Vos chiens et chats sont une catastrophe pour l’environnement


Je crois qu’avant de vouloir changer la nature alimentaire des animaux de compagnie pour lutter contre les émissions à effet de gaz, on devrait voir nous-même ce que nous pouvons faire dans d’autres domaines dont l’humain est en cause. Je me demande sérieusement, si ce n’est pas un moyen pour enrichir les industries de l’alimentation animale. Les régime végan doit être pour ceux qui en ont besoin, mais la mode alimentaire étant ce qu’elle est, veut aussi agrandir son champ d’action avec les animaux, ce que je trouve grotesque
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Vos chiens et chats sont une catastrophe pour l’environnement

 

DMITRY KOPYLETS VIA GETTY IMAGES

Leurs régime alimentaire, très souvent à base de viande, a un impact considérable sur la planète et mérite qu’on y réfléchisse.

  • Par Tom Levitt

Lyla est un carlin, une race de chien très tendance. Mais elle est aussi végane puisque son maître a arrêté de lui donner de la viande. De plus en plus de propriétaires de chiens et de chats aux États-Unis prennent la même décision, les régimes végétariens et végétaliens gagnant du terrain non seulement chez les humains mais aussi parmi leurs animaux de compagnie.

Le maître de Lyla n’est autre que Myron Lyskanycz, le PDG de Halo, une entreprise de nourriture pour chiens et chats qui propose des gammes avec et sans viande depuis six ans. Aujourd’hui, les produits véganes représentent 20% de ses ventes d’aliments pour chiens. Lyskanycz prévoit une croissance rapide de cette catégorie de produits dans les dix années à venir.

D’après une enquête, environ 8% des Américains se disent végétariens ou véganes, et d’après une autre, 31% du reste de la population affirment réduire activement leur consommation de viande.

En arrêtant peu à peu de manger de la chair animale, « les gens commenceront forcément à réaliser qu’il s’agit d’un régime qui convient aussi à leurs animaux », estime-t-il.

HALO PETSLyla le carlin végane.

Un régime alimentaire végétal pour les chiens est moins absurde qu’il n’y paraît. Aux États-Unis, les 70 millions de chiens de compagnie consomment en majorité des aliments carnés. Tous les chats, chiens et autres animaux de compagnie américains représentent à eux seuls le cinquième plus grand consommateur de viande au monde, derrière la Russie, le Brésil, les États-Unis et la Chine.

Et cela commence à inquiéter les écologistes, sachant que la production mondiale de viande et de produits laitiers est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre générés par l’homme, soit un peu plus que les émissions de tous les véhicules, trains, avions et bateaux du monde. Or, les chiens et chats domestiques représentent jusqu’à 30% de l’impact environnemental attribuable à l’agriculture animale aux États-Unis.

Si on ne réduit pas la consommation excessive de viande, tant chez les hommes que chez les animaux de compagnie, il sera quasiment impossible de maintenir le niveau du réchauffement climatique sous le seuil critique des 2°C.

D’après les scientifiques, dans d’autres pays, les chiens errants qui vivent des restes qu’ils trouvent ont un régime riche en glucides (biscuits, pain, riz) et relativement pauvre en protéines (restes de viande ou de carcasses).

Une digestion différente selon les chiens

Les chiens de compagnie seraient mieux adaptés à un régime plus riche en glucides que leurs ancêtres de la famille des loups: leurs habitudes alimentaires ont évolué et ils arrivent à mieux digérer l’amidon. Ce que confirme une étude suédoise qui montre que les chiens digèrent cinq fois mieux l’amidon (contenu dans les céréales, les haricots et les pommes de terre) que les loups et qu’ils possèdent une enzyme digestive semblable à celle d’herbivores comme les vaches et les lapins.

Si les chiens aiment l’odeur et le goût de la viande, cette étude affirme que les préférences alimentaires d’un chien adulte sont fortement influencées par ce qu’il a mangé quand il était chiot.

« La plupart des propriétaires de chiens n »ont jamais pensé que leur animal puisse survivre avec un régime végétal. Ça va changer à mesure que nous disposons de plus d’informations, » affirme le PDG.

La plupart des aliments pour animaux contiennent aujourd’hui de la farine d’os et d’autres restes moins prisés dans l’alimentation humaine. Mais, d’après Greg Okin, professeur à l’université de Californie et auteur d’une étude sur l’impact environnemental des aliments pour animaux, certains fabricants de ces produits tendent à encourager les maîtres à acheter pour leurs compagnons des aliments à base de viande de meilleure qualité.

Les chiens, des loups et les chats, des lions

« Les équipes marketing s’efforcent de convaincre les consommateurs que leurs chiens sont des loups et leurs chats, des lions qui ont besoin d’un régime riche en produits d’origine animale, explique-t-il. Or les chiens ne sont évidemment pas des loups, et les chats ne sont pas des lions, mais les gens sont dupes. Je crois qu’ils se font avoir en se laissant convaincre de dépenser plus d’argent pour des produits dont leurs animaux n’ont pas besoin et qui, sur le plan environnemental, sont pires que les croquettes pleines de céréales des marques moins chères. »

Cela dit, il y a des limites dans ce qu »on peut imposer aux animaux de compagnie en termes de régime sans viande. Si les chiens peuvent vivre en consommant uniquement des végétaux, les chats sont cependant des animaux carnivores qui ont besoin de certains nutriments que lon trouve dans la viande.

ORIOL GURI / EYEEM VIA GETTY IMAGESLes chats sont des animaux carnivores qui ont besoin de certains nutriments que l’on trouve dans la viande.

Les chiens « sont omnivores et même leurs ancêtres sauvages consommaient des légumes. Depuis, l’évolution les a mieux équipés pour un régime végétal », déclare Sarah Dodd, consultante vétérinaire auprès des marques telles que Halo, qui étudie les régimes alimentaires végétaux chez les animaux de compagnie.

« Le cas des chats est différent. Théoriquement, il est possible de leur fournir tous les nutriments nécessaires avec un régime à base de préparations alimentaires végétales, mais nous ne disposons pas encore de suffisamment de données pour savoir si les produits actuellement disponibles satisfont ces besoins. »

Elle pense que les grands fabricants de nourriture pour animaux devraient soutenir davantage la recherche sur les produits destinés aux chats. Mais l »un de ces géants, Mars Petcare, qui détient des marques comme Pedigree, Iams, Nutro et Eukanuba, doute de l’intérêt des consommateurs pour la nourriture animale végane.

