Vente de réfrigérateurs: deux chaînes rejettent l’imposition de frais de recyclage


Il est important que les vieux réfrigérateurs et congélateurs soient recycler, bien qu’imposer un montant à l’achat d’un électroménager soient difficile pour certains d’entre-nous, un moment donné, il faut prendre les moyens pour arriver à recycler ces vieux appareils. Ce qui par contre est malheureux est bien que l’Ontario n’a pas des écofrais. Cela risque de causer des maux de tête aux détaillants au Québec. Il faudrait donc, une autre solution.
Nuage


Vente de réfrigérateurs: deux chaînes rejettent l’imposition de frais de recyclage

À l'approche de la période des déménagements, la... (PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE)

À l’approche de la période des déménagements, la présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay a écrit directement au premier ministre, François Legault, pour le mettre en garde contre l’imposition de frais de recyclage sur les ventes de réfrigérateurs.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

VINCENT LAROUCHE
La Presse

À l’approche de la période des déménagements, la présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay a écrit directement au premier ministre, François Legault, pour le mettre en garde contre l’imposition de frais de recyclage sur les ventes de réfrigérateurs. La mesure se traduirait par une hausse des prix bien plus grande que prévu et favoriserait les achats à l’extérieur du Québec, selon elle.

« [Au nom] de nos 3000 employés répartis dans 32 magasins de Brault & Martineau et d’Ameublements Tanguay à travers le Québec, c’est avec une profonde inquiétude que je vous adresse cette lettre », écrit Marie-Berthe Des Groseillers, dans sa missive que La Presse a obtenue.

La présidente du Groupe BMTC, qui possède les deux grandes chaînes de magasins, réclame une rencontre « urgente » pour plaider sa cause auprès de François Legault dans le dossier d’éventuels « écofrais » qui pourraient être imposés pour financer le recyclage écologique des vieux réfrigérateurs et congélateurs.

Mme Des Groseillers craint que l’augmentation des prix atteigne jusqu’à 140 $ par appareil neuf.

Un frigo, 17 000 km

Recyc-Québec estime qu’un vieux frigo peut contenir jusqu’à l’équivalent de 3,5 tonnes de CO2 en gaz à effet de serre (GES) dans son système de refroidissement et dans les mousses isolantes de ses parois. Cela correspond à ce qu’émettrait en moyenne une voiture qui roule 17 000 km. De vieux appareils se retrouvent chez les recycleurs de métaux sans que quiconque puisse attester que les gaz ont été bien gérés.

Un reportage publié dans La Presse hier a révélé que la seule usine en Amérique spécialisée dans le traitement écologique des gaz contenus dans les vieux appareils réfrigérants domestiques est menacée de fermeture.

L’entreprise PureSphera, de Bécancour, a vendu ces dernières années l’écrasante majorité des crédits compensatoires émis au Québec sur le marché du carbone. Mais depuis le début, elle comptait sur l’adoption d’« écofrais » sur les ventes de frigos afin de financer un système panquébécois de recyclage des vieux frigos.

Des écofrais sont un montant imposé sur la vente de certains appareils neufs qui est ensuite géré par l’industrie, mais obligatoirement consacré au recyclage des vieux appareils. Dans un projet de règlement publié par le gouvernement libéral en 2017, les écofrais étaient estimés à 60 $ par appareil.

Le règlement n’a jamais été adopté, et PureSphera fonctionne à 15 % de sa capacité, avec peu d’appareils et des pertes financières importantes. Ses dirigeants ignorent combien de temps ils pourront continuer. Le gouvernement Legault tente actuellement de trouver une solution, qui pourrait inclure l’imposition des fameux écofrais aux détaillants d’électroménagers.

Frais « démesurément élevés »

La Presse a sollicité l’avis de Mme Des Groseillers à ce sujet, jeudi dernier. Elle a préféré ne pas faire de déclaration publique. Mais dès le lendemain, elle écrivait au premier ministre pour dénoncer un projet qui serait « plus lourd, moins efficace et très coûteux ».

Elle souligne que les consommateurs qui iront comparer les prix en ligne pourraient constater que les détaillants en Ontario ou ailleurs ne sont pas soumis à ces écofrais et commander leurs appareils à l’extérieur du Québec.

