous que ça limite les puces, eh oui, si les animaux errants sont éliminés, si les maisons sont nettoyées de fond en comble, et bien plus de rats, plus de rats, plus de puce, plus de puce, plus de piqûre, plus de piqûre, plus de peste ! Ou beaucoup moins.

A partir du XVIIIème siècle, les épidémies de peste sont moins nombreuses et beaucoup moins meurtrières. En France, la dernière épidémie date de 1945, en Corse. Il y a eu 10 victimes. 10, et pas la population corse dans sa totalité. Et c’est plutôt cool, finalement. Maintenant, on connaît aussi les antibiotiques qui permettent de soigner la peste. Malheureusement, la peste continue de sévir en Afrique et refait de nombreuses apparitions en Russie et aux USA depuis les années 1990, on cherche alors un vaccin qui permettrait d’éradiquer définitivement la maladie.

http://www.racontemoilhistoire.com

Combattre les maux de l’hiver : distinguer les vrais remèdes des préjugés


L’hiver est synonyme de grippe, toux, rhume, pharyngite, gastro-entérite et encore bien des maux. Ce qui importe pour éviter les contaminations est d’abord l’hygiène des mains, car ils sont les plus aptes à transmettre ces maladies. L’activité physique, une bonne alimentation etc ..
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Combattre les maux de l’hiver : distinguer les vrais remèdes des préjugés

Les bons (et mauvais) gestes pour combattre les maux de l'hiver

Chez un adulte en bonne santé, les épisodes de rhino-pharyngite, très fréquents en hiver, se guérissent d’eux-mêmes en quelques jours.

© GARO / PHANIE / AFP

Par Rédacteur l

L’hiver met souvent notre organisme à mal. Le manque de lumière déprime, le froid affaiblit, les virus sont à la fête… Quelques gestes simples permettent de mieux faire face à cette saison dangereuse. À une condition, distinguer vérités et contre-vérités. Un extrait de Sciences et Avenir 850, daté décembre 2017.

Je me lave les mains plusieurs fois par jour

Vrai. Se laver les mains à l’eau et au savon est la mesure d’hygiène la plus efficace, selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) pour prévenir la transmission des infections. 80 % des microbes transitent en effet par les mains. En période hivernale, ce geste simple permet de lutter contre l’assaut des gastroentérites, des bronchiolites ou encore de la grippe. Une analyse d’études publiée en avril 2017 dans Epidemics a confirmé son efficacité pour diminuer la transmission du virus de la grippe. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Santé publique France rappelle la nécessité de se laver systématiquement les mains à l’eau et au savon – ou, à défaut, avec des solutions hydro-alcooliques – après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, après avoir rendu visite à une personne malade, avant de s’occuper d’un nourrisson, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre…

Je tousse depuis trois jours, je me fais prescrire des antibiotiques

Faux. La toux est un réflexe de défense de l’organisme contre les microbes. Et la majorité des infections hivernales sont dues à des virus contre lesquels les antibiotiques sont inutiles. Même les expectorations purulentes n’entraînent pas systématiquement la prescription d’antibiotiques. Ces derniers ne vont réduire ni la durée ni l’évolution des symptômes ni le risque de complications, comme l’a rappelé une étude publiée par The Lancet Infectious Diseases en février 2013. Plus récemment, une étude publiée par le British Medical Journal a montré que les patients dont les médecins prescrivaient le moins d’antibiotiques lors d’infections respiratoires, toux, rhumes, infections de la gorge et des bronches, ne souffraient pas de plus de complications bactériennes graves. En revanche, prescrire un antibiotique pour une infection virale va favoriser l’antibiorésistance.

Je me suis vacciné contre la grippe l’année dernière, je ne me vaccine pas cette année

Faux. 

« Le virus mute sans arrêt. Le plus souvent, le vaccin inoculé l’année précédente est moins efficace sur le virus apparu entre-temps que le vaccin de l’hiver en cours », précise le docteur Jean-Marie Cohen, responsable de l’open Rome, réseau d’observation des maladies et des épidémies.

C’est pourquoi, d’une année sur l’autre, la souche contre laquelle on se fait vacciner évolue. Ainsi cette année, la composition du vaccin est modifiée par rapport à la saison 2016-2017.