«Un régime végane est possible»

« Un régime alimentaire végane est possible pour les chiens et les chats, mais il est potentiellement difficile à développer, déclare ainsi Tiffany Bierer, directrice scientifique chez Mars Petcare. Les chiens et les chats ont notamment besoin de vitamine D pour maintenir un taux de calcium adéquat dans leur corps. Contrairement aux humains, ils ne peuvent pas en fabriquer eux-mêmes. Or la vitamine D ne se trouve que dans les produits d’origine animale. Et puis il y a des nutriments très peu présents dans les légumes ou les céréales, comme les acides aminés. »

Un autre fabricant de nourriture pour chiens et chats tente d »apporter une solution avec des aliments à base de viande cultivée en laboratoire. Basée en Californie, l’entreprise Wild Earth, soutenue par le milliardaire Peter Thiel, affirme vouloir réinventer la nourriture pour animaux en la produisant avec de la viande cultivée in vitro et des aliments végétaux.

« Nous utilisons des végétaux et des champignons très riches en protéines, ce qui est un premier pas pour remplacer la viande, explique le PDG de Wild Earth, Ryan Bethencourt. Mais nous ne nous revendiquons pas comme une entreprise végane. Notre but est de créer une source de protéines durable, notamment avec de la viande cultivée en laboratoire. »

De la viande de souris artificielle

Wild Earth a déjà développé de la viande de souris artificielle destinée aux chats, mais elle n’est pas encore commercialisée. M. Bethencourt pense qu’un produit à base de viande de culture sera d’abord commercialisé pour les hommes, afin d’éviter de donner à la viande cultivée in vitro l’image d’un aliment de qualité inférieure.

« Nous pourrions en proposer dès aujourd’hui ou dans quelques mois, mais nous devons régler des questions d’ordre réglementaire et de prix d’achat », explique-t-il, ajoutant que Wild Earth espère lancer la commercialisation de viande cultivée en laboratoire d’ici à 2020.

En attendant, Greg Okin invite les maîtres à se faire conseiller avant de changer le régime alimentaire de leur chien ou chat.

« Tout comme l’on choisit parfois sa voiture en fonction de ses émissions de carbone, on pourrait aussi choisir son animal de compagnie selon ses besoins spécifiques en produits d’origine animale, suggère-t-il. Si cette question les intéresse, j’encourage les propriétaires d’animaux à en parler avec leur vétérinaire. »

Cet article, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Valeriya Macogon pour Fast ForWord.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Une mante religieuse surprise en train de manger… des poissons


Les mantes religieuses sont des prédateurs redoutables pour les autres insectes, et pour les petits oiseaux comme les oiseaux-mouches. Les mantes asiatiques vont même à la pêche aux petits poissons durant la nuit. Et d’après les observations ces mantes sont de très bonnes pêcheuses
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Une mante religieuse surprise en train de manger… des poissons

 

 

Une mante religieuse surprise en train de manger du poisson. Crédits : RAJESH PUTTASWAMAIAH

par Brice Louvet

Le régime alimentaire des mantes religieuses est plutôt varié : insectes, lézards, amphibiens, oiseaux, etc. Ce que les biologistes ignoraient, c’est que les mantes sont également capables d’attraper et de manger du poisson. Du moins jusqu’à présent.

La scène se passe en Inde : des chercheurs expliquent en effet avoir observé il y a quelques jours une mante religieuse en train d’attraper et de manger des petits poissons (guppy). Une première dans la littérature scientifique.

«Les mantes religieuses peuvent être considérées comme des prédatrices généralistes, mais elles sont connues pour se nourrir principalement d’autres insectes, en particulier des insectes semblables à des mouches», expliquent les chercheurs dans leur étude, publiée dans le Journal of Orthoptera Research.

 Les rencontres avec des vertébrés sont généralement induites en laboratoire, mais elles sont rarement observées dans la Nature. Ici en revanche, il est question de poisson.

Hierodula tenuidentata, une mante asiatique de 5,6 centimètres de long, semble en effet très à l’aise avec la pêche. L’un des chercheurs ici concernés – le conservateur Rajesh Puttaswamaiah – a en effet observé l’insecte en pleine action dans le petit étang artificiel de son jardin, rempli de 40 poissons guppy. Positionnée sur les nénuphars, la mante se servait alors de ses mandibules pour attraper les petits poissons qu’elle menait directement à sa gueule

«Au cours des cinq jours d’étude, on a observé que la mante avait capturé et dévoré un total de neuf poissons», expliquent les chercheurs. «Un poisson a même été attrapé et mangé dans les 10 à 30 minutes après qu’un précédent avait été dévoré».

Une observation surprenante compte tenu des capacités physiques des mantes religieuses :

«Bien que les yeux composés de la plupart des mantes soient apposés, sensibles au mouvement et adaptés à la vision surtout en plein jour, celle-ci a pu voir et attraper les poissons la nuit et surmonter les problèmes de réfraction, notent les chercheurs. Les poissons ont été capturés près de la surface de l’eau, toujours après le coucher du soleil, parfois tard dans la nuit, et en général, dans des conditions de faible luminosité».

«Il y a une croyance populaire selon laquelle les insectes sont des organismes simples et câblés. En réalité, ils sont capables de comportements incroyablement complexes», conclut de son côté Gavin Svenson, entomologiste au Cleveland Museum of Natural History (États-Unis), interrogé par le National Geographic. «Je crois que nous ne faisons qu’effleurer ce que nous savons d’eux.»

Source

https://sciencepost.fr/

Le régime alimentaire que vous suivez pourrait-il être le bon?


Les régimes alimentaires, on ne sait plus qui dit vrai, qui dit faux. Manger moins gras ou plus gras selon une étude, saler ou moins saler …. Il est clair que manger sainement est un atout, et manger des produits industrialisés est un très mauvais choix. Reste maintenant les régimes alimentaires pour maigrir ont un effet yo-yo, alors vaut mieux adapter un mode d’alimentation sain et combiné a l’exercice physique
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Le régime alimentaire que vous suivez pourrait-il être le bon?

 

GETTY IMAGES/WESTEND61

Quand il s’agit d’interpréter des preuves en matière de nutrition, il ne suffit pas de lire simplement les gros titres, car le « diable est toujours dans les détails ».