Elle croit que les intervenants impliqués dans ce projet sous-estiment grandement les coûts associés à un éventuel programme de recyclage. Selon elle, ce n’est pas 60 $ par appareil qu’il faudra facturer au client afin de financer un tel programme, mais « de 120 $ à 140 $ », ce qui est beaucoup trop à ses yeux.

« Avec des frais aussi démesurément élevés pour le consommateur, la confiance de ce dernier envers le système de récupération québécois sera assurément ébranlée. » Marie-Berthe Des Groseillers, présidente des magasins Brault & Martineau et Ameublements Tanguay

Plusieurs facteurs pousseront les coûts du programme à la hausse, croit la présidente, notamment la pénurie de main-d’oeuvre dans le domaine du transport et les coûts des assurances, « puisque la manutention d’électroménagers très lourds, dans des conditions souvent difficiles, n’est pas sans risques pour le travailleur ».

Payer pour les autres

La femme d’affaires craint aussi le « dumping » de vieux appareils des autres provinces vers le Québec advenant l’instauration d’un système obligatoire de recyclage.

« Les provinces voisines n’ayant pas de tels règlements, les vieux appareils en circulation au Québec auront désormais une valeur alors que ceux des autres provinces n’en auront pas. Le Québec recevra ainsi les vieux électroménagers des provinces voisines. Ainsi, les Québécois devront payer pour traiter et recycler les appareils des autres provinces qui seront naturellement acheminés sur notre territoire, puisque les incitatifs n’existeront qu’ici », écrit-elle.

« Certes, des améliorations peuvent et doivent être apportées, notamment dans le traitement des gaz réfrigérants (halocarbures) et mousses isolantes. Cependant, il nous semble essentiel de corriger les imperfections du système actuel plutôt que de le remplacer entièrement par un processus administratif lourd, imprécis et très coûteux, qui sera payé par le consommateur et qui fait fi des conséquences économiques pour les entreprises québécoises », explique Mme Des Groseillers.

Hier, le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, faisait déjà une mise en garde au géant du commerce de détail.

« Est-il exact que Brault & Martineau s’oppose à l’application d’un éco-frais pour le recyclage des frigos et la récupération des GES ? Si oui j’appelle au boycott », a-t-il lancé publiquement sur Twitter.

https://www.lapresse.ca/

Recyclage : par ici, les pneus!


Avant on pouvait voir des montagnes de pneus dans divers dépotoirs .. Aujourd’hui, c’est chose du passé … Imagine, si le recyclage des pneus est une réussite alors peut-on espérer la même chose avec les télévisions, ordinateurs, cellulaires …
Nuage

 

Recyclage : par ici, les pneus!

 

Photo : iStoc

Catherine Dubé

Le Québec est le champion canadien du recyclage de pneus usés. Au point que les entreprises de transformation manquent de matière première et en importent désormais de l’Ontario et des États-Unis

L’industrie québécoise du recyclage, dont le chiffre d’affaires annuel atteint 40 millions de dollars, s’est notamment développée grâce au programme d’élimination des lieux d’entreposage, lancé en 2001 par Recyc-Québec. Plus de 45 millions de pneus croupissaient dans ces dépotoirs à ciel ouvert, dont le dernier a été vidé en juillet dernier.

Chaque année, les Québécois se débarrassent de huit millions de pneus, que s’arrachent les recycleurs. Ceux-ci en font des dos d’âne, des revêtements de terrains de sport, des surfaces antidérapantes pour les terrains de jeux, du paillis pour les platebandes et des joints d’étanchéité, entre autres. Le plus gros recycleur de pneus au Canada, la société sherbrookoise Animat, fabrique des tapis d’étable – pour le confort du bétail -, qu’elle exporte dans 22 pays.

http://www.lactualite.com

Le Saviez-vous ► L’eau est-il le meilleur liquide à boire pour bien s’hydrater?


L’eau en plus d’être l’or bleu, elle est nécessaire pour le corps .. Boire de l’eau est mieux que tout autre liquide, sauf que des fois, certaines eau du robinet on des gouts indésirable .. On prétends que l’eau du robinet mit au frigo aide a enlever le gout .. En tout cas, chez moi au frigo ou pas, l’arrière gout reste .. alors qu’a La Sarre elle est très bonne … mais bon. Quoiqu’il en soit boire de l’eau est vitale pour nous
Nuage

 

L’eau est-il le meilleur liquide à boire pour bien s’hydrater?

