Le Saviez-Vous ► Symbolique : quelle importance a la signification d’un tatouage ?


Les tatouages existent depuis des millénaires, tantôt pour leur côté esthétique, d’autres pour des raisons thérapeutiques. Les tatouages ont eu aussi une ère religieuse qui ont permis une certaine protection ou encore donnait à la personne des pouvoirs soi-disant magiques. Et puis il y a eu le marquage des esclaves et des prisonniers ou encore un signe d’appartenance a une communauté, quoiqu’aujourd’hui, ce désir d’avoir un tatouage en signe d’appartenance à un groupe est toujours actif. Alors il reste, un symbole de sa propre histoire ou de ses propres goûts sans pour autant avoir une signification claire et qui sont plus élaborés qu’autrefois
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Symbolique : quelle importance a la signification d’un tatouage ?

 

Parmi toutes les questions qui entourent le thème du tatouage, il en est une qui revient en permanence : « Pourquoi ? ». La plupart du temps, la réponse sera un vague signe de la main qui peut se traduire par un : « Laisse-moi tranquille… ». Et pourtant, l’importance de la signification d’un tatouage n’a jamais cessé d’interpeler l’être humain.

Des études sociologiques, des thèses et des recueils spécialisés ont apporté des réponses partielles. Tout cela rappelle quasi la forme de ton tatouage, l’endroit où tu le situeras ou le prix que tu le paieras, sont des questions importantes, celle d’analyser sa signification est de loin la plus fondamentale d’entre elles.

Le tatouage, une signification religieuse ?

Longtemps, le tatouage a été associé à la religion. Le terme tatouage lui-même est sans équivoque. La première fois que ce mot fut utilisé dans la culture occidentale, c’était en 1772. On le doit au Dr Berchon qui traduisit le voyage du capitaine Cook dans les mers australes.

Le terme décrivait les dessins corporels que présentaient les populations locales. Le mot d’origine venait de deux mots différents : « ta » qu’on peut traduire par « dessin » et « atua » qui signifie « Dieu ».

À la même époque, les marins bretons se faisaient tatouer une croix dans le dos. La signification de ce tatouage est pourtant distante de l’hommage religieux. En effet, une loi interdisant de souiller une représentation religieuse, les marins se faisaient tatouer une croix qui les protégeait d’abord des coups de fouet que leurs maîtres leur infligeaient pour les punir de certaines fautes.Avec cette croix dans le dos, ce châtiment devenait impossible.

En Asie du Sud Est, certaines communautés bouddhistes se font tatouer des représentations sacrées. Ces tatouages qu’on retrouve surtout dans la culture khmère doivent être réalisés par des moines ; ils confèrent à la personne qui les porte, des pouvoirs magiques qui le protègent.

Notons qu’en Europe, le Pape Hadrien a fait interdire le tatouage à la fin des années 780. Ce n’est qu’avec le voyage de Cook et donc 1 000 ans plus tard, que le tatouage réapparut dans le monde catholique.

Le tatouage, l’appartenance à une communauté

Mais le tatouage est apparu bien avant le capitaine Cook ou le pape Hadrien. En réalité, Ötzi, l’homme préhistorique qui a été découvert en 1991 dans les Alpes italiennes, porte les plus anciens tatouages constatés en Europe.

Pour les spécialistes, la signification de ces tatouages est purement thérapeutique. Il s’agit de 57 traits qui ont été tracés en déposant un mélange végétal dans des incisions volontaires et qui devaient permettre de soigner Ötzi des différentes maladies qui le faisaient souffrir. C’était il y a près de 6 000 ans !

On retrouve des tatouages sur d’autres momies en Asie et sur d’autres continents. La signification de ces tatouages millénaires est à la fois thérapeutique et esthétique. Ils sont alors réservés à des castes dirigeantes. Ces tatouages sont généralement des formes simples aux lignes droites ou légèrement courbées qui schématisent des animaux ou des objets.

Plus tard, et en raison de leur caractère indélébile, les tatouages ont été utilisés pour marquer des prisonniers ou des esclaves. Dans ce cas, la forme de leur tatouage représentait une partie de leur vie : leur délit ou le signe distinctif de leur propriétaire.