On a vu dans le monde une abondance d’« experts » fournir des conseils nutritionnels qui semblent indiscutables et fondés sur des preuves. Beaucoup d’entre nous ont suivi toutes les recommandations : diminuer les matières grasses, puis les augmenter; couper le sel, car il est néfaste, puis l’augmenter parce qu’il n’est plus un problème; un jour, les œufs sont bons pour la santé, le lendemain, ils ne le sont plus; le beurre est très mauvais, la margarine est bonne, non, le beurre est bon à nouveau; favoriser un régime avec glucides élevés, puis couper les glucides, et ainsi de suite.

Cette confusion a conduit à la fois les professionnels de la santé et les membres du grand public à faire des recommandations ou même à apporter des changements à leur propre alimentation, un mouvement de yoyo planétaire. Avec tant d’instabilité en matière de conseils nutritionnels, la profession médicale a fini par paraître indécise et parfois carrément loufoque.

Donc, nous y revoilà!

Il y a quelques semaines, une vaste et longue étude de cohorte sur la nutrition (dix-huit pays, cinq continents, 135 000 personnes, sur 7,4 ans) a été publiée dans The Lancet. Les titres extraits étaient riches d’hyperboles :

 « Les régimes à faible teneur en matières grasses pourraient vous tuer » ou encore « Une vaste étude sur les régimes montre que les glucides et non les graisses posent problème ».

Quand il s’agit d’interpréter des preuves en matière de nutrition, il ne suffit pas de lire simplement les gros titres, car le « diable est toujours dans les détails ».

Tout d’abord, une étude de cohorte de cet ordre ne peut pas déterminer la cause et l’effet, mais seulement suggérer ce qui pourrait arriver lorsque les populations consomment des quantités variables de macronutriments, c’est-à-dire des glucides, des lipides et des protéines. Les personnes soumises à l’étude ont ingéré un large éventail de macronutriments (de 45 à 75 % des calories provenant des glucides, de 10 à 20 % des protéines et de 10 à 35 % des lipides). Les chercheurs ont ensuite examiné l’association entre le pourcentage d’apport en macronutriments et les principales maladies cardiovasculaires et la mortalité en général.

On a constaté que malgré les gammes variées de macronutriments, il n’y avait aucune association entre le pourcentage de macronutriments ingérés sur 7,4 ans et le risque de développer une maladie cardiovasculaire – une cause majeure de maladie et de décès.

On a toutefois fait une association avec le taux global de mortalité. Cependant, même dans ce cas, une augmentation du nombre de décès n’a été associée qu’aux personnes ayant ingéré des glucides au pourcentage le plus élevé (environ 75 %) ou aux personnes ayant ingéré des protéines ou des matières grasses au pourcentage le plus faible (environ 10 %) parmi les gammes à l’étude.

Il est important de noter que l’augmentation du risque de décès n’était que de l’ordre de 1 à 2 % plus élevé chez les personnes se situant dans ces « extrêmes ». Même dans le cas de valeurs aberrantes, 98 à 99 % des participants n’ont pas été affectés. En d’autres termes, cette étude semble suggérer que la composition de macronutriments dans un régime donné n’est pas un facteur important pour déterminer si un régime est sain ou non.

Dans les pays développés, les hydrates de carbone comptent pour 53 %, les protéines, 12 pour cent et les matières grasses, 34 pour cent.

Quand on se penche sur la consommation de macronutriments à l’échelle planétaire, elle se compose en moyenne de glucides à 63 pour cent des calories, de protéines à 11 pour cent et de matières grasses à 26 pour cent. Dans les pays développés, les hydrates de carbone comptent pour 53 %, les protéines, 12 pour cent et les matières grasses, 34 pour cent. Donc, si cette étude du TheLancet est juste, la grande majorité d’entre nous ingèrent une « saine » composition de macronutriments.

Maintenant, mettons cette étude de cohorte en contexte, à côté d’essais par contrôle aléatoire de différents régimes – la forme la plus élevée de preuve. Beaucoup pourraient être surpris d’apprendre que seuls trois grands essais portant sur des résultats cliniques importants ont déjà été réalisés en nutrition : l’étude de Lyon de 1994 sur les maladies cardiovasculaires (Lyon Diet Heart Study) (principalement les hommes atteints de maladies cardiovasculaires), l’étude PREDIMED de 2013 (hommes et femmes sans maladie cardiovasculaire) et l’étude de 2006 de la Women’s Health Initiative (femmes sans maladie cardiovasculaire).

Les deux premiers essais ont porté sur des versions d’un régime de type méditerranéen et ont montré que les maladies cardiovasculaires mortelles et non mortelles étaient réduites d’environ 8 % sur deux ans et d’environ 1 % sur quatre ans, respectivement. La Women’s Health Initiative a constaté qu’un régime pauvre en matières grasses n’avait aucune incidence sur les maladies cardiovasculaires ou sur les résultats médicaux sur une période de huit ans.

En d’autres termes, les meilleures preuves disponibles – bien qu’elles soient de toute évidence restreintes – semblent soutenir un régime de type méditerranéen qui contient des glucides en quantité légèrement plus faible et des matières grasses en plus grande quantité que ce qui a été évalué dans l’étude du TheLancet.

Si l’on considère toutes ces études dans leur ensemble, tant qu’une personne ne mange pas d’un macronutriment à outrance, elle devrait être sur la bonne voie.

Donc, à toutes ces personnes qui tentent de nous convaincre de suivre un régime à faible ou à haute teneur en glucides, faible ou riche en matières grasses, aucune preuve solide n’étaye l’un par rapport à l’autre.

Deux mises en garde importantes s’imposent toutefois.

Premièrement, il y a évidemment des personnes qui ne mangent pas sainement, mais le plus gros problème avec la nourriture n’est pas tellement le type, mais la quantité ingérée. Deuxièmement, les preuves sur les régimes alimentaires sont également assez évidentes lorsqu’il s’agit d’un apport excessif d’aliments surtraités et contenant des sucres raffinés. Ceux-ci semblent toujours être de mauvais choix alimentaires.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas d’ambivalence, cette fois. Si l’on s’appuie sur les preuves, beaucoup d’entre nous ont une bonne alimentation au chapitre des macronutriments.

