Le père de Rehtaeh Parsons louange Anonymous


Devrions-nous faire justice soi-même sans procès ? Je pense qu’Anonymous à sa place sur internet, car nombre de fois, à mon avis, ils ont agi pour les victimes. On s’aperçoit que les gens n’ont plus cette confiance envers la justice, et quand justice il y a, elle se présente sous des peines bonbons. Et grâce a internet certaines causes ont fait bouger les choses .. Alors ne soyons pas surpris de revoir des membres d’Anonymous récidiver
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Le père de Rehtaeh Parsons louange Anonymous

 

Le collectif Anonymous regroupe des activistes qui s'expriment de façon anonyme sur le web.Le collectif Anonymous regroupe des activistes qui s’expriment de façon anonyme sur le web. Photo :  ICI Radio-Canada

Alors que des experts et les autorités dénoncent les récents actes justiciers du collectif de pirates informatiques Anonymous, un des bénéficiaires de leur activisme est convaincu que justice n’aurait jamais pu être rendue pour la mort de sa fille sans leur participation.

Glen Canning, le père de Rehtaeh Parsons, a déclaré croire que les menaces d’Anonymous d’identifier publiquement les jeunes garçons qui ont prétendument cyberintimidé l’adolescente de la Nouvelle-Écosse qui s’est par la suite suicidée ont incité la police d’Halifax à rouvrir leur enquête, et plus tard à porter des accusations.

M. Canning est persuadé que rien de tout cela ne serait arrivé si Anonymous ne s’était pas impliqué dans l’affaire.

Rehtaeh Parsons s’est suicidée en 2013, et ses proches soutiennent qu’elle ne pouvait plus supporter la cyberintimidation et les injures à la suite de la publication dans les médias sociaux des images de son viol, commis en novembre 2011.

M. Canning affirme que c’est une publication exaspérée de la mère de l’adolescente sur les réseaux sociaux qui a attiré l’attention d’Anonymous, une communauté peu structurée d’internautes activistes qui ciblent les gouvernements, les entreprises et les groupes religieux de la planète concernant les grands enjeux de justice sociale.

Le groupe a fait les manchettes le mois dernier quand l’un de ses membres présumés, James McIntyre, a été abattu par un agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Dawson Creek, en Colombie-Britannique.

Anonymous a par la suite menacé de fermer des sites Internet policiers et de rendre public un document secret sur les moyens de communication outre-mer du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Le site Internet national de la GRC et celui de Dawson Creek sont devenus inaccessibles peu après la menace. La GRC a par la suite expliqué qu’il s’agissait d’un problème de maintenance.

Glen Canning, le père de Rehtaeh Parsons

Glen Canning, le père de Rehtaeh Parsons Photo :  Jack Julian/CBC

« Pourquoi passer par les tribunaux? Pourquoi passer par le système? s’est questionné Glen Canning en entrevue téléphonique. Pourquoi être victimisés de nouveau quand […] certaines personnes en ligne peuvent faire vraiment beaucoup plus que la police et les tribunaux pour nous procurer un sentiment de justice? »

Wayne MacKay, professeur de droit et expert en cyberintimidation à l’Université Dalhousie, à Halifax, croit qu’Anonymous a joué un rôle dans l’avancement de la cause de la justice, par exemple en stimulant les gouvernements à agir.

Aucun gouvernement ne concédera cependant publiquement avoir été influencé par les pressions du collectif de pirates informatiques, nuance-t-il.

Le professeur MacKay s’inquiète néanmoins du style d’activisme non orthodoxe d’Anonymous.

« Même s’ils comblent une lacune de notre système de justice, est-ce que ça justifie d’enfreindre la loi? se demande-t-il. Souvent, la réponse sera non. »

« Nous avons un système de justice structuré pour une raison et nous ne devrions pas nécessairement permettre une réaction de type justicier, même si nous estimons que le système de justice central fonctionne trop lentement », conclut-il.

http://ici.radio-canada.ca/

Des photos de Rehtaeh Parsons dans une publicité pour un site de rencontre


Je ne comprends pas comment un site de rencontre peut afficher des photos de personnes qui ne sont même pas inscrites à leurs conneries et qu’en plus ils choisissent une photo d’une adolescente qui avait été agressé et intimidé a fini par se suicider
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Des photos de Rehtaeh Parsons dans une publicité pour un site de rencontre

 

Rehtaeh Parsons

Rehtaeh Parsons

Facebook a banni, mardi, un annonceur qui utilisait des photos de Rehtaeh Parsons dans une publicité pour un site de rencontre.