 

Photo: Shutterstock

Par Lisa Marie Noël

 

L’eau comporte 0 calorie et assure le bon fonctionnement du corps humain, composé de 60 à 70 % d’eau. Elle est préférable aux boissons pour sportifs, qui contiennent souvent des sucres ajoutés, dont le sirop de maïs à haute teneur en fructose. Les femmes devraient absorber chaque jour 2,2 litres d’eau (incluant celle qui provient des jus, des fruits et des boissons chaudes), et les hommes, 3 litres.

Vous n’aimez pas le goût chloré de l’eau du robinet? Un truc: gardez-en un pichet à découvert au frigo, le chlore s’évaporera en 30 minutes. Pour lui donner du goût, plongez-y des tranches de citron ou des feuilles de menthe.

Au Québec, l’eau du robinet, réglementée, est testée plusieurs fois par jour. L’eau embouteillée est aussi testée, mais seulement avant sa mise en bouteille. La possible contamination par le plastique lors du transport et de l’entreposage n’est pas vérifiée.

De plus, ces contenants de plastique donnent des maux de tête aux gestionnaires de déchets. Selon Recyc-Québec, en 2008, il s’en est vendu plus d’un milliard dans la province. Moins de la moitié ont été recyclés.

http://www.protegez-vous.ca

ÉCOFRAIS | ÉLECTRONIQUE ►Les appareils électroniques coûteront plus cher à l’achat


Il y a beaucoup de taxes que je trouve exagérées par contre, la taxe écofrais me semble nécessaire car c’est une responsabilité autant pour le détaillant que pour le consommateur pour préserver l’environnement et de recycler ce qui peut-être recyclé et que comme rien n’est gratuit, il faut de la main d’oeuvre et les couts associés a ces activités Par contre j’espère que les commerces pourront aider pour ramasser de gros appareils
Nuage

 

ÉCOFRAIS | ÉLECTRONIQUE ►Les appareils électroniques coûteront plus cher à l’achat

Des frais environnementaux s’appliqueront à compter de l’automne

Dès le 1er octobre, une panoplie d’appareils électroniques coûtera plus cher au Québec en raison de l’imposition de nouveaux frais environnementaux.

À quelques semaines des fêtes, le prix des téléviseurs, des téléphones, des imprimantes, des télécopieurs, des lecteurs de livres numériques et des ordinateurs augmentera, car ces articles seront soumis aux écofrais, une surtaxe qui vise à financer le recyclage et l’élimination sécuritaire des vieux appareils électroniques.

Annoncé le 19 juillet, cette nouvelle mesure s’inscrit dans le Règlement sur la récupération et la valorisation des produits par les entreprises adopté en 2011. Ce règlement attribue aux entreprises, qui mettent en marché des produits, la responsabilité de les récupérer et de les valoriser jusqu’à la fin de leur vie utile.

Il se traduit toutefois en frais supplémentaires pour les consommateurs puisque les entreprises reportent les coûts de la récupération et du recyclage sur le prix total des produits.

42,50 $ de plus pour une TV

Par exemple, quel que soit leur prix de base, tous les téléviseurs de 29 pouces et plus coûteront 42,50 $ de plus, soit le montant de l’écofrais fixe imposé à ce type de produit.

RECYC-Québec explique que le montant de l’écofrais est fixé en fonction du coût de récupération et de recyclage de chaque produit. Il est calculé en fonction de la taille du produit, de la valeur de ses composants et de leur nocivité pour l’environnement.

Les détaillants devront faire parvenir l’intégralité de ces écofrais à l’Association pour le recyclage des produits électroniques du Québec (ARPE-Québec). Cet organisme à but non lucratif offrira un réseau d’écocentres et de points de dépôt où les consommateurs pourront se débarrasser de leurs vieux appareils.

Il financera également les programmes de récupération municipaux de Montréal, Québec, Lévis, Sherbrooke et Rimouski, de même que celui des magasins Bureau en Gros.

L’Union des consommateurs voit d’un bon œil les écofrais, car ils viennent responsabiliser et conscientiser le public et les fabricants.

« Sans ces frais, c’est toute la société qui paie pour le recyclage, pour la surconsommation et la désuétude planifiée des appareils électroniques », souligne le porte-parole de l’organisme, Charles Tanguay.