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Une bonne alimentation pour retrouver le moral


Pour se prémunir de la dépression, on sait que l’activité physique et une bonne hygiène de vie est important. Un point que l’on ne parle pas vraiment est l’alimentation. Pourtant, ce dernier est aussi important pour notre santé mentale. Pas question de suivre des régimes restrictives, cela est décourageant et stressant, mais plutôt une alimentation équilibrée permettant quelques petits écarts pour se faire plaisir
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Une bonne alimentation pour retrouver le moral

 

COURTOISIE

La recherche nous dit assez clairement qu’il y a une corrélation entre la qualité de notre alimentation et la dépression.

Adopter une bonne alimentation aiderait à lutter contre la dépression, l’anxiété et d’autres formes de maladies mentales selon plusieurs spécialistes.

Bien manger aidait à réduire les risques de dépression, d’anxiété et autres maladies mentales.

Au cours de l’histoire, plusieurs études scientifiques ont démontré que bien manger aidait à réduire les risques de dépression, d’anxiété et autres maladies mentales. Parmi ces études, celle réalisée en 1999 par l’Université de Las Palmas de Gran Canaria a cherché à analyser l’évolution de la santé mentale d’un échantillon de 15 093 personnes en fonction du régime alimentaire.

À travers cette étude, les chercheurs de l’Université de Las Palmas de Gran Canaria ont examiné trois types de régimes alimentaires : le régime méditerranéen riche en légumes verts, noix et poisson, le régime pro-végétarien exclusivement végétarien et l’Alternative Healthy Eating Index 2010 recommandé contre les maladies chroniques.

En faisant le bilan, les chercheurs ont analysé 1 550 cas de dépression. Les personnes qui ont suivi le régime méditerranéen et le programme Alternative Healthy Eating ont été moins affectées par cette pathologie.

Vanessa Peronne est nutritionniste, membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec et du Canada. Pour elle l’alimentation devrait faire presque intégralement partie du traitement pour une personne souffrant de problèmes de santé mentale :

« physiquement, dans notre cerveau il y a un impact direct avec les aliments que l’on mange. La recherche nous dit assez clairement qu’il y a une corrélation entre la qualité de notre alimentation et la dépression. Donc il y a déjà plusieurs facteurs qui démontrent qu’il y a un lien entre ce que l’on mange, le moral et la santé mentale » révèle la fondatrice de Motive Nutrition.

Elle ajoute que pour elle, le régime méditerranéen est idéal « la diète méditerranéenne qui aurait un effet protecteur contre la dépression et serait un modèle à suivre pour les gens en souffrance, notamment les fruits et légumes pour leur composés anti-inflammatoires, les poissons gras pour leurs acides gras omégas-3 comme le saumon sauvage, les aliments fermentés pour la santé du microbiote intestinal car il y aurait un lien entre le cerveau et l’intestin. On conseille aussi une alimentation qui soit riche en protéine. On peut vraiment avoir un impact sur notre moral et notre anxiété si on garde notre intestin en santé » soutient la nutritionniste.

Le sucre un atout à ne pas délaisser

Contrairement à certains préjugés l’ajout de produits sucrés et caloriques n’est pas néfaste pour le moral. Au contraire certains spécialistes estiment qu’équilibrer entre une petite gourmandise de temps en temps et une bonne alimentation aiderait à garder le moral

« ce que je conseille à mes patients c’est d’adopter le principe du 80/20 c’est-à-dire 80% du temps on va consommer une alimentation à base d’aliment entier comme les fruits, comme les légumes et les poissons et 20% du temps on va se faire plaisir. C’est important de se faire plaisir » conseille Vanessa Peronne.

Les régimes, trop exigeants pour le moral

Pas une publicité sur les régimes ne plébiscite leur efficacité et leur complète garantie, pourtant beaucoup de nutritionnistes restent perplexes quant à leur impact à long terme notamment les plus restrictifs:

« dans les régimes qui sont très restrictifs d’un point de vue calorique c’est parfois difficile d’aller rencontrer ses besoins nutritionnels quand un régime est si drastique. Il peut y avoir un impact physique causé par l’absence de nutriment et de calories. Ça fait en sorte qu’on est plus irritable, plus fatigué. Il y a aussi le fait que souvent ce sont des régimes auquel on doit adhérer à long terme, on fini par lâcher prise et ça c’est quelque chose qui affecte le moral de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout » explique Vanessa Peronne.

Une opinion que confirme Chantal Bournival, psychologue et directrice de la clinique des troubles de l’alimentation « l’alimentation stricte, les régimes, les diètes peuvent conduire à plusieurs problèmes dont par exemple les troubles alimentaires. Certaines études démontrent vraiment clairement qu’un régime de trois semaines est suffisant à déclencher un trouble de la conduite alimentaire chez quelqu’un qui a une vulnérabilité génétique, c’est pour ça que l’on fait beaucoup de prévention au niveau des gens qui travaillent dans les troubles alimentaires et des diètes, auprès des jeunes » explique la psychologue spécialiste en troubles de l’alimentation.

Nous ne sommes pas tous égaux…

Toutefois tout le monde n’est pas génétiquement prédisposé aux troubles alimentaires, mais certaines diètes, certains régimes entraîneraient les personnes vers une obsession puis un mal-être:

« les régimes, les restrictions importantes ça a des effets négatifs sur la santé mentale, ça peut paraître bénéfiques au début à cause de cette satisfaction dans la perte de poids, mais rapidement on tombe dans la préoccupation de bien manger et ça peut mener aux troubles alimentaires, la dépression, l’anxiété » affirme Chantal Bournival.

Pour cette spécialiste des troubles alimentaires, l’alimentation n’est pas une solution suffisante pour lutter contre la dépression. Elle conseille d’identifier au préalable les prédispositions comme la prise de certains médicaments qui aurait un impact sur l’humeur de la personne et les facteurs de risques possibles comme le décès d’un proche, la perte d’un emploi, le stress, la consommation d’alcool ou de drogue, une fausse couche, un divorce, une séparation ou une fatigue chronique.

Au quotidien

Elle donne quelques conseils pour aider au maintien de notre santé mentale

« c’est d’abord d’avoir un bon équilibre de vie, prendre la vie dans l’instant présent, éviter d’entretenir des pensées négatives, de ressasser le passé ou d’anticiper l’avenir. Pratiquer de la méditation, reconnaître et surmonter ses peurs, ne pas être trop exigent avec soi-même. Avoir un régime de vie sain. Se coucher tôt, avoir une bonne attitude de sommeil » beaucoup de conseils que préconise Chantal Bournival.