« De plus, se refaire vacciner permet de stimuler l’immunité et d’être mieux protégé », poursuit le docteur Cohen qui rappelle qu’aucun moyen de protection n’est efficace à 100 % contre la grippe.

Pour éviter sa transmission, il est nécessaire de se faire vacciner mais aussi de respecter une bonne hygiène des mains et de porter un masque lorsqu’on est malade. Par ailleurs, mieux vaut se vacciner le plus tôt possible avant l’épidémie.

« Le vaccin est efficace 10 à 15 jours après son injection, mais le taux d’anticorps continue à augmenter pendant 2 ou 3 mois. De plus, chez les personnes dont l’immunité est normale, la protection dure plusieurs trimestres », précise Jean-Marie Cohen.

 

Lorsque j’ai un rhume, je ne vais pas chez le médecin

Vrai. Chez un adulte en bonne santé, les épisodes de rhino-pharyngite, très fréquents en hiver, se guérissent d’eux-mêmes en quelques jours. Inutile donc se précipiter chez le médecin au moindre nez bouché ou qui coule… Même une forte fièvre ne signifie pas pour autant qu’il s’agit de la grippe.

« Le seul signe véritablement distinctif de la grippe, c’est son début très brutal », précise le docteur Jean-Marie Cohen.

Face à un simple rhume, il est néanmoins possible d’essayer de soulager les manifestations les plus inconfortables de la maladie. Le paracétamol aidera à faire baisser la fièvre si besoin, les solutions nasales à base de sérum physiologique ou d’eau de mer permettront de désencombrer le nez. Il est recommandé d’éviter les médicaments à base de vasoconstricteurs, plus particulièrement chez les mois de 15 ans et les personnes atteintes de troubles cardio-vasculaires. Bien s’hydrater, éviter de fumer et de respirer la fumée des autres, dormir la tête surélevée, se méfier des climatiseurs qui assèchent l’air, maintenir une atmosphère fraîche à 18-20°C sont autant de mesures qui vont soulager les désagréments liés au nez bouché. Il est aussi possible d’avoir recours aux inhalations à base d’eucalyptus, thym, menthol tout en respectant leurs contre-indications.

Je laisse les fenêtres fermées lorsqu’il fait froid

Faux. L’air de nos intérieurs peut contenir de nombreux polluants issus du tabagisme, mais aussi des produits d’entretien et de bricolage, des animaux et des acariens ou encore des produits désodorisants d’intérieur (encens, bougies, brûle parfums, diffuseurs, sprays…). Selon une étude de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), l’encens, utilisé par 21 % des Français, émet des polluants volatils dans l’air intérieur, en particulier du formaldéhyde et du benzène. Pour s’en débarrasser, une seule solution : aérer dix minutes par jour. Par ailleurs, chaque année, plusieurs milliers de personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone. C’est pourquoi, outre l’aération, il est primordial de faire vérifier et entretenir chaudières et appareils de chauffage.

Je m’expose à la lumière, le plus souvent possible

Vrai « L’hygiène lumineuse » est quasi aussi importante que l’hygiène alimentaire ou physique sur notre santé. L’hiver, le manque de luminosité désorganise notre horloge biologique qui règle le rythme veille/sommeil et l’humeur. Comme la lumière dure moins longtemps pendant la journée, il faut s’y exposer dès qu’elle est disponible. Or, spontanément, la tendance est de moins sortir, notamment lorsque le froid commence à sévir. Une marche de 20 à 30 minutes par jour aux heures les plus ensoleillées aidera à remettre les pendules à l’heure. Par ailleurs pour bien dormir, mieux vaut éteindre tous les écrans une heure avant d’aller se coucher.

Je ne fais pas de sport lorsqu’il fait froid

Vrai et faux. L’activité physique est recommandée même l’hiver. En évitant toutefois les séances de sport à l’extérieur quand le froid pique trop ! Chez l’humain, on sait que la température centrale, tout au long du jour et de l’année, est proche de 37 °C.

« Pour pouvoir maintenir fixe la température centrale de l’organisme, il faut que celui-ci puisse, à la demande, fabriquer de la chaleur quand il en a besoin, et évacuer le surplus quand elle devient excessive », explique le professeur Jean-Louis San Marco dans Canicule et froid hivernal, comment se protéger (Éditions du Rocher).