La signification de ton tatouage

Mais tout cela fait partie d’époques qui sont bien loin de notre XXIe siècle. Les momies, les explorateurs, les prisonniers et les esclaves ne font sans doute pas partie des gens que tu fréquentes chaque jour. Alors quelle est la signification des tatouages aujourd’hui ?

Pour la plupart des sociologues, c’est le thème de l’appartenance à une communauté qui guide le choix des tatouages. On suit des modes, on fait un peu comme tout le monde de peur d’être isolé. Mais ce n’est pas toujours vrai.

Beaucoup de personnes se font un tatouage pour rendre un hommage à une personne qui compte ou qui a beaucoup compté dans leur vie.

C’est en tout cas le constat qu’a dressé Andrew McCarthy, un professeur américain de Sciences humaines du Massachusetts. Il a ainsi pu constater que le tatouage qui reprenait une phrase, celui qui représentait un tee-shirt, celui qui reproduisait un visage, rendait un immense hommage intemporel à des personnes adorées et disparues : un grand-père, un ami, une sœur…

Alors, il est sans doute ridicule de tenter de définir d’une manière définitive et universelle la signification d’un tatouage, car chaque être humain possède une histoire qui lui est propre. Un tatouage est souvent une façon de remplir une page.

Une seule page, discrète et puissante.

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Les clercs de Saint-Viateur ont fait d’autres victimes dans la province


Ce n’est pas aux religieux, ni à la religion, mais aux hommes cachés sous leur airs de saint homme ont fait des horreurs a des enfants ..  Pendant que dans leur sermons, ils implorent charité, fidélité, foi, et miséricorde … ils ont abuser des enfants qui portent sur eux des marques qui ne seront jamais effaçables … Ces hommes qui se sont dit serviteur de Dieu, on plutôt servi leur instincts sans plus …
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Les clercs de Saint-Viateur ont fait d’autres victimes dans la province

 

Jean-Claude Brousseau

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

ANABELLE NICOUD

La Presse

Visés par un recours collectif intenté par une centaine d’anciens élèves de l’Institut des sourds de Montréal, les clercs de Saint-Viateur ont fait d’autres victimes dans la province. Deux d’entre elles ont accepté de nous raconter leur histoire… et leur soif de justice.

À 72 ans, Jean-Claude Brousseau n’a jamais oublié les visites nocturnes du père Adolphe Champagne dans sa chambre, quand il était enfant.

«Il me faisait des caresses, il me flattait, il me touchait les parties génitales», raconte-t-il.

Il avait 5 ans.

Pendant près de deux ans, le religieux, membre de la communauté des clercs de Saint-Viateur, a imposé à l’enfant des séances de masturbation.

Jamais ses parents ne l’ont cru, même après avoir surpris le père Champagne dans la chambre, une fois «ses affaires terminées».

«Mes parents m’ont traité de «fifille», de cochon. Ils m’ont toujours rabaissé. Ils étaient peu instruits, ils étaient pauvres et ils faisaient confiance aux ecclésiastiques.»

À Joliette, où la famille Brousseau vivait alors, les clercs de Saint-Viateur tenaient le haut du pavé: ils y ont installé leur séminaire, ont bâti un noviciat, dirigeaient un collège et un hôpital. Comme à Outremont, des rues et des parcs sont baptisés en l’honneur des clercs.

Tout naturellement, la famille se sentait privilégiée d’accueillir pour le souper, le soir, le père Champagne, qui était en outre un lointain cousin. Un prestige dont les religieux ont amplement abusé, dénonce M. Brousseau.

À l’école Saint-Viateur de Joliette, qu’il a fréquentée de la cinquième à la douzième année, tous les enfants savaient que les prêtres étaient pédophiles, assure-t-il.

«On les appelait les poignets cassés. Ceux qui allaient au séminaire avaient le même problème.»

Il faudra toutefois plusieurs décennies à Jean-Claude Brousseau, représentant pharmaceutique à la retraite, pour ressentir le besoin de dénoncer les agressions de son enfance. Le déclic s’est fait lorsqu’il a lu un article paru dans le Journal de Montréal au sujet du recours collectif d’une centaine d’anciens élèves de l’Institut des sourds de Montréal, alors géré par les clercs de Saint-Viateur, contre pas moins de 28 prêtres et 6 laïcs.