La santé mentale est importante, les professionnels spécialisés en santé mentale s’accordent à dire que prendre soin de soi-même est primordial et cela passe souvent par une alimentation équilibrée, mais aussi par une bonne hygiène de vie et la pratique régulière d’une activité sportive.

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Trois jours dans la peau d’un chasseur-cueilleur vont-ils améliorer mon microbiote?


Une expérience de vie qui a dut être très intéressante à vivre. 3 jours avec les derniers chasseurs-cueilleurs de la planète en Tanzanie. Vérifié si ce mode vie permet à une meilleure santé intestinale. Il semble que oui par une augmentation de la diversité microbienne. On ne peut pas vivre partout ce genre d’expérience, mais nous pouvons diversifier notre alimentation pour rechercher de meilleurs aliments qui seraient rassasiant et aiderait à prévenir l’obésité et autres maladies
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Trois jours dans la peau d’un chasseur-cueilleur vont-ils améliorer mon microbiote?

 

Les Hadza, qui vivent en Tanzanie, ont l'une des flores intestinales les plus riches à travers la planète I Jeff Leach

Les Hadza, qui vivent en Tanzanie, ont l’une des flores intestinales les plus riches à travers la planète I Jeff Leach

Tim Spector

Plus votre flore intestinale est riche et diverse, moins vous avez de chance de tomber malade.

De plus en plus d’indices suggèrent que, plus votre flore intestinale est riche et diverse, moins vous avez de chance de tomber malade. Le régime alimentaire est la clé pour maintenir cette diversité. Cela fut démontré de manière frappante lorsque mon fils Tom, étudiant britannique, imita pour les besoins de la science le réalisateur du documentaire Super Size Me en suivant un régime purement McDonald’s. Au bout de seulement quatre jours, le nombre de ses microbes bénéfiques avait significativement baissé.

Des résultats similaires ont été obtenus dans des études plus larges, à la fois chez l’homme et chez l’animal.

Votre microbiote intestinal est constitué d’une vaste communauté de milliards de milliards de bactéries ayant une influence majeure sur votre métabolisme ainsi que sur votre système immunitaire et votre humeur. Ces bactéries et champignons colonisent chaque recoin de votre tube digestif. Leur diversité, reflétant le nombre et la richesse en espèces différentes, est le meilleur indicateur de votre santé intestinale globale. La majeure partie des 1 à 2 kilos de cet «organe microbien» est situé dans votre colon (la partie la plus importante de votre gros intestin).

Nous observons les plus gros changements microbiens chez les personnes suivant un régime alimentaire peu sain, avec un microbiote instable et d’une faible diversité. Ce que nous ne savions pas, c’était si un microbiote sain et stable peut être amélioré en seulement quelques jours. L’opportunité de tester cette hypothèse d’une manière peu habituelle s’est présentée quand mon collègue Jeff Leach m’invita à une expédition de terrain en Tanzanie, où il vivait et travaillait chez les Hadza, un des derniers groupes de chasseurs-cueilleurs du continent africain.

Chasseurs de la tribu Hadza. Jeff Leach, Author provided

Direction la Tanzanie

Mon microbiote est plutôt sain actuellement et, parmi les premières centaines d’échantillons que nous avions testés dans le cadre d’un précédent projet, celui de l’entreprise de test du microbiote MapMyGut, j’avais la plus grande diversité au niveau intestinal. Une grande diversité est associée à un faible risque d’obésité et d’autres nombreuses maladies. Les Hadza ont une des diversités les plus riches de la planète.

La méthodologie de recherche fut conçue par Jeff qui me suggéra de me nourrir exclusivement comme un chasseur-cueilleur pendant trois jours, lors de mon séjour dans son camp. Je devais évaluer mes microbes intestinaux avant, pendant et après mon séjour en Tanzanie. Je n’avais pas le droit de me laver ou d’utiliser des lingettes désinfectantes. De plus, on attendait de moi que je chasse et cueille le plus possible avec les Hadza. Cela impliquait de se trouver au contact du caca des bébés Hazda et des babouins traînant aux alentours.

Pour nous aider à faire des enregistrements lors du séjour, j’étais accompagné de Dan Saladino, l’intrépide présentateur et producteur de l’émission de cuisine de la radio britannique BBC 4, qui préparait une émission spéciale sur les «microbes Hadza».

Après un vol long et épuisant jusqu’à l’aéroport Mont Kilimandjaro en Tanzanie, nous restâmes une nuit à Arusha, une ville au nord du pays. Avant de partir, le matin suivant, je produisis mon échantillon de caca de référence.

Suite à un voyage de huit heures dans un Land Rover sur des chemins cahoteux, nous arrivâmes. Depuis le sommet d’un grand rocher, Jeff nous fit signe de nous rapprocher pour observer, sur le lac Eyasi, le plus beau lever de soleil au monde. Là, au milieu des roches du célèbre site de fossiles des gorges d’Olduvai, avec en ligne de mire les plaines du Serengeti, Jeff nous expliqua que nous ne serions jamais plus proches du berceau du genre Homo.

Un régime vieux de millions d’années

Les Hadza recherchent les mêmes animaux et les mêmes plantes que les humains ont chassés et ramassés pendant des millions d’années. Il est à noter que le tango dansé entre l’humain et les microbes depuis une éternité a probablement dessiné notre système immunitaire actuel et nous a construit tel que nous sommes aujourd’hui. Être sur la terre des Hadza avait donc un sens primordial pour moi.

À la différence des Hadza qui dorment auprès du feu ou dans des huttes en herbe, on m’avait donné une tente et dit de bien la fermer à cause des scorpions et des serpents. Je devais être attentif à l’endroit où je marchais si j’avais une envie nocturne pressante. Après une nuit riche en émotions mais peu reposante, une grosse pile de cosses de baobabs cueillies pour mon petit déjeuner m’attendait.

Le fruit du baobab est la pierre angulaire du régime Hadza, rempli de vitamines, de graisse dans ses graines, et bien sûr, d’une dose significative de fibres. Nous étions entourés de baobabs, s’étendant à perte de vue. Leur fruit a une coque similaire à la noix de coco mais la leur se brise facilement pour révéler une chair blanchâtre autour d’un gros noyau riche en graisse. La haute teneur en vitamine C donnait un goût de citron plutôt inattendu.