Information

Toutefois, il estime que l’imposition de ces frais devrait s’accompagner d’une campagne de publicité pour que les consommateurs soient clairement informés. Il espère également que les détaillants joueront la carte de la transparence en affichant clairement la valeur des écofrais, même si le règlement ne les y oblige pas puisque les écofrais doivent être internalisés dans le prix total des produits.

http://www.journaldemontreal.com

Vos vieux bidules électroniques vous encombrent? Recyclez-les!


Que les grands magasins au Québec ramassent les appareils électroniques est selon moi normale et nécessaire mais ou cela blesse, c’est parmi la population qui ne prennent pas la peine d’aller porter les appareils désuets, juste a passer quand le jour des ramassages des poubelles pour voir que le message ne passe pas. Surtout quand l’appareil est trop gros, ou que la personne n’a pas de moyen de transport pour rapporter ses appareils.
Nuage

 

Vos vieux bidules électroniques vous encombrent? Recyclez-les!

 
 

Les vétustes cellulaires, imprimantes et autres appareils électroniques désuets pourront désormais être recyclés plus facilement… mais c’est le consommateur qui devra payer.

Photo: Shutterstock

Par Jean-François Venne

Jusqu’à maintenant, il était difficile d’assurer une gestion responsable de nos vieux produits électroniques.

Quelques rares entreprises comme Sony ou Bureau en gros les récupéraient volontairement, mais rien n’obligeait les autres à leur emboîter le pas. Le vent vient de tourner puisqu’un nouveau programme de recyclage et de valorisation des appareils électroniques est entré en vigueur la semaine dernière. Conséquence? Les consommateurs pourront laisser leurs appareils désuets dans un plus grand nombre de magasins ou d’établissements désignés.

Géré par l’Association du recyclage des produits électroniques – dont le conseil d’administration est constitué de poids lourds comme HP, Dell, Sony, Toshiba, BestBuy et Bureau en gros –, le programme doit se soumettre aux exigences du Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises adopté en juin 2011 par le gouvernement provincial.

Celui-ci impose aux entreprises la responsabilité de récupérer et valoriser les produits électroniques visés, et ce, jusqu’à leur fin de vie utile. Les compagnies devront se conformer au règlement de façon individuelle ou en joignant un organisme reconnu par Recyc-Québec.

Objectifs ambitieux


Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, ne cache pas ses ambitions et souligne que le gouvernement provincial fixe à 40 % l’objectif de récupération pour l’ensemble des matières électroniques en 2015, à l’exception des téléphones et des cellulaires, pour lesquels l’objectif est de 25 %. Ces taux devraient augmenter de 5 % par année jusqu’à l’atteinte du taux de 65 % par catégorie, a-t-il affirmé
par voie de communiqué. Des programmes de récupération de piles, de lampes au mercure, de nettoyeurs à freins et d’antigels viennent également d’être mis sur pied.

Frais ajoutés au prix de vente


L’épine dorsale du programme de récupération, ce sont les consommateurs puisque ce sont eux qui devront rapporter leurs produits électroniques désuets à l’un des points de dépôt participants, notamment les succursales de Bureau en gros et
plusieurs Écocentres (PDF) situés à Montréal, Québec, Lévis, Sherbrooke et Rimouski.

Le portefeuille des consommateurs sera aussi mis à contribution puisque dès octobre 2012, des frais de gestion environnementale seront ajoutés au prix de vente de divers produits électroniques afin de compenser les coûts liés au programme. Par exemple, des frais de 10 ¢ seront ajoutés au prix de vente des cellulaires, 1,65 $ à celui des ordinateurs portables, 7,50 $ à celui des ordinateurs de bureau et 42,50 $ à celui des gros photocopieurs.

Manque de clarté


Lors de l’adoption du règlement l’été dernier, le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets s’était réjoui du fait que la récupération des appareils deviendrait sous la responsabilité des entreprises. Un an plus tard, le groupe écologiste constate toutefois que le programme aurait besoin de quelques ajustements.

«Le règlement ne définit pas ce qui constitue un recyclage ou une valorisation acceptable», déplore notamment son directeur général, Karel Ménard.

Ce dernier note aussi que le programme se résume à gérer les produits désuets.

«On aurait avantage à exiger des producteurs qu’ils conçoivent, dès le départ, des produits durables et facilement recyclables et réutilisables», soutient-il.

Le Front commun s’inquiète aussi du peu d’argent prévu pour la promotion du programme et la sensibilisation des consommateurs.

Recyclez vos vieux bidules électroniques!