La publicité en question invitait les internautes à « trouver l’amour au Canada » en rencontrant « des femmes et des filles canadiennes ».

Rob Russell, qui travaille à Toronto, a aperçu l’annonce en naviguant sur sa page Facebook.

« Tout de suite, j’ai pensé : « Wow, quelqu’un doit n’avoir aucune idée de la personne à qui appartient cette photo » », a-t-il dit.

La photo de Rehtaeh Parsons dans une publicité pour un site de rencontre sur FacebookLa photo de Rehtaeh Parsons dans une publicité pour un site de rencontre sur Facebook

Rehtaeh Parsons est morte à 17 ans, en avril dernier, après s’être enlevé la vie. Selon le témoignage de ses parents, l’adolescente a préféré la mort à l’intimidation dont elle était victime depuis une agression sexuelle survenue un an plus tôt. Deux jeunes hommes de 18 ans sont d’ailleurs accusés de distribution de pornographie juvénile en lien avec cette affaire.

Le père de la jeune femme, Glen Canning, a appris mardi soir que la photo de sa fille était utilisée par le site de rencontre. Une connaissance lui a envoyé le lien par courriel.

« Je suis littéralement sans mot. C’est dégoûtant. »— Glen Canning, père de Rehtaeh Parsons

Facebook a déclaré que la compagnie responsable de l’annonce, ionechat.com, ne serait plus jamais autorisée à publier de nouvelles annonces sur le réseau social. Un porte-parole s’est excusé du tort que cela a pu causer.

« Il s’agit d’un exemple extrêmement malheureux d’un annonceur qui s’empare d’une photo pour l’utiliser dans une de ses campagnes publicitaires », a écrit le porte-parole  dans une déclaration.

Selon M. Canning, c’était la moindre des choses à faire.

Glen Canning, le père de Rehtaeh ParsonsGlen Canning, le père de Rehtaeh Parsons (archives) Photo :  Jack Julian/CBC

« C’est inconcevable pour un parent de voir une telle chose. Surtout parce que Rehtaeh a été victime d’une agression sexuelle, et ils vont la mettre sur un site de rencontre. Non seulement cela, mais elle est aussi mineure », a expliqué M. Canning en entrevue avec CBC.

Le père de Rehtaeh Parsons affirme qu’il va tenter de trouver de quelle façon la photo de sa fille s’est retrouvée dans cette publicité.

« Dans mon cœur, c’est inexcusable, a-t-il dit. D’aucune façon j’accepterai l’excuse que ça découle d’un quelconque problème technique. »

L’histoire de Rehtaeh Parsons a choqué les Canadiens et a fait le tour du monde. La semaine dernière, la mère de la jeune femme se confiait à la populaire émission de télévision américaineDr. Phil Show.

Le porte-parole de Facebook encourage toute personne à signaler les publicités qu’elle juge inquiétantes.

La compagnie qui chapeaute ionechat.com, be2, est établie au Luxembourg. Elle n’a pas réagi à l’affaire.

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Cyberintimidation: les mots qui tuent


Même si on ne parle pas beaucoup de la Cyberintimidation, cela ne veut par dire qu’il y en a plus .. Encore un suicide pour une histoire d’acné qui a dégénéré. C’est vraiment stupide de voir des gens qui n’ont aucune morale et par les mots, ils tuent des gens
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Cyberintimidation: les mots qui tuent

 

Couverte d'une pluie d'insultes provenant d'internautes anonymes, Hannah... (Photo tirée de Facebook)

Couverte d’une pluie d’insultes provenant d’internautes anonymes, Hannah Smith, 14 ans, a mis fin à ses jours.

PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK

CAROLINE D’ASTOUS
La Presse

Blessée par les messages haineux, vulgaires et dégradants qu’elle a reçus sur un réseau social, une jeune Anglaise s’est suicidée, le 2 août dernier. Sa mort a créé une onde de choc au Royaume-Uni, où le premier ministre a lancé un appel à «boycotter les réseaux sociaux abjects», hier.

«T’es moche, va crever, tout le monde sera content», «Fais-nous une faveur, suicide-toi».