Les Hadza ont mixé les parties charnues avec de l’eau puis ont mélangé vigoureusement pendant deux à trois minutes avec un bâton jusqu’à obtenir une mélasse épaisse et laiteuse. Celle-ci fut ensuite filtrée tant bien que mal pour couler dans une tasse pour mon petit déjeuner. Ce fut, à ma grande surprise, plaisant et rafraîchissant. Comme je n’étais pas sûr de ce que j’allais manger d’autre en ce premier jour, j’en pris deux tasses et me sentis tout à coup totalement repu.

«Un peu comme si j’avais mastiqué du céleri dur et terreux»

Mon encas suivant fut composé de baies sauvages provenant des nombreux arbres entourant le camp –les plus communes étant les baies de Kongorobi. Celles-ci, rafraîchissantes et légèrement sucrées, contiennent vingt fois plus de fibres et de polyphénols que les baies cultivées. Elles me garantissaient un puissant carburant pour mon microbiote intestinal. On me proposa ensuite un déjeuner à base de tubercules à haute concentration en fibres, déterrées et jetées dans le feu par les femmes de la tribu. Ce fut plus difficile à manger –un peu comme si j’avais mastiqué du céleri dur et terreux. Je n’ai pas demandé une seconde portion mais n’ai pas non plus eu faim, sans doute grâce à mon petit déjeuner riche en fibres. Personne ne sembla s’intéresser à un éventuel dîner.

Des femmes Hadza font légèrement griller des tubercules riches en amidon et en fibres. Jeff Leach, Author provided

Quelques heures plus tard on nous demanda de nous joindre à une partie de chasse pour débusquer des porcs-épics –une gourmandise rare. Même Jeff, durant ses quatre ans passés à travailler sur le terrain, n’en avait jamais goûté.

Deux porcs-épics de 20kg chacun furent traqués de nuit jusqu’au fond des galeries qu’ils avaient creusées pour s’approcher d’une termitière. Après plusieurs heures passées nous-mêmes à creuser –en évitant soigneusement leurs épines, aussi coupantes que des lames de rasoir– les deux animaux furent ramenés à la surface. Un feu fut allumé. Les épines, la peau et les organes importants furent disséqués d’une manière experte, puis le cœur, le foie et les poumons cuisinés et mangés aussitôt.

Un chasseur Hadza retourne au camp avec un porc-épic dépecé jeté sur son épaule. Jeff Leach, Author provided

Peu de temps à chercher à manger

Le reste des grasses carcasses fut ramené au camp pour un repas commun. Cela avait un goût de cochon de lait. Nous avons eu un menu similaire les deux jours suivants, avec un plat principal composé de damans –un étrange animal à fourrure et à sabots, ressemblant à un cochon d’Inde, pesant environ 4kg– un cousin de l’éléphant, aussi étonnant que cela paraisse.

Notre dessert, récolté en haut d’un baobab, fut le meilleur miel que j’aurais pu imaginer – avec, en bonus, un rayon de miel plein de protéines et de graisses provenant des larves d’abeilles. La combinaison du gras et du sucre rendit notre dessert le plus dense en énergie que l’on puisse trouver dans la nature. Il a sans doute pu rivaliser avec la découverte du feu quant à son importance au titre de l’évolution.

Sur les terres Hadza, rien n’est gâché ou tué sans raison. Cela dit, les membres de la tribu mangent une incroyable variété de plantes et d’animaux (environ 600, la plupart étant des oiseaux) par rapport à nous, en Occident. Ce qui m’étonna le plus, était le peu de temps qu’ils passaient à chercher de la nourriture. Quelques heures par jour leur suffisaient –aussi simple que d’aller au supermarché. Quelle que soit la direction où vous alliez, il y avait de la nourriture au-dessus, sur, et en dessous du sol.

Une énorme augmentation de la diversité microbienne

Vingt-quatre heures plus tard, Dan et moi étions de retour à Londres, lui avec ses précieuses cassettes audio et moi avec mes échantillons de caca chéris. Après en avoir produit quelques un de plus, je les envoyai au laboratoire pour analyse.

Les résultats montrèrent des différences claires entre l’échantillon de départ et celui produit après trois jours de mon régime de glaneur. La bonne nouvelle était que ma diversité microbienne intestinale avait augmenté d’un incroyable 20%, avec des microbes africains totalement nouveaux, par exemple ceux de l’espèce phylum Synergistetes.

La mauvaise nouvelle fut qu’au bout de quelques jours, mon microbiote revient vers qu’il était avant mon voyage. Mais nous avions appris quelque chose d’important. Votre régime et votre santé intestinale peuvent être bon, mais ils ne le seront jamais autant que ceux de nos ancêtres. Chacun devrait faire l’effort d’améliorer sa santé intestinale grâce à un régime et un style de vie plus sauvage. Être plus aventurier dans notre cuisine quotidienne, se reconnecter à la nature et la vie microbienne qui lui est associée, pourrait être la seule chose dont nous ayons besoin !

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Le scorbut réapparaît en Australie


Une maladie qu’on voyait souvent chez les marins, faute d’avoir des fruits et légumes frais. Cette maladie était pourtant presque disparue, revient simplement par des mauvaises habitudes alimentaires. C’est assez spécial
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Le scorbut réapparaît en Australie

 

Le scorbut a été diagnostiqué chez 12 patients,... (PHOTO AFP)

Le scorbut a été diagnostiqué chez 12 patients, tous guéris après une cure de vitamine C.

PHOTO AFP

 

Agence France-Presse
Sydney

Le scorbut, maladie associée aux navigateurs au long cours du temps de la marine à voile, fait une réapparition surprise en Australie en raison de mauvaises habitudes alimentaires, ont expliqué mardi des chercheurs.

Le scorbut, causé par une carence en vitamine C, faisait des ravages parmi les marins qui passaient des mois entiers en mer, en raison des difficultés de stockage ou d’approvisionnement en fruits et légumes frais.

La maladie considérée comme quasi disparue fait son retour en Australie sans rapport apparent avec l’origine sociale des patients, explique Jenny Gunton, directrice du Centre de recherches sur le diabète, l’obésité et l’endocrinologie de l’Institut Westmead de Sydney.