S’adapter au froid demande donc des efforts supplémentaires à l’organisme et notamment au coeur qui bat plus vite pour lutter contre le refroidissement. En période de grand froid, le site du ministère de la Santé recommande de limiter les efforts physiques et les activités à l’extérieur, même pour les personnes en bonne santé.

Je mange plus gras pour supporter le froid

Faux. L’hiver invite aux plats roboratifs. S’il y a un demi-siècle, manger plus gras ou plus sucré était effectivement nécessaire pour compenser l’énergie dépensée à maintenir notre corps à 37°C, alors que la température extérieure flirtait avec zéro, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Le mode de vie très sédentaire et la résidence dans des locaux bien chauffés ont considérablement diminué nos besoins énergétiques. Faut-il pour autant tourner le dos à la raclette, choucroute et fondue bourguignonne ? Non, ces plats conviviaux doivent seulement être consommés avec modération. Quant à « l’alcool qui dissout les graisses » et qui aiderait à mieux faire passer ces plats, méfiance ! Très calorique, il peut également avoir un effet négatif lorsqu’il fait froid. Il favorise en effet la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui masque la sensation de froid mais augmente dans le même temps le risque d’hypothermie ou d’engelures.

Par Anne Prigent, avec Emilie Gillet

https://www.sciencesetavenir.fr

Le curcuma, remède miracle, «super épice» ou arnaque?


On entend souvent que des aliments, des épices auraient un effet miracle sur centaines maladie. Mais est-ce vraiment le cas. C’est ce qui semble arriver pour le curcuma qui pourrait avoir un impact sur l’Alzheimer, le cancer, et bien d’autres maladies
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Le curcuma, remède miracle, «super épice» ou arnaque?

 

Le curcuma, remède miracle, «super épice» ou arnaque?

Les vertus du curcuma restent à prouver.Photo Fotolia

Dominic D. Matthews

 

Face à une panoplie de recherches qui attribuent toutes sortes de bienfaits au curcuma, une équipe de scientifiques a voulu mettre les points sur les I en conduisant une étude critique sur la célèbre épice originaire du sud de l’Asie.

Leur verdict: malgré qu’ils n’excluent pas entièrement la possibilité que le curcuma puisse avoir des effets bénéfiques pour la santé humaine, ils notent qu’aucune étude clinique publiée à ce jour n’a pu démontrer l’efficacité thérapeutique de la curcumine (composé du curcuma le plus fréquemment étudié).

Publiée dans le Journal of Medicinal Chemistry, leur analyse conclut «qu’aucune étude randomisée en double aveugle contrôlée par placebo n’a été fructueuse», malgré plus de 120 essais pour différentes maladies.

Plus de 15 000 articles font état des effets biologiques de la curcumine, avec près de 50 nouveaux écrits par semaine. À travers tout cela, le curcuma se voit attribuer des vertus thérapeutiques contre l’Alzheimer, le cancer, la dysfonction érectile, la calvitie, et plus encore.

«Beaucoup d’effort et d’argent ont été gaspillés sur la recherche sur la curcumine», a affirmé au magazine Nature Gunda Georg, la corédactrice en chef du journal qui a publié l’étude.

Les interactions chimiques de la curcumine pourraient mener plusieurs scientifiques dans un cul-de-sac, ce qui expliquerait en partie l’engouement exceptionnel entourant cette molécule dans la recherche médicale.

En effet, la curcumine fait partie de ces composés que les chimistes appellent PAINs («pan assay interference compounds» ou «composés qui interfèrent avec les essais»). Dans des tests couramment utilisés pour identifier des substances prometteuses pour traiter des maladies, ces molécules peuvent donner l’impression d’interagir avec un élément – par exemple une protéine responsable d’une maladie – alors qu’il n’en est rien.

Ces composés créent donc de faux signaux qui peuvent laisser présumer d’un effet thérapeutique potentiel. La recherche s’emballe alors et dans le cas du curcuma, seulement aux États-Unis, 150 millions $ US de deniers publics ont été utilisés pour financer celle-ci depuis 1995.

Alors est-ce qu’on arrêtera de jeter de l’argent dans ce «trou noir» de la recherche que représente la curcumine?