Voici des exemples de messages que la jeune Hannah Smith, 14 ans, originaire du Leicestershire, a reçus de la part d’internautes anonymes.

Comme beaucoup d’autres jeunes de son âge, Hannah Smith s’est inscrite sur le site ask.fm. Il s’agit d’un réseau social mondial où les adolescents se créent une page pour, entre autres, parler de leurs problèmes, discuter de leur quotidien souvent de façon anonyme, etc.

L’aventure de l’adolescente sur ce site a dérapé quand elle a posé une question personnelle sur ses problèmes d’eczéma. Rapidement, des dizaines d’internautes l’ont harcelée, intimidée et offensée en la bombardant de messages haineux.

Certains s’en sont même pris à sa famille, rapporte le journalTelegraph en Angleterre.

«Ton oncle mérite de mourir du cancer», lit-on, ne sachant pas que l’oncle de l’adolescente est mort des suites de cette maladie.

Ses parents n’étaient pas au courant

Hannah Smith a été retrouvée sans vie dans sa chambre par sa soeur aînée de 16 ans. D’après les informations, ses parents n’étaient pas au courant de l’intimidation et du harcèlement dont était victime la jeune fille dans le cyberespace.

«Il n’y a pas eu de signal d’alerte», assure la belle-mère de la victime, rapporte le site Mirror.

En réaction à la mort tragique de sa fille, David Smith, un camionneur de 45 ans, s’est fait tatouer sur son bras le nom d’Hannah avec l’inscription «Je ne t’oublierai jamais». En entrevue au Mirror, il a d’ailleurs dit «avoir tout fait pour protéger sa fille», en vain. Il a aussi demandé de faire fermer le site.

Appel au boycottage

Touché par la disparition de l’adolescente, le premier ministre David Cameron a réagi hier.

«Boycottez-les, n’y allez pas, ne vous y inscrivez pas», a-t-il lancé.

«Tout d’abord, ceux qui gèrent ces sites doivent monter au créneau et faire preuve d’un sens des responsabilités dans leur façon de les faire fonctionner», a-t-il dit au Daily Mail, un quotidien de Grande-Bretagne.

«Ensuite, ce n’est pas parce que quelqu’un fait quelque chose en ligne qu’il est au-dessus des lois. Si vous incitez quelqu’un à faire du mal, si vous incitez à la violence, vous violez la loi, que vous soyez en ligne ou pas. Et je vais m’assurer que nous menions les actions nécessaires», a-t-il poursuivi.

En réponse, plusieurs entreprises et associations ont fait savoir qu’elles ne mettraient plus de publicité sur le site ask.fm.

«Il n’y a pas de modération. Personne n’a de comptes à rendre. C’est devenu une plateforme pour promouvoir la haine», dénonce Anthony Smythe, directeur de BeatBullying, une association spécialisée dans la protection des jeunes sur le Net.

Les frères Mark et Ilja Terebin, propriétaires du site, ont publié un communiqué pour tenter de «rassurer les utilisateurs et les parents des membres», rappelant les procédures pour signaler les dérapages.

«La vaste majorité de nos utilisateurs sont des adolescents très heureux. Le harcèlement est un très vieux problème que nous ne tolérons en aucun cas, mais si son développement sur internet est préoccupant, il n’est certainement pas spécifique à notre site», se défendent-ils.

Le site a été lancé en 2010 en Lettonie et possède plus de 60 millions d’inscrits dans le monde. Il compterait plus de 13,2 millions d’utilisateurs par jour.

– Avec la collaboration de l’Agence France-Presse

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Quatre histoires de dérapage

JAMIE HUBLEY, 15 ANS

L’adolescent a été victime d’intimidation en ligne ainsi qu’à son école. Ce dernier aurait été stigmatisé en raison de son orientation sexuelle. Jamie Hubley avait tenté de créer un club pour vaincre la discrimination, mais en vain, le jeune homme d’Ottawa était encore la cible de commentaires haineux. Dans un billet sur son blogue publié peu avant qu’il s’enlève la vie, l’adolescent a écrit que l’intimidation le poussait à commettre l’irréparable. Jamie Hubley a mis fin à ses jours en octobre 2011.