Elle s’est penchée sur la question lorsque plusieurs de ses patients ont présenté des plaies qui ne guérissaient pas.

«Quand je les ai interrogés sur leur régime alimentaire, une personne ne mangeait que très peu, voire pas de fruits ou de légumes frais, les autres mangeaient des légumes mais les faisaient trop cuire, ce qui détruit la vitamine C», dit-elle. «Cela montre qu’on peut manger beaucoup de calories sans consommer suffisamment de nutriments».

Le scorbut a été diagnostiqué chez 12 patients, tous guéris après une cure de vitamine C.

La vitamine C est indispensable à la fabrication du collagène, élément nécessaire à la formation du tissu conjonctif. Les carences peuvent provoquer des hématomes, des hémorragies de la peau et des gencives, des douleurs articulaires, des défauts de cicatrisation et, à terme, la mort.

On trouve la vitamine C dans des fruits ou légumes comme les oranges, les fraises, les brocolis etc.

La chercheuse, qui a publié une étude dans le journal international Diabetic Medicine, ajoute que les personnes obèses ou en surpoids peuvent aussi être atteintes.

Les origines sociales ne semblent pas jouer de rôle dans la prévalence de la maladie. Les personnes ayant de mauvaises habitudes alimentaires se retrouvent parmi toutes les classes sociales, dit-elle.

«Ces résultats suggèrent qu’en dépit de la masse d’informations disponibles sur l’alimentation, il y a toujours plein de gens – de toutes origines – pour qui le message ne passe pas», déclare Mme Gunton. «Le corps humain ne peut synthétiser la vitamine C alors nous devons manger des aliments qui en contiennent».

Les autorités sanitaires n’ont pas le réflexe de dépister le scorbut, souligne-t-elle, les appelant à inverser la tendance.

D’autres études ont montré que ce problème ne se limite pas à l’Australie mais touche aussi d’autres pays développés comme la Grande-Bretagne.

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Le menu des hommes préhistoriques reconstitué par une étude de l’Université de Victoria


On s’en doute bien, les hommes de la préhistoire n’étaient pas des végétariens, ils mangeaient beaucoup de viande
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Le menu des hommes préhistoriques reconstitué par une étude de l’Université de Victoria

 

Un outil préhistorique retrouvé lors de fouilles en Jordanie par des chercheurs de l'Université de Victoria.Un outil préhistorique retrouvé lors de fouilles en Jordanie par des chercheurs de l’Université de Victoria.   PHOTO : APRIL NOWELL/UNIVERSITÉ DE VICTORIA

Des chercheurs de l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, ont réussi à reconstituer le régime alimentaire des hommes qui vivaient à l’âge de la pierre, en identifiant les résidus de viande incrustés dans des outils utilisés à l’époque.

Un texte de Christophe Le Gentil

D’après les résultats obtenus par April Nowell, une professeure d’anthropologie de l’université et auteure de l’étude, les hommes préhistoriques avaient une préférence pour le boeuf, le cheval, le chameau et le rhinocéros.

L’équipe de scientifiques s’est rendue dans la région d’Azraq, en Jordanie, sur le site d’une ancienne oasis appelée Shishan Marsh. L’endroit, autrefois un lac bordé d’une végétation luxuriante, était fréquenté par les animaux et les hommes il y a de cela 220 000 à 300 000 ans. Il s’est ensuite asséché progressivement, pendant une période de plus de 1000 ans, d’après les études géologiques réalisées.

Selon l’hypothèse des chercheurs, l’oasis représentait un lieu de chasse idéal pour les hommes préhistoriques de l’époque. Après avoir tué et découpé leurs proies, ils ont laissé un bon nombre de leurs outils en pierre sur place que les chercheurs ont pu analyser.

Au total, les scientifiques ont pu retrouver 10 000 outils sur le site, mais en ont utilisé seulement 17, lesquels présentaient des résidus de protéines animales.

Les traces ont alors été mises en contact avec des anticorps trouvés principalement dans du sang de chèvre. L’action de ces anticorps permet de différencier les espèces.

Les échantillons ont ensuite révélé la présence de sang de cheval, de chameau, de boeuf, de rhinocéros et de canard. En revanche, aucune trace de chat ni de chèvre n’a été identifiée.

C’est la première fois qu’une telle technique est employée pour identifier des résidus de protéines sur des outils aussi anciens. Ils travaillent désormais à l’élaboration d’anticorps capables de reconnaître des traces d’éléphants et d’autruches.

April Nowell a collaboré avec des chercheurs américains et jordaniens pour ce projet. L’étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et publiée dans la revue scientifique Journal of Archaeological Science.

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Un cerveau de 17 000 ans pour étudier les troubles du langage


Avec des ossements de 17 000 ans d’un enfant très bien conserver, les chercheurs pensent qu’ils pourraient trouver des réponses sur les troubles de langages, l’évolution de l’être humain et de l’alimentation
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Un cerveau de 17 000 ans pour étudier les troubles du langage

 

Le crâne de Romito 9, découvert dans une grotte de la région de Calabre, en Italie.

Le crâne de Romito 9, découvert dans une grotte de la région de Calabre, en Italie.   PHOTO : FABIO MARTINI VIA CBC

La découverte d’ossements de l’ère paléolithique d’un enfant âgé d’une dizaine d’années pourrait aider à démystifier certaines étapes du développement humain, allant de l’alimentation au développement du langage.

RADIO-CANADA AVEC CBC

Des archéologues ont découvert les ossements, vieux de 17 000 ans, en 2011, dans une grotte de la région de Calabre, dans le sud de l’Italie. Les restes de celui qu’ils ont baptisé Romito 9 étaient particulièrement bien conservés et entourés d’éléments de décoration élaborés comme des coquillages.

Ces attentions particulières accordées à la dépouille, combinées au jeune âge du spécimen, font en sorte que les ossements de Romito 9 sont dans un état de conservation exceptionnel, selon Fabio Macciardi, un neuroscientifique de l’Université de Californie Irvine.

« C’est un spécimen unique en son genre, il n’y a aucun autre échantillon venant de la même période qui est en aussi bon état », a-t-il expliqué.

Romito 9 en bonne compagnie

La grotte où a été retrouvé Romito 9 a servi d’abri à des individus de l’espèce Homo sapiens il y a de 23 000 à 10 000 ans de cela. Les scientifiques y ont aussi découvert les corps de huit autres chasseurs-cueilleurs, de même que des artéfacts et des gravures. Les autres squelettes exhumés présentaient toutefois tous des degrés de dégradation avancés par rapport au squelette de Romito 9.