«Les gens qui devraient lire [cette étude] ne le feront probablement pas», a affirmé Michael Walters, auteur principal de l’étude, au magazine Nature.

http://fr.canoe.ca/

Le Saviez-Vous ► Les triptans: le médicament qui a permis de comprendre la migraine


Les migraines ont longtemps eu pour traitement la saignée. Un traitement qui n’est pas sans risques quand on y a recours trop souvent. C’est par la suite qu’on a mieux compris les maux de tête et des traitements plus adéquats
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Les triptans: le médicament qui a permis de comprendre la migraine

 


Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique

 

Nous avons souvent vu la découverte de nouveaux médicaments faisant suite à l’augmentation des connaissances sur une maladie donnée. Ainsi les études sur la biologie des animaux avaient permis de mettre en lumière le rôle du pancréas et subséquemment celui de l’insuline dans le contrôle du diabète. La plupart du temps, c’est dans cet ordre que la pharmacopée s’élargit. Mais les triptans font exception. Pour bien les comprendre, commençons par la maladie.

La migraine

Il semble bien que la migraine ait existé de tous temps. Dans le Papyrus de Thèbes datant du VIIIème siècle avant Jésus-Christ on y lit:

«Le mal de tête comme la terrible tornade, personne n’en sait le cours, personne n’en sait la durée, ni les limites.»

 Pour les Grecs anciens, l’origine remonterait jusqu’au dieu Zeus (le plus grand de tous les dieux) qui fut saisi d’un si violent mal de tête qu’il demanda à Héphaïstos (dieu de la forge) de lui ouvrir le crâne avec une hache. De sa tête fendue, sortit Athéna (déesse de la guerre). Voilà un remède qu’on ne recommanderait absolument pas au commun des mortels. Hippocrate, le père de la médecine occidentale, souffrait lui-même de migraine. Il décrivait ainsi son mal:

«Dans certains cas, la tête entière est douloureuse. D’autres fois, la douleur siège à droite ou à gauche, parfois elle naît dans le front.»

 Et son remède pour la traiter: les saignées.

Parlant de remèdes, il y en eut de plus farfelus tel que le témoigne cet extrait tiré d’un livre que j’ai eu le bonheur de cosigner avec le neurologue Michel Aubé (Dr Michel Aubé, Jacques Beaulieu, La migraine Un cerveau en détresse, Éditions Publistar, Montréal 2004).

« Par exemple, cette recommandation de traitement a été trouvée sur un papyrus égyptien: «Le médecin façonnera de glaise un crocodile portant des yeux de faïence et tenant des brins de paille dans la bouche; il l’attachera sur la tête du malade avec un tissu délicat sur lequel il aura inscrit le nom des dieux… Et le médecin priera.»

Les traitements au Moyen-Âge

Le traitement le plus efficace fut longtemps celui de la saignée. Ainsi, Isabelle de Valois, fille d’Henri II, roi de France et épouse de Philippe II, roi d’Espagne, mourut des suites des trop nombreuses saignées auxquelles elle se soumettait pour échapper à ses migraines. En réalité cette idée de la saignée tenait de l’observation que la migraine devait être reliée à une augmentation de la pression artérielle au cerveau. En ouvrant le circuit sanguin, la pression diminuait et le mal s’estompait.

Un premier grand acteur, un Newyorkais

L’ère moderne allait fort heureusement changer les choses. Du début jusqu’au milieu du vingtième siècle, les travaux du Dr Harold Wolff au Cornell Medical Center du New York Hospital, allaient accorder quelques fondements scientifiques à cette thèse. Le Dr Wolff était diplômé de médecine en 1923 de la célèbre université Harvard. Il avait étudié la neurologie auprès des grands maîtres au John Hopkins et avait même passé un an en Russie avec Yvan Pavlov, un père de la psychologie moderne. Concentrant ses recherches sur la circulation sanguine cérébrale, Wolff avait remarqué une dilatation des vaisseaux sanguins au niveau de la tempe chez ses patients lors d’une crise migraineuse. Il avait aussi noté que l’administration d’ergotamine, un vasoconstricteur découvert en 1918 à partir d’un champignon, l’ergot de seigle, apportait aussi une diminution importante et souvent une disparition de la douleur migraineuse. Il voyait donc la migraine comme un orage vasomoteur qui commençait par un resserrement des artères (ce qui provoquait entre autre les auras) à laquelle succédait une vasodilatation. Concurremment à ces étapes, se créait une inflammation des parois artérielles déclenchant un signal de douleur.