REHTAEH PARSONS, 17 ANS

Rehtaeh Parsons aurait été victime de cyberintimidation pendant des mois après avoir été agressée sexuellement par quatre garçons, en novembre 2011. Des photos de l’agression auraient ensuite été diffusées sur les médias sociaux. Souhaitant lui venir en aide, sa famille a quitté Cole Harbour pour s’installer à Halifax, mais le calvaire de la jeune fille s’est poursuivi. Elle aurait subi un harcèlement quasi quotidien. L’adolescente est décédée en avril dernier, après avoir tenté de mettre fin à ses jours.

AMANDA TODD, 15 ANS

La jeune fille de Vancouver fut poussée par un homme inconnu à se dénuder devant une webcam alors qu’elle n’était âgée que de 13 ans. L’homme qui la harcelait finit par diffuser ces photos sur les réseaux sociaux. La vie d’Amanda Todd vira alors au cauchemar. Dans une vidéo dans laquelle elle faisait défiler des petits cartons blancs, Amanda Todd a raconté sa souffrance et les commentaires haineux dont elle était depuis victime sur Internet. Elle a mis fin à ses jours un mois plus tard.

CIARA PUGSLEY, 15 ANS

Comme Hannah Smith, cette jeune adolescente irlandaise aurait été victime d’intimidation sur le réseau social ask.fm. Ciara Pugsley aurait été la cible de commentaires sur sa santé mentale et son poids. Selon des membres de sa famille, les réseaux sociaux ont constitué «au moins un facteur» menant à l’irréparable. Âgée de 15 ans, Ciara Pugsley a mis fin à ses jours en septembre 2012.

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Intimidation : la contre-attaque


Un projet de loi en Nouvelle-Écosse contre l’intimidation suite au suicide de Rehtaeh Parsons qui est assez drastique, mais je pense nécessaire. Cela n’arrêtera pas l’intimidation, mais surement aidera a diminué. Je ne crois pas que les intimidateurs seront intéressé de se faire saisir leurs cellulaires, ordinateurs et ni les parents de se faire couper internet en plus d’une amende a payé ..
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Intimidation : la contre-attaque

 

La jeune Rehtaeh Parsons. (Photo : Andrew Vaughan / PC)

La jeune Rehtaeh Parsons. (Photo : Andrew Vaughan / PC)

Les adolescents de Nouvelle-Écosse devront bientôt y penser à deux fois avant d’utiliser leur téléphone ou leur ordinateur pour « facebooker », « twitter » ou faire circuler des commentaires qui ridiculisent, menacent ou insultent quelqu’un. Et davantage encore avant de diffuser sur Internet — sans leur consentement — des photos de leurs connaissances nues, soûles ou inconscientes.

Leurs appareils électroniques pourront être saisis. Leur service Internet interrompu. Leurs parents condamnés à des amendes pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars, ou même à des peines de prison.

Déposé trois semaines après le suicide par pendaison d’une jeune femme de 17 ans, Rehtaeh Parsons, victime de cyberintimidation par des pairs, le projet de loi témoigne du ras-le-bol des Néo-Écossais devant l’ampleur prise depuis quelques années par l’intimidation en ligne.

Les parents de la jeune Parsons ont bien témoigné de leur impuissance à protéger leur fille, étudiante brillante, des médisances et des insultes sexuelles qui circulaient sur Internet. Ils ont aussi souligné leur frustration devant l’apathie des pouvoirs publics, qu’il s’agisse de la police ou des autorités scolaires.

En 10 ans, depuis qu’un jeune Québécois du nom de Ghyslain Raza est devenu la première victime planétaire de cyberintimidation, nous avons donc peu progressé. D’un océan à l’autre, on cherche à tâtons à déterminer les meilleurs moyens d’agir.

Réunis en avril, les ministres de la Justice de toutes les provinces ont évoqué la possibilité de demander au fédéral de durcir le Code criminel. Leurs recommandations sont attendues en juin.

Le Québec a opté l’an dernier pour que la responsabilité de la protection repose sur les établissements scolaires. Adoptée en juin 2012, la loi 56 forçait toutes les écoles à adopter un plan d’intervention contre l’intimidation. À ce jour, environ 79 % d’entre elles l’ont fait.

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Le gouvernement de Halifax a choisi une voie plus contraignante, qui fera peser la responsabilité sur les parents. Il a déposé fin avril un projet de loi qui créera une unité spéciale de cinq enquêteurs, rattachés au ministère de la Justice, qui pourront obtenir des ordres de protection de la cour, saisir des téléphones, ordonner l’interruption de services Internet. Les familles seront tenues responsables des actes de leurs enfants mineurs dans le cyberespace. Les personnes au fait d’une cyberintimidation et qui restent passives pourront aussi être poursuivies pour dommages.