Comme Romito 9 n’avait pas fini sa croissance au moment de son décès, les os de son crâne sont restés mous et ont permis « d’imprimer » la surface de son cerveau sur les parois de sa boîte crânienne. Les chercheurs espèrent donc reproduire le cerveau de ce spécimen en partie grâce à l’impression 3D.

Le modèle obtenu sera ensuite étudié et comparé avec des cerveaux d’enfants « modernes » pour tenter de comprendre le fonctionnement interne du cerveau humain au cours des différents stades d’évolution. Cela constitue une avancée significative, puisque les scientifiques sont normalement contraints de faire ce genre de recherches avec des cerveaux de singes.

Selon M. Macchiardi, si les humains possédaient tous le même nombre et le même type de gènes du temps de Romito 9, il existait fort probablement déjà des variations au niveau de la génétique. Ces changements, croit-il, pourraient notamment démystifier les différentes étapes du développement du langage.

« Nous savons que certains changements de l’ADN ne sont survenus que très récemment et qu’ils sont probablement responsables de quelques pathologies liées au langage », a-t-il dit.

Les chercheurs d’universités de Rome, de Florence et de Californie travailleront donc ensemble pour essayer d’analyser l’influence de la génétique sur le développement du cerveau, mais aussi sur l’évolution du régime alimentaire de nos ancêtres.

À long terme, ils espèrent que le fruit de leurs recherches permettra entre autres de découvrir des manières de traiter la dyslexie ou encore les troubles d’élocution.

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Les édulcorants artificiels nous font-ils manger plus?


Je ne serais surprise si les édulcorants artificiels feraient manger plus. Car, les habitudes alimentaires, le goût du sucré ne change pas
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Les édulcorants artificiels nous font-ils manger plus?

 

Les édulcorants artificiels nous font-ils manger plus?

La recherche a été uniquement faite sur des drosophiles.Photo Fotolia

Des chercheurs de l’université Charles Perkins de Sydney et de l’institut de la recherche médicale Garvan, en Australie, affirment qu’un nouveau système dans notre cerveau détecte et intègre la sensation de sucre contenue dans les aliments.

«Après l’exposition chronique à un régime alimentaire qui contenait l’édulcorant sucralose artificiel, nous avons vu que les animaux ont commencé à manger beaucoup plus», explique le professeur Greg Neely, chef de l’étude. «Après ce résultat, nous avons constaté que le cerveau assimile la sensation de sucre en même temps que l’apport énergétique», ajoute-t-il.

Pendant cinq jours, les chercheurs ont nourri des drosophiles («mouches à fruits») avec des aliments à base de sucralose, possédant un goût sucré sans contenir de calorie. La recherche a été uniquement faite sur des drosophiles mais une recherche encore plus poussée a été réalisée sur des souris, ce qui rapproche encore plus du genre humain.

«Quand nous avons enquêté pour savoir pourquoi les animaux mangeaient encore plus alors qu’ils avaient leur apport en calories, on a remarqué que la consommation des édulcorants articifiels augmentait l’intensité du sucre et l’envie de manger plus, a affirmé le Professeur Neely. En d’autres termes, les édulcorants artificiels incitent à manger plus donc ingérer plus de calories.»

Les chercheurs ont aussi remarqué qu’ils pouvaient être la cause d’hyperactivité, d’insomnie et d’une diminution de la qualité du sommeil, effets similaires constatés lors d’un état de jeûne précédemment signalés dans d’autres études.

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Pourquoi les régimes ne marchent pas (une bonne fois pour toutes)


Nous sommes bombardées de régimes qui nous promettent mer et monde. Malheureusement, beaucoup y perdent peut-être en kilo, mais les reprendront plus vite qu’ils en ont perdu. Il n’y a pas de régime miracle, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire pour autant
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Pourquoi les régimes ne marchent pas (une bonne fois pour toutes)

 

Journal / Diary {March 2009} / sushi♥ina via Flickr CC License By

Interviewée par le Washington Post, la chercheuse Traci Mann, qui enseigne la psychologie à l’université du Minnesota et s’est penchée pendant 20 ans sur les habitudes alimentaires, va peut-être vous libérer d’un poids puisqu’elle affirme que les régimes ne marchent pas.

D’abord à cause de changements neurologiques: votre cerveau devient obsédé par la bouffe en période de diète. Plus vous persistez dans un régime, plus la valeur d’un aliment bien gras ou sucré prend de la valeur. Par ailleurs, le corps apprend à se contenter de moins de calories, et ce petit fourbe va recommencer à les stocker, annulant l’effet du régime, qui est précisément censé être l’inverse.

Autre limite, liée à ce qu’on appelle communément les régimes yoyo: les personnes considèrent qu’un régime s’arrête au moment où la période de privation ou de restriction prend fin. Or, explique la chercheuse, cette lune de miel nutritionnelle, souvent couronnée de succès, n’est que la première étape d’un processus plus long, qui inclut la période de reprise des habitudes précédentes.

Pire, la volonté n’est presque jamais récompensée par le corps humain. La chercheuse donne l’exemple concret d’une boîte de donuts lors d’une réunion, à laquelle on s’efforce de résister, ce qui demande un très grand niveau de contrôle de soi. Mais si on résiste 19 fois au donut et que l’on craque la vingtième, poursuit-elle, tous les efforts précédents sont ruinés.

«Si vous révisez pour passer un examen, et que vous passez 10 minutes pour aller sur Facebook, ces 10 minutes que vous gâchez n’annulent pas toute la révision déjà réalisée. Alors que pour la nourriture, quand vous connaissez ce seul moment de faiblesse, il défait tous les efforts réussis de volonté.»


Alors que faire? Se contenter de rester dans la limite inférieure de sa fourchette de poids, un objectif sain et aisément atteignable
selon Traci Mann. Car les pratiquants du régime qui réussissent à vivre sous leur poids normal ne seraient que 5%, et à quel prix…

«Ils y arrivent, mais ils consacrent chaque minute de leur vie au fait de garder ce poids. Concrètement, ils passent leur vie entière comme une personne affamée, luttant contre la biologie et l’évolution.»

Bon courage malgré tout pour être «body beach ready» d’ici l’été…

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