Puis un autre son de cloche, cette fois du côté de l’Italie

Le Dr Frederigo Sicureti, neurologue et directeur du Centre des céphalées à l’université de Florence, observa pour la première fois une augmentation de divers dérivés de la sérotonine dans les urines des patients souffrant de migraine. Au milieu des années 1960, d’autres savants tels James.W. Lance d’Australie et Robert W. Kimball apportèrent de la crédibilité à cette thèse. Le cerveau des migraineux se comporte comme s’il était à un moment donné incapable de retenir sa sérotonine. Ce neurotransmetteur est apparu des plus précocement dans l’évolution des êtres vivants. Il contribue avant tout à la préservation de l’énergie de l’organisme. Une absence ou une diminution de la sérotonine conduira donc à une hyperexcitabilité des fonctions cérébrales. Et c’est un phénomène qui concorde parfaitement à l’augmentation des perceptions visuelles, auditives et olfactives rencontrée chez les personnes au début de leur crise migraineuse. Celle-ci ne serait donc plus un phénomène tant relié à la circulation sanguine cérébrale qu’un problème relevant d’un neurotransmetteur: la sérotonine.

Le triptan, le médicament qui trancha la question

C’est à partir de cette hypothèse qu’un chercheur britannique, Patrick Humphrey, orienta sa carrière. Diplômé de l’École de pharmacie de l’université de Londres en 1968, il obtient son Ph.D en pharmacie du célèbre St Mary’s Hospital Medical School toujours à Londres. Puis il joint les rangs de la pharmaceutique Allen et Hanburys à Ware en Grande-Bretagne (acheté depuis par GlaxoSmithKline) pour initier un projet sur les migraines. Depuis le tout début de ses études universitaires, son intérêt envers les neurorécepteurs était notable. Ce sont ses travaux qui, en 1990, aboutiront en la synthèse du premier médicament antimigraineux de la classe des triptans: le sumatriptan.

Dans un article publié en 2008, dans The Journal of Head and Face Pain, Patrick Humphrey décrit ainsi sa découverte:

«Les triptans sont une classe de médicaments désignés et développés spécifiquement pour le traitement des migraines aiguës. Ce sont des molécules synthétiques qui activent sélectivement deux sous types de récepteurs semblables ((5-HT1B and 5-HT1D) pour la 5-hydroxytryptamine aussi appelé : sérotonine.

Le prototype des triptans, le sumatriptan fit sa première apparition en Europe en 1991 et a révolutionné les traitements de cette maladie bien handicapante qui affecte des millions de personnes à travers le monde. En tant que première médication hautement efficace et bien tolérée pour traiter la migraine, elle représenta une véritable percée médicale. Plusieurs médecins décrivent encore tant en privé que dans les forums publics les témoignages élogieux de leurs patients qui n’hésitent pas à qualifier leurs premières expériences de miraculeuses et qui expliquent avec quelle rapidité les douleurs sont disparus lors d’une crise de migraine suite à l’injection souscutanée du sumatryptan. Ces cliniciens ont obtenu de nombreux témoignages de patients (souvent des femmes) qui souffrant d’une crise migraineuse au moment d’une rencontre importante ou d’un événement spécial et qui ont quand même pu y participer grâce au sumatryptan ce qu’ils n’auraient certainement pas pu faire en absence de ce médicament. » (Patrick P.A. Humphrey PhD, DSc, OBE, The Discovery and Development of the Triptans, a Major Therapeutic Breakthrough, The Journal of Head and Face Pain, Vol. 48, issue 5, page: 685-687, May 2008)

Dr Humphrey a essayé le sumatryptan avec son épouse qui souffrait de graves maux de tête à l’arrivée de chacune de ses périodes menstruelles. Le fait que le médicament soulagea la douleur fit réaliser au couple qu’il s’agissait de migraines menstruelles. Patrick Humphrey avoua avoir reçu bien souvent des baisers (amicaux, précise-t-il) de femmes qui avaient vu s’évanouir leurs migraines suite à sa découverte. Plus sérieusement, il reçut de nombreux honneurs, dont un titre honorifique de professeur à l’Université Harvard ainsi qu’une médaille de la Royal Society’s Mullard. En 1999, il reçut la récompense OBE (Order of the British Empire) pour services rendus à la recherche sur la migraine.

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