À tous les jeunes, ce projet de loi envoie le message qu’ils sont les gardiens de leur prochain ! Et c’est tant mieux. Car c’est sans doute des jeunes que peut venir la meilleure riposte, comme on l’a vu récemment au Québec.

Un élève de 4e secondaire d’une école de Saint-Lambert, au sud de Montréal, a conseillé à un plus jeune, victime d’intimidation, d’utiliser Facebook pour raconter ce qu’il vivait. ConneriesQC, un site Web très fréquenté par les adolescents, a fait écho à cette lettre et lancé un mouvement de solidarité qui a transformé en héros la victime d’hier.

Des projets de loi comme ceux de Halifax sont des outils de protection nécessaires. Mais ils ne sont pas les seuls. À nos enfants, nous devons apprendre l’empathie, le respect et le courage de défendre le droit des autres à ne pas voir leur vie privée exposée aux moqueries d’inconnus cachés derrière l’anonymat que leur offre Internet.

L’intimidation ne disparaîtra pas demain matin. Ceux qui la pratiquent ont besoin d’être éduqués autant que leurs victimes ont besoin d’être protégées. Il faut rendre cool la contre-attaque.

http://www.lactualite.com

Viol et suicide: Anonymous pourchasse les agresseurs de Rehtaeh Parsons


Anonymous semble réussir ou la police a manqué et auraient pu retrouver deux personnes qui ont assisté au viol et se sont vanté sur Internet. Ce qui est le plus a leur honneur, c’est qu’ils ne cherchent pas à une vengeance publique mais donnent leur information a la police …
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Viol et suicide: Anonymous pourchasse les agresseurs de Rehtaeh Parsons

 

Rehtaeh Parsons... (Photo La Presse Canadienne)

Rehtaeh Parsons

PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

Agence France-Presse
Montréal

Les pirates informatiques se réclamant du groupe Anonymous sont intervenus jeudi dans l’affaire du suicide d’une adolescente de la Nouvelle-Écosse, affirmant avoir identifié déjà deux des quatre garçons qui l’auraient violée deux ans plus tôt.

Cependant, Anonymous ne donne pas de noms dans ses déclarations, dont l’une a été publiée sur Twitter, et l’autre lue sur YouTube. Le groupe y affirme être opposé à la justice populaire et demande à la police de faire son travail, avant que d’autres groupes ne rendent publiques l’identité des agresseurs supposés.

Rehtaeh Parsons est morte dimanche dernier à Halifax, en Nouvelle-Écosse, après une agonie de trois jours. D’après ses accusations, elle s’est suicidée en raison des suites d’un viol, et notamment de la circulation sur internet d’une photo, lors d’une soirée arrosée deux ans plus tôt.

Sa mort a causé une grande émotion au pays et une pétition en ligne demandant en substance la réouverture de l’enquête – à l’origine classée sans suite par la police «faute de preuves suffisantes» – a recueilli plus de 70 000 signatures en quelques jours.

«Ce que nous avons appris est affligeant, mais ce n’est pas l’acte même du viol qui nous a choqués. C’est le comportement des adultes», affirme Anonymous sur Twitter, qui s’en prend tant aux enseignants qu’aux policiers et aux magistrats concernés et dit chercher à établir leur identité.

«Cela nous a pris seulement quelques heures pour identifier les garçons ayant attaqué Rehtaeh et ce n’était pas une opération de haute technologie», déclarent les pirates informatiques, dénonçant «l’incompétence» des enquêteurs concernés qui «devraient passer le reste de leur carrière comme gardiens dans un zoo».

Selon eux, les violeurs présumés auraient évoqué leur forfait en public.

La mère de Rehtaeh a demandé mercredi que les gens qui lui avaient adressé des messages annonçant des représailles contre les quatre garçons s’abstiennent de toute violence, laissant la justice suivre son cours.