«Ça m’a fait ressasser tout ce que j’avais vécu, avec l’attitude de mes parents. J’ai voulu me battre pour tout ce que j’ai vécu», dit M. Brousseau

Un an après la fin des agressions du père Champagne, un autre membre des clercs de Saint-Viateur est venu sonner chez ses parents pour leur offrir de faire entrer l’enfant en communauté. Jean-Claude Brousseau a refusé net: pour lui, il ne faisait aucun doute que cette offre en apparence charitable avait des motifs pervers.

«Je serais devenu leur esclave sexuel, dit-il. S’ils ont fait ça avec moi, ils ont dû le faire de façon régulière. Ça me révolte.»

Un «virus»

D’après l’Association des victimes de prêtres, le cas de Jean-Claude Brousseau est loin d’être isolé.

Plusieurs dizaines de victimes des clercs de Saint-Viateur se sont manifestées, et pas seulement pour des agressions subies à Montréal, mais dans toute la province.

«C’est peu connu, mais le problème des abus des clercs de Saint-Viateur est un virus qui s’est propagé dans toute la communauté parce qu’on lui a permis de circuler, plore Carlo Tarini, directeur de l’Association. Ces abus ont eu des séquelles sur plusieurs générations de Québécois et de Québécoises.»

C’est le cas de Margot Buissière, 57 ans. À Rigaud, où les clercs de Saint-Viateur tiennent encore aujourd’hui le collège Bourget, les religieux ont aussi fait des victimes, dit-elle.

«Mon père a été agressé sexuellement quand il allait au collège Bourget, dans les années 30», raconte-t-elle.

 Il faudra plusieurs tentatives de suicide avant que les parents du jeune garçon ne se décident à l’envoyer dans une autre école: la famille travaillait alors en étroite collaboration avec les clercs de Saint-Viateur. Mais le cycle de la violence était enclenché.

«Ça a contaminé ma famille», dit Margot Buissière.

Agressé, le père de Margot est devenu l’agresseur de ses propres enfants et a sombré dans l’alcool.

Quand elle avait 8 ans, en 1963, son père a invité deux clercs, aujourd’hui morts: le père Émile Auger et le chanoine J. W. Downs, alors curé de la paroisse de Sainte-Madeleine. Avec sa soeur de 9 ans, elle a été livrée aux appétits sexuels des deux religieux.

«Ils nous ont demandé de nous asseoir sur leurs genoux. On a regardé notre père, qui, du regard, nous a dit de le faire. Ensuite, ils nous ont mis les mains dans les culottes. Ils nous ont agressées pendant que mon père, saoul, dormait sur le sofa», dit-elle.

Le père Émile Auger a été successivement professeur, économe et supérieur du collège Bourget, à Rigaud. Margot Buissière est certaine que ses deux agresseurs y ont fait d’autres victimes. Il y a deux semaines, l’émission Enquêtes de Radio-Canada a révélé que Jean-Marc Pépin, l’une des personnes soupçonnées d’avoir commis des agressions sexuelles à l’Institut des sourds de Montréal, avait ensuite été muté au collège Bourget.

M. Pépin est l’un des rares prêtres visés par le recours à être encore vivant.

Pas d’excuses

Avec près d’une centaine de victimes présumées à Montréal et 28 religieux nommés dans un recours collectif, la communauté des clercs de Saint-Viateur conserve un profil bas. France Bédard, de l’Association des victimes de prêtres, a plusieurs fois demandé à la congrégation de présenter des excuses aux victimes. Mais ses courriels sont restés sans réponse.

«Ce qui fait mal, c’est l’indifférence», dit Jean-Claude Brousseau.

Après la diffusion de l’émission Enquêtes, les religieux ont publié un bref communiqué dans lequel ils assurent condamner tout acte pédophile, mais se refusent à tout autre commentaire.

C’est aussi la réponse que nous avons obtenue.

«Nous n’avons aucun commentaire étant donné que la cause est devant les tribunaux», a répondu le père Roger Brosseau, responsable des communications, avant de raccrocher rapidement.

«Cela me fait vomir. Ils condamnent tout acte pédophile, mais ils ne font rien», déplore Carlo Tarini.

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