Appareils qu’on peut laisser aux points de dépôt:

• Ordinateurs et leurs périphériques (souris, clavier, etc.)
• Lecteurs de livres électroniques et tablettes
• Moniteurs
• Imprimantes, numériseurs, télécopieurs, photocopieurs
• Téléviseurs
• Téléphones conventionnels, cellulaires ou sans fil
• Téléavertisseurs et répondeurs

Exclusions:

• Calculatrices
• Tableaux blancs électroniques
• Écrans sur pied
• Imprimantes à reçus
• Lecteurs de bandes magnétiques


Consultez la
liste complète des appareils sur le site de l’Association du recyclage des produits électroniques.

http://www.protegez-vous.ca/

Votre ordinateur est programmé pour mourir jeune


Étant donner le coûts des ordinateurs et tout ce qui va avec.. il est important que ce soit pour le consommateur ou l’environnement que les produits de la technologie soient durable et ce pendant plusieurs années ainsi alléger l’impact sur l’exportation de produits dangereux sans compter que l’environnement et notre portefeuille s’en portera mieux. Les compagnie doivent donc agir de façon responsable
Nuage

 

Votre ordinateur est programmé pour mourir jeune

 

 

Par Bruno Geoffroy

Des ampoules aux ordinateurs, l’espérance de vie des produits de consommation diminue. La faute à l’obsolescence programmée, affirme le documentaire Prêt à jeter présenté le 31 janvier à l’UQAM. Avis d’experts.

L’obsolescence programmée est un «régime minceur» que les fabricants font subir à la durée de vie des produits. Tout a commencé dès les années 1920, lorsque les industriels américains ont introduit le concept de produit jetable.
Un artifice pour doper la croissance

Il s’agissait alors d’un moyen artificiel de doper la croissance économique et de faire croire aux citoyens des pays industrialisés que la liberté et le bonheur passaient par une consommation infinie. Présentées dans le documentaire Prêt à jeter, ses conséquences environnementales et sociales sont désastreuses: gaspillage de ressources, pollution, exportation de déchets vers les pays pauvres…
Toutefois, cette pratique reste surtout cantonnée à certaines niches comme l’informatique et l’électroménager.

«Par exemple, Apple a longtemps obligé les consommateurs à racheter un nouvel appareil quand les batteries soudées de leurs iPod étaient arrivées en fin de vie», raconte Jérémy Bouchez, ex-directeur de Computation, une entreprise de reconditionnement et de recyclage d’équipements informatiques et électroniques, et coordonnateur bénévole du Cercle scientifique de la Fondation David Suzuki.

Allonger la durée de vie utile
Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, la durée de vie moyenne des ordinateurs, dans les pays développés, est passée de six ans en 1997 à seulement deux ans en 2005. De 20 à 50 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques sont ainsi générées chaque année.

Pour contrecarrer ces effets pervers, «il faut reconditionner nos appareils électroniques afin de maximiser leur durée de vie utile avant qu’ils ne passent dans le bac de recyclage. Environ 80 % des gens n’ont pas besoin d’un ordinateur dernier cri pour envoyer des courriels, surfer sur Internet ou visionner des vidéos sur YouTube», constate Jérémy Bouchez.

Économiser les ressources

«La durée de vie d’un produit n’est pas le facteur clé en matière de réduction des impacts environnementaux. Dans nos analyses de cycle de vie, on place l’accent sur l’utilisation du produit. C’est sur ce point crucial que les industriels doivent travailler afin d’économiser l’énergie et les ressources, notamment en augmentant l’efficacité et en réduisant la consommation», précise Dominique Maxime, analyste et associé de recherche au Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services de l’École polytechnique de Montréal.

Responsabiliser les fabricants s’avère aussi un bon moyen de faire évoluer les pratiques. Selon Recyc-Québec, le Règlement sur la responsabilité élargie des producteurs intégré à la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles obligera les producteurs des produits électroniques à payer les frais liés aux activités de récupération et à la prise en charge de ce type de matériel en fin de vie utile. Sa mise en application est prévue dans le courant de 2012.

Pour en savoir plus
L’Agence Science-Presse propose de voir le documentaire Prêt à jeter (Cosima Dannoritzer, Espagne, 2010) et d’en discuter avec Jérémy Bouchez.
Aide-mémoire de Recyc-Québec sur les points de collecte du matériel électronique et des résidus domestiques dangereux (PDF)
C’était mieux dans le bon vieux temps, février 2011