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Les médias sociaux mis en cause dans le suicide d’une adolescente d’Halifax


Jusque ou va cette liberté d’expression quand une jeune fille se suicide après avoir été violée lors d’une soirée entre adolescents et qu’une photo explicite circule sur les réseaux sociaux ? On a harcelé cette jeune fille en la traitant de pute alors que les gars eux n’ont pas ce genre d’insulte.  De quel droit, des gens peuvent se donner le droit de juger une victime
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Les médias sociaux mis en cause dans le suicide d’une adolescente d’Halifax

 

Rehtaeh Parsons... (Photo La Presse Canadienne)

Rehtaeh Parsons

PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

MICHEL VIATTEAU
Agence France-Presse
Montréal

Une nouvelle affaire de suicide d’adolescente, brisée par la parution sur internet d’une photo de ce qu’elle avait vécu comme un viol lors d’une soirée arrosée, met en émoi le Canada, choqué par ce nouveau cas de cyber-intimidation.

La photo de Rehtaeh Parsons, belle jeune fille rousse à lunettes, morte dimanche dernier à Halifax, sur la côte atlantique, après avoir cherché à se suicider trois jours plus tôt, ne quitte plus les écrans des téléviseurs, ni les sites web canadiens.

Selon sa mère, sa mort est la conséquence d’un viol collectif, dont l’adolescente avait été victime en 2011, à l’âge de 15 ans, alors qu’elle était en état d’ébriété complète, voire inconsciente, lors d’une soirée. L’un des quatre garçons qui y ont participé a pris une photo qui a commencé à circuler parmi les élèves quelques jours plus tard. La cyber-intimidation a suivi, tandis qu’à l’école certains jeunes la traitaient de «pute».

Rapidement, elle a fini par tout dire à sa mère. Mais l’enquête policière, qui a duré près d’un an, n’a pas permis de réunir des preuves suffisantes pour inculper les responsables: il n’y avait que sa parole contre celles de ses agresseurs, a confirmé un porte-parole de la police à la suite de la mort de la jeune fille.

Selon sa famille, on lui a déclaré que la prise d’images de ce que Rehtaeh avait subi n’était pas en soi un délit.

Les Parsons ont déménagé, mais sans aller très loin et le calvaire de la jeune fille s’est poursuivi.

«On ne la laissait jamais tranquille», a dit sa mère citée par la chaîne publique CBC. «Ses amis étaient contre elle, des garçons inconnus lui envoyaient des textos et des messages sur Facebook pour lui demander de coucher avec eux… puisqu’elle l’avait fait avec leurs copains. Cela ne s’arrêtait jamais», a dit Mme Parsons.

Cri de détresse

Elle a fait une tentative de suicide jeudi dernier. Elle a été maintenue artificiellement en vie jusqu’à dimanche.

Sa mère a créé une page Facebook pour raconter le drame de sa fille.

Une pétition demandant que la décision de clore l’enquête sur le viol présumé soit examinée à nouveau a recueilli plus de 2.000 signatures en ligne, tandis que le ministre provincial de la Justice, Ross Landry, exprimant sa «tristesse», a indiqué qu’il chercherait à revoir le comportement des instances judiciaires impliquées dans l’affaire.

Celle-ci a rappelé aux Canadiens le suicide très médiatisé d’Amanda Todd, survenu en octobre dernier dans l’ouest du pays, à l’âge de 15 ans.

Trois ans plus tôt, manquant d’amis, la jeune fille en avait cherché sur des sites de discussion. Un prédateur l’avait incitée à lui montrer sa poitrine via une webcam, puis, ne pouvant obtenir davantage, avait affiché sa photo sur internet. Cible aussi de messages d’intimidation sur Facebook, venant apparemment de ses camarades d’école, c’est sur internet qu’elle avait lancé son dernier cri de détresse, en affichant une série de cartons décrivant en quelques mots son calvaire.

Sa mère, Carol Todd, a envoyé un message de soutien à la mère de Rehtaeh Parsons.

L’opinion publique, la police et la justice au Canada deviennent de plus en plus conscientes de la puissance que les médias sociaux offrent à toute personne voulant diffuser un message, y compris sans en mesurer la portée.

Chaque cas relance le débat sur la liberté d’expression qui risque d’entrer en conflit avec la loi destinée à protéger la vie privée et empêcher le harcèlement.

Le dernier en date est celui d’une jeune Montréalaise, arrêtée et inculpée de «harcèlement criminel» pour avoir publié sur internet la photo d’un graffiti représentant un porte-parole de la police avec une blessure saignante au milieu du front.

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